syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
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syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
bonjour et pardon si je ne suis pas au bon endroit
j'ai beaucoup cherché et comme pour le reste je ne suis pas certaine d'être au bon endroit ...
j'ai bcp cherché et d'après ce que j'ai lu je souffrirai du syndrome de l'imposteur comme bcp de monde apparemment
mais pourtant, ce n'est pas une sensation => je vois bien, quand je compare l'étendue ridicule de mes qq connaissances avec n'importe qui d'autre que je ne suis pas bien haute
je ne suis spécialiste en rien, je ne maitrise rien j'ai juste qq connaissances générales
je me qualifierai plutôt d'hypersensible car il y a des choses que je ressens et il est vrai que je m'adapte plutôt bien à mon environnement
est il possible que je sois ds les 120 et que le test soit biaisé par mes capacités d'adaptation ?
j'ai beaucoup cherché et comme pour le reste je ne suis pas certaine d'être au bon endroit ...
j'ai bcp cherché et d'après ce que j'ai lu je souffrirai du syndrome de l'imposteur comme bcp de monde apparemment
mais pourtant, ce n'est pas une sensation => je vois bien, quand je compare l'étendue ridicule de mes qq connaissances avec n'importe qui d'autre que je ne suis pas bien haute
je ne suis spécialiste en rien, je ne maitrise rien j'ai juste qq connaissances générales
je me qualifierai plutôt d'hypersensible car il y a des choses que je ressens et il est vrai que je m'adapte plutôt bien à mon environnement
est il possible que je sois ds les 120 et que le test soit biaisé par mes capacités d'adaptation ?
lolivia- Messages : 6
Date d'inscription : 10/06/2021
Age : 52
Localisation : Lille
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Salut!
Plusieurs choses :
> oui, on est plusieurs à en souffrir!
> quand on en souffre, on est convaincu que c'est vrai (et quand on nous dit ça, on se dit "oui mais moi, c'est vraiment vrai!") ;
> la perception que l'on a de soi, les choses que l'on se dit sur soi-même, vont grandement déterminer notre capacité à percevoir et affirmer nos qualités (connaissances, compétences, personnalité). Autrement dit, il y a de fortes chances pour que ce que tu vois/ressens sois déterminé par ce que tu crois, consciemment ou pas, et encore plus si tu es hypersensible ;
> la légitimité de quelqu'un ne me semble pas se mesurer (seulement) à l'étendue de ses connaissances. Sur un plan strictement intellectuel, la façon de réfléchir me paraît au moins aussi importante, voire davantage, que la quantité de connaissances amassées.
Sur le forum, je me rends compte aussi qu'il y a aussi des domaines auxquels je ne connais rien, soit parce que je ne m'y suis jamais intéressée (c'est donc normal que je n'y connaisse rien, je n'ai pas la science infuse), soit parce que potentiellement ça peut m'intéresser, mais que j'ai la flemme de m'y mettre parce si je m'y mets il va falloir que je le fasse à fond (trait assez partagé chez les HP paraît-il, à savoir l'incapacité à survoler les choses) et que, selon que c'est proche de mes centres d'intérêts habituels ou pas, ça va me demander un gros effort, du temps, de la disponibilité. Donc quand je m'y mets, je tâche de m'assurer que ça m'intéresse vraiment ou que j'ai vraiment une bonne raison de le faire.
En gros, les gens dont tu as le sentiment qu'ils connaissent plein de choses sur plein de choses ont fait comme tout le monde : ils se sont documentés, ont lu, écouté, regardé des choses... Il n'y a rien de magique!
D'ailleurs, beaucoup de HP sont des touche-à-tout.
Et puis les HP restent des êtres ordinaires, à savoir qu'ils et elles ont des domaines où ils sont plus compétents que d'autres, et d'autres domaines où ils le sont moins.
Et puis il y a tout ce qui n'est pas du ressort intellectuel.
Bref, si tu t'en tiens à une image du HP/surdoué comme quelqu'un qui connaît tout sur tout, je t'invite à te documenter davantage et mieux
> la plupart des vrais imposteurs ne se posent pas la question de leur légitimité.
Je te conseille cet excellent épisode du podcast de "Louie Media" (comme l'ensemble de leurs épisodes) consacré au syndrome de l'imposteur. Je ne peux pas poster le lien directement car je n'ai pas assez d'ancienneté sur le forum, mais si tu tapes "Louie Media imposteur" dans la barre de recherche de Youtube, tu arriveras dessus.
Plusieurs choses :
> oui, on est plusieurs à en souffrir!
> quand on en souffre, on est convaincu que c'est vrai (et quand on nous dit ça, on se dit "oui mais moi, c'est vraiment vrai!") ;
> la perception que l'on a de soi, les choses que l'on se dit sur soi-même, vont grandement déterminer notre capacité à percevoir et affirmer nos qualités (connaissances, compétences, personnalité). Autrement dit, il y a de fortes chances pour que ce que tu vois/ressens sois déterminé par ce que tu crois, consciemment ou pas, et encore plus si tu es hypersensible ;
> la légitimité de quelqu'un ne me semble pas se mesurer (seulement) à l'étendue de ses connaissances. Sur un plan strictement intellectuel, la façon de réfléchir me paraît au moins aussi importante, voire davantage, que la quantité de connaissances amassées.
Sur le forum, je me rends compte aussi qu'il y a aussi des domaines auxquels je ne connais rien, soit parce que je ne m'y suis jamais intéressée (c'est donc normal que je n'y connaisse rien, je n'ai pas la science infuse), soit parce que potentiellement ça peut m'intéresser, mais que j'ai la flemme de m'y mettre parce si je m'y mets il va falloir que je le fasse à fond (trait assez partagé chez les HP paraît-il, à savoir l'incapacité à survoler les choses) et que, selon que c'est proche de mes centres d'intérêts habituels ou pas, ça va me demander un gros effort, du temps, de la disponibilité. Donc quand je m'y mets, je tâche de m'assurer que ça m'intéresse vraiment ou que j'ai vraiment une bonne raison de le faire.
En gros, les gens dont tu as le sentiment qu'ils connaissent plein de choses sur plein de choses ont fait comme tout le monde : ils se sont documentés, ont lu, écouté, regardé des choses... Il n'y a rien de magique!
D'ailleurs, beaucoup de HP sont des touche-à-tout.
Et puis les HP restent des êtres ordinaires, à savoir qu'ils et elles ont des domaines où ils sont plus compétents que d'autres, et d'autres domaines où ils le sont moins.
Et puis il y a tout ce qui n'est pas du ressort intellectuel.
Bref, si tu t'en tiens à une image du HP/surdoué comme quelqu'un qui connaît tout sur tout, je t'invite à te documenter davantage et mieux
> la plupart des vrais imposteurs ne se posent pas la question de leur légitimité.
Je te conseille cet excellent épisode du podcast de "Louie Media" (comme l'ensemble de leurs épisodes) consacré au syndrome de l'imposteur. Je ne peux pas poster le lien directement car je n'ai pas assez d'ancienneté sur le forum, mais si tu tapes "Louie Media imposteur" dans la barre de recherche de Youtube, tu arriveras dessus.
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
Age : 45
Localisation : Ici et ailleurs
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
merci sincèrement pour ta réponse posée et structurée, ça fait du bien.
j'ai trouvé toute une série "syndrome imposteur, le podcast" chez Louie Media que je vais écouter.
L’avantage des podcasts c’est que je peux les caler ds mes temps perdus comme la route du boulot
j'ai trouvé toute une série "syndrome imposteur, le podcast" chez Louie Media que je vais écouter.
L’avantage des podcasts c’est que je peux les caler ds mes temps perdus comme la route du boulot
lolivia- Messages : 6
Date d'inscription : 10/06/2021
Age : 52
Localisation : Lille
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Avec plaisir, ravie si ça aide!
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
Age : 45
Localisation : Ici et ailleurs
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Les tests psychotechniques ne sont que ça : des outils d'investigation statistiques. On essaye de leur faire dire beaucoup trop de chose. D'après ton message on peut s'imaginer que tu as passé un test, ça pourrait un WAIS, ça pourrait être en utilisant un autre système.
Dans tous les cas le résultat n'est que la comparaison entre ta performance à un instant donné, relativement aux tests utilisés pour l'échantillonnage. Ça te donne >théoriquement (ça se discute)< un ordre de grandeur assez fiable. Ça signifie que sur 50 personnes tu peux espérer finir "première". Bon 50 personnes, c'est grosso modo le nombre de places assises dans un bus (oui ça dépend du bus, mais c'est à peu près ça). Est ce que tu t'es déjà sentie capable d'être la meilleure à quelque chose dans un bus plein rempli d'usagers choisis au hasard parmi la population locale ? Par exemple aux échecs, au tennis, au water-polo, au tricot, à la belote, à la dictée de Pivot ... si oui, tu sais ce qu'on ressent quand on est à 135 dans un certain domaine.
Bon les tests psychotechniques (et de QI) ont la prétention de capturer une composante essentielle des habilités cognitives ordinaires, et de les mesurer. A ce jeu là, tu peux espérer mettre la misère au chauffeur et à quelques uns des usagers en heure de pointe. Alors je sais pas toi, mais moi personnellement, ça me retourne pas plus que ça.
Dans tous les cas le résultat n'est que la comparaison entre ta performance à un instant donné, relativement aux tests utilisés pour l'échantillonnage. Ça te donne >théoriquement (ça se discute)< un ordre de grandeur assez fiable. Ça signifie que sur 50 personnes tu peux espérer finir "première". Bon 50 personnes, c'est grosso modo le nombre de places assises dans un bus (oui ça dépend du bus, mais c'est à peu près ça). Est ce que tu t'es déjà sentie capable d'être la meilleure à quelque chose dans un bus plein rempli d'usagers choisis au hasard parmi la population locale ? Par exemple aux échecs, au tennis, au water-polo, au tricot, à la belote, à la dictée de Pivot ... si oui, tu sais ce qu'on ressent quand on est à 135 dans un certain domaine.
Bon les tests psychotechniques (et de QI) ont la prétention de capturer une composante essentielle des habilités cognitives ordinaires, et de les mesurer. A ce jeu là, tu peux espérer mettre la misère au chauffeur et à quelques uns des usagers en heure de pointe. Alors je sais pas toi, mais moi personnellement, ça me retourne pas plus que ça.
Dernière édition par daurinak le Jeu 24 Juin 2021, 11:05, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
est il possible que je sois ds les 120 et que le test soit biaisé par mes capacités d'adaptation ?
Assez peu de chances, je pense.
Le QI donne une estimation du potentiel à partir de l'évaluation des capacités cognitives. Potentiel que l'on utilise ou non. Et l'on n'a aucune obligation de l'utiliser au quotidien.
je vois bien, quand je compare l'étendue ridicule de mes qq connaissances avec n'importe qui d'autre que je ne suis pas bien haute
je ne suis spécialiste en rien, je ne maitrise rien j'ai juste qq connaissances générales
Tu peux avoir plein de connaissances dans plein de domaines, mais en effet il est difficile d'être alors spécialiste.
Un spécialiste est un passionné qui a travaillé, comme l'indique Ma_Rie.
Il est très trompeur de se jauger en regardant un forum généraliste, car on y croise des gens qui sont très spécialistes dans un domaine, cela alors donne l'impression que tout le monde est spécialiste en tout, ce qui est totalement faux.
Je te souhaite de travailler ta confiance en toi, de réussir à voir tes qualités qui doivent être nombreuses et appréciées par tes proches et autres amis.
Assez peu de chances, je pense.
