MONTAGNE
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MONTAGNE
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MONTAGNE
Au pied de la montagne, tu geins et tu te cagnes,
C’est les sommets que tu voudrais gravir,
Mais tu restes tout en bas, sans cesse à te dire mais,
Comme un gosse capricieux, tu ne fais que gémir.
Levant tes poings fermés vers les cieux oh, jamais ! -
Tu te décides : un seul pas en avant, tu te mets à blêmir !
Ainsi tu prends racine, et tu te peroxydes.
Un sage passe par-là, qui esgourde tes plaintes,
Ses oreilles sont sensibles, mais son âme philosophe.
S’approchant de tes cris, il endure ta complainte,
Et de tes pleurnicheries, il se dit « bof bof bof... »
Pourquoi perds-tu ton temps, tu ne fais que jaser !
Fulmine-t-il en lui-même, pour ne pas t’effrayer,
En le voyant venir, tu cesses ton bavardage.
- Que cherches-tu enfant terrible au timbre si sauvage ?
S’amuse le vieux maitre, à l’écoute apaisée.
- Conquérir les hauteurs, arriver au pinacle !
S’emporte le jeune sot, d’un air tout accablé.
(Mais je ne peux monter, il y a trop d’obstacles !)
Grommèle-t-il en lui-même, comme pour se rassurer.
- Alors fais autre chose, éloigne-toi en chantant,
Pourquoi n’irais-tu pas faire une sérénade
Loin du mont escarpé qui te désole tant ?
N’y-a-t-il pas une femme qui attend tes aubades
Et qui serait heureuse de porter ton enfant ?
- C’est qu’aucune de ces belles ne connait mes passions !
- Et quelles sont ces ferveurs qui te donnent tant d’allant ?
- La botanique, surtout, et bien sûr la chanson.
- J’avais cru remarqué l’un de ces deux talents...
- Comprenez-vous, le chant... ma seule consolation !
- J’entend bien, j’entend bien, et vous êtes bien charmant.
Mais, n’avez-vous songé...
-Dites vite, ami, je vous prie !
...à vous rabattre en bloc sur la phytologie ?
- Mais hélas, malheureux, je n’ai pas fais d’études.
- Voyons, voyons, mon brave, pourquoi tant de panique ?
Si vous regardez bien, tout est dans l’attitude.
Il faut aimer les plantes, pour la systématique,
Allez et contemplez, sans la moindre prélude,
Une bonne observation est toujours bénéfique.
Notez les belles couleurs et les similitudes,
C’est ce qui définie les relations trophiques.
Respirez par le nez, prenez de l’altitude,
Vous en ressortirez toujours
Un peu moins famélique.
- Oui, sans doute avez-vous raison.
J’ai perdu l’habitude de travailler ainsi,
De vaquer à faire vivre ma seule satisfaction,
Vous m’avez ressaisi, je vais me mettre en marche,
Sans remettre à plus tard mes vrais occupations.
Et puis je reviendrai, pour ma grande ascension !
-Voici, c’est bien, faites ceci mon garçon...
Et tu te mets en marche, regardant la nature
Les fleurs retiennent tes yeux, leurs pétales chamarrés,
Et au fond de ton âme tu captures leurs beautés.
Tu goutes les baies noires, écoutes les graines pousser,
Et de crêtes en rochers, tu sèmes des boutures,
Ne percevant qu’à peine le Soleil se coucher.
Et selon cette méthode, tu arpentes les parcelles,
Observant arbres, plantes, champignons et crécerelles,
Sans dénouer tes lacets tu grimpes et tu t'enseignes,
Vite habitué aux pentes, tu ne fais que chanter,
Ainsi bientôt, relevant le nez, tu perçois le sommet
Sous tes pieds.
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MONTAGNE
Au pied de la montagne, tu geins et tu te cagnes,
C’est les sommets que tu voudrais gravir,
Mais tu restes tout en bas, sans cesse à te dire mais,
Comme un gosse capricieux, tu ne fais que gémir.
Levant tes poings fermés vers les cieux oh, jamais ! -
Tu te décides : un seul pas en avant, tu te mets à blêmir !
Ainsi tu prends racine, et tu te peroxydes.
Un sage passe par-là, qui esgourde tes plaintes,
Ses oreilles sont sensibles, mais son âme philosophe.
S’approchant de tes cris, il endure ta complainte,
Et de tes pleurnicheries, il se dit « bof bof bof... »
Pourquoi perds-tu ton temps, tu ne fais que jaser !
