Problème de famille, mère abusive
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: La famille, les parents, les enfants et leur éducation
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Problème de famille, mère abusive
Bonjour à tous et à toutes,
J'ai toujours accordé une place importante à ma famille, la privilégiant dès que possible à des sorties entre amis ou à des occasions professionnelles. Je m'y suis peu à peu enfermée, la plaçant au centre de ma vie. Ainée de trois petits frères et soeurs, depuis que je suis autonome j'ai toujours aidé mes parents comme je le pouvais, en m'occupant particulièrement des cadets lorsqu'ils étaient encore bambins ( aujourd'hui 2 d'entre eux ont encore moins de 5 ans ).
Cependant, cela fait plusieurs années que mes relations se détériorent avec ma mère : d'une nature hypersensible et à fleur de peau, j'ai, du plus loin que je m'en souvienne, toujours feint l'insensibilité face aux assauts réprobateurs de ma mère, qui contrairement à moi est du genre sanguine et à dire tout ce qu'il lui passe par la tête, quitt à vexer voire choquer.
Nos relations sont de plus en plus violentes, se finissant la plupart du temps par des assauts physiques contre ma personne. Ses mots sont plus crus, ses paroles plus dures. Elle me rabaisse en permanence. Elle me critique par rapport à mon QI, mon côté renfermé, étanche..
"Personne ne t'aime de toute façon, tout le monde me le dit"
"Non mais tu t'es vue? C'est pas une petite pisseuse comme toi qui va me dicter ma vie"
"Si il y a bien une chose que j'ai foiré dans ma vie, c'est toi"
"Madame n'en peut plus? Et bien casse toi, je te retiens pas"
"Mais suicide toi ma pauvre fille, j'attends que ça"
J'en ai encore des dizaines comme ça, pour être honnête ça fait vraiment bizarre de les poser par écrit, ça rend le truc encore plus.. réel.
Généralement cela se termine par des coups, des mises à la porte ( 3 fois lorsque j'étais mineure ), puis elle revient au bout de quelques heures / jours en me prenant dans ses bras et en me berçant d'illusions à coups de "Mais tu sais que je t'aime, hein?", "T'es mon bébé, je ne t'abandonnerai jamais". Une sorte de vas-et-viens perpétuels à coup de "Je te déteste mais je t'aime" de plus en plus difficile à gérer, j'ai l'impression d'imploser.
Plus jeune j'en étais venue à me taillader les bras, solution stupide j'en conviens mais qui m'avait parue être une plutôt bonne idée sur le moment. La douleur a toujours été mon remède pour calmer mes maux, mes flux de pensées, d'angoisses, j'avais pensé que ce serait pareil pour cette fois. Cela s'était fini par une découverte de sa part, où elle m'avait passée à tabac en résumant la situation par "si tu as fait ça c'est pour me faire du mal, saleté". Non maman, si j'ai fait ça c'est que j'en peux juste plus, moi.
Dernièrement elle est tombée malade, et prend des médicaments qui empirent son état, qui la rendent encore plus.. imprévisible. La morphine semble l'endormir et la raviver à la fois, un rien est sujet à disputes. J'ai l'impression de tout faire, de tout prendre sur mes épaules et pourtant c'est toujours la même histoire : elle trouve un prétexte bidon, me le met sur le dos, se défoule, puis revient me faire des câlins une fois la crise passée et mon coeur émietté.
La dernière crise date d'il y a deux semaines, beaucoup plus violente que les autres : elle menace de me faire une demande d'expulsion. Son avocate, à moitié tarée qui avait déjà joué un rôle prépondérant lors de son divorce, lui conseille de me foutre dehors sans un sou. Elle n'est pas imposable et considérée comme partiellement handicapée, selon le droit français elle ne me doit rien ( en dépit de l'article 221-3 du Code Civil ). Je suis étudiante, j'ai une bourse de 450 euros par mois et ne peux pas travailler à cause de mes horaires et sous peine de perdre ma bourse.. Je me sens juste bloquée. Et en colère. Contre elle ou contre moi-même, j'en sais rien. Peut être un mélange des deux au fond.
Personne ne le sait dans mon entourage à part ma meilleure amie, qui est aussi perdue que moi. Elle propose de m'héberger le temps que cela se calme, mais ce n'est pas une solution durable..
Je ne parle jamais de mes problèmes, je suis très pudique à ce propos, mais là c'est juste.. trop. Le faire ici sous-couvert d'anonymat me rassure en un sens. J'en viens donc à quémander vos conseils : Pensez-vous qu'il est possible d'améliorer les relations que je tiens avec elle? Qu'il y a un retour en arrière possible? Sachant que j'ai tendance à m'isoler quand je suis à la maison et à la croiser le moins possible. J'ai vraiment peur qu'elle m'expulse, pas les moyens de me reloger en urgence sur Paris et cela couperait les relations que j'entretiens avec mes frères et soeurs, qui sont très importants pour moi. J'ai l'impression qu'elle ligue les plus petits contre moi, qu'elle détruit les relations que j'entretiens avec mes grands-parents en leur racontant des absurdités à mon sujet. J'en arrive à un point où je ne me sens plus capable de gérer, j'ai l'impression que tout le monde me tourne le dos ( à commencer par l'Etat ).
Si certaines personnes sont déjà passées par là, je me ferais un plaisir d'échanger avec elles en MP.
Honnêtement je commence déjà à regretter d'avoir rédigé ce message, m'enfin..
Bien à vous,
Clothilde
J'ai toujours accordé une place importante à ma famille, la privilégiant dès que possible à des sorties entre amis ou à des occasions professionnelles. Je m'y suis peu à peu enfermée, la plaçant au centre de ma vie. Ainée de trois petits frères et soeurs, depuis que je suis autonome j'ai toujours aidé mes parents comme je le pouvais, en m'occupant particulièrement des cadets lorsqu'ils étaient encore bambins ( aujourd'hui 2 d'entre eux ont encore moins de 5 ans ).
Cependant, cela fait plusieurs années que mes relations se détériorent avec ma mère : d'une nature hypersensible et à fleur de peau, j'ai, du plus loin que je m'en souvienne, toujours feint l'insensibilité face aux assauts réprobateurs de ma mère, qui contrairement à moi est du genre sanguine et à dire tout ce qu'il lui passe par la tête, quitt à vexer voire choquer.
Nos relations sont de plus en plus violentes, se finissant la plupart du temps par des assauts physiques contre ma personne. Ses mots sont plus crus, ses paroles plus dures. Elle me rabaisse en permanence. Elle me critique par rapport à mon QI, mon côté renfermé, étanche..
"Personne ne t'aime de toute façon, tout le monde me le dit"
"Non mais tu t'es vue? C'est pas une petite pisseuse comme toi qui va me dicter ma vie"
"Si il y a bien une chose que j'ai foiré dans ma vie, c'est toi"
"Madame n'en peut plus? Et bien casse toi, je te retiens pas"
"Mais suicide toi ma pauvre fille, j'attends que ça"
J'en ai encore des dizaines comme ça, pour être honnête ça fait vraiment bizarre de les poser par écrit, ça rend le truc encore plus.. réel.
Généralement cela se termine par des coups, des mises à la porte ( 3 fois lorsque j'étais mineure ), puis elle revient au bout de quelques heures / jours en me prenant dans ses bras et en me berçant d'illusions à coups de "Mais tu sais que je t'aime, hein?", "T'es mon bébé, je ne t'abandonnerai jamais". Une sorte de vas-et-viens perpétuels à coup de "Je te déteste mais je t'aime" de plus en plus difficile à gérer, j'ai l'impression d'imploser.
Plus jeune j'en étais venue à me taillader les bras, solution stupide j'en conviens mais qui m'avait parue être une plutôt bonne idée sur le moment. La douleur a toujours été mon remède pour calmer mes maux, mes flux de pensées, d'angoisses, j'avais pensé que ce serait pareil pour cette fois. Cela s'était fini par une découverte de sa part, où elle m'avait passée à tabac en résumant la situation par "si tu as fait ça c'est pour me faire du mal, saleté". Non maman, si j'ai fait ça c'est que j'en peux juste plus, moi.
Dernièrement elle est tombée malade, et prend des médicaments qui empirent son état, qui la rendent encore plus.. imprévisible. La morphine semble l'endormir et la raviver à la fois, un rien est sujet à disputes. J'ai l'impression de tout faire, de tout prendre sur mes épaules et pourtant c'est toujours la même histoire : elle trouve un prétexte bidon, me le met sur le dos, se défoule, puis revient me faire des câlins une fois la crise passée et mon coeur émietté.
