Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
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Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
C'est une question qui me trotte en tête ces derniers temps. Parce que je perçois l'inhibition de plus en plus finement à l'oeuvre dans ma vie quand je scanne mon passé et que je me dis que comprendre comment elle s'est formée peut m'aider à m'en libérer. Parce que je suis maman et que je voudrais éviter que mon enfant connaisse cela (qu'elle soit z ou non).
Dans mon vécu, ce que je perçois comme élements m'y ayant conduit :
- une famille dans laquelle être dans la norme est une valeur en soi
- des parents ayant honte de leur niveau culturel et intellectuel (donc ne pas les faire souffrir en brillant)
- être témoin de la souffrance d'autres enfants quand les profs/parents les comparaient à moi (du coup, je me sentais responsable de leur mal-être, parce que si j'avais été moins ceci ou cela, on ne leur aurait pas fait remarquer)
- le fait de ne pas m'intégrer aux autres
- le fait de me sentir en décalage ("si les autres pensent tous ca et moi ceci, c'est bien que c'est moi qui ai un problème")
Je constate en outre qu'aujourd'hui encore, je réamorce le processus quand j'entends certaines phrases :
- "tiens je t'ai dit ca à toi ?" : une personne qui ne se rappelait plus de m'avoir dit quelque chose sur elle 2 ans auparavant, depuis j'ai "perdu" ma mémoire sur les gens, alors qu'avant je retenais leurs anniversaires, ce qu'ils aimaient, ce qu'ils n'aimaient pas, les anecdotes qu'ils racontaient etc
- "mais pourquoi tu te prends la tête comme ca ?", en général ca entretient ma tendance fortement ancrée à fuire mes problèmes (mes émotions) au lieu de les résoudre (les écouter)
- tu fais déjà trop de choses / ça c'est super difficile, il y en a beaucoup qui se plantent / tu t'en demandes trop
- on croirait pas que tu débutes
=> Bref, toutes les petites phrases qui me font percevoir que je ne suis pas normale, avec mon besoin d'apprendre, de stimulation, de réfléxion, ma mémoire (où est-elle, au secours !)
Que vous en souffriez ou non, comment se forme-t-elle à votre avis ?
De ce que j'en déduis de mon parcours, je me dis que permettre aux enfants zèbres de se rencontrer entre eux est une possibilité grandement intéressante pour leur éviter ce déboire.
Pour les adultes, j'ai l'impression que :
- fréquenter d'autres personnes ayant ces caractéristiques, pour se sentir "normal", pourrait permettre de renverser la vapeur (à lire plusieurs témoignages de ce forum),
- savoir que nous sommes effectivement différent pourrait permettre de plus facilement rejeter le discours normalisant d'autrui (des confirmations ?)
Dans mon vécu, ce que je perçois comme élements m'y ayant conduit :
- une famille dans laquelle être dans la norme est une valeur en soi
- des parents ayant honte de leur niveau culturel et intellectuel (donc ne pas les faire souffrir en brillant)
- être témoin de la souffrance d'autres enfants quand les profs/parents les comparaient à moi (du coup, je me sentais responsable de leur mal-être, parce que si j'avais été moins ceci ou cela, on ne leur aurait pas fait remarquer)
- le fait de ne pas m'intégrer aux autres
- le fait de me sentir en décalage ("si les autres pensent tous ca et moi ceci, c'est bien que c'est moi qui ai un problème")
Je constate en outre qu'aujourd'hui encore, je réamorce le processus quand j'entends certaines phrases :
- "tiens je t'ai dit ca à toi ?" : une personne qui ne se rappelait plus de m'avoir dit quelque chose sur elle 2 ans auparavant, depuis j'ai "perdu" ma mémoire sur les gens, alors qu'avant je retenais leurs anniversaires, ce qu'ils aimaient, ce qu'ils n'aimaient pas, les anecdotes qu'ils racontaient etc
- "mais pourquoi tu te prends la tête comme ca ?", en général ca entretient ma tendance fortement ancrée à fuire mes problèmes (mes émotions) au lieu de les résoudre (les écouter)
- tu fais déjà trop de choses / ça c'est super difficile, il y en a beaucoup qui se plantent / tu t'en demandes trop
- on croirait pas que tu débutes
=> Bref, toutes les petites phrases qui me font percevoir que je ne suis pas normale, avec mon besoin d'apprendre, de stimulation, de réfléxion, ma mémoire (où est-elle, au secours !)
Que vous en souffriez ou non, comment se forme-t-elle à votre avis ?
De ce que j'en déduis de mon parcours, je me dis que permettre aux enfants zèbres de se rencontrer entre eux est une possibilité grandement intéressante pour leur éviter ce déboire.
Pour les adultes, j'ai l'impression que :
- fréquenter d'autres personnes ayant ces caractéristiques, pour se sentir "normal", pourrait permettre de renverser la vapeur (à lire plusieurs témoignages de ce forum),
- savoir que nous sommes effectivement différent pourrait permettre de plus facilement rejeter le discours normalisant d'autrui (des confirmations ?)
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Que faire pour que ton enfant ne soit pas inhibé :
- l'accepter comme il est
- l'écouter
- le laisser vivre ses propres expériences
- être bienveillant avec lui
- être patiente
Tu peux faire la même chose avec ce qui est à l'intérieur de toi.
- l'accepter comme il est
- l'écouter
- le laisser vivre ses propres expériences
- être bienveillant avec lui
- être patiente
Tu peux faire la même chose avec ce qui est à l'intérieur de toi.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Cela me semble pertinent.
J'essaie aussi d'avoir ce regard sur moi, je progresse doucement. Et ce sont les valeurs éducatives que nous essayons de pratiquer (car pour certains points nous avons encore à progresser dans la pratique même si nous saisissons la théorie ).
Paradoxalement, depuis que je creuse le sujet me concernant, j'ai peur d'être moins dans son accompagnement (la suivre dans son évolution) que dans une certaine guidance (lui montrer un chemin à suivre), parce que je remarque que certaines causes de l'inhibition ne relève pas de nous (les comparaisons avec les autres enfants de la part des adultes). Mais peut-être ai-je du mal à percevoir les interactions entre tous les aspects ?
Je pense qu'en comprenant mieux comment tout se met en place, je me sentirai moins impuissante et que du coup, cette peur n'aura plus de raison d'être.
Hier, je me suis demandé aussi si le niveau économique n'est pas également un facteur : mon expérience est-elle généralisable ?
Voyant que mes parents avaient du mal à boucler la fin du mois, je n'osais pas demander du matériel pour faire les expériences qu'il y avait dans un livre de physique pour enfants, ni de faire de multiples activités (poterie, dessin etc).
Pour ne pas sentir la frustration qui en découle, le mieux est de nier notre besoin de stimulation et notre curiosité, donc construire une inhibition.
Nota : J'en profite pour faire une petite bibliographie pour une éducation visant l'accompagnement de l'enfant :
- J'ai tout essayé, d'I Filliozat, pour les enfants de 0 à 5 ans, donne des comportements adaptés pour les parents à adopter et surtout, les raisons (notamment développement du cerveau) expliquant certains comportements difficiles à vivre des tout petits). Facile à lire, avec des dessins
- Ecouter pour que les enfants parlent, Parler pour que les enfants écoutent, de Faber et Mazlich : si je n'en avais qu'un ce serait celui-ci. Facile à lire (texte+ BD) et très pragmatique. Pour les enfants de > 2 ans jusqu'aux grands enfants que nous restons adultes
- Apprendre l'auto discipline aux enfants, de Thomas Gordon, où les règles de l'écoute sont davantage poussées que dans le précédent. Il y a notamment les 12 barrages à l'écoute qui m'ont permis de bien progresser sur le sujet
- Une amie aime beaucoup celui ci que j'avais apprécié mais sans plus : au coeur des émotions de l'enfant d'I. Filliozat.
- Mon bébé comprend tout (oui, le titre pue) d'Aletha Solter : m'a beaucoup aidé quand elle était bébé à lâcher prise par rapport à ses pleurs que je cherchais à arrêter, mais à réserver aux parents déjà orientés vers du maternage de proximité (beaucoup de parents qui le lisent sans être dans cette approche se sentent culpabilisés)
J'essaie aussi d'avoir ce regard sur moi, je progresse doucement. Et ce sont les valeurs éducatives que nous essayons de pratiquer (car pour certains points nous avons encore à progresser dans la pratique même si nous saisissons la théorie ).
Paradoxalement, depuis que je creuse le sujet me concernant, j'ai peur d'être moins dans son accompagnement (la suivre dans son évolution) que dans une certaine guidance (lui montrer un chemin à suivre), parce que je remarque que certaines causes de l'inhibition ne relève pas de nous (les comparaisons avec les autres enfants de la part des adultes). Mais peut-être ai-je du mal à percevoir les interactions entre tous les aspects ?
Je pense qu'en comprenant mieux comment tout se met en place, je me sentirai moins impuissante et que du coup, cette peur n'aura plus de raison d'être.
Hier, je me suis demandé aussi si le niveau économique n'est pas également un facteur : mon expérience est-elle généralisable ?
Voyant que mes parents avaient du mal à boucler la fin du mois, je n'osais pas demander du matériel pour faire les expériences qu'il y avait dans un livre de physique pour enfants, ni de faire de multiples activités (poterie, dessin etc).
Pour ne pas sentir la frustration qui en découle, le mieux est de nier notre besoin de stimulation et notre curiosité, donc construire une inhibition.
Nota : J'en profite pour faire une petite bibliographie pour une éducation visant l'accompagnement de l'enfant :
- J'ai tout essayé, d'I Filliozat, pour les enfants de 0 à 5 ans, donne des comportements adaptés pour les parents à adopter et surtout, les raisons (notamment développement du cerveau) expliquant certains comportements difficiles à vivre des tout petits). Facile à lire, avec des dessins
- Ecouter pour que les enfants parlent, Parler pour que les enfants écoutent, de Faber et Mazlich : si je n'en avais qu'un ce serait celui-ci. Facile à lire (texte+ BD) et très pragmatique. Pour les enfants de > 2 ans jusqu'aux grands enfants que nous restons adultes
- Apprendre l'auto discipline aux enfants, de Thomas Gordon, où les règles de l'écoute sont davantage poussées que dans le précédent. Il y a notamment les 12 barrages à l'écoute qui m'ont permis de bien progresser sur le sujet
- Une amie aime beaucoup celui ci que j'avais apprécié mais sans plus : au coeur des émotions de l'enfant d'I. Filliozat.
- Mon bébé comprend tout (oui, le titre pue) d'Aletha Solter : m'a beaucoup aidé quand elle était bébé à lâcher prise par rapport à ses pleurs que je cherchais à arrêter, mais à réserver aux parents déjà orientés vers du maternage de proximité (beaucoup de parents qui le lisent sans être dans cette approche se sentent culpabilisés)
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
AMHA, elle se forme quand on ne s'accepte pas... Et c'est assez difficile quand on vit dans un envirronnement hostile à ce que vous êtes.
Le problème réside souvent que l'enfant zèbre, comme tous les enfants du monde et malgré sa force intérieure, est plastique et considère son monde (constitués de cercles concentriques qui s'ajoutent les uns aux autres : parents, famille élargie, école, amis, promotion, etc) comme lui renvoyant une image juste de ce qui Est et de ce qu'il est. En fait, le monde lui renvoie l'image...qu'il peut, qu'il supporte (ce qui revient souvent à dire l'image qui n'est pas trop menaçante pour lui).
