Coronavirus - Comment vivez-vous le confinement?

Guigui : excuse-moi, je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais j’ai vu ton post sur le fait que tu ne voyais pas ta psychologue. Celle de mon fils m’a appelée pour décommander son rendez-vous au moment de la mise en place du confinement. Elle m’a assuré rester disponible si j’avais besoin de la contacter par téléphone et m’a confirmé poursuivre des consultations téléphoniques au bénéfice des adultes (pour les enfants, c’est peu faisable). Je te pose donc une question qui est stupide et je m’en excuse, mais as-tu essayé de prendre contact avec elle par téléphone ? Peut-elle assure-t-elle une permanence téléphonique et serait-elle en mesure de te dispenser quelques consultations par la voie téléphonique voir par Skype? Courage à toi

Salut tout le monde!  

Pour ce qui est de la confidentialité d'une consultation via Skype, sachant que l'appli redirige tout vers les bots de la NSA ou les boites noires de Cazeneuve, je trouve que c'est un peu moyen-moyen . Mais bon, en ces temps difficiles où les habitudes sont un peu bousculées, je dirais bien justement que la NSA aille se faire foutre et, puisque nécessité fait loi, il ne faut pas éprouver la moindre gène, ni la moindre honte à communiquer par écrans ou micros interposés, si le besoin viscéral est là.

Pour ce qui est des ordonnances médicales, j'avais cru lire au début du confinement que toutes les ordonnances au long court étaient automatiquement reconduites jusqu'à la fin de l'état d'urgence. Ainsi donc, pour ceux qui nécessitent des médicaments, n'hésitez pas à faire la démarche de contacter par téléphone vos pharmacies de prédilection afin d'obtenir des infos fiables sur le sujet. Ça coûte rien d'essayer, ne vous fera pas passer pour des idiot-e-s à la face du Monde, et vous permettra aussi de tenir plus efficacement la durée du confinement qui semble, soit devoir se prolonger encore un peu, soit ne pas être levé en un seul bloc, pour tout le pays.

Les membres de ZC qui ont des infos confirmant ce que j'avance vis à vis de leurs pharmacies, pensez à laisser ici un petit com ou un petit témoignage à l'attention de ceux/celles qui s'arrachent la tête en devant faire face à la solitude et l'angoisse. Merci, bises.

Et pour finir, une petite vidéo sympa pour le moral. A toi aussi de faire péter les chaussettes qui aident à glisser, le slip super-classe, la chemise débraillée, le chandelier de mamie Hortense et le volume à fond! (et si par hasard, tu es mon voisin d'en face, et bien sache que je te pardonne d'avance... )





Toujours de tout avec ceux/celles qui sont dans l'épreuve.
Hig.


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higeekomori a écrit:Pour ce qui est des ordonnances médicales, j'avais cru lire au début du confinement que toutes les ordonnances au long court étaient automatiquement reconduites jusqu'à la fin de l'état d'urgence. Ainsi donc, pour ceux qui nécessitent des médicaments, n'hésitez pas à faire la démarche de contacter par téléphone vos pharmacies de prédilection afin d'obtenir des infos fiables sur le sujet (...)
Les membres de ZC qui ont des infos confirmant ce que j'avance vis à vis de leurs pharmacies, pensez à laisser ici un petit com ou un petit témoignage à l'attention de ceux/celles qui s'arrachent la tête en devant faire face à la solitude et l'angoisse. Merci, bises.

Bonne idée... Bah du coup j'ai appelé ma pharmacie à l'instant, et la réponse est : "oui pour tout ce qui concerne les traitements indispensables type diabète, hypertension, etc., dont les ordonnances n'ont pas pu être renouvelées". Les ordonnances périmées pour ce type de cas sont donc toujours valables. Pas valable en revanche pour trucs comme doliprane, pas considérés comme vitaux.

Super retour d'infos, Loxos.

Merci.

toutes les ordo peuvent être envoyés par vos médecins, sur vos tél ou vos pc , et cela suffit pour les pharmacies
si vous avez une imprimante pour les mettre sur papier c'est mieux mais sinon c'est ok

donc contactez vos docs en cas de manque de médicaments qu'ils vous envoient en tof ou par mail vos ordo

les psycho et psychiatres assurent une astreinte au téléphone dans la région du Gard et de l'Hérault
donc je pense que c'est généralisé partout

je rappelle ce n° 0800.130.000 = cellule de soutien psychologique pour ceux qui n'ont pas accès à leurs spé

https://www.lci.fr/sante/coronavirus-confinement-covid-19-numero-telephone-0800130000-une-cellule-de-soutien-psychologique-desormais-ouverte-pour-les-francais-en-detresse-psychique-2148880.html


le paracétamol = doliprane , coutant que dalle et étant en vente libre , pas besoin d'une ordonnance pour s'en procurer

interlude léger

j'appelle mes parents ce soir  : ça va ?
oh oui , papy ----mon beau-père 78 ans ----, me dit ma mère ----89 ans---
papy donc est allé faire des courses

ah bon réponds-je , mais il y est allé lundi déjà

oui mais là il a fait le plein de whyski , rhum et pinard , on en a pour un mois

et , depuis le confinement , toutes les semaines il me disent ça ...

ils habitent à 300 m de chez moi

je ne sais pas dans quel état je vais les retrouver ....
embaumés sans doute ?

