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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 0:52

Bonsoir à tous. J'écris ce soir pour confier quelque chose que j'ai le sentiment de ne pouvoir partager avec personne de mon entourage, encore moins les personnes qui me sont le plus proche. Peut être que certains d'entre vous ont déjà ressenti quelque chose de similaire. Je vais essayer d'être concis mais c'est assez éprouvant à formuler.

Depuis que j'ai 7 ou 8 ans environ (j'en ai 30 cette année) je suis obsédé par l'idée de mourir. Je ne suis pas suicidaire mais je l'ai été, j'ai fait ma première TS à 8 ans en avalant une boîte de médicaments au hasard, j'ai été malade par la suite mais personne n'a su pourquoi. J'ai récidivé un certain nombre de fois, de façon plus où moins sérieuse, mais en devenant adulte cette tendance m'est passée. Je me sens aujourd'hui incapable de passer à l'acte, pourtant je continue presque tous les jours de fantasmer ma mort. Mettre fin à mes jours moi même n'est pas une option car j'ai trop d'amis auxquels je voudrais épargner la peine de me perdre, que je ne voudrais pas décevoir en étant lâche à ce point. Et puis je me dis qu'en restant en vie ça me laisse toujours une chance d'être utile un jour. Malgré ça j'ai des pulsions autodestructrices de plus en plus prononcées, notamment en prenant tout un tas de drogues réduisant délibérément mon espérance de vie. Je ne sais pas exactement d'où me viennent ces pulsions morbides mais je sais qu'elles ont redoublé depuis que j'ai eu un accident qui m'a laissé avec des séquelles et des douleurs chroniques. Je me sens diminué, fichu, incapable de remonter la pente et de surmonter ces douleurs permanentes depuis presque 5 ans maintenant, alors qu'il y a beaucoup d'handicapés biens plus sévères que moi qui surmontent ça avec une grande dignité. Je donne peut être l'impression que c'est mon cas à mon entourage, qui ignore totalement le fond réel de mes pensées, mais en réalité j'ai complètement lâché prise. Je ressens de la tristesse en pensant à mes amis qui me voient comme quelqu'un de plutôt jovial et résilient alors que j'ai l'impression de ne vivre plus que pour leur épargner un deuil inutile.

Il y a un an j'ai rencontré une fille extraordinaire. Sans que je ne le voie venir, elle s'est attachée à moi et réciproquement. Nous ne formons pas un couple et je ne le souhaite pas car je ne veux pas qu'elle devienne intime au point de découvrir cet aspect de ma personnalité. J'ai placé des barrières entre elle et moi pour maintenir une certaine distance, mais en vain, j'ai développé des sentiments réels pour elle et je n'arrive pas à la repousser. Elle s'est accaparée une place très importante dans ma vie et n'y apporte que du positif. Je suis de plus en plus angoissé à l'idée de compter autant pour elle que ça semble être le cas, je me sens pris au piège car je ne pense pas qu'elle puisse me guérir de mes pulsions autodestructrices. Je ne peux pas non plus lui en parler, j'aurais l'impression de lui faire du mal gratuitement. Alors je continue de faire semblant d'avancer, d'être là, alors que dans le fond j'ai le sentiment d'être déjà mort et de n'avoir plus rien à faire de ma vie.

Je le répète, je ne suis pas suicidaire, je n'ai pas l'intention de passer à l'acte, plus jamais, mais l'idée de vivre plus longtemps ne m'apporte aucune sorte de réjouissance, je suis écoeuré par tout ce qui m'entoure, à commencer par moi même.

Est ce que cela vous évoque quelque chose? Avez vous déjà réussi à vaincre ce sentiment?

Merci de ne pas me juger.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 1:38

Loin de moi l'idée de te juger...
As-tu parlé sincèrement de tout cela avec un psychiatre ? un psychologue ?
Quelqu'un qui t'aide à comprendre ce que tu vis et t'accompagne pour avancer ?
Les autres proches comme ton amie peuvent être soutenants mais pas soignants...

Je me permets de te dire cela car tu écris:
..."car je ne pense pas qu'elle puisse me guérir de mes pulsions suicidaires"....