C'est une fois plus grand, lorsqu'il s'est reconnu des capacités de penser par lui-même qu'il peut entamer le chemin de déconstruction de ce qu'il pensait Juste et Vrai avant de repartir dans l'autre sens pour construire SA Justesse et SA Vérité.
En fait, je pense qu'un enfant différent/négligé dans son individualité fait 3 fois le trajet de l'indépendance et de la conquête de soi.
Le problème réside souvent que l'enfant zèbre, comme tous les enfants du monde et malgré sa force intérieure, est plastique et considère son monde (constitués de cercles concentriques qui s'ajoutent les uns aux autres : parents, famille élargie, école, amis, promotion, etc) comme lui renvoyant une image juste de ce qui Est et de ce qu'il est. En fait, le monde lui renvoie l'image...qu'il peut, qu'il supporte (ce qui revient souvent à dire l'image qui n'est pas trop menaçante pour lui).
C'est une fois plus grand, lorsqu'il s'est reconnu des capacités de penser par lui-même qu'il peut entamer le chemin de déconstruction de ce qu'il pensait Juste et Vrai avant de repartir dans l'autre sens pour construire SA Justesse et SA Vérité.
En fait, je pense qu'un enfant différent/négligé dans son individualité fait 3 fois le trajet de l'indépendance et de la conquête de soi.
MissMiaouw- Messages : 388
Date d'inscription : 29/03/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
"Hier, je me suis demandé aussi si le niveau économique n'est pas également un facteur : mon expérience est-elle généralisable ?
Voyant que mes parents avaient du mal à boucler la fin du mois, je n'osais pas demander du matériel pour faire les expériences qu'il y avait dans un livre de physique pour enfants, ni de faire de multiples activités (poterie, dessin etc).
Pour ne pas sentir la frustration qui en découle, le mieux est de nier notre besoin de stimulation et notre curiosité, donc construire une inhibition."
Je ne pense pas que ce soit une question de niveau économique mais une question d'attitude, ici de la part des parents. La question principale est de savoir si l'enfant peut formuler sa demande, pas celle de savoir si la demande peut être satisfaite.
Vos parents auraient pu vous répondre : "Je sais bien que tu aimerais bien avoir ce matériel et je suis de tout coeur avec toi, mais pour le moment c'est vraiment difficile". Vous auriez su alors que vous pouviez avoir ce genre de demande et que vous pouviez être acceptée même dans cette demande.
C'est du moins ce que j'en pense.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
AMHA, elle se forme quand on ne s'accepte pas... Et c'est assez difficile quand on vit dans un envirronnement hostile à ce que vous êtes.
Tout à fait d'accord. L'enfant que vous étiez avait le droit de demander du matériel (même si cette demande ne pouvait être satisfaite, mais cela c'était aux parents de voir).
Essayez d'accepter la part de vous qui se sent inhibée, celle qui a des craintes à ce sujet. Alors elle pourra changer d'elle-même.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
MissMiaouw a écrit:AMHA, elle se forme quand on ne s'accepte pas... Et c'est assez difficile quand on vit dans un envirronnement hostile à ce que vous êtes.
Le problème réside souvent que l'enfant zèbre, comme tous les enfants du monde et malgré sa force intérieure, est plastique et considère son monde (constitués de cercles concentriques qui s'ajoutent les uns aux autres : parents, famille élargie, école, amis, promotion, etc) comme lui renvoyant une image juste de ce qui Est et de ce qu'il est. En fait, le monde lui renvoie l'image...qu'il peut, qu'il supporte (ce qui revient souvent à dire l'image qui n'est pas trop menaçante pour lui).
C'est une fois plus grand, lorsqu'il s'est reconnu des capacités de penser par lui-même qu'il peut entamer le chemin de déconstruction de ce qu'il pensait Juste et Vrai avant de repartir dans l'autre sens pour construire SA Justesse et SA Vérité.
En fait, je pense qu'un enfant différent/négligé dans son individualité fait 3 fois le trajet de l'indépendance et de la conquête de soi.
Je te remercie de ton intervention, ca me fait bien cogiter
Je corrige, dis-moi si c'est bon : "elle se maintient quand on ne s'accepte pas" et/ou "elle se forme quand on n'est pas accepté". Parce que sinon, c'est en contradiction avec ce que tu écris sur l'enfant qui se définit avec ce que les autres lui renvoient de lui.
Ton propos sur le "une fois plus grand" me rappelle quelque chose que je trouve étrange dans ma construction : petite je me percevais comme intelligente, disons jusque vers 10 ans. Ce n'est qu'après que j'ai commencé à avoir de moi une vision déformée, à "intégrer" les discours parentaux me concernant etc. Est-ce parce qu'auparavant, les émotions que j'avais à refouler étaient relativement faibles et qu'à 10-11 ans, j'ai vécu 2 événements fort émotionnellement -quoique je n'ai manifesté aucune émotion dessus- et que du coup mes protections contre ces discours ne pouvaient plus tenir ?
3 fois c'est :
- je me construis en fonction de ce que me renvoient les autres
- je déconstruis
- je me construis en m'écoutant, en m'observant
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
jmd a écrit:AMHA, elle se forme quand on ne s'accepte pas... Et c'est assez difficile quand on vit dans un envirronnement hostile à ce que vous êtes.
Tout à fait d'accord. L'enfant que vous étiez avait le droit de demander du matériel (même si cette demande ne pouvait être satisfaite, mais cela c'était aux parents de voir).
Essayez d'accepter la part de vous qui se sent inhibée, celle qui a des craintes à ce sujet. Alors elle pourra changer d'elle-même.
En fait je ne me serais pas faite grondé si j'avais demandé, peut-être même qu'on m'aurait acheté ce que je désirais.
C'est plus que j'entendais en permanence un discours ambiant du type "on est obligé de se priver" "les fins de mois sont difficiles"
Mais effectivement sur l'aspect financier, je me dis que c'est simplement la manifestation du fait que mes parents ne résolvaient jamais AVEC moi les problèmes, je n'étais pas une partie prenante, mais "quelque chose" à gérer. D'où le fait de ne pas faire de demandes, puisqu'elles ne sont pas prises en compte.
Arg, je suis obligée de partir, train, et après accès internet très limité (voire pas) pour quelques jours Zut, j'ai la tête en ébullition (positivement )
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Alors, je précise : elle se construit quand on est pas accepté (petit) et se maintient quand on ne s'accepte pas (petit et/ou grand mais plus souvent grand parce que la conscience de soi et la pensée indépendante demande une maturité affective qui s'acquiert avec un temps plus ou moins long selon les gens).
Je ne perçois pas la contradiction... Tu peux m'en dire plus, que j'essaye d'affûter?
P-e que "avant l'évènement", c'était simple. P-e aussi que l'attitude du monde a changé ou que ta façon de le percevoir a changé, en lien (ou pas) avec tes évènements traumatisants. P-e aussi que tu étais résistante et que tu as tenu 10 ans avant de lâcher.
Oui, les trois trajets sont ceux-là.
Je ne perçois pas la contradiction... Tu peux m'en dire plus, que j'essaye d'affûter?
P-e que "avant l'évènement", c'était simple. P-e aussi que l'attitude du monde a changé ou que ta façon de le percevoir a changé, en lien (ou pas) avec tes évènements traumatisants. P-e aussi que tu étais résistante et que tu as tenu 10 ans avant de lâcher.
Oui, les trois trajets sont ceux-là.
MissMiaouw- Messages : 388
Date d'inscription : 29/03/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Je pense aussi que c'est bien de demander de temps à autre à son enfant :
- qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
- de quoi est-ce que tu as envie ?
- est-ce que tu voudrais ceci ou cela ?
Même si l'on est pas en état de le lui donner, qu'au moins cela puisse être exprimé.
Le fait que vos parents aient pu vous sembler impuissants vous a peut-être découragée d'exprimer vos souhaits car cela aurait ouvert une blessure qu'ils préféreraient laisser fermée.
- qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
- de quoi est-ce que tu as envie ?
- est-ce que tu voudrais ceci ou cela ?
Même si l'on est pas en état de le lui donner, qu'au moins cela puisse être exprimé.
Le fait que vos parents aient pu vous sembler impuissants vous a peut-être découragée d'exprimer vos souhaits car cela aurait ouvert une blessure qu'ils préféreraient laisser fermée.
jmd- Messages : 830
Date d'inscription : 10/08/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
>Jmd : oui, l'expression me semble essentielle, mais même si elle est écoutée, il me semble aussi essentielle qu'elle soit un minimum de fois suivie de satisfactions, sinon, je ne suis pas certaine que l'enfant (ou même l'adulte) continue de s'exprimer.
Je reviens d'ailleurs sur le niveau économique, car je me dis : supposons que les parents acceptent leur enfant et ses demandes mais ne peuvent suivre ses attentes en terme d'achat (matériel pour faire des expériences et des activités, inscriptions à des ateliers et à des activités, voyages, etc). La frustration de savoir qu'il existe tout un possible de choses à découvrir mais auquel il ne peut accéder faute de moyens me semble quand même pouvoir conduire au déni des besoins (de stimulation intellectuelle) et donc à de l'inhibition intellectuelle. Non?
Là c'est bon, je ne perçois plus de contradiction, c'était le "elle se forme quand on ne s'accepte pas" qui me dérangeait, car je vois mal comment petit on pourrait ne pas s'accepter, c'est quelque chose qui se produit plus tard.
Pour les événements, je les cite ce sera plus simple : mon père est parti à la guerre (du Golfe) puis à son retour nous avons déménagé (et même si j'ai signalé que je n'avais pas envie de déménager, ma mère l'a vécu comme une agression de ma part ("tu n'auras qu'à revenir vivre ici plus tard").
Je penche plus sur l'idée de la résistance, et que là cela a été les gouttes d'eau...
Mais je pense aussi à autre chose : c'est le début de la puberté.
Or, j'ai compris que petite j'avais perçu que "intelligence = homme" et "femme = bête", autant par la façon dont mes parents agissaient entre eux. Alors est-ce que voyant que mon corps me "trahissait", je n'ai pas abandonné mon intelligence ?
D'ailleurs, en pensant à cela, je me faisais la réflexion sur les causes d'inhibition chez les femmes : l'absence de modèle féminins.
Franchement, à l'école, de combien de femme ayant marqué l'histoire entendons-nous parlé ? à l'école primaire je peine à aller à plus de 5 : Marie et Catherine de Médicis, Jeanne d'Arc, Marie Curie. Je ne me rappelle même pas si Olympe de Gouge je la dois à mon instit du CM2 ou à ma prof du collège.
Bref, ne faudrait-il pas pour nos filles revisiter un peu l'histoire sous un angle un peu plus féminin pour les autoriser à "prendre leur place" ?
Je reviens d'ailleurs sur le niveau économique, car je me dis : supposons que les parents acceptent leur enfant et ses demandes mais ne peuvent suivre ses attentes en terme d'achat (matériel pour faire des expériences et des activités, inscriptions à des ateliers et à des activités, voyages, etc). La frustration de savoir qu'il existe tout un possible de choses à découvrir mais auquel il ne peut accéder faute de moyens me semble quand même pouvoir conduire au déni des besoins (de stimulation intellectuelle) et donc à de l'inhibition intellectuelle. Non?
MissMiaouw a écrit:Alors, je précise : elle se construit quand on est pas accepté (petit) et se maintient quand on ne s'accepte pas (petit et/ou grand mais plus souvent grand parce que la conscience de soi et la pensée indépendante demande une maturité affective qui s'acquiert avec un temps plus ou moins long selon les gens).