J'essaie de trouver une solution existentielle avec la parthénogenèse. Comment déclencher une méditation de parthénogenèse ? ...


https://fr.wikipedia.org/wiki/Parth%C3%A9nogen%C3%A8se

Salut les zèbres. Je ne viens plus trop sur ZC et puis là en cherchant une réponse à ce qui me tord le cerveau actuellement je me suis retrouvée là. Bon, vazy pour le témoignage-pavé infernal, je trouve que c'est une bonne initiative d'avoir créé ce fil.

Moi je ne vis pas ça très bien.
J'étais déjà en semi-burnout avant que toute cette merde commence, et là ça n'arrange rien : voir comment Macron et consorts gèrent le truc à coups de matraque, penser à celles et ceux qui sont dans des situations difficiles que tout ça ne va pas améliorer (les soignants évidemment et tous les gens dont les professions sont à risque, mais aussi les sdf, les gens accros à des trucs illégaux, les prisonniers, les foyers de jeunes explosifs, les femmes et gamins battus, les mal logés, les précaires qui bossaient déjà dans des conditions dégradées etc, la liste me semble assez infinie).
Je venais juste de quitter mon mec après une dizaine d'années de bons et loyaux services, de changer de ville, m'installer avec une coloc que je ne connaissais pas, et réactiver le réseau boulot : pfiout, tout ça au point mort, j'ai quitté la vie d'avant mais celle de maintenant patine dans le vide. Je ne peux que ressasser sur ce que j'ai quitté, impossible de me projeter dans la suite. Pas de bol.

Je suis en appartement à la capitale, on a un balcon heureusement, mais je n'ai pas eu le temps de ramener toutes mes plantes à bon port ; je plante les graines de tout ce que je mange dans un malheureux litre de terreau. Le printemps c'est un des moments que je préfère, j'ai une petite obsession avec le fait de planter des trucs et me promener, et observer tout qui bourgeonne, bon, j'ai vue sur deux arbres et mes graines de butternut qui font les mortes.

Je suis intermittente et tous mes jobs ont sauté, les évènements de l'été sont déprogrammés, le télétravail n'est pas possible, je reçois tous les jours des tonnes de mails avec des infos contradictoires et lacunaires sur les salaires que je n'aurai pas ces prochains mois, les diverses mobilisations du milieu, des gens qui braillent C'EN EST FINI DE LA CULTURE et ça me laisse vidée.
Déjà qu'en temps normal je suis flippée à mort par la pêche aux boulots, aux heures payées ou non par les employeurs multiples et pas toujours dans les clous, et comptées ou non par Pôle emploi, des patrons qui appellent la veille pour le lendemain et les mois pendant lesquels pas un job à l'horizon, alors que je passe tout mon temps à postuler à tout et n'importe quoi (donc j'ai l'habitude des périodes de chômage à zoner chez soi l'esprit pas très tranquille). Bon, l'intermittence quoi. Et encore j'ai la chance d'être indemnisée cette année. Je n'imagine même pas la tronche des artisans, de tous les indépendants qui ne peuvent pas télétravailler, ni travailler, parce que jobs "non-essentiels" ou manque de matières premières ou autre.

J'en viens à détester ma coloc pour des bêtises (mais c'est bien plus profond que ça j'ai l'impression, ça me ferait du bien de vider mon sac à ce propos mais j'ai peur que d'une manière ou d'une autre elle tombe sur ce post -paranoïa, oui), ce qui rend la cohabitation légèrement désagréable. Je suis un ours, j'ai du mal à partager mon territoire, je n'ai pas eu d'autre choix financièrement qu'accepter d'être en coloc. Et je me déteste pour ça. Je préfèrerais être normale, sympa, équilibrée, et tout. Le bébé qui hurle au-dessus de ma tête toutes les nuits me gonfle un peu aussi.

Je commençais juste à rencontrer enfin des gens chouettes, à avoir de petites aventures, et là plus rien, alors que le manque de tout ça se comptait en années, vraiment.
Bien que quelque part ça me soulage de n'avoir plus à me forcer pour sortir et voir des gens et même bosser... mais en fait c'est assez vital pour moi finalement, et je suis complètement hébétée, dans un bel état de sidération face à cet arrêt net de toutes les choses que j'avais lancées (ça m'a coûté un effort surhumain ce changement de vie), que je n'arrive à rien faire.

Je pourrais mettre à profit ce temps pour créer -et j'ai plein de projets ! mais impossible de m'y mettre, coup de pied aux fesses ou non; ou "me retrouver" mais je n'en peux plus de me regarder le nombril !! ou me cultiver et m'auto-former (impossible de me concentrer), faire du sport pour ne pas sortir de là tout mou tout gros : injonctions que je vis comme culpabilisantes, je n'y arrive qu'à très petites doses : j'ai l'impression que ça ne sert à rien, je n'en peux plus de ce devoir de s'auto-tuner constamment pour rester dans la course. Merci la dépression.

