Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Ne pas confondre mal-être et dépression sévère !
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
La dépression ça se soigne par des antidépresseurs, avoir un suivi psy en plus ne fait pas de mal si on a besoin de faire ressortir des trucs et éviter par une reproduction de schémas de retomber en dépression de façon récurrente.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
DVR a écrit:Si quelqu’un est en mesure de me faire connaître une thérapie ou méthode qui apporterait des résultats équivalents ou supérieurs aux médicaments, preuves à l’appui, je reconnaîtrai mon erreur et je remercierai cette personne pour sa contribution (qui sera profitable à beaucoup de gens qui liront ce post)
cairn.info/revue-de-neuropsychologie-2018-4-page-304.htm
Des études transversales indiquent que, chez les personnes âgées, une meilleure capacité à entrer dans un état de pleine conscience de façon naturelle (mesurée au moyen d’un score de « pleine conscience trait ») est associée à une amélioration du bien-être psychologique, qui est mesuré au moyen d’autoquestionnaires des symptômes dépressifs, de qualité de vie ou encore de stress [10]. Cette association serait médiée par la capacité de régulation des émotions dans cette population [10]. De façon générale, les études rapportent une amélioration du sentiment de bien-être grâce à la méditation de pleine conscience, que ce soit en montrant une corrélation entre score de pleine conscience trait et score de bien-être mesurés au moyen d’autoquestionnaires, ou dans des essais cliniques comportant une intervention MBSR. Ces scores de pleine conscience trait ont été associés à un meilleur équilibre affectif et moins de difficultés de régulation émotionnelle [23]. Différentes études montrent également une diminution du sentiment de solitude chez des seniors après une intervention MBSR, ainsi qu’une diminution de 50 % du nombre de seniors présentant une dépression et une anxiété cliniques significatives [10].
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De façon générale, les résultats des différentes études, bien qu’encore préliminaires, suggèrent que la méditation réduit le stress, l’anxiété et les symptômes dépressifs, et diminue également les troubles du sommeil [4] dans des populations cliniques ou non cliniques. Cet effet bénéfique a été observé directement après une intervention de méditation mais aussi à l’issue de suivis (de 6 ou 36 mois) [22]
centrepleineconscience.fr/recherche-scientifique
centrepleineconscience.fr/meditation-pleine-conscience-mbsr/etonnantes-vertus-de-meditation-sciences-arte
Il y a un documentaire dans ce dernier lien : "Les étonnantes vertus de la méditation | Sciences | ARTE"
onlinelibrary.wiley.com/doi/10.4073/csr.2017.11
Authors’ conclusions
MBSR has moderate effect on mental health across a number of outcome measures, for a range of target groups and in a variety of settings, compared to a WL or TAU control group. NNT was 4.9 (95% CI 4.2, 5.9) post‐intervention; on par with other well‐established interventions in the health service. The effect on somatic health is smaller, but still statistically significant. MBSR also seems to improve measures of quality of life and social function when compared to inactive control groups. MBSR improved mental health compared to other active psychosocial interventions, with a NNT = 14 (95% CI 8, 50), and had a similar effect on improving somatic health, and quality of life and social function.
For all comparisons, the effects were maintained at follow‐up and correlated to effects on mindfulness. The quality of the evidence was moderate and should be improved in future studies. There were many studies with considerable bias, and heterogeneity was mostly moderate. In addition, there is indication of underreporting of negative studies when MBSR was compared to inactive controls. These factors might have influenced the results found.
MBSR might be an attractive option to improve health, handle stress, and cope with the strains of life. Ways to further strengthen the effect should be sought. All new trials should include measures of mindfulness and explore moderators and mediators of effects. New studies should register study protocols and adhere to guidelines for reporting of randomized controlled trials.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Certaines méthodes vont fonctionner sur certaines personnes pour certaines choses à certains moments.
Pour ma part je suis sortie d’une dépression sans médicaments et presque sans suivi mais je n’aime pas en parler donc je ne développerai pas davantage, c’est du passé.
Je ne suis pas suivi pour l’autisme car le dialogue et la compréhension sont souvent (très) compliquées, au point que cela me dessert plus que ça ne me sert. La seule spécialiste avec qui ça me faisait du bien de parler est à priori elle même autiste mais est sur Paris loin de chez moi.
Pour ma part je suis sortie d’une dépression sans médicaments et presque sans suivi mais je n’aime pas en parler donc je ne développerai pas davantage, c’est du passé.
Je ne suis pas suivi pour l’autisme car le dialogue et la compréhension sont souvent (très) compliquées, au point que cela me dessert plus que ça ne me sert. La seule spécialiste avec qui ça me faisait du bien de parler est à priori elle même autiste mais est sur Paris loin de chez moi.
Edel- Messages : 306
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
DVR a écrit: Du coup je suis un fervent défenseur de l’approche psychiatrique et pharmacologique, parce que ça marche, tout simplement, et je considère le reste comme de la perte de temps et de l’enfilage de perles
Je ne suis pas un fervent défenseur de l'approche psychiatrique et pharmacologique parce que je trouve, par expérience, que les psychiatres ont, question médocs, soit la main un peu lourde, soit des a priori dont ils ne veulent pas sortir, soit une surdité selective sur tout ce qui relève du psychologique. Il n'en demeure pas moins que je me suis sortie d'une dépression il y a quelques années grâce à un médicament, toutefois assorti d'une psychothérapie qui m'a bien aidée. Cette thérapie, quelque part entre la psychothérapie et la psychanalyse, m'a aidée à mieux comprendre mon mode de fonctionnement, a mis en lumière les biais de pensée que je pouvais avoir vis à vis de mon histoire familiale en particulier. Parce que la dépression, tout comme la cirrhose, ça n'arrive pas par hasard. Ce sont des symptômes. Le médoc agit sur le symptôme, pas sur la cause. Pour éviter la cirrhose, je ne picole pas, pour éviter la dépression, je vais chez un psy auprès de qui je peux évacuer certaines choses, qui me donner un éclairage nouveau sur mes idées, etc, et c'est loin d'être de l'enfilage de perles.