Je ne perçois pas la contradiction... Tu peux m'en dire plus, que j'essaye d'affûter?
P-e que "avant l'évènement", c'était simple. P-e aussi que l'attitude du monde a changé ou que ta façon de le percevoir a changé, en lien (ou pas) avec tes évènements traumatisants. P-e aussi que tu étais résistante et que tu as tenu 10 ans avant de lâcher.
Oui, les trois trajets sont ceux-là.
Là c'est bon, je ne perçois plus de contradiction, c'était le "elle se forme quand on ne s'accepte pas" qui me dérangeait, car je vois mal comment petit on pourrait ne pas s'accepter, c'est quelque chose qui se produit plus tard.
Pour les événements, je les cite ce sera plus simple : mon père est parti à la guerre (du Golfe) puis à son retour nous avons déménagé (et même si j'ai signalé que je n'avais pas envie de déménager, ma mère l'a vécu comme une agression de ma part ("tu n'auras qu'à revenir vivre ici plus tard").
Je penche plus sur l'idée de la résistance, et que là cela a été les gouttes d'eau...
Mais je pense aussi à autre chose : c'est le début de la puberté.
Or, j'ai compris que petite j'avais perçu que "intelligence = homme" et "femme = bête", autant par la façon dont mes parents agissaient entre eux. Alors est-ce que voyant que mon corps me "trahissait", je n'ai pas abandonné mon intelligence ?
D'ailleurs, en pensant à cela, je me faisais la réflexion sur les causes d'inhibition chez les femmes : l'absence de modèle féminins.
Franchement, à l'école, de combien de femme ayant marqué l'histoire entendons-nous parlé ? à l'école primaire je peine à aller à plus de 5 : Marie et Catherine de Médicis, Jeanne d'Arc, Marie Curie. Je ne me rappelle même pas si Olympe de Gouge je la dois à mon instit du CM2 ou à ma prof du collège.
Bref, ne faudrait-il pas pour nos filles revisiter un peu l'histoire sous un angle un peu plus féminin pour les autoriser à "prendre leur place" ?
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
En fait, je pense qu'un enfant différent/négligé dans son individualité fait 3 fois le trajet de l'indépendance et de la conquête de soi.
Oulah, ça me parle, tout ça. Cela m'interpelle et va alimenter pas mal ma réflexion. Merci, MissMiaou.
J'adhère aussi à ce que tu dis, Fleurdesel, lorsque tu parles de ces non dits que l'on perçoit enfant et qui peuvent avoir des conséquences importantes sur le psychisme.
Dans ma famille, ce sont les garçons qui sont le centre d'attention. Le garçon poursuit la lignée et porte le nom de la famille (sic).
La fille doit être belle et se taire. Elle a une moindre importance.
Mes parents ont essayé de beaucoup stimuler mon frère, qui ne demandait qu'à rester tranquille et s'amuser avec ses copains. Il n'a jamais aimé apprendre et n'était pas curieux. On l'a forcé à faire du piano, on lui a fait essayé de nombreux sports, on lui a fait faire des cours de dessin, etc., ce qui a fini par le braquer. Ses relations avec nos parents, en particulier notre mère, n'ont cessé de se dégrader au fil du temps.
Quant à moi, on m'a inscrite à la danse classique, et un point s'est tout. J'ai bien compris le message. Contente toi de ce qu'on te donne.
De plus, il y avait des jeux de fille et des jeux de garçon. On m'a interdit de jouer à des jeux qui m'intéressaient: le kit du petit chimiste, par exemple. A ma demande d'explication, on m'a dit: tu es trop petite, c'est un jeu pour ton frère (sous entendu, pour garçon), et puis c'est trop difficile pour toi. Ce que j'ai intégré à ce moment là (aussi en regard avec d'autres petites choses du même genre), c'est que je devais être déficiente et qu'il y avait des domaines pour filles et des domaines pour garçons (les sciences dures, notamment). Plus tard, je me suis interdit de faire un grand nombre de choses pour ces raisons, suivant le "pattern" que je percevais autour de moi. Surtout que d'autres facteurs m'ont fait me penser limitée.
Ce type d’inhibition, lié à un certain type de formatage (je déteste ce mot, mais en même temps il pointe exactement ce qu'il faut) je pense qu'un grand nombre de femmes doivent le vivre - que que soit son potentiel (maintenant peut-être que pour celles qui sont HP les souffrances occasionnées sont plus spécifiques? ) . Tout comme les hommes subissent une certaine forme de formatage sociétal: un garçon, ça ne doit pas montrer ses émotions et il ne doit s'intéresser qu'à certains domaines (imaginez la réaction de la plupart des parents si leur petit garçon joue à la poupée et demande à apprendre à coudre pour leur créer des habits).
Je partage aussi ton avis, Fleurdesel, lorsque tu dis que les filles manquent de modèle féminin de référence dans notre société. Le "sois belle et tais-toi" a hélas encore sa place.
La mère a de ce fait un rôle très important à jouer vis à vis de ses filles.
Nombres d'adultes ne se doutent pas à quel point les enfants peuvent percevoir les choses et les intégrer. Je crois que les non-dits ont un impact majeur dans la construction de l'individu.
Dernière édition par CatsM le Dim 11 Sep 2011 - 14:10, édité 4 fois (Raison : Corrections orthographiques)
CatsM- Messages : 120
Date d'inscription : 27/12/2010
Age : 49
Localisation : Rhône-Alpes
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
.
Dernière édition par Brutus le Jeu 12 Jan 2012 - 14:21, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Je me posais cette question récemment justement.
Je plussoie Brutus. Je me rappelle très clairement mon changement d'attitude en entrant dans l'adolescence. Je me vois me disant : "Les autres sont bien plus à l'aise que moi dans les relations humaines. A quoi me sert mon intelligence si ils arrivent à faire des rencontres sympas, à se faire apprécier et pas moi ? En fait ce sont eux qui sont intelligents. C'est quoi mon problème ?"
Suivi par des années à essayer de m'intégrer parmi les autres et de trouver ce qu'ils avaient et pas moi. Ca m'a épuisé.
Une autre possibilité pour expliquer l'inhibition intellectuelle : les longues journées passées sur les bancs d'école à attendre que ça passe. Je me rappelle de la prodigieuse énergie que je dépensais pour rester assis. Je bouillais intérieurement et si le cours était vraiment barbant je passais l'heure à me tordre dans tous les sens sur ma chaise. A force d'utiliser mon énergie pour réprimer mes envies de faire quelque chose de vraiment intéressant, ça m'est peut-être resté comme réflexe.
Je plussoie Brutus. Je me rappelle très clairement mon changement d'attitude en entrant dans l'adolescence. Je me vois me disant : "Les autres sont bien plus à l'aise que moi dans les relations humaines. A quoi me sert mon intelligence si ils arrivent à faire des rencontres sympas, à se faire apprécier et pas moi ? En fait ce sont eux qui sont intelligents. C'est quoi mon problème ?"
Suivi par des années à essayer de m'intégrer parmi les autres et de trouver ce qu'ils avaient et pas moi. Ca m'a épuisé.
Une autre possibilité pour expliquer l'inhibition intellectuelle : les longues journées passées sur les bancs d'école à attendre que ça passe. Je me rappelle de la prodigieuse énergie que je dépensais pour rester assis. Je bouillais intérieurement et si le cours était vraiment barbant je passais l'heure à me tordre dans tous les sens sur ma chaise. A force d'utiliser mon énergie pour réprimer mes envies de faire quelque chose de vraiment intéressant, ça m'est peut-être resté comme réflexe.
Bonkers- Messages : 244
Date d'inscription : 04/08/2011
Age : 43
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
hum, j'ai un peu honte. J'avais emprunté un livre sur les inégalités hommes femmes parce qu'il y avait un chapitre qui semblait fort intéressant sur l'éducation, je m'étais dit que ca pourrait m'aider à comprendre des choses et à alimenter ce sujet et... je ne l'ai toujours pas lu!
Bon, si je l'écris c'est un peu pour me pousser à lire :p
@La Montagne : ce que tu écris sur l'intégration avec les autres m'évoque des souvenirs, mais je ne suis pas sûre que mon évolution aurait été la même si je n'avais pas déménagé. En déménageant,j'ai été confronté à des collégiens qui avaient des référentiels en terme de comportements très différents de celui que je connaissais. Je me sentais complétement en décalage. Peut-être de ne pas comprendre ces nouvelles règles (basée sur de la jalousie et sur les apparences) me suis-je sentie stupide ?
Je ne me suis pas alors posé les choses aussi clairement que Bonkers, mais j'ai eu cette démarche/quête : qu'ont donc les autres que je n'ai pas ?
Oups, ca m'évoque, puisqu'on parlait d'éducation, et que là je parle de collège, que j'étais persuadée en CM2 que le collège se passait d'une certaine façon, et j'ai soutenu cela face à ma cousine qui me disait le contraire...et elle avait raison. Or dans ma famille, la règle est de ne jamais reconnaître qu'on a tort. Là j'ai bien été confrontée au fait que j'avais tout faux.
=> Du coup, autre raison potentielle d'inhibition : ne pas avoir eu le droit à l'erreur dans son enfance et ne pas avoir eu de modèles d'adultes reconnaissant leurs erreurs de façon constructive ou tout au moins pas dramatique ?
Bon, si je l'écris c'est un peu pour me pousser à lire :p
@La Montagne : ce que tu écris sur l'intégration avec les autres m'évoque des souvenirs, mais je ne suis pas sûre que mon évolution aurait été la même si je n'avais pas déménagé. En déménageant,j'ai été confronté à des collégiens qui avaient des référentiels en terme de comportements très différents de celui que je connaissais. Je me sentais complétement en décalage. Peut-être de ne pas comprendre ces nouvelles règles (basée sur de la jalousie et sur les apparences) me suis-je sentie stupide ?
Je ne me suis pas alors posé les choses aussi clairement que Bonkers, mais j'ai eu cette démarche/quête : qu'ont donc les autres que je n'ai pas ?
Oups, ca m'évoque, puisqu'on parlait d'éducation, et que là je parle de collège, que j'étais persuadée en CM2 que le collège se passait d'une certaine façon, et j'ai soutenu cela face à ma cousine qui me disait le contraire...et elle avait raison. Or dans ma famille, la règle est de ne jamais reconnaître qu'on a tort. Là j'ai bien été confrontée au fait que j'avais tout faux.
=> Du coup, autre raison potentielle d'inhibition : ne pas avoir eu le droit à l'erreur dans son enfance et ne pas avoir eu de modèles d'adultes reconnaissant leurs erreurs de façon constructive ou tout au moins pas dramatique ?
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Oups là, ça je le prends en plein dans l'estomac.fleurdesel a écrit:3 fois c'est :
- je me construis en fonction de ce que me renvoient les autres
- je déconstruis
- je me construis en m'écoutant, en m'observant
Merci pour ce fil.
Je plussoie vigoureusement aussi.♥ Brubru la castagne ♥ a écrit:Pour moi, le fait de vouloir sortir de l'inhibition, c'est aussi cela: c'est la frustration grandissante de gâcher son potentiel, certes, mais aussi de ne pas être reconnu à sa juste valeur.
Boq-Boq- Messages : 69
Date d'inscription : 30/08/2011
Age : 51
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
il me semble que c'est la caractéristique principale du comportement des collégiens.En déménageant,j'ai été confronté à des collégiens qui avaient des référentiels en terme de comportements très différents de celui que je connaissais. Je me sentais complétement en décalage. Peut-être de ne pas comprendre ces nouvelles règles (basée sur de la jalousie et sur les apparences) me suis-je sentie stupide ?
