Les injonctions paradoxales
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Re: Les injonctions paradoxales
Florence Foresti/Dominique Pipeau. Les épidémies. On a tout essayé. YouT.
Les injections paradorsales, ça doit piquer ça
Les injections paradorsales, ça doit piquer ça
Re: Les injonctions paradoxales
"Sois polyvalent, ça fait partie de ton métier d'être interrompu, mais reste bien concentré sur ta tâche principale".
RonaldMcDonald- Messages : 11696
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Les injonctions paradoxales
ludion a écrit:Merci Pabanal
Le paradoxe et ses rapports avec les problèmes humains
C'est un article en français
C'est vraiment un article intéressant. Après j'ai pensé un truc dit dans l'article et j'ai besoin de vos avis.
Au début de l'article ils énoncent ceci : "« le fondement ontologique de la pensée de Parménide est simple : l’être est, le non-être n’est pas », (Huismans). Le non-être n’est pas, s’il est et s’il est, il n’est pas. Ne serions-nous pas là en présence d’un paradoxe paradigmatique : une chose est, si et seulement si, elle n’est pas ?"
Je trouve qu'en effet dis comme ça c'est vraiment paradoxal "une chose est si et seulement si elle n'est pas". Seulement, quand je m'intéresse plus particulièrement à ce que veut dire "chose" je trouve que cela devient moins paradoxale, parceque "chose" renvoit à ce qui n'est pas. Donc si je reformule ça donne "une chose qui n'est pas est si et seulement si elle n'est pas" et ca renvoie juste à la phrase d'avant "s’il est, il n’est pas" que je trouve, elle, logique.
Donc je trouve que ce qu'ils énoncent comme un paradoxe paradigmique n'en est pas un en réalité. Par contre ça aurait été vraiment paradoxal si "chose" renvoyait à ce qui est, et c'est ce que j'ai cru au départ mais en fait non du coup.
j'aimerais bien savoir si vous êtes d'acord avec moi, sinon où est-ce que je me suis trompé dans mon raisonement
Iristorm- Messages : 3
Date d'inscription : 28/04/2020
Age : 23
Re: Les injonctions paradoxales
Ça fonctionne effectivement !!
- HS - suite:
Pour moi ce paradoxe peut se résoudre à plusieurs niveaux. D'abord en arrêtant de se placer du point de vue l'être, autrement dit arrêter de considérer le non-être comment étant le non-être. Ou sinon le considérer comme non-étant l'être.
Sinon par une vision plus mathématique, en transposant le raisonnement cela donne : le + est positif, le - est négatif, or tout ce qui commence par + est positif donc +(-) est positif. Et bien non. +(-) ça donne - et c'est négatif.
D'instinct ma première idée était quand même d'ajouter une règle supérieure, du style "l'existence conserve son état", ce qui nous donne l'être a une existence, le non-être a une existence et... Et stop. Ce raisonnement se replace du point de vue de l'être (cf 1ère idée).
Reformulation : l'existence existe, la non-existence n'existe pas. Existence et non-existence s'opposent et forment un seul Principe dual, nommons-le État de l'Existence (notre langage n'est pas fait pour ce type de concepts).
Et posons l'axiome : l’État de l'Existence détermine l'existence et la non-existence.
Reprenons le problème initial : le non-être n'est pas, et s'il est, il n'est pas.
Ce qui se traduit par : le non-être appartient à la non-existence par rapport à l’État de l'Existence.
De ce fait ça résout ma première idée, on ne se place plus du point de vue de l'existence pour juger la non-existence, mais par rapport à un principe supérieur qui contient l'existence et la non-existence, et en se situant par rapport à ce Principe il n'y a plus de boucle logique.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
ʦuke a écrit:Ça fonctionne effectivement !!
Je ne sais pas si j'ai bien compris ton raisonement, du coup j'ai besoin d'éclaircissements
- Spoiler:
- En traduisant ça mathématiquement, tu as créé deux nouveaux événements à partir des ancients, pour marquer le fait que les deux ne soient pas liés avec A=A et B=B, et plus B=1-A. Ensuite tu as créé un unnivers qui contient les deux évènements. si c'est bien ça il y a quelques choses que je comprend pas
En premier lieu je comprend pas trop l'analogie que tu as fait avec le + et le -, est ce que c'est la représentation de tes deux évènements ? parceque si oui une multiplication des deux voudrait signifier que tu pourrais à la fois être dans l'état de non existence et d'existence ce qui n'est pas possible (fin... partons de ce postulat parceque si on commence à parler d'états de superpositions quantique je pense que de un j'en ai pas les capacités et deux se serait je pense digrésser ).
Deuxièmement tu présentes un refus à vouloir te poser du point de vue de l'être. Seulement, puisque l'unnivers que tu as créé comporte uniquement deux évènements, c'est en soit pas un problème car cela veut dire qu'a partir de l'un tu peux trouver l'autre, en excluant totalement l'un ou l'autre, mathématiquement en faisant B=1-A. en plus tu ne peux pas a mon sens séparer les deux pour répondre au problème parceque celui ci te demandes de les opposer. Et c'est pour ca qu'au final j'ai l'impression que tu te retrouves dans la même situation, à la place de comparer le non être à l'être, tu as paraphrasé en comparant le non être, que tu as associé à la non existence, pour la comparer à l'existence, qui est l'équivalent de l'être. En soit ton raisonement est pas faux, mais je le trouve juste plus compliqué pour finalement arriver au même resultat (par contre c'est le raisonement qu'il aurait fallu choisir si il y avait eu plus de 2 évènements parceque là, pour le coup, exclure un évènement te permets pas de trouver les 2 autres)
Petite aparté sur le fait que l'Etat d'existence, donc ton univers que tu as définit par la dualités des deux évènements, il peut être compris dans le language, c'est le principe d'unité paradoxale qu'a énoncé Seiphyr plus haut. Si j'ai bien compris c'est comme le ying et le yang qui s'opposent mais qui donne le principe d'harmonie.
troisièmement, quand tu as traduit le problème j'ai pas perçu le bénéfice parceque je trouve que ça n'a pas de sens, tu dis "le non-être appartient à la non-existence par rapport à l’État de l'Existence", si l'état d'existence renvoit à ton unnivers que tu as créé, et bien je vois pas ce que cela apporte. Cela voudrait dire que ton évènement de non existence est comparé à ton unnivers. En probabilité l'unnivers représente l'ensemble des probabilités, donc 1, et un évènement une partie de l'unnivers, donc le rapport de l'un sur l'autre ca te donnes une proportion mais je vois pas en quoi ça répond au problème.