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Pas vraiment, la dépression c'est une maladie, il y a des terrains plus ou moins favorable et il y a des éléments déclencheurs, c'est sur ces deux points que peuvent jouer les psychothérapies (prendre conscience du terrain et gérer les éléments déclencheurs).Parce que la dépression, tout comme la cirrhose, ça n'arrive pas par hasard. Ce sont des symptômes. Le médoc agit sur le symptôme, pas sur la cause. Pour éviter la cirrhose, je ne picole pas, pour éviter la dépression, je vais chez un psy auprès de qui je peux évacuer certaines choses, qui me donner un éclairage nouveau sur mes idées, etc, et c'est loin d'être de l'enfilage de perles.
On est pas malade de son héritage.
C'est comme au niveau musculaire et squelettique, il y a des personnes hyperlaxe avec les os dur et à l'inverse des personnes pas souple du tout avec les os tendre.
En cas de mauvaise chute les premier ne se font rien ou alors des entorses ou luxations là où les second vont se fracturer ou péter les os.
Une fracture ou une luxation ne sont pas des symptômes.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Finalement les couleurs et la vision ce sont des influx électriques, les émotions des échanges chimiques inter-neuronaux, les espoirs et les rêves une activité électrique !
Et la mort, ce n'est que l'absence de tout ça Facile la vie en fait
Plus sérieusement, les TOC sont un trouble psychiatrique qui est mieux traité par TCC que par médicaments (dans le sens de ce qui va donner la meilleure amélioration vàv des symptômes des personnes concernées) par exemple.
La dépression est un déficit de neurotransmetteurs, mais qu'est-ce qui provoque ce déficit ?
La crise économique se résout-elle en débranchant l'ordinateur qui affiche le problème ?
Et la mort, ce n'est que l'absence de tout ça Facile la vie en fait
Plus sérieusement, les TOC sont un trouble psychiatrique qui est mieux traité par TCC que par médicaments (dans le sens de ce qui va donner la meilleure amélioration vàv des symptômes des personnes concernées) par exemple.
La dépression est un déficit de neurotransmetteurs, mais qu'est-ce qui provoque ce déficit ?
La crise économique se résout-elle en débranchant l'ordinateur qui affiche le problème ?
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Faut arrêter avec cette image des médocs qui débranchent le cerveau, c'est plutôt le contraire en fait.La crise économique se résout-elle en débranchant l'ordinateur qui affiche le problème ?
La crise économique ne se résout pas en étant paralysé.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
SYMPTÔMES, TRAITEMENTS ET CAUSES DE LA DÉPRESSION
Niveau débutant
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_08/d_08_p/d_08_p_dep/d_08_p_dep.html
Niveau intermédiaire
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_08/i_08_p/i_08_p_dep/i_08_p_dep.html
Niveau avancé
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_08/a_08_p/a_08_p_dep/a_08_p_dep.html
On passe d'un niveau d'explication à l'autre par le menu en haut à gauche.
On passe d'un niveau d'organisation à l'autre par le menu en haut à droite.
Pour une découverte ou un rappel au sujet du système nerveux, la page d'accueil :
https://lecerveau.mcgill.ca/
Par défaut, la page d'accueil est au niveau débutant, mais il y a aussi une page d'accueil au niveau intermédiaire et une autre au niveau avancé, les onglets de navigation sont en haut.
https://lecerveau.mcgill.ca/index.php
https://lecerveau.mcgill.ca/intermediaire.php
https://lecerveau.mcgill.ca/avance.php
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Par défaut, la page d'accueil est au niveau débutant, mais il y a aussi une page d'accueil au niveau intermédiaire et une autre au niveau avancé, les onglets de navigation sont en haut.
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Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Bonjour à tous,
Pour DVR: Tant mieux que tu ai trouvé la voie du mieux être.
Mon avis est qu'il n'y a pas de certitude a avoir ni a généraliser un cas même si je t' en remercie, ton témoignage est intéressant.
Comme toutes les "pathologies", il peut y avoir plusieurs causes. C'est le cas par exemple du diabète. Tout le monde n'a pas de diabète a 50 ans parce que la personne a trop abusé du sucre.....
C'est la même chose pour la dépression et autre troubles.
1)Ils peuvent avoir une cause organique et ou génétique dans lequel cas seul un traitement médicamenteux peut corriger ce déséquilibre organique.
2) Ils peuvent avoir une cause psychologique (trauma.....etc...) Dans lequel cas un traitement psychologique peut dans certains cas (par la parole, l'expression corporelle.....) corriger ce déséquilibre d'ordre "émotionnel".
voilà, et là excusez moi mon explication est volontairement simpliste.
Chacun doit donc identifier ou se faire aider a identifier ce type de cause. cela accélère notablement le processus de soin.
Amicalement
Pour DVR: Tant mieux que tu ai trouvé la voie du mieux être.
Mon avis est qu'il n'y a pas de certitude a avoir ni a généraliser un cas même si je t' en remercie, ton témoignage est intéressant.
Comme toutes les "pathologies", il peut y avoir plusieurs causes. C'est le cas par exemple du diabète. Tout le monde n'a pas de diabète a 50 ans parce que la personne a trop abusé du sucre.....
C'est la même chose pour la dépression et autre troubles.
1)Ils peuvent avoir une cause organique et ou génétique dans lequel cas seul un traitement médicamenteux peut corriger ce déséquilibre organique.
2) Ils peuvent avoir une cause psychologique (trauma.....etc...) Dans lequel cas un traitement psychologique peut dans certains cas (par la parole, l'expression corporelle.....) corriger ce déséquilibre d'ordre "émotionnel".
voilà, et là excusez moi mon explication est volontairement simpliste.
Chacun doit donc identifier ou se faire aider a identifier ce type de cause. cela accélère notablement le processus de soin.