Le QI donne une estimation du potentiel à partir de l'évaluation des capacités cognitives. Potentiel que l'on utilise ou non. Et l'on n'a aucune obligation de l'utiliser au quotidien.
je vois bien, quand je compare l'étendue ridicule de mes qq connaissances avec n'importe qui d'autre que je ne suis pas bien haute
je ne suis spécialiste en rien, je ne maitrise rien j'ai juste qq connaissances générales
Tu peux avoir plein de connaissances dans plein de domaines, mais en effet il est difficile d'être alors spécialiste.
Un spécialiste est un passionné qui a travaillé, comme l'indique Ma_Rie.
Il est très trompeur de se jauger en regardant un forum généraliste, car on y croise des gens qui sont très spécialistes dans un domaine, cela alors donne l'impression que tout le monde est spécialiste en tout, ce qui est totalement faux.
Je te souhaite de travailler ta confiance en toi, de réussir à voir tes qualités qui doivent être nombreuses et appréciées par tes proches et autres amis.
SolStice- Messages : 17
Date d'inscription : 21/06/2021
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
@Daurinak : je ne mettrais la misère à personne, c’est pas du tout dans mon caractère. je ne suis pas combative, sauf si c'est une autre personne. je chercherai plutôt à unifier les gens plutôt que de tenter de les dominer.
@Solstice : oui, la confiance en moi, c'est un point qui a été pointé et sur lequel j'essaie de positiver
@Solstice : oui, la confiance en moi, c'est un point qui a été pointé et sur lequel j'essaie de positiver
lolivia- Messages : 6
Date d'inscription : 10/06/2021
Age : 52
Localisation : Lille
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
On ne peut en aucun cas sur-performer un test par "inadvertance" poour des raisons évidentes (on ne peut pas faire mieux que le mieux possible ...).
Par contre, il peut arriver de le sous-performer, pour cause de stress, dépression, goût de l'échec ou de la dépréciation de soi, etc.
Si tu as été évalué à 135 tu as au moins un QIT de 135. STOP.
Seule question, que veut dire ce 135 ?
La réponse élémentaire est la suivante environ 99% (135 c'est plus que 130, flemme de calculer la vraie valeur) des personnes qui ont passé le même test ont obtenu de moins bons résultats.
Le test de QI (WAIS en général) mesure précisément l'aptitude à passer un test de QI !
Il se trouve que (et ce n'est pas tout à fait un hasard ...) les résultats de ce test sont fortement corrélés à l'agilité cognitive.
Il n'est pas stupide de nommer celle-ci "potentiel" ...
La métaphore la plus classique est celle automobile.
Imaginons que tu possèdes un véhicule très performant dans la plupart des situations. Supposons que tu n'apprennes pas à le conduire et que tu n'assures pas un entretien régulier. Sur un parcours déterminé, tu feras des temps plus médiocres qu'un conducteur expérimenté au volant d'un véhicule de classe inférieure bien entretenu.
Mais par contre, si tu maîtrises la conduite - tu entretiens avec soin ta voiture - que celle-ci est haut de gamme au départ, alors tes performances sont très supérieures à la moyenne.
Apprendre à conduire son cerveau, c'est le faire travailler de manière cohérente. Dès l'enfance et jusqu'à la vieillesse. C'est aussi apprendre. La connaissance enrichit la pensée. Nous ne sommes pas des génies, et c'est une perte de temps immense de "tout redécouvrir". La logique s'enseigne, elle n'est pas innée, la lutte contre les biais cognitifs également (et c'est un combat sans fin, on ne peut que les repousser), la pensée conceptuelle n'est pas un objet dont nous sommes a priori dotés, elle se construit, etc.
La culture scientifique, artistique, pratique, humaine, etc. sont les briques indispensables à la construction des ouvrages : ceux de la "belle pensée".
En son absence, le potentiel restera faiblement exploitable.
Bien entretenir son cerveau c'est avoir le bol d'échapper aux pires accidents traumatiques de la vie, et la rigueur de s'en préserver dans la mesure du possible (on ne choisit hélas pas tout). Éventuellement de faire réparer les fêlures par des professionnels (si on y croit), et en tout cas les identifier, comprendre leurs conséquences afin de s'en préserver. L'hypersensibilité en est une. C'est à la fois un atout, une source de jouissance et une nuisance. Tout dépend des situations et de ce qu'on en fait. D'où l'intérêt d'apprendre à la canaliser, la maîtriser afin de ne pas être importuné mais d'en profiter.
Bonne chance (ça compte beaucoup .... et c'est très injuste), et bienvenue !
Par contre, il peut arriver de le sous-performer, pour cause de stress, dépression, goût de l'échec ou de la dépréciation de soi, etc.
Si tu as été évalué à 135 tu as au moins un QIT de 135. STOP.
Seule question, que veut dire ce 135 ?
La réponse élémentaire est la suivante environ 99% (135 c'est plus que 130, flemme de calculer la vraie valeur) des personnes qui ont passé le même test ont obtenu de moins bons résultats.
Le test de QI (WAIS en général) mesure précisément l'aptitude à passer un test de QI !
Il se trouve que (et ce n'est pas tout à fait un hasard ...) les résultats de ce test sont fortement corrélés à l'agilité cognitive.
Il n'est pas stupide de nommer celle-ci "potentiel" ...
La métaphore la plus classique est celle automobile.
Imaginons que tu possèdes un véhicule très performant dans la plupart des situations. Supposons que tu n'apprennes pas à le conduire et que tu n'assures pas un entretien régulier. Sur un parcours déterminé, tu feras des temps plus médiocres qu'un conducteur expérimenté au volant d'un véhicule de classe inférieure bien entretenu.
Mais par contre, si tu maîtrises la conduite - tu entretiens avec soin ta voiture - que celle-ci est haut de gamme au départ, alors tes performances sont très supérieures à la moyenne.
Apprendre à conduire son cerveau, c'est le faire travailler de manière cohérente. Dès l'enfance et jusqu'à la vieillesse. C'est aussi apprendre. La connaissance enrichit la pensée. Nous ne sommes pas des génies, et c'est une perte de temps immense de "tout redécouvrir". La logique s'enseigne, elle n'est pas innée, la lutte contre les biais cognitifs également (et c'est un combat sans fin, on ne peut que les repousser), la pensée conceptuelle n'est pas un objet dont nous sommes a priori dotés, elle se construit, etc.
La culture scientifique, artistique, pratique, humaine, etc. sont les briques indispensables à la construction des ouvrages : ceux de la "belle pensée".
En son absence, le potentiel restera faiblement exploitable.
Bien entretenir son cerveau c'est avoir le bol d'échapper aux pires accidents traumatiques de la vie, et la rigueur de s'en préserver dans la mesure du possible (on ne choisit hélas pas tout). Éventuellement de faire réparer les fêlures par des professionnels (si on y croit), et en tout cas les identifier, comprendre leurs conséquences afin de s'en préserver. L'hypersensibilité en est une. C'est à la fois un atout, une source de jouissance et une nuisance. Tout dépend des situations et de ce qu'on en fait. D'où l'intérêt d'apprendre à la canaliser, la maîtriser afin de ne pas être importuné mais d'en profiter.
Bonne chance (ça compte beaucoup .... et c'est très injuste), et bienvenue !
Confiteor- Messages : 9161
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Ah et bien si ça c'est vrai, t'es plus du tout dans les 2%, plutôt dans les 1/ 10000 (145). Ça me semble beaucoup plus intéressant comme élément distinctif qu'une intelligence "élevée" au sens psychométrique. A moins que mon échantillon ne soit biaisé. Hmm. Je me demande s'il existe des études s’efforçant de quantifier la probabilité d'être plutôt coopératif ou compétitif.lolivia a écrit:@Daurinak : je ne mettrais la misère à personne, c’est pas du tout dans mon caractère. je ne suis pas combative, sauf si c'est (pour?) une autre personne. je chercherai plutôt à unifier les gens plutôt que de tenter de les dominer.
Enfin bon, du coup je t'invites à relativiser ce genres de tests, qui sont un pur produit de l'esprit "compétitif". C'est vraiment dommage de classer les gens sur une échelle linéaire .. et pas du tout "arborescent" comme initiative. J'imagine qu'un esprit arborescent aurait tendance à concevoir le monde comme fondamentalement multidimensionnel, et donc l'intelligence et les personnalités également.
- Code:
---------------------------------------------------------------------------> (intelligence hypothèse du facteur G )
eux nous moi lui
Dans cet univers multidimensionnel, le facteur G correspond à l'idée que la première composante de l'analyse en composantes principales de la distribution des profils testés est particulièrement explicative. Mais est ce que la corrélation sus-induite vient vraiment de l'existence d'un facteur parmi la population testée, ou est ce qu'elle vient d'un biais des tests administrés (qui grosso modo testent tous les même chose ou presque) ?
C'est parfaitement possible pour les tests à choix multiples (et donc par extension évidente, à certains des autres tests également). En particulier du fait que plus tu t'écartes de la moyenne plus le test va produire un écart élevé pour une faible différence de performance. Après il faut chiffrer la probabilité exacte, en fonction du test. Mais par exemple si tu prends le pré-test mensa, ils font une distinction entre 36 bonnes réponses (vous avez vos chances) et 38 bonnes réponses (vous en êtes, venez les mains dans les poches). Pour autant s'il y a deux questions où tu as répondu au hasard parmi 4 choix, tu as 1 chance sur 16 d'avoir bon aux deux, et 5/16 d'en avoir au moins une bonne, par hasard.Confiteor a écrit:On ne peut en aucun cas sur-performer un test par "inadvertance" poour des raisons évidentes (on ne peut pas faire mieux que le mieux possible ...).
Donc non, pas en "aucun cas". Faut voir de quel test on parle, et bien quantifier les choses.
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
On peut être compétitif ou pas à 60 comme à 140, ça n'a rien à voir.
Pour rappel, la WAIS est multidimensionnelle.
Et je vois l'adaptation comme une force en plus.
Mieux vaut voir le positif, comme dans ta présentation :
ça me rassure : je ne suis pas dingue !
il est normal que je me sente tout le temps en décalage
[...]
Le syndrome de l'imposteur est une plaie, je compatis.
Si quelqu'un a la solution miracle, ça m'intéresse aussi.
Pour rappel, la WAIS est multidimensionnelle.
Et je vois l'adaptation comme une force en plus.
Mieux vaut voir le positif, comme dans ta présentation :
ça me rassure : je ne suis pas dingue !
il est normal que je me sente tout le temps en décalage
[...]
Le syndrome de l'imposteur est une plaie, je compatis.
Si quelqu'un a la solution miracle, ça m'intéresse aussi.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Je rejoins complètement ce qui a été dit plus haut, sur la capacité - apprise - à utiliser son cerveau de façon à en tirer des avantages plutôt que des inconvénients. La métaphore de l'automobile est savoureuse!
En ce qui concerne la confiance en soi et l'estime de soi, ce sont apparemment des problématiques récurrentes chez beaucoup (pas tous, mais beaucoup) de HP et d'hypersensibles (j'écrirai désormais HS!). Pas qu'elles ne le soient pas chez les autres, mais qu'elles soient plus intensément (et souvent dramatiquement) vécues chez les HP/HS.
Cela ne veut pas dire non plus que ces problématiques ne sont pas, et en même temps, liées à d'autres causes, qu'il faut aussi explorer.
Autrement dit, être HP/HS peut se cumuler au fait d'avoir une histoire personnelle qui a occasionné des difficultés à se reconnaître et à s'apprécier à sa juste valeur. Quand c'est le cas, je pense qu'il est aussi crucial de comprendre le fonctionnement HP/HS que de faire la lumière sur son passé, pour faire le tri entre ce qui relève de sa construction personnelle due, comme monsieur et madame tout-le-monde, au lot de traumatismes vécus et plus ou moins marquants et marqués, et la façon dont le HP/HS a essayé et essaie de se démerder dans tout ça.