Ce sujet de l'inhibition m'interpelle aussi beaucoup, merci à toi Fleurdesel de l'avoir lancé.
Témoignage supplémentaire:
- Spoiler:
- Je garde un merveilleux souvenir de la maternelle (seule période de ma vie je crois où j'étais parfaitement intégrée!). J'ai déménagé à 5 ans et le 1er jour d'école, en grande section, je me rappelle avoir été très choquée par le niveau de langage de mes camarades. En plus ils se connaissaient tous, je me suis sentie exclue d'entrée de jeu. Je me souviens avoir passé les années qui ont suivi à apprendre leur langage: phrases mal construites, très peu de vocabulaire, mauvaise prononciation. Je ne supportais pas les fautes de français donc pour les éviter sans passer pour une "intello" j'ai choisi la simplicité extrême des phrases, voire le silence, c'est encore mieux!
Au collège ça ne suffisait plus. J'ai nié tout ce que j'étais, à commencer par la sortie de l'enfance, puis ma féminité, puis mon intelligence. Mais j'avais toujours de bonnes notes. Alors je me suis construit une identité de "un peu rebelle" et "rigolote", et les notes ont "enfin" baissé: ma mémoire est devenue de moins en moins performante, mes capacités de concentration sont devenues presque inexistantes, la communication orale un calvaire. J'ai "réussi", en milieu de 3ème, à enfin être acceptée par les plus "cools" du collège, mais à quel prix...
En revanche
mes parents entrent bien dans ce schéma.=> Du coup, autre raison potentielle d'inhibition : ne pas avoir eu le droit à l'erreur dans son enfance et ne pas avoir eu de modèles d'adultes reconnaissant leurs erreurs de façon constructive ou tout au moins pas dramatique ?
Alors comment éviter que cela se produise?... Voici où j'en étais de cette réflexion
1- L'écoute -> pour déceler le mal-être conduisant à terme à l'inhibition
2-La réponse -> message selon lequel il est important de toujours faire de son mieux (plus important que le résultat). Cela permet de ne pas courir après une relative réussite, de ne pas culpabiliser (soit d'échouer, soit de réussir sans avoir travaillé) et enfin de ne pas inhiber ses capacités car il est indispensable de les utiliser pour faire de son mieux.
J'ai trouvé cette solution en me concentrant uniquement sur mon expérience personnelle (d'où le côté tout à fait simpliste, en sachant que je n'ai même pas d'enfant )
des palmes et un bec- Messages : 94
Date d'inscription : 20/06/2011
Age : 44
Localisation : à babord, furannement parlant
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
A parler d'inhibition on peut se poser la question de la responsabilité des parents. Je viens de lire une série d'articles concernant les différentes possibilités de parcours scolaire du surdoué non détecté...Ce que j'ai lu me correspondait tellement que j'en suis devenu songeur. Car je sais que mon parcours chaotique et ma détresse intellectuelle autant que morale sont directement lié à mon environnement familial. J'ai toujours eu des rapports conflictuels avec mon père car il ne pouvait accepter que je sois plus intelligent et plus cultivé que lui. Adolescent ce n'était pas trop problématique pour lui car discréditer un ado est très facile. Aujourd'hui il ne peut désamorcer les situations que par l'humour mais le pire n'est pas la...c'est le silence. Combien de fois suis-je resté silencieux car aucun de mes arguments étaient compris ? Combien de fois ais-je subi les railleries général sans avoir l'impression de pouvoir me défendre ?
Excusez le ton un peu victimaire mais aujourd'hui encore j'ai subi cet "affront" et depuis lors je suis un peu au fond du trou.
Voilà une phrase tirée d'un article que j'ai lu qui m'a frappé en plein cœur :
On le disait aussi "bête", et tellement difficile à comprendre à côté de ses camarades ou de ses frères et sœurs, tout de même plus faciles à éduquer ; il demeure un mystère pour lui-même, un mystère pour les autres.
Ayant deux frères et une sœur la notion de "plus difficile à éduquer" m'est plus que familière...J'ai toujours eu beaucoup de rancœur contre mes parents parce qu'ils n'avaient jamais essayé de me comprendre. J'ai toujours su que ça avait contribué à me brider intellectuellement aujourd'hui que je peux le conceptualiser cela renforce mon ressentiment. Je voulais savoir comment les gens dans un cas un peu similaire, c'est-à-dire d'un cadre familial problématique, avait géré cela ?
Je m'excuse pour le ton global de mon post mais réussir à identifier l'origine d'une vingtaine années de souffrance incompréhensible ne laisse pas indifférent...
Excusez le ton un peu victimaire mais aujourd'hui encore j'ai subi cet "affront" et depuis lors je suis un peu au fond du trou.
Voilà une phrase tirée d'un article que j'ai lu qui m'a frappé en plein cœur :
On le disait aussi "bête", et tellement difficile à comprendre à côté de ses camarades ou de ses frères et sœurs, tout de même plus faciles à éduquer ; il demeure un mystère pour lui-même, un mystère pour les autres.
Ayant deux frères et une sœur la notion de "plus difficile à éduquer" m'est plus que familière...J'ai toujours eu beaucoup de rancœur contre mes parents parce qu'ils n'avaient jamais essayé de me comprendre. J'ai toujours su que ça avait contribué à me brider intellectuellement aujourd'hui que je peux le conceptualiser cela renforce mon ressentiment. Je voulais savoir comment les gens dans un cas un peu similaire, c'est-à-dire d'un cadre familial problématique, avait géré cela ?
Je m'excuse pour le ton global de mon post mais réussir à identifier l'origine d'une vingtaine années de souffrance incompréhensible ne laisse pas indifférent...
Kronos- Messages : 44
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 36
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
sujet très intéressant, je suis en plein dedans : comment identifier les sources de l'inhibition puis rectifier la tir pour s'en débarrasser en tant qu'adulte.
En ce qui me concerne je pense que c'est beaucoup lié d'une part aux parents d'autre part à l'école (et au rapport entre les deux)
Mon père discréditait l'école, et donc par association (en tous cas dans ma compréhension d'enfant) mes bons résultats qui ne veulent rien dire (si l'école c'est nul et que je suis bonne à l'école alors je suis nulle quand même...).
>>> En tant que zèbre, parent ou enfant, on voit bien les failles du système scolaire, les frustrations, les injustices qu'elle génère, les profs incompétents, etc ... mais les discréditer ne sert à rien et n'aide pas du tout l'enfant. Je pense qu'il est plus important d'apprendre à l'enfant à caler la considération qu'il a de lui même sur des critères qui ne sont pas liés à l'école, sans pour autant discréditer celle ci. L'école est un système, il faut s'y conformer, mais ça ne détermine pas si on est "bon" ou "mauvais", intelligent ou pas, et il faut trouver des sources de gratification ailleurs, et notamment dans sa propre satisfaction à apprendre.
Par ailleurs la facilité de l'école (jusqu'au bac au moins) fait que ça la discrédite en elle même, c'est des exos "pour les singes", il faut recracher puis tout oublier : du coup ça a discrédité le savoir et l'apprentissage en globalité, et tout ce qui est de près ou de loin scolaire ou académique.
>>>> Je pense que si mes parents m'avaient accompagnée vers d'autres types d'apprentissage en complément de l'école, ça aurait changé ma vie et ce que je sais aujourd'hui (en gros je me considère plutôt intelligente mais très ignorante, donc au final pas si intelligente : je sais rien mais je comprends vite)
Résultat contre processus : ça tous les articles sur la fainéantise des surdoués le disent : c'est que la plupart du temps l'école et les parents valorisent le résultat au lieu du processus, de l'effort fourni. Du coup comme au début tout est facile pour le surdoué, il prend l'habitude de ne pas devoir fournir d'efforts soutenus. Et par ailleurs s'il n'a pas besoin de travailler pour obtenir de bon résultats scolaires, il ne peut tenir en haute estime ce que l'école a à lui offrir, et ne peut également s'en servir comme école de la vie (car tôt ou tard vient un moment ou pour obtenir de bons résultats il ne suffit pas d'être surdoué mais il faut aussi fournir un effort soutenu et long terme, et là c'est la grosse torture et la procrastination pour le zèbre).
Dans ma famille il y a l'idée que quand on est une fille faut choisir son camp, soit intelligente soit belle, et disons qu'intelligente c'est plus valorisé. Du coup à la puberté ça pousse à dénigrer les signes de la féminité, en gardant cette vision fausse de "il faut choisir son camp". Par ailleurs je me souviens m'être surprise à rêver sincèrement de pouvoir être "une pouffe" à l'adolescence, car tout serait si simple alors quand on pense peu, mais malheureusement il ne suffit pas de le décider : on peut s'habiller et se comporter comme "une pouffe" mais on ne peut se forcer à être volubile et superficielle.
>>> pas seulement fournir des modèles de femmes intelligentes, mais tout simplement ne pas lier ni opposer féminité et intelligence, car ça n'a rien à voir.
Quand on va trop vite on se fait détester de tout le monde, surtout à l'école.
On a la réponse avant tout le monde, alors la maîtresse nous dit de nous taire ou ne nous interroge qu'en dernier recours sans qu'on comprenne vraiment pourquoi (en plus en tant qu'enfant souvent réaction affective). On pose une question et le prof nous dit "oui c'est le sujet qu'on abordera la semaine prochaine" ou "oui j'y répondrai dans 1h", parfois ça les énerve, alors on arrête de poser des questions. Aussi on pose des questions pertinentes auxquelles les profs n'ont pas la réponse, si ils sont intelligents ça les stimule, si ils sont bêtes ça les agace car ils se sentent ridiculisés (c'est plus souvent le cas). Bref c'est comme ça qu'au final à l'école on arrête de répondre aux questions et on arrête d'en poser, mais on peut pas s'empêcher de bouillonner intérieurement et d'être frustré, donc on fait se son mieux pour être et apparaître stupide et éviter toute stimulation intellectuelle qui nous ferait démarrer sur les chapeaux de roue à cause de l'excitation difficilement contrôlable de découvrir et apprendre. Ma solution à moi c'était de décrocher totalement : lire, rêver, faire de jeux, bref être ailleurs. Par ailleurs parfois on peut être un peu brusque avec les camarades et se montrer agacé par la lenteur ou leur incompréhension ... ça n'aide pas à se faire des amis, donc au final on fait du mieux qu'on peut pour se mettre "au niveau" et donc s'inhiber intellectuellement.
>>> il faut apprendre à l'enfant à être patient, et patient aussi bien avec les autres enfants qu'avec les adultes (c'est ça le plus délicat je pense)et à garder certaines choses pour lui. Lui expliquer que c'est pas "mal", mais qu'il y a des choses qu'il doit garder pour lui, des questions auxquelles il doit répondre par lui même, des réponses qu'il doit garder pour lui même. Il faut l'accompagner dans la recherche des réponses (plutôt qu'il prenne l'habitude de laisser tomber) et lui donner l'occasion à la maison de montrer ce qu'il sait (lui faire raconter ce qu'il a appris ce jour là, ce qu'il en pense, etc ...)