Amicalement
patidou- Messages : 133
Date d'inscription : 03/02/2018
Localisation : Mayenne
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
En théorie, il faudrait les deux... déjà trouver la molécule adéquate pour le patient. Mais s’il n’y a pas de travail psy pendant la médication, les symptômes vont revenir à l’arrêt des médocs. C’est ce que j’ai appris et constaté sur les animaux ayant trouble psy. On a du mal à les aider sans psychotropes et sous psychotropes, ça va et à l’arrêt ça revient. Mais là aussi trouver le bon comportementaliste c’est aussi pas évident.
Simplement parler ça sert à rien en effet, si le psy est passif, c’est de l’argent jeté.
Simplement parler ça sert à rien en effet, si le psy est passif, c’est de l’argent jeté.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Wich a écrit:Faut arrêter avec cette image des médocs qui débranchent le cerveau, c'est plutôt le contraire en fait.La crise économique se résout-elle en débranchant l'ordinateur qui affiche le problème ?
La crise économique ne se résout pas en étant paralysé.
Je n'ai rien compris à ta réponse désolé. Ce que je voulais dire, c'est qu'une activité neuronale particulière est observé par IRMf dans le cas de la dépression. On a donc une corrélation entre ce que l'on observe à l'IRM et un tableau clinique d'un ensemble de signes. Corrélation n'est pas causalité.
Alors, mathématiquement, on peut se dire qu'un anti-dépresseur va venir rééquilibrer les niveaux de neurotransmetteurs pour les rapprocher de ceux observés chez les sujets qui ne présentent pas le tableau clinique précédemment cité. Logique. Pourtant, à aucun moment on explique pourquoi il y a eu déséquilibre. Alors oui, tant que l'eau coule du robinet on peut remplir la bouteille même si celle-ci est percée.
"La crise économique ne se résout pas en étant paralysé" (?). Ca n'a aucun sens désolé.
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
J'ai tout testé, des antidépresseurs aux anxiolytiques, en passant par l'alcool et les neuroleptiques. Résultats: inhibition intellectuelle, libido en berne, désir d'apprendre étouffé, procrastination délétère. Extinction de mon être.
Je préfère en chier et assumer mon intellect. C'est très inconfortable, en permanence en dehors de sa zone de confort mais de toute façon, dès qu'on doit interagir, on en sort systématiquement.
Un moment donné je crois qu'il faut dire "stop!", empaler les apothicaires et autres marchants d'éthanol aromatisés.
Et le plus tôt possible.
Les psychotropes doivent rester des béquilles temporaires ou permettre des pauses occasionnelles, rien de plus.
Et un bon gros "merde!" de temps en temps, ça recale les neurones.
Allez, m'en vais me taper un Shivas tiens.
Je préfère en chier et assumer mon intellect. C'est très inconfortable, en permanence en dehors de sa zone de confort mais de toute façon, dès qu'on doit interagir, on en sort systématiquement.
Un moment donné je crois qu'il faut dire "stop!", empaler les apothicaires et autres marchants d'éthanol aromatisés.
Et le plus tôt possible.
Les psychotropes doivent rester des béquilles temporaires ou permettre des pauses occasionnelles, rien de plus.
Et un bon gros "merde!" de temps en temps, ça recale les neurones.
Allez, m'en vais me taper un Shivas tiens.
Jean-Claude Inconvenant- Messages : 690
Date d'inscription : 04/12/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Quand on est dépressif (pas juste un coup de mou hein) on est paralysé, donc, on ne peut pas s'en sortir tout seul, il faut une aide extérieur qu'on a énormément de mal à aller chercher."La crise économique ne se résout pas en étant paralysé" (?). Ca n'a aucun sens désolé.
Après bien sûr qu'il faut colmater les brèches.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Wich a écrit:Quand on est dépressif (pas juste un coup de mou hein) on est paralysé, donc, on ne peut pas s'en sortir tout seul, il faut une aide extérieur qu'on a énormément de mal à aller chercher."La crise économique ne se résout pas en étant paralysé" (?). Ca n'a aucun sens désolé.
Après bien sûr qu'il faut colmater les brèches.
Non, la dépression évolue favorablement spontanément dans certains cas, si ce n'est la majorité.
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/depression : 3ème encadré gris, à peu près au milieu de page.
Je te sors cette source car mon cas personnel n'est pas une preuve, mais il va également à l'encontre de ce que tu affirmes.
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Jean-Claude Inconvenant a écrit:J'ai tout testé, des antidépresseurs aux anxiolytiques, en passant par l'alcool et les neuroleptiques. Résultats: inhibition intellectuelle, libido en berne, désir d'apprendre étouffé, procrastination délétère. Extinction de mon être.
Je préfère en chier et assumer mon intellect. C'est très inconfortable, en permanence en dehors de sa zone de confort mais de toute façon, dès qu'on doit interagir, on en sort systématiquement.
Un moment donné je crois qu'il faut dire "stop!", empaler les apothicaires et autres marchants d'éthanol aromatisés.
Et le plus tôt possible.
Les psychotropes doivent rester des béquilles temporaires ou permettre des pauses occasionnelles, rien de plus.
Et un bon gros "merde!" de temps en temps, ça recale les neurones.
Allez, m'en vais me taper un Shivas tiens.
C'est sûr que les médicaments dans certains contextes sauvent des vies, j'en suis persuadé ! Mais dans le cadre du topic, je crois que le problème de base est le postulat que nous sommes des machines chimiquement organiques. Ce qui est vrai, bien sûr, mais loin d'être suffisant pour appréhender la condition humaine.
Lorsque je m'émeus de quelque chose, c'est bien sûr transposable
Dernière édition par Taem le Mer 16 Déc 2020 - 19:29, édité 1 fois
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
La dépression, ça se soigne mieux par un traitement psycho-pharmacologique intégré.
