Conte rendu d'errance

Waouh

(https://tortugavideos.fr/quest-ce-quun-aventurier/) 

Truc de ouf. On entend hurler les chacals à 20 m de nous. Dommage je n'ai pas de spot de chasse.

Eh ben, le camion est toujours vivant, on dirait...

Hahaha ! Le bivouac de rêve a tourné au gag.
Vers minuit la douce brise a forci. Je me suis levé afin de sangler l'auvent afin qu'il cesse de faceiller.
La bonne brise a tourné au vent et a changé d'orientation, elle est passée nord.
Or le Camion était orienté vers l'est afin que le soleil levant n'inonde pas de chaleur notre chambre.
Et sa grande prise au vent lorsque le toit est relevé lui faisait danser la gigue. Celle-ci est d'autant plus sensible que le théorème de Thales joue contre nous lorsque nous sommes "à l'étage". On finit par se demander si le balancement s'accentuent, le Camion finira par se renverser. Plus sérieusement, la face latérale de la tente est soumise à une pression qui m'inquiète.
Et donc me voilà contraint à me relever afin de placer le Toy face au vent comme un voilier à l'ancre.

Le bruit est à la hauteur de la force du vent.

Je me souviens de vents de sable terribles dans le Sahara. L'un d'eux m'obligea à rester 48 heures cloîtré dans un vieux Patrol avec mon passager. Les vitres du hayon en ont été dépolies.
Lorsque nous voyageons en 504 pick-up et que le vent se levait,  nous plaçons la voiture perpendiculaire au vent, puis nous alignions les jerricans d'eau et d'essence afin d'obturer l'espace entre le châssis et le sol. Nous nous blotissions contre cet abri improvisé et nous tentions de dormir un peu en dépit du vacarme et de l'air saturé de poussière. Suivant les saisons ce vent est brûlant et nous nous enroulions dans un drap epais afin de nous protéger de la piqûre des grains de sable ou tout au contraire dans d'épais gros duvets pour lutter contre le froid terrible de l'hiver. Mais toujours nous conservions un chéche soigneusement enroulé autour de la tête.

Au final cette nuit a été confortable.
Nous plions le bivouac. C'est le moment que choisit le vent pour s'apaiser...

Cher public, je vous ai un peu négligé... mes excuses.

En bref :
Un nid d'overlander improbable sur un cordon de dunes hollandais allemands quelques italiens. Dont d'énormes camions, certains des 6x6. Chais pas où ils vont sauf ici on n'en a jamais vu ou presque. Faut croire qu on n'est pas aller visiter les bons lieux.
Un chef d'entreprise birdwatcher bien cool. On a observé ensemble à côté des énormes friches d'une installation de concentration d'uranium et de terres rares. Les piafs sont dans les bassins de décantation des boues toxiques mais pas mal d'espèces.
Stations balnéaires avec urbanisme improbable, la Grande Motte est dans l'amateurisme. Entre les raffineries de pétrole et les usines chimiques.
Nuit au bord du Danube dans un petit hôtel.
Arrivée à Bucarest dans un lieu bizarre. Un appart'hotel avec quelques chambres à la nuit et d'autres au mois peuplé d'immigrés. Jacassé avec des infirmiers Népalais venus soigner les Roumains du Covid puisque leurs infirmières sont parties en France. Le manager est psychologue clinicien le soir. On a un peu papoté. Grande cuisine salle de séjour et terrasse partagée un peu comme une colloc improvisée.
Beaux musées d'art classique / moderne / contemporain. Quelques très bonnes découvertes.
Palais de Ceaucescu un indispensable. Un cinquième de la ville à été rasé c'est le second plus grand bâtiment au monde. Son volume intérieur dépasse largement celui de la grande pyramide

Ce qui est un peu chiant, d'habitude on rode en bagnole dans les villes pour se faire une idée de ce qu'il y a en dehors des centres. Mais avec le Camion ça fait un poil spé et en tout cas trop rodave... pour un peu je loue une caisse une journée...

Un synonyme de whaou ?
Euh, . Oh punaise ? 

