Enfant menteur

Bonjour
J'ai été  diagnostiquée HP vers l'âge de 25 ans. pendant plus de 10 ans j'ai refusé la chose et puis je me suis dit que c'était quand même idiot de refuser ça, d'autant plus que c'était quand même une chance certes avec des inconvénients mais une chance.!!

j'ai un fils qui va avoir 8 ans. Je le soupçonne d'être HP aussi depuis qu'il a l'âge de 3 ans. il a été diagnostiqué récemment et depuis quelques temps je me suis rendue compte aussi qu'il mentait et qu'il croyait fermement à ses mensonges.

il s'invente des excuses pour que ce soit lui qui ne soit pas puni : même quand je le vois faire la bêtise sous les yeux il me dit c'est pas moi c'est le chat ou un de ses camarades qui passait à ce moment-là !.....
Il nie, il s'invente des histoires il y croit fermement et en plus quand les autres vont le dénoncer (maître, la nounou), il essaie de les coincer dans un petit coin il les menaces en disant qu'il va bientôt mourir et ce dans d'atroces souffrances....

Bref le faite qu'il mente ce qui n'est pas normal j'ai un enfant en tout cas ce qui est courant mais bon
Le faite qu'il croit à ses mensonges
Le faite qu'il essaie de manipuler les adultes
Et le faite qu'il soit limite malsain et vicieux avec d'autres par pure vengeance.....


tout ça me fait peur et m'interroge.

Est-ce que je dois en parler au médecin est-ce que je dois consulter un psy lui faire consulter un psy bien sûr est-ce que je dois ignorer tout ça ou au contraire être très vigilante ?

Si vous avez des tuyaux si vous avez déjà connu ça si vous avez quelques conseils je suis preneuse !

Merci

Amandine

Si tu as peur et que tu es dans une profonde interrogation alors oui consulter me semble une bonne chose.
Ne serait ce dans un premier temps que toi, histoire de partager cela avec un professionnel et d'envisager ou non
une rencontre avec ton enfant.
Difficile de loin de juger, mais avec les termes que tu emploies ça laisse penser à des profils psychiatriques particuliers.
Ton intuition de demander conseil ici et peut être le signe que tu penses sérieusement à consulter en extérieur.
Je pense qu'il faut t'écouter si c'est bien ça.
Je ne vois pas ce que tu pourrais perdre à engager une démarche solide de compréhension.

Le vrai menteur croit en effet à ses mensonges. Pour lui, ce ne sont pas des mensonges, c'est sa vérité. Quelqu'un d'autre ment-il dans ta famille ?

Oui is adora. son père ment.... nous sommes divorcés avec mon ex-mari. On est repassé devant le juge pour une garde alternée il a produit des pièces mensongère que j'ai réussi à contrecarrer donc il a été repris alors par la justice sur ses mensonges et je pense que ça vient de là il est manipulé par son père par-dessous.
J'espère au fond de moi que ce n'est qu'une transition on a tous menti à un moment ou un autre on a tous cru à des mensonges pour se conforter dans l'idée qu'on est vraiment géniaux exetera parce que mon gamin souffre énormément de confiance en lui
mais j'ai peur que ce soit un des premiers symptômes d'une pathologie plus lourde pervers manipulateur ou de trouble psychiatrique plus grave qui pourrait déboucher sur de la schizophrénie à l'âge adulte ou autre !
Je suis prise en charge par un psy parce qu'on m'a diagnostiqué il y a pas très longtemps une sclérose en plaques et donc du coup j'ai dix séance de psy obligatoires.... je lui en toucherai deux mots la semaine prochaine.
et je dois aller voir le médecin pour faire son bilan des 8 ans et je pense que je vais lui en parler aussi

.

HS:

   Chez moi, pas de menteurs connus. Faut-il craindre une pathologie? Je l'ignore …..

la neuro psy a dit que c'est parce qu'il n'a pas confiance en lui, donc il ment pour se glorifie.
dans le bialn, elle n'a pas repéré de troubles manipulateurs.

mais elle m'a fortement encouragé à la faire suivre, pour lui redonner confiance en lui, pour étouffer se besoin de fantasmer une vie parfaite et surtout pour qu'il gère le comment il fonctionne.
un enfant de 8 ans coincé avec un cerveau d'un ado de 12-15 ans....et qui s'amuse à faire le bébé pour avoir encore des câlins. mais comme je lui ai dis ce matin, même à 50 ans, si je suis encore vivante, je te ferai des câlins !

