Les titres qui ont marqué votre jeunesse

Salut !

Je vous invite ici à venir parler de ces morceaux qui ont frappé, adolescents, votre imagination, car quoi que l'on dise, ce sont bien ces morceaux-là, entendus à 13, 14 ans, qui ont forgé notre sensibilité, et qui ne nous quitteront jamais.

Le premier morceau que je citerai, et qui a été une vraie révélation, n'est pas l'œuvre d'un groupe mythique.

Je ne parle pas des Beatles, ni des Rolling Stones : non, je parle d'un morceau qui a retourné tous ceux de ma génération, à savoir Pump up the Volume, de MARRS. Ne riez pas : à l'époque, ça a été une vraie claque. Ce morceau, fait de samples, annonçait la scène house de Chicago (S Express, Kevin Saunderson), il annonçait la scène Acid House, et aussi la scène rap. En l'écoutant, on se disait : "Quelque chose est en train de se passer".

Alors voilà : quels sont, vous, les morceaux qui ont marqué votre génération ? Ceux où vous vous êtes dit : "C'est ça, la musique de demain !".

Et attention, hein !
Parce que pour un gars né en 1980, la musique des aînés, nés dans les années 70, c'est la musique des "vieux", on est dans un domaine où tout va très vite, alors racontez, expliquez, tordez le cou aussi, si vous le pouvez, aux idées reçues. Racontez votre époque, quelle qu'elle soit.

J'ai parlé du groupe MARRS, qui peut facilement être moqué, mais l'étonnement qui m'a saisi lors de la première écoute doit être comparable à la surprise de ceux, qui, 10 ans auparavant, découvraient les disques de Kraftwerk : y'a un truc, les amis, qui est en train de se passer. Et ensuite c'était l'éclosion de la house, de l'acid, de la techno.




Je vous invite aussi, dans ce topic, à parler de morceaux plus confidentiels, à condition toutefois qu'ils vous semblent un tant soit peu représentatifs de votre génération.

De mon temps, par exemple, il y avait ce morceau des Sisters, "Alice", très sombre. C'est une chanson qui parle de drogue, de gens déboussolés ; ce titre annonce, à sa manière, les groupes Nirvana ou Smashing Pumpinkins, seulement voilà : à l'époque, ces groupes n'existaient pas, et quand ils se sont fait connaître, ces groupes, les gens de la génération "Sisters" s'en fichaient royalement : ils avaient le sida, avaient merdé, fait de la tôle, l'album de Nirvana serait sorti deux ou trois ans plus tôt qu'ils l'auraient écouté, mais au moment où il est sorti, c'était déjà trop tard. Question de générations.

Alors voilà ; à vous de raconter maintenant !







Ce morceau des Sisters rejoint un autre tube : Heroes, de Bowie, et quand j'entends les reprises actuelles qui en sont faites, ça ne va pas du tout : ce n'est pas un morceau joyeux, Heroes, c'est un titre sombre.
La seule illustration visuelle valable de ce morceau, la seule qui en restitue l'esprit originel, pour moi, c'est celle-ci :



J'ai une vague idée des morceaux que pourraient poster les anciens, ceux qui ont vécu les années 60, ou 70 (Patti Smith sans doute, ou le Pink Floyd). Mais je pense, ils pourraient nous surprendre, parce que des fois, c'est un titre inaperçu ou bien oublié, dont on se rend compte, des années plus tard, qu'il a retourné les esprits.

Quant à ceux nés dans les années 2000, je ne vois vraiment pas quels sont ces morceaux qu'ils pourraient considérer comme fondateurs.

Bon hé bien voilà , à vous !

En te lisant Ddistance, je visualisais Philippe Manoeuvre
(Pour les ceusses nés en 2000, c'etait le rédacteur en chef du magazine Rock & Folk, et euh oui un jury de "nouvelle star")



J'adore l'idée de ton fil. J'ai plein de sons à l'esprit, j'essaie de synthétiser ou de faire un tri et je reviens

J'adore l'idée de ce post.