Tu es très lucide. Je te souhaite de trouver un accompagnement adéquat . Ne reste pas sans véritable spécialiste ( il y en a des zébrés... ), sans véritable aide face à tes questions.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 1:56

J'ai vu un psychiatre il y a quatre ans environ, c'était un an après mon accident, j'avais passé l'année à errer de médecin en médecin pour trouver de l'aide par rapport à mes douleurs, mais je n'arrivais pas à trouver un médecin assez compétent pour prendre le problème à coeur, je n'avançais pas. Un jour j'ai fait une overdose d'oxycodone (un opiacé très puissant qu'on m'avait prescrit pour la douleur) et j'ai été réanimé à l'hopital, on m'a alors fait voir un psychiatre. Je lui ai parlé du fait que j'étais à bout à cause de ces douleurs, que je n'arrivais plus à les endurer mais je ne lui ai pas parlé du fait que même avant mon accident j'avais déjà un passif. Il a quand même été très utile car il m'a permis d'avoir enfin des rendez vous chez des spécialistes qui ont fait avancer ma situation. A l'époque je ne savais même pas que mes douleurs et la perte de motricité de ma main droite étaient la séquelle d'un violent coup du lapin que je m'étais fait un an plus tôt. Au moins après cet épisode j'ai fini par avoir un diagnostic et une reconnaissance du problème par les médecins. Mais le fond du problème n'a pas changé. La douleur physique n'est pas seule responsable de mon état psychique. Les choses qui me dépriment le plus me dépassent complètement, comme le fait d'avoir le sentiment par le simple fait de mon existence, de participer à la destruction inéluctable de la vie sur terre. C'est comme si tout le dégoût que m'inspire l'espèce humaine dans ses comportements était concentré sur moi même.

Mes amis me soutiennent à plein de niveaux mais pas par rapport à ce problème qu'ils ignorent. Je souffre de l'amour que je reçois, je ne m'en sens pas digne. Je songe souvent à partir vivre à l'autre bout du monde dans l'espoir qu'ils m'oublient au bout d'un certain temps et que je puisse disparaître dans l'indifférence et avec le moins d'impact possible sur leurs vies.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 1:59

Evidemment je tiens à préciser que les idées qui me traversent l'esprit ne sont en rien des projets, je ne projette pas de mettre fin à mes jours, il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Mais j'aimerais vraiment que ces idées ne m viennent plus à l'esprit, qu'elles soient remplacées par des choses plus positives.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 13:50

vbgass a écrit: Les choses qui me dépriment le plus me dépassent complètement, comme le fait d'avoir le sentiment par le simple fait de mon existence, de participer à la destruction inéluctable de la vie sur terre. C'est comme si tout le dégoût que m'inspire l'espèce humaine dans ses comportements était concentré sur moi même.

ça, une majorité d'hypersensibles( et/ou HQI ) le conçoit et le vit dans ses tripes.
Cela ne signifie pas que nous ne puissions pas, si infimes que nous puissions être...décider d'entrer en action ...
Pour passer du constat qui immobilise avec un regard sans douceur sur soi, à une conception autre de soi tout en restant humble.
En fait tu peux contenir en toi tout ce dégoût de l'humanité. Je le conçois...
Comment te respecter sans te démarquer par l'action, même toute petite ?
Dans le fond es-tu d'accord avec la masse de l'humanité?

Ce qui doit être..EST...
L'humanité est sans doute vouée à disparaître...Et surement responsable de la destruction de la vie sur terre...
"En attendant":
Qu'est-ce qui nous empêche d'aimer, d'apprécier la vie qui nous est offerte?
D’apprécier ce qui est? ce qui vit? La nature, les animaux?
De protéger ce qui EST, dans le présent ?
Tes amis pleins d'amours sont bien des "exceptions" à cette humanité qui te dégoute...
Tu peux t'ouvrir à l'amour sans te voiler la face sur cette conception de l'humanité qui t'habite si intensément !


vbgass a écrit: Je souffre de l'amour que je reçois, je ne m'en sens pas digne. Je songe souvent à partir vivre à l'autre bout du monde dans l'espoir qu'ils m'oublient au bout d'un certain temps et que je puisse disparaître dans l'indifférence et avec le moins d'impact possible sur leurs vies.

As-tu peur de t'aimer toi-même ?
Ce serait sortir de ta zone de confort, de tes "habitudes" depuis l'enfance, que d'envisager l'amour de toi ?
Quelle est l'histoire de ta famille ? Le rapport à la mort et à l'amour de tes ancêtres ? Qu'as-tu perçu enfant qui te scotche dans cette perception de la vie sur terre  ?
As-tu oublié ceux qui ont "disparu" autour de toi ? Pourquoi serais-tu "oubliable"?

Partir pour ne plus recevoir d'amour, s'isoler pour ne plus ressentir l'humanité qui nous dégoute...Pourquoi pas...
Tu es digne d'être aimé et même à l'autre bout du monde tu serais aimé...
Même isolé, la nature et les animaux pourraient t'émerveiller, te témoigner leur présence...