Cependant, je pense qu'il est tout aussi important, une fois cela observé et intégré (et cela peut prendre un certain temps), de le relativiser pour ne pas s'y réduire non plus. Parce qu'en s'enfermant, positivement ou négativement, dans la différence, si réelle que cette différence soit, on s'isole, et on se condamne à la souffrance qu'on cherche à éviter. En gros, quel que soit notre profil, on a tous une vie à mener, et nous seuls pouvons le faire!
En ce qui concerne la confiance en soi et l'estime de soi, ce sont apparemment des problématiques récurrentes chez beaucoup (pas tous, mais beaucoup) de HP et d'hypersensibles (j'écrirai désormais HS!). Pas qu'elles ne le soient pas chez les autres, mais qu'elles soient plus intensément (et souvent dramatiquement) vécues chez les HP/HS.
Cela ne veut pas dire non plus que ces problématiques ne sont pas, et en même temps, liées à d'autres causes, qu'il faut aussi explorer.
Autrement dit, être HP/HS peut se cumuler au fait d'avoir une histoire personnelle qui a occasionné des difficultés à se reconnaître et à s'apprécier à sa juste valeur. Quand c'est le cas, je pense qu'il est aussi crucial de comprendre le fonctionnement HP/HS que de faire la lumière sur son passé, pour faire le tri entre ce qui relève de sa construction personnelle due, comme monsieur et madame tout-le-monde, au lot de traumatismes vécus et plus ou moins marquants et marqués, et la façon dont le HP/HS a essayé et essaie de se démerder dans tout ça.
Cependant, je pense qu'il est tout aussi important, une fois cela observé et intégré (et cela peut prendre un certain temps), de le relativiser pour ne pas s'y réduire non plus. Parce qu'en s'enfermant, positivement ou négativement, dans la différence, si réelle que cette différence soit, on s'isole, et on se condamne à la souffrance qu'on cherche à éviter. En gros, quel que soit notre profil, on a tous une vie à mener, et nous seuls pouvons le faire!
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
Age : 45
Localisation : Ici et ailleurs
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Désolé, je n'ai pas bien compris ...daurinak a écrit:C'est parfaitement possible pour les tests à choix multiples (et donc par extension évidente, à certains des autres tests également). En particulier du fait que plus tu t'écartes de la moyenne plus le test va produire un écart élevé pour une faible différence de performance. Après il faut chiffrer la probabilité exacte, en fonction du test. Mais par exemple si tu prends le pré-test mensa, ils font une distinction entre 36 bonnes réponses (vous avez vos chances) et 38 bonnes réponses (vous en êtes, venez les mains dans les poches). Pour autant s'il y a deux questions où tu as répondu au hasard parmi 4 choix, tu as 1 chance sur 16 d'avoir bon aux deux, et 5/16 d'en avoir au moins une bonne, par hasard.Confiteor a écrit:On ne peut en aucun cas sur-performer un test par "inadvertance" poour des raisons évidentes (on ne peut pas faire mieux que le mieux possible ...).
Donc non, pas en "aucun cas". Faut voir de quel test on parle, et bien quantifier les choses.
Ce qui est certain : l'immense majorité des professionnels du domaine accorde du crédit au seul test WAIS (WISC), les autres étant considérés comme du loisir (éventuellement vaguement indicatif) ou des jeux cognitifs.
Le nombre d'items dans chaque domaine, le nombre de domaines explorés, la graduation maitrisée de la difficulté, etc. sont le résultat de soixante années d'un travail d'affinage permanent mené par des équipes internationales et pluridisciplinaires.
Les "autres tests" (lesquels d'ailleurs, ceux d'internet ? celui de Mensa ? etc.) font pâle figure à côté au moins si on se place dans le protocole d'élaboration.
Quant au début de ton intervention, je ne vois très bien où tu veux en venir. Capacité cognitive et sens de la coopération vs individualisme sont des objets qui n'ont aucune raison d'être couplés. En tout cas je n'ai jamais vu cette hypothèse évoquée dans la littérature.
Le QIT est le QIT. STOP
Mais, plus important, est l'analyse fine des résultats par domaines de compétence. Comprendre précisément ses domaines d'excellence et ses limites est un atout bien plus important que le QIT. C'est pourquoi j'encourage chacun à ne pas se faire tester par le premier psy venu, mais par un professionnel formé à la douance. Idéalement, s'il n'est pas totalement abruti, c'est un plus ...
Topsy, le syndrome de l'imposteur est un biais incontournable. Nous fixons notre étalon intérieur de "normalité" à partir de l'évaluation de sa propre performance. Schématiquement on s'attribue par défaut un QIT de 100.
J'ai longtemps cru que c'était par négligence, paresse, etc. que si nombreux étaient les personnes m'entourant en grande difficulté face à des problèmes qui me semblaient évidents.
Un QI élevé ne protège pas
Confiteor- Messages : 9161
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
"Le syndrome de l'imposteur est une plaie, je compatis.
Si quelqu'un a la solution miracle, ça m'intéresse aussi."
Sans doute pas la solution miracle, mais des pistes...
Apprendre à le voir pour ce qu'il est : une radio qui diffuse une chanson désagréable, de façon chronique ou en boucle ? Tu peux (choisir de) l'écouter et t'énerver ou t'effondrer dessus, ou attendre que la chanson passe tout en continuant à vaquer à tes occupations. Par exemple, rien ne t'empêche de repasser ton linge pendant que passent "Les lacs du Connemara". Sauf si tu mets toute ton attention sur la chanson, que tu vas du coup garder en tête toute l'après-midi, voire plusieurs jours...
A le voir pour ce qu'il est : une pensée. (Le problème, ce ne sont pas les pensées, c'est qu'on les croie!)
Je dis ça, j'y travaille aussi hein... J'ai parfaitement conscience que lorsque la chanson tourne en boucle, il faut aller plus loin que juste la laisser tourner, pour essayer de comprendre d'où elle vient et comment elle est arrivée là.
Mais la question reste toujours, à mon sens, le fait de croire ce qu'on se dit sur soi et de trouver toutes les justifications possibles pour y croire. Et pour cesser d'y croire (ce qui ne signifie pas qu'elle cessera de se pointer), il faut la comprendre, la déconstruire comme on dit aujourd'hui.
C'est comme un enfant qui fait n'importe quoi pour faire l'intéressant - ou un adulte d'ailleurs. Si tu lui donnes toute ton attention, il continuera. Si tu n'y prêtes pas attention, il va finir par se fatiguer tout seul, non?
J'ai une amie qui me disait souvent, à propos de Trump : si j'étais à côté de lui, je lui dirais d'aller dans sa chambre et de revenir quand il serait calmé. Est-ce qu'on pourrait imaginer de dire à son mental : "Ca ne m'intéresse pas ce que tu fais/dis, je te donnerai de l'attention quand tu seras mieux disposé à mon égard" ? (Sans être schizo, hein).
Si quelqu'un te hurle dessus, t'insulte, te diminue ou t'humilie, quelle que soit la chose qu'il ou elle soit en train d'essayer de te dire, est-ce que tu as envie de l'écouter? Ou plutôt de lui dire : "Je suis d'accord pour qu'on se parle, y compris si tu as des choses à me reprocher, mais je ne peux pas et ne veux pas le faire si tu te comportes de cette façon. Parle-moi correctement et dis-moi ce que tu ressens vraiment, et je t'écouterai"?
Est-ce qu'on pourrait faire la même chose avec soi-même?
C'est une sacrée discipline, mais ça se travaille.
Et puis quand ce n'est pas possible, parce qu'on est submergé, juste laisser dire, en étant conscient que ce n'est pas vrai. Comme un mirage à l'horizon. Tu crois le voir, mais tu sais qu'il n'existe pas. (Et tu dois parfois te raccrocher à ce seul savoir, parce que tu seras persuadé.e du contraire).
Dans le podcast cité plus haut, un psychologue est interviewé à ce sujet, je l'ai trouvé intéressant. Je pense que j'irai voir son livre, au cas où... "Cessez de vous déprécier" de Kevin Chassandre et Stacy Callahan.
Si quelqu'un a la solution miracle, ça m'intéresse aussi."
Sans doute pas la solution miracle, mais des pistes...
Apprendre à le voir pour ce qu'il est : une radio qui diffuse une chanson désagréable, de façon chronique ou en boucle ? Tu peux (choisir de) l'écouter et t'énerver ou t'effondrer dessus, ou attendre que la chanson passe tout en continuant à vaquer à tes occupations. Par exemple, rien ne t'empêche de repasser ton linge pendant que passent "Les lacs du Connemara". Sauf si tu mets toute ton attention sur la chanson, que tu vas du coup garder en tête toute l'après-midi, voire plusieurs jours...
A le voir pour ce qu'il est : une pensée. (Le problème, ce ne sont pas les pensées, c'est qu'on les croie!)
Je dis ça, j'y travaille aussi hein... J'ai parfaitement conscience que lorsque la chanson tourne en boucle, il faut aller plus loin que juste la laisser tourner, pour essayer de comprendre d'où elle vient et comment elle est arrivée là.
Mais la question reste toujours, à mon sens, le fait de croire ce qu'on se dit sur soi et de trouver toutes les justifications possibles pour y croire. Et pour cesser d'y croire (ce qui ne signifie pas qu'elle cessera de se pointer), il faut la comprendre, la déconstruire comme on dit aujourd'hui.
C'est comme un enfant qui fait n'importe quoi pour faire l'intéressant - ou un adulte d'ailleurs. Si tu lui donnes toute ton attention, il continuera. Si tu n'y prêtes pas attention, il va finir par se fatiguer tout seul, non?
J'ai une amie qui me disait souvent, à propos de Trump : si j'étais à côté de lui, je lui dirais d'aller dans sa chambre et de revenir quand il serait calmé. Est-ce qu'on pourrait imaginer de dire à son mental : "Ca ne m'intéresse pas ce que tu fais/dis, je te donnerai de l'attention quand tu seras mieux disposé à mon égard" ? (Sans être schizo, hein).
Si quelqu'un te hurle dessus, t'insulte, te diminue ou t'humilie, quelle que soit la chose qu'il ou elle soit en train d'essayer de te dire, est-ce que tu as envie de l'écouter? Ou plutôt de lui dire : "Je suis d'accord pour qu'on se parle, y compris si tu as des choses à me reprocher, mais je ne peux pas et ne veux pas le faire si tu te comportes de cette façon. Parle-moi correctement et dis-moi ce que tu ressens vraiment, et je t'écouterai"?
Est-ce qu'on pourrait faire la même chose avec soi-même?
C'est une sacrée discipline, mais ça se travaille.
Et puis quand ce n'est pas possible, parce qu'on est submergé, juste laisser dire, en étant conscient que ce n'est pas vrai. Comme un mirage à l'horizon. Tu crois le voir, mais tu sais qu'il n'existe pas. (Et tu dois parfois te raccrocher à ce seul savoir, parce que tu seras persuadé.e du contraire).
Dans le podcast cité plus haut, un psychologue est interviewé à ce sujet, je l'ai trouvé intéressant. Je pense que j'irai voir son livre, au cas où... "Cessez de vous déprécier" de Kevin Chassandre et Stacy Callahan.
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
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Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Confiteor a écrit:Ce qui est certain : l'immense majorité des professionnels du domaine accorde du crédit au seul test WAIS (WISC), les autres étant considérés comme du loisir (éventuellement vaguement indicatif) ou des jeux cognitifs.
Je propose que tu me fournisses des détails sur mon fil de présentation. Si tu as des éléments à apporter ça m'intéresse.Confiteor a écrit: Capacité cognitive et sens de la coopération vs individualisme sont des objets qui n'ont aucune raison d'être couplés. En tout cas je n'ai jamais vu cette hypothèse évoquée dans la littérature.
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Ben, presque tous les psys font passer le WAIS (en tout cas en France) et non des bricolages récupérés sur internet. C'est tout de même un signal fort, non ?