Voila du coup se serait sympa de m'expliquer si j'ai tort où j'ai tort
Iristorm- Messages : 3
Date d'inscription : 28/04/2020
Age : 23
Re: Les injonctions paradoxales
@Iristorm
Ce fil est dédié aux injonctions paradoxales, pas à la résolution de paradoxes. L'article que j'ai cité avait pour but de démontrer ce que les paradoxes inclus les injonctions pouvaient produire. Et, juste pour remettre les choses en place par rapport à ta recherche, les "choses" citées dans ton exemple sont des vues de l'esprit, l'Etant en étant une, le Non-étant en étant une autre. En les lisant comme telles, la conclusion est évidente et limpide.
Ce fil est dédié aux injonctions paradoxales, pas à la résolution de paradoxes. L'article que j'ai cité avait pour but de démontrer ce que les paradoxes inclus les injonctions pouvaient produire. Et, juste pour remettre les choses en place par rapport à ta recherche, les "choses" citées dans ton exemple sont des vues de l'esprit, l'Etant en étant une, le Non-étant en étant une autre. En les lisant comme telles, la conclusion est évidente et limpide.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
ludion a écrit:@Iristorm
Ce fil est dédié aux injonctions paradoxales, pas à la résolution de paradoxes. L'article que j'ai cité avait pour but de démontrer ce que les paradoxes inclus les injonctions pouvaient produire. Et, juste pour remettre les choses en place par rapport à ta recherche, les "choses" citées dans ton exemple sont des vues de l'esprit, l'Etant en étant une, le Non-étant en étant une autre. En les lisant comme telles, la conclusion est évidente et limpide.
désolé je digresse
En soit moi j'ai compris, mais la tentation d'essayer de comprendre le raisonement de quelqu'un était trop forte... mais si Tsuke veut bien m'expliquer son raisonement par mp je suis toujours preneur !
Iristorm- Messages : 3
Date d'inscription : 28/04/2020
Age : 23
Re: Les injonctions paradoxales
Avec plaisir pour l'explication
Pour revenir aux injonctions paradoxales... Arrête de toujours faire ce que je te demande !
- Spoiler:
- parceque si oui une multiplication des deux voudrait signifier que tu pourrais à la fois être dans l'état de non existence et d'existence ce qui n'est pas possible
C'est justement ici que le paradoxe initial apparaît. La suite en mp
Pour revenir aux injonctions paradoxales... Arrête de toujours faire ce que je te demande !
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Les koans sont souvent basés sur un paradoxe apparent, le but étant de le résoudre.
Ils servent d'outil pour certains méditants dans le bouddhisme Zen.
Ils servent d'outil pour certains méditants dans le bouddhisme Zen.
Re: Les injonctions paradoxales
C'est très microprocesseurien cette idée. Sauf que le switch de tâches a un coût, tout patron d'ESN devrait le savoir.RonaldMcDonald a écrit:"Sois polyvalent, ça fait partie de ton métier d'être interrompu, mais reste bien concentré sur ta tâche principale".
Je pense qu'on peut s'arranger pour que ce ne soit pas un paradoxe.
«Reste bien concentré sur ta tâche principale» ça veut dire n'oublie pas d'y revenir et ne consacre pas trop de temps aux interruptions, IRQ ou autres.
Re: Les injonctions paradoxales
Je suis curieux quand même, ludion, de l'objet de ce fil. Est-ce vraiment une simple compilation ? Je te remercie en tous les cas pour m'avoir permis de mettre des mots sur une injonction primordiale.
Et c'est vrai que c'est amusant de continuer à chercher
Amusez-vous
Et c'est vrai que c'est amusant de continuer à chercher
Amusez-vous
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Une simple compilation si l'on veut tsuke, mais aussi ce que cela a provoqué en nous en comment nous nous en sommes sortis
Et rien n'empêche de donner des exemples chez les pubicitaires, les politiques, les entreprises, etc. à partir du moment ou cela ne vire pas au pugilat
Et rien n'empêche de donner des exemples chez les pubicitaires, les politiques, les entreprises, etc. à partir du moment ou cela ne vire pas au pugilat
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
ludion a écrit: mais aussi ce que cela a provoqué en nous
D'instinct ce type d'injonctions provoquent une insécurité chez moi, mon esprit est mal à l'aise. Et la sensation qui accompagne ça est très mauvaise.
D'une certaine façon, comme si je ne me projetais plus dans le futur.
Dernière édition par ʦuke le Jeu 30 Avr 2020 - 21:13, édité 1 fois (Raison : ajout du "quote" pour le contexte)
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
- @tsuke:
- Le fait que je dise de ne pas aller jusqu'au pugilat ?
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
- ludion:
- Non, les injonctions paradoxales en règle générale. Battez-vous, Ne vous battez-pas, Amusez-vous. Je ne sais pas exactement pourquoi, ça provoque chez moi une résistance, celle que je décris (je voulais étendre le sujet ).
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Bonjour Charv, je suis étonné par cette précision :
Photos que l'on peut trouver dans le cœur de l'article suivant par exemple : Schizophrenic Techniques: Cybernetics, the Human Sciences, and the Double Bind, ou voir directement ici.
Je n'ai pas trouvé de référence à une antériorité de Winnicott qui aurait été repris par le groupe de Palo Alto mais je suis preneur !
Pour citer un exemple de double contrainte, et tâcher de coller au sujet, je reprendrais le titre provocateur du livre de Mony Elkaim : Si tu m'aimes, ne m'aime pas.