Parce qu'effectivement, les "vieux" trouvent toujours l'époque de leur propre jeunesse comme nettement meilleure que celle de leurs enfants.... Alors j'te dis pas, s'ils regardent celle de leurs petits-enfants...
Le fameux "Ahhhh, de mon temps" nous concerne tous. A commencer par l'auteur de ce fil de discussion, qui nous parle de "Mars" (et moi, franchement, c'est pô ma tasse de thé, même que ça me plait guère...), mais bon, je suis comme tout le monde, ce fameux "Ah de mon temps", ben il est là...

Alors voilà, de mon temps, on avait beaucoup de choix.
J'm'en vas pas tous vous les montrer, c'est impossible, mais au moins les illustrer par quelques exemples....

Allez, on commence par la violence contenue, très contenue même : Kashmir, Led Zep'
Je sais, je sais, ils ont vieilli (et nous aussi...), ils se  sont schnouffés, mais putain, qu'est ce que ça reste actuel
Et pour les accros, un lien vers la version originale (remastérisée) : Remastered original : LED ZEPP : KASHMIR


Putain, quand tu planais grave, tu pouvais te laisser aller et écouter un éthéré du Pink (du Floyd auraient dit d'autres)... Là t'avais le choix, de la zik pour t'envoyer en l'air, de celle où tu pouvais fumer, ou celle propre à calmer tes états d'âmes. Tu mettais la galette sur la platine, et en avant...
Tiens, juste pour le plaisir des cages à miel, je te vous mets une reprise absolument magnifique (aussi bien que l'originale), la chanteuse c'est pas Clare Torry mais Vivianne Donner, une brésilienne.
La prise de vues est pas top, mais le son est bon. Accroche-toi Jeannot, et monte le son, ça vaut vraiment le coup :


La violence, putain qu'est ce que notre époque l'a connue ! Peut-être plus que les jeunes d'aujourd'hui, mais pas de la même manière.
Parmi ceux qui en parlaient, qu'il s'agisse de la violence des évènements hors volonté humaine comme avec ça :

(les nostalgiques pourront se remettre l'original dans les zozor ici : Deep Purple - Smoke On the Water

la violence à venir sur nos vies, quand on pensait à l'avenir :


ou qu'il s'agisse de la violence humaine (et là on s'intéresse à la France un poil plus tardive, celle des 80'ies, désolé si le son est pas fameux) :


Enfin, la violence était déjà partout. Il y en avait beaucoup qui en parlaient :


mais, heureusement, il restait un peu de place pour la douceur, ou ce qui y ressemblait  (enfin, en apparence...) :






Bon ça suffira, faut laisser de la place aux autres...

Alors, ce n'est peut-être pas représentatif, et pas original; et je pourrais en mettre plusieurs autres; mais ce sont les 4 titres qui me sont venu en premier lieu/spontanément:







et pour le côté "début de la techno":

Je suis née en 1973. Comme Nefelibata, j'ai grandi avec Goldman, Michael Jackson, Eurythmics, etc

Mais j'ai envie de parler de Madonna. Je n'étais pas fan, je n'avais aucun de ses albums. Mais quand j'écoute un titre de Madonna c'est le flashback assuré.
C'était une sacré nana. Elle a vraiment marqué ma génération



Quand j'entends mes collègues de 30-35 ans dire que "Bof Madonna, c'est pas génial" ca me surprend. Elle a perdu de son prestige, pour les jeunes c'est une vieille chanteuse qui se tape des jeunots.
Pour moi, ca reste une superstar, la nana qui osait tout.

Sujet bien intéressant, qui m' à évoqué ce titre qui à du être diffusé en été 2000 où l' année juste avant ?
C' était des cd 2 titres à l' époque, premier achat de musique probablement.

Parce que pour un gars né en 1980, la musique des aînés, nés dans les années 70, c'est la musique des "vieux"

Bon alors souvenir de très ainée puisque née dans les années 60 :
souvenir de ma première "boum".



en fait ZE tube du moment dans mon collège c'était ça (à chanter avec conviction pour montrer à quel point on a compris la profondeur des paroles) :

On ne saura jamais si cette chanson est triste ou joyeuse. Elle mélange peur et désir, elle parle de fugue, de fuite et de fusion. On se fiche bien à l'époque qu'Almond soit gay, il offre en 81 un orgasme cosmique à toute la planète

La naissance de Tainted Love remonte pourtant à 1964.