J'ai une source d'immense fiabilité : https://sante.journaldesfemmes.fr/nerf-cerveau/1054305-tests-de-qi-faut-il-vraiment-s-y-fier/1054312-un-seul-test-officiel
Ça va pas être facile d'apporter des éléments de preuve à un "Je n'ai jamais vu"
J'ai une source d'immense fiabilité : https://sante.journaldesfemmes.fr/nerf-cerveau/1054305-tests-de-qi-faut-il-vraiment-s-y-fier/1054312-un-seul-test-officiel
Ça va pas être facile d'apporter des éléments de preuve à un "Je n'ai jamais vu"
Confiteor- Messages : 9161
Date d'inscription : 01/04/2017
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Localisation : Drôme
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
En France, actuellement, on utilise les Wechsler. Mensa ou tests en ligne relèvent plus de loisirs.
Ailleurs, on peut trouver d'autres tests valables. Par exemple cette liste (pour 3 sigmas, pas 2) :
http://triplenine.org/HowtoJoin/TestScores.aspx
Oups, j'ai oublié, on est dans bavardage doux et courtois, on ne va se prendre la tête ici, en effet.
Ailleurs, on peut trouver d'autres tests valables. Par exemple cette liste (pour 3 sigmas, pas 2) :
http://triplenine.org/HowtoJoin/TestScores.aspx
Oups, j'ai oublié, on est dans bavardage doux et courtois, on ne va se prendre la tête ici, en effet.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
waouh
bcp de choses, trop peut-être
j'ai passé la WAIS il y a moins de 2 mois
ayant presque 50 ans si j'en arrive là c'est après bien des recherches pour tenter de comprendre qu'est ce qui cloche chez moi
et si cette réponse m'a enlevé une chape : rien, je ne dysfonctionne pas, je suis juste câblée différemment, elle amène forcément d'autres réflexions (bin, oui, le savoir ne m'a pas transformé en qq1 d'autre évidemment, je réfléchi tj autant et voire plus puisque maintenant j'ai le droit enfin, je me l'autorise)
donc la réflexion suivante a été mais si je suis différente et si ma capacité d'analyse est accrue, pk je n'ai pas été meilleure à l'école par ex
j'ai bien des pistes comme le rejet systématique quand il faut apprendre par cœur (c'est idiot et inutile, il me suffit d'être capable de trouver l'information) ou la difficulté à obéir sans réfléchir aux ordres mais quand même
donc ma conclusion, simple et rapide a été : ils se sont trompés
du coup l'analogie avec la voiture est encore plus pertinente
tu as beau avoir un bolide, si tu n'en fait rien, tu auras juste un moyen de locomotion
j'ai peut être (forcément) merdé
pour ce qui est de mon comportement si qq me hurle dessus, je pense que j'attendrai que ça passe et j'essaierai de l'éviter à l'avenir mais rien de plus
le pb avec mon cerveau, c'est que j'ai du mal à l'éviter LOL
bcp de choses, trop peut-être
j'ai passé la WAIS il y a moins de 2 mois
ayant presque 50 ans si j'en arrive là c'est après bien des recherches pour tenter de comprendre qu'est ce qui cloche chez moi
et si cette réponse m'a enlevé une chape : rien, je ne dysfonctionne pas, je suis juste câblée différemment, elle amène forcément d'autres réflexions (bin, oui, le savoir ne m'a pas transformé en qq1 d'autre évidemment, je réfléchi tj autant et voire plus puisque maintenant j'ai le droit enfin, je me l'autorise)
donc la réflexion suivante a été mais si je suis différente et si ma capacité d'analyse est accrue, pk je n'ai pas été meilleure à l'école par ex
j'ai bien des pistes comme le rejet systématique quand il faut apprendre par cœur (c'est idiot et inutile, il me suffit d'être capable de trouver l'information) ou la difficulté à obéir sans réfléchir aux ordres mais quand même
donc ma conclusion, simple et rapide a été : ils se sont trompés
du coup l'analogie avec la voiture est encore plus pertinente
tu as beau avoir un bolide, si tu n'en fait rien, tu auras juste un moyen de locomotion
j'ai peut être (forcément) merdé
pour ce qui est de mon comportement si qq me hurle dessus, je pense que j'attendrai que ça passe et j'essaierai de l'éviter à l'avenir mais rien de plus
le pb avec mon cerveau, c'est que j'ai du mal à l'éviter LOL
lolivia- Messages : 6
Date d'inscription : 10/06/2021
Age : 52
Localisation : Lille
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Bonjour Lolivia, et bienvenue.
Je vais en rajouter sur la réponse de confiteor, en rajoutant juste une variable : l'environnement. Il parle d'entrainer son cerveau. Je ne sais pas dans quelles conditions tu as grandi, mais mon père a fait une des écoles d'ingénieurs les plus prestigieuses de France, ma mère une presque aussi prestigieuse, ma sœur ainée passait son temps à me "préparer" pour l'école (ça l'amusait), Et je me suis retrouvé à 8 ans à faire des exercices de probabilités parus dans Jeux & Stratégie, de tête, juste pour passer le temps. Et j'ai toujours grandi entouré de livres.
Fatalement, ça aide beaucoup pour avoir des résultats scolaires. J'essaye de reproduire un environnement stimulant pour mes enfants à moi. Ca a marché pour la grande. On verra pour le petit (il entre en petite section en Septembre, donc aucun résultat disponible). Quand je vois des voisins qui assomment leurs enfants à coup de Dragon Ball Z (à moins de 3 ans), n'ont aucun livre chez eux, aucun stylo, aucun papier, je me dis qu'à potentiel égal, leurs enfants auront beaucoup plus de mal à s'exprimer. Après, certains parviendront peut-être à passer outre et à cartonner à l'école, mais en termes de probabilités, on est pas sur les mêmes espérances.
Après, d'autres raisons expliquent pourquoi certains QI élevés n'ont pas de bons résultats à l'école, en particulier le manque de motivation. Si avoir 11/20 suffit à ton bonheur, alors tu ne mettras pas le paquet. Au premier trimestre du CM2, je n'ai fini que 4ème de ma classe. Ma mère m'a tancé sur le thème "tu vaux mieux que ça!!!", j'ai écrasé les autres aux trimestres suivants, et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Mais sur d'autres profils que le mien, ça ne prendra pas. Sur certains, ça peut même être destructeur. On est tous différents.
Tout ça pour dire que si le QI aide pour avoir de bons résultats scolaires, il n'est qu'une variable parmi d'autres, et si tu penses ne pas avoir brillé à l'école, alors peut-être d'autres variables t'étaient défavorables. Dans ma liste, ou pas. Et on a très bien pu, involontairement (ou pas, mais c'est beaucoup plus rare), te pousser à merder.
Je vais en rajouter sur la réponse de confiteor, en rajoutant juste une variable : l'environnement. Il parle d'entrainer son cerveau. Je ne sais pas dans quelles conditions tu as grandi, mais mon père a fait une des écoles d'ingénieurs les plus prestigieuses de France, ma mère une presque aussi prestigieuse, ma sœur ainée passait son temps à me "préparer" pour l'école (ça l'amusait), Et je me suis retrouvé à 8 ans à faire des exercices de probabilités parus dans Jeux & Stratégie, de tête, juste pour passer le temps. Et j'ai toujours grandi entouré de livres.
Fatalement, ça aide beaucoup pour avoir des résultats scolaires. J'essaye de reproduire un environnement stimulant pour mes enfants à moi. Ca a marché pour la grande. On verra pour le petit (il entre en petite section en Septembre, donc aucun résultat disponible). Quand je vois des voisins qui assomment leurs enfants à coup de Dragon Ball Z (à moins de 3 ans), n'ont aucun livre chez eux, aucun stylo, aucun papier, je me dis qu'à potentiel égal, leurs enfants auront beaucoup plus de mal à s'exprimer. Après, certains parviendront peut-être à passer outre et à cartonner à l'école, mais en termes de probabilités, on est pas sur les mêmes espérances.
Après, d'autres raisons expliquent pourquoi certains QI élevés n'ont pas de bons résultats à l'école, en particulier le manque de motivation. Si avoir 11/20 suffit à ton bonheur, alors tu ne mettras pas le paquet. Au premier trimestre du CM2, je n'ai fini que 4ème de ma classe. Ma mère m'a tancé sur le thème "tu vaux mieux que ça!!!", j'ai écrasé les autres aux trimestres suivants, et je me suis rendu compte que j'adorais ça. Mais sur d'autres profils que le mien, ça ne prendra pas. Sur certains, ça peut même être destructeur. On est tous différents.
Tout ça pour dire que si le QI aide pour avoir de bons résultats scolaires, il n'est qu'une variable parmi d'autres, et si tu penses ne pas avoir brillé à l'école, alors peut-être d'autres variables t'étaient défavorables. Dans ma liste, ou pas. Et on a très bien pu, involontairement (ou pas, mais c'est beaucoup plus rare), te pousser à merder.
RonaldMcDonald- Messages : 11681
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
A quoi est ce que tu sais/sens que ça a fonctionné ? Je me pose de nombreuses questions face à l'éducation, dans un monde où je ne suis pas très rassuré par l'école en tant que préparation à la réussite future. Est ce que le fais d'être premier(ère) de sa classe par exemple en 6 ème est significatif ? Est ce que ça dépend des patelins ?RonaldMcDonald a écrit:Fatalement, ça aide beaucoup pour avoir des résultats scolaires. J'essaye de reproduire un environnement stimulant pour mes enfants à moi. Ca a marché pour la grande.
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Oui, ça dépend des patelins. Elle est dans un collège un peu particulier (en 4ème, pas 6ème), où des démographies très différentes se rencontrent. En gros, la courbe de gauss est remplacée par un quasi-plat, avec dépression au milieu : les 8 "fantastiques", 6 moyens qui sont tirés par le haut par les 8 précités, et 9 qui n'avaient pas le niveau en 6ème et n'ont fait que régresser depuis. Elle se bat avec une camarade pour être la meilleure des 8.
Non, je sais ce qu'elle s'envoie comme lectures, je vois parfois une de ses copies corrigées tombées, j'ai réussi (en début de 4ème) à lui expliquer le concept de dérivées en moins de 10 minutes, j'ai quand même des indices violents qu'elle assure.
Après, sa manière de bosser est déstructurée au possible, mais elle bosse. Et les résultats sont là, donc je ne reste pas sur son passage. J'ai juste fait passer le message que le budget livres était illimité. Et de fait, ça représente des dépenses (mais bon, à 2/3€ le bouquin d'occasion chez Gibert, elle peut y aller avant de me ruiner).
Maintenant, non, l'école ne suffit pas à assurer la réussite professionnelle. On est d'accord. Mais ça fait quand même un point de départ sympa. Mon père a toujours été un inadapté social, qui n'a jamais eu la carrière que lui promettait son diplôme, mais il a commencé et terminé sa carrière avec un salaire d'ingénieur, c'est beaucoup mieux financièrement qu'un SMIC à la caisse de la superette locale (et pas forcément plus traumatisant).
Non, je sais ce qu'elle s'envoie comme lectures, je vois parfois une de ses copies corrigées tombées, j'ai réussi (en début de 4ème) à lui expliquer le concept de dérivées en moins de 10 minutes, j'ai quand même des indices violents qu'elle assure.
Après, sa manière de bosser est déstructurée au possible, mais elle bosse. Et les résultats sont là, donc je ne reste pas sur son passage. J'ai juste fait passer le message que le budget livres était illimité. Et de fait, ça représente des dépenses (mais bon, à 2/3€ le bouquin d'occasion chez Gibert, elle peut y aller avant de me ruiner).