Même si en l'occurence, il s'agit plutôt de l'injonction réciproque non-formulée régissant la plupart des relations au sein des couples dysfonctionnels .
Car cet exemple est précisément le point de départ de la théorie de la double contrainte de Bateson étudiée par le groupe de Palo Alto à partir de ses observations dans la société Balinaise. Théorie exposée par la suite au grand public dans l'article collectif "Vers une théorie de la schizophrénie" de 1956. Les photographies qui illustrent son propos (une mère qui sollicite son enfant puis qui s'en désintéresse lorsque ce dernier répond à ses sollicitation) sont datées de 1942 (date de publication).Charv a écrit:
Pour rappel, cette notion de "double bind", avant d'être largement développée par les linguistes et psychologues de Palo Alto, a été posée, pour la première fois me semble-t-il, par Winicott. Son exemple "de base" est le suivant : il observe une mère qui dit à son enfant "viens m'embrasser." Mais, ce disant, elle tire la gueule. Comment répondre à cette double injonction ? Une stratégie "évidente" pour l'enfant : devenir schizophrène ! Caricaturalement, c'est en "étant 2" qu'on peut au mieux répondre à 2 instances inconciliables... Bateson et d'autres ont développé ensuite, c'est intéressant https://www.actus-psy.com/le-double-lien-ou-double-contrainte-de-gregory-bateson-kourisky-2008/
Photos que l'on peut trouver dans le cœur de l'article suivant par exemple : Schizophrenic Techniques: Cybernetics, the Human Sciences, and the Double Bind, ou voir directement ici.
Je n'ai pas trouvé de référence à une antériorité de Winnicott qui aurait été repris par le groupe de Palo Alto mais je suis preneur !
Pour citer un exemple de double contrainte, et tâcher de coller au sujet, je reprendrais le titre provocateur du livre de Mony Elkaim : Si tu m'aimes, ne m'aime pas.
Même si en l'occurence, il s'agit plutôt de l'injonction réciproque non-formulée régissant la plupart des relations au sein des couples dysfonctionnels .
Re: Les injonctions paradoxales
Tiens, j'ai trouvé ça, ça me cause. Le site est par ailleurs intéressant.
https://www.autourderacamier.com/2017/02/28/existe-t-il-un-exhibitionnisme-social/
https://www.autourderacamier.com/2017/02/28/existe-t-il-un-exhibitionnisme-social/
Charv- Messages : 2388
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Age : 47
Localisation : Lyon
Re: Les injonctions paradoxales
Il est interdit d'interdire et la police contrôle à chaque coin de rue.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Les injonctions paradoxales
vers un peuple schizophrène ?
"confinez-vous mais allez travailler,
ne vous rencontrez pas mais soyez solidaires,
restez chez vous mais faites du sport"
c'est encore une sacrée technique de manipulation
"confinez-vous mais allez travailler,
ne vous rencontrez pas mais soyez solidaires,
restez chez vous mais faites du sport"
c'est encore une sacrée technique de manipulation
ou-est-la-question- Messages : 8075
Date d'inscription : 27/07/2012
Age : 67
Re: Les injonctions paradoxales
Les injonctions des publicités, les injonctions sociales d'aujourd'hui du type "passez du temps à prendre, corriger et poster des photos sur le net pour prouver que vous prenez le temps de vivre"
Les injonctions données aux filles dans leur éducation sont très paradoxales aussi, dans le sens ou elles sont contradictoires, si l'une des parties est remplie, cela rend l'autre techniquement impossible ou quelque soit l'injonction remplie, la personne est perdante à la fin alors qu'on lui rabâche que c'est le truc à suivre.
Exemples :
Sois sexy mais pas vulgaire et ne montre pas trop mais ne te cache pas et pas un truc classique, ça fait mémé
=> finalement, l'habit est toujours soit trop découvert, soit trop pudique, soit trop "juste milieu" et il y a insulte à la clef (traînée, coincée, mémé)
Sois mince mais mange de la junkfood et bois de l'alcool
Sois naturelle et ne passe pas de temps dans la salle de bain mais sois épilée, gommée, crémée, brushée et maquillée
Les injonctions données aux filles dans leur éducation sont très paradoxales aussi, dans le sens ou elles sont contradictoires, si l'une des parties est remplie, cela rend l'autre techniquement impossible ou quelque soit l'injonction remplie, la personne est perdante à la fin alors qu'on lui rabâche que c'est le truc à suivre.
Exemples :
Sois sexy mais pas vulgaire et ne montre pas trop mais ne te cache pas et pas un truc classique, ça fait mémé
=> finalement, l'habit est toujours soit trop découvert, soit trop pudique, soit trop "juste milieu" et il y a insulte à la clef (traînée, coincée, mémé)
Sois mince mais mange de la junkfood et bois de l'alcool
Sois naturelle et ne passe pas de temps dans la salle de bain mais sois épilée, gommée, crémée, brushée et maquillée
Victoria Grace- Messages : 8
Date d'inscription : 21/04/2019
Age : 33
Localisation : Belgique
Re: Les injonctions paradoxales
Ayez tous les moyens de communication possibles = Devenez des handicapés de la communication.
C'est presque une injonction, à peine un paradoxe et juste une réalité.
C'est presque une injonction, à peine un paradoxe et juste une réalité.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Les injonctions paradoxales ont un objectif très simple : le pouvoir : celui ou celle qui essaye benoîtement de suivre toutes les injonctions se sent forcément inférieur. Quiconque se sent inférieur ne va pas oser se rebeller.
RonaldMcDonald- Messages : 11696
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Les injonctions paradoxales
RonaldMcDonald a écrit:Les injonctions paradoxales ont un objectif très simple : le pouvoir : celui ou celle qui essaye benoîtement de suivre toutes les injonctions se sent forcément inférieur. Quiconque se sent inférieur ne va pas oser se rebeller.
Bonjour, est-il possible que la personne qui fait des injonctions paradoxales en soit consciente et le fasse systèmatiquement pour une prise de pouvoir, ou en fasse sans s'en rendre compte et sans mauvaises intentions ?