En tant qu'enfant on est tout le temps confronté aux limites de la place qu'on nous donne du fait de notre statut : "c'est des discussions d'adultes", "va te coucher" lors d'un débat à l'heure du dîner, etc ... Mais en tant que surdoué, tout en étant un enfant on se sent déjà si adulte. Je pense que pour les parents ça doit être vraiment dur de trouver le juste milieu pour leur petit zèbre : reconnaître la part "adulte" en lui et l'autoriser à la cultiver tout en lui permettant de garder et laisser grandir doucement la part "enfant". Par ailleurs en étant parent d'un surdoué on ne peut pas faire les raccourcis habituels bien pratiques avec d'autres enfants : ce qu'on dit sera gravé, analysé, contrasté, etc ... donc il faut se retenir de faire ces raccourcis, et être prêt à expliquer/argumenter avec son petit zèbre plutôt que "parce que c'est comme ça" ou "tu comprendras quand tu seras grand" ou "c'est des bêtises" ou "tu m'fatigues".
Purée ça doit être effrayant d'avoir un zébrillon, je sais pas comment vous faites.
Pour ce qui est de combattre l'inhibition en tant qu'adulte, j'ai pas la recette magique, mais comprendre d'où elle vient et "déconstruire" les fausses idées accumulées pendant l'enfance c'est un premier pas. Puis moi je me plonge dans des bouquins de neuro sciences et kinésiologie pour en quelque sorte ré-apprendre à apprendre. Et je me force à apprendre à faire des efforts et à apprécier ça.
En ce qui me concerne je pense que c'est beaucoup lié d'une part aux parents d'autre part à l'école (et au rapport entre les deux)
Mon père discréditait l'école, et donc par association (en tous cas dans ma compréhension d'enfant) mes bons résultats qui ne veulent rien dire (si l'école c'est nul et que je suis bonne à l'école alors je suis nulle quand même...).
>>> En tant que zèbre, parent ou enfant, on voit bien les failles du système scolaire, les frustrations, les injustices qu'elle génère, les profs incompétents, etc ... mais les discréditer ne sert à rien et n'aide pas du tout l'enfant. Je pense qu'il est plus important d'apprendre à l'enfant à caler la considération qu'il a de lui même sur des critères qui ne sont pas liés à l'école, sans pour autant discréditer celle ci. L'école est un système, il faut s'y conformer, mais ça ne détermine pas si on est "bon" ou "mauvais", intelligent ou pas, et il faut trouver des sources de gratification ailleurs, et notamment dans sa propre satisfaction à apprendre.
Par ailleurs la facilité de l'école (jusqu'au bac au moins) fait que ça la discrédite en elle même, c'est des exos "pour les singes", il faut recracher puis tout oublier : du coup ça a discrédité le savoir et l'apprentissage en globalité, et tout ce qui est de près ou de loin scolaire ou académique.
>>>> Je pense que si mes parents m'avaient accompagnée vers d'autres types d'apprentissage en complément de l'école, ça aurait changé ma vie et ce que je sais aujourd'hui (en gros je me considère plutôt intelligente mais très ignorante, donc au final pas si intelligente : je sais rien mais je comprends vite)
Résultat contre processus : ça tous les articles sur la fainéantise des surdoués le disent : c'est que la plupart du temps l'école et les parents valorisent le résultat au lieu du processus, de l'effort fourni. Du coup comme au début tout est facile pour le surdoué, il prend l'habitude de ne pas devoir fournir d'efforts soutenus. Et par ailleurs s'il n'a pas besoin de travailler pour obtenir de bon résultats scolaires, il ne peut tenir en haute estime ce que l'école a à lui offrir, et ne peut également s'en servir comme école de la vie (car tôt ou tard vient un moment ou pour obtenir de bons résultats il ne suffit pas d'être surdoué mais il faut aussi fournir un effort soutenu et long terme, et là c'est la grosse torture et la procrastination pour le zèbre).
Dans ma famille il y a l'idée que quand on est une fille faut choisir son camp, soit intelligente soit belle, et disons qu'intelligente c'est plus valorisé. Du coup à la puberté ça pousse à dénigrer les signes de la féminité, en gardant cette vision fausse de "il faut choisir son camp". Par ailleurs je me souviens m'être surprise à rêver sincèrement de pouvoir être "une pouffe" à l'adolescence, car tout serait si simple alors quand on pense peu, mais malheureusement il ne suffit pas de le décider : on peut s'habiller et se comporter comme "une pouffe" mais on ne peut se forcer à être volubile et superficielle.
>>> pas seulement fournir des modèles de femmes intelligentes, mais tout simplement ne pas lier ni opposer féminité et intelligence, car ça n'a rien à voir.
Quand on va trop vite on se fait détester de tout le monde, surtout à l'école.
On a la réponse avant tout le monde, alors la maîtresse nous dit de nous taire ou ne nous interroge qu'en dernier recours sans qu'on comprenne vraiment pourquoi (en plus en tant qu'enfant souvent réaction affective). On pose une question et le prof nous dit "oui c'est le sujet qu'on abordera la semaine prochaine" ou "oui j'y répondrai dans 1h", parfois ça les énerve, alors on arrête de poser des questions. Aussi on pose des questions pertinentes auxquelles les profs n'ont pas la réponse, si ils sont intelligents ça les stimule, si ils sont bêtes ça les agace car ils se sentent ridiculisés (c'est plus souvent le cas). Bref c'est comme ça qu'au final à l'école on arrête de répondre aux questions et on arrête d'en poser, mais on peut pas s'empêcher de bouillonner intérieurement et d'être frustré, donc on fait se son mieux pour être et apparaître stupide et éviter toute stimulation intellectuelle qui nous ferait démarrer sur les chapeaux de roue à cause de l'excitation difficilement contrôlable de découvrir et apprendre. Ma solution à moi c'était de décrocher totalement : lire, rêver, faire de jeux, bref être ailleurs. Par ailleurs parfois on peut être un peu brusque avec les camarades et se montrer agacé par la lenteur ou leur incompréhension ... ça n'aide pas à se faire des amis, donc au final on fait du mieux qu'on peut pour se mettre "au niveau" et donc s'inhiber intellectuellement.
>>> il faut apprendre à l'enfant à être patient, et patient aussi bien avec les autres enfants qu'avec les adultes (c'est ça le plus délicat je pense)et à garder certaines choses pour lui. Lui expliquer que c'est pas "mal", mais qu'il y a des choses qu'il doit garder pour lui, des questions auxquelles il doit répondre par lui même, des réponses qu'il doit garder pour lui même. Il faut l'accompagner dans la recherche des réponses (plutôt qu'il prenne l'habitude de laisser tomber) et lui donner l'occasion à la maison de montrer ce qu'il sait (lui faire raconter ce qu'il a appris ce jour là, ce qu'il en pense, etc ...)
En tant qu'enfant on est tout le temps confronté aux limites de la place qu'on nous donne du fait de notre statut : "c'est des discussions d'adultes", "va te coucher" lors d'un débat à l'heure du dîner, etc ... Mais en tant que surdoué, tout en étant un enfant on se sent déjà si adulte. Je pense que pour les parents ça doit être vraiment dur de trouver le juste milieu pour leur petit zèbre : reconnaître la part "adulte" en lui et l'autoriser à la cultiver tout en lui permettant de garder et laisser grandir doucement la part "enfant". Par ailleurs en étant parent d'un surdoué on ne peut pas faire les raccourcis habituels bien pratiques avec d'autres enfants : ce qu'on dit sera gravé, analysé, contrasté, etc ... donc il faut se retenir de faire ces raccourcis, et être prêt à expliquer/argumenter avec son petit zèbre plutôt que "parce que c'est comme ça" ou "tu comprendras quand tu seras grand" ou "c'est des bêtises" ou "tu m'fatigues".
Purée ça doit être effrayant d'avoir un zébrillon, je sais pas comment vous faites.
Pour ce qui est de combattre l'inhibition en tant qu'adulte, j'ai pas la recette magique, mais comprendre d'où elle vient et "déconstruire" les fausses idées accumulées pendant l'enfance c'est un premier pas. Puis moi je me plonge dans des bouquins de neuro sciences et kinésiologie pour en quelque sorte ré-apprendre à apprendre. Et je me force à apprendre à faire des efforts et à apprécier ça.
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Je reviens sur le sujet. J'ai une propension à fonctionner par vagues.
Je viens de comprendre quelque chose qui a pu pour beaucoup à contribuer à mon inhibition intellectuelle.
CP, CE1, CE2 (1er et 3è trimestre), CM1 : 1ère de la classe
CM2 : 3è de la classe au 1er trimestre. Stimulation : il faut que je travaille pour reprendre "ma" place. 2è trimestre : 2è : Youpi (pris 1 place) et déception (pas 1ère). Réaction de mes parents : néant. L'important n'est pas que je cherche à utiliser mes capacités, mais que je ne leur pose pas de problèmes, cad que je passe dans la classe supérieure et que j'ai la moyenne. 3è trimestre : 3è.
Collège : dans le premier tiers de la classe.
Alors oui Lena, complétement d'accord avec toi : le fait que mes parents s'interessent au résultat, qui plus est à un résultat qui n'était pas le même que celui que moi j'attendais m'a plombé.
De mon côté, j'ai toujours dû un minimum travailler. Mais un minimum, et en comptant plus sur ma capacité à reconstituer les choses par la logique que sur ma mémoire (je ne connais toujours pas ma table des 4). Par contre, c'était clairement loin de la difficulté que nous annonçait certains profs. Et du coup, ce que j'en ai tiré, c'est que je ne "mérite" pas ce que j'obtiens car je n'ai pas fourni des efforts pour et que je considère comme normal du travail de qualité (ce qui m'a vallu de croire qu'on était gentil avec moi en me proposant un poste à la fin d'un stage et à ne pas saisir la perche tendue parce que je n'y croyais pas !!! )
Je viens de comprendre quelque chose qui a pu pour beaucoup à contribuer à mon inhibition intellectuelle.
CP, CE1, CE2 (1er et 3è trimestre), CM1 : 1ère de la classe
CM2 : 3è de la classe au 1er trimestre. Stimulation : il faut que je travaille pour reprendre "ma" place. 2è trimestre : 2è : Youpi (pris 1 place) et déception (pas 1ère). Réaction de mes parents : néant. L'important n'est pas que je cherche à utiliser mes capacités, mais que je ne leur pose pas de problèmes, cad que je passe dans la classe supérieure et que j'ai la moyenne. 3è trimestre : 3è.
Collège : dans le premier tiers de la classe.
Alors oui Lena, complétement d'accord avec toi : le fait que mes parents s'interessent au résultat, qui plus est à un résultat qui n'était pas le même que celui que moi j'attendais m'a plombé.
Lena a écrit:la plupart du temps l'école et les parents valorisent le résultat au lieu du processus, de l'effort fourni. Du coup comme au début tout est facile pour le surdoué, il prend l'habitude de ne pas devoir fournir d'efforts soutenus. Et par ailleurs s'il n'a pas besoin de travailler pour obtenir de bon résultats scolaires, il ne peut tenir en haute estime ce que l'école a à lui offrir, et ne peut également s'en servir comme école de la vie (car tôt ou tard vient un moment ou pour obtenir de bons résultats il ne suffit pas d'être surdoué mais il faut aussi fournir un effort soutenu et long terme, et là c'est la grosse torture et la procrastination pour le zèbre)
De mon côté, j'ai toujours dû un minimum travailler. Mais un minimum, et en comptant plus sur ma capacité à reconstituer les choses par la logique que sur ma mémoire (je ne connais toujours pas ma table des 4). Par contre, c'était clairement loin de la difficulté que nous annonçait certains profs. Et du coup, ce que j'en ai tiré, c'est que je ne "mérite" pas ce que j'obtiens car je n'ai pas fourni des efforts pour et que je considère comme normal du travail de qualité (ce qui m'a vallu de croire qu'on était gentil avec moi en me proposant un poste à la fin d'un stage et à ne pas saisir la perche tendue parce que je n'y croyais pas !!! )
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Suite à ma participation à un sujet et au malaise qui s'en est suivi, je me demande dans quelle mesure la sensibilité est une cause d'inhibition intellectuelle. La compréhension de certaines choses, l'empathie peuvent s'avérer très difficiles à vivre, alors vivre en deça de ce qu'on peut pour éviter cette souffrance sans voie d'issue ? Est-ce que certains ont l'impression de fonctionner ainsi ?