La dernière crise date d'il y a deux semaines, beaucoup plus violente que les autres : elle menace de me faire une demande d'expulsion. Son avocate, à moitié tarée qui avait déjà joué un rôle prépondérant lors de son divorce, lui conseille de me foutre dehors sans un sou. Elle n'est pas imposable et considérée comme partiellement handicapée, selon le droit français elle ne me doit rien ( en dépit de l'article 221-3 du Code Civil ). Je suis étudiante, j'ai une bourse de 450 euros par mois et ne peux pas travailler à cause de mes horaires et sous peine de perdre ma bourse.. Je me sens juste bloquée. Et en colère. Contre elle ou contre moi-même, j'en sais rien. Peut être un mélange des deux au fond.
Personne ne le sait dans mon entourage à part ma meilleure amie, qui est aussi perdue que moi. Elle propose de m'héberger le temps que cela se calme, mais ce n'est pas une solution durable..
Je ne parle jamais de mes problèmes, je suis très pudique à ce propos, mais là c'est juste.. trop. Le faire ici sous-couvert d'anonymat me rassure en un sens. J'en viens donc à quémander vos conseils : Pensez-vous qu'il est possible d'améliorer les relations que je tiens avec elle? Qu'il y a un retour en arrière possible? Sachant que j'ai tendance à m'isoler quand je suis à la maison et à la croiser le moins possible. J'ai vraiment peur qu'elle m'expulse, pas les moyens de me reloger en urgence sur Paris et cela couperait les relations que j'entretiens avec mes frères et soeurs, qui sont très importants pour moi. J'ai l'impression qu'elle ligue les plus petits contre moi, qu'elle détruit les relations que j'entretiens avec mes grands-parents en leur racontant des absurdités à mon sujet. J'en arrive à un point où je ne me sens plus capable de gérer, j'ai l'impression que tout le monde me tourne le dos ( à commencer par l'Etat ).
Si certaines personnes sont déjà passées par là, je me ferais un plaisir d'échanger avec elles en MP.
Honnêtement je commence déjà à regretter d'avoir rédigé ce message, m'enfin..
Bien à vous,
Clothilde
Dernière édition par clo_leg le Ven 22 Nov 2019 - 12:22, édité 1 fois
clo_leg- Messages : 21
Date d'inscription : 12/10/2019
Age : 25
Localisation : yvelines
Re: Problème de famille, mère abusive
Bonjour Clothilde,
Tu n'as pas à regretter de chercher de l'aide/soutien/conseil/expérience sur ce que tu vis.
Je connais malheureusement cette situation (ça en est déstabilisant de constater que d'autres vivent à peu près les mêmes souffrances que soi…).
Ce que je peux dire rapidement (là, pas trop le temps de développer, désolée), c'est que non, les retours en arrière ne sont pas possible à mon avis et selon mon expérience… Concernant ta fratrie, compliqué… as-tu une autre personne de confiance autour de toi sur qui t'appuyer ? Ta meilleure amie se propose, accepte l'aide, et si effectivement ce ne peut être viable, profite tout de même des moments chez elle, "à l'abri", pour trouver une autre solution d'hébergement (colocation ?).
Je reviendrai plus tard essayer d'étoffer, mais déjà, je voulais que tu saches que tu n'es pas seule et que tu as bien fait de t'exprimer ici, c'est courageux et positif !
Tu n'as pas à regretter de chercher de l'aide/soutien/conseil/expérience sur ce que tu vis.
Je connais malheureusement cette situation (ça en est déstabilisant de constater que d'autres vivent à peu près les mêmes souffrances que soi…).
Ce que je peux dire rapidement (là, pas trop le temps de développer, désolée), c'est que non, les retours en arrière ne sont pas possible à mon avis et selon mon expérience… Concernant ta fratrie, compliqué… as-tu une autre personne de confiance autour de toi sur qui t'appuyer ? Ta meilleure amie se propose, accepte l'aide, et si effectivement ce ne peut être viable, profite tout de même des moments chez elle, "à l'abri", pour trouver une autre solution d'hébergement (colocation ?).
Je reviendrai plus tard essayer d'étoffer, mais déjà, je voulais que tu saches que tu n'es pas seule et que tu as bien fait de t'exprimer ici, c'est courageux et positif !
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
Oh oui VA-T-EN de chez ta mère. Ne fais pas n'importe quoi, mais ne reste pas.
Il y a quelques sujets sur ce forum à propos des personnes plus ou moins comme elle.
Ma mèra a eu de gros soucis de santé et les médicaments qu'elle prenait, à base de morphine également, ne l'ont pas aidée sur le plan psychique. Je l'ai vue se dégrader au fil des années, mais cette forme de caractère était en elle depuis longtemps.
C'est compliqué, beaucoup de courage pour la suite. Ne te laisse pas abuser par elle.
Vis TA vie, ne la laisse pas te la bouffer par les soucis qu'elle te crée.
Je rajoute également, ne la crois pas, jamais, surtout quand elle te dit «Personne ne t'aime».
Il y a quelques sujets sur ce forum à propos des personnes plus ou moins comme elle.
Ma mèra a eu de gros soucis de santé et les médicaments qu'elle prenait, à base de morphine également, ne l'ont pas aidée sur le plan psychique. Je l'ai vue se dégrader au fil des années, mais cette forme de caractère était en elle depuis longtemps.
C'est compliqué, beaucoup de courage pour la suite. Ne te laisse pas abuser par elle.
Vis TA vie, ne la laisse pas te la bouffer par les soucis qu'elle te crée.
Je rajoute également, ne la crois pas, jamais, surtout quand elle te dit «Personne ne t'aime».
Re: Problème de famille, mère abusive
Bonjour Clothilde,
Je n'ai pas vécu la même situation, les parents dysfonctionnelles par contre oui. Si tu as besoin de parler, je peux t'offrir mon écoute par MP quand tu le souhaites.
Il me semble qu'un parent ne peut mettre un enfant à la porte même majeur. Celui-ci doit, avant, pouvoir être financièrement indépendant...
Penses à Toi!
Veux-tu vraiment améliorer les relations que tu tiens avec elle ? Je comprends que la relation avec ta fratrie est importante, mais peut-être qu'un bon moyen de conserver cette relation est de garder la tête froide en t'éloignant un peu de cette situation, chez ton ami. On peut prendre de mauvaises décisions dans l'urgence. Ce que tu vis est grave (chantage affectif, violence physique...) mais pas irrémédiable.Pensez-vous qu'il est possible d'améliorer les relations que je tiens avec elle?
Je n'ai pas vécu la même situation, les parents dysfonctionnelles par contre oui. Si tu as besoin de parler, je peux t'offrir mon écoute par MP quand tu le souhaites.
Il me semble qu'un parent ne peut mettre un enfant à la porte même majeur. Celui-ci doit, avant, pouvoir être financièrement indépendant...
Penses à Toi!
Pango- Messages : 384
Date d'inscription : 10/04/2017
Age : 35
Localisation : Châtellerault, là où les rêves........ viennent pour crever
Re: Problème de famille, mère abusive
Bonjour Clothilde,
+1000
Le cycle violence --> "je t'aime" --> violence etc est un cycle on ne peut plus classique.
Un petit schéma: https://www.hauts-de-seine.fr/fileadmin/images/Solidarite/Qdf/VFF-Cycle2.jpg
C'est sur les violences conjugales mais ça ressemble bien tristement à ton témoignage.
Le coupable fera toujours croire qu'il veut se racheter, la victime voudra y croire (parce qu'elle aime la personne et veut que ça s'arrange).
Il me semble que c'est parti un peu loin pour que ce soit vraiment réversible. Peut-être que ça peut un peu s'arranger, mais ça ne sera jamais comme si de rien n'était, ces comportements-là laissent des traces. Et ce n'est pas nécessairement à toi de pardonner.
Pour la victime, c'est super difficile à gérer parce qu'elle est tiraillée, et ne sait plus où elle en est.
Quoi qu'il en soit, tu as droit au respect, pense à toi, et ne sois pas en colère contre toi-même: on ne choisit pas sa famille, la seule colère que tu peux garder c'est celle contre ta mère.
Et surtout surtout, n'aies pas honte. N'aies pas non plus de regrets à avoir posté ce message, au contraire, il faut en parler.
Déjà parce que d'autres gens que ta meilleure amie peuvent te proposer des solutions et ensuite parce que si les gens de ta famille n'ont que la version de ta mère, c'est un peu facile pour elle.
Si tu culpabilises pour ça, dis-toi que ta mère ne semble pas vraiment culpabiliser quand elle raconte des horreurs sur toi, et on peut douter de la sincérité de ses "regrets" (qui font partie du processus, cf le schéma).
Tes frères et soeurs vivent-ils la situation de la même façon? Se comporte-t-elle de la même façon avec eux? Voient-ils son comportement à ton égard (ou s'arrange-t-elle pour que ça ne se voit pas?).
Pour la question financière, je crains de ne pas pouvoir t'aider beaucoup mais des solutions existent probablement.
