Mon âme est asthmatique.
3 participants
Page 1 sur 1
Mon âme est asthmatique.
On voit toujours la peur comme une créature qui rôde dans les forêts silencieuses, ou comme une larve qui grignote du bois pourri dans un recoin. Si seulement c'était aussi simple...
La peur vient du plus profond de nous, et nous rappelle que le danger vient peut-être de là-même où nous nous pensions le plus en sécurité.Ce n'est qu'après de nombreux et vains efforts que nous finissons par plonger dans les ténèbres. Un monde nouveau, où s'étendent sous notre regard toutes les horreurs. On les voit, et elles nous voient aussi. Nous basculons alors lentement de leur côté, jusqu'à sentir l'obscurité envahir la plus profonde couche de notre être, lentement ; si visqueuse que nous n'en faisons rien par dégoût.
Mais il est déjà trop tard, quand la putréfaction va aussi vite que le regard. Le sang se fige, la peau prend yeux et le regard se glace.
L'obscurité n'a pas d'âme, elle ne réfléchit pas, ne distingue pas. Elle envahit et ronge jusqu'à ce que nous devenions une créature de ses gouvernes.
Elle vient, prend, et emmène.
Après tant d'années, on aurait pu croire qu'on s'y habituerait assez pour l'ignorer, mais elle reste, comme un virus en sommeil, se multipliant secrètement, se regroupant, planer aux dessous de nous.On pourra toujours essayer de s'en détourner, ou de la combattre, l'obscurité se niche là où l'on est le plus vulnérable, et agit avec violence.Le manque. À la moindre brèche, elle dévoile son pouvoir d'annihilation.
Elle le sait, et réciproquement.
Elle s'enfonce en nous au plus profond et incube en attendant son heure, le temps d'essayer de l'ignorer un peu plus.
...
Le temps d'une remise en question intense et profonde de ce que le mot être veut dire. On se met à ruminer, à tourner en rond dans la petite pièce qu'est sa chambre comme un chien enragé. Le sommeil manque, le temps s'arrête, et on commence à percer du bout du doigt la poche visqueuse de ce qui ne va pas. On parle dans une autre langue, une langue oubliée, anglais d'abord, allemand peut être et arabe profondément - comme la langue latine que l'on avait oubliée, langue que l'on parlait il y a des milliers d'années, et les souvenirs reviennent. Enfin on peut se replonger dans ce que l'on était au commencement.L'avantage des langues mortes, c'est qu'on ne les comprend plus vraiment - on utilise les mêmes artifices que soi-même.
Enfin, on accepte tout un tas de choses, à commencé par sa faillibilité. Chose extrêmement dure et complexe. J'ai beau avoir un pouvoir de résignation exercé, j'ai un orgueil à défaut d'une fierté, et une volonté inébranlable à défaut d'une détermination. On se bat, contre... rien - contre soi mais avec soi. Contre rien.
"Cesses donc de te comporter en enfant, et prends des décisions motivées par autre chose que par la peur."
[Certain, non, je ne retomberai pas dans ces considérations stupides comme quoi les émotions c'est du caca en boite, j'en ai déjà parlé avec... oui avec ma raison figures toi-même !]
Facile à dire pour toi, mon idéal. La réalité est tout autre, puisque la peur est pratiquement codée dans mes gênes, j'en suis sûre, presque autant que cette rage infinie de vivre. On aurait presque envie de hurler dans la petite rue tranquille on l'on habite, à 7:12 du matin sur le chemin de la boulangerie avec 1,20€ en poche, encore en pyjama mais avec un manteau et des chaussures de montagne, l’œil mal ouvert et les cheveux... normalement en bataille, "PUTAIN, MAIS ARRÊTES DE ME DIRE QUOI FAIRE MERDE !". À qui ? A soi et à ses réflexes à la con. Pas à ses propres réflexions non, à celle qui dit que si tu réfléchis pour de vrai, tu te retrouveras dans le néant total d'une reconstruction, et sans plan en plus. Cette fuite affective de tout, d'absolument tout, tous, le monde les autres ce qui n'est pas soi le reste, soi-même. Du coup, si la barrière n'est pas clairement établie. C'est angoissant cela aussi. Une autre histoire, celle d'un vieux chapitre.
Mais oui c'est ça, je faisais de l'asthme de l'âme !
C'était Grey, qui cherche encore à se redéfinir, et pour une fois, à faire les choses bien.
Grey.... (faut trouver une autre pseudo !)
La peur vient du plus profond de nous, et nous rappelle que le danger vient peut-être de là-même où nous nous pensions le plus en sécurité.Ce n'est qu'après de nombreux et vains efforts que nous finissons par plonger dans les ténèbres. Un monde nouveau, où s'étendent sous notre regard toutes les horreurs. On les voit, et elles nous voient aussi. Nous basculons alors lentement de leur côté, jusqu'à sentir l'obscurité envahir la plus profonde couche de notre être, lentement ; si visqueuse que nous n'en faisons rien par dégoût.
Mais il est déjà trop tard, quand la putréfaction va aussi vite que le regard. Le sang se fige, la peau prend yeux et le regard se glace.
L'obscurité n'a pas d'âme, elle ne réfléchit pas, ne distingue pas. Elle envahit et ronge jusqu'à ce que nous devenions une créature de ses gouvernes.
Elle vient, prend, et emmène.
