Visions de cristal

VISIONS DE CRISTAL

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

C’est-à-dire qu’on est en juin
(Ou bien peut-être mai, qu’importe !)
On a les nez bouffis des foins :
C’est qu’on devrait être engourdi…
Puis un être vous pince à l’aorte.

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

On est vernal, on est été,
Tout est vert éclatant, viride,
On ferait bien la mer aride
D’une interminable tétée ;
C’est qu’on se sent si impavide !…

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

Mais tout autour tout est laiteux,
Soudain ! d’un coup !… d’un coup, soudain,
Alors on se frotte les yeux !
On croit à une comédie !
Peu clair, on se met au Jardin.

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

On se recueille au bord d’un fleuve
Iridescent et sombre, un saule
Quiet y trempe, doucement le frôle
D’un long bras ; et on fait peau neuve.
« Mais rien n’est vraiment neuf, ni drôle ! »

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

Il n’est plus de saison que celle
De la mémoire indélébile.
Que l’a-t-on faite ô immortelle,
Là de minuit jusqu’à midi !
Là et qui semble si labile...

J’ai des visions (« Soit… soit… »), je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

Alors avec son faix on vaque,
Tantôt folâtre et tantôt gris...
C’est qu’on n’vit pas en Théorie.
Voici mille trésors en vrac !
(« Et ces scintillations : pour qui ? »)

J’ai des visions (« Soit… soit… ») je crois ;
Et d’un soleil tout riquiqui,
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui ? »)
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Tombent mille cristaux exquis.

Enfin goûter sa pulp’, jujube
Cueillie à l’if marmoréen !...
J’ois quelque soupir de succube :
« Mais qu’est-ce, tiens... (— Oh ! rien… oh ! ri…)
— Sous ce soleil céruléen ? »

J’ai des visions (« Soit… soit… ») je crois ;
(« Sous ce soleil, c’est qui, c’est qui,
Qui croît ! qui croît ! qui croît !
Qui est sensible et semble froid ? »)
C’est un noble être, un être exquis,
Toi, peut-être, je crois, je crois.

E.

Eh ! 

Bonsoir Nathalie !

J’ai aussi la vision de dormir dans un pavillon auriculaire éléphantin...

Ps : Bonsoir aussi. 

Ennaétéride a écrit:

hewi a écrit:

Spoiler:

demande à infp s’il aime le poisson

Cher Columbo, si je poste sur le carnet de bord dudit utilisateur infp comme si c'était le mien, c'est parce qu'en fait c'est le mien.

Tu n'as pas élucidé de mystère...

Ok Duranduran. Merci pour la précision.

D’où peut donc venir ce besoin de multiplier, successivement, les pseudonymes ?