Addiction à l'amour, à se sentir aimé.

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Message par Invité Mar 23 Oct 2018 - 12:02

Bonjour,

Est-ce que l'on peut parler d'addiction à ce sentiment d'être beaucoup pour quelqu'un, j'ai volontairement pas dis être "tout", on m'a clairement expliqué que si quelqu'un était tout pour moi, alors c'est pas top.

Mais l'addiction à ce sentiment d'être aimé sincèrement est tellement doux...

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Message par isadora Mar 23 Oct 2018 - 12:39

d'un côté :

Alain Chamfort : Comme un géant. 1980

et de l'autre:

"Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais." in "La promesse de l'aube" Romain Gary

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Message par Invité Mar 23 Oct 2018 - 14:32

isadora a écrit:d'un côté :

Alain Chamfort : Comme un géant. 1980

et de l'autre:

"Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais." in "La promesse de l'aube" Romain Gary

Du coup ton avis?

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Message par berimbau Mar 23 Oct 2018 - 15:18

L'être humain a besoin d'être en relation avec les autres - donc d'amour. C'est normal d'aimer ça et qu'il y ait une certaine addiction.

Par contre, que l'autre soit "tout" ou en tout cas qu'il soit "trop", ce n'est pas bon non plus. L'autre ne peut pas être plus important que soi.
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Message par Invité Mar 23 Oct 2018 - 15:56

Mais putain, comment vous faites pour arriver à vous mettre ça au fond de votre tête et de plus jamais revenir dessus? C'est incroyable que j'arrive même pas à l'imaginer... Sad

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Message par LaArchiMadOldR Mar 23 Oct 2018 - 16:26

L'amour est un concept relativement abstrait pour moi.
Peut-être parce que j'ai pas trop vu, connu, expérimenté enfant.
J'y vois plutôt une sorte de "référence idéale vers laquelle tendre".

Mais, une addiction, j'associerais à une dépendance malsaine,
avec des phénomènes d'accoutumance, par exemple.

Je peux imaginer que les gens cherchent à être aimés
(j'interprète qu'on parle du cas de la "relation amoureuse").

Mais je ne vois aucun rapport entre ce désir, même fort, et l'addiction.

Sauf peut-être pour une "célébrité" qui serait "accro" au succès.
(Besoin de toujours plus pour ressentir un effet, malade si en manque,...)
Mais il s'agirait alors plutôt d'un puits sans fond, peut-être lié à:
"Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais." ,
cité plus haut par isadora.
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Message par Invité Mar 23 Oct 2018 - 18:05

Quand on veut être aimé, il est dit que l'on est pas dans la capacité de s'aimer soi-même, aussi ce manque d'amour projeté, cherche son reflet au travers de la personne que l'on aime pas, mais qui conforte, celui qui a besoin de ce sentiment là, pour se sentir vivre et "exister" et donc ainsi redorer ainsi son ego.

Personnellement, je trouve ce genre d'analyse un peu bâtarde, mais néanmoins il y aurait, et il me serait difficile de ne pas le reconnaitre un soupçon de vérité, proportionnel à ce qu'est le réel...

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Message par Invité Mer 24 Oct 2018 - 11:47

antonin a écrit:Quand on veut être aimé, il est dit que l'on est pas dans la capacité de s'aimer soi-même, aussi ce manque d'amour projeté, cherche son reflet au travers de la personne que l'on aime pas, mais qui conforte, celui qui a besoin de ce sentiment là, pour se sentir vivre et "exister" et donc ainsi redorer ainsi son ego.

Personnellement, je trouve ce genre d'analyse un peu bâtarde, mais néanmoins il y aurait, et il me serait difficile de ne pas le reconnaitre un soupçon de vérité, proportionnel à ce qu'est le réel...


Est-il possible de garder ta phrase à 90% et de modifier un petit bout?
Quand on veut être aimé, il est dit que l'on est pas dans la capacité de s'aimer soi-même, aussi ce manque d'amour projeté, cherche son reflet au travers de la personne que l'on aime pas, mais qui conforte, pour se sentir vivre et "exister"

Du coup c'est moi. Comment savoir si l'on aime? ou si c'est juste une belle illusion pour rendre les choses moches acceptables?

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Message par Chuna Mer 24 Oct 2018 - 11:54

l'humain est un animal social, il a des besoins affectifs, ça fait partie de ses besoins fondamentaux. Quand ça devient trop important envers une ou plusieurs personnes (c'est cristallisé par l'amoureux, mais si on regarde, cette dépendance resurgit partout), on parle de dépendance affective.