Maintenant, non, l'école ne suffit pas à assurer la réussite professionnelle. On est d'accord. Mais ça fait quand même un point de départ sympa. Mon père a toujours été un inadapté social, qui n'a jamais eu la carrière que lui promettait son diplôme, mais il a commencé et terminé sa carrière avec un salaire d'ingénieur, c'est beaucoup mieux financièrement qu'un SMIC à la caisse de la superette locale (et pas forcément plus traumatisant).
RonaldMcDonald- Messages : 11681
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Extrait d'un Marie-Claire (mais oui !) pour l'interview de de Kermadec sur un de ses bouquins (que je n'ai pas lu) :
[...]
-Vous avez par exemple constaté qu'une femme surdouée souffre davantage qu'un homme à haut potentiel. Comment l’expliquer ?
D'abord, il y a des surdoués, hommes ou femmes, qui ne souffrent pas. Parce que dans leur environnement, et dès leur jeune âge, leur différence a été perçue de manière positive. Eux ont eu les conditions favorables pour développer leur talent.
Ceux qui n’ont pas été identifiés, ou ceux qui ont vécu dans des environnements où leur différence a été perçue de façon négative, peuvent être en souffrance. Et les femmes surdouées le sont davantage. Elles vivent leur différence plus intensément que les hommes surdoués. Elles vont chercher à faire plaisir à l'autre, à s'adapter. Pour cela, elles vont se comporter tel que l'autre l'attend, mettre en place une sorte de "faux-self". Elles vont être un peu à l’écart de qui elles sont vraiment, dans la mesure où elles craignent de ne plus être appréciée en étant elles-même. Ceci les fait bien sûr souffrir.
[...]
https://www.marieclaire.fr/reconnaitre-une-femme-surdouee,1326813.asp
Une page qui parle du bouquin :
https://substantifique-moelle.net/2020/05/29/la-femme-surdouee-double-difference-double-defi-monique-de-kermadec/
Heureusement, la société évolue...
[...]
-Vous avez par exemple constaté qu'une femme surdouée souffre davantage qu'un homme à haut potentiel. Comment l’expliquer ?
D'abord, il y a des surdoués, hommes ou femmes, qui ne souffrent pas. Parce que dans leur environnement, et dès leur jeune âge, leur différence a été perçue de manière positive. Eux ont eu les conditions favorables pour développer leur talent.
Ceux qui n’ont pas été identifiés, ou ceux qui ont vécu dans des environnements où leur différence a été perçue de façon négative, peuvent être en souffrance. Et les femmes surdouées le sont davantage. Elles vivent leur différence plus intensément que les hommes surdoués. Elles vont chercher à faire plaisir à l'autre, à s'adapter. Pour cela, elles vont se comporter tel que l'autre l'attend, mettre en place une sorte de "faux-self". Elles vont être un peu à l’écart de qui elles sont vraiment, dans la mesure où elles craignent de ne plus être appréciée en étant elles-même. Ceci les fait bien sûr souffrir.
[...]
https://www.marieclaire.fr/reconnaitre-une-femme-surdouee,1326813.asp
Une page qui parle du bouquin :
https://substantifique-moelle.net/2020/05/29/la-femme-surdouee-double-difference-double-defi-monique-de-kermadec/
Heureusement, la société évolue...
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Ah oui, la différence homme femme, j'ai tendance à la zapper, aussi (je suis un homme, j'en souffre sans doute moins, donc je remarque moins...). Oui, la société exige un certain conformisme, et cette exigence est plus forte vis-à-vis des femmes.
Ce passage me frappe particulièrement :
D'ailleurs, ça ne s'applique pas qu'aux QI élevés, hein, c'est vrai pour tout le monde, ce passage plein de bon sens et d'observations. Mais, donc, c'est aussi vrai pour les surdoué(e)s. Et même quand la douance est acceptée, on tolérera bien plus de fantaisies à un garçon identifié comme surdoué (ce que j'étais, de toute évidence, même si le mot n'a jamais été prononcé) qu'à une fille identifiée comme telle, dont tout écart par rapport à la norme de la "petite fille modèle" sera sévèrement puni.
Ce passage me frappe particulièrement :
L'article a écrit:les études réalisées actuellement montrent qu’il n’y a pas de différences énormes entre le fonctionnement du cerveau masculin et du cerveau féminin. Les différences d'intelligence sont plus liées au contexte social, à l’environnement, ou si, dans leur éducation, les parents ont beaucoup insisté sur le fait qu’une femme doit se comporter d’une certaine manière et les hommes d’une autre façon...
D'ailleurs, ça ne s'applique pas qu'aux QI élevés, hein, c'est vrai pour tout le monde, ce passage plein de bon sens et d'observations. Mais, donc, c'est aussi vrai pour les surdoué(e)s. Et même quand la douance est acceptée, on tolérera bien plus de fantaisies à un garçon identifié comme surdoué (ce que j'étais, de toute évidence, même si le mot n'a jamais été prononcé) qu'à une fille identifiée comme telle, dont tout écart par rapport à la norme de la "petite fille modèle" sera sévèrement puni.
RonaldMcDonald- Messages : 11681
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Je n’ai pas tout lu sorry mais je voulais rebondir sur la sensation que si la même chose est sortie de la bouche d’un homme ou d’une femme, davantage de crédit sera alloué à l’homme. Je m’emploie tous les jours à casser cette pensée culturelle ^^
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Merde alors, je suis donc une femme surdouée.MDK a écrit:Ceux qui n’ont pas été identifiés, ou ceux qui ont vécu dans des environnements où leur différence a été perçue de façon négative, peuvent être en souffrance. Et les femmes surdouées le sont davantage. Elles vivent leur différence plus intensément que les hommes surdoués. Elles vont chercher à faire plaisir à l'autre, à s'adapter. Pour cela, elles vont se comporter tel que l'autre l'attend, mettre en place une sorte de "faux-self". Elles vont être un peu à l’écart de qui elles sont vraiment, dans la mesure où elles craignent de ne plus être appréciée en étant elles-même. Ceci les fait bien sûr souffrir.
Période pas évidente, j'en sors à peine. Ayant été "découvert" sur le tard comme toi, le plus difficile pour moi fut d'accepter ce que ça veut dire (parce qu'on le comprend très vite), ce qui bouscule pas mal de choses en soi, notamment (essentiellement, exclusivement?) l'idée que l'on se faisait des autres. C'est très violent, faut s'accrocher pour bien l'encaisser. Une fois cette étape passée, les choses deviennent plus simples. Et c'est ici selon moi que le syndrome de l'imposteur prend sa source: le référentiel erroné.lolivia a écrit:waouh
bcp de choses, trop peut-être
j'ai passé la WAIS il y a moins de 2 mois
ayant presque 50 ans si j'en arrive là c'est après bien des recherches pour tenter de comprendre qu'est ce qui cloche chez moi(...)
En fait non, tu fonctionnes pareil, mais beaucoup plus vite et ta réflexion est bien plus profonde.et si cette réponse m'a enlevé une chape : rien, je ne dysfonctionne pas, je suis juste câblée différemment,
Oui, c'est libérateur sur ce point. On ose enfin sortir du cadre imposé sans culpabilité.elle amène forcément d'autres réflexions (bin, oui, le savoir ne m'a pas transformé en qq1 d'autre évidemment, je réfléchi tj autant et voire plus puisque maintenant j'ai le droit enfin, je me l'autorise)
Tu n'as pas merdé, l'école c'est juste chiant à mourir. Si certains s'en sortent, c'est qu'ils ne décrochent pas complètement, probablement (c'est une conjecture) grâce à un environnement plus favorable.donc la réflexion suivante a été mais si je suis différente et si ma capacité d'analyse est accrue, pk je n'ai pas été meilleure à l'école par ex
j'ai bien des pistes comme le rejet systématique quand il faut apprendre par cœur (c'est idiot et inutile, il me suffit d'être capable de trouver l'information) ou la difficulté à obéir sans réfléchir aux ordres mais quand même
donc ma conclusion, simple et rapide a été : ils se sont trompés
du coup l'analogie avec la voiture est encore plus pertinente
tu as beau avoir un bolide, si tu n'en fait rien, tu auras juste un moyen de locomotion
j'ai peut être (forcément) merdé
Je n'ai jamais réussi à léviter.
le pb avec mon cerveau, c'est que j'ai du mal à l'éviter LOL
Jean-Claude Inconvenant- Messages : 690
Date d'inscription : 04/12/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Je plussoie totalement à la question de l'environnement conditionnant l'épanouissement du potentiel - élevé ou pas d'ailleurs, mais sans doute davantage pour les HP.
Et puis homme ou femme, je pense aussi qu'on retrouve les mêmes différences de traitement que dans la population globale - une femme HP restant une femme, elle se doit de se tenir à ce qu'on attend d'elle. Question de degré là aussi, une femme HP faisant encore plus l'immense injure à certains messieurs de leur donner l'impression de les dominer intellectuellement (voir l'excellent sketch de Blanche Gardin à ce sujet, qui n'évoque pas directement le HP parce que, je pense, elle se moquerait trop de cette notion, mais ça résonne), et à certaines femmes, celle d'oser sortir du rang.
(Mais cela ne me semble pas concerner que la problématique HP. Oser revendiquer la liberté, intellectuelle ou physique, comme celle de disposer de son corps, reste problématique pour la partie de la population féminine qui ne s'y autorise pas et c'est son droit, mais qui condamne celle qui le fait.)
Après, pour rebondir sur les questions que soulevait initialement Lolivia, puis celles de Jean-Claude Inconvenant :
Est-ce que le fait d'être mesurée à 135 t'a fait te sentir mieux? Si oui, alors pourquoi se demander maintenant s'ils ne se seraient pas gourés? Et est-ce que cette seconde hypothèse t'apporte davantage de réponses - mais à quelle(s) question(s)?
Les questionnements sur la fiabilité des tests me semblent très intéressants, mais éloignés de la question qui est réellement posée.
Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que, quel que soit le résultat, cela revient à continuer à se dire que quelque chose ne tourne pas rond, que ce n'est pas possible, que ce n'est pas ça.
Et c'est sans doute normal : si on s'est construit dans l'idée qu'on avait un problème - que c'est nous qui avions un problème - il peut falloir un peu de temps, de patience et de courage pour la déraciner.
On peut avoir, comme tout le monde, des problèmes à régler, parce qu'on a tous un vécu et des casseroles.
On peut aussi savoir, apprendre, comprendre intellectuellement qu'on ne déraille pas mais, je rejoins Jean-Claude Inconvenant, ne pas prendre réellement la mesure de ce que cela signifie et implique concrètement, au quotidien, dans son fonctionnement, dans sa relation aux autres et à soi-même, dans sa façon de vivre le monde et dans les changements que cela pourrait induire.
Peut-être aussi que ça permet de rester dans l'idée, inconfortable et douloureuse certes, mais rassurante car familière, que quelque chose cloche en soi-même - et que c'est d'ailleurs le but : rester dans ce qui nous est connu?
Personnellement, je crois que j'en suis là.
Et en soi, par rapport à la normopensance, ce n'est pas faux : c'est un fonctionnement qui est perçu comme différent (qu'il le soit ou pas est une question à laquelle je ne vais pas tenter de répondre maintenant), et comme la normopensance a tendance à discréditer, de manière plus ou moins subtile, ce qui lui semble différer d'elle, la partie de soi qui nourrit l'envie et l'espoir d'être un jour comme tout le monde se disqualifie. Mais cela ne signifie pas que la normopensance a raison.
(Et on a tous, je crois, un peu de normopensance en soi, parce que même si on peut remettre ses conditionnements en question, il est inévitable qu'on en ait acquis, vu qu'on est nécessairement issus d'un ou de plusieurs groupes sociaux traversés par des normes).
