Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Définitions, références, tests, actualité de la douance :: Les tests
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Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Bonjour,
Je me permet d'écrire ici pour prendre un avis sur ma situation. Dernièrement, j'ai commencé à me poser la question d'un haut potentiel. Cette idée est d'abord venue en écoutant une émission de France culture sur les "zèbres", qui a déconstruit l'image que j'avais des surdoués et m'a fortement fait penser à la situation de ma soeur de 28 ans, dépressive depuis une sérieuse phobie scolaire lors de ses études supérieures (pourtant plus que brillantes). Ma sœur a refusé de passer le test, mais quelques années plus tard, ma propre fille grandissant, et après m'être pas mal renseignée sur le sujet, j'ai aussi vu certaines choses chez elle (langage sur-développé pour son âge, précocité sur pas mal de choses, angoisse de mort depuis ses 2 ans, par exemple depuis qu'elle a entendu parler de la peste de Marseille dans un musée, elle vit dans la terreur constante de l'attraper, hypersensibilité, sensibilité exacerbée aux bruits, ...). Ma fille a donc passé un bilan et a été détectée à haut potentiel (QI à 129 hétérogène), et même si elle s'adapte et vit correctement sa scolarité, cela lui a fait du bien de comprendre l'origine de sa différence.
Pendant tout ce parcours de questionnement autour du profil de ma soeur, puis de ma fille, je dois avouer que beaucoup d'éléments ont aussi raisonné avec mon propre parcours, même si c'est plus un doute qu'une transcendance. Le sentiment de décalage très fort avec les autres et ce depuis mon enfance, l'impression de voir des choses que les autres ne voient pas, l'envie irrépressible de terminer les phrases des autres, un perfectionnisme m'amenant à ne voir que ce qui ne va pas, le besoin de tout comprendre jusqu'au bout, y compris là où les autres vont sans se poser de question, le cerveau qui a du mal à s'éteindre (j'écoute la radio ou des romans audio toute la journée pour ne plus m'entendre et ne plus me retrouver seule avec mes pensées), une sensibilité assez forte, des émotions qui parfois me submerge, une capacité d'empathie et de comprendre les autres. Mais pourtant, je n'ai pas non plus de certitudes sur le haut potentiel dans mon cas. Par exemple, lorsque nous étions jeune, on disait toujours de ma soeur qu'elle était "brillante", et moi "scolaire", réussissant à l'école par le travail. Ce n'est donc pas vraiment ce qui ressort des profils hauts potentiels. De la même manière, je ne ressens pas la pensée en arborescence qui est souvent décrite, au contraire, j'ai un besoin irrépressible de tout décortiquer jusqu'au noyau pour avancer, je ne fais pas du tout confiance à mes intuitions, d'ailleurs dans pas mal de domaine, des intuitions je n'en ai vraiment pas:roll: . Je sais que j'ai une capacité très importante avec le langage, les mots, les analogies et les métaphores, mais il m'arrive d'être incapable de comprendre certains raisonnement (notamment en mathématiques ou en statistiques, sans parler de la physique mais là je n'ai jamais vraiment pris le temps d'essayer). Mais j'aimerais quand même vraiment savoir car il m'arrive d'aller très mal (angoisses, idées noires , et même pire).
La logique la plus simple serait d'aller passer le test et puis basta, comme ça je serai fixée et si ce n'est pas cela, je pourrai me tourner vers autre chose. Mais il y a un enjeu particulier à ce test pour moi. Je suis enseignant-chercheur, je ne vis donc que de mon cerveau dans un environnement hyper compétitif où on n'existe justement que par son intelligence (et sa capacité à la vendre aux autres). Je vis assez mal mon métier par manque de confiance en moi, j'ai donc très peur d'un résultat de test qui dirait "intelligence juste moyenne", QI à 100, et signalerait donc la fragilité de ma position sociale, renforcerait mon sentiment d'imposteur déjà assez fort, et risquerait d'être fortement destructeur pour moi.
Parfois donc, je me dis qu'il vaut encore mieux vivre avec l'incertitude et le doute, plutôt que de prendre ce risque de détruire même ce faible espoir que peut-être, malgré tout les doutes, je suis tout de même là où je dois, ou est le droit, d'être. Et en même temps, je vais mal, donc le statu-quo n'est pas terrible non plus.
Bref, je ne sais pas quoi faire, et j'aimerai vos conseils, retours d'expérience, ainsi que savoir ce qu'ont vécu ceux qui ont passé le test, et ont appris qu'ils n'étaient pas hauts potentiels.
