Manque de carburant, tu connais ?
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Manque de carburant, tu connais ?
Ennui ennui ennui : j'écris ton nom
Je présente mes excuses à l’avance, à ceux qui vont lire ce monologue. Je suis désolée s'il n'est pas plaisant à lire mais il ne l'est pas non plus à écrire.Je ne savais pas à qui en parler alors je suis revenue sur ce forum , peut-être cela fera t'il écho chez quelques-uns.
Je n'ai plus envie de partager que ce soit mon amour pour la littérature ou ma sensibilité artistique, je suis brimée lorsque j'en parle ou tournée en dérision( Parce que ce n'est pas sérieux, voyons, à quoi ça sert ?). Alors je reste avec mes livres, mes poésies, et mes plans sur la comète. Et je sens que je me dessèche et je ne sais pas quoi faire. J’évolue dans ma vie, dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée , tout en perdant ma curiosité et mon goût du débat et des belles rencontres. Les amis que j'avais qui partageaient mon goût de la littérature et des discussions digressives, je les ai perdus de vue à cause de l’éloignement géographique. Et les nouveaux n'en ont clairement rien à faire ou ridiculisent mes penchants littéraires et artistiques. Je ne sais pas ce qu’il faut faire. M'enfermer, moi et mes bouquins dans une bibliothèque intérieure ou continuer à chercher ce carburant de l’échange qui me fait avancer .
Avez-vous déjà connu cela ? Ce sentiment de perdre ce qui est votre moteur principal ? Est ce que cela vous est déjà arrivé de vous sentir vous dessécher de l’intérieur et de vous ennuyez comme un rat mort, peu importe la bonne volonté que vous pouvez mettre dans les échanges ?
A bientôt de vous lire, et merci pour vos mots sur mes maux.
Je présente mes excuses à l’avance, à ceux qui vont lire ce monologue. Je suis désolée s'il n'est pas plaisant à lire mais il ne l'est pas non plus à écrire.Je ne savais pas à qui en parler alors je suis revenue sur ce forum , peut-être cela fera t'il écho chez quelques-uns.
Je n'ai plus envie de partager que ce soit mon amour pour la littérature ou ma sensibilité artistique, je suis brimée lorsque j'en parle ou tournée en dérision( Parce que ce n'est pas sérieux, voyons, à quoi ça sert ?). Alors je reste avec mes livres, mes poésies, et mes plans sur la comète. Et je sens que je me dessèche et je ne sais pas quoi faire. J’évolue dans ma vie, dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée , tout en perdant ma curiosité et mon goût du débat et des belles rencontres. Les amis que j'avais qui partageaient mon goût de la littérature et des discussions digressives, je les ai perdus de vue à cause de l’éloignement géographique. Et les nouveaux n'en ont clairement rien à faire ou ridiculisent mes penchants littéraires et artistiques. Je ne sais pas ce qu’il faut faire. M'enfermer, moi et mes bouquins dans une bibliothèque intérieure ou continuer à chercher ce carburant de l’échange qui me fait avancer .
Avez-vous déjà connu cela ? Ce sentiment de perdre ce qui est votre moteur principal ? Est ce que cela vous est déjà arrivé de vous sentir vous dessécher de l’intérieur et de vous ennuyez comme un rat mort, peu importe la bonne volonté que vous pouvez mettre dans les échanges ?
A bientôt de vous lire, et merci pour vos mots sur mes maux.
Enaid- Messages : 138
Date d'inscription : 19/10/2011
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Oui ça arrive parfois. Je me dis que cet état est normal, qu’on ne peut avoir faim tout le temps, qu’on doit éprouver comme un manque ou une absence. De la même manière toute nourriture ne nous nourrit pas avec la puissance attendue. C’est une passade. Donc on s’assèche en attendant la bonne pluie. Puis soudain, il pleut. C’est une guerre lasse de patience, sans vainqueur ni vaincu.
Quand on a des enfants et qu’ils apprennent des tas de choses, on ne cesse pas de nous dire qu’ils régressent sur certains plans pour augmenter sur les autres. Passes les trois ans ce discours cesse. C’est dommage car je crois qu’il convient à tout âge de la vie, non ?
Sinon libre à toi de chasser ici quelques gouttes de pluie.
Quand on a des enfants et qu’ils apprennent des tas de choses, on ne cesse pas de nous dire qu’ils régressent sur certains plans pour augmenter sur les autres. Passes les trois ans ce discours cesse. C’est dommage car je crois qu’il convient à tout âge de la vie, non ?