Après tant d'années, on aurait pu croire qu'on s'y habituerait assez pour l'ignorer, mais elle reste, comme un virus en sommeil, se multipliant secrètement, se regroupant, planer aux dessous de nous.On pourra toujours essayer de s'en détourner, ou de la combattre, l'obscurité se niche là où l'on est le plus vulnérable, et agit avec violence.Le manque. À la moindre brèche, elle dévoile son pouvoir d'annihilation.
Elle le sait, et réciproquement.
Elle s'enfonce en nous au plus profond et incube en attendant son heure, le temps d'essayer de l'ignorer un peu plus.
...
Le temps d'une remise en question intense et profonde de ce que le mot être veut dire. On se met à ruminer, à tourner en rond dans la petite pièce qu'est sa chambre comme un chien enragé. Le sommeil manque, le temps s'arrête, et on commence à percer du bout du doigt la poche visqueuse de ce qui ne va pas. On parle dans une autre langue, une langue oubliée, anglais d'abord, allemand peut être et arabe profondément - comme la langue latine que l'on avait oubliée, langue que l'on parlait il y a des milliers d'années, et les souvenirs reviennent. Enfin on peut se replonger dans ce que l'on était au commencement.L'avantage des langues mortes, c'est qu'on ne les comprend plus vraiment - on utilise les mêmes artifices que soi-même.
Enfin, on accepte tout un tas de choses, à commencé par sa faillibilité. Chose extrêmement dure et complexe. J'ai beau avoir un pouvoir de résignation exercé, j'ai un orgueil à défaut d'une fierté, et une volonté inébranlable à défaut d'une détermination. On se bat, contre... rien - contre soi mais avec soi. Contre rien.
"Cesses donc de te comporter en enfant, et prends des décisions motivées par autre chose que par la peur."
[Certain, non, je ne retomberai pas dans ces considérations stupides comme quoi les émotions c'est du caca en boite, j'en ai déjà parlé avec... oui avec ma raison figures toi-même !]
Facile à dire pour toi, mon idéal. La réalité est tout autre, puisque la peur est pratiquement codée dans mes gênes, j'en suis sûre, presque autant que cette rage infinie de vivre. On aurait presque envie de hurler dans la petite rue tranquille on l'on habite, à 7:12 du matin sur le chemin de la boulangerie avec 1,20€ en poche, encore en pyjama mais avec un manteau et des chaussures de montagne, l’œil mal ouvert et les cheveux... normalement en bataille, "PUTAIN, MAIS ARRÊTES DE ME DIRE QUOI FAIRE MERDE !". À qui ? A soi et à ses réflexes à la con. Pas à ses propres réflexions non, à celle qui dit que si tu réfléchis pour de vrai, tu te retrouveras dans le néant total d'une reconstruction, et sans plan en plus. Cette fuite affective de tout, d'absolument tout, tous, le monde les autres ce qui n'est pas soi le reste, soi-même. Du coup, si la barrière n'est pas clairement établie. C'est angoissant cela aussi. Une autre histoire, celle d'un vieux chapitre.
Mais oui c'est ça, je faisais de l'asthme de l'âme !
C'était Grey, qui cherche encore à se redéfinir, et pour une fois, à faire les choses bien.
Grey.... (faut trouver une autre pseudo !)
Invité- Invité
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Mon âme est asthmatique.
Il faudrait que j'y aille, mais pharmacie ce n'est pas mon truc. Je préfère devenir mon propre médecin. Tiens ! D'ailleurs j'ai cours sur le cœur. Voilà qui serait bien utile au vu de ma totale ignorance sur le sujet !
Si ça intéresse quelqu'un les cellules myocardiques contractiles...
Ou un autre sujet ! (Je fais tout pour me pencher sur autre chose que sur moi )
Si ça intéresse quelqu'un les cellules myocardiques contractiles...
Ou un autre sujet ! (Je fais tout pour me pencher sur autre chose que sur moi )
Invité- Invité
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Mon âme est asthmatique.
Sais tu que je me suis mise à la pétrochimie, finalement. Ça me faisait rager de ne pas pouvoir en dire un mot.
Bon. On y va ? Transformation et dégradation du plastique, et on peut même bifurquer sur la thermodynamique via le carburant et les moteurs à explosion !
Attends attends, les avions renifleurs ? Ceux qui reniflent l'air et qui évaluent les taux chimiques pour faire des probabilités sur un site géographique pour trouver du pétrole ?
On est fou.
Bon. On y va ? Transformation et dégradation du plastique, et on peut même bifurquer sur la thermodynamique via le carburant et les moteurs à explosion !
Attends attends, les avions renifleurs ? Ceux qui reniflent l'air et qui évaluent les taux chimiques pour faire des probabilités sur un site géographique pour trouver du pétrole ?
On est fou.
Invité- Invité
Re: Mon âme est asthmatique.
https://www.agenceecofin.com/revue-de-presse/1904-56284-une-enzyme-pour-detruire-du-plastique
Invité- Invité
ortolan- Messages : 13579
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 404 Not Found
Re: Mon âme est asthmatique.
Il y a quelques années, je bossais à côté d'un labo de recherche sur le coeur, avec des embryons de poulets comme modèles. Pendant sa thèse, tanti tanti anni fa, le patron de ce labo s'était fait attraper au petit matin. En fâcheuse posture. Par les gardes de nuit. De l'hôpital psychiatrique dont la ferme lui fournissait les oeufs. Il a eu de la peine à faire comprendre qu'il ne faisait rien de mal. Il était juste en train de masser les poules. Pour qu'elles pondent prématurément des oeufs à coquille molle.
LaArchiMadOldR- Messages : 817
Date d'inscription : 09/03/2014
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum