Accès dépressifs

Bonjour, je suis sujette à des accès dépressifs et j'aimerais pouvoir en discuter avec d'autres qui sont aux prises avec le même problème.

Bonjour, je suis comme toi avec des moments de dépressions qui malheureusement depuis le diagnostic d HPE ne font qu augmenter....qu est ce qui t angoisse ?

Hello
Est-ce que le diagnostic a vraiment été posé par un médecin ?
 mon médecin m'a dit qu'en fait c'était pas vraiment de la dépression au sens médical, mais juste un très gros ras-le-bol... Dû à notre décalage

Il y a partir du moment où on en était conscient, c'était bien !

Oui c est une nouvelle psychologue qui me suit suite à un changement de région qui a posé ce diagnostic qui s est avéré vrai. J ai été soignée pour dépression....aujourd'hui, même si maintenant je sais que je réagis aux événements 1000 fois plus fort qu une autre personne, je ne sais pas quoi en faire. Je pensais que mes idées dépressives partiraient, cependant notre inconscient est bien là et notre manière de fonctionner depuis tant d années ne peut changer de suite...et si ce changement nous mettait en danger ? Savoir qu on est HPE est un indicatif, mais pour moi il me permet juste et c est déjà ça, de comprendre mes émotions mais je n ai pas trouvé comment changer mes façons de penser pour enfin vivre. J espère aussi trouver ici des personnes qui pourront me montrer ce chemin....

La psy va t'aider à trouver le moyen de changer tes façons de penser. 
D'ailleurs c'est pas forcément changer de façon de penser
 mais changer ta réaction face à tes pensées.  j'entends que du bien du tai-chi en ce moment...

Il faudrait faire en priorité des activités qui te motivent et qui te font du bien qui renforcent ton ego et qui te procurent beaucoup de bien-être.

Bon courage !

Merci de ta réponse...eh oui se trouver des activités qui nous font du bien...quel programme...comment fais tu toi pour te sortir de ces moments de dépression. Qu est ce qui t angoisse ?

Je sens que peut importe où je suis, je ne fais jamais "partie de la gang". Encore aujourd'hui, à un barbecue où les membres de mon club de tennis étaient invités. Dans tous les milieux professionnels où j'ai travaillé: même chose. Je m'ennuie très vite parmi les gens en général. Pourtant, j'ai cette envie d'appartenance.

Oui, mais je n'ai pas besoin d'un médecin pour le savoir. Et c'est peut-être lié à la douance ou pas, mais le résultat est le même.

Isa27910 a écrit:Merci de ta réponse...eh oui se trouver des activités qui nous font du bien...quel programme...comment fais tu toi pour te sortir de ces moments de dépression. Qu est ce qui t angoisse ?

Quand je sens que ça me prend, cette lassitude énervante je me coupe du monde.... 
J'essaie de croiser le moins d'humain, possible, pas de télé pas de radio pour ne pas être polluée par mucises nouvelles et publicités..... juste musique et mp3.... 
Je fais ce que j'aime des sudokus des puzzles je lis je tricote ou je m'évade dans la nature... Et j'ai remarqué que plus tôt je mets en place cette stratégie plus vite ça passe.

Je n'ai pas d'angoisse à proprement parler. A part celle des araignées.. Mais celle ci elle est gérable !

Je me suis rendu compte il y a longtemps que quand je suis dans la nature dans des environnements avec des rochers, tout va bien. Je me sens bien, heureux. Rien qu'en sortant de la maison et en allant dans le jardin c'est mieux. Comme si il y avait un côté déprimant dans nos maisons en béton et nos routes en goudron. Trop de platitude peut-être également. Les sols naturels sont pleins de reliefs.

Même chose pour moi. Je ne suis viens qu en dehors de la maison, au grand air... même à l intérieur, j ai besoin d ouvrir une fenêtre...

Je rêve d'avoir mon coin de nature juste à moi, une petite maison en bois avoir une tour (en résonance avec ma tour d'ivoire mais aussi parce que j'aime toutes les habitations rondes; je serais heureuse de vivre dans un igloo ou un tipi), entourée d'arbres avec un jardin à l'abri des regards où je pourrais lire et méditer en regardant mes chats chasser les insectes. Peut-être que je me sentirai mieux si je réalise ce rêve. Je suis d'accord qu'il y a quelque chose de déprimant avec tout ce qui se rapporte à la ville: trafic, béton (il me semble que la terre étouffe et que j'étouffe avec elle), lumières artificielles, beaucoup de monde, bruit, lumières artificielles, bref beaucoup de stimuli, ce qui nuit forcément à mon système nerveux hyper délicat. Cependant, ce faisant, je m'éloigne des quelques rares personnes qui me sont chères, et je vis déjà beaucoup d'isolement. Mais quelque chose me dit quand même que ça vaut le coup d'essayer. Tu parles de rochers, moi quand je médite j'aime tenir des cristaux entre mes mains. Je les sens vibrer et ils m'aident à m'enraciner.