Je me permet d'écrire ici pour prendre un avis sur ma situation. Dernièrement, j'ai commencé à me poser la question d'un haut potentiel. Cette idée est d'abord venue en écoutant une émission de France culture sur les "zèbres", qui a déconstruit l'image que j'avais des surdoués et m'a fortement fait penser à la situation de ma soeur de 28 ans, dépressive depuis une sérieuse phobie scolaire lors de ses études supérieures (pourtant plus que brillantes). Ma sœur a refusé de passer le test, mais quelques années plus tard, ma propre fille grandissant, et après m'être pas mal renseignée sur le sujet, j'ai aussi vu certaines choses chez elle (langage sur-développé pour son âge, précocité sur pas mal de choses, angoisse de mort depuis ses 2 ans, par exemple depuis qu'elle a entendu parler de la peste de Marseille dans un musée, elle vit dans la terreur constante de l'attraper, hypersensibilité, sensibilité exacerbée aux bruits, ...). Ma fille a donc passé un bilan et a été détectée à haut potentiel (QI à 129 hétérogène), et même si elle s'adapte et vit correctement sa scolarité, cela lui a fait du bien de comprendre l'origine de sa différence.
Pendant tout ce parcours de questionnement autour du profil de ma soeur, puis de ma fille, je dois avouer que beaucoup d'éléments ont aussi raisonné avec mon propre parcours, même si c'est plus un doute qu'une transcendance. Le sentiment de décalage très fort avec les autres et ce depuis mon enfance, l'impression de voir des choses que les autres ne voient pas, l'envie irrépressible de terminer les phrases des autres, un perfectionnisme m'amenant à ne voir que ce qui ne va pas, le besoin de tout comprendre jusqu'au bout, y compris là où les autres vont sans se poser de question, le cerveau qui a du mal à s'éteindre (j'écoute la radio ou des romans audio toute la journée pour ne plus m'entendre et ne plus me retrouver seule avec mes pensées), une sensibilité assez forte, des émotions qui parfois me submerge, une capacité d'empathie et de comprendre les autres. Mais pourtant, je n'ai pas non plus de certitudes sur le haut potentiel dans mon cas. Par exemple, lorsque nous étions jeune, on disait toujours de ma soeur qu'elle était "brillante", et moi "scolaire", réussissant à l'école par le travail. Ce n'est donc pas vraiment ce qui ressort des profils hauts potentiels. De la même manière, je ne ressens pas la pensée en arborescence qui est souvent décrite, au contraire, j'ai un besoin irrépressible de tout décortiquer jusqu'au noyau pour avancer, je ne fais pas du tout confiance à mes intuitions, d'ailleurs dans pas mal de domaine, des intuitions je n'en ai vraiment pas:roll: . Je sais que j'ai une capacité très importante avec le langage, les mots, les analogies et les métaphores, mais il m'arrive d'être incapable de comprendre certains raisonnement (notamment en mathématiques ou en statistiques, sans parler de la physique mais là je n'ai jamais vraiment pris le temps d'essayer). Mais j'aimerais quand même vraiment savoir car il m'arrive d'aller très mal (angoisses, idées noires , et même pire).
La logique la plus simple serait d'aller passer le test et puis basta, comme ça je serai fixée et si ce n'est pas cela, je pourrai me tourner vers autre chose. Mais il y a un enjeu particulier à ce test pour moi. Je suis enseignant-chercheur, je ne vis donc que de mon cerveau dans un environnement hyper compétitif où on n'existe justement que par son intelligence (et sa capacité à la vendre aux autres). Je vis assez mal mon métier par manque de confiance en moi, j'ai donc très peur d'un résultat de test qui dirait "intelligence juste moyenne", QI à 100, et signalerait donc la fragilité de ma position sociale, renforcerait mon sentiment d'imposteur déjà assez fort, et risquerait d'être fortement destructeur pour moi.
Parfois donc, je me dis qu'il vaut encore mieux vivre avec l'incertitude et le doute, plutôt que de prendre ce risque de détruire même ce faible espoir que peut-être, malgré tout les doutes, je suis tout de même là où je dois, ou est le droit, d'être. Et en même temps, je vais mal, donc le statu-quo n'est pas terrible non plus.
Bref, je ne sais pas quoi faire, et j'aimerai vos conseils, retours d'expérience, ainsi que savoir ce qu'ont vécu ceux qui ont passé le test, et ont appris qu'ils n'étaient pas hauts potentiels.
gwendolouchka- Messages : 2
Date d'inscription : 02/09/2019
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Je ne correspond pas au profil que tu cherches mais j'ai quand même deux petites remarques :
- j'ai été testée (positif) récemment, et pourtant, je ne suis pas très intuitive, j'ai eu une scolarité de bonne élève mais sans "brillance" après le collège (Bac sans mention, par exemple), je suis plutôt respectueuse des règles, assez conformiste.... La psy m'a dit qu'enfant, on avait fortement tendance à se conformer aux attentes de son entourage social. Je crois qu'il y a autant de profils que de personnes HP (ici, tu trouveras des personnes qui estiment qu'être zèbre, ce n'est pas avoir un QI supérieur à 130, mais c'est un autre débat).