Je n'arrête pas de me dire que ça va devenir pire : inégalités, capitalisme effréné, pollution : au départ j'étais ultra-contente et effectivement, pour faire référence à certaines de vos réponses, ça me paraissait arriver à point nommé, on va enfin se rendre compte, etc. mais en fait j'ai eu un retour de bâton dans le moral assez rapidement et j'ai l'impression qu'on est en train de s'endormir encore plus dans nos nombrils "retrouvés". Et qu'on va vouloir encore plus "profiter de la vie" en sortant. Dans le sens pas forcément généreux de "profiter". J'ai peur que les gens que ça a encore plus précarisé / fragilisé / isolé n'aient plus du tout la force de se soulever. La mauvaise science-fiction des moyens autoritaristes mis en œuvre pour nous confiner me rend dingue.

Désolée pour ce post hyper-déprime, oiseau de mauvais augure tremblotant et tout, je serais ravie qu'on me donne des preuves qu'il pourrait y avoir un réel changement positif ! (peut-être pas sur ce fil, ce n'est peut-être pas la question. Ou en tout cas des astuces pour se DÉTENDRE UN COUP par exemple s'il vous plaît ?).
Je fais des efforts hein, du yoga, j'inspire et j'expire, de la méditation contre l'anxiété, je nettoie la baraque pour penser à autre chose, j'essaie de me couper un peu de facebook et de tous les gueulards, mais décidément, c'est dur. Pour couronner le tout je culpabilise de le vivre mal, parce que j'estime être dans une situation ultra-privilégiée. J'aimerais aider aussi, mais je ne sais pas trop comment faire.

Voilà, et aussi évidemment je flippe pour la santé de mes parents et des autres personnes à risque que je connais.

Re-désolée, c'est sorti comme ça a pu, ça m'a fait du bien d'écrire ce pavé. Merci pour votre compréhension et bon courage à tous !

Juste comme ça en passant, pourquoi as-tu écris «je suis un ours» alors que tout le reste est accordé au féminin ?

siamois93 a écrit:Juste comme ça en passant, pourquoi as-tu écris «je suis un ours» alors que tout le reste est accordé au féminin ?

ah, pourquoi cette question ?

juste pour info

@oelq Oui En France, on n'a pas de masque .. mais on a des idées !!!

Trop drôle!

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ça fait 3 heures et demie que je suis dans le placard sous l'escalier sans manger ... je n'ai pas encore touché le fond...

j'ai déjà rangé les bocaux à confiture et les bouteilles en verre pour les sirops maison dans des cagettes et inventorié un stock de sacs poubelles suffisant pour les 5 ans à venir. ainsi que 4 brosses de balais d'avance ??? sans les manches correspondants... (j'y ai pensé, mais c'est pas le genre de la maison !)

grâce à la sédimentation, je vérifie l'hypothèse de l'allègement des grammages des sacs plastiques fournie à mes clients pour expliquer la baisse des tonnages dans leur industrie.

et j'exhume des fringues oubliées devenues des chiffons. comment ai-je pu porter ça un jour ???

et au fond d'un sac ST Dupont (wtf ?), une carte de garantie pour un modèle de stylo, avec la date du 17 décembre, juste avant Noël.

je n'ai jamais eu de stylo ST Dupont en cadeau...

juste envie de vomir.

Le romantisme philosophique t'étouffe 

@Nath : je te laisse deviner quel a été mon choix ^^

@ crimso :

J'ai que des réparties too much qui me viennent, alors je vais juste faire ça :

Salut tlm,
Au lu de ces 4 pages de posts, il y a de la lumière et il fait chaud par ici, je me lance.
Réponse : mal.
C'est pas tant le confinement en lui-même : suis chômeur depuis 1 an, l'isolement je maitrise. Et puis j'ai tous ces virus qui squattent mon organisme depuis 3 semaines pour me tenir compagnie.
Non, c'est la triste et banale médiocrité des gens autour de moi qui me confine dans une existence qui a de moins en moins de sens. Les voisins qui me laissent tomber sans rien dire quand je leur demande s'ils pourraient faire quelques courses alimentaires pour moi, afin d'éviter de contaminer les autres. L'indifférence de la famille "proche" qui se fout complètement de savoir comment je vais. La sensation physique de tomber en chute libre, de littéralement sentir le sol se dérober sous mes pieds, en entendant la seule personne qui prenait encore de mes nouvelles dire au bout d'une semaine de confinement que c'est insupportable et qu'il faut arrêter ça, même si ça veut dire des centaines de milliers de morts rien qu'en France.
Ce n'est pas tant mon corps que mon esprit qui est infecté. Mon corps est apparemment en train de trouver le chemin de la guérison, bientôt ces millions (milliards ?) de virus qui m'ont envahi seront morts. Mon esprit semble plutôt s'enfoncer dans le dégoût des autres, comme si tous ces gens autour de moi étaient les véritables virus, des organismes guère plus humains ou intelligents que ces pathogènes voués à disparaitre sans avoir jamais compris ce qu'ils font, ni pourquoi leur comportement collectif les condamnait dès le départ.
Marrant, on dirait le monologue de Smith dans Matrix 1, sauf que c'est pas du cinéma.
Désolé pour l'ambiance. Si je détonne, n'hésitez pas : supprimez-moi !

Zaibrre, je pense que ce fil est justement là pour que chacun exprime ce qu'il ressent pendant le confinement.
Je trouve globalement les gens tres individualiste depuis le debut de cette crise et ton témoignage en fait preuve.

