Le "magma de Stark"

J'ai vu il y a quelques mois un documentaire/portrait de philippe Stark.
A un moment le journaliste demande à Stark quel décor de plateau il verrait pour dresser son portrait.
Stark décrit un magma gris qui bouillonne lentement .

Cette définition se rapproche énormément de ce que j'ai dans la tête, tout le temps.
Ca bouillonne et c'est impalpable/indéfinissable, c'est toujours en mouvement.
Par définition, j'appelle ça le "magma de Stark"

Est-ce-que d'autres zèbres ressentent cela ?

Moi je ressens plutôt que ça fuse dans tous les sens... comme plein d'hirondelles qui volètent dans tous les sens, tout en allant dans la même direction... ou alors que ça pousse dans plusieurs directions à la fois, comme si on filmait en accéléré les branches et les feuillages d'une plante qui pousse...

Par contre, quand je suis en mode "rumination" ou angoissée, pleine de doutes, etc. (c'est souvent quand je suis dans mon lit et donc je n'arrive pas à m'endormir tellement je pense), c'est plutôt cyclique, ça tourne, tourne, tourne... parfois à en donner le tournis... Je dis souvent que moi c'est pas un "p'tit vélo" que j'ai dans la tête, mais un véritable VTT !

Mister Magma a écrit:J'ai vu il y a quelques mois un documentaire/portrait de philippe Stark.
A un moment le journaliste demande à Stark quel décor de plateau il verrait pour dresser son portrait.
Stark décrit un magma gris qui bouillonne lentement .

Cette définition se rapproche énormément de ce que j'ai dans la tête, tout le temps.
Ca bouillonne et c'est impalpable/indéfinissable, c'est toujours en mouvement.
Par définition, j'appelle ça le "magma de Stark"

Est-ce-que d'autres zèbres ressentent cela ?

Bonjour,

un truc impalpable et difficilement définissable...?

j'ai un truc dans le genre, un "endroit" ou cognition, émotion et visualisation se marient sans "verbiage".
Pour ma part, je l'appelle, le "plasma quark gluon de mes pensées non-verbales": la soupe originelle de toutes pensées.

c'est l'endroit ou les interdépendances (ce que d'autres appelle "pensée en arborescence") peuvent se développer sans contrainte, là aussi que l'appréciation du beau se fait, là encore que la visualisation 3d (voir Xd: process de fabrication, esthétisme, contrainte matériaux, cahier des charge, etc...) ce fait, ici aussi que la mécanique sympathique fonctionne, ici encore que se trouve le siège de l'esprit créatif, etc, etc...
Einstein décrivait sa pensée : "...les mots ne paraissent y jouer aucun rôle", mais plutôt un "jeu d'associations"
entre des "images plus ou moins claires"de "type visuel et musculaire"
( The Psychology of ß/I [i]Ißnvention in the Mathematical field, 1949)

Pour ma part, ce n'est ni gris ni lent, mais plutôt hyper-dynamique et les couleurs y sont présentes . Depuis que je l'ai identifié, c'est le mode de pensée que je m'éfforce d'utilisé comme "mode de pensée prioritaire" (sans l'aspect restrictif et contraignants des mots, les choses y sont plus claire~maléable~non-dévoyé~intègre), le revers de la médaille c'est lorsqu'il faut traduire/expliquer à autrui .

mais peu être, est ce un truc de dyslexique plutot que zèbre.

amicalement,
Tramb

J'ignore son apparence, mais ce que cela peut être énervant ce bloc de pensées, idées, tout prêt dans la tête... Qui ne peut passer la phase de transition-traduction.


Cela nécessite trop souvent un temps de "traduction" pour devenir opérationnel "hors de ce bloc". Ou bien la traduction est ok et évidente pour moi, mais l'expliquer à quelqu'un, y compris à des zèbres dans certains cas, cela relève de la haute voltige.

Pourtant, dans ce bloc-là, c'est entièrement clair et clé en mains.
Dès que je l'en sors, cela semble perdre de son essence, ou de ses liens, ou bien je tente d'y traduire en gestes-actions-pensées, et du coup cela ampute tout le truc qui devient complètement bancal.