"Now I know I’ve got to
Run away I’ve got to
Get away "

faut-il courir pour se sauver ou au contraire succomber au charme du "bad boy", aaargh, fichu dilemme !

Moi qui étais trèèès timide, j’ai été très fort marqué de devenir le centre d’intérêt, tout le monde se mettant en cercle autour de moi quand je dansais le break sur ce genre de titre, vers 10,11 ans:

Wyrdwynn a écrit:Bon alors souvenir de très ainée puisque née dans les années 60 :
souvenir de ma première "boum".

Mouhaha ^^
Ces souvenirs de première boum (ou de premiers slows), effectivement, ça reste en mémoire, et je trouve cela fort heureux !

Je suis de la même génération que Parisette et Nefelibata, et les artistes qu'ont diffusé les gens plus âgés, ce sont des artistes que notre génération s'est totalement appropriée. Moi et mes amis, on n'était même pas nés quand est sorti le Live at Pompei par exemple, de Pink Floyd, et pourtant, tous ceux que je connais le considèrent comme une référence !

Ce que j'aimerais bien savoir, c'est si les les jeunes des années 2010-2020 ont perpétué cette grande estime (pour Pink Floyd, Joan Jett, Lou Reed, etc).

Pour Soft Cell, il y avait un morceau moins connu que Tainted Love qui rendait hystérique tout le monde dans les boîtes goths / new wave que je fréquentais à l'époque, c'était le tube "Sex Dwarf". Toute la salle se levait comme un seul homme, c'était vraiment impressionnant ! Paraît-il que dans les boîtes homo, ce même tube provoquait les mêmes effets.




Phil Manœuvre, je ne l'apprécie pas beaucoup (d'ailleurs Parisette, quand tu m'as comparé à lui hier, ça m'a déclenché une crise de hoquet ^^). Par contre, il y a Michka Assayas qui anime une très bonne émission musicale sur France Inter ; l'été dernier, il a consacré trois soirées entières au festival de Woodstock, c'était bien réalisé et bien documenté, vraiment on s'y serait cru (les chanteurs en retard, coincés dans les bouchons, la pluie, le public qui attend, la scène des briquets avec Mélanie...).

Hirondelle78 a écrit:

j'avais 4ans

Hirondelle78 a écrit:

ST:

je me déguisais en bonne du curé et je l’imitais debout sur la table du salon devant toute la (grande) famille
(j'ai été troll tot)

Oups Ddistance, désolée pour la crise de hoquet.
Philippe Manoeuvre c'est le grand defenseur du Rock, il est passionné et passionnant quand il en parle.
Par contre, je ne connais pas Michka Assayas

Moment nostalgie

Ce que j'aimerais bien savoir, c'est si les les jeunes des années 2010-2020 ont perpétué cette grande estime (pour Pink Floyd, Joan Jett, Lou Reed, etc

Je doute que cette génération là soit représentée sur ZC
Donc je vais parler au nom de mes enfants nés en 2006 et 2010. Ils kiffent les Red Hot parce qu'ils en écoutent dans la voiture de Papa. Ils connaissent les Beatles parce qu'ils les étudient en cours d'anglais. Les Pink Floyd, on a des vinyles et on en écoute mais ils sont trop jeunes pour apprécier. Y'a des sons des années 80 qu'ils connaissent grâce aux films (type "gardiens de la galaxie"). Mais à cet age là on écoute surtout de la variété.

Parisette ; tu es excusée pour cette fois  

@ Seiphys : le morceau que tu as diffusé, je crois c'est la... première fois je l'entends ! Attends, je réfléchis : non, c'est bien ça, ce morceau, je ne l'avais encore jamais, jamais entendu !