- si tu es enseignant-chercheur, j'imagine que ton QI est nécessairement supérieur à la moyenne. Il est probable que tu aies au moins 115-120, ce qui devrait te rassurer quant à ta légitimité (le syndrome de l'imposteur est très répandu chez les Hauts Potentiels )
- j'ai été testée (positif) récemment, et pourtant, je ne suis pas très intuitive, j'ai eu une scolarité de bonne élève mais sans "brillance" après le collège (Bac sans mention, par exemple), je suis plutôt respectueuse des règles, assez conformiste.... La psy m'a dit qu'enfant, on avait fortement tendance à se conformer aux attentes de son entourage social. Je crois qu'il y a autant de profils que de personnes HP (ici, tu trouveras des personnes qui estiment qu'être zèbre, ce n'est pas avoir un QI supérieur à 130, mais c'est un autre débat).
- si tu es enseignant-chercheur, j'imagine que ton QI est nécessairement supérieur à la moyenne. Il est probable que tu aies au moins 115-120, ce qui devrait te rassurer quant à ta légitimité (le syndrome de l'imposteur est très répandu chez les Hauts Potentiels )
Fanetys- Messages : 29
Date d'inscription : 21/05/2019
Age : 59
Localisation : IDF
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
J'ai lu ton texte, ce n'est pas le texte de quelqu'un qui aurait une "intelligence juste moyenne", QI à 100
Tu présentes pas mal de stigmates de la zébritude
Relax, va donc faire le tests...et dans tous les cas, tu as toujours le cas de ne PAS en parler si le résultat ne te plais pas.
Aussi simple que ça.
Etbienvenue chez les .... ici
Tu présentes pas mal de stigmates de la zébritude
Relax, va donc faire le tests...et dans tous les cas, tu as toujours le cas de ne PAS en parler si le résultat ne te plais pas.
Aussi simple que ça.
Et
Stegos- Messages : 4567
Date d'inscription : 18/02/2018
Age : 105
Localisation : 3ème planète autour du soleil
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Bonjour Gwendolouchka,
J'interviens assez peu sur le forum et si je franchis le pas aujourd'hui c'est parce que ton message m'intrepelle et sans doute fait-il écho à mon vécu.
Tes questionnement sont licites. Tu as bien exposé les différentes pistes qui t'ont conduite, et pour certaines confortée, dans l'idée que tu étais peut-être concernée, comme ta fille, pas la question du haut potentiel.
Jusqu'ici, les choses semblent simples. Soit ce doute te hante au point de te faire du tord, et là il faut franchir le cap du bilan psychométrique, soit c'est une question secondaire dans ta vie qui ne t'empêche pas de vivre et de tracer ta route, auquel cas, prends le temps de laisser décanter tout cela. Un jour peut-être y reveindras-tu, ou pas.
Concernant les enjeux que tu évoques, sont-ce vraiment de véritables empêchements à connaitre ton fonctionnement cognitif (et ce fâmeux chiffre qui en soit ne reflète pas grand chose d'une personne) ou des freins que tu te mets par peur ? (Et la trouille de savoir, cette angoisse de s'être trompé, d'avoir fait oeuvre de prétention...et j'en passe, est partagée par la plupart des personnes qui franchissent le cabinet d'un psy pour passer la WAIS)
Parce que, quelque soit ton métier (et le tien démontre déjà des aptitudes bien au delà de l'ordinaire me semble-t-il), vas-tu montrer le résultat de ton bilan à tes collègues? Bien entendu non. Le test (et qu'importe le résultat chiffré) va t-il effacer tout ce que tu as déjà construit, tes réussites, tes compétences, ta manière de mener à bien ton travail? Non plus.
La question qui me semble sous jacente, et celle de la confiance en toi, en tes aptitudes et tes réussites. Et peut-être que l'idée d'un bilan qui infirmerait pour toi l'hypothèse du haut potentiel, réveille un manque de confince en toi (mais peut-être que je me trompe). Auquel cas, il est important que tu prépares une éventuelle passation avec un psy afin de ne pas te jeter corps et âme dans un bilan qui pourrait te perturber encore plus. Il faut tout envisager. Un test peut destabiliser bien plus qu'on ne l'imagine à l'âge adulte. Mais passé ce cap, c'est un formidable outil de compréhension sur soi.