Ma fille (10 ans) passe par des périodes où elle ment, et ça me pèse beaucoup car je n'ai plus complétement confiance en elle.
Ce que je remarque, c'est que côté réaction parental :
- son père ne tolère aucune erreur. Si elle l'admet, elle se fait incendier, si elle ne la reconnait pas, elle se fait incendier, si elle répare, ce n'est jamais assez bien. Bref, ça ne donne pas envie de reconnaître quoi que ce soit. Si lui fait une erreur, il vaut mieux l'éviter pour éviter d'en prendre pour son grade. Donc grosso modo il faut être parfait, car pas de possibilité de réparer.
- je ne lui offre pas suffisamment d'attention, et finalement je "m'occupe" plus d'elle quand elle ment (même si c'est des récriminations, des "leçons" etc) que quand ce n'est pas le cas. C'est le principe de l'économie des caresses illustrée dans le conte chaud et doux des chaudoudous de Claude Steiner : mieux vaut une mauvaise attention que pas d'attention du tout. D'ailleurs quand je lui offre davantage mon attention, ce comportement diminue.
Bref, c'est vrai qu'au delà de 5-6 ans, ils mentent moins, mais penser pathologie me paraît anxiogène. Or anxiété = stress = réduction du champs des possibles. Et si tu te comportes avec lui comme s'il souffrait d'une pathologie, il risque d'y avoir un effet d'attribution (même si c'est involontaire de ta part), c'est-à-dire que ton enfant perçoit qu'il doit se comporter comme ça car tu l'attends.

donc oui, en parler à un pro comme tu fais et en discuter ici pour rester dans l'ouverture avec ton enfant me paraît essentiel.

Niveau pistes, donc l'exemplarité du père, le manque de confiance en soi, auquel j'ajoute :
- quelle est ta réaction quand il fait une erreur ?
- quelle est ta réaction envers toi quand tu fais une erreur ?
- passes-tu du temps avec lui (jeux, discussion, sorties) régulièrement ?

Bon courage et ... Chaudoudou

Une autre façon de percevoir le mensonge, qui ne correspond peut-être que partiellement au cas en question: l'enfant à besoin de mentir pour s'affirmer et prendre de l'autonomie par rapport à ses parents. C'est une façon de développer sa personnalité.
Ne jamais dire à l'enfant qu'il est menteur et faire semblant de gober même les plus gros bobards. Pas d'humiliation.
Les bêtises étaient expliquées mais pas réprimandées.
Résultat 20 ans plus tard: négatif par rapport à des excès trop précoces d'alcool (sans addiction) et positif sur la franchise et la personnalité.
Exemple particulier que des psy approuvent malgré un manque de contrôle de ma part.

Fleurdesel,
une bêtise n'est pas grave, c'est une bêtise et c'est un enfant. donc en général il est sermonné (avec explication de la chose) et comme dit le proverbe faute avouée est à moitié pardonnée. S'il avoue de lui même il sera juste houspillé et non puni.

Quand je fais une erreur, je rigole, parce que ça ne m'arrive pas souvent et que bien souvent, ce ne sont pas de grosses erreurs.

Et oui je passe du temps, on joue (mille bornes, memory, monopoly...) et on fait musées ou autres !

la n euro psy m'a rassuré hier, il n'y a aucune manipulation de sa part, juste une envie d'embellir son monde, par manque de confiance en lui !
il va avoir 8 ans, et il a le fonctionnement d'un cerveau d'un ado de 11-15 ans, avec les émotions d'un enfant de 8 ans... C'est dur à gérer !

Les enfants ont aussi la capacité de comprendre les problèmes que les adultes se posent à propos de leurs maux et aussi de résoudre ceux-ci à partir du moment où ils sentent que quelqu'un a mis le doigt dessus et cherche la solution.
Souvent personnellement vérifié, donc ne pas trop se faire de soucis et attendre, avec entre autre, de la confiance.

Je me souviens avoir beaucoup menti plus jeune, avec un pic vers mes huit ans. Je crois que ce n'étant pas tant une volonté de tromper l'autre, que de se protéger soi (y comprit contre soi-même) d'un facteur de stress, comme une fuite vers une réalité plus rassurante. Ce peut-être une piste à explorer.

Hello

Qqes news

Mon fils est suivi par un psychologue clinicienne pour qu'il apprenne à gérer sa douane, que ça le rende moins anxieux et qu'il retrouve un minimum de confiance en lui puisqu'il a été assez malmené récemment.
Quand la psy l'a fait réfléchir sur ses mensonges, il a avoué que c'était pour embellir sa réalité parce que des fois il se trouvait trop nul donc s'il disait qu'il avait marqué 42 paniers au basket au lieu d'en avoir marqué 2 et ben il avait l'impression d'être mieux.... et il a dit aussi qu'il croyait que c'est parents les vrais mieux s'il avait marqué 42 paniers au lieu de 2....
Alors il raconte toujours des conneries. A un match, il a dit qu'il avait marqué 18 paniers alors qu'il en a marqué que deux il a tiré 18 fois mais il a marqué que deux fois !! mais maintenant il le sait et on sait tous pourquoi il le fait donc bizarrement ça passe un peu mieux....