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 15:26

Pour le moment la seule action qui me semble à ma portée pour contribuer à ne pas empirer les choses a été d'avoir un mode de vie austère, à consommer très peu et à boycotter tout ce qui représente ce qui me fait horreur, c'est à dire beaucoup de choses. Mais peu importent mes opinions ou que je sois en désaccord avec les choix collectifs de l'humanité, je ne suis rien comme dirait l'autre, si ce n'est un petit morceau de cette humanité.

J'apprécie ce qui est, il y a une infinité de choses qui m'émerveillent mais cela n'entre pas en contradiction avec mon sentiment profond. Je n'ai pas le sentiment que le fait de vivre contribue en quoi que ce soit à la beauté du monde en lui même. Effectivement je ne projète pas du tout mon dégoût de l'humanité sur mes amis, ni même sur les inconnus, y compris ceux qui participent activement à empirer les choses par ignorance ou par faiblesse. J'aime les autres mais leur amour m'oppresse, me donne une responsabilité dont je ne me sens pas digne pour un rond et l'impression que mon existence serait beaucoup plus simple si j'étais vraiment livré à moi même.

Je ne sais pas si j'ai peur de m'aimer moi même, je n'y arrive juste pas. Quand je vois une photo de moi enfant par exemple, je la détruis si j'en ai la possibilité car je ne supporte pas de la voir. Je ne suis pas sur que l'amour de soi soit quelque chose qui s'envisage, il doit sans doute me manquer une case pour en être capable.
Mon histoire de famille est sans doute responsable de mon état d'esprit, je ne vois que ça, mais on ne refait pas le passé. J'ai été battu de ma naissance à mes quinze ans par un frère ultra-violent qui me harcelait encore il y a un an, m'envoyait des menaces de mort, etc... avant que la menace d'une action en justice n'y mette un terme définitif (je l'espère). Mon autre frère n'est pas mieux, un psychopathe qui torturait des animaux quand il était gosse et qui collectionne aujourd'hui les armes à feu. Les deux sont médecins, ce qui contribue un peu plus à l'absurdité de l'humanité. Mes parents sont moins profondément hostiles, j'ai des rapports assez cordiaux avec eux aujourd'hui mais ça n'a pas toujours été le cas et je ne me sens pas très proches d'eux. Ce sont des stéréotypes d'ultra-libéraux réacs qui pensent que l'immigration est responsable de tout ce qui cloche et que tout était mieux avant et que leur statut de bourgeois leur donne une légitimité pour penser comme des abrutis. Ils me méprisent un peu du fait que je désapprouve totalement leur vision des choses.
Je n'ai pas oublié ceux qui ont disparu autour de moi non, mais force est de constater que l'existence continue sans eux, il en serait de même sans moi pour les autres dans le fond, mais il est vrai que je ne me sens pas en droit de prendre cette décision. Je ne me sens pas seul responsable de ma propre existence, principale raison pour laquelle je ne passerai jamais à l'acte. Ce n'est pas l'éventualité d'un passage à l'acte qui m'inquète, je suis simplement fatigué de ces pensées morbides quasi-quotidiennes. J'aimerai bien avoir la clé qui me manque pour me sentir légitime à exister tout simplement.

Actuellement, j'estime qu'il me reste entre 20 et 30 ans à vivre maximum. Il y a quelques semaines, j'ai rendu visite à mes parents et à table ils parlaient de la retraite, évoquant le fait que ça allait être difficile pour moi et dans ma tête le problème n'existait juste pas vu que je ne vivrais pas jusque là. Le fait d'envisager une fin de vie anticipée, même sans la planifier, me procure un sentiment rassurant mais l'amour que me portent les autres est un obstacle à cette idée. Alors j'adopte un mode de vie dans lequel ma santé et ma sécurité ne sont pas des facteurs à prendre en compte, ce qui n'a pas que des effets négatifs puisque cela procure une forme de sérénité indéniable.

Je me demande si cette espèce d'attirance pour la mort ne me vient pas d'une expérience de mort imminente conséquente à une TS quand j'avais 15 ans. Je crois que de tout ce que j'ai vécu c'est l'expérience qui m'a le plus changé, comme si une partie de moi même était déjà partie et que l'autre partie était restée coincée dans ce corps. C'est une manière imagée pour me représenté le fait que j'ai dû y laisser quelques neurones, mais clairement depuis cette expérience je ne ressens plus les choses de la même manière et je me sens complètement insignifiant.

