J'aime me battre.

Yaco/dadamsberg/oxo/hugo

J'ai entamé une spirale autodestructrice il y'a maintenant plusieurs années,
cultiver la haine de soi, apprendre a se faire du mal, ce punir, quitte a faire du mal pour ce faire du mal, une démarche passé a continuellement chercher la merde, manipuler son monde pour se faire haïr, ce détruire chimiquement, user de provocations pour engendrer d'avantage de souffrances, jouer les millefeuilles, pousser tout ça jusque dans l'ignoble.

Et puis enfin
il y'a eu la "rupture" espéré, une chose a cassé, un poids c'est enlevé.
C'est bizarre a dire, mais il y'a eu un pic de souffrance psychique que j'aurais pas imaginer possible d'atteindre.
Et j'ai enfin perdu le contrôle.
J'ai beaucoup pleuré même si dans le fond j'étais incapable de savoir d’où cela venait je sais que cela venait de très très loin......
Cela faisait des années que cela n'étais pas arriver et cela m'a fait du bien.
Beaucoup de bien,
la longue sortie d'une période "fightclub";
je suis explosé
y'a un truc qui c'est enlevé dans ma vie,
c'est bizarre
je pense que c'était la peur de ma propre vie.
Je suis désolé du cliché mais j'ai eu l'impression de voir en couleurs pour la premiere fois.
De me mouvoir dans l'espace avec une sensation différente, nouvelle, plus libre.
Les choses ont meilleurs gout.
Ses derniers jours j'ai revue ma vie défiler, j'ai fait le point.
J'ai eu très mal jusqu'ici, et j'ai le droit de le dire.
Y'a des choses que je savait et que je pensais, mais dont je n'avais pas conscience a l’intérieur.

-j'ai le droit de parler
-J'ai le droit de vivre
-J'ai le droit de m'aimer
-j'ai le droit d'aimer
-j'ai le droit d’être aimer
-j'ai le droit d’être qui je suis
-je ne suis pas une merde
-je suis une personne a part entière
-je ne suis pas un abruti, ni un con
-je ne suis pas fou
-j'ai le droit et le devoir de suivre mon instinct et intuition
-j'ai le droit de planifier a long terme des stratégies et d'anticiper ses évolutions.
- j'ai le droit de dire et de penser que ce sont des "dons" conditionnant des résultats a l'extra-ordinaire.
-j'ai le droit et le devoir de ne pas avoir peur du regard des autres pour cela
-j'ai le devoir de m'écouter et de me faire confiance
-j'ai le droit de faire confiance à autrui
-j'ai le devoir impérieux de prendre soin de moi
-j'ai le droit de dire et de penser que mes parents m’ont fait du mal
-j'ai le droit de dire et de penser que j'en ai souffert
-j'ai le droit de dire et de penser que ce n'est pas normal


tout ce vécu peut paraitre horrible,il l'est.
Mais tout ce cauchemar, prend sens aujourd'hui.
Je ne sais pas vraiment ce que vous avez pu pensez ou imaginez de moi.
pour qui vous me prenez ou pour ce que vous me prenez.
Je ne sais pas vraiment qui je suis, mais je suis moi, et c'est tout neuf.
Et si tout cela me permet aujourd'hui, d’être moi. C'est bien.
Je n'ai plus peur de vivre.
Sacré montagne...
J'ai beaucoup de choses a faire, beaucoup de temps a rattraper.

Et si toi en errance ici, toi qui me relie,
tu a vécue ton enfance dans, la terreur,le rejet,le mépris, la haine et la violence;
que tu a appris mettre ta souffrance dans une boite, que tu vie ta vie comme un zombie, à vivre dans ta tête, et la frapper contre les murs, pour te punir d’être ce que tu est, te faire du mal en te cognant dans les autres,t'abrutir,subir car tu pense le mériter, car c'est ce que l'on t'a toujours dit.
Te refusez et t'interdire a toi même...