Merci
Re: Les injonctions paradoxales
Question très juste (dans tous les sens du terme.) Je n'ai pas de réponse précise, d'ailleurs, ce qui suit n'est qu'un simple ressenti.MarcelTheLooser a écrit:RonaldMcDonald a écrit:Les injonctions paradoxales ont un objectif très simple : le pouvoir : celui ou celle qui essaye benoîtement de suivre toutes les injonctions se sent forcément inférieur. Quiconque se sent inférieur ne va pas oser se rebeller.
Bonjour, est-il possible que la personne qui fait des injonctions paradoxales en soit consciente et le fasse systèmatiquement pour une prise de pouvoir, ou en fasse sans s'en rendre compte et sans mauvaises intentions ?
Merci
La plupart du temps, ça sera inconscient, je crois. Mais parce-que ça donnera des résultats intéressants (i.e. un avantage à avoir l'autre dans le pétrin), ça sera maintenu.
RonaldMcDonald- Messages : 11696
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Les injonctions paradoxales
Sur le plan économique:
"Les français doivent consommer pour faire tourner l'économie"
Si on point du doigt les inégalités qui augmentent: "les pauvres ne savent pas gérer leur argent ils achètent n'importe quoi"
Sur internet: injonctions en tout genre à voyager (pubs, réseaux sociaux) et injonctions écologiques "arrêtez de prendre l'avion"
Sur le rôle attribués aux genres:
-Les femmes doivent être jolies, minces, bien habillées mais aussi être fières de leur corps si elles ne le sont pas, doivent travailler pour montrer leur indépendance et montrer qu'elles peuvent être ambitieuses mais doivent aussi être de super mamans disponibles pour leurs enfants (*ton moralisateur*: "qui sont ces femmes qui délaissent leurs enfants pour leur carrière?")
-Les hommes doivent accepter leurs faiblesses, ne pas chercher à cacher leurs souffrances (fini la masculinité toxique!) mais attention si tu les montres ta partenaire peut sentir que ça devient compliqué de compter sur toi et se sentir moins en sécurité et donc risque de partir.
"Les français doivent consommer pour faire tourner l'économie"
Si on point du doigt les inégalités qui augmentent: "les pauvres ne savent pas gérer leur argent ils achètent n'importe quoi"
Sur internet: injonctions en tout genre à voyager (pubs, réseaux sociaux) et injonctions écologiques "arrêtez de prendre l'avion"
Sur le rôle attribués aux genres:
-Les femmes doivent être jolies, minces, bien habillées mais aussi être fières de leur corps si elles ne le sont pas, doivent travailler pour montrer leur indépendance et montrer qu'elles peuvent être ambitieuses mais doivent aussi être de super mamans disponibles pour leurs enfants (*ton moralisateur*: "qui sont ces femmes qui délaissent leurs enfants pour leur carrière?")
-Les hommes doivent accepter leurs faiblesses, ne pas chercher à cacher leurs souffrances (fini la masculinité toxique!) mais attention si tu les montres ta partenaire peut sentir que ça devient compliqué de compter sur toi et se sentir moins en sécurité et donc risque de partir.
dr-korbo- Messages : 419
Date d'inscription : 02/07/2019
Age : 34
Localisation : Montpellier
Re: Les injonctions paradoxales
Dans le monde du travail les consignes contradictoires sont considérées comme du harcèlement moral (https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Harcelement_moral_dgt_07-2010.pdf).
Les injonctions contradictoires sont un peu partout, en fait. Pas forcément si négatives, car elles peuvent même aider à la prise de décision : si deux contraintes sont contradictoires elles vont restreindre l'ensemble des possibilités. Tant que cet ensemble contient toujours des possibilités il n'y a pas vraiment de problème. Là où ça devient un vrai souci c'est quand il n'y a plus de possibilités.
Par exemple pour reprendre ce qui était dans la vidéo concernant les consignes quant au covid : "faites du sport mais restez chez vous". L'injonction "Faites du sport", seule, laisse un vaste ensemble de possibilités. "restez chez vous" vient restreindre cet ensemble, car tous les sports ne peuvent pas être faits à la maison.
Mais il est toujours possible de faire du sport en restant chez soi (les possibilités restantes dépendent aussi de la taille de l'habitation, de la présence ou non d'un jardin, et des équipements, mais bon là je vais pas trop pousser non plus).
Dans ce cas l'injonction contient une contradiction, mais est-elle vraiment contradictoire en elle-même ?
"Faites du sport sans bouger" serait totalement contradictoire, ne laissant plus aucune possibilité.
Les injonctions contradictoires sont un peu partout, en fait. Pas forcément si négatives, car elles peuvent même aider à la prise de décision : si deux contraintes sont contradictoires elles vont restreindre l'ensemble des possibilités. Tant que cet ensemble contient toujours des possibilités il n'y a pas vraiment de problème. Là où ça devient un vrai souci c'est quand il n'y a plus de possibilités.
Par exemple pour reprendre ce qui était dans la vidéo concernant les consignes quant au covid : "faites du sport mais restez chez vous". L'injonction "Faites du sport", seule, laisse un vaste ensemble de possibilités. "restez chez vous" vient restreindre cet ensemble, car tous les sports ne peuvent pas être faits à la maison.
Mais il est toujours possible de faire du sport en restant chez soi (les possibilités restantes dépendent aussi de la taille de l'habitation, de la présence ou non d'un jardin, et des équipements, mais bon là je vais pas trop pousser non plus).
Dans ce cas l'injonction contient une contradiction, mais est-elle vraiment contradictoire en elle-même ?
"Faites du sport sans bouger" serait totalement contradictoire, ne laissant plus aucune possibilité.
N°11- Messages : 91
Date d'inscription : 20/06/2016
Age : 40
Re: Les injonctions paradoxales
Les personnes qui s'expriment sur un mode passif/agressif ne savent pas obligatoirement ce qu'elles veulent précisément de l'autre, mais elles sous-entendent que rien n'est assez bien, il y a toujours une critique dissimulée. C'est une façon perverse de s'exprimer.MarcelTheLooser a écrit:RonaldMcDonald a écrit:Les injonctions paradoxales ont un objectif très simple : le pouvoir : celui ou celle qui essaye benoîtement de suivre toutes les injonctions se sent forcément inférieur. Quiconque se sent inférieur ne va pas oser se rebeller.