Je ne sais pas quelles études tu fais, mais dans ma filière, il y a ce qu'on appelle un CESP (en gros t'es payé un smic, pendant un certain nombre d'années et après tu dois exercer le nombre d'années en question dans un désert médical, t'as pas toutes les spés possibles, mais ça te permet d'auto-financer tes études et donc d'être autonome). Peut-être que dans ta filière des dispositifs similaires existent...
Même si être hébergée chez ton amie n'est pas quelque chose de durable, ça peut être un début. Peut-être que tu trouveras d'autres plans pour t'héberger par la suite.
Je n'ai pas vraiment le même vécu que toi: j'ai une mère qui a par moments aussi des comportements qu'on pourrait qualifier de toxiques, et qui est capable d'être violente, mais très rarement physiquement,
et dans des proportions beaucoup, beaucoup plus modérées. Par contre pour les câlins/excuses avec elle je peux toujours courir, mais d'un sens j'aime mieux ça, le chantage affectif c'est peut-être ce qu'il y a de plus destructeur dans ces processus-là.
Elle n'a jamais toléré aucun échec de ma part, et le moindre échec est durement sanctionné, mais j'ai eu la chance de ne rater que peu de choses, et elle m'a aussi toujours donné les moyens pour réussir, donc à partir de là, elle considérait que je devais réussir, ce qui m'a néanmoins mis une grosse pression.
Enfin il semblerait que je sois allée au-delà de ses attentes: maintenant elle me fiche la paix, j'ai une certaine indépendance donc mes relations avec elle se sont bien améliorées.
Concrètement, je ne suis pas sûre d'avoir beaucoup à t'apporter mais quoi qu'il arrive:
siamois93 a écrit:
Je rajoute également, ne la crois pas, jamais, surtout quand elle te dit «Personne ne t'aime».
+1000
Le cycle violence --> "je t'aime" --> violence etc est un cycle on ne peut plus classique.
Un petit schéma: https://www.hauts-de-seine.fr/fileadmin/images/Solidarite/Qdf/VFF-Cycle2.jpg
C'est sur les violences conjugales mais ça ressemble bien tristement à ton témoignage.
Le coupable fera toujours croire qu'il veut se racheter, la victime voudra y croire (parce qu'elle aime la personne et veut que ça s'arrange).
Il me semble que c'est parti un peu loin pour que ce soit vraiment réversible. Peut-être que ça peut un peu s'arranger, mais ça ne sera jamais comme si de rien n'était, ces comportements-là laissent des traces. Et ce n'est pas nécessairement à toi de pardonner.
Pour la victime, c'est super difficile à gérer parce qu'elle est tiraillée, et ne sait plus où elle en est.
Quoi qu'il en soit, tu as droit au respect, pense à toi, et ne sois pas en colère contre toi-même: on ne choisit pas sa famille, la seule colère que tu peux garder c'est celle contre ta mère.
Et surtout surtout, n'aies pas honte. N'aies pas non plus de regrets à avoir posté ce message, au contraire, il faut en parler.
Déjà parce que d'autres gens que ta meilleure amie peuvent te proposer des solutions et ensuite parce que si les gens de ta famille n'ont que la version de ta mère, c'est un peu facile pour elle.
Si tu culpabilises pour ça, dis-toi que ta mère ne semble pas vraiment culpabiliser quand elle raconte des horreurs sur toi, et on peut douter de la sincérité de ses "regrets" (qui font partie du processus, cf le schéma).
Tes frères et soeurs vivent-ils la situation de la même façon? Se comporte-t-elle de la même façon avec eux? Voient-ils son comportement à ton égard (ou s'arrange-t-elle pour que ça ne se voit pas?).
Pour la question financière, je crains de ne pas pouvoir t'aider beaucoup mais des solutions existent probablement.
Je ne sais pas quelles études tu fais, mais dans ma filière, il y a ce qu'on appelle un CESP (en gros t'es payé un smic, pendant un certain nombre d'années et après tu dois exercer le nombre d'années en question dans un désert médical, t'as pas toutes les spés possibles, mais ça te permet d'auto-financer tes études et donc d'être autonome). Peut-être que dans ta filière des dispositifs similaires existent...
Même si être hébergée chez ton amie n'est pas quelque chose de durable, ça peut être un début. Peut-être que tu trouveras d'autres plans pour t'héberger par la suite.
Je n'ai pas vraiment le même vécu que toi: j'ai une mère qui a par moments aussi des comportements qu'on pourrait qualifier de toxiques, et qui est capable d'être violente, mais très rarement physiquement,
et dans des proportions beaucoup, beaucoup plus modérées. Par contre pour les câlins/excuses avec elle je peux toujours courir, mais d'un sens j'aime mieux ça, le chantage affectif c'est peut-être ce qu'il y a de plus destructeur dans ces processus-là.
Elle n'a jamais toléré aucun échec de ma part, et le moindre échec est durement sanctionné, mais j'ai eu la chance de ne rater que peu de choses, et elle m'a aussi toujours donné les moyens pour réussir, donc à partir de là, elle considérait que je devais réussir, ce qui m'a néanmoins mis une grosse pression.
Enfin il semblerait que je sois allée au-delà de ses attentes: maintenant elle me fiche la paix, j'ai une certaine indépendance donc mes relations avec elle se sont bien améliorées.
Concrètement, je ne suis pas sûre d'avoir beaucoup à t'apporter mais quoi qu'il arrive:
Asclépios- Messages : 337
Date d'inscription : 13/03/2019
Age : 24
Localisation : "Un peu plus à l'ouest"
Re: Problème de famille, mère abusive
clo_leg a écrit:
Plus jeune j'en étais venue à me taillader les bras, solution stupide j'en conviens mais qui m'avait parue être une plutôt bonne idée sur le moment. La douleur a toujours été mon remède pour calmer mes maux, mes flux de pensées, d'angoisses, j'avais pensé que ce serait pareil pour cette fois. Cela s'était fini par une découverte de sa part, où elle m'avait passée à tabac en résumant la situation par "si tu as fait ça c'est pour me faire du mal, saleté". Non maman, si j'ai fait ça c'est que j'en peux juste plus, moi.
Bonjour à toi,
Si n'ai pas grand chose à t'apporter, sinon l'assurance de toute ma compassion ...
Cela étant, je te suggére de tester quelques temps la méditation, pour apprendre à dompter ce flux de pensées négatives.
Tu pourras ainsi mettre de l'espace entre toi et ta souffrance ; et, en étant plus apaisée, tu seras dans de meilleures conditions pour prendre tes décisions.
Sans compter qu'être dans un état de sérénité intérieure, même face à ta mère, pourra avoir pour effet de désamorcer d'elles-mêmes certaines situations ... (je pense qu'elle "sent" ta peur et ta colère intérieures)
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Problème de famille, mère abusive
Clothilde,
Pour commencer bienvenue à toi et bravo pour ton courage d'exposer ta vie telle qu'elle est.
Je comprends ta situation l'ayant vécu. Ça fait toujours du bien de voir qu'on est pas seule et c'est assez triste aussi.
A mes 18 ans, même 17 ans 11 mois et 3 semaines, je suis partie de chez ma mère sans le lui dire pour qu'elle ne puisse pas m'empêcher de partir. J'avais prévu mon depart depuis longtemps et m'étais renseigné pour me loger et décidé d'aller dans un foyer de jeunes travailleurs mais entre temps mon père m'a proposé de venir vivre chez lui. J'ai vécu chez lui 1 an et en ai profité pour travailler afin de prendre mon appartement seule par la suite.
Alors au cas où tu te retrouves sans domicile.
Si j'ai bien compris tu es majeur, tu peux te tourner vers la mission locale (garantie jeune par exemple pour t'apporter un moyen financier) ou une assistante sociale pour t'aider à te loger et pour trouver une solution. Il y a des foyers pour jeunes aussi. En cherchant sur internet tu peux trouver les coordonnées.
En ce qui concerne ta mère. La mienne était violente de toutes les formes, physiquement, psychologiquement, émotionnellement. Elle ne consommait pas d'alcool, de drogues ou de médicaments (pas qui agissent sur le comportement). Elle a toujours été violente durant toute ma vie en augmentant la violence à mesure de mon âge. Elle a était moins violente physiquement quand elle a commencé à vieillir et dû à des problèmes de coeur, donc a accentué la violence psychologique et émotionnelle.
Lorsque j'étais jeune je l'aimais ou plutôt pensais et me forçais à l'aimer dû au fait que c'était la femme qui m'avait mis au monde et de son statut de "mère" j'avais été conditionné à croire que je ne pouvais que l'aimais peu importe ce qu'elle était ou faisait. Cette croyance qui est beaucoup trop lourde mais malheureusement trop revendiqué dans ce monde. J'en ai souffert évidemment. J'ai même cru que c'était moi la mauvaise personne de ne pas l'aimer.