Irrécupérables
Molodoi 
Musique 

Et bien voilà...
Nous avons quitté la Roumanie après avoir exploré le marché aux puces de Bucarest ce matin. On n'y trouve pas seulement toutes sortes de bazar de deuxième (... ou plus) main ou de camelote chinoise en tout genre mais pas mal de brocante. On a un peu chin. Une tirelire à briser en forme de cochon, un amusant travail anglais des années 60. Un porte bougie en acier et laiton sans doute allemand, bien dans le goût de la fin des années 70. Et hier dans la rue un joli cendrier en verre bicolore, du coup on regrette d'avoir arrêté de fumer ...

J'avais oublié que la Bulgarie est aussi pétée... Pourtant je pense que c'est au moins la vingtième fois que nous la traversons ! Généralement c'était en vitesse pour atteindre la Turquie, le Caucase où le Proche-Orient. Mais à deux reprises nous nous y sommes baladé, mais jamais dans le nord.
Nous sommes rentré par Ruse qui est la plus belle ville du monde dans ce pays d'après les guides ... Nous visiterons demain.
Passage de douane étonnamment rapide et simple on finit par oublier que c'est possible.

Nous avons cherché un coin de rêve au bord du Danube pour la nuit. Échec... De côté Bulgare la rive est bordée d'une bande de forêt continue qui fait une centaine de mètres de large. C'est plutôt pas mal pour l'écosystème mais peu favorable pour le camping.
Quelques petites pistes amènent au bord de l'eau dans de très petites clairières utilisées pour la pêche. Ce pourrait être charmant n'étaient les monceaux d'ordures.

La campagne est aussi plate que du côté roumain. Vous avez en mémoire les cours de géographie de l'école primaire durant lesquels on vous a parlé des riches terres alluviales de la plaine danubienne.
Blé, tournesol, maïs dans les zones irriguées à partir des énormes stations de pompage dans le fleuve.
De l'agriculture intensive avec des champs immenses.
Nous avons trouvé un coin tranquille dans des chaumes au coin d'une haie et d'un bosquet.
C'est pas super charmant mais ça ira. Des faisans sont passés, ils n'avaient pas l'œil vif, sans doute des bêtes de lâcher destinées à garantir un coup de fusil réussi lors de l'ouverture de la chasse.

Ça faisait presque une semaine que nous dormions en ville. Je vous rassure nous savons encore bivouaquer.
Et pour vous faire envie, je prépare un velouté de potiron à la crème.

Nous finissons les stocks de vin roumain. Et dès demain nous explorerons le vignoble bulgare.
J'ai hâte de me faire un apéro à la mastika glacée (un peu comme l'ouzo grec, le rakı turc ou l'arak libanais)

Ce qui est un peu ennuyeux c'est qu'il est 19h10 et que la nuit tombe. Et nous roulons vers l'est donc rien ne va s'arranger.
Il faut que je trouve un système d'éclairage extérieur pratique.

il a pas fait ses devoireuh, il a pas fait... ok

Merde tu me fais envie couillon, avec ton palais de Ceaucescu.

Dans les trucs improbables, je suis tombé sur deux gars d’Alstom qui avait passé du temps à Datong, en Chine. Ville minière, sidérurgie, logique pour des fabricants de loco.
On a partagé nos souvenirs de la ville.

Ils m’ont quand même trouvé un peu bizarre d’y être allé en vacances .

J’ai bien aimé ces mecs. Le type de gars qui se demerde avec ce qu’il a, genre boucher une durite d’air de loco avec un tablier de cuisine en toile cirée. Un des deux est quand même devenu vice-président chez Alstom.

En bref et pour prendre date :
Cavalier de Madara et son site
Le village gitan sordide et la piste flippante
La course au bivouac
Les chevreuils du petit matin
Zehra m'a souri avec tellement d'intensité
Varna Golden Tulip
Étonnante rencontre de Rumen et Valentina au musée Georgi Velchev
Repas fin en amoureux
Visite commentée du musée des beaux arts
Longue soirée chez Rumen
Visite du musée d'archéologie et de son vieux vendeur à la boutique. Une telle émotion partagée devant le portrait d'Ivan Ivanov.
Vernissage de l'expo de peinture
Proposition d'expo à Varna

Une semaine d'exceptionnelle qualité

Le tout sur fond de fatigue extrême. Ma santé s'est dégradée depuis une semaine. Il me semble que ce matin c'est un peu mieux. Mais ça va, je gère avec beaucoup de sommeil et de résignation.