Moi aussi je me coupe du monde quand je ne file pas, mais parfois je choisis de sortir de ma zone de confort, par exemple hier, je suis allée à un barbecue organisé par les membres de mon club de tennis. Il arrive que j'ai du bon temps en compagnie des gens, mais le plus souvent, dans ce genre de situation, je n'ai pas envie d'être là, je m'ennuie déjà de ma solitude. Mais parfois aussi la solitude me pèse. Tu pourrais me répondre: alors tu n'as qu'à sortir quand la solitude te pèse. Mais ce n'est pas si simple. Quand je me sens seule entourée de gens, c'est pire que d'être seule chez moi. J'aimerais trouver un groupe d'âmes sœurs. Quand je me sens seule dans un groupe, j'observe les autres. Ils n'ont pas l'air de se poser les questions que je me pose. Ils n'ont pas l'air d'être aux prises avec des questions existentielles. Ils n'ont pas l'air de se sentir des imposteurs. C'est là où je me sens à des années-lumière.

La forme ronde est plutôt liée au ciel (peut-être un symbole d'uniformité et d'unité) et la forme carrée à la terre (opposition, séparation). En tout cas au ciel c'est sûr rien n'est carré.
C'est bien pour essayer de se retrouver entre personnes super-sensibles qu'il y a ZC, même si le distingo matérialiste/spiritualiste est important.

Bonjour,

La question d'Etoilerose était très courte, donc je pense que je vais arriver à répondre sans me disqualifier pour sobriété.

J'espère qu'il n'y a pas d'égo dans la question : que les "vrais dépressifs" ne souffriront pas d'être exclus de ma réponse de "fausse dépressive". Je ne pense pas qu'on trouve un groupe d'amis parce que dépressifs pareils, sans identifier un problème commun. Avons-nous un problème commun ?

Des réponses intéressantes ont étés citées.
@Isa27910, c'est intéressant que tu conjugues le diagnostic HPE et le traitement, et les conseils. Tu as donc eu un parcours avec la psychologue et la thérapie.
Tu parles d'inconscient, et Madame Picodon de conscient, on peut mettre un parallèle ?

@Madame Picodon, le parallèle sur inconscient et conscient, dans la dépression, me fait penser à ta photo de profil : le petit nez rouge c'est le conscient qui chauffe, et le grand cercle jaune l'inconscient qui s'engraisse.
La dépression c'est peut-être quand le conscient souffre du manque de muscle de l'inconscient.

Ca expliquerait aussi pourquoi Etoilerose a répondu avec l'ennui comme argument !

@Siamois, vous êtes parti sur le milieu de vie.

Etoilerose, tu me sembles quand même très entourée, plusieurs clubs, plusieurs réseaux. Peut-être ce n'est pas de la dépression, mais des variétés d'activités dont tu ne tires pas des satisfactions égales.

Penne.de.coeur, oui je suis suivie en thérapie et c est grâce à cette psychologue qui a plusieurs HPE dans sa clientèle qui a émis ce diagnostic qui s est avéré exact. J ai aussi fait qqs séances d hypnose pour "faire parler mon inconscient". Malgré cela les périodes de dépression restent et sont de plus en plus intenses. J ai compris pourquoi parfois je me sens à l écart des autres, avec cette envie de connaître, de savoir des choses nouvelles....cependant c est cette hyponcondrie qui m empêche de vivre et là, je pense que c est mon inconscient qui ne veut pas libérer qqchose...quoi ? Je ne sais pas...et je ne sais même pas si je le saurai un jour....hélas et c est invivable aussi pour mon entourage....

Je n'aime pas séparer l'esprit du corps et de l'environnement. La pratique du taï-chi-chuan est bien dans ce sens, l'un soutient l'autre, le tout fonctionne ensemble, vouloir faire tout reposer sur des soucis mentaux n'est que très rarement vrai. Sur le bien être global l'externe est important, et s'il y a besoin de l'améliorer alors il ne faut pas hésiter. Y arriver est un autre aspect.