@ Mentounasc : j'ai pas trop rebondi, tu sais, sur l'album de Supertramp (celui avec un piano sous la neige), mais c'est cet album que j'écoutais en boucle à 10 / 11 ans (je l'avais piqué à mes parents). Ensuite, je l'ai remisé au placard, parce qu'ado je voulais écouter des morceaux plus orientés "sex and drugs and rock n'roll", mais quand je l'ai retrouvé, cet album... Rhaa, oui, il est bien ! Fool's Overture, c'est celui avec le discours de Churchill en intro, c'est ça ?
("We shall never surrender")
C'est tout l'album qui est vraiment très beau :!

celui-ci m'a marqué très jeune 

@ddistance, c' est bien la première fois que, sur ce forum je vais pouvoir écrire cette phrase dont le bon sens m' échappe " pourtant c' est connu "

De fil en aiguille, dans la même période temporelle, par mon cousin.

Après une décennie à avoir écouter des trucs qui laissaient perplexes tout le monde même les disquaires ("j'connai pas"), j'ai trouvé des "bizarres"

ddistance a écrit:
@ Mentounasc : j'ai pas trop rebondi, tu sais, sur l'album de Supertramp (celui avec un piano sous la neige), mais c'est cet album que j'écoutais en boucle à 10 / 11 ans (je l'avais piqué à mes parents). Ensuite, je l'ai remisé au placard, parce qu'ado je voulais écouter des morceaux plus orientés "sex and drugs and rock n'roll", mais quand je l'ai retrouvé, cet album... Rhaa, oui, il est bien ! Fool's Overture, c'est celui avec le discours de Churchill en intro, c'est ça ?
("We shall never surrender")
C'est tout l'album qui est vraiment très beau :!

Yes my dear, c'est bien Winston qu'on entend, et, à mon sens, il y a un autre énorme album du groupe à écouter en boucle "Breakfast in America", avec le fantastique final "Child of vision" et son éclate géniale au piano. Il y a aussi beaucoup d'autres très bon trucs chez Supertramp, mais ces deux albums là, putain, qu'est ce que ça fait du bien aux cages à miel !

Et puis tien, on va se faire quelques coups de trucs qui résonnent comme du Supertramp, aussi bons pour les esgourdes. Forcément, c'est Roger Hodgson, l'âme du groupe...




Puisqu'on a parlé de discours, pourquoi ne pas citer celui célèbre de Martin Luther King "I have a dream". Ce discours a été repris, en grande partie, dans un chef d'oeuvre, un vrai morceau d'anthologie de 1992 qui est en plus un régal avec la voix de Chrissie Hynde (celle des Pretenders), sur la musique originale et le texte de Vangelis et Jon Anderson (Album "The friend of Mr Cairo", 1981). Le morceau dure un peu plus de 15 minutes, mais pétard, quand ça s'arrête on a envie de se le refaire...
Un conseil si vous ne connaissez pas ce morceau, montez le volume, allongez-vous et fermez les yeux. Mais si vous êtes raciste, fuyez, sinon le discours de MLK va vous hérisser...

Licence IV, évidemment. Hips !

En restant dans la tranche "période ado" et avec les morceaux vraiment marquants :
celui-ci a traversé les ans sans s'user (pour ce qui me concerne), c'est-à-dire sans perdre son pouvoir évocateur de la période où je l'ai découverte. Chaque fois que je l'écoute je retrouve l'état d'esprit que j'avais à l'époque en l'écoutant.

Dans mon cas, ce ne sont pas des souvenirs de boums ou de soirées dansantes que j'ai mis, parce que je n'aimais pas ça, et donc j'évitais d'y aller.

Quand j'étais enfant, j'aimais bien ce qui était magique, imaginaire, un peu surnaturel. Dans les Disney, aux histoires de princesses, je préférais les histoires d'animaux qui parlent.
Quand je jouais aux Barbie avec ma meilleure amie, je demandais "on peut faire que les meubles volent parce qu'il y avait des fantômes ?" "Non" "On disait que le chien parle ?" "Non".
Elle voulait qu'on joue des histoires qui pouvaient arriver dans la vie réelle, et moi justement c'est ça qui ne m'intéressait pas.

Et à l'époque, dans les années 70, il n'y avait pas de clip pour accompagner les chansons. Il n'y avais pas de chaîne musicale à la TV, et même à la radio le top 50 n'existait pas encore.

Donc quand, vers 12 ans,  j'ai eu l'occasion de voir le clip "Thriller" de M.Jackson, c'était quelque chose d'inédit, qui tombait dans mes centres d'intérêt, et qui était bien fait pour l'époque, et j'ai trouvé ça plutôt génial. C'est pour ça que j'avais choisi de proposer ici ce morceau.