Jai été terrifié par elle pendant longtemps et tellement profondément jusqu'au jour où j'ai été assez grande pour voir derrière le masque de haine et voir qu'elle petite femme faible elle était. Là j'ai commencé à remettre en question cette croyance puis j'ai développé cette réflexion jusqu'à comprendre que je ne l'aimais pas et que j'étais libre de ne pas l'aimer, que c'était légitime et juste.
J'ai tenté de me suicider tellement de fois, j'ai supplié de mourir tellement de fois à cause d'elle. J'ai prié tellement de fois sa mort, je l'ai tué tellement de fois dans ma tête.
Elle avait (a toujours) ce truc malsain de pousser ces enfants les uns contre les autres, surtout en faisant du chantage affectif aux plus petits pour qu'ils soient méchant envers les plus grands. Diviser pour mieux régner.
J'ai deux petites sœurs dont je me suis occupé comme toi. Je les ai aimé et traité comme mes bébés. Ce qui a rendu les choses encore plus atroce puisqu'elle s'en ai servi comme arme. Ça m'a poussé à m'éloigner d'elles en grandissant, même d'être violente envers elles comme ma mère pouvait l'être. Il a fallu qu'une d'elle me filme entrain de la taper sans raisons pour que je me rende compte que ma plus grande peur s'était produite, j'étais ma mère.
Après ça, j'ai eu une longue prise de conscience sur la réalité de ma vie. J'ai commencé a me rendre compte réellement de la violence dans ma famille, incluant la mienne. Je me suis mise à m'interposer quand elle frappé mes petites sœurs en lui disant de me frapper moi, d'encaisser les coups en lui demandant si elle avait fini ou si elle avait encore besoin de frapper ou si elle préférerais me tuer directement etc en restant calme. Je t'avoue que voir de la frustration dans ces yeux a été une grande jouissance. Sans la moindre violence de ma pars, je prenais le pouvoir sur elle.
Mais bon, cette situation n'était pas saine pour autant et ça ne diminué pas ma propre violence, au contraire. Toute ma colère envers elle réprimé devenait de la violence intérieure qui sortait sans que je le contrôle. Du coup j'ai limité les contacts avec mes petites sœurs pour les protéger de moi car je ne me controlais pas du tout, au point de partir de là bas en les y laissant et sans les voir pendant 4 ans. J'ai gardé le contact par téléphone grâce à mon père et mes grandes soeurs qui faisaient en sorte que ma mère ne puisse pas rompre le contact, ce qu'elle essayait de faire.
J'avais besoin de me retrouver moi même en coupant tout liens avec elle.
Il y a quelques mois j'ai décidé de venir habiter avec une de mes petites soeurs, majeur maintenant, et près de chez ma petite sœur qui vit toujours chez ma mère. Je n'ai plus parlé à ma mère depuis que je suis partie de chez elle, mis à part une fois, c'était une raison qui concerné ma petite soeur, où je me suis fais violence pour rester calme et ne pas la tuer, pour ma petite soeur. Elles, lui parlent toujours. Je garde en tête qu'elles sont encore sous son emprise et qu'elles ne peuvent pas se faire ouvrir les yeux, elles doivent prendre conscience du problème qu'est ma mère toute seule, je ne peux que les aider a le comprendre en étant tout ce que ma mère n'a jamais été. C'est atroce comme position, c'est frustrant, j'ai envie de me fracasser le crâne contre le mur parfois mais nécessaire.
Mais à pars ça, on est super proche avec mes petites soeurs, plus que jamais. J'ai été ferme sur ma relation avec ma mère avec elles et elles le respectent. Elles ne sont plus manipulable par ma mère sur tout ce qui me concerne. Donc ne t'inquiète pas pour tes relations avec tes petits frères et sœurs, c'est possible qu'elles en ressortent plus forte. Il va falloir que tu fasses preuve de beaucoup de tolérance, de sang froid, de patience. N'essaye pas de leur ouvrir les yeux sur elle, ça ne ferra qu'accentuer son emprise sur eux. Mais reste ferme sur le fait qu'elle t'as fait du mal et que ce n'est pas discutable. Prend soins de toi afin d'être la meilleure version de toi même et laisse les voir ce qu'est être bien traitante et bien traité.
Pour l'evolution de la relation avec ta mère, déjà demande toi si tu veux vraiment arranger les choses ou si tu penses être obligé de le vouloir ou le devoir.
Si tu le veux vraiment. Ça va dépendre de sa volonté à elle d'arranger la relation aussi. Tu peux essayer d'avoir une conversation avec elle pour savoir si c'est possible. Si ça ne l'est pas, ça va être compliqué, tu dois t'y préparer.
Il faudrait que tu gardes une distance de sécurité. C'est à dire limite les contacts. Ma mère avait tendance a être presque affectueuse lorsqu'on ne se voyait pas pendant une période. Peut être que la tienne aussi.
Rentre dans son jeux de "je suis une victime" et joue le rôle de l'aidante en lui apportant les solutions sans lui donné d'occasions de se défiler et en la laissant penser que c'est elle qui a trouvé la solution. Ça reste extrêmement épuisant psychologiquement, mais ça marche, du moins pour un temps. Je le faisais vers la fin, j'arrivais a la "dompter" mais ça reste une relation malsaine je trouve.
Après je sais que ma mère a eu un sacré coup quand je suis partie sans rien dire et sans lui donné de nouvelles. Alors peut être que ta mère pourrait avoir besoin d'un gros coup d'electro-choc qui la poussera a se remettre en question. Je te conseille quand même de ne pas y mettre trop d'espoirs. C'est possible mais tellement rare.
Si tu ne veux pas arranger les choses, coupe les ponts. Sort la de ta vie définitivement. Je te conseillerais même, si tu t'en sent capable, de lui dire en face que tu la quittes et pourquoi. Ça serra très important pour ton développement personnel.
En y réfléchissant, je pense que ces gens là essayent de tuer en nous ce que d'autres ont tué en eux.
Si tu veux, contacte moi en privée pour en parler plus.
Je sais que c'est dur, accroche toi. Je te communique toute ma force.
Pour commencer bienvenue à toi et bravo pour ton courage d'exposer ta vie telle qu'elle est.
Je comprends ta situation l'ayant vécu. Ça fait toujours du bien de voir qu'on est pas seule et c'est assez triste aussi.
A mes 18 ans, même 17 ans 11 mois et 3 semaines, je suis partie de chez ma mère sans le lui dire pour qu'elle ne puisse pas m'empêcher de partir. J'avais prévu mon depart depuis longtemps et m'étais renseigné pour me loger et décidé d'aller dans un foyer de jeunes travailleurs mais entre temps mon père m'a proposé de venir vivre chez lui. J'ai vécu chez lui 1 an et en ai profité pour travailler afin de prendre mon appartement seule par la suite.
Alors au cas où tu te retrouves sans domicile.
Si j'ai bien compris tu es majeur, tu peux te tourner vers la mission locale (garantie jeune par exemple pour t'apporter un moyen financier) ou une assistante sociale pour t'aider à te loger et pour trouver une solution. Il y a des foyers pour jeunes aussi. En cherchant sur internet tu peux trouver les coordonnées.
En ce qui concerne ta mère. La mienne était violente de toutes les formes, physiquement, psychologiquement, émotionnellement. Elle ne consommait pas d'alcool, de drogues ou de médicaments (pas qui agissent sur le comportement). Elle a toujours été violente durant toute ma vie en augmentant la violence à mesure de mon âge. Elle a était moins violente physiquement quand elle a commencé à vieillir et dû à des problèmes de coeur, donc a accentué la violence psychologique et émotionnelle.
Lorsque j'étais jeune je l'aimais ou plutôt pensais et me forçais à l'aimer dû au fait que c'était la femme qui m'avait mis au monde et de son statut de "mère" j'avais été conditionné à croire que je ne pouvais que l'aimais peu importe ce qu'elle était ou faisait. Cette croyance qui est beaucoup trop lourde mais malheureusement trop revendiqué dans ce monde. J'en ai souffert évidemment. J'ai même cru que c'était moi la mauvaise personne de ne pas l'aimer.
Jai été terrifié par elle pendant longtemps et tellement profondément jusqu'au jour où j'ai été assez grande pour voir derrière le masque de haine et voir qu'elle petite femme faible elle était. Là j'ai commencé à remettre en question cette croyance puis j'ai développé cette réflexion jusqu'à comprendre que je ne l'aimais pas et que j'étais libre de ne pas l'aimer, que c'était légitime et juste.
J'ai tenté de me suicider tellement de fois, j'ai supplié de mourir tellement de fois à cause d'elle. J'ai prié tellement de fois sa mort, je l'ai tué tellement de fois dans ma tête.
Elle avait (a toujours) ce truc malsain de pousser ces enfants les uns contre les autres, surtout en faisant du chantage affectif aux plus petits pour qu'ils soient méchant envers les plus grands. Diviser pour mieux régner.
