Jo confesso
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Jo confesso
Titillée par nom cher Confiteor sur le meurtre du Commandeur par Murakami, je fus comme prise au dépourvue dans le choix du suivant non que je veuille faire comme Brel, « au suivant, au suivant! », j’aime bien susciter des suites logiques entre les divers livres que je côtoie. La patte Confiteorienne (que je remercie ici) imprima encore sa marque et zou où donc est-il celui là qui ne voulut point se donner au point de bien le cacher ? Ma bibliothèque est un labyrinthe et mon taureau étant en grève je dus me débrouiller toute seule. A te voilà. Toi. Confiteor. A te la jouer avec un titre pareil qui donne le La. Du latin ma chère, et tu vas en manger. Soit. Mangeons.
Me fiant au conseil de notre Confiteor à nous cette fois-ci ci, je ne lâchais pas la bride. J’ai cru pourtant céder à la 120 p, là où jadis mon poil dans ma main avait fait son malin au point de me faire abandonner tout ce fatras et fracas aussi. Point nenni. Je tiens bon. Tengo, tengo. Et me voici parvenue là où conquise je ne le lâcherai pour rien au monde ce livre particulier.
Donc j’ouvre ce fil, pour y déposer ce qui s’y déposera. Je n’y augure rien, mais les thèmes abondants suffiront d’eux mêmes. Jugez plutôt, l’art, le mal, l’exception. Et par dessus tout la persistance de la volonté esthétique dans l’humanité. Car oui le noeud, le cœur, de tout cela est l’humaine humanité.
A bientôt.
Me fiant au conseil de notre Confiteor à nous cette fois-ci ci, je ne lâchais pas la bride. J’ai cru pourtant céder à la 120 p, là où jadis mon poil dans ma main avait fait son malin au point de me faire abandonner tout ce fatras et fracas aussi. Point nenni. Je tiens bon. Tengo, tengo. Et me voici parvenue là où conquise je ne le lâcherai pour rien au monde ce livre particulier.
Donc j’ouvre ce fil, pour y déposer ce qui s’y déposera. Je n’y augure rien, mais les thèmes abondants suffiront d’eux mêmes. Jugez plutôt, l’art, le mal, l’exception. Et par dessus tout la persistance de la volonté esthétique dans l’humanité. Car oui le noeud, le cœur, de tout cela est l’humaine humanité.
A bientôt.
Invité- Invité
Re: Jo confesso
Hahaha !
Je le confesse, se lancer dans un tel ouvrage peut emmener loin !
C'est un labyrinthe tant dans la forme que le fond.
Je le confesse, se lancer dans un tel ouvrage peut emmener loin !
C'est un labyrinthe tant dans la forme que le fond.
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Jo confesso
Sais-tu qu’on y retrouve la clochette du Commandeur ? C’est elle qui tinte quand s’ouvre la porte du magasin dès Àrdévol.
Invité- Invité
Re: Jo confesso
Et finita est. Oui on finit par causer latin après ça. Pauvre Adria, il marne la vallée jusqu’au dernier souffle. Tout est de haut vol (dans tous les sens du terme). Je suis bien contente de n’avoir pas cédé à la tentation de le déposer à nouveau aux objets trouvés. Impressions à suivre après digestion…. Patienta.
(Du coup je lorgne du côté de Pynchon, son V tenté il y a fort longtemps…abandonné lui aussi rapidement. Est-ce enfin le moment ?).
(Du coup je lorgne du côté de Pynchon, son V tenté il y a fort longtemps…abandonné lui aussi rapidement. Est-ce enfin le moment ?).
Invité- Invité
Re: Jo confesso
Donc V commencé tout en lorgnant encore Confiteor qui a des côtés séduisants et d’autres moins.
Je sors la mitraillette. Je ne sais pas si c’est redevable à ma propension à tout rationaliser au détriment de l’émotion, mais je ne me suis pas trop attachée aux personnages. J’en ai trouvé beaucoup imbuvables et méphitiques comme Bernat qui envisage l’amitié sous un angle plutôt obtus et ceci jusqu’au bout en dépit de son intervention auprès de Berlin. En chaque cas il est rare que la personnalité gouverne la personne, c’est souvent un frémissement, une émotion qui prend les clefs du camion pour le conduire vers la catastrophe. L’histoire enfin est prévisible et sans surprise. Ce n’est pas une lecture haletante: on devine l’ornière.