Je te souhaite une belle journée.
a
J'interviens assez peu sur le forum et si je franchis le pas aujourd'hui c'est parce que ton message m'intrepelle et sans doute fait-il écho à mon vécu.
Tes questionnement sont licites. Tu as bien exposé les différentes pistes qui t'ont conduite, et pour certaines confortée, dans l'idée que tu étais peut-être concernée, comme ta fille, pas la question du haut potentiel.
Jusqu'ici, les choses semblent simples. Soit ce doute te hante au point de te faire du tord, et là il faut franchir le cap du bilan psychométrique, soit c'est une question secondaire dans ta vie qui ne t'empêche pas de vivre et de tracer ta route, auquel cas, prends le temps de laisser décanter tout cela. Un jour peut-être y reveindras-tu, ou pas.
Concernant les enjeux que tu évoques, sont-ce vraiment de véritables empêchements à connaitre ton fonctionnement cognitif (et ce fâmeux chiffre qui en soit ne reflète pas grand chose d'une personne) ou des freins que tu te mets par peur ? (Et la trouille de savoir, cette angoisse de s'être trompé, d'avoir fait oeuvre de prétention...et j'en passe, est partagée par la plupart des personnes qui franchissent le cabinet d'un psy pour passer la WAIS)
Parce que, quelque soit ton métier (et le tien démontre déjà des aptitudes bien au delà de l'ordinaire me semble-t-il), vas-tu montrer le résultat de ton bilan à tes collègues? Bien entendu non. Le test (et qu'importe le résultat chiffré) va t-il effacer tout ce que tu as déjà construit, tes réussites, tes compétences, ta manière de mener à bien ton travail? Non plus.
La question qui me semble sous jacente, et celle de la confiance en toi, en tes aptitudes et tes réussites. Et peut-être que l'idée d'un bilan qui infirmerait pour toi l'hypothèse du haut potentiel, réveille un manque de confince en toi (mais peut-être que je me trompe). Auquel cas, il est important que tu prépares une éventuelle passation avec un psy afin de ne pas te jeter corps et âme dans un bilan qui pourrait te perturber encore plus. Il faut tout envisager. Un test peut destabiliser bien plus qu'on ne l'imagine à l'âge adulte. Mais passé ce cap, c'est un formidable outil de compréhension sur soi.
Je te souhaite une belle journée.
a
Lotophage- Messages : 1815
Date d'inscription : 03/09/2018
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Je rejoins Lotophage.
Passer le test dans l'intention d'obtenir une mesure de son "intelligence" quand on manque d'estime de soi, pour soigner une blessure narcissique ou pour expliquer l'origine de son mal être (avec le risque de le "légitimer") est une mauvaise idée.
Chercher à comprendre pourquoi malgré tes réussites et un esprit visiblement brillant tu doutes encore et tu ne te considères pas encore "assez bien" serait probablement plus apte à te permettre de retrouver ton estime de toi.
Gageons d'ailleurs que lorsque tu l'auras retrouvée, ce test n'aura pus d'intérêt à tes yeux et tu pourras alors "tourner la page de ce chapitre".
Et sois le Bienvenu ici
Passer le test dans l'intention d'obtenir une mesure de son "intelligence" quand on manque d'estime de soi, pour soigner une blessure narcissique ou pour expliquer l'origine de son mal être (avec le risque de le "légitimer") est une mauvaise idée.
Chercher à comprendre pourquoi malgré tes réussites et un esprit visiblement brillant tu doutes encore et tu ne te considères pas encore "assez bien" serait probablement plus apte à te permettre de retrouver ton estime de toi.
Gageons d'ailleurs que lorsque tu l'auras retrouvée, ce test n'aura pus d'intérêt à tes yeux et tu pourras alors "tourner la page de ce chapitre".
Et sois le Bienvenu ici
Invité- Invité
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Just do it !
Ne fantasme pas sur le test, il donne des infos sur ton comportement mais n'explique pas tout.
Ton sentiment d'imposteur ne vient pas forcément de toi. Qu'en pense ton entourage familial ? Chez moi c'est pas glop du tout par exemple.
Ne fantasme pas sur le test, il donne des infos sur ton comportement mais n'explique pas tout.
Ton sentiment d'imposteur ne vient pas forcément de toi. Qu'en pense ton entourage familial ? Chez moi c'est pas glop du tout par exemple.
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Je vous remercie tous pour vos réponses qui m'aident beaucoup. Il est évident qu'il y a cette peur du test, que beaucoup partagent d'après ce que j'ai lu, et un manque de confiance en moi très net que j'espère pouvoir résorber... ou pas. Évidement il est hors de question de parler d'un résultat quel qu'il soit à des collègues, il s'agit plus de gérer ce sentiment d'imposteur qui est déjà permanent dans mon métier (et renforcé par le fait que je ne viens pas d'un milieu social et géographique qui mène à ce genre de poste...).