J'ai deux petites sœurs dont je me suis occupé comme toi. Je les ai aimé et traité comme mes bébés. Ce qui a rendu les choses encore plus atroce puisqu'elle s'en ai servi comme arme. Ça m'a poussé à m'éloigner d'elles en grandissant, même d'être violente envers elles comme ma mère pouvait l'être. Il a fallu qu'une d'elle me filme entrain de la taper sans raisons pour que je me rende compte que ma plus grande peur s'était produite, j'étais ma mère.
Après ça, j'ai eu une longue prise de conscience sur la réalité de ma vie. J'ai commencé a me rendre compte réellement de la violence dans ma famille, incluant la mienne. Je me suis mise à m'interposer quand elle frappé mes petites sœurs en lui disant de me frapper moi, d'encaisser les coups en lui demandant si elle avait fini ou si elle avait encore besoin de frapper ou si elle préférerais me tuer directement etc en restant calme. Je t'avoue que voir de la frustration dans ces yeux a été une grande jouissance. Sans la moindre violence de ma pars, je prenais le pouvoir sur elle.
Mais bon, cette situation n'était pas saine pour autant et ça ne diminué pas ma propre violence, au contraire. Toute ma colère envers elle réprimé devenait de la violence intérieure qui sortait sans que je le contrôle. Du coup j'ai limité les contacts avec mes petites sœurs pour les protéger de moi car je ne me controlais pas du tout, au point de partir de là bas en les y laissant et sans les voir pendant 4 ans. J'ai gardé le contact par téléphone grâce à mon père et mes grandes soeurs qui faisaient en sorte que ma mère ne puisse pas rompre le contact, ce qu'elle essayait de faire.
J'avais besoin de me retrouver moi même en coupant tout liens avec elle.
Il y a quelques mois j'ai décidé de venir habiter avec une de mes petites soeurs, majeur maintenant, et près de chez ma petite sœur qui vit toujours chez ma mère. Je n'ai plus parlé à ma mère depuis que je suis partie de chez elle, mis à part une fois, c'était une raison qui concerné ma petite soeur, où je me suis fais violence pour rester calme et ne pas la tuer, pour ma petite soeur. Elles, lui parlent toujours. Je garde en tête qu'elles sont encore sous son emprise et qu'elles ne peuvent pas se faire ouvrir les yeux, elles doivent prendre conscience du problème qu'est ma mère toute seule, je ne peux que les aider a le comprendre en étant tout ce que ma mère n'a jamais été. C'est atroce comme position, c'est frustrant, j'ai envie de me fracasser le crâne contre le mur parfois mais nécessaire.
Mais à pars ça, on est super proche avec mes petites soeurs, plus que jamais. J'ai été ferme sur ma relation avec ma mère avec elles et elles le respectent. Elles ne sont plus manipulable par ma mère sur tout ce qui me concerne. Donc ne t'inquiète pas pour tes relations avec tes petits frères et sœurs, c'est possible qu'elles en ressortent plus forte. Il va falloir que tu fasses preuve de beaucoup de tolérance, de sang froid, de patience. N'essaye pas de leur ouvrir les yeux sur elle, ça ne ferra qu'accentuer son emprise sur eux. Mais reste ferme sur le fait qu'elle t'as fait du mal et que ce n'est pas discutable. Prend soins de toi afin d'être la meilleure version de toi même et laisse les voir ce qu'est être bien traitante et bien traité.
Pour l'evolution de la relation avec ta mère, déjà demande toi si tu veux vraiment arranger les choses ou si tu penses être obligé de le vouloir ou le devoir.
Si tu le veux vraiment. Ça va dépendre de sa volonté à elle d'arranger la relation aussi. Tu peux essayer d'avoir une conversation avec elle pour savoir si c'est possible. Si ça ne l'est pas, ça va être compliqué, tu dois t'y préparer.
Il faudrait que tu gardes une distance de sécurité. C'est à dire limite les contacts. Ma mère avait tendance a être presque affectueuse lorsqu'on ne se voyait pas pendant une période. Peut être que la tienne aussi.
Rentre dans son jeux de "je suis une victime" et joue le rôle de l'aidante en lui apportant les solutions sans lui donné d'occasions de se défiler et en la laissant penser que c'est elle qui a trouvé la solution. Ça reste extrêmement épuisant psychologiquement, mais ça marche, du moins pour un temps. Je le faisais vers la fin, j'arrivais a la "dompter" mais ça reste une relation malsaine je trouve.
Après je sais que ma mère a eu un sacré coup quand je suis partie sans rien dire et sans lui donné de nouvelles. Alors peut être que ta mère pourrait avoir besoin d'un gros coup d'electro-choc qui la poussera a se remettre en question. Je te conseille quand même de ne pas y mettre trop d'espoirs. C'est possible mais tellement rare.
Si tu ne veux pas arranger les choses, coupe les ponts. Sort la de ta vie définitivement. Je te conseillerais même, si tu t'en sent capable, de lui dire en face que tu la quittes et pourquoi. Ça serra très important pour ton développement personnel.
En y réfléchissant, je pense que ces gens là essayent de tuer en nous ce que d'autres ont tué en eux.
Si tu veux, contacte moi en privée pour en parler plus.
Je sais que c'est dur, accroche toi. Je te communique toute ma force.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
J'ai oublié de preciser que si tu decides de couper les ponts. Est ce qu'il y a une ou des personnes pour faire en sorte que tu puisses garder contact avec tes frères et sœurs ? Si oui, tu peux faire en sorte de les voir lorsqu'ils sont chez eux ou les avoir au téléphone à ce moment.
Dans le cas contraire, je comprend totalement le fait que tu ne veuilles pas prendre le risque de ne plus avoir de contacts avec eux. Dans ce cas là, soit tu tentes le coup et tu t'arrages pour les voir pendant les récréations à l'école. Malheureusement, il y a rien à faire à pars serrer les dents dans ce cas là. Même juridiquement, tu n'as pas de solutions.
Après je me souviens que lorsque j'étais en pleins dans ta situation, je ne voyais les choses que d'un point de vue. Peut être devrais tu essayer d'envisager les choses différemment.
Proposition envisageable :
Tu te mets en position de celle qui décide en choisissant de partir un temps chez ta copine sans attendre que ta mère te mette dehors, tu decides d'arrêter de subir ce suspens. Tu lui dis calmement que tu as décidé de partir passer quelques jours chez ta copine afin que la situation s'apaise. Tu reviens quelques jours plus tard juste pour voir tes petits frères et sœurs et prendre la température avec ta mère. Vois si elle a changé de façon de te traiter ou si elle envisage de te laisser dehors définitivement. Tu recommences cette manœuvre jusqu'à trouver une autre solution. Sachant que tu peux aussi tenter cette méthode en prenant ton appartement (si tu arrives à trouver un moyen avec les aides sociales). Ça serait plus équilibré mentalement d'avoir un endroit rien qu'à toi où tu peux te réfugier.
Si je serais sur Paris, je t'aurais proposé l'hébergement à durée indéterminé. Vérifie les associations pour jeunes sinon, je crois savoir qu'ils en existent.
Dans le cas contraire, je comprend totalement le fait que tu ne veuilles pas prendre le risque de ne plus avoir de contacts avec eux. Dans ce cas là, soit tu tentes le coup et tu t'arrages pour les voir pendant les récréations à l'école. Malheureusement, il y a rien à faire à pars serrer les dents dans ce cas là. Même juridiquement, tu n'as pas de solutions.
Après je me souviens que lorsque j'étais en pleins dans ta situation, je ne voyais les choses que d'un point de vue. Peut être devrais tu essayer d'envisager les choses différemment.
Proposition envisageable :
Tu te mets en position de celle qui décide en choisissant de partir un temps chez ta copine sans attendre que ta mère te mette dehors, tu decides d'arrêter de subir ce suspens. Tu lui dis calmement que tu as décidé de partir passer quelques jours chez ta copine afin que la situation s'apaise. Tu reviens quelques jours plus tard juste pour voir tes petits frères et sœurs et prendre la température avec ta mère. Vois si elle a changé de façon de te traiter ou si elle envisage de te laisser dehors définitivement. Tu recommences cette manœuvre jusqu'à trouver une autre solution. Sachant que tu peux aussi tenter cette méthode en prenant ton appartement (si tu arrives à trouver un moyen avec les aides sociales). Ça serait plus équilibré mentalement d'avoir un endroit rien qu'à toi où tu peux te réfugier.