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Cet article retrace point par point l'enfer que j'ai pu vivre durant ma scolarité :
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/garsep/gauvrit.htm
Il t'apportera des éléments de réponse, fleur de sel.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/garsep/gauvrit.htm
Il t'apportera des éléments de réponse, fleur de sel.
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Merci, intéressant globalement . Dommage la coquille Miller / Nuler.
Avec le milieu (paragraphe SE DÉFENDRE OU S'INTERDIRE ? j'ai du mal par contre : trop de références à la psychanalyse pour moi (j'ai tendance à y aller avec des pincettes avec cette approche car j'ai souvent l'impression d'"avaler des couleuvres" par exemple l'érotisation de l'intelligence ou le refus du cadeau fécal, humhum)
Avec le milieu (paragraphe SE DÉFENDRE OU S'INTERDIRE ? j'ai du mal par contre : trop de références à la psychanalyse pour moi (j'ai tendance à y aller avec des pincettes avec cette approche car j'ai souvent l'impression d'"avaler des couleuvres" par exemple l'érotisation de l'intelligence ou le refus du cadeau fécal, humhum)
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Je dois dire que mes matières fécales sont omniprésentes dans mon travail.
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
L'inhibition intellectuelle a des causes multifactorielles dont :
- des méthodes d'enseignement inadaptées,
- la pseudo "nécessité" de se mettre en veille afin d'intégrer un groupe.
https://www.zebrascrossing.net/t7680-refuser-d-etre-admire
Le cerveau fonctionne de la même façon qu'un moteur de voiture. Faites rouler votre F..rari au même régime qu'une 2CV et son moteur va souffrir et casser.
Est-ce irrémédiable ? Non Peut-on "réparer" ? Oui.
La zébritude accompagne l'individu qui en est doté toute sa vie. Même lorsque nous pensons qu'elle nous a abandonné, elle est présente en nous, latente mais ne demandant qu'à être réveillée.
Comment ?
Seul, je ne pense pas que ça soit possible.
L'entourage ? il fait ce qu'il peut mais la plupart du temps est dépassé par le problème.
A mon avis, la solution est une thérapie courte à l'aide d'un psychologue spécialisé en surdouance.
J'en profite pour attirer votre attention sur le fait qu'il se trouve sur le forum différents stades de cette réappropriation de la zébritude.
Certains en sont à un stade avancé et la délivrance n'est pas loin.
Mais pour d'autres, ce n'est que le début du processus. De grâce, ne leur coupez pas les ailes au moyen d'un étalage de connaissances destiné à leur démontrer leur "nullité" (qui n'existe qu'à vos yeux).
Aidez-les à retrouver confiance en eux.
- des méthodes d'enseignement inadaptées,
- la pseudo "nécessité" de se mettre en veille afin d'intégrer un groupe.
https://www.zebrascrossing.net/t7680-refuser-d-etre-admire
Le cerveau fonctionne de la même façon qu'un moteur de voiture. Faites rouler votre F..rari au même régime qu'une 2CV et son moteur va souffrir et casser.
Est-ce irrémédiable ? Non Peut-on "réparer" ? Oui.
La zébritude accompagne l'individu qui en est doté toute sa vie. Même lorsque nous pensons qu'elle nous a abandonné, elle est présente en nous, latente mais ne demandant qu'à être réveillée.
Comment ?
Seul, je ne pense pas que ça soit possible.
L'entourage ? il fait ce qu'il peut mais la plupart du temps est dépassé par le problème.
A mon avis, la solution est une thérapie courte à l'aide d'un psychologue spécialisé en surdouance.
J'en profite pour attirer votre attention sur le fait qu'il se trouve sur le forum différents stades de cette réappropriation de la zébritude.
Certains en sont à un stade avancé et la délivrance n'est pas loin.
Mais pour d'autres, ce n'est que le début du processus. De grâce, ne leur coupez pas les ailes au moyen d'un étalage de connaissances destiné à leur démontrer leur "nullité" (qui n'existe qu'à vos yeux).
Aidez-les à retrouver confiance en eux.
Dernière édition par paoline le Lun 10 Sep 2012 - 10:40, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
bien vu la comparaison cerveau/cylindrée voiture : très juste!
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
" De grâce, ne leur coupez pas les ailes" Paoline,merci pour la justesse de vues!
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Je ressors un vieux sujet... d'actualité dans ma vie.
Je prépare une épreuve du DCG, et je fais manifestement tout pour la planter (d'ailleurs je suis devant mon clavier à une heure indue).
Bref, après le comment se constitue l'inhibition intellectuelle, je suis confrontée au "comment est-elle entretenue?". Bon, un point facile, c'est revivre régulièrement des choses ressemblantes aux éléments qui ont permis sa mise en place.
Mais un autre point que je découvre, c'est la peur. La peur de la réussite, avec ce qu'elle implique : jalousie possible, changement de vie, ne plus avoir droit à l'échec (oui, c'est une croyance, basée sur je ne sais quoi, mais elle me plombe), et surtout perte des relations qui comptent pour moi (oui, c'est une croyance, aussi, mais basée sur mon vécu où quand j'exprimais tout ou partie de mon potentiel, mes anciens compagnons ont mal réagi).
Après avoir relu tout ce fil, je me dis qu'un récap de toutes les pistes causant l'inhibition intellectuelle permettrait plus de clarté. Quand j'aurais l'envie et le temps, ... mais entre temps si quelqu'un d'autre ...
Je prépare une épreuve du DCG, et je fais manifestement tout pour la planter (d'ailleurs je suis devant mon clavier à une heure indue).
Bref, après le comment se constitue l'inhibition intellectuelle, je suis confrontée au "comment est-elle entretenue?". Bon, un point facile, c'est revivre régulièrement des choses ressemblantes aux éléments qui ont permis sa mise en place.
Mais un autre point que je découvre, c'est la peur. La peur de la réussite, avec ce qu'elle implique : jalousie possible, changement de vie, ne plus avoir droit à l'échec (oui, c'est une croyance, basée sur je ne sais quoi, mais elle me plombe), et surtout perte des relations qui comptent pour moi (oui, c'est une croyance, aussi, mais basée sur mon vécu où quand j'exprimais tout ou partie de mon potentiel, mes anciens compagnons ont mal réagi).
Après avoir relu tout ce fil, je me dis qu'un récap de toutes les pistes causant l'inhibition intellectuelle permettrait plus de clarté. Quand j'aurais l'envie et le temps, ... mais entre temps si quelqu'un d'autre ...
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
c'est lié au syndrôme de mettre la barre haut dont je "souffre" mais qui m'a permis aussi de réussir mes études notamment.
Le problème c'est que cette quête de perpétuelle amélioration fatigue et montre ses limites dès qu'on se confronte au monde (largement imparfait) qui nous entoure, dans lequel il est obligé de faire des concessions, ne pas dire la vérité, bref jouer un jeu qui fait que socialement on sera intégré. Je comprends bien donc ce besoin d'inhibition intellectuelle!
Le problème c'est que cette quête de perpétuelle amélioration fatigue et montre ses limites dès qu'on se confronte au monde (largement imparfait) qui nous entoure, dans lequel il est obligé de faire des concessions, ne pas dire la vérité, bref jouer un jeu qui fait que socialement on sera intégré. Je comprends bien donc ce besoin d'inhibition intellectuelle!
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Personnellement j'ai réussi à comprendre pourquoi je m'empêchais...
- la peur de ressembler à mon père ancré dans mon éducation par ma mère.
- la peur d'être encore moins compris
- estime de soi nulle et ambition démesurée. (ne pas écrire si ce n'est pas au moins aussi bien que Kafka (exemple) ).
- peur de l'échec comme de la réussite car culpabilité dans l'un, responsabilité dans l'autre.
- et une procrastination comme instrument d'amplification de tous les critères décrits avant.
- la peur de ressembler à mon père ancré dans mon éducation par ma mère.
- la peur d'être encore moins compris
- estime de soi nulle et ambition démesurée. (ne pas écrire si ce n'est pas au moins aussi bien que Kafka (exemple) ).
- peur de l'échec comme de la réussite car culpabilité dans l'un, responsabilité dans l'autre.
- et une procrastination comme instrument d'amplification de tous les critères décrits avant.
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Merci à tous pour vos témoignages
Merci eXistenZ ! Je me reconnais bien dans "l'ambition démesurée" ainsi que dans tous les autres points que tu évoques.
Quand je récoltais un petit 15 ou 16 sur 20 en dessin, en Première ou en Terminale Arts Plastiques, je fondais en larmes ... Punaise t'es trop nulle. C'est sur que quand on prend Michel Ange ou Raphaël en références, on place la barre très (trop) haut.
Merci eXistenZ ! Je me reconnais bien dans "l'ambition démesurée" ainsi que dans tous les autres points que tu évoques.
Quand je récoltais un petit 15 ou 16 sur 20 en dessin, en Première ou en Terminale Arts Plastiques, je fondais en larmes ... Punaise t'es trop nulle. C'est sur que quand on prend Michel Ange ou Raphaël en références, on place la barre très (trop) haut.
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Invité a écrit:Cet article retrace point par point l'enfer que j'ai pu vivre durant ma scolarité :
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/garsep/gauvrit.htm
Il t'apportera des éléments de réponse, fleur de sel.
J'ai pleuré à la lecture du témoignage de Marie, c'est dire combien je l'ai trouvé juste, émouvant, et en résonance avec mon propre vécu. J'ai trouvé le reste de l'article intéressant également, merci pour l'avoir partagé.
Princeton- Messages : 1367
Date d'inscription : 09/03/2014
Age : 35
Localisation : Paris
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
fleurdesel a écrit:Suite à ma participation à un sujet et au malaise qui s'en est suivi, je me demande dans quelle mesure la sensibilité est une cause d'inhibition intellectuelle. La compréhension de certaines choses, l'empathie peuvent s'avérer très difficiles à vivre, alors vivre en deça de ce qu'on peut pour éviter cette souffrance sans voie d'issue ? Est-ce que certains ont l'impression de fonctionner ainsi ?
bonjour fleurdesel.
Je rejoints tout à fait ton idée, l'observant au quotidien dans mon milieu familial et professionnel. Je pense que cela peut être une des causes d'inhibition intellectuelle.
- l'absence de modèle de référence au quotidien aussi. Car l'intelligence/affectivité sont liées dans tous les actes de la vie quotidienne.
Je pense que dans la communication fluide au quotidien un enfant/adulte trouve un soutien/support au développement et à l'expression de la pensée.
