Quelques élucubrations à mon propos
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Quelques élucubrations à mon propos
C’est assez difficile de franchir le pas. Cela fait un certain temps que je suis inscrit. Je me balade à l’occasion, je lis vos débats, vos discussions, votre impertinence attachante. Pourtant ce n’est que maintenant que je décide à me lancer.
C’est ma « meilleure amie » qui m’a parlé de vous. Je dis « meilleure amie » à défaut de trouver une meilleure appellation. C’est la seule personne avec qui je ne me sens pas réellement seule. Elle est particulière, unique dans son style. Elle est zèbrée. Elle est convaincue que je le suis. Cela remonte à presque six ans. Elle dit que, dès la première fois où elle m’a vu, elle a su. Elle voyait que je mentais, que je m’adaptais. Mais ce qui l’impressionnait, c’est ma capacité dans ce domaine.
Je n’ai pas vos problèmes en apparence. Je suis sociable, intégré, à l’aise dans les mondanités -je porte très bien la chemise et le nœud papillon. Je réussi très bien scolairement. La stimulation en classe préparatoire me rend vivant. Pourtant, je ne me sens pas à l’aise, à ma place. Ceux qui m’entourent le sentent. Ils savent l’insatisfaction et la frustration qu’ils me font « subir » -selon leurs termes. Ils me voient différemment. Et je me vois différemment.
J’ai toujours pensé que ce sentiment était symptomatique d’autre chose. Je ne suis pas différemment, je veux juste l’être, pour être à la hauteur, pour combler ce sentiment de nullité, ou plutôt d’impuissance endémique que je ressens. Je pense d’ailleurs toujours que consciemment ou pas, j’essaie de me faire zèbre pour me sentir mieux, davantage capable.
Cependant, des signes reviennent en permanence. Malgré ma volonté de les cachés. Le hic, c’est qu’à force de comédie, je ne sais plus vraiment ce qui est vrai ou pas, simulé ou pas, exagéré, crée ou pas. Bon, vous vous demandez sûrement pourquoi j’ai décidé à parler. Depuis le début je vous bassine avec mes conneries sans vous expliquer le déclencheur de ce message.
Pour les concours -avec la prépa-, on passe des entretiens de personnalité. Mon jury -composé d’un prof très analytique et qui me connaît bien- remarque un « conflit intérieur » chez moi. Ma « richesse d’esprit » et ma « sensibilité » s’articule mal avec mon projet de travailler dans l’administration, la diplomatie, le renseignement. D’autres me le disent. Je baisse le masque. Ils commencent à percevoir l’étendu de ma sensibilité, mon empathie -je suis touché par des petites choses. Mais aussi mon caractère obsessionnel.
D’habitude, tout est cachée derrière un amas d’artifices, une grande assurance couplée à un sens du spectacle. Je provoque, me moque, balance quelques blagues ici et là. Je suis indécemment perspicace et je m’affranchis des limites que l’on peut m’imposer. Je ne veux pas m’embarrasser de moralité. Je veux me débarrasser de tout ce qui interfère avec ma pensée conceptuelle. Je pratique le self-control à très haut niveau. Mais tout cela ne tient plus.
Il y a comme une énergie qui s’est réveillée, faute à un désir -c’est mon thème de l’année en philosophie, ça n’aide pas à calmer les pensées invasives qui ne cessent jamais– suscité par une fille fraîchement débarquée. Et là, je vois ma solitude, mon incapacité à comprendre le béaba d’une relation sentimentale. Je n’y comprends absolument rien dès que mes émotions s’en mêlent. J’ai passé des années à observer les autres, à comprendre les mailles et le tissage des relations sociales, mais quand il s’agit de s’engager, d’être honnête avec moi-même et l’autre, je suis tétanisé ou plutôt, je ne sais pas comment faire.
Mes propos manquent cruellement de hiérarchie. Elles sont désordonnées. Je l’écris comme cela me vient. Pardonnez-moi.
Je devrais aller me faire tester. Je le sais. Ne serait-ce que pour m’ôter cette question qui n’a pas trouver de réponse malgré la montagne de livre et d’articles que j’ai ingurgité sur le sujet pour tenter de poser le diagnostique moi-même. Mais s’il est négatif, je n’aurais pas plus de réponse et j’ai peur d’ébranlé le peu de confiance en moi que j’ai.
Je ne suis pas comme vous. Comparé à beaucoup, j’ai trop bien « réussi » dans la vie pour pouvoir me plaindre. Et pourtant, je ne suis pas comme eux. Ils ne me considèrent même pas comme des leurs.
Qu’est-ce que je peux bien faire ?