Compliqué de sortir de ça, et trouver qq1 qui comble le besoin est également compliqué, tellement le trou à boucher est immense.

On ne s'en sort généralement pas avec des mots, des bonnes intentions, et la conscience du problème. Mais plutôt avec une aide extérieure, une thérapie, qui aide à décortiquer tous les comportements, leurs origines, qui aide à soigner les traumatismes qui ont mené à ça, du plus petit au plus gros, et qui propose des alternatives comportementales.
A côté de ça, ya des gens qui vont lire 2-3 livres, et s'en sortir tous seuls...
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Message par Lujan Mer 24 Oct 2018 - 13:16

L'addiction à l'amour, ou au sentiment de compter pour quelqu'un, c'est de la dépendance affective.
J'ai envie de penser que la plupart des gens sont concernés à un moment où à un autre.

On peut être extrêmement réfléchi, avoir compris et intégré que "trop c'est trop", on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Les sentiments, c'est rarement rationnel.

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Message par Karuna Mer 24 Oct 2018 - 13:28

La dépendance affective ne vient elle pas de la peur de l’abandon ?
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Message par Chuna Mer 24 Oct 2018 - 16:15

Rejet et abandon, non ?
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Message par Invité Mer 24 Oct 2018 - 16:28

https://www.researchgate.net/profile/Marie_Anaut/publication/290433421_Les_liens_d'attachement_parents-enfants_au_risque_de_la_dependance/links/5697b0c208aec79ee32b40cb/Les-liens-dattachement-parents-enfants-au-risque-de-la-dependance.pdf

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Message par Invité Mer 24 Oct 2018 - 18:30

Donc:

- soigner ses blessures de rejet et d'abandon
- travailler les relations afin d'éliminer les triangles de Karpmann
- travailler sa confiance en soi
- apprendre à vivre pour soi

Sinon, toutes les rencontres viendront appuyer sur les blessures déjà existantes. La vie se charge de nous donner des baffes tant qu'on n'a pas compris qu'on est sur le "mauvais chemin".

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Message par squeba Lun 29 Oct 2018 - 14:44

Hortense a écrit:Donc:

- soigner ses blessures de rejet et d'abandon
- travailler les relations afin d'éliminer les triangles de Karpmann
- travailler sa confiance en soi
- apprendre à vivre pour soi

Sinon, toutes les rencontres viendront appuyer sur les blessures déjà existantes. La vie se charge de nous donner des baffes tant qu'on n'a pas compris qu'on est sur le "mauvais chemin".

Merci Hortense pour ce post, que je trouve réduit à l'essentiel. C'est tellement vrai et cela nécessite beaucoup de travail surtout si on veut le faire sans trop faire de dégât à son entourage proche.

Je me pose une question :
- est ce que "la prise de conscience de l'ensemble des 4 grandes étapes" (si bien détaillé) peut être ajouté en tout début de cette liste ?

Je trouve que ce type de prise de conscience est généralement une étape cruciale et souvent douloureuse qui permet d'arrêter de rejeter les fautes sur les autres et de commencer le long chemin de sa propre vie...
Qu'en penses tu ?
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Message par Asperzebre Lun 29 Oct 2018 - 16:45

Je ne suis pas d'accord avec les propos tenus ici, je trouve qu'ils généralisent trop, et je pense être l'exemple vivant d'une personne en situation de manque affectif n'entrant pas dans les schémas décrits ici.

J'ai connu une longue et douloureuse période de manque affectif (et suis encore plus ou moins dedans, même si le pire est derrière moi), et j'ai été concerné par 3 des 4 points évoqués par Hortense (tous sauf le triangle de Karpmann).

Seulement, mes blessures sont pansées (pas effacées, c'est impossible, mais j'ai appris à vivre avec), ma confiance en moi est restaurée, j'ai appris à vivre pour moi, et...j'ai toujours ce manque affectif, ce travail a été très utile pour que je soies mieux dans ma peau, mais sur le plan de la lutte contre la dépendance affective, il n'a strictement rien donné.