De ce fait peu de temps à vous consacrer.

Nous sommes super en retard .. Ça peut sembler bizarre dans notre cas !
Nous devons visiter ce matin la forêt pétrifiée de Aksakovo. Puis longer la côte afin de passer à proximité de Burgas. Le nom de cette ville me fait tripper depuis 25 ans. Prononcer Bourrrgaz'
Profiter un peu des dunes au bord des plages
Ce serait cool d'aller rendre hommage à Ivan (et à ma jeunesse ...) à Sozopol

Et puis vite filer à Istanbul afin de passer un peu de temps avec Zehra avant qu'elle retourne en Angleterre.

Vous ne connaissez pas votre chance avec vos vies bien tranquilles 50 h de boulot par semaine, les courses et le ménage, les devoirs des gosses, la sortie hebdomadaire etc.

l'ermite et l'aventurier frustré que je suis devenu te remercie bien pour l'évasion si infime soit elle, et d'y perdre un peu de ton temps

Météo moyenne mais le lieu est stylé.
On a encore vu un chacal. Mais le boîtier était au fond du sac.

Vous mesurez mal la pénibilité de la tâche...

Boit-on du vin ou de la mastika ? M. a opté pour la première solution moi pour la seconde. Du coup on a failli se séparer. Bon celui qui choisissait de partir était un rien dans la merde on est ... un peu nulle part (cap Emona).

Et puis après cuit-on les légumes au beurre ou à l'huile d'olive ? Idem ...

Et cette nuit chauffage ou à la colle dans les duvets ?
Le vent se lève un peu chais pas si ce sera serein toute la nuit ?

Reste qu'on mangera une belle tranche de bavette achetée au marché de Bucarest. Elle était sous vide et a eu le temps de maturer. Là dessus on est d'accord.

Parfois passé grain un poil sévère mais ça ne dure pas

Belle petite balade sur la plage en contrebas de la falaise.
Mer très agitée, quelques belles trouées de lumiere au milieu du ciel chargé.

Vite fait traversé une zone balnéaire bétonnée puis une presqu'île qui a été jolie avant que ...

Super séance photo dans les marais salants en bordure de Burgas. Je crois avoir quelques bricoles sympa.

Sans galèrer on a trouvé un bivouac stylé au dessus de la ville et des marais salants. Belle petite vue.

Passe un berger conduisant un beau troupeau de vaches.
Il hésite un moment puis s'approche.
Je calcule mon coup en servant deux verres l'un de vodka l'autre d'eau.
Lorsqu'il arrive il me salue en turc (meraba).
Du coup je me sens obligé de le prévenir qu'il s'agit d'alcool ...
Il semble plus heureux que perturbé par quelque interdit !

Il m'explique être Turc mais vivre depuis toujours en Bulgarie. Je lui raconte que demain nous irons rejoindre nos amis à Istanbul. Il approuve et m'explique quelle route prendre pour rejoindre la frontière.

Lorsque nous trinquons je prononcé l'universel "Narsdrovie" russe. Je n'ose  pas utiliser son équivalent turc "Hafiet holsun" trop religieusement connoté.

Mon copain en conclut que je parle russe d'autant que je lui ai fait savoir que cette vodka vient d'Ukraine.

Comme il sent mon turc hésitant il poursuit en me faisant de grands discours dans lesquels il alterne d'une phrase à l'autre entre turc, bulgare et russe.

C'est sans doute pourquoi je n'ai pas tout compris ...

donc un vacher

j'avais envie de passer en revue les mots qu'on emploie quand on trinque, mais c'est fastidieux

mes préférés restent: "que le cul te pèle" ce à quoi il est d'usage de répondre "et que tu aies les bras trop courts pour te gratter", en tant que baroudeur, tu dois connaitre

tu m'as fait penser à ma dernière conversation (baragouinage plutôt) avec un ibérique , qui m'a fait m'apercevoir que j'avais beaucoup perdu de mon mauvais espagnol... et qu'il faut que je bosse mon anglais avant de tout perdre.