Donc on travaille beaucoup sur son estime de lui-même sur ses qualités sur ses valeurs son potentiel exetera et ça commence à disparaître.

Quand j'étais gamin, on m'a dit clairement : "mens nous une seule fois, et plus jamais on ne te fera confiance".  C'est violent, mais sans doute mieux que de déresponsabiliser les mensonges, quitte à lui apprendre un peu la vie plutôt que lui dire qu'il peut faire n'importe quoi et que tout le monde lui dira amen...

Ca fait partie de l'éducation aussi, sinon vous allez vous retrouver à l'extrême inverse : avec plus tard un p'tit con qui dira ce qu'il voudra, mais on lui aura expliqué que tout le monde comprend, et que donc il pourra continuer comme ça.

Du peu que j'ai eu/vu, qui se sont fait graisser la patte par les parents, aussi intelligents soient-ils... sont devenus de véritables connards en échec total sur tout la ligne.

Il y a selon moi, 3 pistes à explorer, dont deux n'ont pas été évoquées par un quelconque intervenant:
- la première, citée par l'auteure du post, est l'influence du papa menteur, influence d'autant plus puissante que le gamin est à un âge où habituellement les enfants se cherchent des modèles pour se construire.
- la seconde est cette phase d'onirisme éveillé par laquelle passent tous les mômes, mais à des âges parfois fort différents. Ils s'inventent des mondes où tout est possible, y compris nier la réalité. Pour peu que le fiston soit dans une de ces phases et qu'il soit perturbé par le contexte conflictuel entre les parents, il y a gros à parier qu'il ne puisse faire la part des choses entre réalité et imaginaire, parce qu'en plus son inconscient cherche à orienter les évènements dans un sens qui lui soit plus favorable (il voudrait par exemple que ses parents cessent de se déchirer et s'aiment, mais comme il n'arrive pas à influer là dessus, il essaie d'influer sur d'autres évènements à sa portée)
- la troisième est une possible maltraitance : il faudrait voir si tout se passe bien dans son école, s'il n'y a pas un enseignant qui le perturbe, s'il n'est pas le souffre douleur d'un ou plusieurs élèves, s'il n'y a pas certaines violences dans son établissement etc etc

Bien entendu, il peut y avoir plusieurs de ces causes agissant de concert. Ce qui complique le diagnostic.

Ce qui complique le diagnostic.

Quel diagnostique ? La mythomanie infantile ?

8 ans. Le mien aussi commence à mentir. Je lui ai dit que j'avais un pouvoir magique, que je pouvais voir quand il ment. Ce qui est vrai, je le vois tout de suite à la tête qu'il fait. Je lui ai expliqué que je préfère que nous nous disions la vérité, pour que l'on puisse avoir confiance l'un en l'autre. Mais je pense que ça ne fonctionnera pas, je me dis que c'est un passage presque "obligé" à cet âge et de plus il sait que je sais, donc c'est presque devenu un jeu.

En ce qui concerne les mondes parallèles qu'on peut se créer, je crois que certains adultes sont aussi comme cela...est-ce vraiment un mal?

Mythomanie infantile ? où es tu allé chercher ça ?
La mythomanie s'installe parce qu'on la laisse s'installer.
Celui qui en souffre d'abord, et l'entourage également.
Et dans le cas d'un enfant, c'est parce qu'il en a des exemples autour de lui. Il ne fait que copier.
Comme les singes qui apprennent à casser des noix de coco en voyant de plus vieux spécimens les casser avec des pierres, l'enfant reproduit (inconsciemment) des schémas qu'il juge "efficaces", même s'il se trompe sur leur efficacité réelle, parce qu'il n'a pas les perceptions d'un adulte.

Donc ta question sur mon utilisation du mot "diagnostic" est biaisée : je ne fais que dire que les parents (ici en l'occurrence la maman) doivent s'inquiéter des causes qui peuvent être multiples. Rien d'autre.
Et désolé si je me suis senti "attaqué" par ta question qui était pt-être innocente. Je ne suis pas infaillible dans les rapports humains, parfois il m'arrive de mal comprendre...