Ma dépendance affective n'a jamais été un trou sans fond, un gouffre impossible à combler qui demande toujours plus de ce à quoi on est addict, à la manière d'une drogue dure.
Il s'agit simplement d'un besoin, besoin qui peut être facilement satisfait si les conditions sont nécessaires (se retrouver dans les bonnes conditions étant la part la plus épineuse du problème).
Je comparerais plus ça à un besoin physiologique comme le besoin de chaleur (et en quelque sorte c'est le cas, si on considère qu'on parle de 'chaleur humaine').
Si on n'a pas accès à cette chaleur, et qu'on se retrouve contraint d'évoluer dans un environnement n'atteignant jamais les 10°C, on peut prendre des dispositions pour bien supporter la situation (manteau, écharpe...), mais on n'atteindra jamais la qualité de vie que l'on aurait en ayant accès à des pièces chauffées, et on aura toujours cette envie éternellement insatisfaite de goûter au simple plaisir d'être au chaud.

Je n'ai pas eu une vie sentimentale très riche, mais le peu que j'ai eu a vraiment comblé mon manque affectif.
J'ai connu la situation de satisfaction affective, aussi bien sur le plan de d'affection reçue que de l'affection donnée (mes besoins en ce sens sont probablement encore plus grands que mes besoins de reçevoir de l'affection).
Pour continuer dans mon image avec la chaleur, j'ai été dans cette pièce chauffée, j'en ai été expulsé, je me suis retrouvé presque nu dehors, exposé à un vent glacial, j'en ai souffert un bon moment, puis je me suis habillé chaudement.
Désormais, emmitouflé dans mes vêtements chauds, je ne souffre plus du froid, mais je continue à le ressentir, les plus fortes rafales de vents pénètrent encore la couche de vêtements pour atteindre ma chair, et j'aspire toujours à retourner dans la pièce, à goûter au plaisir tout simple de sa chaleur confortable.

Cette situation de vie affective épanouie me manque, je voudrais la retrouver.
Je peux vivre sans, j'ai travaillé sur moi en ce sens, j'arrive désormais à ne pas déprimer, et même à trouver un peu de joie dans quelques moments de vie éphémères.
La dépression est derrière moi (même si je sens qu'elle n'est jamais bien loin, mais je sais la tenir à distance pour le moment).
Mais je ne peux pas m'épanouir sans une vie affective riche, je ne peux pas être heureux sans.
Sans vie affective, je ne peux que vivre une vie fade, sans saveur, et me raccrocher, pour garder le moral, aux quelques moments de plaisir que la vie m'offre, moments que je cherche à multiplier au maximum, afin de profiter au mieux de ma vie, tout en étant bien conscient que ça ne remplacera jamais ce à quoi j'aspire, que ça ne sera jamais suffisant pour que je soies satisfait de la vie que je mène.
Ainsi, je fais minimum 3 interactions sociales avec des groupes de zèbres par semaine, et ce bien que ce soit fatiguant, d'une part par mon autisme, d'autre part par le manque de sommeil qu'elles provoquent (soirées finissant tard, travail le lendemain), mais il est absolument hors de question pour moi d'y renoncer, c'est ces interactions qui me font tenir à défaut de mieux.

Il n'est pas question ici de parcours de vie, de blessures, ou de chercher à trouver un responsable à ma situation.
Il est simplement question d'un constat: ma situation ne me convient pas, pour être heureux j'ai besoin d'une vie affective, que je n'ai pas aujourd'hui.
Je suis mal armé pour accéder à la vie à laquelle j'aspire, je suis contraint de faire avec ce qui s'offre à moi, aussi j'ai décidé de tirer le meilleur d'une situation peu favorable plutôt que de me réfugier dans la complainte, car cette dernière ne règle aucun problème et n'apporte que de la souffrance (je la connais bien, je suis passé par cette étape, me lamenter de ma vie au lieu d'essayer de la reprendre en main).

Je pense ne pas être le seul dans cette situation de "manque affectif non douloureux sans problèmes personnel à régler", je pense même qu'elle est assez fréquente.


Dernière édition par Asperzebre le Mer 31 Oct 2018 - 16:21, édité 1 fois
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Message par squeba Mar 30 Oct 2018 - 22:04

Asperzebre a écrit:
Il n'est pas question ici de parcours de vie, de blessures, ou de chercher à trouver un responsable à ma situation.
Il est simplement question d'un constat: ma situation ne me convient pas, pour être heureux, j'ai besoin d'une vie affective, que je n'ai pas aujourd'hui.