Sinon libre à toi de chasser ici quelques gouttes de pluie.
Invité- Invité
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Enaid a écrit:Et les nouveaux n'en ont clairement rien à faire ou ridiculisent mes penchants littéraires et artistiques.
Quand on a des potes comme ça, faut changer de potes.
Plus sérieusement, je conçois totalement que ne pas pouvoir partager ses passions est un frein. J'étais arrivé à me faire pas mal d'amis avec le temps, assez "cloisonnés" (les potes fans de foot pizza, pour quand je voulais un week-end cool, les fans de rock musiciens, les fans d'histoire...). C'était assez compartimenté mais c'était avant.
Après il existe vraiment des espaces de discussions (genre ici, mais pas que). Faut fouiner, taper à la porte, taper l'incruste.
Invité- Invité
Re: Manque de carburant, tu connais ?
J’ai eu ce ressenti il y a quelques années de cela, il revient parfois à la charge, mais maintenant je sais qu’il sera passager, qu’il fait parti de la construction de ma personne.
Explorer cet aspect qui nous rend malheureux, « l’ennui » pour toi…l’exporer pour en comprendre son origine, « en soi », comprendre sa construction, sa raison d’être, car oui tout a une raison d’être à mes yeux (et je me trompe peut être, ce n’est que mon idée, pas un fait démontré).
Maintenant, je cherche les racines de mes maux.
D’ou viennent ils, ou m’emmènent il, pourquoi sont ils présent en moi…?
Le négatif (je considère l’ennui comme tel) est un terrain très fertile au positif.
Sans le négatif, le positif ne peut exister.
Je crois que les réponses sont sous nos yeux, dans notre jardin secret, dans ce qui éveille le beau en nous, dans ce qui nous parle en profondeur…
Si tu crois que c’est l’ennui, alors cherche ce qui te renvoie à l’ennui dans tes lectures, dans les musiques que tu écoutes, dans les peintures que tu admires, ou je ne sais quoi…dans tout ce qui éveille le beau en toi….tes réponses sont là…regarde avec ton coeur et tu les verras, écoute toi en profondeur et tu les entendras…
Toute cette pénombre n’est qu’une découverte de soi…
Un voyage magnifique…
S’ennuyer comme un rat mort….le rat dans la cage…comme l’exprimaient les smashing pumpkins…en dépit de ma rage, je suis et reste un rat dans sa cage…ose faire sortir le rat de sa cage, il ne demande qu’a gambader dans les prés…
En attendant je te souhaite du courage pour trouver les forces en toi, trouver cette petite flamme qui continue d’éclairer, même faiblement, c’est cette petite flamme qui te guidera…écoute toi et agis, suis le beau en toi…
Explorer cet aspect qui nous rend malheureux, « l’ennui » pour toi…l’exporer pour en comprendre son origine, « en soi », comprendre sa construction, sa raison d’être, car oui tout a une raison d’être à mes yeux (et je me trompe peut être, ce n’est que mon idée, pas un fait démontré).
Maintenant, je cherche les racines de mes maux.
D’ou viennent ils, ou m’emmènent il, pourquoi sont ils présent en moi…?
Le négatif (je considère l’ennui comme tel) est un terrain très fertile au positif.
Sans le négatif, le positif ne peut exister.
Je crois que les réponses sont sous nos yeux, dans notre jardin secret, dans ce qui éveille le beau en nous, dans ce qui nous parle en profondeur…
Si tu crois que c’est l’ennui, alors cherche ce qui te renvoie à l’ennui dans tes lectures, dans les musiques que tu écoutes, dans les peintures que tu admires, ou je ne sais quoi…dans tout ce qui éveille le beau en toi….tes réponses sont là…regarde avec ton coeur et tu les verras, écoute toi en profondeur et tu les entendras…
Toute cette pénombre n’est qu’une découverte de soi…
Un voyage magnifique…
S’ennuyer comme un rat mort….le rat dans la cage…comme l’exprimaient les smashing pumpkins…en dépit de ma rage, je suis et reste un rat dans sa cage…ose faire sortir le rat de sa cage, il ne demande qu’a gambader dans les prés…
En attendant je te souhaite du courage pour trouver les forces en toi, trouver cette petite flamme qui continue d’éclairer, même faiblement, c’est cette petite flamme qui te guidera…écoute toi et agis, suis le beau en toi…
FunkyVador- Messages : 122
Date d'inscription : 08/06/2015
Age : 44
Localisation : Paris
Re: Manque de carburant, tu connais ?