Je viens là pour discuter, échanger, être stimulé de quelconque manière. Je voudrais un peu de sérénité et me sentir moi, entièrement vivant. Je ne pense pas vous apportez grand-chose. Mais bon, il est temps que j’arrête de monologuer tout seul.
PS: Pas de bonjour, ni d'au revoir avec moi la plupart du temps, ce sont le plus souvent des expressions vides de sens
C’est ma « meilleure amie » qui m’a parlé de vous. Je dis « meilleure amie » à défaut de trouver une meilleure appellation. C’est la seule personne avec qui je ne me sens pas réellement seule. Elle est particulière, unique dans son style. Elle est zèbrée. Elle est convaincue que je le suis. Cela remonte à presque six ans. Elle dit que, dès la première fois où elle m’a vu, elle a su. Elle voyait que je mentais, que je m’adaptais. Mais ce qui l’impressionnait, c’est ma capacité dans ce domaine.
Je n’ai pas vos problèmes en apparence. Je suis sociable, intégré, à l’aise dans les mondanités -je porte très bien la chemise et le nœud papillon. Je réussi très bien scolairement. La stimulation en classe préparatoire me rend vivant. Pourtant, je ne me sens pas à l’aise, à ma place. Ceux qui m’entourent le sentent. Ils savent l’insatisfaction et la frustration qu’ils me font « subir » -selon leurs termes. Ils me voient différemment. Et je me vois différemment.
J’ai toujours pensé que ce sentiment était symptomatique d’autre chose. Je ne suis pas différemment, je veux juste l’être, pour être à la hauteur, pour combler ce sentiment de nullité, ou plutôt d’impuissance endémique que je ressens. Je pense d’ailleurs toujours que consciemment ou pas, j’essaie de me faire zèbre pour me sentir mieux, davantage capable.
Cependant, des signes reviennent en permanence. Malgré ma volonté de les cachés. Le hic, c’est qu’à force de comédie, je ne sais plus vraiment ce qui est vrai ou pas, simulé ou pas, exagéré, crée ou pas. Bon, vous vous demandez sûrement pourquoi j’ai décidé à parler. Depuis le début je vous bassine avec mes conneries sans vous expliquer le déclencheur de ce message.
Pour les concours -avec la prépa-, on passe des entretiens de personnalité. Mon jury -composé d’un prof très analytique et qui me connaît bien- remarque un « conflit intérieur » chez moi. Ma « richesse d’esprit » et ma « sensibilité » s’articule mal avec mon projet de travailler dans l’administration, la diplomatie, le renseignement. D’autres me le disent. Je baisse le masque. Ils commencent à percevoir l’étendu de ma sensibilité, mon empathie -je suis touché par des petites choses. Mais aussi mon caractère obsessionnel.
D’habitude, tout est cachée derrière un amas d’artifices, une grande assurance couplée à un sens du spectacle. Je provoque, me moque, balance quelques blagues ici et là. Je suis indécemment perspicace et je m’affranchis des limites que l’on peut m’imposer. Je ne veux pas m’embarrasser de moralité. Je veux me débarrasser de tout ce qui interfère avec ma pensée conceptuelle. Je pratique le self-control à très haut niveau. Mais tout cela ne tient plus.
Il y a comme une énergie qui s’est réveillée, faute à un désir -c’est mon thème de l’année en philosophie, ça n’aide pas à calmer les pensées invasives qui ne cessent jamais– suscité par une fille fraîchement débarquée. Et là, je vois ma solitude, mon incapacité à comprendre le béaba d’une relation sentimentale. Je n’y comprends absolument rien dès que mes émotions s’en mêlent. J’ai passé des années à observer les autres, à comprendre les mailles et le tissage des relations sociales, mais quand il s’agit de s’engager, d’être honnête avec moi-même et l’autre, je suis tétanisé ou plutôt, je ne sais pas comment faire.
Mes propos manquent cruellement de hiérarchie. Elles sont désordonnées. Je l’écris comme cela me vient. Pardonnez-moi.
Je devrais aller me faire tester. Je le sais. Ne serait-ce que pour m’ôter cette question qui n’a pas trouver de réponse malgré la montagne de livre et d’articles que j’ai ingurgité sur le sujet pour tenter de poser le diagnostique moi-même. Mais s’il est négatif, je n’aurais pas plus de réponse et j’ai peur d’ébranlé le peu de confiance en moi que j’ai.
Je ne suis pas comme vous. Comparé à beaucoup, j’ai trop bien « réussi » dans la vie pour pouvoir me plaindre. Et pourtant, je ne suis pas comme eux. Ils ne me considèrent même pas comme des leurs.