Bonjour, est-il possible que la personne qui fait des injonctions paradoxales en soit consciente et le fasse systèmatiquement pour une prise de pouvoir, ou en fasse sans s'en rendre compte et sans mauvaises intentions ?
Merci
C'est une des possibilités.
Une injonction paradoxale étonne. Elle peut être illogique (par mégarde ou maladresse parfois)), réellement contradictoire, ou encore d'une logique tortueuse.
Un paradoxe, c'est une contradiction en apparence.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Edit : je vais raconter un peu ma vie, mais rassurez-vous, ça a un rapport avec les injonctions paradoxales... c'est juste que je ne peux pas en parler de but en blanc sans situer le contexte. Désolé donc par avance... /Edit
Il y a quelques années, je participais aux manifestations contre la loi travail.
Je suis non-violent, c'est à dire que je n'utilise jamais la violence physique car j'en suis complètement incapable (je n'ai jamais utilisé mes poings pour frapper et si ça devait arriver, le temps de comprendre comment ça fonctionne...) et je n'insulte que très très très rarement les personnes (et surtout pas les policiers, pas envie de me retrouver avec une condamnation pour outrage). Mais ce jour où je manifestais, j'ai été interpellé et à ma grande stupéfaction, j'ai découverts pendant mes 48h de garde à vue que j'étais accusé d'entrave à la circulation d'un tramway alors que je n'avais rien bloqué du tout, et de rébellion alors que je m'étais allongé de moi-même lorsque je me suis retrouvé acculé par trois armoires à glaces équipées comme des robots de guerre.
Bref, autant dire que j'ai passé une mauvaise période avec un très fort ressenti d'injustice, puisqu'on me décrivait dans les témoignages des policiers comme "particulièrement virulent", que tout était ou largement exagéré parfois carrément mensonger. Je me suis battu autant que j'ai pu, mais j'ai perdu à l'issu d'un procès qui fut vraiment difficile à vivre. J'ai fais ensuite appel et il y eu un second procès beaucoup plus apaisé mais où j'ai quand même perdu avec la mince consolation que les peines ont été amoindries.
Au premier procès comme au second, mes parents étaient présents. Je parle de mes parents, mais il s'agissait de mon père biologique et de la femme que mon père a rencontré après qu'il ai divorcé lorsque j'avais quatre ans. Cette femme que je considère comme ma mère mais pas comme ma maman, m'a élevé ainsi que mes deux autres frères et ses deux filles, tous ensemble sous le même toit.
Pour prouver ma bonne foi, et parce que j'avais besoin d'un soutien psychologique, je suis allé réclamer au tribunal la liste des psychologues avec lesquel(le)s ils travaillaient et j'ai contacté une psychologue experte judiciaire de la liste. J'avais dans l'idée que comme la description qui avait été faite de moi était totalement à l'opposé de ma personnalité, une psychologue connue du tribunal pouvait peut-être avoir plus de poids et de crédibilité pour faire état de ma personnalité.
Cette psychologue m'a beaucoup aidé, d'abord je me suis véritablement senti écouté et compris, mais nous avons aussi travaillé sur plusieurs aspects de mon vécu.
Elle m'a fait prendre conscience que "l'adulte" et "l'autorité" avaient été défaillante à plusieurs reprises et que ma mère a eu des comportements à la limite de la maltraitance (en vérité selon la psy il y a eu des comportements maltraitants mais j'ai toujours encore un peu de mal à le dire). J'ai reçu beaucoup de gifles alors que je n'étais pourtant pas un enfant difficile. Lorsque je discute avec d'autres personnes, bien souvent les autres peuvent compter les paires de gifles qu'ils ont reçu sur les doigts de la main, moi je ne peux même pas dire combien j'en ai reçu tellement elles furent nombreuses. Souvent je me faisais gifler parce que "je mentais", et il est vrai que je mentais, mais comment pouvais-je avouer mes bêtises ou mes mauvaises notes puisque je craignais la sentence. Je savais lorsque j'étais enfant que ce n'était pas normal, et aujourd'hui je me dis qu'une gifle c'est une main d'adulte sur un corps d'enfant et que ça ne devrait jamais arriver ou au moins être une stricte exception. Durant toute mon enfance, je n'ai pas beaucoup aimé ma mère, je l'ai surtout crains et si aujourd'hui je vais rendre visite de temps en temps à mes parents, c'est plutôt par obligation que par envie. En y réfléchissant, il est fort probable qu'il y ai eu aussi des injonctions paradoxales également. C'est donc là où je veux en venir...
Et la dernière injonction paradoxale, en tout cas c'est comme cela que ma psy à décris les propos de ma mère, c'était entre le premier procès et le procès en appel. En sortant du tribunal après le premier procès, ma mère m'a expliquée qu'elle n'aimait pas les tribunaux à cause d'une mauvaise expérience qu'elle avait vécue lorsqu'elle avait divorcée d'avec son premier mari. Elle préférait que je parle du procès et de l'affaire avec mon père. Donc, je n'en parlais qu'avec mon père. Au lendemain du premier procès qui s'était mal passé et à l'issu duquel j'avais perdu, mon avocat m'a demandé de réfléchir à l'éventualité de faire appel, ce qui pour moi était une évidence. Nous avons donc fait le nécessaire pour nous pourvoir en appel et je n'en ai pas parlé à ma mère, juste à mon père.
Un jour, alors que j'étais au travail, je reçois un appel de ma mère. Au téléphone, elle m'a reproché de ne pas lui avoir parlé de ma décision de faire appel "j'aurais aimé que tu me tienne au courant, je t'aurais dis que je n'étais pas d'accord pour que tu fasse appel". Après avoir raccroché, je ne me sentais pas bien moralement, je ne sais même pas comment décrire ce que je ressentais, j'étais comme déboussolé.