En réponse à Hirondelle78, y a-t-il une blessure narcissique dans tout ça? Sûrement, c'est une des clefs. Mais j'ai aussi besoin de savoir, car il m'arrive d'avoir des difficultés sur certaines choses, et je voudrais pouvoir comprendre. Je n'ai rien eu dans mon enfance qui puisse m'avoir laissé de graves traumatismes, ou rien d'autres qui pourrait expliquer ces passages à vides. Par exemple, chose toute bête, mon mari et moi avons parfois des disputes très violentes (verbalement et émotionnellement) qui me vident littéralement, j'ai longtemps pensé que la source de ces disputes, c'était mon mari et ses réactions. Aujourd'hui, je me demande si en fait le problème ne vient pas aussi en partie de moi, parce que je ressens pour deux, je ressens sa colère autant que la mienne, je ressens tout ce qu'il ne verbalise pas alors même qu'il fait des efforts pour se contrôler (efforts qui ne calment rien puisque je ressens tout quand même), et ça fait trop pour moi, donc j'explose. Et c'est pareil lorsqu'il y a des conflits au travail ou ailleurs. Voilà, c'est ce genre de choses et aussi d'autres que j'aimerais comprendre. Est-ce un haut potentiel? une pathologie psychiatrique? Une fragilité quelconque liée à je ne sais quoi? Un simple caractère colérique? Sauf qu'en faisant le bilan et en obtenant des réponses la dessus (ou au moins une), j'ai aussi très peur de renforcer cette autre blessure narcissique, le sentiment d'imposteur dans mon métier (qui est lourd à porter).
Je vous remercie en tout cas de l'idée si simple de parler avec le/la psy pour décider si oui ou non il faut passer par le bilan, et de s'assurer un suivi derrière, je crois que c'est effectivement ce que je vais faire.
Quant au test, c'est très vrai, une fois que ma fille l'a passé, on l'a presque oublié! On ne le ressort qu'à chaque rentrée pour prévenir la maîtresse de son fonctionnement un peu particulier (mieux vaut prévenir que guérir), et j'y pense parfois quand j'ai envie de perdre patience face à son hypersensibilité. Mais ma fille (7 ans à l'époque), le jour où on a eu le résultat du bilan et que la psychologue lui a tout expliqué, c'était incroyable, à l’œil nu on voyait comme des centaines de petits muscles se détendre partout dans son corps, comme un poids très lourd qui s'était envolé de ses épaules. De savoir qu'en fait, elle était normale (dans sa différence), pas plus mauvaise que les autres, qu'elle avait droit de s'accepter comme elle était, que sa différence n'était pas un mal ou une incapacité, et que certaines des choses qu'elle ressentait pouvait s'expliquer avec des mots! Bref, des fois je crois que j'aurais envie d'avoir cette même chose qu'elle a ressenti à ce moment là ...
Enfin, pour répondre à Siamois93, ma famille directe (mari et enfants) s'en fiche un peu, mais ils seraient tous plutôt content que je trouve mes propres réponses. Ma mère par contre frétillait de joie à l'idée que ma soeur soit haut potentiel (beurk.... ce qui explique beaucoup de chose en soi pour ma soeur): je garderai donc ça pour moi et ma famille restreinte. Et toi? Comment réagis ta famille (si ce n'est pas indiscret)?
Pour conclure, encore merci pour le temps que vous avez pris à me lire et me répondre, c'est précieux.
Bonne soirée
En réponse à Hirondelle78, y a-t-il une blessure narcissique dans tout ça? Sûrement, c'est une des clefs. Mais j'ai aussi besoin de savoir, car il m'arrive d'avoir des difficultés sur certaines choses, et je voudrais pouvoir comprendre. Je n'ai rien eu dans mon enfance qui puisse m'avoir laissé de graves traumatismes, ou rien d'autres qui pourrait expliquer ces passages à vides. Par exemple, chose toute bête, mon mari et moi avons parfois des disputes très violentes (verbalement et émotionnellement) qui me vident littéralement, j'ai longtemps pensé que la source de ces disputes, c'était mon mari et ses réactions. Aujourd'hui, je me demande si en fait le problème ne vient pas aussi en partie de moi, parce que je ressens pour deux, je ressens sa colère autant que la mienne, je ressens tout ce qu'il ne verbalise pas alors même qu'il fait des efforts pour se contrôler (efforts qui ne calment rien puisque je ressens tout quand même), et ça fait trop pour moi, donc j'explose. Et c'est pareil lorsqu'il y a des conflits au travail ou ailleurs. Voilà, c'est ce genre de choses et aussi d'autres que j'aimerais comprendre. Est-ce un haut potentiel? une pathologie psychiatrique? Une fragilité quelconque liée à je ne sais quoi? Un simple caractère colérique? Sauf qu'en faisant le bilan et en obtenant des réponses la dessus (ou au moins une), j'ai aussi très peur de renforcer cette autre blessure narcissique, le sentiment d'imposteur dans mon métier (qui est lourd à porter).