J'aimerais vraiment que l'amour des autres cesse de me donner envie de m'effacer, de ne plus faire semblant que tout va bien juste pour leur épargner de l'inquiétude et pour qu'ils ne se préoccupent pas de moi.




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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 16:03

L'humanité d'un enfant c'est sa famille , alors je comprends à cent pour cent ton dégout ...Il est plus que justifié!
Ils ont entraîné le dégout de toi, tes frères par leurs actes et tes parents par leur non-acte de protection...
Ce n'est pas un jugement juste un état de faits...
Comment faire cesser ces injustices, sinon qu'en essayant de fuir ... définitivement...
Le désespoir et la solitude d'un enfant sont grandement marquants pour la vie...
Que penserais-tu d'une action à mener auprès de ces enfants que tu (re)connais si bien ?

Comment vivre cela aujourd'hui ?
Peut être en faisant un travail sur l'enfant en toi, le rassurer, car aujourd'hui tu es capable de te protéger.
Le rassurer c'est aussi, d'après mon expérience, lui permettre de grandir en toi et ... d'habiter ton corps complètement...


Avoir peur de la mort, l'envisager,la visualiser...peut être que ça fait partie du chemin de vie et d'expériences de l'humain...peut être même inévitablement puisque nous y sommes tous confrontés...

De ton expérience d' EMI ...quelle partie de toi est restée? Laquelle est partie?
Faire partie du TOUT et être "insignifiant" ? Bah ... " et alors "?
C'est juste une "réalité"...provisoire ou pas...agréable ou pas...

On dirait que tu ne te sens pas vivant...
Comme l'extrémité de ton corps qui représente ton rapport à l'Autre...

la vie est difficile pour TOUT le monde, TOUT le temps...
Apprendre de nos expériences que nous sommes fragiles, mortels...toi, tu l'as assimilé très tôt, sans accompagnement et dans de grandes souffrances...
Que faire aujourd'hui de ce savoir? de ces connaissances?
De ces manques, de ces injustices?
Les accepter...Elles existent, elles SONT...et nous ne pouvons infléchir sur le cours de la vie des autres qui vont passer par ce chemin douloureux...
Juste peut être ÊTRE présent à soi et au monde...pouvoir simplement écouter et accompagner autrui qui nous "touche"...

L'amour , la vie et la mort font partie de toi!
Accepter que cela EST...

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 16:39

L'amour des autres n'existait pas en toi et pour toi dans ton enfance.
Cela représente l'inconnu, ce qui fait extrêmement peur..
Pour toi, cela fait plus peur encore que de vivre ce que tu connais: la souffrance!
Plus peur que d'espérer  "vivre la mort ", d'avoir expérimenté une EMI...

Nos plus grandes peurs nous font vivre l'évitement...
C'est une protection, certes...non négligeable...à respecter.
Les comprendre,les apprivoiser, les apaiser...les laisser vivre...
Nos plus grandes peurs sont là...
Comme notre émerveillement, nos joies, nos plaisirs...

Si la vie,la souffrance, la mort sont inévitables...pourquoi l'expérience de l'amour le serait ?

La vie t'a surement mis sur ton chemin une famille de cœur, ou ce qui peut te sembler l'être...
Des personnes qui te ressemblent, qui peuvent te comprendre et avec qui tu peux ne pas t'effacer,
avec qui tu peux vivre et partager puis dépasser ce sentiment "d'imposteur de la vie sur Terre "...d'être un Extra Terrestre, trop différent pour pouvoir s'adapter....
Peut-être que pour l'instant, tu ne le vois pas, tu ne le conçois pas...tu penses ne pas le mériter, ne pas pouvoir le vivre...
Pour l'instant... Wink

La vie t'a appris qui éviter et qui accepter dans ton entourage.
C'est toi qui est responsable de tes choix, de tes actes...actuels ( on va dire )
Continue...tu sais ce qui est bon pour toi et pour les autres.
Tu sais quelle vie mener pour grandir, je trouve ta façon d'être et de participer au monde belle et grandissante...
Tu parles d'austérité, on peut aussi le nommer simplicité, responsabilité, conscience, maturité...
Les mots c'est pas grand choses...cependant y prêter attention, regarder tes formulations,les faire évoluer...
ça peut commencer à contribuer à un mieux être...