Malgré tout, je suis convaincu que ma mère a toujours voulu bien faire, et donc cette injonction paradoxale n'était sans aucun doute pas liée à une volonté de me nuire, mais je pense qu'elle ne se rend pas compte. J'ai constaté qu'il lui arrive parfois de me rabaisser et je me pose quand même la question... je suis assez partagé. Si je vous raconte tout cela, c'est pour avoir aussi vos avis, puisque vous semblez bien connaitre le sujet.
En vous remerciant
Il y a quelques années, je participais aux manifestations contre la loi travail.
Je suis non-violent, c'est à dire que je n'utilise jamais la violence physique car j'en suis complètement incapable (je n'ai jamais utilisé mes poings pour frapper et si ça devait arriver, le temps de comprendre comment ça fonctionne...) et je n'insulte que très très très rarement les personnes (et surtout pas les policiers, pas envie de me retrouver avec une condamnation pour outrage). Mais ce jour où je manifestais, j'ai été interpellé et à ma grande stupéfaction, j'ai découverts pendant mes 48h de garde à vue que j'étais accusé d'entrave à la circulation d'un tramway alors que je n'avais rien bloqué du tout, et de rébellion alors que je m'étais allongé de moi-même lorsque je me suis retrouvé acculé par trois armoires à glaces équipées comme des robots de guerre.
Bref, autant dire que j'ai passé une mauvaise période avec un très fort ressenti d'injustice, puisqu'on me décrivait dans les témoignages des policiers comme "particulièrement virulent", que tout était ou largement exagéré parfois carrément mensonger. Je me suis battu autant que j'ai pu, mais j'ai perdu à l'issu d'un procès qui fut vraiment difficile à vivre. J'ai fais ensuite appel et il y eu un second procès beaucoup plus apaisé mais où j'ai quand même perdu avec la mince consolation que les peines ont été amoindries.
Au premier procès comme au second, mes parents étaient présents. Je parle de mes parents, mais il s'agissait de mon père biologique et de la femme que mon père a rencontré après qu'il ai divorcé lorsque j'avais quatre ans. Cette femme que je considère comme ma mère mais pas comme ma maman, m'a élevé ainsi que mes deux autres frères et ses deux filles, tous ensemble sous le même toit.
Pour prouver ma bonne foi, et parce que j'avais besoin d'un soutien psychologique, je suis allé réclamer au tribunal la liste des psychologues avec lesquel(le)s ils travaillaient et j'ai contacté une psychologue experte judiciaire de la liste. J'avais dans l'idée que comme la description qui avait été faite de moi était totalement à l'opposé de ma personnalité, une psychologue connue du tribunal pouvait peut-être avoir plus de poids et de crédibilité pour faire état de ma personnalité.
Cette psychologue m'a beaucoup aidé, d'abord je me suis véritablement senti écouté et compris, mais nous avons aussi travaillé sur plusieurs aspects de mon vécu.
Elle m'a fait prendre conscience que "l'adulte" et "l'autorité" avaient été défaillante à plusieurs reprises et que ma mère a eu des comportements à la limite de la maltraitance (en vérité selon la psy il y a eu des comportements maltraitants mais j'ai toujours encore un peu de mal à le dire). J'ai reçu beaucoup de gifles alors que je n'étais pourtant pas un enfant difficile. Lorsque je discute avec d'autres personnes, bien souvent les autres peuvent compter les paires de gifles qu'ils ont reçu sur les doigts de la main, moi je ne peux même pas dire combien j'en ai reçu tellement elles furent nombreuses. Souvent je me faisais gifler parce que "je mentais", et il est vrai que je mentais, mais comment pouvais-je avouer mes bêtises ou mes mauvaises notes puisque je craignais la sentence. Je savais lorsque j'étais enfant que ce n'était pas normal, et aujourd'hui je me dis qu'une gifle c'est une main d'adulte sur un corps d'enfant et que ça ne devrait jamais arriver ou au moins être une stricte exception. Durant toute mon enfance, je n'ai pas beaucoup aimé ma mère, je l'ai surtout crains et si aujourd'hui je vais rendre visite de temps en temps à mes parents, c'est plutôt par obligation que par envie. En y réfléchissant, il est fort probable qu'il y ai eu aussi des injonctions paradoxales également. C'est donc là où je veux en venir...
Et la dernière injonction paradoxale, en tout cas c'est comme cela que ma psy à décris les propos de ma mère, c'était entre le premier procès et le procès en appel. En sortant du tribunal après le premier procès, ma mère m'a expliquée qu'elle n'aimait pas les tribunaux à cause d'une mauvaise expérience qu'elle avait vécue lorsqu'elle avait divorcée d'avec son premier mari. Elle préférait que je parle du procès et de l'affaire avec mon père. Donc, je n'en parlais qu'avec mon père. Au lendemain du premier procès qui s'était mal passé et à l'issu duquel j'avais perdu, mon avocat m'a demandé de réfléchir à l'éventualité de faire appel, ce qui pour moi était une évidence. Nous avons donc fait le nécessaire pour nous pourvoir en appel et je n'en ai pas parlé à ma mère, juste à mon père.
Un jour, alors que j'étais au travail, je reçois un appel de ma mère. Au téléphone, elle m'a reproché de ne pas lui avoir parlé de ma décision de faire appel "j'aurais aimé que tu me tienne au courant, je t'aurais dis que je n'étais pas d'accord pour que tu fasse appel". Après avoir raccroché, je ne me sentais pas bien moralement, je ne sais même pas comment décrire ce que je ressentais, j'étais comme déboussolé.
Malgré tout, je suis convaincu que ma mère a toujours voulu bien faire, et donc cette injonction paradoxale n'était sans aucun doute pas liée à une volonté de me nuire, mais je pense qu'elle ne se rend pas compte. J'ai constaté qu'il lui arrive parfois de me rabaisser et je me pose quand même la question... je suis assez partagé. Si je vous raconte tout cela, c'est pour avoir aussi vos avis, puisque vous semblez bien connaitre le sujet.