J'aime bien l'univers des sphères, ça c'est sûr, la musique des sphères aussi, en tout cas, l'idée que j'en ai avant de l'entendre. Il y a des années de cela, une artiste m'avait dit une chose qui m'est restée: que si les villes étaient construites en forme de galaxie, la nature serait omniprésente, même en ville. Si sur terres les constructions imitaient les sphères (c'est qui l'Ancien déjà qui disait: "Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et tout ce qui est en bas comme ce qui est en haut"; Hermès Trismégiste peut-être?) peut-être que notre monde tournerait plus rond. La forme carrée est associée à la solidité, à la stabilité, à l'illusion de permanence. Ça me semble exact mais qu'est-ce au juste qu'on veut rendre solide, stable et permanent, et cette chose en vaut-elle la peine?

Étoilerose quand tu parles de solitude même entourée de personnes, que tu sembles à des années lumière d eux, cela me rappelle une anecdote...A Noël mon beau fils nous montre un gecko qu il s est acheté, chacun le touche...moi, je lui demande de quelle race il s agit ? Et je me retrouve à pianoter sur Google sur les gecko léopards et à énumérer tout haut les informations que je lisais et que je trouvais formidablement intéressantes...quand soudain j ai relevé la tête...en fait, tout le monde se fichait pas mal de savoir combien de temps cela vivait, qu ils étaient autrefois considérés comme à éradiquer....bref, j étais partie ailleurs, vers d autres planètes....celà m a fait bizarre...aujourd'hui, je le fais pour moi, car ce qui m intéresse et me fait vivre et vibrer n est pas ce que la plupart des gens cherchent....on veut en savoir plus et se poser sans cesse des questions...c est assez fatigant quand même et j aimerais bien parfois faire "pause" de temps en temps...

Isa27910 a écrit:Étoilerose quand tu parles de solitude même entourée de personnes, que tu sembles à des années lumière d eux, cela me rappelle une anecdote...A Noël mon beau fils nous montre un gecko qu il s est acheté, chacun le touche...moi, je lui demande de quelle race il s agit ? Et je me retrouve à pianoter sur Google sur les gecko léopards et à énumérer tout haut les informations que je lisais et que je trouvais formidablement intéressantes...quand soudain j ai relevé la tête...en fait, tout le monde se fichait pas mal de savoir combien de temps cela vivait,  qu ils étaient autrefois considérés comme à éradiquer....bref, j étais partie ailleurs, vers d autres planètes....celà  m a fait bizarre...aujourd'hui, je le fais pour moi, car ce qui m intéresse et me fait vivre et vibrer n est pas ce que la plupart des gens cherchent....on veut en savoir plus et se poser sans cesse des questions...c est assez fatigant quand même et j aimerais bien parfois faire "pause" de temps en temps...

Tu sais, Isa, c'est vrai que c'est un peu désolant de ne pouvoir partager ce qu'on aime ou ce qu'on trouve intéressant. Je connais bien ce feeling. Comme HP, on le vit souvent

C'est vrai Mme Picodon, que j'ai cette activité (le tennis). Je ne suis pas clouée au lit. Peut-être que dysthymique serait un terme plus approprié à ma condition. Le conscient, l'inconscient, la frontière entre les deux, rendre l'inconscient conscient, tout ça, ça me parle.

Une vidéo par un ancien déprimé sur le sujet de la dépression, en américain, avec sous-titres en français :

Il arrive même à être drôle !

Un immense merci pour cette vidéo, siamois93.

Ce qui est dit dans ce vidéo est précisément ce que j'avais besoin d'entendre, car ça correspond à mon dialogue intérieur. Au début de son discours, je me disais (LOL): comme il parle bien de la dépression, si bien qu'il rend la dépression belle...Je ne savais pas qu'il récitait un poème d'Emily Dickenson. J'ai lu à maintes reprises des références à Emily Dickenson mais ne j'ai jamais lue.

Je trouve, comme M. Solomon, que c'est préférable de ne pas refouler ses sentiments dépressifs, de nier ou de minimiser leur existence, mais au contraire de les assumer et de les reconnaître. Effectivement, quand les crises reviennent, on est mieux préparé. On ne perd plus d'énergie à se mentir. Souvent, nos proches veulent se mentir aussi à propos de la dépression. Assumer, reconnaître, c'est aussi en principe le faire devant les autres. C'est là où je rencontre des difficultés. Comme il dit, les gens vous parlent différemment quand vous vous ouvrez là-dessus, comme si vous étiez soudain un objet de porcelaine. Ça peut aussi provoquer des réactions d'agressivité, les gens pouvant penser que vous jouez à la victime et recherchez l'attention. On peut facilement vous taxer de faible, et c'est vrai que l'absence de vitalité propre à la dépression semble résonner avec le qualificatif "faible". C'est paradoxal car ça prend une force quasi-surhumaine justement pour vivre jour après jour avec cet état.