Ca coute quoi d'aider son voisin malade en lui ramenant des provisions ?
Ca me rappelle ces témoignages d'infirmières qui se sont fait jeter de leur location...
J'espère qu'au moins tu trouveras du réconfort sur ce forum

Blossac, applaudir le personnel soignant n'a pas de sens, ni la bougie sur la fenêtre. Ca donne bonne conscience ?
Par contre, j'ai vu une video emouvante, devant une clinique à Barcelone, où les policiers, pompiers et ambulanciers faisaient sonner les sirenes et applaudissaient devant la clinique, avec le personnel soignant à la porte qui eux aussi applaudissaient. Là on sentait une vrai reconnaissance mutuelle.
Perso, j'ai envoyé un petit message de remerciements aux enseignants de mes enfants. Et on filera des etrennes aux éboueurs et au facteur.

Bon courage Zaibrre  

Le futur sera mieux de toute façon (pas difficile ^^)

Comment vivez-vous le confinement? ... finement ^^

Parisette
"Ca coute quoi d'aider son voisin malade en lui ramenant des provisions ?"

Beaucoup de choses dont prendre plus de risques d'être contaminé à l'extérieur pour un simple voisin. Qui de plus, n'est peut être pas un voisin des plus agréables. Ce ne sont que des suppositions.
Je trouve qu'on condamne vite ces voisins alors qu'en soit, ils sont libre de ne pas l'aider. On ne vit pas et n'avons jamais vécu dans le monde des bisounours.


"Blossac, applaudir le personnel soignant n'a pas de sens, ni la bougie sur la fenêtre. Ca donne bonne conscience ?
Par contre, j'ai vu une video emouvante, devant une clinique à Barcelone, où les policiers, pompiers et ambulanciers faisaient sonner les sirenes et applaudissaient devant la clinique, avec le personnel soignant à la porte qui eux aussi applaudissaient. Là on sentait une vrai reconnaissance mutuelle.
Perso, j'ai envoyé un petit message de remerciements aux enseignants de mes enfants. Et on filera des etrennes aux éboueurs et au facteur."

Les applaudissements peuvent être sincère et faire preuve de solidarité. Beaucoup de gens voudraient aider mais ne savent ou ne peuvent pas le faire alors ils suivent le mouvement d'aide qui a été lancé, à savoir les applaudissements. Ça ne veut pas dire que c'est à but unique d'avoir bonne conscience, il y a une réelle intention d'aider comme on peut. Il y a beaucoup de personnels soignants qui témoignent d'être touché et aidé par ces applaudissements. De plus beaucoup de personnes ont décidés de leurs servir gratuitement des repas. D'autres des masques et blouses. J'y vois là une réelle solidarité humaine sans arrière pensées.

Par contre les étrennes pour les éboueurs et les facteurs, je t'avoue ne pas avoir compris. Déjà pour l'acte de donner de l'argent pour, je suppose, remercier ces gens d'avoir pris des "risques" pour leurs vies en continuant de faire leurs travails pour des raisons qui, je suppose encore, n'ont rien à voir avec toi mais parce qu'ils n'ont pas le choix, s'en foutent ou alors on négocié une prime de risque.
Pourquoi ne pas accorder ce traitement de faveur au personnel de supermarché où tu fais tes courses aussi ?
Je comprend ton intention mais je comprend pas la forme.

Zaibrre,
"Non, c'est la triste et banale médiocrité des gens autour de moi qui me confine dans une existence qui a de moins en moins de sens. Les voisins qui me laissent tomber sans rien dire quand je leur demande s'ils pourraient faire quelques courses alimentaires pour moi, afin d'éviter de contaminer les autres."

Vu comment du décrit les gens, ça ne donne pas envie de t'aider. Probablement que tes voisins ne t'apprécie pas donc en ont pas grand chose à faire de ce que tu vis ou de ce que tu peut propager. Ou aussi qu'en ayant pris connaissance que tu étais malade, ils ont préféraient ne pas prendre de risques, surtout si ils sont âgé ou ont des enfants. La peur rend les gens moins solidaire parce que leurs instinct de survie se manifeste avec plus d'intensité. De plus la réflexion lucide et logique est bien moins performante.
Il se peut aussi que tes voisins sont juste idiots.

Pour tes proches, si tu ne prend pas de nouvelles non plus, c'est possible qu'ils soit dans le même cas de figure que toi attendant que tu en prenne en se disant que si tu ne le fais pas c'est que tu t'en fiches. ‍�
Perso, je prend pas de nouvelles parce que je suis juste pas plus inquiète pour le risque de mortalité de ce virus que pour n'importe quel autre risques quotidien qui peut entraîner la mort aussi, style traverser la rue. C'est possible que tes proches ne soient pas inquiet non plus et que ça soit pour ça que tu n'as pas eu de coup de téléphone. ‍�

Après je comprend que ça te plombe le moral de voir que les gens autour de toi ont une comportement qui te semble individualiste mais est ce une raison pour condamner l'humanité entière (que tu ne connais pas) à cause du comportement de ces gens? J'en doute.
Si tu veux, il y a des services de livraison de courses à domicile ou le drive si tu as une voiture. Soigne toi bien.

Godzi, tu m'as trop fait rire

Pour répondre à la question du post innitial : Je le vis très bien. J'ai tout le temps pour me consacrer à l'important de ma vie sans être distraite à devoir suivre les règles du système.