Je t'aime, je t'aime de tout mon cœur, même si tu ne le comprend pas, ou ne l'accepte pas encore.
Je te souhaite de ne pas empreinter mon chemin, il y'a des manières plus douce, de s'en sortir.
Mais tu peux y'arrivé, un jour mon pote, ça ira mieux.

Je m'excuse sincèrement, si j'ai fait du mal a certains.
Je m'excuse sincèrement de mon comportement, ici et ailleurs.
Je m'excuse sincèrement pour le foutage de merde et les désordres engendrez.
Et je ne m'excuserai plus jamais pour être qui je suis.

Prenez soin de vous, et assez bizarrement, merci.

Signé: un tout autre type

Salut oXo,

ce texte me rend curieux. Et cette curiosité s'oriente précisément, en premier lieu, sur ce qui a bien pu être ce point de rupture que tu évoques.

Veuillez bien vouloir reçevoir mes respects , admiration et reconnaissance ainsi que mon amour pour la vérité et la justesse du témoignage .

Un confrère en " effet destop " .

Salut Oxo.


Je vais te faire une réponse assez courte, car j'ai peu de temps devant moi, ce soir. Donc la petitesse de mon développement n'est pas en phase avec la taille de ma pensée.

Je n'ai pas la violence tournée vers l'intérieur, comme toi. Me concernant, elle a toujours été toute extérieur...

Je suis finalement très peu étonné du post que tu as écrit. Je n'aurais pas pu donc l'écrire à ta place, mais je peux te certifier au moins un niveau comparable en terme de puissance de ressenti, pour ma part de vie à moi. Et comme toi, je suis sorti de cette spirale. Chez moi, il a donc comme chez toi un avant et un après.

Si ça peut te servir, dis-toi au moins qu'on reste toujours un peu celui/celle qu'on a été... mais que, une alternative à la nature profonde à ce qu'on puisse avoir été avant est tout à fait possible. On peut devenir un autre, effectivement, ça marche. C'est donc possible. Je suis passé sur ce chemin un peu avant toi. Perso, ma bascule définitive entre la rage et la paix s'est faite en 2017, et depuis je suis quand-même resté très très loin de mes anciennes habitudes.

Très bonne continuation à toi.
Il te faudra peut-être encore beaucoup de temps pour trouver la voie médiane parfaite à l'intérieur de toi. Mais dis-toi que ça vaut le coup de changer. Par ailleurs, le plus beau dans tout ça n'est pas le bout du chemin, mais bien le chemin en lui-même.


Bonne soirée à toi.


Hig.


.

Très classe et beau.

superbe témoignage, sincère, profond et touchant. J'aime.
On a le droit de faire des erreurs, de se méprendre, de prendre le temps de comprendre et de changer à son rythme.

@enna
le "point de rupture", c'est la compréhension fondé que tout ce que je voyais, étais bien réel, que je n'étais pas parano, et puis le renvoie d'une image de moi même que je ne voulais pas voir, par une sorte d'orgueil que je m'étais construit depuis gamin pour me protéger, rajoute a cela cette mise a mort virtuel, sorte de suicide social qui conduit a un lynchage généralisé que tu peux observer, ici ou ailleurs,atypikoo,lelombrik,NY/london, et autres ect... et tout ce que tu sait déja
J'ai eu une sorte de destruction de l'égo,
j'étais sur le point de me suicider et puis j'ai bugué, j'ai appeler une hotline prévention suicide et j'ai raconté tout ce que j'avais sur le coeur, on a beaucoup discuté, ça ma fait du bien.
Et puis y'a eu une sorte de 'déclic' émotionnel très violent.

@kabir
merci,
"effet destop" c'est exactement ça ^^'
c'est pas glorieux, mais si ça amène a ce sentir mieux,c'est bien.