Quand les parents cesseront Le mensonge du père Noël et tous leurs autres mensonges (endoctrinement religieux incohérent avec le rationnel, l'esprit critique...), et autres malhonnêteté, les enfants apprendront un monde cohérent et l'honnêteté...

En même temps, quand je savais que j'avais le risque d'être puni, je mentais.
1 et 1 font deux, pas vu, pas pris, merci bien, j'en veux pas de la punition.

Et si j'ai bouffé toute les glaces qui avaient dans le congélo, c'est que j'ai été possédée par le goût de la vanille !

Lol ce n'est pas ce genre de mensonges....
Quand mon gamin a appris les gros mots à l'école en maternelle avec les copains qui avait des grands frères et des grande sœur je n'en veux pas la maison des gros mots donc je lui ai dit qu'il avait le droit de lui dire que dans son lit donc le premier soir il a sorti tous les gros mots qu'il connaissait et là j'étais sidérée en me disant mon Dieu il en connaît un paquet quand même le deuxième soir un petit peu moins le troisième soir indique-moi est le quatrième plus du tout parce que c'était pas drôle maman ne criait pas et ne punissait pas....

il a pas confiance en lui et donc il se valorise en mentant, un peu comme le font les gosses de 4 ans quand ils affabulent.... on retrouve toujours la dissynchronie dans les enfants précoces !
8 ans sur le papier
12 ans ds la tete
4-5 ans affectivement......

Oui cette histoire de valorisation est à creuser, auto-estime de lui-même toussa...C'est vrai que le mien de ce côté-là, c'est un peu le contraire parfois, il semble par moment se sentir super puissant. Je suis obligé de lui apprendre humilité et modestie...Cherche peut-être du côté "qu'est-ce qu'il considère être valorisant? pourquoi? qui pourrait lui suggérer que cela ou cela est valorisant et à contrario que d'autres choses sont "dévalorisantes"?

Je profite de ce sujet pour rajouter quelque chose à l'intention de ceux/celles qui connaîtraient un problème identique à celui de "Invitée".

Il arrive parfois que la maladie d'un proche soit très mal vécue par un enfant, notamment lorsqu'il parvient à ce qu'on appelle généralement "l'âge de raison" (autour de 7/8 ans).
Le phénomène est connu - il n'y a d'ailleurs qu'à lire certains témoignages livrés par Françoise Dolto - et s'apparente à une réaction bien particulière que nous adultes vivons aussi parfois, mais sous le terme de "réaction d'impuissance".
La maladie d'un être aimé est vécue par l'enfant comme une véritable injustice. Il ne sait quoi faire, et l'onirisme que j'évoquais plus haut prend de l'ampleur. L'enfant développe de la violence (qui n'est pas forcément physique), c'est sa façon de se battre contre ce qui le dépasse, de crier au secours pour qu'on vienne l'aider. Et le mensonge est une forme de violence, une violence contre la morale, parce qu'il est amoral que l'être qu'on aime souffre.

C'est une piste importante à ne pas négliger.
Et elle peut aussi, bien évidemment, se cumuler à d'autres causes

La maladie est vécue aussi comme injuste, même quand on est adulte, et même quand c'est la personne concernée !

Tu as raison, Mâme Picodon, (c'est beau, ça rime !)
mais je m'en tenais au fil, à savoir les enfants menteurs…

Il ne fait pas que mentir... faut arreter de protéger ses enfants comme ça, c’est faire pire que bien : « le pauvre chou, il a pas confiance en lui, laissons-le être un sale gosse » ??? Il menace les autres et ça c’est grave ! Et les parents ne savent pas tout, non ils ne sont pas omniscients. 

Cet enfant doit exprimer ses ressentis sur la relation qu’il a eu/n’a plus avec son père, qu’on lui explique qu’il n’est pas responsable de leur séparation et le punir lorsqu’il agit de manière non tolérable (intimidations, mensonges encensés,...) être dans le vrai, dans la réalité, faire du renforcement positif lorsqu’il se comporte bien et lui retirer qqchose ou l’ignorer lorsqu’il agit mal. Poser le cadre. 

Pourquoi je m'étonne que les enfants sont si méchants entre eux! Bé parce que leurs parents leur excusent tout bien sûr ! 

Le fait d’être Hp n’a rien à voir avec son comportement de menteur/méchant.

Il est amoral qu’un être aimé souffre? C’est comme ça et c’est tout, la maladie existe, que ça tombe sur untel c’est la faute a pas de chance, je ne vois pas aucune atteinte éthique à ce genre de réalités.

Le corriger, soit devant savictime qu'il menace, soit le punir, car il doit être éduqué, si vous ne voulez pas qu'un autre le dresse vertement plus tard. Ça tournera mal pour lui.