Merci pour ce vidéo Siamois:)

Souvent notre alimentation manque de vitalité et à la longue c'est mauvais. Je m'en suis bien rendu compte dans mes différentes phases de travail, mais aussi ces 18 derniers mois, j'ai beaucoup de mal à trouver de la nourriture suffisament tonique. Étant végétalien c'est plus compliqué que pour quelqu'un qui mange de tout, mais aussi parce que certaines de mes bonne habitudes sont en fait mauvaises. Dans certaines petites villes c'est vraiment très limité. Par exemple ici à Draguignan en ville il n'y a que des Intermarché et une petite boutique bio «La Vie Claire» où je ne trouve pas grand chose du tout.

Il y a quelques moments que j'ai trouvé vraiment tragiques dans cette vidéo, comme ce qu'il dit sur la dépression chez les pauvres, mais aussi quand il parle du temps qui passe qui passe qui passe. Et que vivre en étant déprimé, ce n'est pas vraiment vivre.
Ce qui m'a bousculé c'est cela également : Ne pas rester dans une attitude où on se dit «ça ira mieux demain» car si je ne fais rien ça ne va pas mieux demain. Souvent il m'est arrivé de ne pas aller vers certaines choses que j'aime en me disant «tant pis, il faut que je fasse d'autres choses également». Mais finalement si on prend trop régulièrement ce choix on ne fait plus rien qui nous plait et on considère cela comme presque normal.
Hier j'ai été à la plage à Saint-Raphaël et Fréjus. Pouvoir marcher dans le sable pieds nus c'était génial.
J'ai vraiment besoin d'espace, je le trouve à la mer ou à la montagne ou au milieu des collines, moins en forêt et pas du tout en ville.
Plus on multiplie les expériences et plus on a de chance de trouver des éléments agréables. Je ne veux pas détailler ici les éléments positifs et négatifs de ma promenade d'hier mais à un moment je me suis trouvé devant une petite église Sainte Bernadette qui m'a apporté beaucoup de joie, alors que la grande église de la ville de Saint-Raphaël m'a différement inspiré.

Et pensez vous que l hyponcondrie est une forme de depression ou un refus de s accepter...notamment en tant qu hypersensible ? Est ce une fuite devant le monde qui nous montre tant d aspects négatifs, que tout peut nous tomber sur la tête du jour au lendemain, où une sorte de ne pas vouloir croire que des événements peuvent nous échapper...

Bonjour Isa,

Bonne question. Tu parles d'hypocondrie, je vais partager avec toi une phrase que j'ai lue dans un livre il n'y a pas longtemps et qui m'a fait rire: qu'est-ce qu'un paranoïaque? C'est quelqu'un qui se rend vraiment compte de ce qui se passe. En tant qu'hypersensibles, on a beaucoup d'impressions à gérer, impressions qui prennent un certain temps avant de prendre forme et de pouvoir être nommées, mais présentes tout de même et souvent envahissantes. Elles influent sur notre quotidien et dans nos rapports avec l'entourage. On hésite aussi à les nommer, surtout quand elles sont déplaisantes, car alors c'est leur donner une réalité. On est conscient aussi que tout change, que rien n'est permanent, alors pourquoi vouloir le fixer en le nommant?

Fatigue ++ pour moi, ce soir. Donc je la fais courte, mais ton passage sur Dickinson
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emily_Dickinson

me donne l'envie de te donner ce lien vers le poème de Kasimier Dabrowski :
http://www.talentdifferent.com/je-vous-salue-nevroses-663.html

J'espère que ça peut t'inspirer ;-)

Merci pour cette vidéo.

@ Fenrir
C'est par cette joie de vivre, entre-autre, que je fais un lien avec les autres.
C'est du 100% ressenti.

Salut, j'ai cliqué sur le lien que tu as partagé de Talent Different et j'ai vu cette page intitulée "Quand surdoué rime avec absurdoué", ce qui m'a immédiatement mis l'eau à la bouche. Malheureusement, je n'arrive pas à obtenir l'accès au contenu. J'ai pu au passage retenir le nom de Dabrowski et suis donc allée faire des recherches sur le web. J'ai pu lire sur la désintégration positive, et l'approche de Dabrowski entre beaucoup en résonance avec moi. Il me reste à explorer le lien que tu as partagé sur Emily Dickinson. Merci!