Cuijpers P, Noma H, Karyotaki E, Vinkers CH, Cipriani A, Furukawa TA. A network meta-analysis of the effects of psychotherapies, pharmacotherapies and their combination in the treatment of adult depression. World Psychiatry. 2020 Feb;19(1):92-107. doi: 10.1002/wps.20701. PMID: 31922679; PMCID: PMC6953550.
https://doi.org/10.1002/wps.20701
Accessoirement, il n'y a pas d'influx électrique dans le corps. On parle influx nerveux. Il s'agit un niveau cellulaire de la propagation d'un potentiel d'action, c'est-à-dire d'un signal qui se propage sous forme d'inversion momentanée du potentiel électrique de membrane, et au niveau intercellulaire de l'action de molécules spécifiques libérées et re-captées par le neurone en amont.
Le neurone en amont agit sur le neurone en aval par la libération de neurotransmetteurs dans l'espace synaptique (espace de communication entre deux neurones), molécules qui vont agir sur des canaux ioniques du neurones en aval, et donc sur son potentiel de membrane.
Les neurotransmetteurs n'entrent pas dans le neurone en aval, ils sont re-captés par le neurone en amont. Certaines familles d'antidépresseurs sont justement des inhibiteurs de la recapture de neurotransmetteurs (sérotonine et noradrénaline en particulier). D'autres antidépresseurs inhibe la destruction du neurotransmetteur re-capté. Par exemple.
Cuijpers P, Noma H, Karyotaki E, Vinkers CH, Cipriani A, Furukawa TA. A network meta-analysis of the effects of psychotherapies, pharmacotherapies and their combination in the treatment of adult depression. World Psychiatry. 2020 Feb;19(1):92-107. doi: 10.1002/wps.20701. PMID: 31922679; PMCID: PMC6953550.
https://doi.org/10.1002/wps.20701
Traduction rapide a écrit:Méta-analyse en réseau des effets des psychothérapies, des pharmacothérapies et de leur association dans le traitement de la dépression chez l'adulte
Résumé :
Aucune méta-analyse en réseau n'a examiné les effets relatifs des psychothérapies, des pharmacothérapies et de leur association dans le traitement de la dépression chez l'adulte, alors qu'il s'agit d'un problème clinique très important. Nous avons effectué des recherches systématiques dans des bases de données bibliographiques pour identifier des essais randomisés dans lesquels une psychothérapie et une pharmacothérapie pour le traitement aigu ou à long terme de la dépression ont été comparées, ou dans lesquels l'association d'une psychothérapie et d'une pharmacothérapie a été comparée à l'une ou l'autre. seul. Le résultat principal était la réponse au traitement (amélioration de 50% entre la valeur initiale et le point final). La rémission et l'acceptabilité (définies comme l'abandon de l'étude pour quelque raison que ce soit) ont également été examinées. Les modérateurs possibles qui ont été évalués comprenaient la dépression chronique et résistante au traitement et la gravité initiale de la dépression. Les données ont été regroupées sous forme de risque relatif (RR) à l'aide d'un modèle à effets aléatoires. Un total de 101 études portant sur 11 910 patients ont été inclus. La dépression dans la plupart des études était modérée à sévère. Dans la méta-analyse en réseau, le traitement combiné a été plus efficace que la psychothérapie seule (RR = 1,27; IC à 95%: 1,14-1,39) et la pharmacothérapie seule (RR = 1,25; IC à 95%: 1,14-1,37) pour obtenir une réponse à la fin de traitement. Aucune différence significative n'a été trouvée entre la psychothérapie seule et la pharmacothérapie seule (RR = 0,99; IC à 95%: 0,92-1,08). Des résultats similaires ont été trouvés pour la rémission. Le traitement combiné (RR = 1,23; IC à 95%: 1,05-1,45) et la psychothérapie seule (RR = 1,17; IC à 95%: 1,02-1,32) étaient plus acceptables que la pharmacothérapie. Les résultats étaient similaires pour la dépression chronique et résistante au traitement. L'association psychothérapie et pharmacothérapie semble être le meilleur choix pour les patients souffrant de dépression modérée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les effets à long terme des traitements (y compris la rentabilité), sur l'impact d'approches pharmacologiques et non pharmacologiques spécifiques et sur les effets sur des populations spécifiques de patients.
Accessoirement, il n'y a pas d'influx électrique dans le corps. On parle influx nerveux. Il s'agit un niveau cellulaire de la propagation d'un potentiel d'action, c'est-à-dire d'un signal qui se propage sous forme d'inversion momentanée du potentiel électrique de membrane, et au niveau intercellulaire de l'action de molécules spécifiques libérées et re-captées par le neurone en amont.
Le neurone en amont agit sur le neurone en aval par la libération de neurotransmetteurs dans l'espace synaptique (espace de communication entre deux neurones), molécules qui vont agir sur des canaux ioniques du neurones en aval, et donc sur son potentiel de membrane.
Les neurotransmetteurs n'entrent pas dans le neurone en aval, ils sont re-captés par le neurone en amont. Certaines familles d'antidépresseurs sont justement des inhibiteurs de la recapture de neurotransmetteurs (sérotonine et noradrénaline en particulier). D'autres antidépresseurs inhibe la destruction du neurotransmetteur re-capté. Par exemple.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
L'autre question que soulève ce topic au fond, ne serait-ce pas plutôt "qu'est-ce qu'une psychothérapie, une psychopathologie ?"
Finalement, après l'échec cuisant d'un siècle de psychanalyse, on tombe dans une réaction compréhensible de scientificité de la santé mentale, sans jamais en penser les contours globaux et les enjeux aussi bien sociaux que politiques dont relèvent la santé mentale.
Finalement, après l'échec cuisant d'un siècle de psychanalyse, on tombe dans une réaction compréhensible de scientificité de la santé mentale, sans jamais en penser les contours globaux et les enjeux aussi bien sociaux que politiques dont relèvent la santé mentale.