Si je serais sur Paris, je t'aurais proposé l'hébergement à durée indéterminé. Vérifie les associations pour jeunes sinon, je crois savoir qu'ils en existent.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
La fratrie me concernant a toujours été mon talon d'Achille et ma mère l'a très vite et bien compris. Quand j'ai enfin pris mon courage à deux mains (en réalité, j'étais déjà en couple et c'est grâce à ce soutien que j'ai réussi, d'où l'importance d'être bien entourée, soutenue pour traverser cette épreuve…) pour couper les ponts avec elle, ma petite sœur n'avait que 6 ans… Et notre mère s'est servi de mon amour pour ma petite sœur pour son chantage affectif : "tu veux voir ta sœur ? (je précise que je n'ai plus aucun contact avec ma grande sœur qui a elle-même quitté le nid à cause de ma mère et j'ai énormément souffert de cette perte, je refusais donc de faire vivre la même chose à ma propre petite sœur) Alors ce sera chez moi et il faut que tu présentes tes excuses et que tu sois gentille et souriante avec moi." Ce petit jeu a duré presque 10 ans, le temps que sister soit assez grande pour qu'on se voit hors du joug maternel. Mais pendant ces 10 ans, deux fois un an sans la voir parce que les conditions imposés par ma mère m'étaient intolérables… Aujourd'hui, nous avons réussi à garder de bonnes relations fraternelles, bien que ce soit régulièrement houleux, notre mère s'étant évertuée pendant des années à nous monter les uns contre les autres…
Le plus difficile a été de ne pas vouloir convaincre ma fratrie (j'ai aussi un petit frère mais seulement 2 ans de moins, il est adulte et l'était à l'époque aussi, bien qu'il ait très mal vécu mon départ…) de s'éloigner d'elle. Leur parler oui, leur partager ton vécu et ton opinion ok, mais je ne peux pas leur demander de la "détester" comme moi.
Bon, je ne sais pas si je suis très claire…
Bref. Le plus important : Courage ! On peux s'en sortir. Spafacil mais spossible.
Le plus difficile a été de ne pas vouloir convaincre ma fratrie (j'ai aussi un petit frère mais seulement 2 ans de moins, il est adulte et l'était à l'époque aussi, bien qu'il ait très mal vécu mon départ…) de s'éloigner d'elle. Leur parler oui, leur partager ton vécu et ton opinion ok, mais je ne peux pas leur demander de la "détester" comme moi.
Bon, je ne sais pas si je suis très claire…
Bref. Le plus important : Courage ! On peux s'en sortir. Spafacil mais spossible.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
Tout d'abord merci beaucoup pour tout vos messages, ils m'ont mis du baume au coeur et je suis navrée de voir que mon cas n'est pas isolé..
Je n'ai pas vraiment eu le temps de me reconnecter depuis, j'essaierai de répondre de façon plus personnelle en MP, voulant éviter de m'étaler ici, mais merci encore, vraiment.
Je reviens d'une semaine chez ma meilleure amie, je suis à nouveau chez ma mère depuis 3 jours. Elle a tenté de me faire des câlins, des embrassades, mais je me tends et la rejette à chaque fois. Elle ne semble pas trop comprendre, à croire que pour elle il ne s'est rien passé.. bref
Pour ce qui est de mon père, mes parents sont divorcés et il vit en banlieue à une heure de Paris, je ne le vois que très peu et mes relations avec ma belle-mère ne sont pas au beau fixe. Il me soutient beaucoup, mais de loin. Il était passé en urgence il y a 3 semaines au moment de la crise ( ma mère l'avait appelé à la rescousse pensant qu'il se mettait de son côté ), mais en voyant l'état dans lequel j'étais il s'est énervé contre elle et du coup elle lui colle un procès pour atteintes verbales.. je crois rêver.
En somme la situation est toujours bancale, je me suis renseignée au niveau des logements étudiants du CROUS mais aucune place disponible dans mes secteurs avant juillet.. Je vais essayer de serrer les dents jusque là
Je n'ai pas vraiment eu le temps de me reconnecter depuis, j'essaierai de répondre de façon plus personnelle en MP, voulant éviter de m'étaler ici, mais merci encore, vraiment.
Je reviens d'une semaine chez ma meilleure amie, je suis à nouveau chez ma mère depuis 3 jours. Elle a tenté de me faire des câlins, des embrassades, mais je me tends et la rejette à chaque fois. Elle ne semble pas trop comprendre, à croire que pour elle il ne s'est rien passé.. bref
Pour ce qui est de mon père, mes parents sont divorcés et il vit en banlieue à une heure de Paris, je ne le vois que très peu et mes relations avec ma belle-mère ne sont pas au beau fixe. Il me soutient beaucoup, mais de loin. Il était passé en urgence il y a 3 semaines au moment de la crise ( ma mère l'avait appelé à la rescousse pensant qu'il se mettait de son côté ), mais en voyant l'état dans lequel j'étais il s'est énervé contre elle et du coup elle lui colle un procès pour atteintes verbales.. je crois rêver.
En somme la situation est toujours bancale, je me suis renseignée au niveau des logements étudiants du CROUS mais aucune place disponible dans mes secteurs avant juillet.. Je vais essayer de serrer les dents jusque là
clo_leg- Messages : 21
Date d'inscription : 12/10/2019
Age : 25
Localisation : yvelines
Re: Problème de famille, mère abusive
bonsoir,
tu as l'air d'avoir de la ressource mais je m'interroge sur tes petits frères et sœurs dont 2 ont moins de 5 ans. ne serait il pas nécessaire de te mettre en contact avec l'aide sociale à l'enfance si l'équilibre psychologique et la santé de ta mère sont instables ?
cela te permettrait peut être d'alléger ton sentiment de responsabilité vis-à-vis d'eux et que quelqu'un d'extérieur et de professionnel puisse prendre en charge à son tour cette famille qui est la tienne.
tu as l'air d'avoir de la ressource mais je m'interroge sur tes petits frères et sœurs dont 2 ont moins de 5 ans. ne serait il pas nécessaire de te mettre en contact avec l'aide sociale à l'enfance si l'équilibre psychologique et la santé de ta mère sont instables ?
cela te permettrait peut être d'alléger ton sentiment de responsabilité vis-à-vis d'eux et que quelqu'un d'extérieur et de professionnel puisse prendre en charge à son tour cette famille qui est la tienne.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Problème de famille, mère abusive
Ton père a la garde partagée ?
Pour ta survit c'est une "bonne" chose qu'elle essaye de te prendre dans les bras etc, dans le sens où tu auras un moyen de diriger les événements à venir si c'est nécessaire.
L'aide sociale, j'y ai songé mais soyons honnête, c'est loins d'être les endroits les plus sécurisés pour des enfants. Mais il y a des exceptions pour tout alors peut être mais en se renseignant bien avant de faire des procédures. Parfois les frères et sœurs sont séparés, même si ils essayent de faire en sorte qu'ils restent ensemble. Foyer ou famille d'accueil ? Est ce qu'il y aura un procès pour témoigner de toute cette maltraitance qui est tu dans le cercle restreint familial? Est ce que ça te serra favorable sachant que tu serras sûrement seule avec ton père a en témoigner, vu ce que ta mère racconte aux autres. Moi c'est pour ces raisons que j'y ai renoncé.
Joindre l'assistance sociale engendre beaucoup troo de conséquences probablement qui empire la situation. Réfléchis bien. Pèse bien le pour et le contre. C'est pas juste que c'est toi qui ait a le faire, c'est dur mais c'est malheureusement comme ça.
Pour ta survit c'est une "bonne" chose qu'elle essaye de te prendre dans les bras etc, dans le sens où tu auras un moyen de diriger les événements à venir si c'est nécessaire.
L'aide sociale, j'y ai songé mais soyons honnête, c'est loins d'être les endroits les plus sécurisés pour des enfants. Mais il y a des exceptions pour tout alors peut être mais en se renseignant bien avant de faire des procédures. Parfois les frères et sœurs sont séparés, même si ils essayent de faire en sorte qu'ils restent ensemble. Foyer ou famille d'accueil ? Est ce qu'il y aura un procès pour témoigner de toute cette maltraitance qui est tu dans le cercle restreint familial? Est ce que ça te serra favorable sachant que tu serras sûrement seule avec ton père a en témoigner, vu ce que ta mère racconte aux autres. Moi c'est pour ces raisons que j'y ai renoncé.
Joindre l'assistance sociale engendre beaucoup troo de conséquences probablement qui empire la situation. Réfléchis bien. Pèse bien le pour et le contre. C'est pas juste que c'est toi qui ait a le faire, c'est dur mais c'est malheureusement comme ça.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
J'ai comprit tardivement que ma mère, resterait inconditionnellement dans le rôle de mère, me concernant. Elle en possède d'ailleurs sa propre définition (mère).
Aussi, après avoir pris conscience de cela, j'ai mis un grand frein à la confiance que je lui accordais sur certains points, notamment en celui de sa capacité à juger ma personne, mes faits et mes décisions concernant ma vie.
Il y a des sujets douloureux que j'essaie tant bien que mal de ne plus aborder avec elle. Je comprends aussi mieux pourquoi notre relation fut si conflictuelle en comprenant le ressentit particulier d'être parent. Je fus touché, et déçu en même temps.