Bon, là je file, j'envisage une sortie aventureuse de chez moi, je vais au marché et si j'ai du temps j'irais à la messe.

J'ai l'impression que google traduit mal le "hafiet holsun".

Que le cul te pèle

Dire que j'arrive même pas à parler anglais...

Deso j'ai un poil pourri l'orthographe "afyet olsun"

Mais veut dire plus que "bon appétit". S'utilise aussi en fin de repas. Je crois que c'est de l'arabe au départ récupéré par les Turcs.

Ce sont des voleurs. De très nombreux mots français avec des orthographes improbables koaför, tekstil, şoför, makiyaj, bisiklet, etc

Et celui de spot de bivouac ?

Confiteor a écrit:Deso j'ai un poil pourri l'orthographe "afyet olsun"

Mais veut dire plus que "bon appétit". S'utilise aussi en fin de repas. Je crois que c'est de l'arabe au départ récupéré par les Turcs.

Ce sont des voleurs. De très nombreux mots français avec des orthographes improbables koaför, tekstil, şoför, makiyaj, bisiklet, etc

Polis, Tüvalet, …

https://www.google.com/search?q=eau+de+cologne+en+russe&client=ms-android-samsung-gj-rev1&ei=IOpZYcaGAcWasAfpgpC4DA&oq=eau+de+cologne&gs_lcp=ChNtb2JpbGUtZ3dzLXdpei1zZXJwEAEYADICCCkyBQgAEIAEMgUIABCABDIFCAAQgAQyBQgAEIAEMgUIABCABDIFCAAQgAQyBQgAEIAEMgUIABCABDoECAAQRzoGCAAQFhAeOgQIABBDOhAILhCxAxCDARDHARDRAxBDOg4ILhCABBCxAxDHARCjAjoLCAAQgAQQsQMQgwE6BQguEIAEOggIABCABBCxAzoOCC4QgAQQsQMQxwEQ0QM6DgguEIAEEMcBEK8BEJMCOgcIABCxAxAKOgcILhCxAxAKOgQILhAKOgQIABAKOgoIABCxAxCDARAKOgQIABANOgYIABANEAo6DAguEMcBENEDEA0QCjoKCC4QxwEQrwEQDToHCC4QDRCTAlCQY1j7kwFgk54BaARwAXgCgAHYAYgBxBuSAQY4LjE4LjKYAQCgAQGwAQTIAQjAAQE&sclient=mobile-gws-wiz-serp

Dommage qu'on puisse pas capter l'air marin, ni un panorama complet en live, mais c'est beau ces couleurs.

Particulièrement la mer sur la première (c'est la mer noire?) et sur la dernière cette sorte de genévrier avec un trou dedans qui attire l'oeil.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bob_Morane_(bande_dessin%C3%A9e)
https://www.paroles.net/indochine/paroles-l-aventurier

Su Sûre, trop moins que ce que tu crois ...
La Bulgarie c'est un peu spe surtout si on sort des lieux civilisés. Mais c'est loin d'être l'aventure (sauf routière...).

Faudrait que vous pensiez à réserver un peu de temps pour aller faire un tour sur la plage de Lipite (extrême sud proche de la frontière turque).
Elle est accessible seulement à pied, le coin est ultra stylé. C'est aussi un spot de surf.



Ce soir nous avons des copines chèvres sauvages qui profitent de la tiédeur des rochers.
Elles sont sympas mais peu causantes



Le coin est cool. Il reste encore de bonnes zones sauvages. Quelques resorts en béton. Mais surtout des campings miteux avec de vieux Mobil home ou des caravanes délabrées. On devine qu'en saison ça doit envoyer le shashlik et la bière.



Subsistent de beaux écosystèmes de petites lagunes saumâtres à l'embouchure des rivières de mer, fermées par des cordons de dunes.
Dans l'arrière pays un belle forêt dense de chênes chétifs un agréable gazon en dessous. Et ce, sur au moins 50 km. C'est à peu près désert et très vallonné.