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 16:53

vbgass a écrit:Pour le moment la seule action qui me semble à ma portée pour contribuer à ne pas empirer les choses a été d'avoir un mode de vie austère, à consommer très peu et à boycotter tout ce qui représente ce qui me fait horreur, c'est à dire beaucoup de choses. Mais peu importent mes opinions ou que je sois en désaccord avec les choix collectifs de l'humanité, je ne suis rien comme dirait l'autre, si ce n'est un petit morceau de cette humanité.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 18:56

A l'heure actuelle je travaille déjà auprès d'enfants, j'enseigne la musique et j'anime des stages de développement musical dans une association. Je n'ai pas fait ce métier par choix, ça s'est présenté comme ça, mais c'est boulot qui me plait finalement. Je sais que j'ai aidé certains gosses à s'épanouir et à trouver une passion, que j'ai contribué à leur équilibre en les initiant à la musique. Mais voilà, je fais juste mon job, j'en tire une certaine satisfaction mais cela ne change pas fondamentalement mon propre regard sur moi même. Cependant c'est une garantie supplémentaire qui m'empêche d'envisager tout passage à l'acte parce que je ne me vois pas laisser non plus tomber des gamins à qui je donne cours toutes les semaines depuis parfois des années.

En ce qui concerne ma famille, j'ai fui il y a longtemps déjà. J'ai mis des années à renouer un lien ténu avec mes parents mais j'évite mes frères comme la peste depuis une quinzaine d'années.

Je pense que l'enfant en moi est très bien caché. Il n'est pas mort puisqu'il refait surface quand je prend certaines substances type psilocine ou LSD. Ces substances là ont d'ailleurs la faculté de renverser totalement mon état d'esprit pour quelques jours. J'en prend rarement mais une petite cure de temps en temps me permet de relâcher la pression. Le reste du temps je suis hanté par cette partie de moi qui désire la mort plus que tout, que j'arrive à contenir mais pas à banir totalement. Mon corps est comme une prison en ruine. Je ne suis plus capable d'effectuer des tâches simples comme écrire avec un stylo ou manger avec des couverts sans en foutre partout. J'étais pianiste avant, j'avais réussi à atteindre un niveau qui me donnait l'impression que j'allais réussir malgré tout à vivre mon rêve de gosse et puis tout a été anéanti d'un coup. En ce moment j'essaie de réapprendre à jouer avec des doigts en moins mais c'est extrêmement douloureux et les résultats ne sont pas au rendez-vous.

Je n'ai pas peur de la mort. Je la vois comme une délivrance mais aussi comme un tabou, quelque chose qui m'est interdit, ce qui la rend encore plus attirante d'une certaine manière. Pourtant il y a bien une partie de moi qui n'en veut pas puisque je suis là et que je veille à créer des garanties pour m'empêcher de l'envisager concrètement. Mais j'ai le sentiment de le faire pour les autres, de vivre par politesse plus que par envie réelle. Et ça me donne d'autant plus l'impression d'être minable, de devoir mentir, donner l'impression à mon entourage que je surmonte bien mes problèmes de santé et que j'avance sereinement dans mes projets, même si d'un autre côté c'est aussi ce sentiment d'obligation qui me motive à continuer d'une certaine manière.

Les choses se compliquent depuis chaque fois que quelqu'un semble s'intéresser à moi de trop près et quand la personne insiste trop, je fais en sorte de la banir de mes fréquentations le plus tôt possible pour éviter une situation qui serait mauvaise pour elle comme pour moi. De toutes façons ces personnes là ne m'inspirent jamais confiance contrairement à ceux de mes amis qui semblent comprendre implicitement que je préfère garder une certaine distance et qui respectent ça. Mais la situation est différente avec cette personne que j'ai rencontré il y a un an. Elle est brillante d'intelligence et de sensibilité, extrêmement saine d'esprit et incroyablement cultivée. On est naturellement devenus amis, mais j'ai l'impression qu'elle recherche une proximité avec moi que je ne lui souhaite pas. J'ai le sentiment qu'en étant trop proche d'elle je risquerai de devenir un élément perturbateur dans sa vie, d'être une source d'inquiétude dont elle peut se passer et au final de lui faire du mal simplement en la laissant découvrir ce que je suis réellement. Je n'arrive pas à comprendre son comportement, pourquoi elle m'appelle tout le temps, veut me voir tout le temps, veut qu'on parte en voyage ensemble. Je ne cherche pas trop à comprendre d'ailleurs, d'un côté je suis ravi de l'avoir rencontrée mais d'un autre côté j'angoisse de constater qu'elle s'accapare une telle place dans ma vie. J'ai une totale confiance en elle, sa bienveillance est évidente, ce serait idiot de la repousser car les personnes comme elle sont plus que bienvenues dans mon entourage. Mais je ne peux pas non plus lui parler de ce que je ressens au quotidien, ce serait dégueulasse et pathétique. Je n'arriverai pas non plus à lui mentir et je sais que tôt ou tard elle finira par se douter que quelque chose cloche. Je me sens un peu pris au piège.