Aujourd'hui, nous nous disputons encore lorsque j'essaie d'aborder certaines questions. J'ai du mal à accepter que les gens qui m'aiment le plus ne sont pas ceux qui me comprennent le mieux. J'ai renoncé à ce désir d'ailleurs. Je suis également beaucoup plus conciliant lorsqu'elle se met en colère, ou lorsque les choses ne se passent pas de manière optimale.
De ces faits, notre relation ne fait qu'aller de mieux en mieux, malgré qu'elle ne fasse que tendre vers mon idéal, mon concept de la relation parent-enfant.
Cordialement
Aussi, après avoir pris conscience de cela, j'ai mis un grand frein à la confiance que je lui accordais sur certains points, notamment en celui de sa capacité à juger ma personne, mes faits et mes décisions concernant ma vie.
Il y a des sujets douloureux que j'essaie tant bien que mal de ne plus aborder avec elle. Je comprends aussi mieux pourquoi notre relation fut si conflictuelle en comprenant le ressentit particulier d'être parent. Je fus touché, et déçu en même temps.
Aujourd'hui, nous nous disputons encore lorsque j'essaie d'aborder certaines questions. J'ai du mal à accepter que les gens qui m'aiment le plus ne sont pas ceux qui me comprennent le mieux. J'ai renoncé à ce désir d'ailleurs. Je suis également beaucoup plus conciliant lorsqu'elle se met en colère, ou lorsque les choses ne se passent pas de manière optimale.
De ces faits, notre relation ne fait qu'aller de mieux en mieux, malgré qu'elle ne fasse que tendre vers mon idéal, mon concept de la relation parent-enfant.
Cordialement
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Delightfull Grey- Messages : 1402
Date d'inscription : 27/10/2018
Age : 25
Re: Problème de famille, mère abusive
l'aide sociale à l'enfance n'est pas toujours parfaite mais avant de décider le placement, la procédure est longue, tout est étudié de près et les enfants sont maintenus dans leur famille le plus possible. sauf danger imminent.
si tu ne t'estimes pas avoir les épaules pour gérer les petits frères et sœurs, l'aide sociale à l'enfance peut être un relais.
je suis marraine d'une petite fille placée dans une famille d'accueil et qui y est très heureuse.
si tu ne t'estimes pas avoir les épaules pour gérer les petits frères et sœurs, l'aide sociale à l'enfance peut être un relais.
je suis marraine d'une petite fille placée dans une famille d'accueil et qui y est très heureuse.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Problème de famille, mère abusive
Isadora,
Comment se sont passé les étapes de procédure ?
Quel était la situation de cette fille ?
Ma petite sœur avait eu un éducateur social et ma mère était suivit par une assistante sociale. Ça n'a rien arrangé puisque tout était caché. Personnes à pars moi n'aurait dis quoi que ce soit.
Sachant que ma mère a obtenu des aides financières pour ma soeur qui n'en a jamais profité.
Je ne dis pas que ça serra le cas pour Clotilde, mais je préfère la préparer à la réalité de la vie par laquelle j'ai eu beaucoup de mal à passer et que j'aurais préféré être averti avant.
Son cas est différent donc la proposition sociale pourrait être bonne. Mais il fait prendre en compte que ce n'est pas sa vie à elle mais ceux de ces petits frères et soeurs qui vont changer le plus, que sa mère ne va sûrement pas se laisser faire, qu'elle aura sûrement du soutien, qu'il faudra amené des preuves, que ces petits freres et sœurs risquent d'en être traumatisé ou même de lui en vouloir en ne comprenant pas ou en se faisant manipuler... Etc
Beaucoup trop de paramètres à prendre en compte avant de prendre une décision qui est trop souvent pris à la va vite je trouve.
Comment se sont passé les étapes de procédure ?
Quel était la situation de cette fille ?
Ma petite sœur avait eu un éducateur social et ma mère était suivit par une assistante sociale. Ça n'a rien arrangé puisque tout était caché. Personnes à pars moi n'aurait dis quoi que ce soit.
Sachant que ma mère a obtenu des aides financières pour ma soeur qui n'en a jamais profité.
Je ne dis pas que ça serra le cas pour Clotilde, mais je préfère la préparer à la réalité de la vie par laquelle j'ai eu beaucoup de mal à passer et que j'aurais préféré être averti avant.
Son cas est différent donc la proposition sociale pourrait être bonne. Mais il fait prendre en compte que ce n'est pas sa vie à elle mais ceux de ces petits frères et soeurs qui vont changer le plus, que sa mère ne va sûrement pas se laisser faire, qu'elle aura sûrement du soutien, qu'il faudra amené des preuves, que ces petits freres et sœurs risquent d'en être traumatisé ou même de lui en vouloir en ne comprenant pas ou en se faisant manipuler... Etc
Beaucoup trop de paramètres à prendre en compte avant de prendre une décision qui est trop souvent pris à la va vite je trouve.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
bien sûr que chaque famille est différente et chaque dysfonctionnement familial particulier.
la maltraitance a été révélée par un signalement de l'école de la soeur cadette et l'enquête a permis de révéler la maltraitance sur la petite (non scolarisée) qui ne marchait toujours pas à l'âge de 3 ans, était sous alimentée et en retard de croissance flagrant. la mise en danger était avérée.
bien sûr, cette décision est importante et pas facile à prendre.
la maltraitance a été révélée par un signalement de l'école de la soeur cadette et l'enquête a permis de révéler la maltraitance sur la petite (non scolarisée) qui ne marchait toujours pas à l'âge de 3 ans, était sous alimentée et en retard de croissance flagrant. la mise en danger était avérée.
bien sûr, cette décision est importante et pas facile à prendre.
Dernière édition par isadora le Jeu 28 Nov 2019 - 18:27, édité 1 fois (Raison : précision)
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Problème de famille, mère abusive
Ah oui dans ce cas là, c'est visible et vitale.
Le retrait du foyer a été rapide ?
Quels droits ont les parents envers leur fille (et sa soeur aussi je présume) aujourd'hui ?
Le retrait du foyer a été rapide ?
Quels droits ont les parents envers leur fille (et sa soeur aussi je présume) aujourd'hui ?
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
la petite et sa soeur ont été placées très rapidement en foyer et 6 mois après en famille d'accueil mais pas ensemble. les parents voient la petite très régulièrement mais jamais sans une personne de l'ASE (tous les 15 jours en période de vacances, toutes les 3 semaines sinon). la soeur cadette y va moins souvent, surtout depuis qu'elle est elle-même maman. (à 18 ans)
la situation est stabilisée. cela fait maintenant 10 ans.
la situation est stabilisée. cela fait maintenant 10 ans.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Problème de famille, mère abusive
C'est vraiment bien pour elles. Tant mieux, vraiment.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
Bonsoir Clothilde,
Je me reconnais beaucoup dans ton récit, pour avoir vécu le même genre de choses à ton âge :l'hypersensibilité, le côté sanguin, un parent très toxique,etc,etc... : moi c'était mon père, çà se voit que tu es une personne avec un grand coeur
Pour ta mère, en plus d'être toxique, elle est surtout très jalouse de toi, je sais que c'est très difficile à faire mais quand elle va te provoquer, plus tu va t'énerver et t'emporter contre elle et plus elle va te pourrir la vie : ta mère à l'âge mental et le comportement d'une ado de 15 ans, il va donc falloir que tu te fiches complètement de ce qu'elle va te dire pour qu'elle te fiche la paix, que tu t'affirmes et gagne confiance en toi, en ayant un équilibre qui te permette de garder la tête froide (face à ce genre de personnes toxiques et d'attaques, pour rester zen, je pense à des insultes, çà me détend ), en gros ta mère est un toréador, elle se sert des attaques et de son atitude comme le toréador agiterait sa cape rouge, et toi tu es le taureau...
Maintenant si tu ne bronches pas, il n'y a plus de combat qui ai lieu d'être, le toréador comprend qu'il à trouvé plus fort que lui et qu'il lui faudra aller dans une autre arène pour pouvoir trouver un autre taureau à combattre.
N'hésites pas à prendre le plus d'initiatives possibles pour pouvoir quitter le plus rapidement possible ta mère et être indépendante mais surtout ne brûles pas les étapes, ouvre toi aux autres et au monde : dans une certaine mesure bien sûr : fais toi de nouvelles copines, découvres-toi de nouvelles passions et garde des contacts avec les autres membres de ta famille.
Je me reconnais beaucoup dans ton récit, pour avoir vécu le même genre de choses à ton âge :l'hypersensibilité, le côté sanguin, un parent très toxique,etc,etc... : moi c'était mon père, çà se voit que tu es une personne avec un grand coeur
Pour ta mère, en plus d'être toxique, elle est surtout très jalouse de toi, je sais que c'est très difficile à faire mais quand elle va te provoquer, plus tu va t'énerver et t'emporter contre elle et plus elle va te pourrir la vie : ta mère à l'âge mental et le comportement d'une ado de 15 ans, il va donc falloir que tu te fiches complètement de ce qu'elle va te dire pour qu'elle te fiche la paix, que tu t'affirmes et gagne confiance en toi, en ayant un équilibre qui te permette de garder la tête froide (face à ce genre de personnes toxiques et d'attaques, pour rester zen, je pense à des insultes, çà me détend ), en gros ta mère est un toréador, elle se sert des attaques et de son atitude comme le toréador agiterait sa cape rouge, et toi tu es le taureau...
