Incompri par mes parents

Ma mère cherche à toujours me contrôler mais elle ne se rend pas compte de l'impact que cela a sur moi depuis que je suis tout petit. Elle me donne tout le temps des exécutives, je ne peux plus penser qu'en executives. Moi, j'aime explorer, pas être un ordinateur. D'ailleurs, plus j'écris, plus je recouvre ses émotions, elles sont isolés mais avec un certain effort, on peut les retrouver. Bref, j'aime en pensant mais ma mère voudrait que j'aime point finale. Cela n'a jamais marché, j'aime en pensant et j'aime penser, je ne veux pas être un miroir, je veux être moi et je m'aime, et j'aime ma famille mais ma mère me comprends pas. J'ai gardé précieusement mes émotions dans mes mémoires, j'essaye de les ressortir, mais ma mère me comprends pas çà. Mon père, je l'ai toujours admiré pour son amour de la philosophie, mais j'ai l'impression que c'est dur pour lui de comprendre aussi parfois que je ne suis pas Platon ou un quelconque chercheur, je suis un gosse qui aime penser.

Je vais bientôt voir ma psychothérapeute mais j'avais envi d'écrire, j'avais envi d'agir selon moi, pour moi car c'est moi et c'est comme ça que j'aime. Je suis littéralement programmer pour penser et moi je voulais partager ces pensées car elles commencent à peser depuis longtemps. Je ne veux pas être un zombie, je veux vivre et être aimer pour vivre. Je ne veux plus être coupable ou solveur d'équation, je veux vivre.

Et je ne sais pas comment vivre dans cette situation.

Je n'ai pas vraiment de solutions à t'apporter, si ce n'est de continuer à écrire, encore et toujours. C'est et ce sera ton espace intime, ton moment où tu pourras être pleinement toi, et t'exprimer quotidiennement/hebdomadairement/etc... Tes émotions et ton humeur. Je pense que de cette manière tu pourras rester en lien avec toi-même, peu importe les conditions dans lesquelles tu vis.

Et tous les parents ne sont pas parfaits, et sont des êtres humains qui peuvent parfois se montrer bornés, sans pour autant qu'ils soient mal intentionnés. Chaque cas est différent.

Essaye de rester fidèle à toi-même dans ces moments d'évasion, et de faire le dos rond le reste du temps, sans jamais non plus totalement couper la conversation  (ce qui conduirait au mutisme et ça c'est pas fou fou non plus), mais simplement de ne pas t'en vouloir que de n'être pas compris par eux.

Même si c'est aussi l'âge où il est bon de tenir tête à ses parents et de s'affirmer, ça évite de le faire à un âge bien plus avancé.

Exprime toi, de toutes les manières qui te sont accessibles ! Et pense. Garde tes productions, je trouve toujours délicieux que de relire les quelques bribes que j'ai pu écrire auparavant, les vidéos face-cam dans lesquels je m'adressais au moi du futur. Ca permet de voir les avancées, les régressions, les changements de point de vu que l'on peut avoir.

Et bien sûr, ne me crois pas sur parole, je ne te connais pas, ni toi ni ta situation ! Suit ton intuition et garde la tête sur les épaules (subtil mélange). J'espère que ton ou ta thérapeute sera une personne avec qui tu pourras te lâcher

Cheers

Ah si tu savais comme c’est compliqué d’être parent, on fait du mieux qu’on peut cherchant à comprendre et on s’y prend maladroitement, au point que parfois ce que l’on veut déverser sur nos têtes blondes et brunes est compris d’elles tout de travers et parfois on va même jusqu’à s’entremêler inconsciemment dans l’écheveau de leur vie. C’est terrible car il nous faut faire bien du premier coup, (oui la bonne éducation quelle pression !), pas de rattrapage possible. D’autant que parent on n’arrête pas de voir l’enfant qu’on a été avec les parents qu’on a eus sauf que l’on sait a rebours le scénario que parfois on ne voudrait pas répéter. Bref, je ne cherche pas à dédouaner les parents mais énonce cette difficulté de faire qui peut heurter dont l’enfant qu’on a, que tu es et pire, l’enfant qu’on loge encore et qui s’intéfere entre le parent qu’on devient et l’enfant qu’on élève. 
Voici le premier réglage qui est incessant. Le second est cette attente qu’on appose sur chaque tête dont celle des enfants : « tu seras un homme mon fils », et celle des parents qu’on souhaite compréhensifs, ouverts, sains. Or ils sont ce qu’ils sont et, sans doute, grandir c’est comprendre que chacun est comme il est et que parfois on ne peut lui demander plus. Reste cependant ce truc formidable qui est l’amour oui joli mot fort aussi plus que tout puissant. Moi personnellement je lui préfère la tendresse. C’est plus léger et moins pressurisant et c’est elle qui reste entre chaque membre d’une famille quand chacun évolue dont l’enfant qui devient adolescent et qui ressent la nécessité d’être rassuré, donc compris pour s’élever encore. 
Va falloir conduire ta maman sur le chemin qui est le sien (sa vie un peu plus à elle ) et toi sur le tien (un peu moins exécutant, plus réfléchi) qui vont diverger. Il n’y a hélas pas de permis de conduire pour cette étape, c’est un affinage de chaque instant. Une amitié peut aider. 
Voici ce que je peux en dire pour commencer, je n’insiste pas trop car ta volonté est saine et donc je pense que tu sauras dénouer ce noeud finalement très commun qui traité à ton âge évite les crises futures (ex de la quarantaine ). Tiens nous au courant et ne te décourage pas.