Si j'ai bien expliqué, c'est ce que je ressens de ce bloc.
Je dis souvent que coucher sur papier un projet m'est difficile, car alors j'y perds énormément de dimensions. Y compris des non-verbales et non-actes, d'où le souci.

toutafé Kara^^, un des induit étant pour moi ->"Bafouille"... phrases sans fin/non terminées
Par contre, je me demande si l'on est pas un peu HS par rapport au propos de Mister M. ^^

Salut a tous,

Je ressens ce "magma" mais il me semble que dans ma tete, des bombes volcaniques s'echappent et se transforme en feux d'artifice qui a leur tour se transforme aussi en feux d'artifice etc donnant naissance a une jolie fractale des connaissances ou des angoisses ou des... etc. J'ai enormement de mal a approcher ce magma ou a en tirer quoi que ce soit. Il me semble mouvant, en ebullition mais sans que je puisse avoir un droit de regard ou une comprehension de ce que renferme ce creuset. Seules les bombes ont un sens puis les feux d'artifice.

J'espere que cela a un sens.

Wiwi

tramber a écrit:Par contre, je me demande si l'on est pas un peu HS par rapport au propos de Mister M. ^^

=>

Ca bouillonne et c'est impalpable/indéfinissable

Voilà le souci pour moi. C'est impalpable, et pourtant clair dans la tête.
Mais je dois attendre qu'il me livre une idée traduite.
Car si je pioche directement dans le bloc un truc complet "clé en main", cela en ressort changé et inapplicable. donc attendre qu'il livre lui-même...

si je sors le truc clair moi-même, alors cela s'étiole et meurt, car non-traduit.


EDIT: +1 avec wiwi pour l'idée de droit de regard dessus. C'est comme autonome ou réflexe, et il faut attendre qu'il livre son truc.

Kara, ce que tu exprimes de tes difficultés à traduire en mots des pensées non-verbales me fait penser à ce qui a été dit dans ce topic : http://zebrascrossing.forumactif.org/t2749-richesse-du-langage-et-expression-de-la-pensee-nouveau-dictionnaire#115070

@Kara:
quand je dis qu'il est possible qu'on soit que je suis hors sujet, c'est juste une éventualité.

Certes un truc qui "dans la tête, tout le temps(...) bouillonne et (...)est impalpable/indéfinissable" me parle énormément, par contre ce qui me fait douter, c'est juste cette idée de "décor de plateau (...) pour dresser son portrait".
Sans confirmation de Mr M. je ne voulais donc pas allez plus avant dans la convers' pour ne pas lui pourrir sont sujet

Dans la mesure ou j'ai eu l'impression que tu me répondais, ou tout du moins que tu te servais de mon propos pour rebondir, je t'ai inclus dans mes doutes quand à la justesse des réponses, aussi, je m'excuse de t'y avoir incluse...

Il est d'ailleurs clair que l'on ne parle pas de la même chose: vous semblez parler de quelque chose d'indépendant, quand à moi, je parle d'un fonctionnement cognitif possiblement volontaire, "mémorisable" et "utilisable".
quand j'y repense, la différence méthaphorique entre "magma" et "plasma quark-gluon" aurait dut m'incité au silence...

dsl pour le HS.
*peut être ouvrirais je, un jour, un fil sur ce thèmes^^

Eh beh en fait je parle de quelque chose qui est dans le tête qui n'est pas volontaire.
Les idées je ne peux pas aller les chercher, je sens bien que je pense à des trucs, mais à quoi ? Mystère !
Wiwi semble comprendre de quoi je parle ainsi que Bliss.
Tramber parle de "la soupe originelle de toutes pensées"
C'est de ce truc là dont je parle.

Parce que les blocs de Kara, j'appelle ça les cadrans (putain je me relis c'est une conversation de dingue )

Vas y Kara ouvre le ce fil !! Tu parleras des blocs, je te parlerais de mes cadrans !