En vous remerciant
Re: Les injonctions paradoxales
Il est possible de comprendre ce qui semble totalement contradictoire comme ceci :
a) je ne veux pas parler en détails de ce qui concerne les tribunaux.
b) je veux que tu me tiennes informée des choix importants que tu fais dans ta vie.
Je n'y connais pas grand chose personnellement, je te dis juste ce qui me vient en tête.
C'est triste cette situation que tu as vécue. Tu ne pouvais avoir que tort en effet : avouer et être frappé, ou ne pas avouer et être frappé. C'est un système pervers.
a) je ne veux pas parler en détails de ce qui concerne les tribunaux.
b) je veux que tu me tiennes informée des choix importants que tu fais dans ta vie.
Je n'y connais pas grand chose personnellement, je te dis juste ce qui me vient en tête.
C'est triste cette situation que tu as vécue. Tu ne pouvais avoir que tort en effet : avouer et être frappé, ou ne pas avouer et être frappé. C'est un système pervers.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Oui, c'est terrible comme situation. J'ai pris deux ou trois raclées, mais toujours dans des cadres parfaitement clairs, et ou je savais exactement ce qu'on me reprochait.
C'est toujours deux ou trois raclées de trop - le principe même de raclée me parait inadapté dans la plupart des cas (seule exception, le gamin est en train lui-même de coller une raclée à quelqu'un d'autre et il faut le stopper, et la parole forte ne suffit pas, ma grande a fait le coup une fois, j'ai ressorti mes vieux souvenirs de judo - le plus doucement possible, mais il a quand même fallu l'immobiliser 30 minutes). Mais au moins, les choses étaient claires, dans on cas. Dans ton cas, Marcel, elles ne l'étaient pas.
Après, la motivation de la personne qui fait les injonctions paradoxales...c'est difficile. Comme je l'ai dit ci-dessus, je perçois ça comme inconscient, un truc qu'on essaye une fois sans s'en rendre compte, et qui donne des résultats (genre la cible est désorientée, donc plus facile à contrôler), et qu'on perpétue ensuite, juste parce-que ça marche. Mais ça n'est qu'une hypothèse de ma part. Ta mère a probablement vu que tu étais moins ouvertement indépendant quand elle faisait ce genre de remarques, donc elle a continué.
On a longtemps enseigné aux gens, notamment en France (mais Arnold Schwarzenegger raconte le même genre d'histoires sur l'Autriche), que l'éducation des enfants, c'était un dressage. L'objectif était d'obtenir des enfants obéissants, montrables en société, comme des toutous à la main de leur parents. Ta mère a probablement, inconsciemment, reproduit ce schéma (mes grand-mères, à leur époque, le faisaient de manière parfaitement consciente, elle l'ont avoué toutes les deux, il s'agissait bien de briser l'autonomie pour obtenir l'obéissance). Et les injonctions paradoxales étaient un outil à sa disposition.
Et que ça soit conscient ou pas, ça fait du dégât. D’où la remarque ne N°11, comme quoi c'est carrément illégale en entreprise.
C'est toujours deux ou trois raclées de trop - le principe même de raclée me parait inadapté dans la plupart des cas (seule exception, le gamin est en train lui-même de coller une raclée à quelqu'un d'autre et il faut le stopper, et la parole forte ne suffit pas, ma grande a fait le coup une fois, j'ai ressorti mes vieux souvenirs de judo - le plus doucement possible, mais il a quand même fallu l'immobiliser 30 minutes). Mais au moins, les choses étaient claires, dans on cas. Dans ton cas, Marcel, elles ne l'étaient pas.
Après, la motivation de la personne qui fait les injonctions paradoxales...c'est difficile. Comme je l'ai dit ci-dessus, je perçois ça comme inconscient, un truc qu'on essaye une fois sans s'en rendre compte, et qui donne des résultats (genre la cible est désorientée, donc plus facile à contrôler), et qu'on perpétue ensuite, juste parce-que ça marche. Mais ça n'est qu'une hypothèse de ma part. Ta mère a probablement vu que tu étais moins ouvertement indépendant quand elle faisait ce genre de remarques, donc elle a continué.
On a longtemps enseigné aux gens, notamment en France (mais Arnold Schwarzenegger raconte le même genre d'histoires sur l'Autriche), que l'éducation des enfants, c'était un dressage. L'objectif était d'obtenir des enfants obéissants, montrables en société, comme des toutous à la main de leur parents. Ta mère a probablement, inconsciemment, reproduit ce schéma (mes grand-mères, à leur époque, le faisaient de manière parfaitement consciente, elle l'ont avoué toutes les deux, il s'agissait bien de briser l'autonomie pour obtenir l'obéissance). Et les injonctions paradoxales étaient un outil à sa disposition.
Et que ça soit conscient ou pas, ça fait du dégât. D’où la remarque ne N°11, comme quoi c'est carrément illégale en entreprise.
RonaldMcDonald- Messages : 11696
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Les injonctions paradoxales
C'est marrant comme façon de le dire.RonaldMcDonald a écrit:Oui, c'est terrible comme situation. J'ai pris deux ou trois raclées, mais toujours dans des cadres parfaitement clairs, et ou je savais exactement ce qu'on me reprochait.
On pourrait dire dans le même style : "Je me suis fait cambrioler. Ils savaient ce qu'ils voulaient dès le départ, tout s'est déroulé dans le respect de la personne humaine."
Ça m'amuse. Il m'en faut peu.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Disons que mes parents en prenaient quotidiennement, des raclées. Ils ont éradiqué 99% du toxique qu'ils ont reçu. Le 1% restant est toujours ennuyeux, mais il faut replacer les choses dans leur contexte. Quand je dis deux ou trois, c'est deux ou trois sur toute mon enfance. C'est trop, bien sur. Mais ça n'est pas ça la source de mes problèmes.
RonaldMcDonald- Messages : 11696
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Les injonctions paradoxales
Ah, j'avais pas compris que tu parlais de ton enfance et de tes parents.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
Je m'en suis mangé encore une aujourd'hui…
« Blablabla…
— Comment ?
BLABLABLA !