Je vous remercie en tout cas de l'idée si simple de parler avec le/la psy pour décider si oui ou non il faut passer par le bilan, et de s'assurer un suivi derrière, je crois que c'est effectivement ce que je vais faire.
Quant au test, c'est très vrai, une fois que ma fille l'a passé, on l'a presque oublié! On ne le ressort qu'à chaque rentrée pour prévenir la maîtresse de son fonctionnement un peu particulier (mieux vaut prévenir que guérir), et j'y pense parfois quand j'ai envie de perdre patience face à son hypersensibilité. Mais ma fille (7 ans à l'époque), le jour où on a eu le résultat du bilan et que la psychologue lui a tout expliqué, c'était incroyable, à l’œil nu on voyait comme des centaines de petits muscles se détendre partout dans son corps, comme un poids très lourd qui s'était envolé de ses épaules. De savoir qu'en fait, elle était normale (dans sa différence), pas plus mauvaise que les autres, qu'elle avait droit de s'accepter comme elle était, que sa différence n'était pas un mal ou une incapacité, et que certaines des choses qu'elle ressentait pouvait s'expliquer avec des mots! Bref, des fois je crois que j'aurais envie d'avoir cette même chose qu'elle a ressenti à ce moment là ...
Enfin, pour répondre à Siamois93, ma famille directe (mari et enfants) s'en fiche un peu, mais ils seraient tous plutôt content que je trouve mes propres réponses. Ma mère par contre frétillait de joie à l'idée que ma soeur soit haut potentiel (beurk.... ce qui explique beaucoup de chose en soi pour ma soeur): je garderai donc ça pour moi et ma famille restreinte. Et toi? Comment réagis ta famille (si ce n'est pas indiscret)?
Pour conclure, encore merci pour le temps que vous avez pris à me lire et me répondre, c'est précieux.
Bonne soirée
gwendolouchka- Messages : 2
Date d'inscription : 02/09/2019
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Le test c’est plus un outil, un point de départ pour faire le travail sur soi. En tout cas dans ton cas...
L’objectif c’est que des centaines de petits muscles se relâchent en toi, pour reprendre tes mots. Et ça, le test ne te le procurera pas.
Quoi qu’il arrive, que tu passes le test ou pas, les réponses que tu cherches ne sont pas des chiffres mais des codes d’acceptation et de compréhension.
Pour ma petite histoire, j’ai mis un an entre mon premier rendez vous pour préparer le test et le second. Entre temps, j’ai fait le deuil de l’espoir d’avoir des réponses et j’ai apprécié l’occasion qu’il représentait de pouvoir commencer un travail bien plus profond, avec simplement le test comme point de départ. Ça me rassurait d’avoir quelque chose de concret par où commencer. Et depuis (1 mois seulement) je laisse décanter, je viens ici lire des sujets à moitié au hasard, ... mon vrai travail n’a pas commencé, pour le moment je profite de ce tout petit pas. Je me tiens sur le seuil de ma compréhension, profitant de l’étiquette toute neuve que j’ai ajouté aux autres.
Origine géographique, sociale, religion, épreuves de l’enfance et de l’adolescence, manques, deuils, ruptures, échecs, amour, famille, réussites, expériences... je suis composé de bien plus que mon QI. Quand je serai prêt, je déconstruirait cette étiquette et j’en arrangerai les morceaux dans ce vaste puzzle qui est ce « je », parmi tout ceux que j’ai déjà trouvé, et laissant sans doutes encore bien d’autres à découvrir.
Le test seul ne te fera pas sentir plus à ta place. Mais il peut t’offrir une occasion, un point de départ pour ce travail d’acceptation.
L’objectif c’est que des centaines de petits muscles se relâchent en toi, pour reprendre tes mots. Et ça, le test ne te le procurera pas.
Quoi qu’il arrive, que tu passes le test ou pas, les réponses que tu cherches ne sont pas des chiffres mais des codes d’acceptation et de compréhension.