Cela peut bien être tout pareil, avec des représentations personnelles différentes du même concept de base.
je commence à la fois à mieux piger le truc, mais en même temps à ne plus rien comprendre... ^^
J'adore.

Décor pour représenter son esprit, à la rigueur, je dirais un arbre géant, avec des branches qui fleurissent, d'autres en bourgeon, d'autres nues, certaines avec des fruits et des fleurs différentes des autres. De la mousse sur le tronc, du lierre qui court, du gui dans les branches, des nids d'oiseaux dans les branches, des fourmis qui randonnent, insectes butineurs venant se poser pour repartir ensuite, des vers et taupes dans les racines... Tout ceci en vie perpétuelle, évolution. Des fruits et feuilles tombés qui forment un doux tapis, et enrichissent le terreau... Parfois une cabane ou une mini-cité accrochée dans les branches... Des lieux sculptés dans le bois mort, ou des lianes formant une arche vivante, des chants, de l'eau qui cascade, le vent qui bruisse dans les branches.
Tout ça en autonomie, et moi qui jardine un peu dedans pour améliorer, visiter...


Sinon, je crois qu'avec mon impression de passer à:
"sortir" une idée de là" = amputation dégressive...
C'est que j'y perds tout en fait.
Que ferait la fourmi lancée dans un bocal toute seule ? Rien.
Que ferait la fourmilière transplantée dans un bon terreau en bocal aussi? Un peu sa vie, mais nettement moins bien que dans mon arbre de pensées, où elle a la sève, l'air frais, le suc des fleurs bourgeonnantes et des fruits...

Voilà pour exprimer davantage le souci que me pose le fait de travailler dans la simplicité, ou dans l'extraction d'une idée, d'un concept unique. J'y perds tout, ou j'y vois la médiocrité d'un raisonnement fermé certes et suffisant à lui-même, mais Ô combien appauvri...

Même en extrayant un concept arborescent, ...
J'y perds malgré tout le reste.
Et forcément, extraire l'arbre entier, habitat et être vivant en même temps... Donc j'en reviens à cette impression, de devoir attendre un fruit, ou une fleur, pour la sortir de là. Laisser entrer, passer les habitants et voyageurs. Entretenir et embellir, créer dedans. A volonté. D'où la notion de facilité à créer dedans. Mais qui devient ... Boitillante, amputée, lorsqu'il s'agit de passer dans le monde dit réel. D'un côté j'ai tout, de l'autre je n'ai que peu. Comme de pouvoir copier-coller, inverser, changer à volonté les couleurs sur un logiciel de graphisme ou de photos (dans la tête). Et avec les terrestres, devoir refaire chaque fois, se contenter de faire moins bien car les couleurs ne s'effacent pas, les symétries ne peuvent se copier-coller... L'ordi de la tête fait bien mieux, que les mains ou la bouche pour passer dans le réel... Sans parler qu'il va bien plus vite, ou s'automatise même à agir seul.
Faire la même chose, dans le réel, à vitesse et grâce de mammouth... Dur dur.


J'ai lu avec intérêt les topics référents au non-verbal, très intéressants. Merci.
Cela explique en partie, oui.


Mister Magma, Cadrans ? Tu peux détailler ? Ou tu veux un autre topic à part ?
Je ne perçois pas encore la différence que tu fais entre les cadrans-blocs et le magma.

Bon je me lance :

Ton arbre, pour moi, c'est un brouillard sur la mer au petit matin par temps très clair.
Mais ça bouge le brouillard ondule comme "la magma" et l'eau ondule aussi, elle me sert de plan filant vers l'horizon. C'est la soupe originelle.
Lorsque j'ai un problème, le cadran ( cadran solaire mais à 180°) sort de l'eau (pas à 180° l'eau, c'est trop chaud ) et coté gauche se situe les meilleurs options de mon problème (le monde des bisounours) et à droite les pires options (le monde de Sarko au hasard).
Entre les deux se situent toutes les autres possibilités.
Je choisie alors l'options qui me semble la mieux. (Des fois je me plante grave)
J'anticipe à 3/4 cadrans (c'est mon arborescence)
Je bugue lorsque les cadrans se chevauchent (c'est quand j'ai plusieurs problème).
Dans la vraie vie je laisse tout en plan et je me casse.