Je trouve qu'on condamne vite ces voisins alors qu'en soit, ils sont libre de ne pas l'aider. On ne vit pas et n'avons jamais vécu dans le monde des bisounours.

En allant faire leur course pour eux, ca leur coute quoi de laisser un sac de course devant la porte de leur voisin sans dec ?
Pour les etrennes, c'est pour dire que je suis pas seulement reconnaissante du personnel soignant, qui eux aussi font leur taf. On a besoin de tout le monde, pourquoi applaudir qu'une categorie ?

Tant mieux si tu vis bien ton confinement, ca n'empeche pas de soutenir ceux qui le vivent moins bien....

Dumnos a écrit:

En écho à ce que dit Parisette, même si la liste est non exhaustive, on comprend l'idée^^:

Gauchiste.
.... et je mesure mon propos...

Dumnos a écrit:

En écho à ce que dit Parisette, même si la liste est non exhaustive et que je relativiserai peut-être pour certains PDG, on comprend l'idée^^:

N'oublions pas les agriculteurs quand même ...

Parisette,

Je soutiens à ma manière, qui est de pousser ceux qui le vivent mal a se poser des questions, a pousser la réflexion plus loins que sur le mal qu'ils ressentent afin de voir les choses avec moins d'obscurités.
Le soutien était là même si tu ne l'as pas ressenti comme ça. J'ai juste pas compris pourquoi donner des sous aux éboueurs et au facteur et pas au personnel de supermarché. Dans ta démarche tu sembles vouloir remercier ceux qui sont laisser pour compte mais tu laisses toi même de côté le personnel de supermarché. C'est ça que je trouve bizarre et pas logique. Tu remets en question les intentions de millions de français pour quelque chose que toi même tu fais, à savoir apporter son soutien qu'à des métiers spécifiques sur tout ceux qui contribue à faire tourner le monde en ce moment. Mais après tout, tu fais ce que tu veux, tant que l'intention est là, c'est bien.

ludion a écrit:

Dumnos a écrit:

En écho à ce que dit Parisette, même si la liste est non exhaustive et que je relativiserai peut-être pour certains PDG, on comprend l'idée^^:

N'oublions pas les agriculteurs quand même ...

et les ouvrier du bâtiment..
Parce que

Si si Esprit Libre, je l'ai senti que tu souhaitais aider à ta manière.

Les etrennes c'etait une facon de dire que je saurai me souvenir de ces professions qui sont essentielles et particulièrement en ce moment.
J'ai failli enlever le mot "etrennes" j'etais sure que ca allait faire tiquer quelqu'un mais ne sachant pas par quoi le remplacer j'ai laisser

Applaudir si ca permet à chacun de prendre conscience de ces gens qui bossent encore malgré tout, ok je valide. Mais si c'est pour faire le mouton parce que quelqu'un sur Facebook a lancé le truc, c'est bof.

@Wich

Certes !!!

Ceci étant, j'ai vu des stats passer affirmant que 85% des projets étaient arrêtés...

ludion a écrit:@Wich

Certes !!!

Ceci étant, j'ai vu des stats passer affirmant que 85% des projets étaient arrêtés...

Oui, les chantier publics sont fermé mais réouvrent ou ne vont pas tarder...

Ceci dit, ils ont du mal à envoyer au turbin les ouvriers sans garantie du respect des gestes barrière ...

Est-ce que, pour être "logique", il faut donner 20€ à tous ceux qui... continuent de travailler en ce moment ? La logique je sais pas trop ce que c'est. Y a des gens qui perdent leur boulot, aussi.

Je préfère pour ma part le soutien symbolique (encouragements, mots sympas), chacun fait à sa façon comme il peut ou veut après tout. Certains soignants sont gênés, voire contrariés, par les applaudissements, la plupart apprécient. Ce qui compte c'est d'être sincère dans ce qu'on fait (mais certains sont "sincères" aussi quand ils poussent l'infirmière de leur immeuble à se barrer, aussi).

Certains font peut-être ces choses hypocritement, pour se rassurer... Mais bon, c'est le chaos (surtout dans la psychologie, et dans un certain nombre d'hôpitaux, et dans la société), il ne faut pas trop s'attendre à des actes parfaitement mesurés et pleinement conscients.

La solidarité aura beaucoup de sens après, également...

Les applaudissements, dans mon coin, sont rares. J'ai rien contre le principe... dans la pratique, seul des voisins de l'immeuble qui font l'angle au mien applaudissent tout les soirs.
Ce sont des beaufs du modèle standard - bien bruyants, sans gène et lourds, donc on a aussi et surtout droit - 10 minutes d'affilés - à des braillements et des coups de sifflets en rafales.
Ça me vrille les nerfs, mais je dois pas faire de mon cas une généralité ^^ Il est évident (ou pas   ) que ce cirque doit être du pur nectar pour les oreilles des éventuels personnels de santé et autres sauveurs du coin, exténués par leur combat quotidien

Je crois que j'ai fini un jeu vidéo : ZC Online.... Il avait de sacrés boss mais en fait le jeu est mal foutu. Ils partent d'eux même... Un Bug sûrement !