Pour ma petite histoire, j’ai mis un an entre mon premier rendez vous pour préparer le test et le second. Entre temps, j’ai fait le deuil de l’espoir d’avoir des réponses et j’ai apprécié l’occasion qu’il représentait de pouvoir commencer un travail bien plus profond, avec simplement le test comme point de départ. Ça me rassurait d’avoir quelque chose de concret par où commencer. Et depuis (1 mois seulement) je laisse décanter, je viens ici lire des sujets à moitié au hasard, ... mon vrai travail n’a pas commencé, pour le moment je profite de ce tout petit pas. Je me tiens sur le seuil de ma compréhension, profitant de l’étiquette toute neuve que j’ai ajouté aux autres.
Origine géographique, sociale, religion, épreuves de l’enfance et de l’adolescence, manques, deuils, ruptures, échecs, amour, famille, réussites, expériences... je suis composé de bien plus que mon QI. Quand je serai prêt, je déconstruirait cette étiquette et j’en arrangerai les morceaux dans ce vaste puzzle qui est ce « je », parmi tout ceux que j’ai déjà trouvé, et laissant sans doutes encore bien d’autres à découvrir.
Le test seul ne te fera pas sentir plus à ta place. Mais il peut t’offrir une occasion, un point de départ pour ce travail d’acceptation.
Nicoment- Messages : 33
Date d'inscription : 19/08/2019
Localisation : Rhône alpes
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
gwendolouchka a écrit:
En réponse à Hirondelle78, y a-t-il une blessure narcissique dans tout ça? Sûrement, c'est une des clefs. Mais j'ai aussi besoin de savoir, car il m'arrive d'avoir des difficultés sur certaines choses, et je voudrais pouvoir comprendre. Je n'ai rien eu dans mon enfance qui puisse m'avoir laissé de graves traumatismes, ou rien d'autres qui pourrait expliquer ces passages à vides. Par exemple, chose toute bête, mon mari et moi avons parfois des disputes très violentes (verbalement et émotionnellement) qui me vident littéralement, j'ai longtemps pensé que la source de ces disputes, c'était mon mari et ses réactions. Aujourd'hui, je me demande si en fait le problème ne vient pas aussi en partie de moi, parce que je ressens pour deux, je ressens sa colère autant que la mienne, je ressens tout ce qu'il ne verbalise pas alors même qu'il fait des efforts pour se contrôler (efforts qui ne calment rien puisque je ressens tout quand même), et ça fait trop pour moi, donc j'explose. Et c'est pareil lorsqu'il y a des conflits au travail ou ailleurs. Voilà, c'est ce genre de choses et aussi d'autres que j'aimerais comprendre. Est-ce un haut potentiel? une pathologie psychiatrique? Une fragilité quelconque liée à je ne sais quoi? Un simple caractère colérique? Sauf qu'en faisant le bilan et en obtenant des réponses la dessus (ou au moins une), j'ai aussi très peur de renforcer cette autre blessure narcissique, le sentiment d'imposteur dans mon métier (qui est lourd à porter).
Cette faculté à la remise en cause et à la culpabilité lors de tes phases colériques sont plutôt les signes d' une grande empathie, bien plus "qu'une pathologie psychiatrique" ^^.
Mieux vaut en avoir trop que d'en manquer sauf à souhaiter devenir un sociopathe ^^
D'autre part, quand on n'a pas subi de graves traumatismes, il est moins aisé d'identifier les raisons de nos réactions mais ça ne signifie pas qu'on a tous plus ou moins des choses à régler avec notre passé, parfois même des choses qui ne nous concernent pas directement mais remontent à un passé plus lointain.
N'ai pas peur d'aller à la rencontre de toi même, un.e psy ne juge pas.
c'est cool de te lire.
Invité- Invité
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Stegos a écrit:J'ai lu ton texte, ce n'est pas le texte de quelqu'un qui aurait une "intelligence juste moyenne", QI à 100
J'allais dire la même chose. Un texte intelligent, bien construit, qui sait ou il va depuis le début. J'ajouterais que le doute est aussi un moyen de mieux utiliser son intelligence, de ne pas la suivre quand elle fait fausse route(ce qui arrive très souvent, même aux plus doués). Et ta réponse venue après ne fait que renforcer cette impression. Ton cerveau est performant, analytique, anticipateur, adaptatif. Zèbre? j'en sais rien. Mais performant, certainement.
Pour les disputes : ça vient toujours des deux, même si ce n'est pas forcément du 50/50. On a toujours des choses à améliorer en soi avant d'aller donner la leçon aux autres(et quand je regarde mes relations avec ma femme, je me dis que ça vaut pour moi aussi - je dois être impeccable avant de lui faire des reproches, et souvent je ne le suis pas). Et les autres ne sont jamais parfaits non plus, hein.