Et puis je peux me tromper encore, mais je pense que tu gardes aussi l'idée que QI élevé = réussite scolaire (cf. ton questionnement par rapport à tes résultats à l'école qui, selon toi, auraient dû être meilleurs, si je comprends ce que tu dis). Or il est assez connu désormais que beaucoup d'enfants HP non détectés ont des résultats scolaires plus que moyens, voire carrément mauvais du point de vue de ce que l'école et la société considèrent comme de bons résultats (et qui n'incluent pas, par exemple, la capacité d'un enfant à questionner, à exercer un esprit critique, à penser par lui-même).
Et puis la réussite scolaire dépend aussi de facteurs sociaux et psycho-affectifs qui n'ont rien à voir avec le QI. Par exemple, si tu viens d'un milieu où l'instruction et la réflexion sont peu valorisées, QI élevé ou standard, il est fort probable que tu inhibes tes capacités pour ne pas te mettre en porte-à-faux par rapport aux tiens et risquer d'être rejetée (réflexe de survie).
Le syndrome de l'imposteur est vraisemblablement plus fréquent et plus intense chez les personnes HP/HS, mais la façon dont l'entourage y réagit me semble tout aussi déterminante. Selon que ton entourage a compris ou pas ta personnalité (douance et hypersensibilité incluses, mais pas que) et t'a aidée à te comprendre toi-même, à t'accepter telle que tu étais en en faisant de même, ou que tu as dû te planquer toute ta vie, en construisant la croyance que quelque chose ne tournait pas rond chez toi puisque tu étais manifestement différente et/ou que ce que tu étais posait problème et/ou t'était reproché sans que tu n'y comprennes rien, et que malgré tout, tu souffrais, ben c'est plus ou moins difficile par la suite de s'estimer à la fois fonctionnel et à sa juste valeur. Je pense que j'irais au moins autant interroger ces interactions que les résultats d'un test de QI qui, si fiable qu'il soit, ne dit rien de ta construction personnelle.
Tu ne peux pas dissocier la plante du terreau dans lequel elle pousse.
Personnellement, les trente à trente-cinq premières années de ma vie (et encore un peu parfois), je me suis entendu dire que j'étais trop sensible, susceptible, en sucre, qu'on ne pouvait rien me dire, et puis que je me coupais les cheveux en quatre, que je me prenais la tête, que je réfléchissais trop... une thérapeute (très bien par ailleurs) m'a même dit qu'il faudrait que je sois un peu plus bête.
D'ailleurs, étant aussi gay, je retrouve en partie ces mêmes schémas par rapport à l'homosexualité. J'ai dû inhiber mes attirances, sous l'effet de ma propre peur d'abord, mais aussi parce que ce que je vivais n'avais pas de place, pas d'espace pour exister dans mon environnement. Un (autre) psy m'a même soutenu que je n'étais pas lesbienne.
Et comme malgré toutes les thérapies que je pouvais suivre, et toute la (nécessaire) compréhension que je pouvais acquérir de mon passé familial et personnel et de son incidence dans mon présent, je n'allais pas mieux, j'en ai déduit que j'avais un problème qu'aucune thérapie ne parvenait à identifier et résoudre - voire, que j'étais un problème, ce qui de toute façon était à peu près le message que j'avais intégré depuis l'enfance.
Il y a quatre ans, alors que ma relation amoureuse était en train de tourner au vinaigre, j'ai commencé à consulter une thérapeute spécialisée dans la douance. Là-dessus, je diffère de ce qu'écrit Jean-Claude Inconvenant sur la rapidité avec laquelle on comprend. Je pense que ça dépend des personnes. Personnellement, on m'a parlé de HP/HS pour la première fois il y a une petite dizaine d'années. J'ai écouté d'une oreille attentive mais sceptique, j'ai potassé un peu et puis je me suis collé cette idée derrière l'oreille avec laquelle j'avais écouté ce qu'on m'en disait. Et je ne me mets sérieusement à envisager la question que... maintenant.
Lolivia, peut-être tout simplement que tu n'es pas encore au diapason avec la question du HP/HS? Qu'elle t'a été présentée comme une évidence alors qu'elle ne correspond pas ou pas complètement à la représentation actuelle que tu as de toi-même, au sentiment de ta propre identité, construit au fil des années - et même qu'elle va à rebours de ce sentiment?
Imagine :
"Madame, vous ne vous appelez pas X, vous vous appelez Y.
- Ah bon mais comment ça? Non, je suis sûre, je m'appelle X. D'ailleurs vous voyez bien, tout mon entourage m'appelle X et me reconnaît en tant que X.
- Non, non, je vous assure, vous vous appelez Y, c'est juste que votre entourage et vous-même l'ignoriez, mais vous êtes bel et bien Y."
On se retrouve face à quelque chose ou quelqu'un qu'on nous dit être soi et dont on ne sait rien, qui nous est présenté comme une certitude alors qu'on est à 10 000 lieues. On ne sait plus vraiment qui on est. Ça peut avoir un effet libérateur, mais ça peut aussi foutre les boules, non? (Et parfois les deux en même temps!)
Et si tu laissais de côté cette mesure et accueilais ce résultat, ne serait-ce qu'à titre d'hypothèse si c'est plus acceptable pour toi pour le moment, pour te mettre dans la peau de quelqu'un qui a et vit ce fonctionnement, te renseigner dessus et progressivement voir comment ça se passe pour toi?
Et puis homme ou femme, je pense aussi qu'on retrouve les mêmes différences de traitement que dans la population globale - une femme HP restant une femme, elle se doit de se tenir à ce qu'on attend d'elle. Question de degré là aussi, une femme HP faisant encore plus l'immense injure à certains messieurs de leur donner l'impression de les dominer intellectuellement (voir l'excellent sketch de Blanche Gardin à ce sujet, qui n'évoque pas directement le HP parce que, je pense, elle se moquerait trop de cette notion, mais ça résonne), et à certaines femmes, celle d'oser sortir du rang.
(Mais cela ne me semble pas concerner que la problématique HP. Oser revendiquer la liberté, intellectuelle ou physique, comme celle de disposer de son corps, reste problématique pour la partie de la population féminine qui ne s'y autorise pas et c'est son droit, mais qui condamne celle qui le fait.)
Après, pour rebondir sur les questions que soulevait initialement Lolivia, puis celles de Jean-Claude Inconvenant :
Est-ce que le fait d'être mesurée à 135 t'a fait te sentir mieux? Si oui, alors pourquoi se demander maintenant s'ils ne se seraient pas gourés? Et est-ce que cette seconde hypothèse t'apporte davantage de réponses - mais à quelle(s) question(s)?
Les questionnements sur la fiabilité des tests me semblent très intéressants, mais éloignés de la question qui est réellement posée.
Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que, quel que soit le résultat, cela revient à continuer à se dire que quelque chose ne tourne pas rond, que ce n'est pas possible, que ce n'est pas ça.
Et c'est sans doute normal : si on s'est construit dans l'idée qu'on avait un problème - que c'est nous qui avions un problème - il peut falloir un peu de temps, de patience et de courage pour la déraciner.
On peut avoir, comme tout le monde, des problèmes à régler, parce qu'on a tous un vécu et des casseroles.
On peut aussi savoir, apprendre, comprendre intellectuellement qu'on ne déraille pas mais, je rejoins Jean-Claude Inconvenant, ne pas prendre réellement la mesure de ce que cela signifie et implique concrètement, au quotidien, dans son fonctionnement, dans sa relation aux autres et à soi-même, dans sa façon de vivre le monde et dans les changements que cela pourrait induire.
Peut-être aussi que ça permet de rester dans l'idée, inconfortable et douloureuse certes, mais rassurante car familière, que quelque chose cloche en soi-même - et que c'est d'ailleurs le but : rester dans ce qui nous est connu?
Personnellement, je crois que j'en suis là.
Et en soi, par rapport à la normopensance, ce n'est pas faux : c'est un fonctionnement qui est perçu comme différent (qu'il le soit ou pas est une question à laquelle je ne vais pas tenter de répondre maintenant), et comme la normopensance a tendance à discréditer, de manière plus ou moins subtile, ce qui lui semble différer d'elle, la partie de soi qui nourrit l'envie et l'espoir d'être un jour comme tout le monde se disqualifie. Mais cela ne signifie pas que la normopensance a raison.
(Et on a tous, je crois, un peu de normopensance en soi, parce que même si on peut remettre ses conditionnements en question, il est inévitable qu'on en ait acquis, vu qu'on est nécessairement issus d'un ou de plusieurs groupes sociaux traversés par des normes).
Et puis je peux me tromper encore, mais je pense que tu gardes aussi l'idée que QI élevé = réussite scolaire (cf. ton questionnement par rapport à tes résultats à l'école qui, selon toi, auraient dû être meilleurs, si je comprends ce que tu dis). Or il est assez connu désormais que beaucoup d'enfants HP non détectés ont des résultats scolaires plus que moyens, voire carrément mauvais du point de vue de ce que l'école et la société considèrent comme de bons résultats (et qui n'incluent pas, par exemple, la capacité d'un enfant à questionner, à exercer un esprit critique, à penser par lui-même).
Et puis la réussite scolaire dépend aussi de facteurs sociaux et psycho-affectifs qui n'ont rien à voir avec le QI. Par exemple, si tu viens d'un milieu où l'instruction et la réflexion sont peu valorisées, QI élevé ou standard, il est fort probable que tu inhibes tes capacités pour ne pas te mettre en porte-à-faux par rapport aux tiens et risquer d'être rejetée (réflexe de survie).
Le syndrome de l'imposteur est vraisemblablement plus fréquent et plus intense chez les personnes HP/HS, mais la façon dont l'entourage y réagit me semble tout aussi déterminante. Selon que ton entourage a compris ou pas ta personnalité (douance et hypersensibilité incluses, mais pas que) et t'a aidée à te comprendre toi-même, à t'accepter telle que tu étais en en faisant de même, ou que tu as dû te planquer toute ta vie, en construisant la croyance que quelque chose ne tournait pas rond chez toi puisque tu étais manifestement différente et/ou que ce que tu étais posait problème et/ou t'était reproché sans que tu n'y comprennes rien, et que malgré tout, tu souffrais, ben c'est plus ou moins difficile par la suite de s'estimer à la fois fonctionnel et à sa juste valeur. Je pense que j'irais au moins autant interroger ces interactions que les résultats d'un test de QI qui, si fiable qu'il soit, ne dit rien de ta construction personnelle.
Tu ne peux pas dissocier la plante du terreau dans lequel elle pousse.
Personnellement, les trente à trente-cinq premières années de ma vie (et encore un peu parfois), je me suis entendu dire que j'étais trop sensible, susceptible, en sucre, qu'on ne pouvait rien me dire, et puis que je me coupais les cheveux en quatre, que je me prenais la tête, que je réfléchissais trop... une thérapeute (très bien par ailleurs) m'a même dit qu'il faudrait que je sois un peu plus bête.
D'ailleurs, étant aussi gay, je retrouve en partie ces mêmes schémas par rapport à l'homosexualité. J'ai dû inhiber mes attirances, sous l'effet de ma propre peur d'abord, mais aussi parce que ce que je vivais n'avais pas de place, pas d'espace pour exister dans mon environnement. Un (autre) psy m'a même soutenu que je n'étais pas lesbienne.
Et comme malgré toutes les thérapies que je pouvais suivre, et toute la (nécessaire) compréhension que je pouvais acquérir de mon passé familial et personnel et de son incidence dans mon présent, je n'allais pas mieux, j'en ai déduit que j'avais un problème qu'aucune thérapie ne parvenait à identifier et résoudre - voire, que j'étais un problème, ce qui de toute façon était à peu près le message que j'avais intégré depuis l'enfance.