Je ne saurais pas trop dire quelle "partie de moi même" est partie après mon EMI, ça m'a fait relativiser énormément de choses à l'extrême mais ça m'a aussi enlevé toute combativité. Il y a eu des effets positifs, comme celui de me rendre totalement insensible aux provocations et aux insultes ou de me vacciner contre le matérialisme entre autres. Autre changement assez étrange, je ne ressens plus l'ennui ni le besoin de distraction, les loisirs non créatifs me semblent totalement insignifiants. Mais ça m'a aussi rendu incapable de vivre mes émotions normalement, elles sont systématiquement retardées et diffuses dans ce sentiment général que rien n'a d'importance. En cela je ne me sens plus vraiment vivant effectivement.

Je sais que l'inconnu est sensé faire peur et je fais pourtant tout pour lutter contre cette peur de l'inconnu, notamment dans mon rapport avec la musique et l'art en général, j'ai pour principe que tout ce qui est inconnu mérite d'être étudié et compris. J'applique cela aussi aux cultures étrangères par exemple. Je ne sais pas si c'est l'amour des autres qui me fait peur ou le fait que cet amour soit inappropié, basé sur une vision biaisée, fantasmée de ma réalité. Dans le cas de la fille dont je parlais plus haut, c'est totalement ce que je ressens. J'ai l'impression que ce n'est pas moi qu'elle perçoit mais une image de moi qu'elle s'est construite, qui est très éloignée de la réalité. Dans ces conditions je ne peux être qu'une déception. Et je commence à la connaître, je sais qu'elle ne lâchera pas l'affaire, que si elle découvre que je ne suis pas tout à fait le personnage qu'elle s'est construite, elle va chercher à me connaître en profondeur et à s'impliquer davantage dans ma vie, chose que je ne suis pas prêt à supporter. En plus vu son intelligence, elle saura le faire, ce n'est pas un problème pour elle. Quand on s'est rencontré je n'aurais pas imaginé que ça allait prendre cette tournure, mais maintenant j'ai l'impression qu'elle essaye d'embarquer sans le savoir dans une galère alors qu'elle ferait mieux non pas de fuir, mais de garder une distance. Je n'ai rien contre le fait qu'on soit proches, bien au contraire, mais à force de se rapprocher comme ça elle s'expose à mes propres névroses que je veux à tout prix garder pour moi. Et puis c'est un fait que l'intérêt qu'elle me porte me semble inapproprié, inconcevable sans erreur de sa part.

Je ne pense pas avoir peur de l'amour en soi, mais je m'en méfie car il est souvent irrationnel par nature, qu'il nous fait commettre des erreurs de jugement et que ces erreurs font souffrir inutilement celles et ceux qui les commettent. Tout cela fait partie du jeu si je puis dire, et ça ne poserait pas un gros problème si je n'avais pas le profond sentiment d'être indigne des sentiments éventuels des autres du fait de désirer autant la fin de mon existence au fond de moi.

J'arrive à trouver un équilibre entre la partie de moi même qui veut vivre et celle qui recherche l'autodestruction. Le compromis que j'ai trouvé c'est une autodestruction progressive, "en douceur" et secrète, mais je dois continuer de me battre tous les jours contre ces idées, ça n'a pas de fin et l'amour des autres n'appaise rien, au contraire.

Je n'ai pas l'impression d'être un extra-terrestre, au contraire, j'ai l'impression d'être un humain médiocre comme un autre justement, voir comme une punaise insignifiante, mais ça n'a pas trop d'importance, j'accepte assez bien l'idée d'être insignifiant. C'est vis à vis de mon entourage que je ressens le plus gros malaise. J'aimerai me montrer digne, pas seulement en apparrence, de l'affection et de la considération des autres et pour cela j'aimerai me débarrasser définitivement de cette obsession pour ma mort, de ce sentiment de devoir "finir le job" d'une manière où d'une autre, tôt ou tard.

En tous cas je te remercie pour cet échange, ça me fait du bien de mettre des mots là dessus, vu que je ne me sens pas en mesure d'en parler à mon entourage.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 19:33

Je ressens la même chose mais je ne sais pas quoi te dire.

Par contre, t'as de la chance que quelqu'un t'aime. Pourquoi la repousser ?