Je suis mal armé pour accéder à la vie à laquelle j'aspire, je suis contraint de faire avec ce qui s'offre à moi, aussi j'ai décidé de tirer le meilleur d'une situation peu favorable plutôt que de me réfugier dans la complainte, car cette dernière ne règle aucun problème et n'apporte que de la souffrance (je la connais bien, je suis passé par cette étape, me lamenter de ma vie au lieu d'essayer de la reprendre en main).

Je pense ne pas être le seul dans cette situation de "manque affectif non douloureux sans problèmes personnel à régler", je pense même qu'elle est assez fréquente.

Merci pour ce témoignage que je trouve touchant. je crois avoir compris dans tes propos de la souffrance lié à des blessures de vie, et que tu as transformé en besoin d'affection.
je trouve tout ce processus honorable.

En ce qui me concerne, j'ai participé a ce sujet car le post "d'Hortense" a fait vibré ma corde sensible des émotions lié à mon histoire, et j'ai voulu ajouté une étape que je trouvais importante celle de l'analyse et l'ouverture au changement.
Je constate que tu as passé depuis un certain temps cette étape (qui pour ma part a été une révélation relativement récente) et que tu recherche a combler les besoins que tu as bien analysé (pour ma part j'ai encore du chemin à faire, cependant je trouve une grande sérénité dans ce parcours)


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Message par Invité Mer 31 Oct 2018 - 13:22

@ Squeba: oui, tout à fait, la prise de conscience, mais pas avec la part de cerveau "raisonnable", il faut que ça soit la partie "émotionnelle"... Et généralement, ça arrive au moment d'une crise.

C'est quand on se fait jeter, quand on est envahi des émotions que cela suscite en nous qu'il est possible de décider d'arrêter de mettre en place des carapaces, boucliers, murs, murailles ou toutes sortes de mécanismes de protection qui nous rassurent mais ne règlent pas le problème... Fichu problème qui ne cesse de revenir périodiquement...

Donc, oui, la prise de conscience, on peut dire que j'ai oublié de la mentionner (à force de trop résumer, voilà ce qui arrive).

@ Asperzèbre: ton intervention me touche, comme d'habitude. Parce que oui, même en remplissant sa vie de plein de choses passionnantes, et même si on a la chance de vivre avec un animal familier qui sait, mieux qu'un humain, donner de l'affection (sans toutes ses peurs et ces barrières... enfin, ça dépend, certains ont leurs traumatismes...), même si on sait être heureux seul, si on joue sa partition solo parfaitement, on sait bien qu'un petit duo serait tellement meilleur.

Jouer à l'unisson fait entrer dans une autre dimension. S'il y a résonance, c'est inévitablement mieux que son petit solo.

Mais bon, voilà. Pour ma part, j'oscille toujours entre résignation et espoir. Résignation de ne pas trouver LE musicien avec qui jouer le duo, ou plutôt de ne pas le convaincre de jouer avec moi. Espoir qu'IL se décidera, tant pis pour les fausses notes. Je pense d'ailleurs que certains ont tellement peur des fausses notes qu'ils préfèrent s'abstenir.

Et les jours où je me dis que tout ça n'est pas pour moi, je confie à la musique le soin de me faire vibrer.



Et pour la chaleur humaine dont je manque cruellement, j'ai trouvé la parade: ça s'appelle le sauna. J'ai tellement de froid intérieur qu'il m'arrive d'alterner sauna-tisane-sauna-tisane-sauna-tisane sans pouvoir entrer dans l'eau de la piscine (à 32°C, je la ressens comme un frigidarium...). Et j'ai bien conscience qu'on peut mourir de manque affectif, parce que je le ressens dans chaque cellule de mon corps. Mais c'est comme ça, on ne peut pas forcer les gens à nous aimer (je dirais même: "tant pis pour eux")

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Message par squeba Jeu 1 Nov 2018 - 9:59

Merci Hortense pour ton post.
Je te confirme que mes protections étaient bien encrées et protéger voir étouffé ma partie émotionnelle.
Les seules émotions qui se frayaient un chemin était la colère et la peur (en mode binaire quoi)... et cela ma fait beaucoup souffrir (cependant je ne le voyais pas)

et je te raconte pas quand j'ai commencé à ébrécher cette protection, le tsunami qui m'a inondé. A ces émotions...
Je comprends ce que tu indiques sur la chaleur, ma femme a les mêmes attentes vis à vis de la chaleur et je te cache pas que je suis un peut dépourvu sur les moyens à mettre en oeuvre pour combler ce vide qu'elle à depuis sa petite enfance.


