Imagination sous influences diverses et monde trop petit.

Salut à tous,



Cette image m'a fait tilter quand je l'ai vue, elle résume assez bien une chose que j'ai déjà formulée ici mais que j'ai envie d'explorer plus en profondeur. Ne vous est-il pas déjà arrivé de bâtir un monde entier dans votre esprit, rêver éveillé d'un monde pur fruit de votre imagination dont les capacités sont alors poussées au maximum par une excitation extérieure ? N'y a-t-il rien de plus beau que sous l'emprise d'une musique on se retrouve d'un coup d'un seul emporté dans ces rêves que l'on fait éveillé; ces rêves dont on ne veut sortir par peur de revenir à la morne et triste réalité, trop lente, trop lourde, ne comptant que 3 dimensions d'espaces et 1 temps, comme si le monde était trop petit trop étriqué pour notre pensée qui arboresce autant qu'elle peut?

Si nous ne sommes que ce que nous pensons alors peut-être une partie de notre pensée qui ne peut se manifester dans ces hallucinations conscientes n'a pas sa place dans notre réalité, nous ne sommes que des éternels rêveurs prisonniers de nos fantasmes de monde plus beau et plus grand. Finalement l'inadaptation du zèbre à ce monde ne serait-elle pas simplement due au fait qu'il est trop petit pour son esprit débordant?

Bonjour Betapi,

Je vis cela également, continuellement, depuis toujours...
D'où mon choix de mettre ces pensées en mots et de devenir romancière. Cela m'a permis non seulement de me faire accepter telle l'incorrigible rêveuse que je suis (après les réprimandes subies dans ma jeunesse, voilà que c'est un statut respecté), et d'avoir l'infini plaisir de partager mes délires avec autrui.

Et même si cela parait incroyable, la réalité est désormais au service du rêve...

C'est drôle, je dirais que c'est le monde qui est trop petit pour moi et pas mon esprit... Alors je pousse les murs, je rue dans les brancards, j'interroge, déconstruis, rejette et remodèle...

Et, bien que dans un domaine totalement différent de celui de Bréaz, j'essaye moi aussi de mettre la réalité au service de mon rêve. (quelle jolie façon de dire les choses d'ailleurs, merci pour cet instant de poésie).

Et, bien que dans un domaine totalement différent de celui de Bréaz, j'essaye moi aussi de mettre la réalité au service de mon rêve.

C'est justement ce que tout le monde fait, avec les résultats qu'on sait...Et le RENONCEMENT ne serait-il pas finalement plus fécond? Moi aussi j'ai des rêves. Sur mille, je suis obligé de me rendre à l'évidence, il n'y en a pas une moitié qui vaille quelque chose. Mettre la réalité au service de ton rêve? Attila n'a pas fait autre chose.

Mes rêves ne concernent pas l'Humanité directement mais bien ce que je vais faire de ma vieille carcasse et à quoi je vais occuper mon temps.
Alors oui, je me rends compte de la portée de ce que je dis : aussi sinueux que le chemin puisse paraitre, il a du sens pour moi. Quand je mourrai, je serai oubliée et c'est là mon voeu le plus cher.
Entretemps, j'aurai utilisé mon temps comme j'en aurai eu envie vraiment et non comme "les autres", "la société" l'attend. J'aurai cherché et trouvé mon désir, j'aurai renoncé (nous y arrivons ) aux sirènes des "il faut", j'aurai affronté mes peurs et démonté une bonne part des obstacles apparents (donc pas si difficiles que ça à démonter, en fait) sur ma route.
J'ai l'ambition de vivre ma vie comme je l'entends, ça m'a demandé 10 ans de m'en rendre compte, ça m'a couté un pont d'or en thérapie pour construire mes armes internes et maintenant, je vais m'en servir pour le faire parce que c'est ce pourquoi je les ai forgées.
J'ose espérer et j'ai la vanité de croire que je dispose des ressources pour aménager mon trou et, de ce fait, que la réalité (la mienne) sera au service de mon rêve.

[quote="MissMiaouw"]

Quand je mourrai, je serai oubliée

C'est là un postulat qui se discute.

Entretemps, j'aurai utilisé mon temps comme j'en aurai eu envie vraiment et non comme "les autres", "la société" l'attend.

Et que fait d'autre la société sinon de passer son temps comme elle en a envie ?

J'aurai cherché et trouvé mon désir,.

Et qui a dit que nous faisons ce que nous voulons, mais que ce n'est pas ce dont nous avons besoin ?

J'ai l'ambition de vivre ma vie comme je l'entends,

Là encore, c'est le discours commun.

J'ose espérer et j'ai la vanité de croire que je dispose des ressources pour aménager mon trou et, de ce fait, que la réalité (la mienne) sera au service de mon rêve.