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Topsy Turvy a écrit:La dépression, ça se soigne mieux par un traitement psycho-pharmacologique intégré.
Cuijpers P, Noma H, Karyotaki E, Vinkers CH, Cipriani A, Furukawa TA. A network meta-analysis of the effects of psychotherapies, pharmacotherapies and their combination in the treatment of adult depression. World Psychiatry. 2020 Feb;19(1):92-107. doi: 10.1002/wps.20701. PMID: 31922679; PMCID: PMC6953550.
https://doi.org/10.1002/wps.20701Traduction rapide a écrit:Méta-analyse en réseau des effets des psychothérapies, des pharmacothérapies et de leur association dans le traitement de la dépression chez l'adulte
Résumé :
Aucune méta-analyse en réseau n'a examiné les effets relatifs des psychothérapies, des pharmacothérapies et de leur association dans le traitement de la dépression chez l'adulte, alors qu'il s'agit d'un problème clinique très important. Nous avons effectué des recherches systématiques dans des bases de données bibliographiques pour identifier des essais randomisés dans lesquels une psychothérapie et une pharmacothérapie pour le traitement aigu ou à long terme de la dépression ont été comparées, ou dans lesquels l'association d'une psychothérapie et d'une pharmacothérapie a été comparée à l'une ou l'autre. seul. Le résultat principal était la réponse au traitement (amélioration de 50% entre la valeur initiale et le point final). La rémission et l'acceptabilité (définies comme l'abandon de l'étude pour quelque raison que ce soit) ont également été examinées. Les modérateurs possibles qui ont été évalués comprenaient la dépression chronique et résistante au traitement et la gravité initiale de la dépression. Les données ont été regroupées sous forme de risque relatif (RR) à l'aide d'un modèle à effets aléatoires. Un total de 101 études portant sur 11 910 patients ont été inclus. La dépression dans la plupart des études était modérée à sévère. Dans la méta-analyse en réseau, le traitement combiné a été plus efficace que la psychothérapie seule (RR = 1,27; IC à 95%: 1,14-1,39) et la pharmacothérapie seule (RR = 1,25; IC à 95%: 1,14-1,37) pour obtenir une réponse à la fin de traitement. Aucune différence significative n'a été trouvée entre la psychothérapie seule et la pharmacothérapie seule (RR = 0,99; IC à 95%: 0,92-1,08). Des résultats similaires ont été trouvés pour la rémission. Le traitement combiné (RR = 1,23; IC à 95%: 1,05-1,45) et la psychothérapie seule (RR = 1,17; IC à 95%: 1,02-1,32) étaient plus acceptables que la pharmacothérapie. Les résultats étaient similaires pour la dépression chronique et résistante au traitement. L'association psychothérapie et pharmacothérapie semble être le meilleur choix pour les patients souffrant de dépression modérée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires sur les effets à long terme des traitements (y compris la rentabilité), sur l'impact d'approches pharmacologiques et non pharmacologiques spécifiques et sur les effets sur des populations spécifiques de patients.
Accessoirement, il n'y a pas d'influx électrique dans le corps. On parle influx nerveux. Il s'agit un niveau cellulaire de la propagation d'un potentiel d'action, c'est-à-dire d'un signal qui se propage sous forme d'inversion momentanée du potentiel électrique de membrane, et au niveau intercellulaire de l'action de molécules spécifiques libérées et re-captées par le neurone en amont.
Le neurone en amont agit sur le neurone en aval par la libération de neurotransmetteurs dans l'espace synaptique (espace de communication entre deux neurones), molécules qui vont agir sur des canaux ioniques du neurones en aval, et donc sur son potentiel de membrane.
Les neurotransmetteurs n'entrent pas dans le neurone en aval, ils sont re-captés par le neurone en amont. Certaines familles d'antidépresseurs sont justement des inhibiteurs de la recapture de neurotransmetteurs (sérotonine et noradrénaline en particulier). D'autres antidépresseurs inhibe la destruction du neurotransmetteur re-capté. Par exemple.
Merci pour les précisions techniques !
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Tu me parles de cet encart Taem ?
Les rechutes, principal facteur de risque à moyen et long terme
En l’absence de prise en charge, un épisode dépressif caractérisé peut se résoudre spontanément en 6 à 12 mois dans certains cas. Mais les épisodes dépressifs caractérisés isolés sont rares : ils sont récidivants chez 80% des patients. Ainsi, la dépression est une maladie pour laquelle les risques de rechute (au cours du traitement), de récidive (après une rémission) et de chronicité sont élevés. La qualité de la prise en charge – nature des traitements mis en œuvre et observanceobservanceRespect du traitement prescrit par le patient. – est déterminante pour le pronostic de trouble dépressif caractérisé.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Wich a écrit:Tu me parles de cet encart Taem ?Les rechutes, principal facteur de risque à moyen et long terme
En l’absence de prise en charge, un épisode dépressif caractérisé peut se résoudre spontanément en 6 à 12 mois dans certains cas. Mais les épisodes dépressifs caractérisés isolés sont rares : ils sont récidivants chez 80% des patients. Ainsi, la dépression est une maladie pour laquelle les risques de rechute (au cours du traitement), de récidive (après une rémission) et de chronicité sont élevés. La qualité de la prise en charge – nature des traitements mis en œuvre et observanceobservanceRespect du traitement prescrit par le patient. – est déterminante pour le pronostic de trouble dépressif caractérisé.
Tu veux dire l'encart qui paraphrase ce que je t'ai dis et qui est situé exactement là où je te l'ai indiqué ?
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Ne me prend pas pour une bille stp et je te conseille de relire cet encart ainsi que l'article.
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Taem a écrit:
C'est sûr que les médicaments dans certains contextes sauvent des vies, j'en suis persuadé ! Mais dans le cadre du topic, je crois que le problème de base est le postulat que nous sommes des machines chimiquement organiques. Ce qui est vrai, bien sûr, mais loin d'être suffisant pour appréhender la condition humaine.