Dernière édition par squeba le Jeu 1 Nov 2018 - 15:28, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 1 Nov 2018 - 10:56

Addiction à l'amour, à se sentir aimé. Vague_10


Je sais bien...

Une piste pour ceux qui sont complètement perdus: travailler sur ses "schémas". Il y a des livres de développement personnel pour ça (exemple: comment ne pas se gâcher la vie du Dr Stéphanie Hahusseau) ou des psys spécialisés dans les schémas si le travail seul est trop difficile.

Quant à ta femme, tu ne peux pas combler ses attentes à toi seul, sinon, tu vas t'épuiser... et tu ne pourras plus rien lui donner. Elle a besoin de cicatriser ses blessures et trouver ses propres solutions. Il faut voir dans quelle mesure vous arrivez à en parler. Il est, en effet, très difficile de sortir du déni sur la façon dont on fonctionne. Il faut beaucoup souffrir pour avoir la motivation de sortir d'un schéma. Comme il faut aussi de la motivation pour désinfecter une plaie suintante quand, la seule solution qu'on ait trouvé jusqu'à présent était de mettre un pansement dessus et, parfois, prendre des antalgiques (alcool, chocolat, autres...).

Il est plus efficace de donner des pistes à l'autre pour qu'il trouve lui-même son chemin que de lui dire quelque chose du genre: "je sais que tu souffres d'un schéma d'abandon-carence affective". Le moyen le plus simple est d'acheter un bouquin, le lire et le laisser traîner pour que l'autre le lise aussi ou lui conseiller en disant "c'est passionnant".

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Message par Invité Jeu 1 Nov 2018 - 12:38

Hortense a écrit: Jouer à l'unisson fait entrer dans une autre dimension. S'il y a résonance, c'est inévitablement mieux que son petit solo.

Mais bon, voilà. Pour ma part, j'oscille toujours entre résignation et espoir. Résignation de ne pas trouver LE musicien avec qui jouer le duo, ou plutôt de ne pas le convaincre de jouer avec moi. Espoir qu'IL se décidera, tant pis pour les fausses notes. Je pense d'ailleurs que certains ont tellement peur des fausses notes qu'ils préfèrent s'abstenir.

Et les jours où je me dis que tout ça n'est pas pour moi, je confie à la musique le soin de me faire vibrer.

Je n'aurais pas mieux exprimé ce que je ressens. Merci.
Par contre, je ne peux pas du tout me résoudre à me dire que tout ça n'est pas pour moi. Sans doute parce que j'ai la chance (la folie, la résilience, la force ?) d'avoir connu plusieurs relations qui m'ont permis de résonner. Si c'est arrivé déjà, pourquoi cela n'arriverait pas de nouveau. Mon problème serait alors, je crois, qu'avec le temps ma propre musique s'est excessivement affinée, je joue ma partition non pas à la perfection, mais avec l'expérience de multiples erreurs, et errements. Trouver celui qui résonnera aujourd'hui avec moi en devient particulièrement compliqué. Mais j'y crois, donc ça viendra, je le sais. J'aimerais juste que ça ne traîne pas trop ^^'



Asperzebre a écrit: ... Mais je ne peux pas m'épanouir sans une vie affective riche, je ne peux pas être heureux sans. Sans vie affective, je ne peux que vivre une vie fade, sans saveur, et me raccrocher../../ Il n'est pas question ici de parcours de vie, de blessures, ou de chercher à trouver un responsable à ma situation. Il est simplement question d'un constat: ma situation ne me convient pas, pour être heureux j'ai besoin d'une vie affective, que je n'ai pas aujourd'hui. /.../ Je pense ne pas être le seul dans cette situation de "manque affectif non douloureux sans problèmes personnel à régler", je pense même qu'elle est assez fréquente.


Là aussi, je suis entièrement d'accord. C'est foncièrement humain, tout simplement. Quelle drôle d'idée de parler de dépendance (terme négatif) affective parce qu'on a besoin d'affection pour simplement pouvoir vivre. Même si, comme tout le monde, j'ai dû passer par le travail sur moi-même, pour finir par admettre que je n'avais pas à faire porter la faute sur l'autre, que j'avais besoin de ce sentiment de confiance qu'apporte l'affection sincère (sans aller parler d'amour) pour être bien dans ma tête et donc dans ma vie.

Il y a sur un autre fil un post qui serait, je crois, bien à mettre en regard. Je me permets donc d'en reprendre une partie.