Bon, il reste quelques bonus à voir

@zéro heure cinquante ; la même par ici :'(

je suis aussi "intermittente" (jai un boulot vraiment particulier et je ne suis pas techniquement intermittente mais jsuis payée en Guso parfois..tu vois le délire)

moi aussi changement de vie, l'élan était bon, après bcp (BCP) de souffrance et de trucs avortés. et là...............ben allez encore. tu croyais que cétait fini ? allez, meuf kèss que t'as cru au juste ?

moais.... c'est la joie......

courage ! tu es loin d etre la seule si ça peut te rassurer

bises !

Bonjour.

De mon côté ce n'est pas le confinement lui-même que je vis mal, même si je trouve sa mise en oeuvre systématique (toutes villes et villages, toutes personnes) contestable. Je sais que c'est "faute de mieux".
Ce qui me mine, ce sont les comportements observés, le repli sur soi, la peur de l'autre, les gens qui changent de trottoir et ne se regardent plus.
C'est le flou concernant l'avenir proche, l'annulation des jolies choses non essentielles qui faisaient le quotidien, l'annulation de tout ce pourquoi j'ai passé un an à travailler d'arrache-pied (concours, emploi).
C'est enfin cette impression de peur, de devoir avoir peur, transmise par les médias qui ont laissé tomber leur esprit critique.
Chacun chez soi, chacun dans sa merde. Les gens applaudissent à 20 h, pour racheter leur individualisme exponentiel et cacher leur peur de la mort.

Enfin, le confinement, c'est pour moi la preuve que n'importe quel pays peut devenir totalitaire en deux semaines en agitant les bons épouvantails : gens confinés, visages masqués, cerveaux lavés, médias alignés.
Je sais que c'est pour une bonne cause. Mais je sais aussi que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Salut les confinés et les confinées.

0h50 a écrit:Pour couronner le tout je culpabilise de le vivre mal, parce que j'estime être dans une situation ultra-privilégiée.

Ton propos ne m'étonne pas, tu sais. C'est même un peu le double effet Kisscool de la déprime, ou de la dépression. Tu pourrais même être une fille/un gars milliardaire avec tout ce qu'il faut d'espace pour bouger, de home TV high-tech, de piste de bowling privée, d'Alexa tchat-bot à disposition pour faire la conversation, de compte en banque bien rempli, de menus 5 étoiles et de gourmandises en barquette sous vide pour cent ans, que tu ne te sentirais pas plus à l'aise dans un bunker de luxe, confiné/e un long séjour de confinement, seul/e, sans soleil, à 30 mètres sous la surface.

Etre privilégié/e par un quelconque confortable cocon de vie n’empêche jamais de ressentir l'aboulie dans de telles circonstances. C'est là tout le drame de la dépression. Avoir tout, pouvoir tout, et ne strictement rien savoir qu'en faire. Tu es donc plutôt dans le contexte d'un syndrome "normal", si je puis m'exprimer ainsi. Tout va mal, mais en fait, "tout va bien".

0h50 a écrit:Re-désolée, c'est sorti comme ça a pu, ça m'a fait du bien d'écrire ce pavé. Merci pour votre compréhension et bon courage à tous !

Et c'est sorti très bien! Joli pavé qui méritait d'être lu jusqu'au bout sans être zappé et dans lequel je pense que bon nombre de personnes peuvent se retrouver. J'ai ouvert ce topic justement dans l'idée que l'on puisse aussi s'y épancher, par décompensation. Car ça nous tombe tous un peu sur le coin de la gueule à un moment où l'autre. Tu as donc je pense écrit au bon endroit. Pas besoin de t'excuser.

[quote="Siam"Juste comme ça en passant, pourquoi as-tu écris «je suis un ours» alors que tout le reste est accordé au féminin ?[/quote]
LOL! Siam et son soucis éternel du détail. ^^

Comme toi, Siam, je l'ai effectivement remarqué aussi. Parfois des accords au masculin et parfois des accords au féminin. Mais dans le fond, peu importe. Ça peut être un "défaut" profond dans la manière de s'exprimer à cause d'une lacune linguistique, une difficulté intime à se genrer par écrit (car on peut être masculin et féminin dans sa tête et peiner à choisir selon le développement du propos) ou bien une maladroite tentative de masquer son type physique pour se rendre plus anonyme sur un forum assez grand public. C'est pas bien grave tout ça. Moi je dis, à minuit cinquante, tous les soirs il fait nuit. Et souvent, tous les chats sont gris.

Bonne journée à toi, Siam.  
Bonne journée à toi, 0h50.  


Hig.