Fulmine-t-il en lui-même, pour ne pas t’effrayer,
En le voyant venir, tu cesses ton bavardage.
- Que cherches-tu enfant terrible au timbre si sauvage ?
S’amuse le vieux maitre, à l’écoute apaisée.
- Conquérir les hauteurs, arriver au pinacle !
S’emporte le jeune sot, d’un air tout accablé.
(Mais je ne peux monter, il y a trop d’obstacles !)
Grommèle-t-il en lui-même, comme pour se rassurer.
- Alors fais autre chose, éloigne-toi en chantant,
Pourquoi n’irais-tu pas faire une sérénade
Loin du mont escarpé qui te désole tant ?
N’y-a-t-il pas une femme qui attend tes aubades
Et qui serait heureuse de porter ton enfant ?
- C’est qu’aucune de ces belles ne connait mes passions !
- Et quelles sont ces ferveurs qui te donnent tant d’allant ?
- La botanique, surtout, et bien sûr la chanson.
- J’avais cru remarqué l’un de ces deux talents...
- Comprenez-vous, le chant... ma seule consolation !
- J’entend bien, j’entend bien, et vous êtes bien charmant.
Mais, n’avez-vous songé...
-Dites vite, ami, je vous prie !
...à vous rabattre en bloc sur la phytologie ?
- Mais hélas, malheureux, je n’ai pas fais d’études.
- Voyons, voyons, mon brave, pourquoi tant de panique ?
Si vous regardez bien, tout est dans l’attitude.
Il faut aimer les plantes, pour la systématique,
Allez et contemplez, sans la moindre prélude,
Une bonne observation est toujours bénéfique.
Notez les belles couleurs et les similitudes,
C’est ce qui définie les relations trophiques.
Respirez par le nez, prenez de l’altitude,
Vous en ressortirez toujours
Un peu moins famélique.
- Oui, sans doute avez-vous raison.
J’ai perdu l’habitude de travailler ainsi,
De vaquer à faire vivre ma seule satisfaction,
Vous m’avez ressaisi, je vais me mettre en marche,
Sans remettre à plus tard mes vrais occupations.
Et puis je reviendrai, pour ma grande ascension !
-Voici, c’est bien, faites ceci mon garçon...
Et tu te mets en marche, regardant la nature
Les fleurs retiennent tes yeux, leurs pétales chamarrés,
Et au fond de ton âme tu captures leurs beautés.
Tu goutes les baies noires, écoutes les graines pousser,
Et de crêtes en rochers, tu sèmes des boutures,
Ne percevant qu’à peine le Soleil se coucher.
Et selon cette méthode, tu arpentes les parcelles,
Observant arbres, plantes, champignons et crécerelles,
Sans dénouer tes lacets tu grimpes et tu t'enseignes,
Vite habitué aux pentes, tu ne fais que chanter,
Ainsi bientôt, relevant le nez, tu perçois le sommet
Sous tes pieds.
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Dernière édition par Seb2884 le Sam 12 Oct 2019 - 12:42, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: MONTAGNE
Ah !
Je surveille ce sujet.
J'ai beaucoup aimé le texte.
Je surveille ce sujet.
La botanique, surtout, et bien sûr la chanson.
J'ai beaucoup aimé le texte.
Invité- Invité
Re: MONTAGNE
On dieu que la montagne est belle
A n'importe quelle heure de la journée
Sous la neige non artificielle
Réchauffé par tes rayons ensoleillés
Une marmotte qui siffle
Un aigle qui glatit
Dans n'importe quel massif
Mo cœur se réjouit.
Comment peut on créer autant de beauté
Aussi pure et aussi calme, aussi magique
Dans l'herbe fraîche j'adore me vautrer
Je puise ta force tellurique
A n'importe quelle heure de la journée
Sous la neige non artificielle
Réchauffé par tes rayons ensoleillés
Une marmotte qui siffle
Un aigle qui glatit
Dans n'importe quel massif
Mo cœur se réjouit.
Comment peut on créer autant de beauté
Aussi pure et aussi calme, aussi magique
Dans l'herbe fraîche j'adore me vautrer
Je puise ta force tellurique
Invité- Invité
Re: MONTAGNE
C'est sur que est beau la montagne
J'avais mis des photos de montagne je ne sais plus où.. ..
J'y vais demain, dans mes belles forêts des bauges, qui commencent à rougir.... De plaisir
J'avais mis des photos de montagne je ne sais plus où.. ..
J'y vais demain, dans mes belles forêts des bauges, qui commencent à rougir.... De plaisir
Invité- Invité
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