Il y a quatre ans, alors que ma relation amoureuse était en train de tourner au vinaigre, j'ai commencé à consulter une thérapeute spécialisée dans la douance. Là-dessus, je diffère de ce qu'écrit Jean-Claude Inconvenant sur la rapidité avec laquelle on comprend. Je pense que ça dépend des personnes. Personnellement, on m'a parlé de HP/HS pour la première fois il y a une petite dizaine d'années. J'ai écouté d'une oreille attentive mais sceptique, j'ai potassé un peu et puis je me suis collé cette idée derrière l'oreille avec laquelle j'avais écouté ce qu'on m'en disait. Et je ne me mets sérieusement à envisager la question que... maintenant.
Lolivia, peut-être tout simplement que tu n'es pas encore au diapason avec la question du HP/HS? Qu'elle t'a été présentée comme une évidence alors qu'elle ne correspond pas ou pas complètement à la représentation actuelle que tu as de toi-même, au sentiment de ta propre identité, construit au fil des années - et même qu'elle va à rebours de ce sentiment?
Imagine :
"Madame, vous ne vous appelez pas X, vous vous appelez Y.
- Ah bon mais comment ça? Non, je suis sûre, je m'appelle X. D'ailleurs vous voyez bien, tout mon entourage m'appelle X et me reconnaît en tant que X.
- Non, non, je vous assure, vous vous appelez Y, c'est juste que votre entourage et vous-même l'ignoriez, mais vous êtes bel et bien Y."
On se retrouve face à quelque chose ou quelqu'un qu'on nous dit être soi et dont on ne sait rien, qui nous est présenté comme une certitude alors qu'on est à 10 000 lieues. On ne sait plus vraiment qui on est. Ça peut avoir un effet libérateur, mais ça peut aussi foutre les boules, non? (Et parfois les deux en même temps!)
Et si tu laissais de côté cette mesure et accueilais ce résultat, ne serait-ce qu'à titre d'hypothèse si c'est plus acceptable pour toi pour le moment, pour te mettre dans la peau de quelqu'un qui a et vit ce fonctionnement, te renseigner dessus et progressivement voir comment ça se passe pour toi?
Dernière édition par Ma_Rie le Sam 26 Juin 2021, 16:09, édité 7 fois
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
Age : 45
Localisation : Ici et ailleurs
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
- @Ma_Rie:
- Oui, sur la rapidité, il est possible que je fasse une projection.
Concernant Blanche Gardin (absolument géniale), il y a de très fortes chances qu'elle soit HPI (et testée). Elle l'avoue à demi mot dans cette interview( vers 11min55 en réponse fuyante, et à 12min35, c'est éloquent même si noyé dans une touche d'humour):- Spoiler:
Jean-Claude Inconvenant- Messages : 690
Date d'inscription : 04/12/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
@Jean-Claude Inconvenant :
Je pense aussi que Blanche Gardin est HPI, tu l'écoutes 5 minutes et c'est assez clair, non? ^^ J'avais vu cette interview, mais je ne me souvenais pas de ce passage! Merci
Je pense aussi que Blanche Gardin est HPI, tu l'écoutes 5 minutes et c'est assez clair, non? ^^ J'avais vu cette interview, mais je ne me souvenais pas de ce passage! Merci
Ma_Rie- Messages : 23
Date d'inscription : 19/06/2021
Age : 45
Localisation : Ici et ailleurs
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Ouaip, elle a l'air suffisamment dépressivement brillante pour ça.
Yusaku- Messages : 478
Date d'inscription : 08/08/2019
Age : 50
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Flashée à 93 j’ai râlé of course la note qui a suivi a plombé le petit porte monnaie que je destinais à autre chose, mais l’implacable ayant parlé la notule m’informant du délit valait de l’or en barre devant ma protestation. Idem quand je grillais un feu orange lors même que surgissait de derrière les fagots un motard assermenté me jurant que le feu était rouge. J’ai la contestation facile surtout quand je pense être dans mon juste. J’étais persuadée que le feu était orange même que je m’étais surprise à penser que je pouvais y aller sans risque, idem pour le radar. J’ai donc quelques biais. Je peux lutter mais à quoi bon. Les seuils ont leur force et à vrai dire c’est de l’histoire ancienne. On ne va pas casser des briques indéfiniment sur un fait de cet ordre.
Quand je suis tombée sur mes résultats de tests j’ai cru que je lisais ceux de mon frère qui a su lire l’heure à trois ans et qui pouvait expliquer un exo de maths de n manières. Il a sauté, redoublé ses classes pour finir bac + 5 l’air de rien sans bosser. J’ai su lire l’heure la veille de mon entrée en sixième et ma scolarité a été un flop, excepté en supérieur où j’ai majoré à toutes les étapes avec facilité. J’ai d’ailleurs cru que les études supérieures étaient vachement plus faciles que le collège. Et que non le test était mien à me renvoyer une image de coco girl que je n’imaginais même pas en rêve fou. Donc acte. Et ensuite ? Rien, nada. Quand je me consulte je suis toujours persuadée que le feu était orange. Quant au test j’ai appris que le type qui me l’avait fait passé connaissait mon père, lequel lui avait fait ses plans de maison. Va savoir si…
Quand je suis tombée sur mes résultats de tests j’ai cru que je lisais ceux de mon frère qui a su lire l’heure à trois ans et qui pouvait expliquer un exo de maths de n manières. Il a sauté, redoublé ses classes pour finir bac + 5 l’air de rien sans bosser. J’ai su lire l’heure la veille de mon entrée en sixième et ma scolarité a été un flop, excepté en supérieur où j’ai majoré à toutes les étapes avec facilité. J’ai d’ailleurs cru que les études supérieures étaient vachement plus faciles que le collège. Et que non le test était mien à me renvoyer une image de coco girl que je n’imaginais même pas en rêve fou. Donc acte. Et ensuite ? Rien, nada. Quand je me consulte je suis toujours persuadée que le feu était orange. Quant au test j’ai appris que le type qui me l’avait fait passé connaissait mon père, lequel lui avait fait ses plans de maison. Va savoir si…
Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
J'ai évoqué plus haut un certain bouquin d'une certaine autrice... je vais y jeter un oeil.
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
lolivia a écrit:
j'ai bcp cherché et d'après ce que j'ai lu je souffrirai du syndrome de l'imposteur comme bcp de monde apparemment
mais pourtant, ce n'est pas une sensation => je vois bien, quand je compare l'étendue ridicule de mes qq connaissances avec n'importe qui d'autre que je ne suis pas bien haute
je ne suis spécialiste en rien, je ne maitrise rien j'ai juste qq connaissances générales
je me qualifierai plutôt d'hypersensible car il y a des choses que je ressens et il est vrai que je m'adapte plutôt bien à mon environnement
est il possible que je sois ds les 120 et que le test soit biaisé par mes capacités d'adaptation ?
J'ai plutôt tendance à penser qu'avoir ce "syndrôme de l'imposteur" est plutôt commun aux "surdoués" même si ce n'est bien sûr pas une preuve de douance en soi. Travaillant dans la recherche, milieu d'hyper-spécialistes, je fais souvent l'expérience de me dire "merde, tout le monde a l'air de comprendre de quoi ils/elles parlent, mais moi je ne connais pas". Après, de l'autre côté, je fais l'expérience parallèle que je trouve souvent extrêmement plat, biaisé, etc. ce que ces mêmes personnes peuvent dire sur plein d'autres choses. Je dirais que mon vécu est à la fois celui d'un complexe de ne pas savoir/comprendre ce que les autres savent et celui du constat d'une capacité à comprendre des choses qui me semblent évidentes mais qui ne le sont vraisemblablement pas pour tout le monde. N'est-ce pas un peu un ressenti que tu peux avoir également ?
Aussi, je me rends compte que j'ai une exigence de taré au niveau de mes connaissances et de ma compréhension: dès qu'il y a quelque chose dont parlent les autres que je ne connais pas, je me trouve nul. Je me rends compte que je n'ose pas demander des précisions sur ce que je ne connais pas, par honte de ne pas le connaître. C'est évidemment très paradoxal : je sais très bien que personne, surdoués compris, ne "connaît tout" ou "presque tout", je n'ai aucune condescendance à l'égard de l'ignorance d'autrui, mais j'ai pourtant cette exigence exorbitante à mon égard.
Plus généralement, les surdoués ont une tendance à s'intéresser à plein de choses plutôt qu'à être nécessairement des hyper-spécialistes d'une question, et mon expérience ( je pense qu'elle ne m'est pas propre mais qu'elle est assez communs aux surdoués même si je n'en suis pas sûr ) est que quand quelque chose ne m'intéresse pas, je suis particulièement incapable de m'y intéresser. Je suis parfois bluffé par la capacité des "ordinaires" à apprendre des choses dont ils se foutent dans le fond car c'est un "passage obligé". En fait, ça n'est sans doute pas que tu n'as pas de connaissances, mais plutôt qu'il y a tout un tas de connaissances que beaucoup de gens ont sur des sujets qui, pour X ou X raison ne t'ont jamais intéressées. Inversement, tu as sans doute tout un tas de connaissances littéralement extraordinaires mais qui te semblent si ordinaires que tu ne les perçois pas dans leur caractère extraordinaire !
Voilà, j'espère que des choses t'auront parlé dans ce que je dis !
Bobby Richardson- Messages : 12
Date d'inscription : 10/07/2021
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Ah oui, aussi, lolivia, si tu as des doutes par rapport à la réalité des résultats de ce test (et je trouve ça plutôt sain de ne pas prendre pour argent comptant n'importe quel diagnostic), sache qu'en tout cas, dans ce que tu décris je retrouve pas mal de traits caractéristiques des "surdoués" - je ne sais jamais le terme à employer - en dehors du résultat au test lui-même : rapport à l'autorité particulier, difficultés par rapport à l'apprentissage par coeur, et donc ... syndrome de l'imposteur ! etc.
Ma propre expérience de l'institution scolaire est très ambivalente sur ce point. L'une de mes grandes fiertés est d'avoir eu mon bac avec 10,02 : juste ce qu'il faut pour l'avoir (parce que quand-même il fallait l'avoir) mais pas trop non plus, pour ne pas non plus valider un système qui ne fait rien pour notre épanouissement et qui sert d'abord à nous classer. L'ambivalence, je l'ai vécu à travers le fait que je n'ai jamais eu le sentiment que mon rapport aux savoirs était considéré comme il l'était à mes yeux : parfois, on me renvoyait à une insuffisance totale par rapport aux attentes institutionnelles, d'autres fois, on me renvoyait à une forme d'exceptionnalité que je trouvais toute aussi absurde : je pouvais dire/écrire des trucs qui semblaient soit nul à chier, soit absolument excellent. J'en ai forcément ressorti une grande méfiance à l'égard de tous les discours qui viennent faire le lien entre, mérite et efforts et évaluation de ce que je faisais, puisqu'il n'y avait jamais de lien entre mon degré de mérite et d'effort et l'évaluation qui était faite de mon travail. Bien sûr, je ne dis pas que parfois les mauvaises évaluations n'étaient pas liées au fait que je ne foutais rien : mais, ne pas être intéressé par quelque chose, est-ce le produit d'un manque de mérite ou d'effort ? Bien sûr que non.
Ma propre expérience de l'institution scolaire est très ambivalente sur ce point. L'une de mes grandes fiertés est d'avoir eu mon bac avec 10,02 : juste ce qu'il faut pour l'avoir (parce que quand-même il fallait l'avoir) mais pas trop non plus, pour ne pas non plus valider un système qui ne fait rien pour notre épanouissement et qui sert d'abord à nous classer. L'ambivalence, je l'ai vécu à travers le fait que je n'ai jamais eu le sentiment que mon rapport aux savoirs était considéré comme il l'était à mes yeux : parfois, on me renvoyait à une insuffisance totale par rapport aux attentes institutionnelles, d'autres fois, on me renvoyait à une forme d'exceptionnalité que je trouvais toute aussi absurde : je pouvais dire/écrire des trucs qui semblaient soit nul à chier, soit absolument excellent. J'en ai forcément ressorti une grande méfiance à l'égard de tous les discours qui viennent faire le lien entre, mérite et efforts et évaluation de ce que je faisais, puisqu'il n'y avait jamais de lien entre mon degré de mérite et d'effort et l'évaluation qui était faite de mon travail. Bien sûr, je ne dis pas que parfois les mauvaises évaluations n'étaient pas liées au fait que je ne foutais rien : mais, ne pas être intéressé par quelque chose, est-ce le produit d'un manque de mérite ou d'effort ? Bien sûr que non.