L'ennui est un mal qui mène à la rêverie.
Ce qui peut être un mal pour un bien.
Ce qui peut être un mal pour un bien.
Ces âmes ouvrent toit- Messages : 123
Date d'inscription : 24/11/2019
Age : 43
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Bonsoir Enaid,
Oui je connais, oui j'en suis là moi aussi et je ne me reconnais plus.
J'ai toujours été la première à vouloir sortir, à tester de nouvelles choses, à faire de la musique, de la photo, à écrire des textes, faire du graphisme, créer, rêver...
Et aujourd'hui ? RIEN... plus rien... une coquille vide qui essaie de se lever le matin et de trouver un sens à sa journée.
La musique ? j'ai tenté, ça n'a pas marché, trop d'ego quand tu montes un groupe, et on retrouve encore les mêmes incompétents, qui chantent faux et qui cherchent à mener la danse en critiquant les autres... Next !
La photo ? ah la photo ! comme j'aimais prendre mon appareil et me balader dans les villages, les cimetières (oui c'est mon côté gothique)... bah... plus rien... vide ! une coquille vide...
Et ça m'énerve d'être comme ça, parce que ce n'est pas moi, je le sais.
Désolée je n'ai pas de solution, mais je vois bien ce que tu vis (enfin je pense) et c'est franchement pas agréable.
J'ai espoir que ça revienne, mais avec les années c'est de plus en plus difficile, j'en ai l'impression... parce qu'à force de s'écraser, de faire semblant, d'essayer de s'adapter à notre entourage, on perd notre étincelle, ce qui nous tient en vie, ce qui fait qu'on est un être à part entière, on s’éteint.
Oui je connais, oui j'en suis là moi aussi et je ne me reconnais plus.
J'ai toujours été la première à vouloir sortir, à tester de nouvelles choses, à faire de la musique, de la photo, à écrire des textes, faire du graphisme, créer, rêver...
Et aujourd'hui ? RIEN... plus rien... une coquille vide qui essaie de se lever le matin et de trouver un sens à sa journée.
La musique ? j'ai tenté, ça n'a pas marché, trop d'ego quand tu montes un groupe, et on retrouve encore les mêmes incompétents, qui chantent faux et qui cherchent à mener la danse en critiquant les autres... Next !
La photo ? ah la photo ! comme j'aimais prendre mon appareil et me balader dans les villages, les cimetières (oui c'est mon côté gothique)... bah... plus rien... vide ! une coquille vide...
Et ça m'énerve d'être comme ça, parce que ce n'est pas moi, je le sais.
Désolée je n'ai pas de solution, mais je vois bien ce que tu vis (enfin je pense) et c'est franchement pas agréable.
J'ai espoir que ça revienne, mais avec les années c'est de plus en plus difficile, j'en ai l'impression... parce qu'à force de s'écraser, de faire semblant, d'essayer de s'adapter à notre entourage, on perd notre étincelle, ce qui nous tient en vie, ce qui fait qu'on est un être à part entière, on s’éteint.
twicemood- Messages : 28
Date d'inscription : 09/12/2019
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Hello. Je retrouve des similitudes entre ce qui se dégage de toi, et les problématiques de ma chérie. Elle a 10 ans de plus que toi. J'essaye de la soutenir dans sa démarche créative. J'aime le sourire qui illumine son visage quand on lui laisse le temps de créer des choses. Peu importe que ce soit des toiles, des textes des sculptures, ou juste de prendre le temps de regarder les étoiles, et de sentir la vie dans les arbres qui nous font signe.
Je me sens attristé par ces critiques assassines dont tu sembles être l'objet, et la manque de soutient et d'encouragement vis à vis de cette part de toi qui visiblement ne demande qu'à exister. La Renaissance a été une époque extraordinaire, un moment de l'histoire où il est devenu évident que l'Artiste (avec un grand A), le Créateur, le chercheur de Vérité est un élément essentiel du succès des nations, des peuples, et de l'humanité toute entière.
Notre époque est sombre, en ce qu'elle fait la part belle à l'uniformisme, au daccorisme assumé. En ce qu'elle dépeint le philosophe et l'artiste comme un parasite de mauvaise volonté, qui refuse d'être heureux de faire ce qu'on lui demande, de suivre avec plaisir le flux ambiant du mouvement collectif moyen. Tu n'es pas seule. Mais tu es isolée. Beaucoup de gens qui auraient été jadis des lumières, sont à notre époque enfermés, étouffés, brimés dans leurs pulsions d'exister et d'éclairer le monde de la pertinence de leur sensibilité.