Merci beaucoup pour votre retour, il est vrai que je comprends mes parents, ils viennent d'Afrique subsaharienne, là ou les traditions passent au-dessus des conaissances et parfois de la compréhension. Je comprends qu'ils ont émergés de là, qu'ils ont pu parfois souffrir de l'ombre de la stagnation et du doute constant, d'une peur quasi irrationelle entretenu quotidiennement. Mais moi je n'émerge pas de là, j'émerge d'eux et c'est pour çà que je suis leur fils, parce que j'émerge de leur vision du monde pour construire la mienne. Je n'émerge pas de leur doutes mais de leur vision, leur philosophie afin de créer la mienne. Mais je comprends leur doutes, les personnes ont sûrement tendance à comprendre en se projetant sur les autres afin d'embrasser leur point de vue mais ils ne peuvent pas embrasser le mien, car je pars du leurs. Je les aimerais toujours car ce sont mes parents mais je ne peux que les admirer de loin car ils sont le début de ma pensée, l'inconnu du silence m'appelle. Mais qu'importe où je serais, je leur garderais toujours une place dans mon cœur, en tant que parents que j'admirais et que j'admire toujours.

Merci beaucoup pour votre retour

A te lire, je crois que tu tiens le bon bout, vraiment. Ne pas vivre pour ses parents, mais les chérir en son coeur. Les remercier pour tout ce qu'ils nous ont apporté, et les pardonner pour ceux qu'ils ne peuvent pas nous donner.
La bise !

Hello, je confirme ce qui a été dit au dessus. Tu as fait ta part de taf, de chemin. Elle est différente de ce qu'attendent tes parents, et, forcément, c'est douloureux pour eux.

J'imagine que, vu ton âge, et ta situation, tu ne peux pas miser sur une prise de distance (qui n'est pas une remise en question de ton amour pour eux, mais ça tu le sais déjà).
Tu as donc soit le choix de, affirmer qui tu es, comme tu es, comment tu es. Tu peux l'expliquer calmement, sans violence, mais, cela risque probablement de provoquer une incompréhension, et peut-être, un conflit.
Soit de, porter le masque de l'enfant aimant et aimé, le temps de pouvoir prendre la distance nécessaire.

N'oublie pas que le fait de penser n'est qu'une partie de nous-même. Esprit et coeur ne sont pas opposés, ils sont complémentaires !
Et on vit dans une société hystérique, qui veut transformer chaque être en créature productive (tes fameuses "executives"). Il est selon moi plus que salvateur de se détacher de cette hystérie-là.