Qu’est-ce que je peux bien faire ?
Je viens là pour discuter, échanger, être stimulé de quelconque manière. Je voudrais un peu de sérénité et me sentir moi, entièrement vivant. Je ne pense pas vous apportez grand-chose. Mais bon, il est temps que j’arrête de monologuer tout seul.
PS: Pas de bonjour, ni d'au revoir avec moi la plupart du temps, ce sont le plus souvent des expressions vides de sens
DIDI126- Messages : 1
Date d'inscription : 05/10/2016
Age : 24
Localisation : Montpellier
Re: Quelques élucubrations à mon propos
Salut DIDI ...
J'ai lu , un peu en diagonale parfois parce que je suis une flemmarde mais bon... quand même j'ai lu
Je devrais te dire "bienvenue" mais du coup t'es déjà à la maison puisque tu lis pas mal le forum déjà
Je voudrais te dire un truc mais j'ai peur de l'interprétation ... tu dis "je ne suis pas comme vous ..comparé à beaucoup j'ai très bien réussi ..." et ça c'est super ..mais si tu n'es pas dans la bonne voie tu as peut-être réussi socialement mais au niveau de tes vrais désirs c'est peut -être différents , de plus tu as 19 ans donc peut-être pas de recul sur cette réussite ...bon je dis ça comme ça, je veux dire par là que c'est très bien et qu'en effet c'est peut-être le bon chemin mais comme ça sonne un peu de façon contradictoire avec le reste (pour moi) je le souligne.
Sinon rien ...bienvenue et à plus tard
J'ai lu , un peu en diagonale parfois parce que je suis une flemmarde mais bon... quand même j'ai lu
Je devrais te dire "bienvenue" mais du coup t'es déjà à la maison puisque tu lis pas mal le forum déjà
Je voudrais te dire un truc mais j'ai peur de l'interprétation ... tu dis "je ne suis pas comme vous ..comparé à beaucoup j'ai très bien réussi ..." et ça c'est super ..mais si tu n'es pas dans la bonne voie tu as peut-être réussi socialement mais au niveau de tes vrais désirs c'est peut -être différents , de plus tu as 19 ans donc peut-être pas de recul sur cette réussite ...bon je dis ça comme ça, je veux dire par là que c'est très bien et qu'en effet c'est peut-être le bon chemin mais comme ça sonne un peu de façon contradictoire avec le reste (pour moi) je le souligne.
Sinon rien ...bienvenue et à plus tard
Invité- Invité
Re: Quelques élucubrations à mon propos
Bienvenue ici, déjà. Bravo pour avoir osé faire ce pas.
Alors alors...
Il n'y a pas un archétype du zZz. Certains sont reclus chez eux, d'autres ont une vie mondaine. Certains ont réussi de brillantes études tout comme toi, d'autres ont un diplôme technique (CAP...), d'autres encore pas de formation.
Je dis ça parce que tu parles à plusieurs reprise d'un "vous" encadrant assez stéréotypé, et pas forcément représentatif de quoi que ce soit. Je te dis ça non seulement parce que ces propos pourraient gêner et blesser, mais aussi parce que ce "moi je", et "vous, êtes..." me semble excluant, et je trouve ça dommage.
On sent chez toi une soif de réussir, d'aller très haut. Tu joues un rôle et ça te plait. Bon, si tu es super émotif, le renseignement ça peut être compliqué (j'ai que quelques épisodes du Bureau des Légendes en référence pour dire ça hein). Mais la haute administration, pourquoi pas ? Tant que tu acceptes "l'hypocrisie" du système et que ça ne froisse pas tes valeurs, c'est jouable.
Moi je pense que tu aurais énormément à apprendre, à sortir de ta zone de confort. A te planter. A te confronter à plus fort que toi, et perdre. Bon ça serait assez extrémiste de t'inviter à créer un "Fight Club", mais je pense que tu as quelque chose à apprendre de ce côté-là. Comment pourrais-je dire ? Chatouiller tes certitudes ?
Pour ce qui est de la fille fraîchement débarquée, des émotions, de toussa, il va falloir que tu apprennes. Comme tout le monde (?). Tiens, ça ressemble un peu à ce que j'évoquais plus haut, un truc qui sort franchement de ta zone de confort. Ce qu'il y a à retenir ? D'abord que raison et passion, réflexion et sentiment sont les deux face d'une même pièce sans tranche. Soit tu aimes/ressens, soit tu réfléchis. Mais tu ne peux pas faire les deux en même temps, simultanément. On dit que l'amour rend aveugle, j'ajouterais que la réflexion empêche d'aimer. Il y a des situations que tu vas vivre, sans comprendre ce qu'il se passe, ce qu'il se joue, et même tes propres réactions. Ça vaut le coup d'y réfléchir après, de prendre du recul sur toi, sur la relation...