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Merci pour les messages de soutien.
Beaucoup d'incertitudes à tous les niveaux en ce moment. Pour celles et ceux qui vivaient déjà des situations précaires, comme les intermittents, ça doit être hyper-anxiogène.
Je pense qu'on est en train de changer de monde. Il sera pire ou meilleur selon les points de vue, mais en tout cas il va y avoir du changement. J'y crois d'autant plus que cette pandémie n'est qu'un début : le changement climatique ne fait pas partie des victimes du covid, et les timbrés au pouvoir ici et là vont de plus en plus montrer de quel bois ils sont faits.
Pour ne pas sombrer dans la dépression ou le nihilisme, je ne vois pas 36 solutions : aider les autres. Même et surtout si on est dans la dèche. C'est comme ça qu'on mettra de la résilience dans nos existences, c'est comme ça aussi qu'on pourra s'adapter au changement, parce qu'il est parfois plus facile de faire pour les autres des choses inattendues qu'on n'aurait pas osé faire pour soi-même, qui nous ouvriront des portes qu'on n'aurait pas vues autrement.
Et faire gaffe à son cul aussi, parce que pas mal de gens vont péter les plombs, y compris parmi nos proches. Et parce qu'en effet, nous ne vivons pas dans un monde de bisounours ^^, et que certains essaieront comme toujours d'abuser de la gentillesse des autres, par calcul ou par désespoir. Même en période d'accalmie, il va y avoir des décompensations explosives.
Donc aider les autres parce que c'est la seule manière d'être résilients matériellement et psychologiquement. Et ne pas se rendre (trop) vulnérables, rester prudents même quand tout va bien dans nos relations. Nous avons tous vécu dans un monde assez prévisible et dans lequel existaient pas mal de filets de sécurité. Ce monde est en train de changer, il va falloir s'y adapter.
La bise à tous les malades, les isolés, les confinés dans un appartement dont les murs se rapprochent un peu plus chaque jour, à tous ceux qui se sentent seul-e-s dans leur couple, à toutes celles et ceux qui se sentent encore plus vulnérables qu'avant dans leur précarité. Dans la situation actuelle, il n'y a malheureusement parfois pas grand chose qu'on puisse faire dans l'immédiat, et le sentiment d'impuissance est hyper-angoissant. Ca aussi ça va changer. Attendre, tenir bon, serrer les dents ^^.

Laedi, c'est une vision assez pessimiste ou du moins peu indulgente. Par exemple, je vois le fait de changer de trottoir comme une marque d'attention. J'ai plutôt l'impression qu'on se regarde davantage (à Lyon ce n'est pas comme si tout le monde se disait bonjour dans la rue en temps normal), souvent avec un sourire car le geste est assez cocasse.
Je n'ai pas non plus l'impression que les gens ont particulièrement peur des autres ou s'imaginent que tout le monde est malade. Tous les gens que je connais qui ne s'inquiètent pas pour eux-mêmes par ex (alors que pour certains qui sont à risque, cela serait compréhensible). Je fais partie des gens qui applaudissent à 20h et je n'ai pas la sensation d'avoir moins peur de mourir après l'avoir fait. En revanche cela donne un rendez-vous quotidien avec les voisins d'en face et fait donc effectivement sortir d'un certain individualisme.
Bon, pour le côté chacun dans sa merde c'est peut-être le cas; au moins pour les personnes qui ne sont pas bien entourées en général.

Je trouve que cette situation n'est pas la bonne pour asséner les critiques habituelles du surdoué qui prend de haut toute bassesse. En disant "un peuple éclairé et souverain se confinerait" et "un peuple qui se confinerait est un peuple soumis", on dit simplement que l'on peut soumettre tout peuple. A mon avis si ce sont les modalités du confinement que tu veux critiquer, alors ta critique s'adresse à l'éxécutant, plutôt qu'au peuple qui par sa nature aurait forcé sa main.

Non pas qu'il n'y ait dans le confinement aucun élément qui risque d'obscurcir l'avenir du peuple. Par exemple, les exercices en docilité ne sont peut-être pas à pousser très loin pour aucun peuple, avant que celui-ci ne devienne réellement docile. Le fait qu'en pratique on s'en remette à l'état - main dans la main avec le peuple et les acteurs concernés - pour sortir de cette crise, est aussi un problème.

hier, je suis allée manger chez mes voisins, dans leur jardin, sur une grande grande table, chacun sur un côté, en respectant la distanciation. ils sont âgés et s'ennuient terriblement. leur fils est loin et ne viendra pas les voir.

on a bu du bon vin, on s'est raconté nos vies, ils savent que je serai là pour eux s'ils tombent malades, pour les courses et pas que.

le soir, je sors applaudir sur le carrefour, et surtout, je fais coucou aux autres voisins du quartier, qui sont tous beaucoup plus âgés que moi. un soir, je ne suis pas sortie, et les voisins m'ont dit qu'ils s'étaient inquiétés de ne pas me voir. en fait, c'est une minute qui permet de compter les présents autant que d'applaudir les soignants ! tant qu'on sort pour applaudir, on est en bonne forme.

on est très solidaires dans mon quartier, c'est un quartier où les gens ont construit des maisons de castor. la solidarité ne s'improvise pas parce qu'un virus surgit, elle se manifeste à nouveau, en fonction des circonstances mais elle existe depuis très longtemps.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Castors_(mouvement_coop%C3%A9ratif)

Salut Parisette.  

Parisette a écrit:J'ai failli enlever le mot "etrennes" j'etais sure que ca allait faire tiquer quelqu'un mais ne sachant pas par quoi le remplacer j'ai laisser

Dans ce cas là, amie, je ne saurais trop te conseiller de préciser ta pensée avec une petite parenthèse. La correspondance écrite sur un forum à cela de pénible qu'il manque presque toujours au bout du compte un fragment au message. Parfois, on croit discerner dans un propos une intention alors que l'auteur-e n'articule pas toujours son texte dans ce sens là   (heureusement que parfois les émoticônes viennent nous sauver la mise ). Parfois l'auteur-e lui/elle-même s'exprime en se sachant vouloir dire quelque chose mais se sait aussi paradoxalement mal maîtrisé son discours. Et je suis sûr que ça nous arrive à tous de se dire: "J'ai écrit ça, mais j'aurais pu mieux faire".