Philippe a écrit:Le livre du créateur du modèle a été traduit en français : Guérir les traumatismes du développement - Restaurer l'image de soi et la relation à l'autre de Laurence Heller et Aline LaPierre, éd. InterÉdition (2015).

On y trouve, entre autres, le concept de traumas développementaux : non pas des évènements isolés (accidents, maltraitance, etc.), mais tout simplement des besoins fondamentaux pour la construction de la psyché dans la petite enfance, qui ne trouvent pas leur réponse. Les 5 fondamentaux sont (par ordre chronologique) :
- connexion (être en lien)
- syntonie (réponse à nos besoins, en temps opportun)
- confiance
- autonomie (indépendance)
- amour/sexualité

Pour chacun de ces 5 besoins fondamentaux, sont définies 2 stratégies de survie, employées pour survivre quand notre environnement ne nous offre pas de réponse adaptées à nos besoins. Dans le cas du 1er besoin (connexion), primordial (au sens propre : qqs heures après la naissance), l'absence de réponse appropriée implique une déconnexion d'avec le corps/l'incarnation, et le refuge « dans les cieux ». Les 2 types de stratégies de survie sont alors : l'intellectualisme et le mysticisme.

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Message par Invité Jeu 1 Nov 2018 - 12:47

Besoin, oui, mais parfois il prend trop de place et peut mettre en échec les relations, avant même qu'elles ne démarrent.

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Message par Invité Jeu 1 Nov 2018 - 12:53

N'est ce pas le propre du besoin, de prendre toute la place. Notre travail serait alors d'apprendre à gérer ce besoin ? Ce que décrit très bien Asperzèbre.

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Message par Invité Jeu 1 Nov 2018 - 13:16

Ben non, quand c'est engorgé, il n'est plus possible de gérer, il faut un travail de drainage en profondeur...

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Message par squeba Jeu 1 Nov 2018 - 16:57

Hortense, merci beaucoup pour tous tes conseils pertinents, je suis absolument d'accord avec toi et je te confirme que je me suis épuisé à vouloir aider ma femme... et je suis d'accord avec toi sur la gestion des schémas.
je me suis plongé dans l'ouvrage "je réinvente ma vie" de Jeffrey E. Young et Janet S. Klosko.
Après avoir lu des centaines d'ouvrages, j'ai essayé de faire comme tu l'as dis en les laissant à porté de main cependant cela n'a pas fonctionné pour le moment.
Cependant je suis confiant sur l'avenir, car nous avançons en faisant des petits pas Smile
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Message par Rhâ Jeu 1 Nov 2018 - 17:23

Même quand notre environnement répond à nos besoins de connexion et de syntonie (cités par Fleur de Lotus), plus jamais nous ne pourrons retourner dans le ventre de notre mère. Difficile de retrouver cette sensation de recevoir plus qu'on ne pouvait imaginer (j'imagine la surprise joyeuse de l'enfant que sa mère allaite pour la première fois).

Sensations non reproductibles à l'âge adulte... Il y a là des souvenirs, mêles à des fantasmes de souvenirs...

Finalement, le besoin d'"être aimé", de retrouver ces sensations agréables, nous stimule mais nous épuise aussi... Comme un tonneau de Danaïdes.

Je crois qu’on peut apaiser l’immensité de ce besoin en le définissant. C’est quoi « être aimé » pour moi ?

Me sentir sécurisé, reconnu, réconforté, validé, apprécié, important, unique, indispensable, désiré, câliné, préféré, admiré, puissant, surpuissant, supérieur, parfait, cajolé, soutenu, écouté, regardé, accepté, intégré, unifié, pacifié, connecté, humain… ?

Peut-être qu’une fois défini, il nous est plus « facile » d’assumer notre besoin, le considérer, le "dédramatiser", se moquer de lui, le partager, l’assouvir…

Rhâ

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Addiction à l'amour, à se sentir aimé. Empty Re: Addiction à l'amour, à se sentir aimé.

Message par squeba Lun 5 Nov 2018 - 10:01

Merci pour tous ces messages touchants et profonds.

L'une des grandes questions que tu as posé justement "C’est quoi « être aimé » pour moi ?" nécessite une réponse juste (sans se mentir à soi donc aux autres aussi).

Maintenant je suis persuadé qu'il y a plusieurs réponses en fonction des étapes que chaque personne franchissent et que cela varie/évolue avec le temps, au grès des besoins qui eux aussi changent (du moins c'est ce que je crois a ce moment précis...)
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