J'adore ton arbre !!!

Trop cool les latéralisations !!!
Au moins tu repères bien dedans, c'est génial ton truc.

De mon côté j'ai plutôt l'impression de zoomer parfois, mais effectivement, lorsque trop de choses tournent en tête, ou sur des sujets semblables mais différents, après ça occulte la vue de ce qui est derrière en mode automatique, ça masque effectivement la vue intérieure, qui montre cet arbre.
Comme des plans différents, en attente d'être intégré ou dégagés de la vue. Soit ils s'intègrent ensuite à l'arbre, mais ce n'est pas moi qui le fait, c'est en mode automatique, ou alors autre chose que mon moi conscient en tout cas. Soit cela disparaît, consciemment ou non.

Le souci, c'est lorsque mon arbre rejette un truc que je suis obligée de faire mais qui me gonfle car pas intéressant.
(hum hum)

C'est vrai que ton arbre est génial et super joli Kara !

J'ai oublié de mentionner une autre forme de pensée que j'ai souvent. Je vais l'appeler la "pensée en oignon" : je suis au centre d'un concept, d'un fait, d'une pensée, d'un ressenti... et tout à coup, je dé-zoom (volontairement ou pas) et je me retrouve au niveau de la couche supérieure, et ainsi de suite jusqu'à la dernière couche...

Ce zoom arrière progressif me permet d'avoir à chaque fois une vision de la chose plus globale et plus complète...

On peut aussi faire cela dans l'autre sens (être sur la couche externe de l'oignon et zoomer petit à petit à travers ses couches successives, jusqu'à son centre).
Cela permet d'aller (enfin, de s'approcher de) aussi bien vers l'infiniment grand que vers l'infiniment petit

J'ai lu sur le forum que certains parlent d'une pensée en "poupées russes"... Je pense qu'il s'agit de la même chose...

@bliss la pensée en oignon, ça te fait pas pleurer?


Personnellement, c'est électrique, ça me procure des acouphènes, des frissons, de la transpiration, un vrai bazar.
Comme une boule excitée.
Elle inspire beaucoup, mais ne respire pas. C'est épuisant.

Le mode automatique de Kara me parle bien.

Je suis plutot d accord avec bliss sur la pensee en oignon. Je m en sers pas mal dans mon boulot quand j arrive a la maitriser. Elle permet une vision globale ou tres precise a partir du moment ou le modele est complet et epure de toutes elucubrations fantasques engendrees par des peurs ou carences en conaissances. C est tres puissant comme outil. Cela me fait penser a la "pieuvre" que j avais appris en techno au college.

Poupées russes, oui, ça me parle aussi, très évocateur, ou zoomer.

Passionnée-hypnotisée par ce concept pour la version en bois quand j'étais petite, bien que cela paraisse simple. Le concept lié à ces poupées russes, j'adorais. Même adulte, je me suis surprise à raffoler des jouets d'enfants en bas âge qui encastrent des oeufs de différentes tailles.



Et alors, ensuite, inverser, et faire une tour de toutes ces choses identiques et encastrables... Comme des projets liés, semblables, mais de portées différentes. Et hop, au lieu de mettre dans le plus grand, on change et on met le plus petit au-dessus, et ainsi de suite, bien assis sur le gros projet.

Utile ça aussi.



Les enfants raffolent de ces jeux, ils y jouent durant des heures, des mois sans se lasser.





Pour l'épuisement, laisser s'exprimer dans un domaine libre et vaste ?

Certains prennent l'expression artistique (pour soi-même, sans se prendre le chou), d'autres le sport pour se dépasser ou se dépenser, et d'autres iront vers la méditation, ou les Arts martiaux (anciennes Voies alliant endurance et progression de l'âme). Il existe probablement d'autres astuces thématiques, pour dérouiller en laissant respirer aussi cette excitation.