@hig
je ne sais pas si tu fait partie de ceux qui ce moque de moi mais
merci,
je pense que j'étais un petit gars triste replié sur lui-meme, un peut connard, très malheureux et terrifié par les gens et qui vivais constamment dans la peur de l'échec donc qui préférais ce tirer une balle dans le pied a la moindre occasion, mythomane comme pas deux pour ce défausser de toute responsabilités.
je me suis toujours senti seul et a coté de la plaque depuis gamin, tout ceci en est en partie une raison je pense et vice versa, bref, je pensais trouver un truc sur votre "planète" de "zebre", une place, de l'amour, j'en sais rien.. un genre "d'ailleurs", un peut d'extraordinaire.
j'en ai trouver un semblant, mais je ne suis pas "zèbre" ni "surdoué" j'arrive à "voir"et "entendre" mais ça me fait juste très mal, de voir ce qui est dit ici depuis le début, je ne serais jamais l'un des vôtres et dans le fond, je pense que ce n'est pas une si mauvaise chose.
Mais grâce a ton propre témoignage, je me sens moins seul, merci beaucoup.
oui, je pense que ça va prendre beaucoup de temps, j'ai beaucoup a re/construire dans ma vie et moi-même.

@nevrom
classe et beau, je ne sais pas trop, mais merci
et si tu sous-entend placebo, je ne sais pas trop, si le remède c'est la mort, j'ai choisi de ne pas me soigné (et c'est nouveau).

@antimatiere
merci..

@all
donc j'ai cracké et j'ai fait le choix de vivre, si certains sont décider a me nuire, vous pouvez continuer, j'assume, je suis qui je suis. (mais trouvez un tueur a gages, ce sera plus rapide ).

Amour sur vous les zebres <3

Si tu savais comme je sais ce que tu sais ,
et l'important est que desormais tu (on) connais  l'amour ;
et sa responsabilité et la beauté de son service .

C'est un lieu public , je ne puis en dire plus .
Mais ,
congratulations et chaleureuse reconnaissance à toi ,
et joie simple et vraie ...

Yaco <3

oXo a écrit:@hig
je ne sais pas si tu fait partie de ceux qui ce moque de moi

Absolument pas... Mais alors, absolument pas du tout. Tu peux être tout à fait tranquille sur ce point-là.  

Je préfère rire avec les gens de leurs propres défauts (et accessoirement de moi-même puisque je suis mon premier contre-ambassadeur), que de me moquer simplement des gens. En fait, dans le fond, je suis un gens comme les autres. Egalité, la balle au centre.

je pense que j'étais un petit gars triste replié sur lui-meme, un peut connard, très malheureux et terrifié par les gens et qui vivais constamment dans la peur de l'échec donc qui préférais ce tirer une balle dans le pied a la moindre occasion, mythomane comme pas deux pour ce défausser de toute responsabilités.

Je fus un petit gars fragile et replié sur lui-même, un peu connard de temps en temps, un peu malheureux et terrifié aussi parfois par les "sauvages" de ma cité, et qui vivait souvent sur une toute autre planète pour se prémunir psychologiquement de l'échec. Ce qui m'a sauvé moi, c'est d'avoir une nature profondément hybride qui m'a permis d'adopter assez tôt les codes de la "jungle" où j'ai grandi. Et c'est comme ça que j'ai réussi à faire entrer dans mon propre adn mental, une par de l'adn de mes bourreaux et tortionnaires. Bref, un pallier intermédiaire entre mi syndrome de Stockholm et mi survie réussie. (30 ans plus tard, je vois enfin que ça a payé. Cette stratégie de l'intelligence décalée - mise au service de l'instinct de protection - a été la bonne.)


Très bonne journée à toi.
A plus tard.


Hig.

@enna
le "point de rupture", c'est la compréhension fondé que tout ce que je voyais, étais bien réel, que je n'étais pas parano, et puis le renvoie d'une image de moi même que je ne voulais pas voir, par une sorte d'orgueil que je m'étais construit depuis gamin pour me protéger, rajoute a cela cette mise a mort virtuel, sorte de suicide social qui conduit a un lynchage généralisé que tu peux observer, ici ou ailleurs,atypikoo,lelombrik,NY/london, et autres ect... et tout ce que tu sait déja Smile
J'ai eu une sorte de destruction de l'égo,
j'étais sur le point de me suicider et puis j'ai bugué, j'ai appeler une hotline prévention suicide et j'ai raconté tout ce que j'avais sur le coeur, on a beaucoup discuté, ça ma fait du bien.
Et puis y'a eu une sorte de 'déclic' émotionnel très violent.