Je me sens attristé par ces critiques assassines dont tu sembles être l'objet, et la manque de soutient et d'encouragement vis à vis de cette part de toi qui visiblement ne demande qu'à exister. La Renaissance a été une époque extraordinaire, un moment de l'histoire où il est devenu évident que l'Artiste (avec un grand A), le Créateur, le chercheur de Vérité est un élément essentiel du succès des nations, des peuples, et de l'humanité toute entière.
Notre époque est sombre, en ce qu'elle fait la part belle à l'uniformisme, au daccorisme assumé. En ce qu'elle dépeint le philosophe et l'artiste comme un parasite de mauvaise volonté, qui refuse d'être heureux de faire ce qu'on lui demande, de suivre avec plaisir le flux ambiant du mouvement collectif moyen. Tu n'es pas seule. Mais tu es isolée. Beaucoup de gens qui auraient été jadis des lumières, sont à notre époque enfermés, étouffés, brimés dans leurs pulsions d'exister et d'éclairer le monde de la pertinence de leur sensibilité.
Invité- Invité
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Être en vie,
élan vital parcourant notre corps,
esprit, coeur,
et âme.
Sera-tu geste gracieux,
mon doux élan?
Portant à l'unissons toutes ces parties,
sublimant chacune dans l'autre, dans les autres...
Alors il faudra toucher du bout du doigt cette matrice de l'univers,
et telle le cercle qu'est est, cette onde de vie se propagera au delà des temps et des espaces,
éclairant l'immensité de l'inconnu.
D'un sourire nous pourrons embrasser la création,
l'un est indéfectible,
...et si la balance est juste,
chaque barreau de l'échelle monté,
ouvre un ensemble plus grand,
ainsi qu'une plus grande responsabilité,
sur nos actes conséquences induites.
Et surtout au petit rôle, qui n'est pas si petit,
celui que l'on joue avec, dans l'humanité.
Donner ce qu'on est au monde (et à soi) est plus dur,
que de donner ce qu'on n'est pas...
Le chemin du juste serait-il facile?
élan vital parcourant notre corps,
esprit, coeur,
et âme.
Sera-tu geste gracieux,
mon doux élan?
Portant à l'unissons toutes ces parties,
sublimant chacune dans l'autre, dans les autres...
Alors il faudra toucher du bout du doigt cette matrice de l'univers,
et telle le cercle qu'est est, cette onde de vie se propagera au delà des temps et des espaces,
éclairant l'immensité de l'inconnu.
D'un sourire nous pourrons embrasser la création,
l'un est indéfectible,
...et si la balance est juste,
chaque barreau de l'échelle monté,
ouvre un ensemble plus grand,
ainsi qu'une plus grande responsabilité,
sur nos actes conséquences induites.
Et surtout au petit rôle, qui n'est pas si petit,
celui que l'on joue avec, dans l'humanité.
Donner ce qu'on est au monde (et à soi) est plus dur,
que de donner ce qu'on n'est pas...
Le chemin du juste serait-il facile?
jolindien- Messages : 1602
Date d'inscription : 05/07/2015
Re: Manque de carburant, tu connais ?
Rien n'est précaire comme vivre, rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière, d'où viens-tu mais où vas-tu donc ?
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le cœur change avec le chardon, tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe, touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne, mais l'enfant qu'est-il devenu ?
Je me regarde et je m'étonne de ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu à peu tu te fais silence, mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte, le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît, un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose, c'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux ?
O mer amère, ô mer profonde, quelle est l'heure de tes marées ?
Combien faut-il d'années-secondes à l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi, pourquoi ces simagrées ?
Rien n'est précaire comme vivre, rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre, et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger.
C'est un peu fondre comme le givre et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière, d'où viens-tu mais où vas-tu donc ?
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le cœur change avec le chardon, tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe, touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne, mais l'enfant qu'est-il devenu ?
Je me regarde et je m'étonne de ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu à peu tu te fais silence, mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte, le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît, un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose, c'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux ?
O mer amère, ô mer profonde, quelle est l'heure de tes marées ?
Combien faut-il d'années-secondes à l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi, pourquoi ces simagrées ?
Rien n'est précaire comme vivre, rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre, et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger.
Enaid- Messages : 138
Date d'inscription : 19/10/2011
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