Ensuite, l'autre est comme un miroir. Il te renvoie des choses que tu vis intérieurement, tes émotions, tes conflits, les choses qui t'exaspèrent, que tu ne supportes pas... plus l'autre est "près", plus le miroir te renvoie des images en nombre et en force. Or, on a vite fait de rendre le miroir coupable, alors qu'il ne fait que réfléchir. Il faut d'abord réfléchir à ce qui est troublé en soi, avant "d'accuser" un peu vite et facilement l'autre.
Techniquement, toujours se protéger.
Pour le reste, c'est un peu comme Space Moutain, tu montes dans le wagon, et tu verras bien...
Si tu aimes la philosophie, lis du Nietzsche.
Pas de bonjour ni d'au revoir > done.
Alors alors...
Il n'y a pas un archétype du zZz. Certains sont reclus chez eux, d'autres ont une vie mondaine. Certains ont réussi de brillantes études tout comme toi, d'autres ont un diplôme technique (CAP...), d'autres encore pas de formation.
Je dis ça parce que tu parles à plusieurs reprise d'un "vous" encadrant assez stéréotypé, et pas forcément représentatif de quoi que ce soit. Je te dis ça non seulement parce que ces propos pourraient gêner et blesser, mais aussi parce que ce "moi je", et "vous, êtes..." me semble excluant, et je trouve ça dommage.
On sent chez toi une soif de réussir, d'aller très haut. Tu joues un rôle et ça te plait. Bon, si tu es super émotif, le renseignement ça peut être compliqué (j'ai que quelques épisodes du Bureau des Légendes en référence pour dire ça hein). Mais la haute administration, pourquoi pas ? Tant que tu acceptes "l'hypocrisie" du système et que ça ne froisse pas tes valeurs, c'est jouable.
Moi je pense que tu aurais énormément à apprendre, à sortir de ta zone de confort. A te planter. A te confronter à plus fort que toi, et perdre. Bon ça serait assez extrémiste de t'inviter à créer un "Fight Club", mais je pense que tu as quelque chose à apprendre de ce côté-là. Comment pourrais-je dire ? Chatouiller tes certitudes ?
Pour ce qui est de la fille fraîchement débarquée, des émotions, de toussa, il va falloir que tu apprennes. Comme tout le monde (?). Tiens, ça ressemble un peu à ce que j'évoquais plus haut, un truc qui sort franchement de ta zone de confort. Ce qu'il y a à retenir ? D'abord que raison et passion, réflexion et sentiment sont les deux face d'une même pièce sans tranche. Soit tu aimes/ressens, soit tu réfléchis. Mais tu ne peux pas faire les deux en même temps, simultanément. On dit que l'amour rend aveugle, j'ajouterais que la réflexion empêche d'aimer. Il y a des situations que tu vas vivre, sans comprendre ce qu'il se passe, ce qu'il se joue, et même tes propres réactions. Ça vaut le coup d'y réfléchir après, de prendre du recul sur toi, sur la relation...
Ensuite, l'autre est comme un miroir. Il te renvoie des choses que tu vis intérieurement, tes émotions, tes conflits, les choses qui t'exaspèrent, que tu ne supportes pas... plus l'autre est "près", plus le miroir te renvoie des images en nombre et en force. Or, on a vite fait de rendre le miroir coupable, alors qu'il ne fait que réfléchir. Il faut d'abord réfléchir à ce qui est troublé en soi, avant "d'accuser" un peu vite et facilement l'autre.
Techniquement, toujours se protéger.
Pour le reste, c'est un peu comme Space Moutain, tu montes dans le wagon, et tu verras bien...
En vertu de quoi ? Quelle exigence ? Il n'y a aucune obligation à cela. Si tu ressens le besoin, a besoin de mettre des mots, des chiffres sur ce que tu vis, si tu as entre 300 et 500 dollars dont tu sais pas quoi faire, si tu as des soucis, des troubles handicapants au quotidien (trouble de l'attention, dyslexie, soucis d'orientation..... liste loin d'être exhaustive), alors tu peux le faire. Sinon, aucune obligation...Je devrais aller me faire tester.
Si tu aimes la philosophie, lis du Nietzsche.
Pas de bonjour ni d'au revoir > done.
Invité- Invité
Re: Quelques élucubrations à mon propos
est-ce qu' à 19 ans le film "fight club" reste une référence ? Qu'est ce que j'aime ce film.
Invité- Invité
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