Je me suis trompée pour Asi me gusta a mi, ce n'était pas dans les années 80 mais au début des années 90, il n' y avait pas encore de techno dans les années 80, mais il y avait de la musique électronique.

Yes ! Grande joie à lire ce fil qui fait la part belle à la subjectivité  

Repensé à ce titre de ace of base, je dois reconnaître que les boom c' était pas trop mon truc, avec le recul et l' aide de certains penseur français je dirais que c' était un peu trop logique sacrificielle à mon goût, ( période primaire / collège ), jamais vu le film par ailleurs.

Puis lycée avec l' aide d' un pote, de bon jovie ( croisé dans une pub de voiture ) puis pleymo ( dans rock sound, un magazine ) à Nine Inch Nails, (grâce à lui ).

Avec transition(s) donc,

Nefelibata, tu parles des poupées Barbie, et aussi des dessins animés qui t'inspiraient autrefois, et c'est drôle, ça me rappelle une chronique passée à la radio, il y a 4 ou 5 ans, écrite par Isabelle Sorente.

L'écrivaine réagissait alors à une sorte de mini-scandale : lors de la sortie de Star Wars 7 (celui qui met en avant Ray, première femme de la saga à devenir Jedi), la marque Hasbro, qui fabrique des jouets, n'avait songé à proposer à la vente, pour Noël, que des figurines de personnages masculins. Pas de Ray, pas d'héroïne féminine dans les rayons des grands magasins.

Déception des parents, et des enfants !

Isabelle Sorente avait surpris tout son monde, en expliquant que les plus lésés, dans cette histoire, n'étaient pas les filles (les filles sont habituées à s'identifier aux héros masculins : Darth Vador, Indiana Jones...), elles sont habitées à cet exercice, consistant à se prendre pour un autre (Marguerite Yourcenar parlait de "magie sympathique"). Non, les plus lésés, c'étaient les garçons, privés de "magie sympathique". Contraints de s'identifier, comme toujours, à des héros masculins : leur imaginaire s'en trouvait appauvri.

J'apprécie les chroniques d'Isabelle Sorente : on peut les prendre au premier comme au second degré, elles sont superficielles tout en étant sérieuses. Un peu des deux à la fois !

De mémoire, c'était un peu différent dans les années 70.

Les enfants étaient considérés comme "n'ayant pas de pouvoir d'achat", et la publicité ne les ciblait pas spécialement.

Les séries télévisées, films ou dessins animés n'étaient pas liés forcément à des produits dérivés. Donc à 8 ans tout le monde regardait Casimir, mais  on n'avait pas chez soi de figurines des personnages de l'île aux enfants.
Pareil pour Barbie: on jouait avec les poupées, mais ce n'était pas lié à un dessin animé ou à une série.

Donc le fait de rêver d'un dessin animé ou d'une série télévisée ne passait pas forcément par le fait de les matérialiser en jouets.

Pour le sexisme, oui c'était déjà le cas, un copain de classe avait demandé à ses parents  en cadeau des Barbie, sa mère outrée, ou inquiète lui avait répondu qu'il pouvait avoir des Big Jim mais pas des Barbie.

De nos jours, j'ai  lu quelque part que seul 5% de lecteurs de BD étaient des femmes. La plupart des héros de BD sont des hommes, et en effet les femmes qui lisent des BD doivent le plus souvent s'identifier à des héros masculins.

A propos de Star wars, ce qui me choque le plus c'est le fait que chaque nouveau film tue un des anciens personnages Est ce que un nouveau dessin animé d'Astérix commence en tuant les personnages d'Astérix et Obélix, mais c'est pas grave voyons on a créé dans le film des personnages beaucoup plus modernes ?

A la sortie du premier Star Wars, on ne s'attendait pas du tout à ce que tous les jeunes aiment ça, ce n'était pas le cas; et encore moins les filles, on n'était pas sensées aimer la SF, et de nouveau, il n'y avait pas eu de produits dérivés, ça n'était pas à la mode.