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Message par rené1 Dim 2 Sep 2018 - 20:47

comme je connais cette envie de mourir, elle est tapie dans mon ombre, elle me suit , me scrute, parfois très discrète, parfois envahissante, tellement proche que je sens son souffle sur ma nuque lors des jours tristes ou d'inquiétude. J'ai appris à vivre avec elle. Dernièrement, j'ai perdu mon père ( bien que prévisible vu son âge) l'évènement a donné à ma vie une autre perspective: que faire? pourquoi vivre?...donner du sens à son existence ( nous sommes nombreux à partager ce questionnement dans ce forum). Je crois que je n'aurai jamais la réponse, bien au contraire, je vais vivre et sans doute qu'au dernier moment j'aurai un début de réponse, je l'ignore, je continue ma recherche, et rien que cela me  permet de vivre, cela en devient un but. Un livre que j'ai lu dernièrement m'a beaucoup touché:  Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie,
de ViKtor Frankl. Ancien rescapé des camps de concentration, ayant vécu avec la mort, il a mis au point une pensée qui m'a touchée, aidée à aller de l'avant. Je ne prêche pas pour ma chapelle, je ne suis pas disciple de cette "église", je partage juste l'expérience que ce livre m'a offerte, j'espère  qu'elle t'aidera peut-être à trouver une certaine sérénité. sinon, voici un lien qui explique un peu le travail de cet auteur( mais c'est assez limité):https://nospensees.fr/logotherapie-par-viktor-frankl-3-principes-de-base/

quoiqu'il en soit, ne désespère pas .

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:13

Hortense a écrit:Je ressens la même chose mais je ne sais pas quoi te dire.

Par contre, t'as de la chance que quelqu'un t'aime. Pourquoi la repousser ?

Je ne la repousse pas, j'essaye de mettre des distances pour ne pas l'exposer à mon état d'esprit réel. C'est sans doute provisoire, c'est juste que j'ai été surpris par la façon dont elle est entrée dans ma vie et que je la soupçonne d'avoir une image de moi qui ne colle pas à la réalité. Mais clairement je ne la repousse pas, j'aime beaucoup nos échanges et le temps qu'on passe ensemble. Pendant ces moments là je suis à des années lumières de mes pulsions, mais elles ne sont pas totalement parties, tôt ou tard, si je la laisse entrer dans mon intimité, elle y sera confrontée et je ne veux pas que cela arrive.

rené1 a écrit:comme je connais cette envie de mourir, elle est tapie dans mon ombre, elle me suit , me scrute, parfois très discrète, parfois envahissante, tellement proche que je sens son souffle sur ma nuque lors des jours tristes ou d'inquiétude. J'ai appris à vivre avec elle. Dernièrement, j'ai perdu mon père ( bien que prévisible vu son âge) l'évènement a donné à ma vie une autre perspective: que faire? pourquoi vivre?...donner du sens à son existence ( nous sommes nombreux à partager ce questionnement dans ce forum). Je crois que je n'aurai jamais la réponse, bien au contraire, je vais vivre et sans doute qu'au dernier moment j'aurai un début de réponse, je l'ignore, je continue ma recherche, et rien que cela me permet de vivre, cela en devient un but. Un livre que j'ai lu dernièrement m'a beaucoup touché: Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie,
de ViKtor Frankl. Ancien rescapé des camps de concentration, ayant vécu avec la mort, il a mis au point une pensée qui m'a touchée, aidée à aller de l'avant. Je ne prêche pas pour ma chapelle, je ne suis pas disciple de cette "église", je partage juste l'expérience que ce livre m'a offerte, j'espère qu'elle t'aidera peut-être à trouver une certaine sérénité. sinon, voici un lien qui explique un peu le travail de cet auteur( mais c'est assez limité):https://nospensees.fr/logotherapie-par-viktor-frankl-3-principes-de-base/

quoiqu'il en soit, ne désespère pas .

Je te remercie, je vais me renseigner là dessus.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:28

Rien ne te dit qu'elle ne peut pas gérer. Ni qu'elle n'a pas le même genre de pensées, elle aussi.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:48

Hortense a écrit:Rien ne te dit qu'elle ne peut pas gérer. Ni qu'elle n'a pas le même genre de pensées, elle aussi.

