Comment sortir de l’isolement social

En pleine crise sanitaire avec de la quarantaine généralisée, t'es sûr de ton sujet, DVR ?

Il y a toujours plusieurs aspects :
Pourquoi tu vas vers les gens ?
Ce qu'ils pensent de toi.
Ce que tu penses de ce qu'ils pensent de toi.

C'est important de se concentrer sur ses objectifs et ne pas se laisser distraire en cours de route. Tu vois la fable du lièvre et de la tortue ? Ne te laisse pas détourner de tes objectifs par une fierté ou une quelconque attitude de ta part.

Tu devrais essayer de simuler certaines situations, te forcer à demander de l'aide même quand tu n'en a pas besoin par exemple.
Ou alors c'est du mépris de toi que tu caches derrière «une certaine fierté» ?
Parce qu'en fait tu te fais du mal.

Il faut être con et fine et prendre assez soin de son corps pour ne pas rentrer dans les courbes de stégosaure

Et écouter le titre en quarantaine. De miossec. Jusqu'à nouvel ordre gouvernemental en essayant de pas trop manger de chocolat 

Moi socialement je n'ai pas de vrai ami.
Quelques personnes sympas rencontrées ici, et je discute facilement dans les commerces.
Par contre certains trucs me gênent et donc je n'irai pas vers certaines personnes ou je ne serai pas à l'aise avec elles.
Mais pourquoi tu veux avoir des relations ? Pour le plaisir de parler ?

Essaye les applications de rencontres, au début pour développer tes échanges avec les autres au moins, il faut que tu re-découvrir ta façon d'échanger avec les autres et surtout que tu t'entraînes jusqu'à que tu échanges normalement et pas machinalement. Tu peux même commencer maintenant du coup, vu que ça n'implique pas d'échanges de coronavirus. Vois ça comme un exercice. ‍�

Bonjour ! Pour moi les relations sociales c'est comme pour trouver l'ame sœur, au lieu de la trouver et etre heureux ensuite et faire pleins de truc ensemble,
Il vaut mieux d'abord faire plein de trucs, se regaler (au sein d'un club, avec d'autres passionnés d'un domaine etc), et en route rencontrer du coup des gens avec qui on a des affinités.

Commencer sa vie dans attendre autrui, on renvoie une image positive et attrayante que l'on a pas si on commence par vouloir rencontrer pour rencontrer.
C'est un conseil qu'on m'a transmis il y a longtemps..

Tkt les côtés sociopathe sont normales dans ta situation. Au moins tu t'en ais aperçu, c'est bon signe pour ta santé mentale.

Retiens bien tes progressions et rappel toi le souvent car c'est une preuve concrète qu'une évolution est possible et ça va te donner de la force et de la confiance pour continuer.

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et c'est pas dans les prochains jours que ça ne va changer...ça va être chaud pour tout le monde (ou plutôt froid?)

Ce n'est pas parce qu'on va être "enfermé" chez nous que l'on sera pour autant isolé socialement. Les réseaux sociaux vont enfin servir à ce pour quoi ils ont été créé à la base : garder un lien social entre les gens à distance.

Bonjour DVR,

J'ai une histoire similaire. Le site propose une section pour faire des rencontres dans "attroupement de zèbres". Ce fut mes premières relations sociales spontanées, positives après une bonne dizaine années d'isolement.

Il existe d'autres sites du genre tels que APIEpeople, atypikoo, rencontre surdoué...
Il y a des chances que tu y rencontres des personnes ayant ou ayant eu une expérience similaire.
Après, ça prend du temps et une bonne dose de persévérance.

La théorie de l'attachement a été un facteur décisif pour entreprendre un travail sur moi-même. Pour comprendre l'origine de mes difficultés. Après c'est selon son vécu et ses préférences.
Pour le côté indépendant, j'ai encore le problème et n'ai pas vraiment trouvé d'indices... Si ce n'est qu'avec le temps, je vacille de plus en plus entre des périodes de retrait\rejet social suivi d'une recherche contraire. Si tu souhaites changer pour de meilleures relations, garde à l'esprit que celles-ci vont aussi te changer pour le meilleur.