Je ne connaissais pas Isabelle Sorente, je vais regarder, merci

Nefelibata a écrit: il n' y avait pas encore de techno dans les années 80, mais il y avait de la musique électronique

Détrompe-toi, il y en avait, certes pas autant qu'aujourd'hui, mais il y en avait bel et bien. Les mots "techno" ou "trance" sont apparus beaucoup plus tard , fin des 90ies, parce que ces courants musicaux avaient pas mal progressé, sous l'influence justement des progrès techniques en musique électronique.
Puisqu'on parle de musique électronique, rappelons qu'elle existe pratiquement depuis que l'électricité a été "accolée" à des instruments.
Mais elle ne s'est réellement développée qu'à la fin des années 60, et principalement grâce à des européens pionniers comme Pierre Boulez et son IRCAM pour la France, à l'Angleterre avec le grec Vangelis, avec Keith Emerson et son "Nice" puis au fabuleux trio "Emerson Lake & Palmer", et grâce à l'Allemagne et quelques pionniers "très allumés" que furent Ash Ra Tempel, Klaus Schulze, Tangerine Dream ou Kraftwerk pour ne citer que ceux là.
Y'aurait beaucoup d'exemples à donner.
Pour ceux qui ne connaissent pas la zik électronique des 70ies, voici quelques bricoles à écouter :
Dans le genre planant :




Je citais auparavant "Emerson, Lake & Palmer". Trio génial d'artistes virtuoses, qui à eux trois maîtrisaient plus de 270 instruments de musique différents.Difficile de résumer leur oeuvre tant elle est disparate, éclectique et variée. Alors voici 4 morceaux d'eux.
Pour commencer, une balade très soft : "Lucky Man". L'électronique n'apparait de façon prépondérante que sur la fin du morceau


Ensuite, à l'occasion d'un concert où était reprise en version moderne l'oeuvre de Moussorgsky "Tableaux d'une exposition", ELP interprète une version du  casse-noisette de Tchaïkovski qui décoiffe


En 1977, dans le stade olympique de Montréal, ils sont enregistrés en répétition sur une de leur création "Fanfare for the common man". Ils utilisent des bandes sons qu'ils ont préparées pour compléter le spectacle, car à 3 ils ne peuvent jouer tous les instruments en même temps.


On ne peut pas passer sous silence leur reprise terrible d'un tube d'Henri Mancini popularisé par une série TV puis par les Blues Brothers : "Peter Gunn Theme". Là aussi, ça décoiffe..

La dernière que tu as postée me fait immédiatement pensé à ça : cette chanson de l'album The B-52's du groupe éponyme sorti en 1979, du miel pour les oreilles !

(Je suis inscrite depuis moins de 7 jours donc je n'ai pas le droit de poster de lien externe)

Mes Souliers Sont Rouges - "Le Bout Du Banc" de l'album Tape La Galoche (1995)

Premier concert (et les suivants doivent se compter sur les doigts d'une main !), je devais avoir 8-10 ans, avec mon tonton technicien du son, dans un Zénith, assise sur les caisses de matos dans la régie, et mon p'tit frère qui avait réussi à s'endormir avec comme oreiller la banane (merci les années 90 !) remplie de clés ! Souvenir assez précis, et très forte impression pour moi ! Aujourd'hui à 32 ans j'aime toujours écouter Mes Souliers Sont Rouges, et mes enfants également !

Excellente idée distance !

En ce qui me concerne, il y a vraiment trois titres qui ont marqué mon adolescence :
- vers 12 ans, je découvre Midnight Oil - en fait tout l'album Beds are Burning. Je copie une cassette, et j'écoute en boucle, peut-être 10/12 fois de suite la première fois - et ça continue après. Ca a été aussi évidemment mon premier CD acheté lorsque j'ai eu, à 16 ans, de quoi les lire.
- un peu plus tard, je tombe, sur le Top 50, sur le clip de Lullaby, des Cure. J'en reste sidéré.
- et en 1991, je découvre lors d'un voyage scolaire en Allemagne, Lithium, Smells like teen spirit et le reste de l'album Nevermind. Une grande claque ! Là, comme cela a été mentionné avant, je me dis que quelque chose est en train de se passer. Ca n'a rien à voir avec ce qui existait à l'époque (du moins en grand public), ça correspond à notre état d'esprit de l'époque, bref probablement le plus gros choc musical que j'ai connu - même si ce n'est pas forcément mes morceaux préférés.