Lorsque je m'émeus de quelque chose, c'est bien sûr transposableélectriquementnerveusement (merci au vdd) via mon activité neuronale et somatiquement via les expressions physiques de cette émotion, n'empêche qu'on a rien expliqué en faisant ce constat.
Absolument d'accord et merci pour le lien de l'Inserm sur la dépression.
Ceci dit mon intervention ne prenait pas en compte le contexte du topic. Je me suis un peu précipité sur ce coup, souhaitant appuyer sur l'idée qu'une béquille ne doit rester que cela.
Jean-Claude Inconvenant- Messages : 690
Date d'inscription : 04/12/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Je me permet d'apporter mon témoignage si ça peut aider.
Il y a très longtemps, j'ai consulté une psychologue qui en quelques mois m'a soulagé d'un mal dont je n'avais pas conscience... Aussi étrange que cela puisse paraître, c'était l'infirmière, elle même alertée par le CPE du lycée, qui avait pris rendez vous pour moi et m'avait simplement dit que j'avais besoin de consulter en me donnant le papier sur lequel était écrit le lieu et l'heure du rendez vous. En quelques séances j'en ai appris plus sur moi que durant les années précédentes et en quelques mois seulement j'ai pu changer de façon d'appréhender les choses et éviter le mur dans lequel je me precipitais.
Plus tard, la vie professionnelle aidant, je n'ai pas échappé à la dépression. N'ayant pas retrouvé cette psychologue, je me suis donc tourné vers un psychiatre recommandé qui m'a permit de retrouver une certaine normalité de vie, mais au prix d'un cocktail de médicaments aux effets secondaires lourds dont perte de concentration et de mémoire; ce qui est plutôt un handicap dans mon travail. J'ai donc arrêté le traitement en me concentrant sur le travail, mais il restait toujours des symptômes. Plus tard j'ai donc consulté un autre psychiatre qui m'a prescrit un traitement "allégé" mais sans la moindre amélioration, juste les effets indésirables. J'ai donc trouvé une autre psychiatre/psychothérapeute qui m'a prescrit un traitement différent, qui en quelques semaines a tout "rebranché", mais après quelques mois les effets secondaires l'ont poussé à arrêter le traitement.
Aujourd'hui les derniers symptômes ont disparu au fil du temps, mais je sais qu'une rechute est toujours possible.
Pour rester dans les analogies capilotractées, je dirais qu'un médicament n'est pas une écharpe, et qu'une écharpe ne soigne pas.
Donc ce que j'ai vécu me fait penser que la psychiatrie soigne la dépression alors que la psychologie sert à éviter la maladie; quand la cause est psychologique bien sûr!
Il est très facile de vérifier les effets d'une molécule sur des individus à peu près tous physiquement semblables, mais étant tous tellement différents psychologiquement, une méthode efficace avec une personne n'aura aucun effet sur une autre... toute la difficulté est donc de trouver la bonne méthode adaptée à la personnalité de chacun, mais aussi le bon praticien, capable d'analyser le fonctionnement de son patient et lui apporter la bonne methode; rien de comparable à prescrire un médicament précis pour traiter un symptôme précis.
Au passage, si quelqu'un connaît un ou une psychologue compétant(e) en zèbres sur la Vendée, ca m'intéresse...
Il y a très longtemps, j'ai consulté une psychologue qui en quelques mois m'a soulagé d'un mal dont je n'avais pas conscience... Aussi étrange que cela puisse paraître, c'était l'infirmière, elle même alertée par le CPE du lycée, qui avait pris rendez vous pour moi et m'avait simplement dit que j'avais besoin de consulter en me donnant le papier sur lequel était écrit le lieu et l'heure du rendez vous. En quelques séances j'en ai appris plus sur moi que durant les années précédentes et en quelques mois seulement j'ai pu changer de façon d'appréhender les choses et éviter le mur dans lequel je me precipitais.
Plus tard, la vie professionnelle aidant, je n'ai pas échappé à la dépression. N'ayant pas retrouvé cette psychologue, je me suis donc tourné vers un psychiatre recommandé qui m'a permit de retrouver une certaine normalité de vie, mais au prix d'un cocktail de médicaments aux effets secondaires lourds dont perte de concentration et de mémoire; ce qui est plutôt un handicap dans mon travail. J'ai donc arrêté le traitement en me concentrant sur le travail, mais il restait toujours des symptômes. Plus tard j'ai donc consulté un autre psychiatre qui m'a prescrit un traitement "allégé" mais sans la moindre amélioration, juste les effets indésirables. J'ai donc trouvé une autre psychiatre/psychothérapeute qui m'a prescrit un traitement différent, qui en quelques semaines a tout "rebranché", mais après quelques mois les effets secondaires l'ont poussé à arrêter le traitement.
Aujourd'hui les derniers symptômes ont disparu au fil du temps, mais je sais qu'une rechute est toujours possible.
Pour rester dans les analogies capilotractées, je dirais qu'un médicament n'est pas une écharpe, et qu'une écharpe ne soigne pas.
Donc ce que j'ai vécu me fait penser que la psychiatrie soigne la dépression alors que la psychologie sert à éviter la maladie; quand la cause est psychologique bien sûr!
Il est très facile de vérifier les effets d'une molécule sur des individus à peu près tous physiquement semblables, mais étant tous tellement différents psychologiquement, une méthode efficace avec une personne n'aura aucun effet sur une autre... toute la difficulté est donc de trouver la bonne méthode adaptée à la personnalité de chacun, mais aussi le bon praticien, capable d'analyser le fonctionnement de son patient et lui apporter la bonne methode; rien de comparable à prescrire un médicament précis pour traiter un symptôme précis.
