Interrogations suite à ma passation WAIS-IV

Bonjour à tous !

Je m'appelle Violette, j'ai 22 ans ! Je viens d'avoir mon rendez-vous bilan avec la neuropsychologue qui m'a évaluée (WAIS-IV).
J'ai décidé de me lancer après quelques années de tergiversations, de renseignements et de questionnement. Je me suis beaucoup documentée, et tout ce que j'ai lu sur les caractéristiques des adultes surdoués a profondément fait écho en moi (fonctionnement global, social, émotionnel, etc...). Même des petits exemples anecdotiques cités dans les livres que j'ai lu...

Le test a donné comme résultat un QI global de 128.

J'ai passé les 10 subtests obligatoires et les 5 subtests facultatifs. Ma première interrogation se situe sur ce point : au cours de mes lectures, j'avais entendu parler de l'existence de tests de personnalités, qui permettaient de prendre en compte les aspects sociaux et émotionnels. La psy ne les a absolument pas évoqués. Est-ce que ces tests ont une réelle validité psychométrique et peuvent donc être intéressants à passer en complément du résultat que j'ai obtenu ?

Lors du compte rendu, elle m'a donc précisé qu'il y avait une précocité avérée au niveau du verbal (137), mais a enchaîné directement en me disant que le quotient intellectuel global étant inférieur à 130, je n'étais pas haut potentiel, point.
C'est là ma deuxième source d'interrogation... Elle n'a absolument pas laissé place à la nuance, ni fait aucun lien avec ce qu'on avait pu évoquer lors du premier entretien d'anamnèse. Au final, elle m'oppose ce résultat catégorique "je ne suis pas HP", à mes impressions de correspondance très forte lors de mes lectures, discussions, et rencontres...ce qui ne résout absolument pas les questionnements qui m'ont amenés à faire la démarche du test !

En définitive, je me retrouve comme au départ, avec une sensation d'inachevé et d'incomplet, et toujours les mêmes interrogations...

Est-ce que certains d'entre vous se sont trouvés dans ma situation et comment l'avez-vous gérée ? Je m'interroge sur le fait d'aller voir un autre psychologue spécialisé pour évoquer la question, car pour moi ce n'est pas une finalité sur laquelle je peux rebondir...

Merci d'avance à ceux qui prendront le temps de me répondre !

Bonjour... j ai eu également moins de 130... avec une épreuve seulement à 133 (ivt). La psy a parlé de zèbre... mais pour ma part je me questionne. J attends mon bilan écrit . a suivre...

En fait, le principal problème, c'est que comme le HPI n'est PAS une pathologie, sa définition n'est pas "cadrée" comme le sont les diagnostics du DSM-V, par exemple, avec des critères précis.

Donc c'est à l'appréciation du/ de la psy : certains considèrent le seuil de QIT de 130 (ça a ses limites : à 128, tu n'es pas très différente de quelqu'un qui a 132, et certains psys donnent des intervalles de confiance, donc à 128, ton intervalle de confiance chevaucherait la limite des 130). D'autres considèrent que si t'as un indice > 130, t'es HPI.
Encore d'autres considèrent qu'il faut des éléments de personnalité, dont tu parles dans ton post. A noter que souvent, les éléments de personnalité associés au HPI dans la littérature "grand public" reposent sur un niveau de preuve soit faible, soit inexistant. Si tu veux te renseigner sur le sujet, je t'invite à lire Nicolas Gauvrit, qui démonte pas mal de mythes liés au HPI. Les tests de personnalité ne sont pas nécessairement inutiles, pour mieux te connaître, mais en réalité, très très peu de traits de personnalité sont associés au HPI, donc j'aurais tendance à considérer que ça n'est pas une aide "diagnostique" (je mets "diagnostique" entre guillemets car, même si le terme ne désigne pas spécifiquement quelque chose de pathologique, il a tout de même assez souvent cette connotation).