Eh bien, généralement nous nous retrouvons autour d'un verre par l'intermédiaire de ces sites. On se présente s'il y a des nouveaux. Puis on tente de lancer une conversation (pas le plus évidant quand on est solitaire, il peut être préférable d'éviter les têtes-à-têtes). Ce sont des sites qui regroupent des personnes "atypiques" alors les discussions débutent souvent autour du vécu de cette différence.
Ensuite c'est la magie des relations sociales. Tu trouves des personnes avec qui tu t'entends bien, vous décidez de faire d'autres activités... et tout s'enchaîne.
S'il n'y a pas de rencontres prévues dans ta ville, n'hésites pas à en créer toi-même ! Il y a surement des gens qui n'attendent que ça...

Je n'avais jamais fais cela tout court, la première fois je tremblais comme une feuille. Mais je vois les relations sociales comme une finalité. Si ça cloche, c'est que j'ai encore un travail sur moi à entreprendre. Sans autant avoir d'attentes sur moi ou les autres. Avec pas mal d'essais et d'erreurs, l'intellectualisation laisse place au ressenti et une certaine fluidité sociale s'installe.

Mon travail en cours dans ce domaine c'est le passage intérieur du cadre initial de rencontre vers l' exterieur du cadre , je m'explique

Bien qu'à l'aise dans les conversations et avec les gens, j'ai toujours eu des difficultés pour passer de l'interaction à l'école, au travail, au sport etc.. dans le cadre initial ou l'on rencontre et interagit
à une interaction en dehors de ce cadre avec les personnes qui en viennent.

A un moment des rencontres, échanges, amitiés vont se prolonger par des invitations chez quelqu'un, invitation a participer à une rencontre, une activité 'au dehors', entre soi

Exemple je pratique l'escalade en salle, je vois des gens régulièrement la bas, petit à petit je noue un peu plus des affinités avec l'une des personnes, et aimerai bien la voir en dehors pour par exemple faire des sorties en falaise, ou autre si des affinités sont décelées sur d'autres domaines

Pour moi ce qui n'est pas évident c'est que j'ai l'impression que mon exigence est grande et que peu de personnes me motivent pour consacrer du temps à se découvrir plus. J'ai besoin que l'on soit au delà des premières superficialité, de me sentir enthousiaste dans les conversations..

D'autre part je sens que d'autres en peu de fois nouent des liens et font des choses a l'extérieur sans que j'ai compris comment ils en sont venus la, ni comment y être intégrés

Et quand (rarement) je tends une perche en proposant mon tel, une sortie possible, etc.. Pour aller plus loin dans un début de relation, le retour en face m'indique souvent que la personne n'est pas intéressé, c'est assez blessant.

Du coup, étape sortir de chez soi, check
Rencontrer check
Faire un peu mieux connaissance au fil des rencontres check
Poursuivre par une construction d' amitié : en cours

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J'ai remarqué que parfois il y a de petites opportunités que j'ai du mal a saisir, pour reprendre l'exemple, en trainant un peu a la fin de la séance de sport, certains proposent d'aller boire un pot ensembles.. Éventuellement il arrive qu'une invitation soit lancée a la cantonade, et c'est peut être le moment de faire preuve de flexibilité en laissant tomber ce que l'on avait prévu après..