Elle n'a pas ce genre de pensée, c'est assez évident. Elle ne me ressemble pas beaucoup, elle déborde d'énergie et de joie de vivre et justement ça fait très plaisir à voir. Je ne pourrais pas en dire autant de tout mes amis mais elle en particulier ne me laisse aucun doute là dessus. Elle peut peut être gérer mais je n'ai pas envie qu'elle ait à le faire.
Il y a quelques jours elle m'a appelé pour me raconter son rêve, elle fait ça souvent mais là elle était était toute excitée de me raconté qu'elle avait rêvé de moi pour la première fois. Elle ne se souvenait plus du rêve en détail, de ce qui se passait, mais elle m'a simplement dit "je me rappelle juste que tu étais porteur de lumière dans un monde de ténèbres.". ça m'a un peu surpris, voir choqué, ça m'a révélé que même inconsciemment elle avait une image de moi complètement à côté de la plaque, très largement fantasmée. ça me met juste la pression parce que je ne peux absolument pas être à la hauteur de ce genre d'image là.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:53

Il n'est jamais question d'être à la hauteur. Faudrait que les gars arrêtent avec ce concept. Ca ne marche pas comme ça.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:56

Qu'est ce qui ne marche pas comme ça?
Je me suis peut être mal exprimé, mais serais-tu à l'aise si quelqu'un à qui tu tiens plaçait en toi des espérances complètement disproportionnées?

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 21:58

On ne place pas des espérances en l'autre. Je ne comprends pas pourquoi les gars s'imaginent ce genre de choses (c'est très fréquent).
Il suffit de lui dire simplement comment tu es, et elle s'adaptera.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 22:33

Alors faudrait peut être que je précise deux trois trucs sur la relation qu'on a elle et moi. C'est une relation totalement platonique, elle a dix ans de moins que moi, elle est en couple, homosexuelle qui plus est. Donc les espérances dont je parle n'ont rien à voir avec une projection quelconque de couple ou je ne sais quoi, et en cela ça me va très bien pour plein de raisons. Il n'empêche qu'elle prend beaucoup de place dans ma vie depuis quelques mois, beaucoup plus que la plupart de mes amis même les plus proches. C'est évident que je dois être devenu en quelques mois une des personnes qu'elle fréquente le plus, donc c'est aussi évident qu'elle tient beaucoup à moi et qu'elle a une image de moi disproportionnée. C'est ce dernier point qui me met mal à l'aise. ça me fait du bien de la fréquenter, même beaucoup ça ne me dérange pas (même si des fois son énergie débordante est un peu difficile à suivre). Mais elle serait terriblement déçue si elle savait que je ne vis que par politesse envers les autres et qu'au fond de moi je suis déjà à moitié parti. Chaque fois que je me détruis un peu plus, je pense à elle bien plus qu'à mes autres amis et je me sens un peu plus minable de faire ça. Elle ne s'imagine pas les états dans lesquels je me met à coup de médocs et de drogues diverses depuis quelques années, que dans ces moments là j'en ai rien à foutre de rien. Je n'ai pas envie qu'elle finisse par découvrir ça.
Ceci dit, une fois je rentrais d'un voyage à Berlin et je la vois le lendemain. Elle me demande de lui raconter ce que j'ai fait là bas. Je n'avais pas trop envie de rentrer dans les détails parce que c'était pas très glorieux. Je commence à lui raconter comment était la ville et un ami qui était là aussi me coupe en disant: "et alors c'est quand le moment où t'as pris de l'ecstasy et que t'es devenu dingo?". Elle a eu l'air un peu perplexe, j'ai eu l'air un peu penaud, du coup je suis entré dans ces détails là. Elle n'a pas eu l'air choqué, elle qui est plutôt du genre à prôner un mode de vie hyper sain. Elle a voulu que je lui raconte ce que ça m'avait fait, je lui ai donc raconté que je dansais en boite comme un possédé sur n'importe quoi (moi qui ne danse jamais) et que je draguais sans vergogne toutes les filles qui passaient. Et puis là elle m'a dit "alors du coup faut que tu prennes ça pour que je te vois enfin danser? La prochaine fois que tu vas à Berlin je viens aussi!". Bref, elle n'a pas pris ça très au sérieux mais je pense qu'elle s'imagine que je fais simplement ça pour m'amuser alors que la vraie raison c'est que je cherche à m'échapper à tout prix tout en augmentant mes chances de ne pas passer la quarantaine, et que je fais ça de façon totalement lâche et égoïste pour ne pas donner l'impression de me suicider.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 22:52

Ben ça n'empêche qu'il faudrait que tu lui dises. Sinon, quand elle l'apprendra, elle se dira que tu ne lui as pas fait confiance. C'est vexant.

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Message par Invité Dim 2 Sep 2018 - 22:55

Ou alors j'essaie de faire en sorte qu'elle ne l'apprenne pas. Et si jamais elle l'apprend quand même, j'aurais plus qu'à espérer qu'elle comprenne que je préférais le garder pour moi. Mais cela implique donc que je garde des distances.

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