Tu répondais à Ennaétéride mais je me permets d'y rebondir...
Je me demandais si tu avais aujourd'hui assez de recul pour déterminer s'il t'avait été nécessaire d'en passer par un suicide envisagé pour toucher ce point de rupture et enfin pouvoir te relever ? Ou s'il aurait suffi de quelque chose en particulier pour t'éviter d'en arriver au point de penser sérieusement au suicide ?

En gros, ma question est : a-t-on besoin d'en arriver à des telles extrémités pour trouver enfin la force de remonter la pente, courant de fait le risque de ne pas se rattraper à temps ?

Je ne suis pas sûr que l'on en ait besoin, Qu'importe. Mais c'est lorsque l'on sent que l'on se trouve au bord du précipice que nos tripes nous parlent, parfois - et peut-être même qu'on les écoute - .

Trés juste .
Heureusement ça n'est pas un besoin , dans le sens passage obligé ; et d'ailleurs celui qui le vit peut s'étre surpris à envier/jalouser les personnes qui ont " naturellement" le respect d'eux mémes , tant cela lui est étrange (r) .
Et donc , ce peut-étre vu " aprés coup" comme une necessité . Dans le sens aussi de : ne ( negation de )  cécité ( de l'oeil du coeur ) . Au vue de la conscience de la transformation/ métamorphose opérée par la "crise" , de l'étre qui l'a ou qu'elle a traversé .

Et quand l'on sait que l'on se dirige plein fer sur le précipice mais que des forces extérieures ont fait sauter tes freins ? Quand tu entends parfaitement tes tripes te prévenir de l'issue fatale mais que tu n'as pas/plus les outils à ta disposition pour l'en empêcher ?

(Désolée oXo, je fais un peu dévier ton sujet mais j'avoue qu'il vient à point nommé, y'a comme un petit goût d'espoir donné... mais possiblement inaccessible aussi... ça me questionne donc.)

@hig
merci

@qu'importe
euhh.. bah.. j'en ai aucune idée,je suis en mode reboot, l'esprit humain ça reste un des plus grand mystère, y'a cette expression française que j'ai pas retrouver ailleurs, "l'appel du vide" qui paradoxalement me fait toujours penser a une pulsion de vie,comme dans le suicide qui est souvent une solution pour ne plus souffrir, pas ne plus vivre. il parait que "la nature a horreur du vide".. donc..
même si sa "débloque" ne t'imagine pas pour autant, que cela met fin a une dépression que tu te trimbalerais depuis l'enfance, ça reste un long chemin, (souvent médicamenteux, et que je m’apprête a entreprendre)
aprés, si tu est "HP" tu peut peut regarder vers Dabrowski, c'est intéressant.
mais gaffe au kinderheim 511, c'est glauque.

Merci pour ton témoignage, comme on aimerait en lire davantage : reconnaître ses torts, comprendre pourquoi en ne s’aimant pas on fait du mal aux autres et enfin, donner un coup de pied pour remonter la colonne d’eau et chercher à faire mieux, à construire une estime de toi-même.

Cette honnêteté ne peut que te servir à aller mieux.

Belle continuation

My_illusion a écrit:reconnaître ses torts, comprendre pourquoi en ne s’aimant pas on fait du mal aux autres et enfin, donner un coup de pied pour remonter la colonne d’eau et chercher à faire mieux, à construire une estime de toi-même.

C'est même encore plus beau quand cela arrive jeune, dans la vie. Car, ça laisse généralement encore plus de temps pour savourer, un jour, le recul pris et permet de mesurer autant mieux l'intensité de ses rechutes résiduelles.


.

D'un autre côté, le vivre vieille ou vieux a sa beauté également, je trouve. Parce que l'on revient alors, en plus de loin, de (plus) longtemps, et que cela peut avoir quelque chose de d'autant plus inespéré. Et donc incarnant quelque chose de précieux.