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
fleurdesel a écrit:
Mais un autre point que je découvre, c'est la peur. La peur de la réussite, avec ce qu'elle implique : jalousie possible, changement de vie, ne plus avoir droit à l'échec (oui, c'est une croyance, basée sur je ne sais quoi, mais elle me plombe), et surtout perte des relations qui comptent pour moi (oui, c'est une croyance, aussi, mais basée sur mon vécu où quand j'exprimais tout ou partie de mon potentiel, mes anciens compagnons ont mal réagi)
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris (je suis depuis trois ans sur ce forum). Et j'ai aussi beaucoup de mal à avancer par ces éléments qui me freinent. J'ai peur d'y arriver. Mais depuis quelques mois, je vois bien que j'idéalise de trop ce futur changement de travail. En fait c'est une question de place. Quand je m'imagine à cette future place (meilleur statut et confort à mes yeux), en fait je vois des personnes que j'ai connus et que j'estimais beaucoup, occupant cette place (travail en libéral). Donc je ne connaissais pas leur vie privée et bien entendu qu'ils n'étaient pas si "beaux" que cela dans leur vie.
C'est une image. La vie ne se transforme pas tant que cela. Mais cela vaut le coup d'avancer pour diminuer la pénibilité vécu, et se développer un peu plus.
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
nikoku74 a écrit:c'est lié au syndrôme de mettre la barre haut dont je "souffre" mais qui m'a permis aussi de réussir mes études notamment.
Le problème c'est que cette quête de perpétuelle amélioration fatigue et montre ses limites dès qu'on se confronte au monde (largement imparfait) qui nous entoure, dans lequel il est obligé de faire des concessions, ne pas dire la vérité, bref jouer un jeu qui fait que socialement on sera intégré. Je comprends bien donc ce besoin d'inhibition intellectuelle!
Est-ce que tu peux davantage expliciter car ce n'est pas clair pour moi ? Est-ce que tu veux dire que l'inhibition est là comme capacité "adaptative" pour nous permettre de supporter les incohérences du monde qui nous entoure ?
J'écrirais bien "c'est rigolo", mais face au terme "souffre" ça me paraît peu adapté. Bref, je vis aussi en mode "processus d'amélioration continu", quoique en pause actuellement , et perso je trouve/ais ça non pas fatiguant mais stimulant et gratifiant (voir les changements que j'avais faits et les conséquences que cela avait eues+ me sentir à plein régime et non en sous-régime, absente de ma vie). Du coup je me demande te concernant si c'est simplement une question de rythme (est-ce que tu veux arriver trop vite au résultat que tu te fixes ?), est-ce que tu prends le temps de savourer quand tu atteins un objectif (pour te ressourcer, te donner de l'énergie pour continuer dans ta démarche) ?
Je vois 2 points dans ce que tu écris :zelle a écrit:
- l'absence de modèle de référence au quotidien aussi. Car l'intelligence/affectivité sont liées dans tous les actes de la vie quotidienne.
Je pense que dans la communication fluide au quotidien un enfant/adulte trouve un soutien/support au développement et à l'expression de la pensée.
- un modèle de référence au quotidien : observer une personne à laquelle on puisse s'identifier positivement
- le rôle d'une bonne communication parent/enfant, car l'affectivité et la communication étayent l'intelligence.
C'est bien cela ? Pour l'instant je le note tel que dans mon récapitulatif en tous cas
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Bon, eh bien voici le récapitulatif de nos échanges sur les sources de l'inhibition intellectuelle : je trouve que nous avons trouvé de nombreuses pistes et que c'est intéressant de voir qu'il y en a plusieurs qui sont proches tout en étant différentes et qu'à même symptôme, les causes ne sont pas identiques.
Je retravaillerai la mise en page à l'occasion car c'est peu lisible, mais je trouve ça fastidieux :p
J'y ai rajouté l'impuissance acquise : c'est-à-dire quand un parent fait à la place ce que son enfant est capable de faire en l'absence de demande de l'enfant. L'enfant a le choix entre se sentir stupide, incompétent, ou trouver son parent envahissant et être en colère. L'inhibition permet à l'enfant de ne pas réfléchir à ce qui se passe et de mettre en sourdine ses émotions.
- une famille dans laquelle être dans la norme est une valeur en soi
- des parents ayant honte de leur niveau culturel et intellectuel (donc ne pas les faire souffrir en brillant)
- à l'inverse parent ne supportant pas d'être dépassé intellectuellement
- absence d'une bonne communication parent/enfant, car l'affectivité et la communication étayent l'intelligence.
- impuissance acquise : c'est-à-dire quand un parent fait à la place ce que son enfant est capable de faire en l'absence de demande de l'enfant. L'enfant a le choix entre se sentir stupide, incompétent, ou trouver son parent envahissant et être en colère. L'inhibition permet à l'enfant de ne pas réfléchir à ce qui se passe et de mettre en sourdine ses émotions
- se sentir incompris dans sa famille (absence d'échange pour formaliser la pensée / s'inhiber pour ne pas ressentir douloureusement cette incompréhension)
- niveau économique de la famille d'origine (frustration de savoir qu'il existe tout un possible de choses à découvrir mais auquel il ne peut accéder faute de moyens conduisant au déni des besoins (de stimulation intellectuelle) et donc à de l'inhibition intellectuelle)
- environnement hostile à la nature du zebrillon (l'enfant s'adapte pour qu'on lui renvoie de lui une image supportable)
- être témoin de la souffrance d'autres enfants quand les profs/parents les comparaient au zebrillon (qui se sens indirectement responsable de leur mal-être, parce que s'il avait été moins ceci ou cela, on ne leur aurait pas fait remarquer)
- le fait de ne pas s'intégrer aux autres
- le fait de se sentir en décalage ("si les autres pensent tous ca et moi ceci, c'est bien que c'est moi qui ai un problème")
- l'ennui à l'école (adaptation par déni des besoins auxquels l'école ne répond pas)
-ne pas avoir eu le droit à l'erreur dans son enfance et ne pas avoir eu de modèles d'adultes reconnaissant leurs erreurs de façon constructive ou tout au moins pas dramatique (du coup devenir incapable de "voir" qu'on en fait parce qu'on ne pousse plus la réflexion)
- être replacé à la place traditionnelle de l'enfant alors qu'on a déjà des questionnements d'adulte
- intérêt habituel des parents et du système scolaire porté au résultat (bonnes notes) plutôt qu'au processus (avoir fait des efforts) => pourquoi utiliser son potentiel quand en utilisant peu on arrive à ce qu'attendent les autres ?
- l'incapacité à gérer les émotions suscitées par les conclusions de nos raisonnements (inhibition pour se protéger émotionnellement donc)
- la peur de ressembler à quelqu'un ayant de fortes capacités intellectuel ET dénigré par les proches
- forte ambition et faible estime de soi
- peur de l'échec comme de la réussite car culpabilité dans l'un, responsabilité dans l'autre
- absence de modèle de référence au quotidien : observer une personne à laquelle on puisse s'identifier positivement
Je retravaillerai la mise en page à l'occasion car c'est peu lisible, mais je trouve ça fastidieux :p
J'y ai rajouté l'impuissance acquise : c'est-à-dire quand un parent fait à la place ce que son enfant est capable de faire en l'absence de demande de l'enfant. L'enfant a le choix entre se sentir stupide, incompétent, ou trouver son parent envahissant et être en colère. L'inhibition permet à l'enfant de ne pas réfléchir à ce qui se passe et de mettre en sourdine ses émotions.
- une famille dans laquelle être dans la norme est une valeur en soi
- des parents ayant honte de leur niveau culturel et intellectuel (donc ne pas les faire souffrir en brillant)
- à l'inverse parent ne supportant pas d'être dépassé intellectuellement
- absence d'une bonne communication parent/enfant, car l'affectivité et la communication étayent l'intelligence.
- impuissance acquise : c'est-à-dire quand un parent fait à la place ce que son enfant est capable de faire en l'absence de demande de l'enfant. L'enfant a le choix entre se sentir stupide, incompétent, ou trouver son parent envahissant et être en colère. L'inhibition permet à l'enfant de ne pas réfléchir à ce qui se passe et de mettre en sourdine ses émotions
- se sentir incompris dans sa famille (absence d'échange pour formaliser la pensée / s'inhiber pour ne pas ressentir douloureusement cette incompréhension)
- niveau économique de la famille d'origine (frustration de savoir qu'il existe tout un possible de choses à découvrir mais auquel il ne peut accéder faute de moyens conduisant au déni des besoins (de stimulation intellectuelle) et donc à de l'inhibition intellectuelle)
- environnement hostile à la nature du zebrillon (l'enfant s'adapte pour qu'on lui renvoie de lui une image supportable)
- être témoin de la souffrance d'autres enfants quand les profs/parents les comparaient au zebrillon (qui se sens indirectement responsable de leur mal-être, parce que s'il avait été moins ceci ou cela, on ne leur aurait pas fait remarquer)
- le fait de ne pas s'intégrer aux autres
- le fait de se sentir en décalage ("si les autres pensent tous ca et moi ceci, c'est bien que c'est moi qui ai un problème")
- l'ennui à l'école (adaptation par déni des besoins auxquels l'école ne répond pas)
-ne pas avoir eu le droit à l'erreur dans son enfance et ne pas avoir eu de modèles d'adultes reconnaissant leurs erreurs de façon constructive ou tout au moins pas dramatique (du coup devenir incapable de "voir" qu'on en fait parce qu'on ne pousse plus la réflexion)
- être replacé à la place traditionnelle de l'enfant alors qu'on a déjà des questionnements d'adulte
- intérêt habituel des parents et du système scolaire porté au résultat (bonnes notes) plutôt qu'au processus (avoir fait des efforts) => pourquoi utiliser son potentiel quand en utilisant peu on arrive à ce qu'attendent les autres ?
- l'incapacité à gérer les émotions suscitées par les conclusions de nos raisonnements (inhibition pour se protéger émotionnellement donc)
- la peur de ressembler à quelqu'un ayant de fortes capacités intellectuel ET dénigré par les proches
- forte ambition et faible estime de soi
- peur de l'échec comme de la réussite car culpabilité dans l'un, responsabilité dans l'autre
- absence de modèle de référence au quotidien : observer une personne à laquelle on puisse s'identifier positivement
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Pour te répondre, je pense que l'inhibition intellectuelle est un moyen de se protéger face au monde. Mais effectivement j'ai personnellement besoin, de mon côté, d'aller au bout des choses, de stimuler mes capacités mais pour paraphraser une citation sur l'humour : on ne peut pas intellectualiser tout avec n'importe qui!
Le tout est de trouver cet équilibre entre vie personnelle (sorte de microcosme où on fait sauter les verrous) et vie sociale (dans laquelle j’intègre la vie professionnelle). En espérant avoir répondu à ta question...
Le tout est de trouver cet équilibre entre vie personnelle (sorte de microcosme où on fait sauter les verrous) et vie sociale (dans laquelle j’intègre la vie professionnelle). En espérant avoir répondu à ta question...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Eh bien ça fait un paquet de trucs, ça...
Pour ma part ma mère m'a toujours considérée comme anormale, bonne à rien, minable. Je me souviens même d'une fois, au spectacle de fin d'année que chaque classe prépare pour les parents, où elle m'a carrément dit que je lui faisais honte.
Réprimandes aussi dès la petite maternelle, quand la maîtresse s'est aperçue que je savais lire. Que faire de moi? Boulet.
Au collège, pas de meilleure amie, comme toutes les autres filles.... Solitude. J'avais beau essayer de m'intéresser à leurs histoires de filles, rien à faire.
Ennui profond en classe, jusqu'à ce que, dégouttée du système général, j'entre dans un lycée agricole. Là ça a été l'éclate: apprendre la vie! Comment pousse l'herbe, comment digèrent les vaches, comment vit une cellule... Le bonheur, quoi.
Malheureusement ma mère, victime d'un absurde préjugé concernant les agriculteurs, m'a mise à la porte en me disant qu'une fois de plus je lui faisais honte.
