Régression suite à des progrès conséquents
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Régression suite à des progrès conséquents
Salut à toutes et à tous,
Je venais simplement poster ce topic pour savoir s'il y a des gens ici, avec un TSA qui ont déjà pu faire face dans leur vie à une période de grosse progression jusqu'à un certain âge puis ensuite une régression, une sorte de retour en arrière comme si toutes les capacités acquises avaient été "perdues" ? Je sais qu'il existe ce qu'on appelle "l'effondrement autistique" qui ressemble à une certaine régression après un début de développement sans trop de soucis mais j'aimerais savoir si le phénomène ou un phénomène similaire a pu se retrouver chez d'autres gens à l'âge adulte.
En espérant recevoir quelques réponses,
Merci.
Je venais simplement poster ce topic pour savoir s'il y a des gens ici, avec un TSA qui ont déjà pu faire face dans leur vie à une période de grosse progression jusqu'à un certain âge puis ensuite une régression, une sorte de retour en arrière comme si toutes les capacités acquises avaient été "perdues" ? Je sais qu'il existe ce qu'on appelle "l'effondrement autistique" qui ressemble à une certaine régression après un début de développement sans trop de soucis mais j'aimerais savoir si le phénomène ou un phénomène similaire a pu se retrouver chez d'autres gens à l'âge adulte.
En espérant recevoir quelques réponses,
Merci.
Invité- Invité
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Salut,
C'est dans tes compétences sociales que tu remarques une régression ?
Tu aurais un exemple d'évènement à donner ? Nous décrire comment cela se passait avant et comment cela se passe maintenant ?
C'est dans tes compétences sociales que tu remarques une régression ?
Tu aurais un exemple d'évènement à donner ? Nous décrire comment cela se passait avant et comment cela se passe maintenant ?
Invité- Invité
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Dans les relations sociales mais pas seulement, perte d'autonomie aussi pour des choses que j'ai pu à une période faire seule sans aucun souci, réapparition voir amplification de tics qui étaient beaucoup moins présents, pourtant pas de contexte plus stressant que d'habitude.
M'enfin peut-être du au fait que je vive de nouveau en solitude totale depuis quelques mois tandis que quand j'étais toujours "en société", je me devais de me contrôler au max constamment, ce qui était relativement épuisant. Juste pas très envie que ça régresse à un point trop important.
M'enfin peut-être du au fait que je vive de nouveau en solitude totale depuis quelques mois tandis que quand j'étais toujours "en société", je me devais de me contrôler au max constamment, ce qui était relativement épuisant. Juste pas très envie que ça régresse à un point trop important.
Invité- Invité
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Sans prendre en compte le TSA, il y a des situations dans lesquelles on peut perdre des capacités.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Impuissance_apprise
Par rapport au TSA, je ne m'y connais pas assez pour savoir s'il est possible de régresser sans raisons extérieures. Le stress accentue les traits autistiques, il me semble, la dépression peut rendre incapable et très lent intellectuellement, l'épuisement de l'ego a des conséquences sur le contrôle de l'impulsivité, une crise d'ordre spirituel peut tout rendre vain à nos yeux, etc.
Le perfectionnisme peut avoir comme conséquence de faire perdre les progrès acquis, car le perfectionniste n'évalue pas correctement ses réussites, refuse les émotions négatives (les refoule, donc les aggrave), a trop peur de l'échec pour agir avec souplesse, il se perçoit comme le glorieux héros de ses victoires ou le terrible loser de ses insuccès : il n'y a pas de vision en échelle de gris, pas assez de bienveillance envers soi-même. Le perfectionniste se décourage et repart de zéro, quand l'optimaliste navigue dans la vie en acceptant son lot d'émotions négatives et d'aléas.
Le burn-out et le bored-out, ça a aussi un impact sur les performances.
Comme je n'ai pas tellement d'éléments de contexte, je propose des pistes.
Je crois aussi que certains autistes sans retard intellectuel mettent en place des stratégies de remédiations cognitives... Ces stratégies peuvent devenir pires que le problème qu'elles visent à contrôler, elles peuvent être totalement fausses, mais la personne autiste ne voit pas la situation avec une grande vue d'ensemble et n'a pas assez de flexibilité mentale pour remettre en cause des prémisses ou des stratégies bancales, surtout si elle est dans de mauvaises dispositions, à cause du stress, de la dépression, de TOCs, de soucis de mauvaise estime de soi, de difficultés pour se concevoir en tant qu'individu, de problèmes pour concevoir la "psychologie normale", etc.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Impuissance_apprise
Par rapport au TSA, je ne m'y connais pas assez pour savoir s'il est possible de régresser sans raisons extérieures. Le stress accentue les traits autistiques, il me semble, la dépression peut rendre incapable et très lent intellectuellement, l'épuisement de l'ego a des conséquences sur le contrôle de l'impulsivité, une crise d'ordre spirituel peut tout rendre vain à nos yeux, etc.
Le perfectionnisme peut avoir comme conséquence de faire perdre les progrès acquis, car le perfectionniste n'évalue pas correctement ses réussites, refuse les émotions négatives (les refoule, donc les aggrave), a trop peur de l'échec pour agir avec souplesse, il se perçoit comme le glorieux héros de ses victoires ou le terrible loser de ses insuccès : il n'y a pas de vision en échelle de gris, pas assez de bienveillance envers soi-même. Le perfectionniste se décourage et repart de zéro, quand l'optimaliste navigue dans la vie en acceptant son lot d'émotions négatives et d'aléas.