Bobby Richardson- Messages : 12
Date d'inscription : 10/07/2021
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Hello, j'ai pas relu l'intégralité du détail de tout ce qui a été dit...
mais au cas où ce serait utile de dire, et parce que je me sens très concernée par le sujet:
oui on peut répondre au hasard à certains subtests dans la WAIS 4 (matrices et puzzles par ex), en revanche pour des subtests comme les cubes et épreuves verbales il est totalement impossible de tricher à moins d'avoir eu accès au test avant passation pour s'y préparer... et encore même comme ça, l'analyse qualitative des réponses devrait plutôt bien faire garde fou!
Et du coup si il y a des subtests qui donnent des résultats aberrants par rapport aux autres, ça se verra. Le calcul des indices (IRP, ICV... puis IAG ou QIT), ne sera possible que si les résultats sont homogènes sur les différentes épreuves. Et si ce n'est pas le cas, en principe, le neuropsy discute avec le patient pour chercher une interprétation: fatigue, anxiété, a répondu au hasard, ne peut pas faire de son mieux ce j là...
A mon avis toute personne qui reste avec un doute a intérêt à retourner en discuter avec le professionnel qui a fait passer le test... ou avec un autre psy... ou à se faire retester si c'est possible (au moins 2 ans d'écart avec la 1ère passation).
Perso j'ai passé le test très récemment et au moment de le passer je me suis vraiment demandée comment ça pouvait dire quoi que ce soit sur moi, comment ça pouvait être discriminant. Mais la psy a su me convaincre en m'expliquant ce qu'elle avait observé dans ma manière de répondre, plus que par les données chiffrées. Et dès le début elle a insisté: si on a moins de 130, on est peut-être HP ou pas du tout, mais on ne peut pas tricher, si on a >130, c'est sûr.
Après je reste très dubitative quant au terme de "surdon", "douance" et même "HP". C'est défini uniquement par comparaison à la "norme", sur des exercices très spécifiques qui n'ont rien à voir avec la vraie vie. Le QI et l'intelligence c'est un peu deux choses différentes. Perso je suis très encombrée par une vitesse de traitement (de lecture et d'écriture, et une maladresse globale) très faible en regard de mes raisonnements, et une émotivité complètement absurde... donc dans la vraie vie, que ce soit sur le plan de la réussite académique ou des relations sociales, oui je suis un peu handicapée quand même!!
Ce qui compte c'est de connaître ses points forts et de prendre en compte ses points faibles avec indulgence. C'est pas donné comme exercice, mais tout peut avoir un avantage... même les inconvénients!
Et le vécu de la comparaison aux autres (seule définition du HP en vrai) eh ben... ça dépend aussi des autres qui sont autour dans la vraie vie, eux non plus ils ne sont pas la norme (peut être bcp de HP dans ton entourage, ou au contraire bcp trop peu de gens qui ont les mêmes façons de penser, ça dépend du milieu social, culturel...).
Donc QIT à 135 = oui, tu es HP, d'après la définition scientifique. Mais est-ce que tu te sens HP? ben ça ça dépend quelles représentations du HP tu as, de ta représentation de toi même, et des idées que ton entourage exprime sur toi... (et là pour faire bouger ça ben... je sais pas, je vous dirai quand j'aurai trouvé comment faire!!)
mais au cas où ce serait utile de dire, et parce que je me sens très concernée par le sujet:
oui on peut répondre au hasard à certains subtests dans la WAIS 4 (matrices et puzzles par ex), en revanche pour des subtests comme les cubes et épreuves verbales il est totalement impossible de tricher à moins d'avoir eu accès au test avant passation pour s'y préparer... et encore même comme ça, l'analyse qualitative des réponses devrait plutôt bien faire garde fou!
Et du coup si il y a des subtests qui donnent des résultats aberrants par rapport aux autres, ça se verra. Le calcul des indices (IRP, ICV... puis IAG ou QIT), ne sera possible que si les résultats sont homogènes sur les différentes épreuves. Et si ce n'est pas le cas, en principe, le neuropsy discute avec le patient pour chercher une interprétation: fatigue, anxiété, a répondu au hasard, ne peut pas faire de son mieux ce j là...
A mon avis toute personne qui reste avec un doute a intérêt à retourner en discuter avec le professionnel qui a fait passer le test... ou avec un autre psy... ou à se faire retester si c'est possible (au moins 2 ans d'écart avec la 1ère passation).
Perso j'ai passé le test très récemment et au moment de le passer je me suis vraiment demandée comment ça pouvait dire quoi que ce soit sur moi, comment ça pouvait être discriminant. Mais la psy a su me convaincre en m'expliquant ce qu'elle avait observé dans ma manière de répondre, plus que par les données chiffrées. Et dès le début elle a insisté: si on a moins de 130, on est peut-être HP ou pas du tout, mais on ne peut pas tricher, si on a >130, c'est sûr.
Après je reste très dubitative quant au terme de "surdon", "douance" et même "HP". C'est défini uniquement par comparaison à la "norme", sur des exercices très spécifiques qui n'ont rien à voir avec la vraie vie. Le QI et l'intelligence c'est un peu deux choses différentes. Perso je suis très encombrée par une vitesse de traitement (de lecture et d'écriture, et une maladresse globale) très faible en regard de mes raisonnements, et une émotivité complètement absurde... donc dans la vraie vie, que ce soit sur le plan de la réussite académique ou des relations sociales, oui je suis un peu handicapée quand même!!
Ce qui compte c'est de connaître ses points forts et de prendre en compte ses points faibles avec indulgence. C'est pas donné comme exercice, mais tout peut avoir un avantage... même les inconvénients!
Et le vécu de la comparaison aux autres (seule définition du HP en vrai) eh ben... ça dépend aussi des autres qui sont autour dans la vraie vie, eux non plus ils ne sont pas la norme (peut être bcp de HP dans ton entourage, ou au contraire bcp trop peu de gens qui ont les mêmes façons de penser, ça dépend du milieu social, culturel...).
Donc QIT à 135 = oui, tu es HP, d'après la définition scientifique. Mais est-ce que tu te sens HP? ben ça ça dépend quelles représentations du HP tu as, de ta représentation de toi même, et des idées que ton entourage exprime sur toi... (et là pour faire bouger ça ben... je sais pas, je vous dirai quand j'aurai trouvé comment faire!!)
Aquarius13- Messages : 14
Date d'inscription : 10/04/2022
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
______________________________________________________________________________________________________Ma_Rie a écrit:"Je plussoie totalement à la question de l'environnement conditionnant l'épanouissement du potentiel - élevé ou pas d'ailleurs, mais sans doute davantage pour les HP.
Est-ce que le fait d'être mesurée à 135 t'a fait te sentir mieux?
Les questionnements sur la fiabilité des tests me semblent très intéressants, mais éloignés de la question qui est réellement posée.
Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que, quel que soit le résultat, cela revient à continuer à se dire que quelque chose ne tourne pas rond, que ce n'est pas possible, que ce n'est pas ça."
Hello (re), du coup je rebondis sur ça car pour moi c'est beaucoup plus la question en ce qui me concerne:
je viens juste d'avoir confirmation, apparemment je suis HP. Et ça faisait à peu près 18 mois que je m'intéresse au sujet...
... et le résultat c'est que je me sens hyper mal à cause de la façon dont ce questionnement est arrivé dans ma vie.
C'était pas la 1ère fois qu'on évoquait le sujet à propos de moi, mais je ne l'avais jamais vraiment pris au sérieux. C'est associé à tout plein d'expériences et d'événements négatifs pour moi et j'avais jamais voulu explorer le sujet de près.
Mais cette fois c'est venu au cours d'une conversation avec quelqu'un de bien informé, qui n'avait aucun enjeu personnel à me parler du HP et dans le contexte d'une conversation sur ma santé physique et mentale (et non de comparaison de performances académiques!).
Et du coup je me suis sentie obligée de me renseigner parce que "ça pourrait te faire du bien"... et oui, par certains aspects ça me fait du bien, ça me permet de mieux comprendre certaines expériences passées, ça répond à certaines questions... mais en fait ce mieux est très marginal.
Au total j'avais jamais pensé que j'étais vraiment différente. Je me sentais souvent décalée mais je pensais que je finirais forcément par trouver comment me sentir "normale" (dans le sens: me sentir bien et à ma place avec les gens qui m'entourent).
Et maintenant j'ai l'impression qu'on me dit que c'est vraiment fondé, ce sentiment de décalage. Et qu'en plus je suis née avec. Ca me donne un sentiment de fatalité, je ne sais plus quoi espérer de la vie. Je me sens tout le temps anormale et il n'y a quasiment personne avec qui je peux parler du sujet. Chaque fois qu'on me demande "comment ça va?" j'ai l'impression d'être hypocrite quand je réponds "bien", car ce n'est pas faux, mais c'est un énorme mensonge par omission.
Dans mon entourage, il y a des gens bien informés et un HP qui ont tendance à dire que c'est une bonne chose de savoir qu'on est HP, que c'est un "don", un cadeau de la vie, d'être HP et de le savoir. Mais ça ne correspond pas à mon vécu. Ces 18 mois ont été la pire période d'anxiété de ma vie et je n'en vois pas vraiment bien le bout.
Et puis il y a ma famille avec qui je ne peux presque pas en parler, car d'abord ils ne me croyaient pas, me disaient en gros que je me trompe dans l'interprétation de ce que je comprends et ressens (j'ai même été passer le test juste pour être sûre de quoi leur dire!! tellement j'avais plus confiance dans mon propre jugement), et maintenant continue de me dire plus ou moins que parler de HP n'est pas pertinent... ou me traite comme un alien tout à coup.
Bref, au bout du compte, le diagnostic me fait plus douter de moi qu'autre chose. Et j'ai l'impression d'avoir une information à propos de moi-même qui est dangereuse à partager. Comme si je me balade avec une mine anti-personnelle dans le ventre...
Je dévie un peu du sujet, si il y a un meilleur fil de conversation pour ça dites moi...
Mais bon tout ça pour partager et confirmer que d'être convaincu du diagnostic, ce n'est pas forcément plus confortable. Si quelqu'un à un moment donné dans ta vie a ressenti le besoin de mentionner qu'il y a peut-être un diagnostic à faire, c'est que ça ne va pas si bien. Des fois c'est juste les autres qui ne vont pas bien (ex: le système scolaire qui ne sait pas quoi faire de toi ou s'adapter s'il ne peut pas te mettre dans une case; ta famille, ton entourage, le système de santé... qui ne se donne pas les moyens d'apprendre à te connaître pour qui tu es...). Mais toute une vie à être comparé aux autres ça fait du mal... et le fait de confirmer la bizarrerie par un diagnostic HP, en soi, ne permet pas d'en sortir.
Aquarius13- Messages : 14
Date d'inscription : 10/04/2022
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
https://www.zebrascrossing.net/f57-les-tests
Re bonjour,
Peut être devriez-vous poster vos questionnements dans cette section en ouvrant un fil ?
Re bonjour,
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Invité- Invité
Re: syndrome de l'imposteur - suis je vraiment à 135 ?
Au passage, le syndrome de l’imposteur n’est pas propre aux HP. Certains psy le corrèlent à une problématique de construction de l’estime de soi (basse ou haute fragile)
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
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