Au passage, si quelqu'un connaît un ou une psychologue compétant(e) en zèbres sur la Vendée, ca m'intéresse...
merlin85- Messages : 31
Date d'inscription : 25/01/2015
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Localisation : Vendée
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:20, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
allodocteurs.fr/maladies/sommeil/reves-cauchemars/cauchemars-certains-medicaments-peuvent-ils-en-etre-a-l-origine_21695.htmlMy_illusion a écrit:J'étais en vacances, au soleil, tout allait très bien, je suis rentrée hier soir tard après 11 jours de belles aventures...
Pour bien dormir (car les journées étaient très physiques), je prenais un somnifère pour éviter d'entendre les ronflements de mon partenaire de route. Et bien, après 4 prises, l'efficacité chutait déjà. J'ai donc stoppé. Et là... j'ai fait des cauchemars d'une hyperviolence telle que t'as peur de dormir pour que ça reprenne, alors que j'étais en vacances, sans stress... Cela me peine car la violence dans ces cauchemars signifie que les troubles traumatiques sont et resteront là. Je comprends leur origine et j'ai une totale impuissance à apaiser leur récurrence. Par la conscience, je peux pratiquement tout contrôler, mais l'Inconscient, lui, ne se tait pas, ni le corps d'ailleurs. Ces cauchemars et les symptômes psychosomatiques entrainent une fatigue physique et morale qui inexorablement poussent à penser au suicide. C'est logique et évident : qui veut vivre en sachant qu'il va juste souffrir jusqu'à sa mort?
Les benzodiazépines qui sont plutôt utilisées comme somnifères ou contre l'angoisse, ont plutôt tendance à être amnésiantes, c'est-à-dire à diminuer le souvenir de rêve sauf si elles ont une durée d'action extrêmement courte et qui s'arrête au bout de cinq heures. À partir du moment où ces médicaments ont fini d'agir, comme ils ont tendance à bloquer une partie du sommeil paradoxal, on peut avoir des rebonds de sommeil paradoxal sur le matin qui peuvent être désagréables, avec des cauchemars. C'est plutôt la tendance à repousser sur la fin de la nuit l'activité onirique.
"Concernant le lien entre antidépresseurs et cauchemars, autant les benzodiazépines sont amnésiantes, autant les sérotoninergiques qui sont beaucoup utilisés dans la dépression ont plutôt tendance dans le premier mois à supprimer les souvenirs de rêve, il y a beaucoup de sommeil paradoxal. Et quand le sommeil paradoxal revient, au bout de quelque temps, cela peut se faire sur un mode cauchemardesque tout comme il y a des sueurs… Cela peut être un problème sous antidépresseurs."
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Tu étais donc ado.DVR a écrit:Lorsque j’avais 15 ans j’ai fait une dépression, accompagnée .../...
Et la dépression d'un ado, qu'il soit pré ou post pubertaire, n'a pas forcément grand chose en commun avec celle des adultes, car elle est souvent accentuée par les phénomènes hormonaux que son corps vient de mettre en route.
Non, petite nuance : ON t'a fait essayer deux voies. Ce n'est probablement pas toi qui a décidé.DVR a écrit: J’ai essayé deux voies pour m’en sortir:
En outre, tu oublies une troisième voie, essentielle, celle de tes rapports avec tes proches( c'est bizarre, tu n'en parles même pas), qui ont probablement joué un grand rôle dans ta guérison.
Donc ne mets pas trop vite cette dernière sur le compte des médocs, et essaie d'être objectif en ne négligeant pas tout ce qui est annexe.
Comme l'ont souligné plusieurs intervenants, il faut se garder de généraliser. Tous les patients sont différents, toutes les pathologies le sont aussi. Et pour certaines, à égalité de symptômes, un patient aura besoin de pharmaco, l'autre de parler.
Quand en plus on sait que certaines des pathos sont inscrites dans nos gênes, on en vient à toucher "la psy" avec des pincettes. Y compris quand cette dernière se met à te gaver de substances diverses, que la grande industrie pharmaceutique se régale à produire pour le bénéfice de ses actionnaires.
Il y a un certain nombre de choses dont on est sûrs, parce que l'expérience plus que centenaire l'a prouvé : c'est le principe freudien de l'identification du trouble.
Ce principe n'est valable que dans grosso-modo un tiers à la moitié des cas de psy, ceux qui sont consécutifs d'un traumatisme.
Dans ces cas, le principe freudien veut que lorsque le patient a identifié la source de son trouble, il a déjà accompli une grande partie du chemin vers la guérison. Et effectivement, ça marche, c'est là que la parole a un pouvoir, le patient en vient à comprendre lui-même ce qui le "barriérise", l'isole ou le singularise. Et il peut alors tout seul, sans médoc généralement, y remédier.
La meilleure preuve de l'efficacité de la théorie est donnée par le fait qu'à peu près tous les pays "civilisés" du monde ont mis en place des instances de soins post traumatiques, qui interviennent par exemple après un attentat, un accident de circulation, une catastrophe naturelle...
Pour toutes les victimes, l'identification puis l'évacuation de la trauma est une phase nécessaire de réinsertion sereine dans la réalité d'un monde loin d'être paisible...
Mais pour le reste des cas de psy, l'identification par le patient est rarement possible, par manque de connaissances, par obscurcissement du jugement, par perte plus ou moins grande de facultés.
Lorsqu'il n'y a pas de causes intrinsèques, c'est à dire lorsque la "défectuosité psy" n'est pas dûe à un terrain génétique favorable ou à l'absorbtion d'une substance toxique (volontaire ou pas), la parole peut aider.
Elle peut, mais elle n'est pas forcément gage de succès, encore une fois tout est question de patients, de circonstances, et aussi de soignants !
Et il ne faut pas négliger tous les cas où les situations s'entremèlent : par exemple celui du traumatisme subi par un sujet fragile ayant une génétique prédisposée à la dépression. Le soignant doit réussir à tout comprendre, avant de pouvoir réussir à soigner, d'éventuellement trouver la médication adaptée si elle s'avère nécessaire... etc
Inutile de préciser que "ce" soignant doit être d'une grande compétence, empreint d'une forte humanité, et être passionné par sa tâche. C'est plutôt rare dans notre civilisation de l'argent roi...