Maintenant si tu ne bronches pas, il n'y a plus de combat qui ai lieu d'être, le toréador comprend qu'il à trouvé plus fort que lui et qu'il lui faudra aller dans une autre arène pour pouvoir trouver un autre taureau à combattre.
N'hésites pas à prendre le plus d'initiatives possibles pour pouvoir quitter le plus rapidement possible ta mère et être indépendante mais surtout ne brûles pas les étapes, ouvre toi aux autres et au monde : dans une certaine mesure bien sûr : fais toi de nouvelles copines, découvres-toi de nouvelles passions et garde des contacts avec les autres membres de ta famille.
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
Isadora, pour le moment ses coups / brimades ne sont portées que sur moi, cela commence du côté verbal avec ma soeur de 15 ans, mais du côté des plus petits elle les couve énormément. Ma mère a toujours été du genre à préféré les bébés, et elle ne sait plus gérer une fois qu'ils grandissent. Je l'avais remarqué lorsque ma petite soeur est née en 2004, elle m'a tout de suite laissée tomber pour la plus petite, transformant la maison en mausolée du dernier né. Elle a fait pareil avec les deux derniers 10 ans plus tard, ce qui a été plutôt dur à vivre pour ma plus grande soeur.
De plus, on avait déjà fait appel à une assistante sociale en 2017 lorsque j'étais encore mineure; mon beau-père avait porté des coups sur elle, j'étais très perturbée et j'ai tout lâché à l'infirmière de mon lycée. Une assistante sociale est passée 2 fois par mois pendant près de 8 mois, ma mère me l'a toujours reproché : "tu pouvais pas te la boucler? Regarde dans quelle merde tu me mets". C'est en partie grâce à ce signalement aux services sociaux que ma mère a réussi à avoir un appartement social et qu'on a pu déménagé, cependant elle reste toujours avec ce gars qui passe plusieurs fois par semaine dormir. Je le vis très mal, en ce moment même il est dans son lit après m'avoir sermonnée pendant 10 minutes... Bref c'est un autre problème, c'est une sorte de gros noeud. Mais en gros non ils ne risquent rien, les seules craintes que j'ai c'est par rapport à ma soeur de 15 ans, j'ai peur qu'elle prenne ma place de punching ball une fois que je serai partie..
Ma mère joue très bien la comédie, elle a su mettre les 2 premières assistantes sociales dans sa poche. Quand elle frappe elle ne laisse jamais / peu de bleus, souvent c'est à la tête, elle assomme à coups de cannes, poussettes ou donne des coups de poings.
Un ami m'a conseillé d'aller voir l'assistante sociale de ma faculté, j'irai faire un tour mais j'ai peur d'empirer la chose.
De plus, on avait déjà fait appel à une assistante sociale en 2017 lorsque j'étais encore mineure; mon beau-père avait porté des coups sur elle, j'étais très perturbée et j'ai tout lâché à l'infirmière de mon lycée. Une assistante sociale est passée 2 fois par mois pendant près de 8 mois, ma mère me l'a toujours reproché : "tu pouvais pas te la boucler? Regarde dans quelle merde tu me mets". C'est en partie grâce à ce signalement aux services sociaux que ma mère a réussi à avoir un appartement social et qu'on a pu déménagé, cependant elle reste toujours avec ce gars qui passe plusieurs fois par semaine dormir. Je le vis très mal, en ce moment même il est dans son lit après m'avoir sermonnée pendant 10 minutes... Bref c'est un autre problème, c'est une sorte de gros noeud. Mais en gros non ils ne risquent rien, les seules craintes que j'ai c'est par rapport à ma soeur de 15 ans, j'ai peur qu'elle prenne ma place de punching ball une fois que je serai partie..
Ma mère joue très bien la comédie, elle a su mettre les 2 premières assistantes sociales dans sa poche. Quand elle frappe elle ne laisse jamais / peu de bleus, souvent c'est à la tête, elle assomme à coups de cannes, poussettes ou donne des coups de poings.
Un ami m'a conseillé d'aller voir l'assistante sociale de ma faculté, j'irai faire un tour mais j'ai peur d'empirer la chose.
clo_leg- Messages : 21
Date d'inscription : 12/10/2019
Age : 25
Localisation : yvelines
Re: Problème de famille, mère abusive
"Ma mère a toujours été du genre à préféré les bébés, et elle ne sait plus gérer une fois qu'ils grandissent."
"Ma mère joue très bien la comédie, elle a su mettre les 2 premières assistantes sociales dans sa poche. Quand elle frappe elle ne laisse jamais / peu de bleus, souvent c'est à la tête, elle assomme à coups de cannes, poussettes ou donne des coups de poings. "
Tu viens de décrire ma mère.
Quand je suis parti de chez moi, elle s'en pris à ma sœur en dessous. Ta peur est probablement fondé.
Il y a des numéros où tu peux appeler en anonyme, peut être le planning familial ou même le 119.
Gratuit et Anonyme. Mais si ils estiment qu'il y a un vrai danger ils se donnent le droit d'entamer une procédure.
En essayant de donner aucuns noms ni même la ville et d'appeler avec un téléphone publique (si ça existe encore) mais vu ce que tu as écris, il devrait pas avoir ouverture d'enquête. Si il y a pas maltraitance contre des mineurs c'est pas considéré comme grave a ce que j'ai compris. Renseigne toi mais dans ta situation tu devrais pouvoir appeler ou en parler sans avoir a t'inquiéter.
Ton père n'a pas de droit parental sur tes frères et sœurs ?
"Ma mère joue très bien la comédie, elle a su mettre les 2 premières assistantes sociales dans sa poche. Quand elle frappe elle ne laisse jamais / peu de bleus, souvent c'est à la tête, elle assomme à coups de cannes, poussettes ou donne des coups de poings. "
Tu viens de décrire ma mère.
Quand je suis parti de chez moi, elle s'en pris à ma sœur en dessous. Ta peur est probablement fondé.
Il y a des numéros où tu peux appeler en anonyme, peut être le planning familial ou même le 119.
Gratuit et Anonyme. Mais si ils estiment qu'il y a un vrai danger ils se donnent le droit d'entamer une procédure.
En essayant de donner aucuns noms ni même la ville et d'appeler avec un téléphone publique (si ça existe encore) mais vu ce que tu as écris, il devrait pas avoir ouverture d'enquête. Si il y a pas maltraitance contre des mineurs c'est pas considéré comme grave a ce que j'ai compris. Renseigne toi mais dans ta situation tu devrais pouvoir appeler ou en parler sans avoir a t'inquiéter.
Ton père n'a pas de droit parental sur tes frères et sœurs ?
Invité- Invité
Re: Problème de famille, mère abusive
clo_leg a écrit:Isadora, pour le moment ses coups / brimades ne sont portées que sur moi, cela commence du côté verbal avec ma sœur de 15 ans, mais du côté des plus petits elle les couve énormément. Ma mère a toujours été du genre à préféré les bébés, et elle ne sait plus gérer une fois qu'ils grandissent.
Tiens, tu me fais penser à quelqu'un... Ma femme a une spécialisation en psychologie pour enfants de 0 à 6 ans, est superdouée pour s'occuper des touts petits(et avec le dernier qui a eu une naissance, euh, compliquée, ça s'est avéré être une compétence vitale), mais elle est parfois autoritaire avec la grande de 12 ans. Rien de comparable à ce que tu décris, mais tu me fais penser de rester vigilant. Ca serait dommage qu'elle se mette la grande à dos. (moi c'est l'inverse, je suis sans doute plus à l'aise avec la grande maintenant qu'elle est grande).
Sinon @Lord Brett, j'adore la métaphore du torero. J'ai assez souvent été à la place du taureau pour saisir toute la subtilité de la comparaison. Pas avec mes parents, hein, ils ont leurs défauts, mais sont loin d'être toxiques. Mais il n'y a pas que la famille dans la vie.
RonaldMcDonald- Messages : 11677
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Problème de famille, mère abusive
La violence est une sorte d'addiction, subie ou infligée. Il est très difficile de s'en défaire, et souvent la seule force de la volonté ne suffit pas. L'aide est une bonne idée, mais le choc émotionnel qui te donnera la force de bouger viendra de toi, et parfois celui-ci met du temps. Il faut se forcer, et l'arrachement à ses racines provoque peine, souffrance, angoisse et désorientation.
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Delightfull Grey- Messages : 1402
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