Je range mon T 34.
J’aime beaucoup le Doctor Faustus par Mann, qui réside aussi en une confession. Le principal protagoniste se prénomme Adrian (Dans Confiteor c’est Adria ). C’est l’armai fidèle Serenus qui prend la plume pie nous raconter ce destin unique, comme de façon dérobée Bernat (pputain quand même …) dans ce récit.
Adrian finit la tête en l’air, toutes les fonctions cognitives atteintes et éteintes. idem pour Adria. Le malheur d’Adrian a sa source dans le genre féminin. Dans Confiteor, elles sont irrésistibles.
Le mal se signifie dans le malin au milieu du Doctor Faustus (une belle scène), ici elle est confessée d’emblée avec un démarrage à la Tolstoi (« toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon. »).
Le violon est l’arme du malin. Il a sa noirceur. Celle loi domine encore.
Adria reçoit la même recommandation qu’Adrian « évite de tout gâcher , mais ne touche pas aux gens, ne t’approche pas d’eux ». Nepomuk meurt et Sara aussi. L’innocence ne survit pas à proximité de qui est pris même indirectement par le mal. Le thème est pour les deux cette responsabilité terrible et terrifiante qui n’est pas de leur ressort mais qui anéantit beaucoup dont les deux créateurs Adrian et Adria.
Voilà pour ce soir.
Je sors la mitraillette. Je ne sais pas si c’est redevable à ma propension à tout rationaliser au détriment de l’émotion, mais je ne me suis pas trop attachée aux personnages. J’en ai trouvé beaucoup imbuvables et méphitiques comme Bernat qui envisage l’amitié sous un angle plutôt obtus et ceci jusqu’au bout en dépit de son intervention auprès de Berlin. En chaque cas il est rare que la personnalité gouverne la personne, c’est souvent un frémissement, une émotion qui prend les clefs du camion pour le conduire vers la catastrophe. L’histoire enfin est prévisible et sans surprise. Ce n’est pas une lecture haletante: on devine l’ornière.
Je range mon T 34.
J’aime beaucoup le Doctor Faustus par Mann, qui réside aussi en une confession. Le principal protagoniste se prénomme Adrian (Dans Confiteor c’est Adria ). C’est l’armai fidèle Serenus qui prend la plume pie nous raconter ce destin unique, comme de façon dérobée Bernat (pputain quand même …) dans ce récit.
Adrian finit la tête en l’air, toutes les fonctions cognitives atteintes et éteintes. idem pour Adria. Le malheur d’Adrian a sa source dans le genre féminin. Dans Confiteor, elles sont irrésistibles.
Le mal se signifie dans le malin au milieu du Doctor Faustus (une belle scène), ici elle est confessée d’emblée avec un démarrage à la Tolstoi (« toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon. »).
Le violon est l’arme du malin. Il a sa noirceur. Celle loi domine encore.
Adria reçoit la même recommandation qu’Adrian « évite de tout gâcher , mais ne touche pas aux gens, ne t’approche pas d’eux ». Nepomuk meurt et Sara aussi. L’innocence ne survit pas à proximité de qui est pris même indirectement par le mal. Le thème est pour les deux cette responsabilité terrible et terrifiante qui n’est pas de leur ressort mais qui anéantit beaucoup dont les deux créateurs Adrian et Adria.
Voilà pour ce soir.
Dernière édition par izo le Sam 10 Juil 2021 - 20:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Jo confesso
Et bien je suis content que ces propositions de lecture aient été heureuses.
Depuis trois ou quatre mois j'ai plus trop le goût. Plus films et autres loisirs. Ça reviendra ...
Depuis trois ou quatre mois j'ai plus trop le goût. Plus films et autres loisirs. Ça reviendra ...
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Jo confesso
J’aimerais bien te rendre la pareille !
Dans le genre confession tu as le magnifique « Moi le suprême » (avoue un titre de choix tout de même), par Augusto Rosa Bastos.
Dans le genre confession tu as le magnifique « Moi le suprême » (avoue un titre de choix tout de même), par Augusto Rosa Bastos.
Invité- Invité
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