izo a écrit:Ah si tu savais comme c’est compliqué d’être parent, on fait du mieux qu’on peut cherchant à comprendre et on s’y prend maladroitement, au point que parfois ce que l’on veut déverser sur nos têtes blondes et brunes est compris d’elles tout de travers et parfois on va même jusqu’à s’entremêler inconsciemment dans l’écheveau de leur vie. C’est terrible car il nous faut faire bien du premier coup, (oui la bonne éducation quelle pression !), pas de rattrapage possible. D’autant que parent on n’arrête pas de voir l’enfant qu’on a été avec les parents qu’on a eus sauf que l’on sait a rebours le scénario que parfois on ne voudrait pas répéter. Bref, je ne cherche pas à dédouaner les parents mais énonce cette difficulté de faire qui peut heurter dont l’enfant qu’on a, que tu es et pire, l’enfant qu’on loge encore et qui s’intéfere entre le parent qu’on devient et l’enfant qu’on élève. 
Voici le premier réglage qui est incessant. Le second est cette attente qu’on appose sur chaque tête dont celle des enfants : « tu seras un homme mon fils », et celle des parents qu’on souhaite compréhensifs, ouverts, sains. Or ils sont ce qu’ils sont et, sans doute, grandir c’est comprendre que chacun est comme il est et que parfois on ne peut lui demander plus. Reste cependant ce truc formidable qui est l’amour oui joli mot fort aussi plus que tout puissant. Moi personnellement je lui préfère la tendresse. C’est plus léger et moins pressurisant et c’est elle qui reste entre chaque membre d’une famille quand chacun évolue dont l’enfant qui devient adolescent et qui ressent la nécessité d’être rassuré, donc compris pour s’élever encore. 
Va falloir conduire ta maman sur le chemin qui est le sien (sa vie un peu plus à elle ) et toi sur le tien (un peu moins exécutant, plus réfléchi) qui vont diverger. Il n’y a hélas pas de permis de conduire pour cette étape, c’est un affinage de chaque instant. Une amitié peut aider. 
Voici ce que je peux en dire pour commencer, je n’insiste pas trop car ta volonté est saine et donc je pense que tu sauras dénouer ce noeud finalement très commun qui traité à ton âge évite les crises futures (ex de la quarantaine ). Tiens nous au courant et ne te décourage pas.

Je pense pas que ça aide de dire que les parents font ce qu'ils peuvent. Si les parents ont la pression de bien éduquer leurs enfants, ils peuvent aussi leur faire subir cette pression.

On peut pas changer les gens, mais on peut toujours essayer de parler avec eux pour les comprendre notamment leur motivation, la cause de leurs actes.

Si changer les gens est impossible (les gens peuvent changer mais c'est eux qui changent), parler avec eux n'est pas forcément facile et est un apprentissage en soi. Un apprentissage différent avec chaque personne. Donc ça peut être coûteux en temps et en énergie et en frustration en patience... Mais bien sûr et c'est le but ça peut rapporter aussi.

Parler avec les gens, ses parents entre autre, c'est choisir ce qu'on leur dit de nous, ce qu'on leur demande, ce qu'on leur reproche... Et aussi écouter, et apprendre à les comprendre car même si on vit avec eux, on évolue surtout à cet âge donc là relation évolue et cela peut-être déstabilisant pour les parents et pour leur progéniture aussi surtout quand c'est une pro-génie-ture (ok).

Parler avec les gens c'est réfléchir à ce qu'ils attendent de nous, pas forcément pour les satisfaire mais pour comprendre en quoi on peut et en quoi on peut pas, pour après exprimer ses limites.

Et en général il faut y aller progressivement.

Indiana_Bob a écrit:Merci beaucoup pour votre retour, il est vrai que je comprends mes parents, ils viennent d'Afrique subsaharienne, là ou les traditions passent au-dessus des conaissances et parfois de la compréhension. Je comprends qu'ils ont émergés de là, qu'ils ont pu parfois souffrir de l'ombre de la stagnation et du doute constant, d'une peur quasi irrationelle entretenu quotidiennement. Mais moi je n'émerge pas de là, j'émerge d'eux et c'est pour çà que je suis leur fils, parce que j'émerge de leur vision du monde pour construire la mienne. Je n'émerge pas de leur doutes mais de leur vision, leur philosophie afin de créer la mienne. Mais je comprends leur doutes, les personnes ont sûrement tendance à comprendre en se projetant sur les autres afin d'embrasser leur point de vue mais ils ne peuvent pas embrasser le mien, car je pars du leurs. Je les aimerais toujours car ce sont mes parents mais je ne peux que les admirer de loin car ils sont le début de ma pensée, l'inconnu du silence m'appelle. Mais qu'importe où je serais, je leur garderais toujours une place dans mon cœur, en tant que parents que j'admirais et que j'admire toujours.

Merci beaucoup pour votre retour

Ce que tu dis est juste... beau. Je n'ai pas d'autre mot. Peut-être tes parents peuvent-ils l'entendre? En tout cas, en tant que maman, c'est quelque chose que j'aimerais bien entendre de la bouche de mon fils si un jour il veut me dire: maman, donne moi de l'air, autorise moi à être moi. Je pense que je serais juste fière, mais aussi rassurée, de l'entendre m'expliquer sa vision comme tu le fais.

Tu sais toucher une mère bonhomme