Donc est-ce que tu peux te considérer HPI? J'ai envie de dire, "c'est toi qui voit", certains psys t'auraient mise dans la case, d'autres non... On ne devient pas subitement intelligent à 130, c'est un continuum, donc il faut le garder à l'esprit. Et au-delà de l'étiquette "HPI" et du QIT, il y a sûrement des choses intéressantes pour mieux te connaître et identifier tes points forts/points faibles dans le compte-rendu. Peut-être y trouveras-tu des pistes?

Je ne suis par contre pas dans ta situation (profil hétérogène, mais QIT > 130, à priori), donc difficile de te fournir un témoignage sur la façon de "gérer" la chose. En espérant avoir en partie répondu à tes questions, malgré tout

Yo!

Le premier mathématicien venu dira qu'utiliser un outil statistique pour tracer des "limites nettes" est une simple une absurdité.

J'ajoute aussi que ce phénomène statistique n'est expliqué que par le phénomène statistique lui-même.
Ça ne veux pas dire que ça n'existe pas (au contraire), ça veux juste dire qu'on ne sait pas ce que c'est.


Maintenant pour débloquer ta situation, c'est à toi de voir ce que tu cherches et d'aviser : Une justification ? ... Une explication ? ... Une solution toute cuite ? ... Construire une compréhension ? ... Une occupation ? ... Une destinée ? ... Une béquille ? ...

HFGL!

Si l'on tient pour vrai que la progression de l'intelligence est linéaire, il ne se passe pas plus de choses entre 70 et 100 qu'entre 100 et 130 et ce, tout le long de la courbe de Gauss.
De plus, pour être plus précis, il faudrait faire la même démonstration pour chaque indice.
Que l'OMS reconnaisse la limite de deux écarts-types au-dessus de la moyenne pour être qualifié de HPI, HQI, surdoué, zèbre ou que sais-je d'autre ne signifie concrètement qu'une chose dans la vie de tous les jours: les relations commencent sérieusement à se compliquer dès qu'on fonctionne à une vitesse méchamment différente des autres. Le problème du surdoué est exactement celui du déficient mental: il a du mal à communiquer avec le gros du peloton et cela lui porte préjudice uniquement parce qu'il a peu de gens avec qui il peut faire lien sans difficulté.  
128, rien d'étonnant à ce que cela soit compliqué, d'autant plus avec un ICV à 137.
Une catastrophe de s'arrêter à un seuil qui n'a pas d'équivalent dans le monde réel. Demande l'avis d'un autre professionnel en lui présentant ton bilan. Ce sera toujours mieux que rester sur cette conclusion "avec le manuel sur les genoux"(et l'intervalle de confiance, aux oubliettes visiblement).
Et bienvenue Violette.

Bonjour à tous !

Tout d'abord, merci pour toutes vos réponses. Ca m'a permis de faire le point sur mes attentes, mes besoins, et ça m'a aussi relativement confortée dans le ressenti que j'ai eu.

J'ai contacté une autre psychologue afin de lui présenter mon bilan et d'en parler avec elle, pour pouvoir clore ce chapitre... et surtout discuter de "l'après", des implications et utilisations de ces résultats.

Bonne continuation à tous et à de prochains échanges !

Bonjour Violette 

128 c'est très remarquable, tu as fais mieux que 96% des humains. BRAVO

Il n'y a pas un différence psychologique et physiologique qui se produirait chez les individus qui flasheraient le 130 de QI. L’intelligence est un continuum. 
130 c'est juste une convention, qui ne sort certes pas de nulle part -2 écarts types au-dessus de la moyenne, mais elle ne dit rien en elle-même. Tu aurais pu réussir un item de plus et passer à 130 et alors avoir un beau tampon HPI dans la synthèse du WAIS. 
En principe la psy t'a également donner une limite basse et une limite haute, qui représente la marge d'erreur du test.

Donc bravo d'avoir eu le courage de passer ce test de QI et surtout de l'avoir si brillamment réussi. Tu peux désormais être objectivement fière de ton intelligence et (re)prendre confiance en toi, en ta sensibilité, en tes raisonnements et en ta capacité à réussir (qui ne doit pas devenir une redoutable et paralysante obligation de tout réussir).