Et puis il y a aussi tous les cas "lourds", où là aussi le vécu peut venir s'entreméler à une pathologie réelle.
Ben là aussi le psy doit être sacrément à la hauteur.
Dans toutes ces conditions, je suis obligé de contester ton avis que seule la pharmacopée est efficace en psy.
C'est une généralité absolument abusive, et qui, malheureusement, perdure dans la tête de beaucoup de gens.
Les médocs peuvent aider, et ils aident même très souvent, mais ils ne font pas tout.
La première chose, la plus importante et la plus difficile, est de poser le bon diagnostic. Et pour ça, il faut un grand professionnel. Pas forcément hyperdiplômé, mais quelqu'un qui sache, qui sente, qui progresse et qui arrive à bien cerner tout ce qui trouble son patient.
A mon avis, la psy est l'une des disciplines de la médecine la plus délicate, car tout est loin d'être carré et clair comme les systoles, l'écoulement néphritien ou le transit intestinal.
D'autant que même la neurobiologie amène encore peu de réponses au fonctionnement de notre sacrée cervelle...
Dernière édition par Mentounasc le Lun 28 Déc 2020 - 13:42, édité 1 fois
Mentounasc- Messages : 2284
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Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:22, édité 1 fois
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Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
My_illusion a écrit:Les ados ne sont pas forcément très mus par leurs hormones sexuelles...
C'est vrai, ils peuvent aussi être très mous dans leur canapé.
Charv- Messages : 2388
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Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
My_illusion a écrit:
Boh, ceux là sont qd même souvent des branleurs.
Et donc, selon toi, c'est papa Freud qui met du sexe partout, c'est bien ça ?
Charv- Messages : 2388
Date d'inscription : 15/04/2018
Age : 47
Localisation : Lyon
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
My illusion, sur ce fil j'ai l'impression que tu as décidé de tout comprendre de travers, dans le sens qui t'arrange, et en mélangeant diverses interventions.
On t'a connue plus éclairée ! Qu'est-ce qui se passe ?
On t'a connue plus éclairée ! Qu'est-ce qui se passe ?
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
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Localisation : Autour de Monaco
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
My_illusion a écrit:Charv a écrit:My_illusion a écrit:
Boh, ceux là sont qd même souvent des branleurs.
Et donc, selon toi, c'est papa Freud qui met du sexe partout, c'est bien ça ?
Je répondais à ton « troll » sous forme de blague. Ensuite, ce qui fait suer, ce sont les théories qui réduisent une complexité comportementale à de simples pulsions, décérébrées. Que les humains soient mus par des pulsions ok, mais pas les réduire à de simples mécaniques qui les suivent sans cerveau, enfin... ne me retire pas le peu d’estime que j’octroie à cette espèce j’aurais pas apprécié qu’on me dise qu’ado, je ne sois pas capable de décider, et que mes états d’âme soient le fruit de mes désordres hormonaux... car je suis exactement la même que depuis mes 15 ans, avec une même capacité analytique, avec ou sans éboulement hormonal. C’est énervant en fait ce genre de réduction qui nie l’individu en tant qu’être déjà complexe.
Pour s'enlever le peu d'estime que l'espece humaine a, rien de tel que de lire de l'ethologie (humaine), du comportementalisme (humain, encore) et un bon cynisme bien des familles.
Mieux que Freud garantie
VertOlive- Messages : 40
Date d'inscription : 22/01/2020
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
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Dernière édition par My_illusion le Mar 26 Juil 2022 - 20:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Guérir du mal-être sans médicaments, possible?
Ouaip ouaip, je peux comprendre que ça t'ai hérissé, mais mon propos n'était pas celui que tu viens d'expliquer.
J'indiquais juste que l'explosion hormonale de la puberté complique tout, et je n'y voyais rien qui se rapporte à "tu verras, ça passera". Non, non, c'était pas du tout mon propos.
Quant au problème de décision médicale, j'imagine mal qu'un ado décide tout seul de la suite à donner à ses problèmes.
Il n'y avait donc rien à y voir de minorant pour les ados sur leur capacité décisionnelle.
Le point qui me paraissait vraiment important, c'était de répondre à DVR que sa généralisation sur les médocs n'était pas adaptée, tout comme à l'inverse généraliser sur l'utilité des thérapies et des entretiens psys. Je pense ainsi avoir également bien mis en évidence que la parole ne peut pas tout faire. D'ailleurs, tu sembles bien abonder dans mon sens.
Quant à mon avatar, il se veut drôle, et, même s'il indique une pulsion que de nombreux hommes éprouvent, il n'a d'autre but que de faire sourire, pas d'indiquer mes tendances sexuelles... T'as raison, là on est hors-sujet...
Hop là, deux fois...
J'indiquais juste que l'explosion hormonale de la puberté complique tout, et je n'y voyais rien qui se rapporte à "tu verras, ça passera". Non, non, c'était pas du tout mon propos.
Quant au problème de décision médicale, j'imagine mal qu'un ado décide tout seul de la suite à donner à ses problèmes.
Il n'y avait donc rien à y voir de minorant pour les ados sur leur capacité décisionnelle.
Le point qui me paraissait vraiment important, c'était de répondre à DVR que sa généralisation sur les médocs n'était pas adaptée, tout comme à l'inverse généraliser sur l'utilité des thérapies et des entretiens psys. Je pense ainsi avoir également bien mis en évidence que la parole ne peut pas tout faire. D'ailleurs, tu sembles bien abonder dans mon sens.
Quant à mon avatar, il se veut drôle, et, même s'il indique une pulsion que de nombreux hommes éprouvent, il n'a d'autre but que de faire sourire, pas d'indiquer mes tendances sexuelles... T'as raison, là on est hors-sujet...
Hop là, deux fois...
Mentounasc- Messages : 2284
Date d'inscription : 16/01/2019
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