Pour le test, j'en sais rien, je ne l'ai jamais passé. Pas besoin. Je sais qui je suis. Mes problèmes sont ailleurs(et je ne vais pas prétendre ne pas en avoir, hein...)
RonaldMcDonald- Messages : 11610
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Je crois qu'il y a une phase (dont éventuellement certains ne sortent jamais) où les termes flous utilisés dans des livres presque sérieux de plus ou moins développement personnel, plus ou moins psycho, obsèdent. Il est impossible de ne pas être pris au piège, parce qu'il faudrait répondre à des questions bien plus profondes et pour le moment inatteignables : des questions sous-entendues dans ces termes creux, employés en l'état. Comme si quelqu'un t'aidait à mettre le doigt sur un mystère, mais qu'il l'exprimait dans un langage faussement sophistiqué, et donc assurément neuneu. *gwendolouchka a écrit:De la même manière, je ne ressens pas la pensée en arborescence qui est souvent décrite, au contraire, j'ai un besoin irrépressible de tout décortiquer jusqu'au noyau pour avancer, je ne fais pas du tout confiance à mes intuitions, d'ailleurs dans pas mal de domaine, des intuitions je n'en ai vraiment pas.
Si tu n'es pas familière du flou en pensée (je le dis floutement), je ne sais pas si mon conseil va t'aider : tu devrais lire des livres ou voir des films, des documentaires qui n'ont aucun rapport avec ce sujet précis, car ils resteront plus éclairants.
Un peu comme l'échevelé disait qu'on ne résout pas un problème dans le domaine où il a été formulé (je ne sais plus comment il l'a dit...).
Merci, internet : "Albert Einstein, « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème. As Albert Einstein said, "We cannot solve problems with the thinking that created them."
Tout ce qui est observé à la loupe de cette obsession est faux, et il est impossible de s'en dégager en continuant de décortiquer jusqu'à l'absurde. C'est un fonctionnement en vase clos.
* Le test lui-même a des allures scientifiques, impartiales, il a l'air valable parce qu'il est écrit quelque part que si on correspond à tous ces critères dans lesquels tout le monde peut se reconnaître, on saura scorer au test, comme Arthur et son caillou.
Invité- Invité
Re: Passer le test quand il y a des enjeux derrière...
Coucou !
Je pense que tu as déjà eu beaucoup de réponses. J'aimerais juste souligner un point (auquel j'ai beaucoup réfléchi moi aussi). Penser à ton estime de toi.
À mon avis, avec une estime de moi faible, si je considère que mon estime de moi doit dépendre de mon résultat au WAIS :
soit on me dirait que je suis HP, et alors, comme mon estime de moi est faible, je me dis que la psy s'est trompée, que j'ai eu de la chance, etc
soit on me dirait que je ne le suis pas, et alors je risque de me sentir encore plus mal, de me dire que même ce petit truc qui me permettait d'avoir encore un peu d'estime de moi, est faux.
À mon avis, la solution se trouve plutôt du côté de "comment je fais pour dissocier mon estime de moi du niveau d'intelligence qu'on m'attribue ?".
Voilà comment je l'ai vécu (et donc j'ai fini par me décider à passer le test, mais j'aurais tout aussi bien pu ne pas le faire (et l'avantage, c'est que ça me permet de ne pas être vraiment stressée, puisque les résultats auront un impact très limité sur ma vie)), avec un peu de chance, ça pourra aider d'autres gens.
Je pense que tu as déjà eu beaucoup de réponses. J'aimerais juste souligner un point (auquel j'ai beaucoup réfléchi moi aussi). Penser à ton estime de toi.
À mon avis, avec une estime de moi faible, si je considère que mon estime de moi doit dépendre de mon résultat au WAIS :
soit on me dirait que je suis HP, et alors, comme mon estime de moi est faible, je me dis que la psy s'est trompée, que j'ai eu de la chance, etc
soit on me dirait que je ne le suis pas, et alors je risque de me sentir encore plus mal, de me dire que même ce petit truc qui me permettait d'avoir encore un peu d'estime de moi, est faux.
À mon avis, la solution se trouve plutôt du côté de "comment je fais pour dissocier mon estime de moi du niveau d'intelligence qu'on m'attribue ?".
Voilà comment je l'ai vécu (et donc j'ai fini par me décider à passer le test, mais j'aurais tout aussi bien pu ne pas le faire (et l'avantage, c'est que ça me permet de ne pas être vraiment stressée, puisque les résultats auront un impact très limité sur ma vie)), avec un peu de chance, ça pourra aider d'autres gens.
Chercheuse- Messages : 12
Date d'inscription : 07/08/2017
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