Et un peu plus tard, à 19 ans, un copain passe The Call of Kthulhu de Metallica, et c'est le début d'une longue histoire d'amour avec le groupe ... Mais on n'est déjà plus dans l'adolescence.


Les trois morceaux mentionnés :

Fift, je suis un peu de la même génération que toi, et ces groupes, ils m'ont marqué aussi !

The Cure, je n'étais pas particulièrement fan, mais mon meilleur ami l'était, lui, et il m'a traîné dans tous les Zéniths de France et de Navarre pour assister à leurs concerts. Un jour, on s'est retrouvés aux Arènes de Nîmes, sauf que ces couillons d'organisateurs avaient mis les Cure en première partie d'IAM, on était deux goths habillés en noir au milieu de 18 ou 19 000 rappeurs, et à la fin du concert, il y en a qui ont voulu nous casser la figure, en nous traitant de tafioles, alors on a couru jusqu'à l'hôtel.

De retour chez nous, les copains nous ont demandé comment c'était, Nîmes : on a répondu que c'était joli, mais qu'on n'avait pas eu trop le temps de visiter.

Mes souliers sont rouges, je ne connaissais pas : c'est sorti, je devais avoir 19 ou 20 ans, et tout ce qui m"intéressait alors, c'était la scène goth / new wave. Je découvre aujourd'hui, ça me transporte dans une époque qui ne fut pas la mienne : j'aime bien !

Mentounasc : on pourrait citer plein de groupes, précurseurs de la techno, mais ça résume assez mal la manière dont on vécu la chose, à l'époque. La chaîne Arte diffusait l'année dernière un reportage tourné à la Funkhaus de Berlin, intitulé "les 30 ans de la techno" ; la date est approximative, elle nous renvoie en gros à la chute du Mur et à l'éclosion, en Allemagne de l'Est, de boîtes de nuit géantes, s'appropriant d'anciennes usines. On a connu tout ça en France, avec un ou deux ans de décalage, ce qui nous ramène aux années 1991, ou 1992.

Les groupes que tu as cités sont connus, unanimement salués, et c'est une bonne chose !
Mais le phénomène marquant, ç'aura tout de même été l'éclosion des raves, et des technivals, et là encore, on pourrait citer plein d'artistes !

J'ai une affection très particulière pour Anne Clark, je l'aime énormément, pour ses morceaux novateurs (et auxquels la scène électro a rendu hommage), tel celui-ci :
https://www.youtube.com/watch?v=aQ8GDG6Pygg

comme pour ses morceaux plus confidentiels, tel celui-là :
https://www.youtube.com/watch?v=eplHY9xYJa4

Deux titres sortis du même album !

Retour du feu d'artifice du 14 juillet des Sablons avec les parents... mes sœurs ainées sont restées avec les copains à l'appart à fumer et écouter et de la musique.... Je me souviens du contexte et de l'émotion lorsque j'ai poussé la porte

A X ans je ne parlais pas anglais... même maintenant c'est exceptionnel... ce timbre.. cette intensité.. cette folie....hummm meilleurs que la glace de l'été

Ah j'avais oublié : pas pendant l'adolescence, mais pendant l'enfance - j'ai d'ailleurs mis très longtemps avant de connaître le titre.

Ça me revient, mon cousin ( un autre), avait une version de l' album de Eminem, je sais plus vraiment lequel, j' ai même pas compris ce que j' ai aimé.

Une version actuelle je vous propose, et, merci aux artistes.

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Quand j'étais petit on a eu une chaine hifi et le premier disque qu'on a eu c'était un qu'on avait reçu avec des léo (chocolat), la numéro 1 c'était ça:


La numéro 2 c'était ça:


Il y en avait d'autres mais j'écoutais que la 1 et parfois la 2.

Maintenant je les aime pas spécialement ces chansons, c'est après j'ai eu des trucs que j'aimais bien mais ça j'ai pas envie de raconter.

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