Et quel est-il ce rêve ? Vivre dans ton trou ?

Je ne pense pas qu'elle passe son temps comme elle a envie, la société.
Je pense qu'elle poursuit des buts précis de perpétuation d'elle-même et ce dans des conditions qu'elle s'est donnée, notamment des conditions financières. J'ai aussi l'impression, mais p-e me trompe-je, que les buts dits sociétaux (maintien de la population et d'une croissance économique permettant de perpétuer un système idéologique) sont influencés par certains humains posés à des postes clefs.
Je bénéficie d'ailleurs de certains de ses buts, comme tout un chacun.
Et je n'ai pas envie, parce que j'en bénéficie, de devoir tout avaler. Je veux rester consciente de ce que je considère comme un bienfait et du prix qu'il me coute et non commencer à penser que tout m'est sociétalement dû ou oublier bien confortablement que tout cela ne tombe pas du ciel mais que j'en fais partie, activement.

P-e que c'est un discours commun et alors? C'est le mien, il m'a demandé du temps, il a une histoire et un chemin, j'espère qu'il a encore un peu un futur.

Oui, vivre dans mon trou mais un trou joli selon mes critères où mes journées seront moins une lutte acharnée que maintenant pour justifier/expliquer que je préfère le fromage aux brocolis. Et je travaille (au sens industrieux du terme) pour ça.

J'ai la chance d'avoir l'occasion de prendre une place et de vivre de ce qui m'anime, ce qui me fait plaisir, ce qui fait un peu sens pour moi. C'est commun? Possible. Ca a moins de valeurs pour autant?

J'ai la chance d'avoir l'occasion de prendre une place et de vivre de ce qui m'anime, ce qui me fait plaisir, ce qui fait un peu sens pour moi. C'est commun? Possible. Ça a moins de valeurs pour autant?

Ah mais tu fais comme tu veux. J'interroge.
Simplement la société que tu critiques fonctionne sur le principe simple: " maximum de plaisirs à frais minimums". Ce qui permet une prédiction presque parfaite du comportement des populations fort utile au commerce. Populations qui sont prévisibles justement parce qu'elles n'ont pas d'autre idéal et ne sont pas libres de leurs désirs. En cela, tu n'es pas en position de critiquer la société en question, bien que tu sois en droit de revendiquer ton adhésion à ses vues. Inutile d'habiller cela sous des oripeaux d'âme rebelle. C'est tout ce que je voulais dire.

Message reçu. J'arrête là. Tu peux ranger tes griffes.

Ma chère MissMiaouw,

Je pense comme toi que le rêve est indispensable au bonheur et à la bonne santé de l'homme. Libre à chacun de trouver le bon équilibre entre celui-ci et la réalité.

Pour toi, une petite citation d'Edgar Allan Poe, que j'aime particulièrement ; je pense que tu l'apprécieras aussi.

"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis."

Au plaisir de te recroiser sur le forum.



Cher Betapi,

Malgré le changement de ton, j'espère que tu as trouvé quelques réponses à tes questions...

Tiens-nous informés.

Bréaz, Merci pour la citation, elle est en effet très jolie

Ne vous est-il pas déjà arrivé de bâtir un monde entier dans votre esprit, rêver éveillé d'un monde pur fruit de votre imagination dont les capacités sont alors poussées au maximum par une excitation extérieure ?

Quand j'étais petite, j'étais persuadée que dans la tête de chaque personne, il y avait un univers avec des galaxies

Plus tard à cause de l'ennui à l'école j'ai créé tout un monde. Je me suis même créé un "système d'exploitation" avec un bureau, et tout une structure de dossiers pour retrouver des souvenirs. Il m'est arrivé de me visualiser en train de retranscrire dans un fichier texte ce qu'on me disait pour mieux m'en souvenir. Le pire, c'est que ça m'a bien aidé de faire ça

Ne vous est-il pas déjà arrivé de bâtir un monde entier dans votre esprit, rêver éveillé d'un monde pur fruit de votre imagination dont les capacités sont alors poussées au maximum par une excitation extérieure ?

Je le faisais quand j'étais petit (je passais mon temps à inventer des cosmogonie, surement à cause du fait que je lisais trop de mythologie à l'époque !). Ca c'est beaucoup calmé. Depuis 5 ou 6 ans ça repart puissance 1000. Des univers tellement détaillés et précis...et à chaque fois que je cesse de m'occuper le cerveau, cela revient, des détails, la géographie du lieu, son histoire, le fonctionnement des sociétés, la langue parlée, etc...etc...
Je crois que je n'en ai jamais parlé à personne, mais si je savais l'écrire bien c'est sûr que j'adorerai faire des romans dans ces mondes.