Humeur du moment... en mutique
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Re: Humeur du moment... en mutique
pareil, me vient cette vague mutique qui submerge tout dont ces lieux parfois où je ne m'aventure pas, et d'ailleurs c'est ainsi que le silence y fait son lit comme pour ne pas déranger ou bien pour foudroyer c'est selon- il n'y a pas de règles en la matière, le silence étant d'or, il recueille tout le respect possible, tout le champ y passant, car il est comme ce blanc qui organise en sous bois l'agir, l'action, le faire impérieux dont on nous targue les oreilles à longueur de jours, nous poussant dans cette tranchée vive de faits, où bousculés il faut être agiles et suivre la ligne qui n'est pas toujours allumée d'ailleurs y compris dans le noir total, mais ce n'est pas grave puisque tel n'est pas le propos qui est ce silence blanc comme neige qui est un pré-supposé excellent à l'action, au geste beau qui y met tout le cœur de l'homme, celui-lui là même empressé, le poing sur la télécommande; celle-là qu'on nous greffe pour faire de nous des agissants éternels, car en effet nous seront connectés à vie, à donner de la pulsation laquelle chemine par delà en dessous les fonds sous marins par où ne passent plus les orques tant le silence n'est plus doré pour eux, et tant ce bruissement leur brouille l’ouïe; la notre est aussi submergée dès le matin de bruits oscillatoires nous jetant dehors la douce chaleur corporelle pour nous jeter ensuite sur le trottoir plein de semelles crissantes empressées elles aussi de répondre à cet appel au devoir qui plane au dessus de chaun comme l'épée de Damoclès dont on ne voir jamais le bout de nez d'ailleurs et c'est tant mieux car on la craint un peu, pour peu on voudrait la voir pour s'enfoncer enfin en soi comme dans la mer profonde, en apnée, les joues gonflées d'air, les poumons grands comme un petit cœur de nourrisson tant la pression demeure, elle est partout, on ne peut y échapper, où donc trouver ce petit lieu exempt de bruits qui fasse qu'on entende notre sang circuler dans tout notre corps ? il parait qu'on n'y survit pas tellement c'est angoissant, aussi on tambourine au dehors comme pour signifier notre combativité et notre victoire sur cette nature qu'on dévalue, alors que peut être non, voila ma babiole elle est longue comme une haleine qui farde une vitre géante mais telle n'est pas mon ambition quand même, étant menue. Bon ce ci dit je vous laisse à vos bruits coutumiers priez pour vous pauvres abusés et sanctifiez vous de silence.
Invité- Invité
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