— Pourquoi tu cries ? »
La stratégie du comment ? C'est 30 ou 40 fois par jour, je regrette de ne pas être encore assez muet pour parfois prendre encore la peine de parler.
PS : si quelqu'un cède revolver pour balle dans la tête me contacter en MP.
PPS : payement à crédit uniquement.
« Blablabla…
— Comment ?
BLABLABLA !
— Pourquoi tu cries ? »
La stratégie du comment ? C'est 30 ou 40 fois par jour, je regrette de ne pas être encore assez muet pour parfois prendre encore la peine de parler.
PS : si quelqu'un cède revolver pour balle dans la tête me contacter en MP.
PPS : payement à crédit uniquement.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
tssss tssss
Tu n'as pas activé les mp.
Tu n'as pas activé les mp.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3887
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Les injonctions paradoxales
Oui, trop de gens toxiques sur ZC. Plus envie de les subir.
Invité- Invité
Re: Les injonctions paradoxales
keskecé que setruc ?
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3887
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Les injonctions paradoxales
J'ai au moins appris quelque chose.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3887
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Les injonctions paradoxales
Chunapeuprès a écrit:En tant que prof, j'ai eu ma dose en début de confinement ^^
Pas de travail ? Ben alors !
Trop de travail ! vous êtes fous ???
Faut des contrôles !
Non mais des contrôles, et puis quoi encore!!!
Certains parents à eux seuls étaient pas mal dans le genre. Heureusement que c'est une toute petite minorité. Malheureusement, c'est tellement agaçant qu'on a tendance à ne voir que ça, et peu entendre les remerciements.
Je plussois !
enseignante- Messages : 108
Date d'inscription : 28/11/2020
Age : 48
Localisation : un peu partout en fait
Re: Les injonctions paradoxales
izo a écrit:"souriez vous êtes filmés"
up
enseignante- Messages : 108
Date d'inscription : 28/11/2020
Age : 48
Localisation : un peu partout en fait
Re: Les injonctions paradoxales
MarcelTheLooser...personne, je dis bien personne, et je pèse mes mots, ne t'oblige à aller voir tes parents...à méditer...Après, je peux me tromper, mais, sincèrement, je ne vais plus JAMAIS voir ma mère par obligation, JAMAIS.
enseignante- Messages : 108
Date d'inscription : 28/11/2020
Age : 48
Localisation : un peu partout en fait
Re: Les injonctions paradoxales
enseignante a écrit:MarcelTheLooser...personne, je dis bien personne, et je pèse mes mots, ne t'oblige à aller voir tes parents...à méditer...Après, je peux me tromper, mais, sincèrement, je ne vais plus JAMAIS voir ma mère par obligation, JAMAIS.
Salut, je reviens sur ce fil de discussions après un long moment (un an). Donc tu n'auras peut-être pas ma réponse.
C'est compliqué en réalité de prendre une telle décision.
D'abord parce que les choses se tassent un peu dans ma tête avec le temps. Il m'arrive souvent encore d'en vouloir à ma mère et je ne veux plus considérer ses filles comme mes "soeurs", mais ça, c'est encore une autre histoire.
Concernant ma mère, je passe par des moments où je lui en veux, où je n'arrive pas à comprendre comment on peut gifler un enfant pour le punir. On accepte pas, à juste titre, qu'un employeur se conduise comme ça sur un employé qui a fait une erreur. Une chose qui me revient en mémoire, ce sont les nombreuses fois où je me faisais gifler pour avoir commis une erreur qui n'était pas intentionnelle. Je ne comprenais pas pourquoi je devais être giflé alors que je n'avais pas eu l'intention de commettre la bêtise. Et puis je me dis aussi que les gens changent avec le temps, je pense qu'elle a changé, que ce que je considère comme étant des maltraitances qu'elle m'a infligé n'étaient pas fait dans l'intention de me nuire. Alors peut-être que simplement j'ai envie de dépasser le truc et de pardonner. Mais pour ça il faudrait que j'ai une discussion avec elle, et je n'y arrive pas, alors je prends sur moi car c'est ma responsabilité que d'engager ce dialogue. Je suis persuadé qu'elle n'est même pas consciente que j'ai très mal vécu ce qu'elle m'a fait. Et puis si je décidais de couper complètement les ponts, il faudrait qu'elle sache pourquoi, ce qui impliquerait que je sois obligé de mettre les pieds dans le plat, sinon ce serait injuste de ma part de couper les ponts comme ça sans aucunes explications.
Concernant ses filles que j'ai considéré comme mes "soeurs", et que je refuse aujourd'hui de le faire, voilà un exemple :
Je passe quelques jours chez mes parents parce qu'un ami d'enfance organise une fête dans sa grange qui lui sert d'atelier de taille de pierre.
Quelques heures avant la soirée en question, une de mes "soeurs" attend des amis. Comme nous sommes seuls dans la maison, que ma "soeur" est sur la terrasse extérieure avec ses amis, je décide de les rejoindre histoire de partager un moment avec eux/elles, de faire connaissance etc. Ma "soeur" me fait comprendre qu'elle préfère que je ne reste pas, qu'ils sont entre amis. Bon... ça me saoûle, donc je me casse faire une petite promenade pour me changer les idées. Je reviens, ma "soeur" me demande si je peux rester dormir chez le copain d'enfance parce que mon autre "soeur" va arriver avec ses enfants et qu'ils voudraient squatter ma chambre. Je refuse. Je rejoins le copain d'enfance, d'autres amis nous rejoignent, je reçois un coup de fil de ma "soeur" qui me demande si finalement je ne pourrais pas rentrer plus tôt parce que les deux "soeurs" voudraient bien sortir en boîte et qu'ils auraient besoin de quelqu'un pour rester avec les enfants. Je refuse également. Ne pouvant pas sortir en boîte parce que personne pour garder les enfants, les deux "soeurs" décident finalement de nous rejoindre dans la grange pour passer la soirée.
Bon, voilà, je n'ai pas envie de me faire passer pour Causette, parce que ce n'est pas le cas, mais bon... si il n'y a ni liens de sang, ni liens affectifs, pourquoi je les considérerais comme mes soeurs ?
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