J'ai toujours été en décalage avec les autres. Je m'ennuie profondément en société. Mais bon, pour être acceptée, il faut arriver à simuler de l'intérêt pour les conversations et les individus.... Inhibition intellectuelle....
Mais maintenant, le prochain qui me traite de sauvage ou d'asociale, je lui rirai au nez, au lieu de me sentir nulle. Et toc!
Pour ma part ma mère m'a toujours considérée comme anormale, bonne à rien, minable. Je me souviens même d'une fois, au spectacle de fin d'année que chaque classe prépare pour les parents, où elle m'a carrément dit que je lui faisais honte.
Réprimandes aussi dès la petite maternelle, quand la maîtresse s'est aperçue que je savais lire. Que faire de moi? Boulet.
Au collège, pas de meilleure amie, comme toutes les autres filles.... Solitude. J'avais beau essayer de m'intéresser à leurs histoires de filles, rien à faire.
Ennui profond en classe, jusqu'à ce que, dégouttée du système général, j'entre dans un lycée agricole. Là ça a été l'éclate: apprendre la vie! Comment pousse l'herbe, comment digèrent les vaches, comment vit une cellule... Le bonheur, quoi.
Malheureusement ma mère, victime d'un absurde préjugé concernant les agriculteurs, m'a mise à la porte en me disant qu'une fois de plus je lui faisais honte.
J'ai toujours été en décalage avec les autres. Je m'ennuie profondément en société. Mais bon, pour être acceptée, il faut arriver à simuler de l'intérêt pour les conversations et les individus.... Inhibition intellectuelle....
Mais maintenant, le prochain qui me traite de sauvage ou d'asociale, je lui rirai au nez, au lieu de me sentir nulle. Et toc!
Louna- Messages : 80
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 62
Localisation : Perpignan
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Merci pour ce sujet, c'est un de mes sujets prise de tête du moment! Comment sortir de cette inhibition quand on y est entré exprès?! Voyant mon décalage, j'ai un jour (il y aura 5 ans le 1er janvier) décidé d'arrêter d'apprendre et de m'intéresser à..ben à un peu tout en fait. Seuls romans et séries TV, le reste interdit! Ca a fonctionné pendant un moment, je me suis même intégrée (ou désintégrée) dans mon nouveau job (que je viens- encore- de quitter au final) puis le malaise est revenu et un psy m'a ouvert les yeux sur mon fonctionnement HP et les joies du faux-self. Et maintenant, je dois faire le chemin à l'envers. En tous cas, c'est l'impression que ça donne. Il me faut couper le reflexe: "J'ai une question et je m'empêche de chercher la réponse puisque tout le monde (sauf moi) s'en moque". Pour finir sur du positif, les rencontres entre zèbres ça fait un bien fou à ce niveau! PS: Oui la famille joue énormément!!!
zébrettechouette- Messages : 64
Date d'inscription : 06/08/2013
Age : 43
Localisation : Verviers..ou presque
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Hello, bon alors on a les causes, les descriptions mais les solutions ?
Il n'y a qu'un psy qui peut nous aider ? On peut pas se débrouiller tout seul ?
J'ai commencé à tester la solution de faire du sport et de sélectionner les gens à qui je parle pour ne pas trop avoir à me mettre à niveau.
parceque c'est l'enfer sinon je m'automutile du cerveau :p Ahahaha comme c'est prétentieux. Ah non encore l'inhibition, salooope ! Dégage :p Bon alors oui, l'entourage ça peut nous bloquer carrément, il faut toujours ralentir, ils parlent lentement, répete 12 fois les mêmes choses ! Bref, infernal !!!!
Du coup, il faut se remettre dans notre rythme, j'envisage une bonne remise au sport pour réoxygéner les neurones, puis acheter plein de boquins qui me plaisent et les lire, sans me soucier de choquer les gens par ma vitesse de lecture ! Rester seule chez moi au maximum et ne voir des gens qu'à des CONCERTS ou activités ACTIVES : pour éviter toutes le situations de discussions ralenties sans intérêt. Trouver des spécialistes : je vais m'inscrire à l'observatoire de ma ville pour voir des astronomes, c'est des gens passionnés, ils vont m'apprendre un max de trucs intéressants. Si vous avez d'autres idées, dites moi. Je vous dirai si ça marche un petit peu ce que je fais !
Il n'y a qu'un psy qui peut nous aider ? On peut pas se débrouiller tout seul ?
J'ai commencé à tester la solution de faire du sport et de sélectionner les gens à qui je parle pour ne pas trop avoir à me mettre à niveau.
parceque c'est l'enfer sinon je m'automutile du cerveau :p Ahahaha comme c'est prétentieux. Ah non encore l'inhibition, salooope ! Dégage :p Bon alors oui, l'entourage ça peut nous bloquer carrément, il faut toujours ralentir, ils parlent lentement, répete 12 fois les mêmes choses ! Bref, infernal !!!!
Du coup, il faut se remettre dans notre rythme, j'envisage une bonne remise au sport pour réoxygéner les neurones, puis acheter plein de boquins qui me plaisent et les lire, sans me soucier de choquer les gens par ma vitesse de lecture ! Rester seule chez moi au maximum et ne voir des gens qu'à des CONCERTS ou activités ACTIVES : pour éviter toutes le situations de discussions ralenties sans intérêt. Trouver des spécialistes : je vais m'inscrire à l'observatoire de ma ville pour voir des astronomes, c'est des gens passionnés, ils vont m'apprendre un max de trucs intéressants. Si vous avez d'autres idées, dites moi. Je vous dirai si ça marche un petit peu ce que je fais !
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Bonjour,
je trouve ce sujet qu'est l'inhibition intellectuelle très intéressant !
Je pense moi même en être victime et j'en suis pour cela très frustré.
Certains ont ils avancé dans ce processus de réduire cette inhibition ? Comment faire concrètement ?
je trouve ce sujet qu'est l'inhibition intellectuelle très intéressant !
Je pense moi même en être victime et j'en suis pour cela très frustré.
Certains ont ils avancé dans ce processus de réduire cette inhibition ? Comment faire concrètement ?
Silas92- Messages : 19
Date d'inscription : 08/05/2017
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Est ce que une inhibition intellectuelle pendant une longue période de l'enfance a un impact notable sur la croissance cérébrale ? (je ne parle pas que du développement)
Hadrien- Messages : 28
Date d'inscription : 15/05/2017
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
@ Silas : à part oser, et encore oser, et ressentir le malaise que j'éprouve, et observer la réalité présente et non vivre dans le passé, je n'ai pas de technique.
@ Hadrien : je ne comprends pas bien la question : tu te demandes si cela peut créer une atrophie du cerveau ?
Je ne connais pas de recherche la dessus. Ce que je connais du cerveau humain, c'est sa plasticité, mais aussi l'ancrage de l'expérience passée via les réseaux neuronaux ("I am my connectome"). Certaines structures sont plus malléables que d'autres à ce que je comprends, notamment celles de l'apprentissage et de la mémoire.
@ Hadrien : je ne comprends pas bien la question : tu te demandes si cela peut créer une atrophie du cerveau ?
Je ne connais pas de recherche la dessus. Ce que je connais du cerveau humain, c'est sa plasticité, mais aussi l'ancrage de l'expérience passée via les réseaux neuronaux ("I am my connectome"). Certaines structures sont plus malléables que d'autres à ce que je comprends, notamment celles de l'apprentissage et de la mémoire.
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Bonjour,
Je vous remercie pour l'ouverture de ce sujet qui a été d'une réelle aide ! Ça m'a permis de mettre des mots sur un problème qui me suit, et bien, depuis la primaire.
Je sens que le voyage à partir d'ici risque d'être difficile.
@fleurdesel j'aurais voulu savoir si tu voyais des progrès et comment ils se manifestaient ?
Merci beaucoup !
Je vous remercie pour l'ouverture de ce sujet qui a été d'une réelle aide ! Ça m'a permis de mettre des mots sur un problème qui me suit, et bien, depuis la primaire.
Je sens que le voyage à partir d'ici risque d'être difficile.
@fleurdesel j'aurais voulu savoir si tu voyais des progrès et comment ils se manifestaient ?
Merci beaucoup !
Maesilv- Messages : 6
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 28
Localisation : Lyon
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Bonjour Maesilv
J'ai lu ton message il y a quelques temps et ... je ne sais pas quoi répondre. J'observe que j'évite de parler de ce que je fais pour éviter qu'on me regarde avec le regard "mais comment fait-elle pour faire tout ça?", j'ai toujours ma mémoire qui flanche, en particulier quand je suis sous le regard de quelqu'un, et parallèlement, j'ai fait une reprise d'études dans un domaine qui me plaît, je suis en train de me lancer dans l'entrepreunariat, bref, oser me montrer. Donc je ne sais pas trop si progrès ou simple évolution de la situation. En tous cas, cela ne me turlupine plus, c'est déjà ça !
Je te souhaite de la persévérance et de belles libérations et découvertes dans ce voyage
J'ai lu ton message il y a quelques temps et ... je ne sais pas quoi répondre. J'observe que j'évite de parler de ce que je fais pour éviter qu'on me regarde avec le regard "mais comment fait-elle pour faire tout ça?", j'ai toujours ma mémoire qui flanche, en particulier quand je suis sous le regard de quelqu'un, et parallèlement, j'ai fait une reprise d'études dans un domaine qui me plaît, je suis en train de me lancer dans l'entrepreunariat, bref, oser me montrer. Donc je ne sais pas trop si progrès ou simple évolution de la situation. En tous cas, cela ne me turlupine plus, c'est déjà ça !
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Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
fleurdesel a écrit:Bonjour Maesilv
J'ai lu ton message il y a quelques temps et ... je ne sais pas quoi répondre. J'observe que j'évite de parler de ce que je fais pour éviter qu'on me regarde avec le regard "mais comment fait-elle pour faire tout ça?", j'ai toujours ma mémoire qui flanche, en particulier quand je suis sous le regard de quelqu'un, et parallèlement, j'ai fait une reprise d'études dans un domaine qui me plaît, je suis en train de me lancer dans l'entrepreunariat, bref, oser me montrer. Donc je ne sais pas trop si progrès ou simple évolution de la situation. En tous cas, cela ne me turlupine plus, c'est déjà ça !
Je te souhaite de la persévérance et de belles libérations et découvertes dans ce voyage
Chouette Fleur de sel cette reprise d'études (moi aussi en passant un M2 en littérature) tout en et tout en ... personne n'est au courant. Je traficote mes trucs parce que c'est ma sauce à moi sans gloriole au bout et sans buts en plus à la rigueur ). C'est comme ça. Ne pas oser se montrer est aussi un désir de paix. Fichez nous la paix et laisser nous respirer l'air que nous nous fabriquons. Aussi pas étonnant que cela ne me perturbe pas plus que cela.
Invité- Invité
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Merci pour ta réponse !
C'est sans doute le seul moyen : oser, oser, oser, oser, ...
L'aventure commence donc pour moi !
C'est cool que tout aille mieux pour toi, je te souhaite bonne chance pour la suite et beaucoup de bonheur
C'est sans doute le seul moyen : oser, oser, oser, oser, ...
L'aventure commence donc pour moi !
C'est cool que tout aille mieux pour toi, je te souhaite bonne chance pour la suite et beaucoup de bonheur
Maesilv- Messages : 6
Date d'inscription : 11/12/2017
Age : 28
Localisation : Lyon
Re: Comment se constitue l'inhibition intellectuelle ?
Merci à vous et bonne continuation
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
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