DVR,

Je comprends tout à fait ton dilemme. Je vis avec la phobie sociale depuis toujours et je suis plus âgée que toi. Il y a beaucoup dans le non-dit. Il y a une raison pourquoi tu ne te sens pas vibrer avec un groupe, et la réciproque est généralement le cas. Tu sens à un niveau subliminal, eux aussi, que vous n'allez pas vous accorder, mais nous sommes ainsi faits que l'idée de ne pas intégrer le groupe dont on fait partie, que ce soit au travail ou dans la famille ou ailleurs, a quelque chose d'effrayant et on a alors tendance à faire dans la sur-adaptation, ce qui ne règle pas le problème car derrière toute cette façade, la réalité subliminale transperce et domine toujours. Une réalité souvent vécue par les HP. Avec le temps, on apprend à se connaître. Il y a des individus qui ne sont pas bien en groupe et c'est ce malaise-là que le groupe leur reflète. L'envie de se relier est puissante même chez ceux qui ne sont pas bien en groupe et tu la ressens. C'est déjà signe que tu n'es pas asocial, malgré les apparences. Tu as trouvé le télétravail qui t'épargne de bien des angoisses. Comment accorder l'envie de se relier et le malaise d'être en groupe? C'est un processus qui peut être long. C'est cliché mais en faisant des activités que tu aimes tu vas finir par rencontrer, peut-être pas des groupes mais des individus que tu vas bien sentir, et peut-être qu'ainsi de suite tu vas former un groupe, un groupe qui est significatif pour toi. Avec le temps on apprend à ne pas travestir son ressenti. On ressent ou on ne ressent pas. C'est difficile de constater qu'il y a peu de personnes avec qui on se sent bien, ça vient nous questionner en profondeur, on se demande si on a une tare quelconque qui nous échappe et on angoisse. Souvent, les autres, par leurs paroles et leurs attitudes renforcent ce questionnement et cette angoisse. Avec l'expérience, je constate que je suis comme je suis et c'est OK. Se juger ne fait qu'empirer les choses. Dernièrement je me suis retirée d'un milieu professionnel toxique et j'ai pu retrouver ma joie de vivre. C'est un point essentiel, la joie de vivre, avant de pouvoir espérer faire des rencontres. La solitude m'est toujours nécessaire et je continue de passer beaucoup de temps seule, mais depuis que j'ai retrouvé ma joie de vivre, j'ai rencontré quelques rares personnes en qui j'ai confiance et avec qui je peux communiquer à un niveau qui me convient, avec qui je peux être totalement moi-même. Pour être rares elles ne m'en ont pas moins changé le regard que je porte sur moi-même, dans le sens positif. Elles renforcent aussi le sentiment qu'il y en a des milliers d'autres comme moi, une sorte de famille spirituelle, et c'est comme si maintenant je ressentais la présence de ces autres, même si techniquement parlant nous ne nous sommes jamais rencontrés, ça aussi ça change ma perception de moi et des autres. Ces rencontres sont arrivées très tard dans ma vie alors je te dis: garde espoir, même si rien de tout ça ne s'est encore actualisé pour toi, ça existe déjà virtuellement parlant.

La première sortie est toujours difficile, surtout qu'après on peut passer en mode parano et ré-intellectualiser ce qui n'avait pas besoin de l'être... Sans m'y être inscrit, on m'a déjà parlé de sites tels que sortirbouger, dailyFriends, toutpoursortir, sionsortait, Onvasortir, amiez... en plus des sites "d'atypiques".

Oui, rencontrer des gens se fait de manière spontanée. L'objectif devient plus de multiplier les rencontres (en respectant tes limites), sans avoir d'attente particulière envers toi-même ou les autres. Pas facile j'en conviens... Mais une bonne surprise arrive vite quand on a des contacts (le cousin, fils, petit-fils d'une personne rencontrée sur un site avec qui on a sympathisé...).

Bonjour,

L'isolement social est vécu différement d'un cas à l'autre, te partager nos façons de le ressentir fait de ton topic une anthologie et pas un manuel de dénouement ou de gestion.

La question qui sauve c'est «j'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ?»
Plus notre carapace est dure et plus il y aura de frictions au contact des autres.
Il faut aussi faire attention à ses attitude, la fameuse "communication non verbale". Ça s'apprend, ce n'est pas super compliqué.
La tolérance envers soi permet également de dédramatiser nos échecs, de recommencer.
Il est plus facile de faire des choses avec des gens avec qui on n'a aucune affinité sauf un objectif précis, construire un avion par exemple. Chacun viens et fait ce qu'il peut sur le projet, sans forcément que cela crée du lien émotif. Mais peut-être qu'une clé est là, sortir de l'émotif pour créer du lien social.

vouloir sortir de l'isolement social c'est bien

par contre il y a un sujet dont on ne parle pas beaucoup
j'ai constaté que la plpart des mes amis avec qui je m'entendais le mieux etaient inge, physiciens, doctorants avec un qi au-dessus de la moyenne evidemment
pas besoin de faire beaucoup de stat pour comprendre que ce genre de profil que ca constitue une infime minorité de la population.
pour un zebre c'est plus facile d'etre soi-même en presence d'autre zebres ou proches en termes sociaux (classe sociale), culturel , intelligence etc

j'ai fait des loisirs récemment avec des gars un peu sous-developpés et j'ai meme arreté, trop de decalge social et intellectuel. le cameleon social, certains sont peut-être doués pour ca mais moi je jette le gant. quand le decalage socio-culturel et intellectuel est trop grand, meme si les gens se respectent on frise le ridicule.
c'est comme un adulte, il fait pas des loisirs avec des enfants de 6 ans (un père avec ses enfants c'est different)

Bonjour DVR,

As-tu pensé à un type de logement partagé : une colocation, un habitat solidaire (logement contre services type association de l'Arche, maisons de Lazare..., logement chez une personne âgée...) ?

La foi peut aider aussi.

Bon courage !