Seuls ceux/celles qui se connaissent plus finement peuvent éventuellement s'amuser avec des ironies ou des sous-entendus.       Quoique, même là, le défaut d'interprétation n'est pas exclu. Car nous sommes tous en situation d'interprétation et de projection des valeurs de l'autre.  

Par conséquent un petit "(J'ai mis "étrenne" mais c'est parce que j'ai pas trouvé mieux comme mot, désolé")" aurait été de bon aloi. En plus d'un petit émoticône qui rassure bien aussi, tu vois. ^^

Et justement à propos de tes étrennes, moi aussi j'ai été un peu étonné de ton insertion. Mais, je te dirais bien que tu fais dans le fond ce que tu veux. C'est tes sous après tout, fais toi plaiz! Et si ça peut aider financièrement un travailleur a mieux boucler sa fin de mois, c'est un choix qui peut se défendre. Au moins, toi, t'es pas du genre à jeter les infirmières, les livreurs et les médecins à la rue comme c'est en train de se produire en Inde, même si le fait reste marginal à seulement quelques contrées. Tout est donc à relativiser dans son ensemble, ma bonne amie!  

Applaudir si ca permet à chacun de prendre conscience de ces gens qui bossent encore malgré tout, ok je valide. Mais si c'est pour faire le mouton parce que quelqu'un sur Facebook a lancé le truc, c'est bof.

Idem! Perso, je n’applaudis pas les infirmières et je ne mets pas une bougie à ma fenêtre. Parce que, là où j'habite nouvellement et vu que je suis plus invisible à ces personnes-là qu'un espion du KGB sous couverture   , je ne vois pas trop l’intérêt de faire "du bruit" et de "la lumière" juste pour mes murs.

Par contre, et ça ne date pas d'hier, quand je suis parfois hospitalisé (le moins souvent possible, mais ça peut arriver), et bien je laisse toujours à la fin de mon séjour un petit message écrit que je coince sous le téléphone de la chambre, de manière à ce qu'il soit facilement trouvé et identifié. Souvent le message est plutôt court et ne part pas dans des tirades à n'en plus finir. Mais je fais toujours en sorte de remercier le personnel en soulignant avoir apprécié leur présence, leur aptitude sociale, leur dévouement et aussi comprendre pleinement leur lutte, manifestation après manifestation, pour faire respecter un métier menacé, mais qui n'existe étrangement que dans la relation à l'autre. Une fois déposé, généralement, je pars très discrètement, dis simplement "au revoir mesdames et messieurs, bonne journée! ", puis je m’éclipse au bout du couloir. Pas la peine d'en faire des tonnes. Ainsi donc, à la prochaine hospitalisation (que je ne me souhaite pas pour tout de suite, même si je n'ai pas peur des hôpitaux), c'est là que, sur le petit mot, je placerai un petit rappel concernant le coroconvirus passé. Je pense que les infirmières, aide-soignantes, personnels de ménages et médecins (homme comme femmes, d'ailleurs) apprécieront une fois la déferlante passée. Quant aux nouvelles recrues, qui sont actuellement mobilisées sur le terrain tout autant que les personnes déjà expérimentées, ça leur fera sûrement plaisir et les motivera à "rester dans le métier", à cause d'un avenir trop plein de doutes.

Sinon, dans la vraie vie, puisque je vis justement avec une personne qui est tous les jours aussi sur le front   , face au virus, (dans le commerce) et bien concrètement je fais mon possible pour lui rendre la vie plus facile. Une forme d'applaudissement, mais silencieux, en quelque sorte. Je fais donc un effort pour être toujours de bonne humeur quand elle rentre le soir. Ne pas la blâmer car elle n'a pas rincer sa tasse à café du petit-déjeuner et a oublié malencontreusement la lumière de la cuisine à 5h du mat, car elle est déjà speed pour partir rouler de nuit. Je tiens aussi la maison, fais le ménage, la vaisselle, le lit, l'aspi en plus de bricoler des trucs qui nous sont fort utiles. C'est peut-être ça soutenir les troupes au front sans démagogie. Juste être en renfort sans rien attendre que de simplement savoir déjà qu'ils/elles rentrent à la maison, sains et saufs/ves   de toute contamination par cette saleté de vérole mondiale. > ( )

Bref, pour que l'énergie porteuse et positive d'un applaudissement, d'un coup de sirène ou d'un coup de klaxon puisse produire son effet, il faut juste que ça soit reçu en temps réel ou en très léger différé (ex: le petit mot sous le téléphone de la chambre) par les équipes concernées. Sans ça, puisqu'ils/elles ont la tête dans le guidon et ont aussi l'esprit dévoré par l'épuisement et la fatigue des longues heures de travail, ce n'est finalement que pouvoir se donner un peu bonne conscience. Mais, malheureusement, avec plein de bonne volonté, ça n'apporte rien de concret sur le fond.

Et la première chose à faire, c'est bien évidemment de respecter un maximum le confinement afin de ne pas aller ajouter "bêtement" sa propre personne dans les services de réanimation qui ont récemment, il faut le savoir, dépassés leur capacité d'accueil maximale au niveau national.




Toujours de tout avec ceux/celles qui en bavent grave dans la solitude ou la déprime de l'isolement.        
Courage! Ce qui ne tue pas rend plus fort!  



Hig.


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