Le burn-out et le bored-out, ça a aussi un impact sur les performances.
Comme je n'ai pas tellement d'éléments de contexte, je propose des pistes.
Je crois aussi que certains autistes sans retard intellectuel mettent en place des stratégies de remédiations cognitives... Ces stratégies peuvent devenir pires que le problème qu'elles visent à contrôler, elles peuvent être totalement fausses, mais la personne autiste ne voit pas la situation avec une grande vue d'ensemble et n'a pas assez de flexibilité mentale pour remettre en cause des prémisses ou des stratégies bancales, surtout si elle est dans de mauvaises dispositions, à cause du stress, de la dépression, de TOCs, de soucis de mauvaise estime de soi, de difficultés pour se concevoir en tant qu'individu, de problèmes pour concevoir la "psychologie normale", etc.
Dernière édition par p2tapadc le Sam 28 Nov 2020 - 14:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Régression suite à des progrès conséquents
j'ai des enfants.
Petits les conduisant chez le médecin celui-ci m'expliquait que pour progresser les enfants devaient mettre en berne toutes les autres compétences pour se focaliser sur les dernières en acquisition. La régression résultait de cette dynamique. c'est comme quand on a de la fièvre, l'appétit se ferme pour éviter à l'estomac d'œuvrer et donc de bouffer toute la mince énergie disponible. Donc acte, c'est plutôt bien fait comme truc.
Plus grands, les conduisant à l'école, les profs m'expliquent que les acquisitions sont carrément frontaux, on aligne tous les enfants sur une ligne de départ et zou, courez courez ! La progression est linéaire et la régression bannie.
Donc voici deux discours ontologiques qui se croisent sans un regard. d'un coté celui là biologique, individuel et donc systémique, et l'autre là bâti par la doxa, social et collectif, peu systémique pour ne pas dire catégorisant.
Aussi mettre une régression sur le compte de est selon moi une réaction culpabilisante, tellement dans notre société progressive, régresser est mal vu. comme l'échec. Or "dans le péril croît aussi ce qui sauve" nous dit le poète (et pas des moindres...), dans le repli se prépare le saut lequel mobilise sans que nous le sachions toute notre énergie qui en secret s'arme pour quand l'instant favorable se manifestera, prompte alors qu'elle sera pour le repérer et s'y glisser comme quand on se glisse dans un rais de lumière.
Petits les conduisant chez le médecin celui-ci m'expliquait que pour progresser les enfants devaient mettre en berne toutes les autres compétences pour se focaliser sur les dernières en acquisition. La régression résultait de cette dynamique. c'est comme quand on a de la fièvre, l'appétit se ferme pour éviter à l'estomac d'œuvrer et donc de bouffer toute la mince énergie disponible. Donc acte, c'est plutôt bien fait comme truc.
Plus grands, les conduisant à l'école, les profs m'expliquent que les acquisitions sont carrément frontaux, on aligne tous les enfants sur une ligne de départ et zou, courez courez ! La progression est linéaire et la régression bannie.
Donc voici deux discours ontologiques qui se croisent sans un regard. d'un coté celui là biologique, individuel et donc systémique, et l'autre là bâti par la doxa, social et collectif, peu systémique pour ne pas dire catégorisant.
Aussi mettre une régression sur le compte de est selon moi une réaction culpabilisante, tellement dans notre société progressive, régresser est mal vu. comme l'échec. Or "dans le péril croît aussi ce qui sauve" nous dit le poète (et pas des moindres...), dans le repli se prépare le saut lequel mobilise sans que nous le sachions toute notre énergie qui en secret s'arme pour quand l'instant favorable se manifestera, prompte alors qu'elle sera pour le repérer et s'y glisser comme quand on se glisse dans un rais de lumière.
Invité- Invité
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Invité a écrit:Salut à toutes et à tous,
Je venais simplement poster ce topic pour savoir s'il y a des gens ici, avec un TSA qui ont déjà pu faire face dans leur vie à une période de grosse progression jusqu'à un certain âge puis ensuite une régression, une sorte de retour en arrière comme si toutes les capacités acquises avaient été "perdues" ? Je sais qu'il existe ce qu'on appelle "l'effondrement autistique" qui ressemble à une certaine régression après un début de développement sans trop de soucis mais j'aimerais savoir si le phénomène ou un phénomène similaire a pu se retrouver chez d'autres gens à l'âge adulte.
En espérant recevoir quelques réponses,
Merci.
Je venais aux nouvelles par MP mais tu as disparu...
Edel- Messages : 306
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Oui, ça m'est déjà arrivé. Genre, progresser en syntaxe et suite à un choc l'impression d'avoir oublié comment écrire français.
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Régression suite à des progrès conséquents
Oh non ! Dommage que lutilisateur ne soit plus là ce sujet paraissait plutot interessant. Je vais quand meme mattacher a y repondre. Et pour cause les effondrements je connais... Plus que bien. Par moments jai même peur que ça impacte sur mon langage et de perdre ma capacité a parler. Jespere que cela nest scientfiiquement pas possible parce quil nya pas pire que de perdre lusage dune fonctionnalité apres avoir vecu longtemps avec. Cest un peu comme les malentendants ou les malvoyants. Certes cest tres image ce que je dis mais lorsque tu as toujours vecu sans tu ten tamponnes clairement tandis que lorsque tu as connu lusage dun sens par le passe puis que tu le perds il est complique de vivre sans. En quelques sortes cest comme si tu perdais tous tes reperes soudainement. Bonne continuation tout de meme lauteur.
Invité- Invité
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