Nous traverserons cette forêt demain pour rejoindre un des rares postes frontière.

Il nous aura fallu deux mois et demi pour atteindre Istanbul ... Dans le passé c'était normalement réglé en deux jours. Et si le temps pressait au retour, l'EN attendant son héros, il m'est arrivé de le faire en 36 heures.

Si tout va bien demain soir nous ferons courageusement face à un de ces repas de famille turcs. Je vous en ai montré quelques photos dans le passé, vous savez de quoi il s'agit !

Je rêve des poaca simit börek etc tout chauds du four du boulanger du village que je vais m'enquiller après demain au petit déjeuner. Et des litres de Kara Deniz çay (ce thé turc poussant dans la mer noire, si incomparable).
Je sais Zehra friande de sucuk (saucisses de mouton et bœuf  très parfumees et grasses) grillés avec quelques œufs brouillés. Je ne résisterai pas quite à devoir croquer quelques piments brûlants pour faire descendre le tout.

En fait, je voyage surtout pour la bouffe et le pinard ...

Une amie s'est moquée de moi. (c'est mal ... je suis un petit être hypersensible du fait de mon HQI). Elle m'a accusé d'être une fashion victim tant notre voyage est "slow"

C'est la grande vie !
Pinarhisar un jardin de thé et des Çiğ köfte j'en rêvais depuis longtemps.
J'avais oublié ce que une "porsyon" veut dire ici !  Le tout pour deux euros ...



C'est étrange j'ai l'impression d'être un peu à la maison. En tout cas pas vraiment à l'étranger !

Merci de ces splendides prises de vue

J'ai deux soucis.
* Je viens de faire un repas vegan. En plus de tourner "slow" je vais finir woke.
* Passe le cireur de chaussures or le porte des baskets.

C'est dingue comme je me sens instantanément bien dans ce pays. Il y règne une atmosphère globale si plaisante et conviviale. L'orient à du bon, et même s'ils font un peu chier avec leur bigoterie de merde depuis quelques années, j'y suis à l aise. (Oh putain ... n'est-ce pas une forme de mépris tacite occasionné par l'attrait d'un exotisme facile m'occasionnant un sentiment de supériorité ?)


Un thé 0,35 €
73 l de gazole pour 55 €.

Je vous fais rêver j'espère...

Confiteor a écrit:

Je vous fais rêver j'espère...

T'imagines bien que non, absolument pas.
Si encore tu avais balancé des photos des resorts ...

Le marchand de rêves dans la réalité, Allô ? Y'a quelqu'un ? (deuxième cerveau "limbes biques" sur deux jours , c'est la fête du visuel ce forum ) *

Mission completed

Işkembe çorba ve koyun kele
(Soupe de tripes et tête de mouton)

C'était pour équilibrer avec le repas vegan ?

Comme toujours un peu débordé...

Istanbul est un peu notre port d'attache.
Hier j'ai rêvé le texte que j'aurais aimé poster durant une très longue et intense séance au hammam de Beykoz ( bien loin des zones touristiques...)
Pas le temps de le taper.
Et puis mille anecdotes etc.

Petite croisière sur le Bosphore (en fait c'est l'équivalent du metro ici ...)
On réussit à sortir de la maison de nos amis. Nous avons eu beaucoup à faire en famille ! C'est aussi ça la Turquie.

On part visiter le Koş museum l'équivalent de la fondation Arnaud.

Vous avez déjà souvent vu une telle photo mais je ne resiste pas au plaisir de la partager à nouveau.
J'aime tant cette ville qui est pourtant par certains aspects détestable !

Tu veux dire qu'il paye la personne qui est en orange pour rester là tout le temps ? Mais comment ils font pour mettre les vagues sur la même pose ? Et les nuages ? Même pour toi ! Être tout le temps à cet endroit pour prendre la même photo, ça doit être un très long instant T.
Courage

Hahaha !

Depuis le débarcadère nous prenons un taxi pour aller au musée.
Sur le plan de la ville la distance semble très petite.
Dans la réalité 25 km ...
Istanbul est une géante de plus de 16 millions d'habitants

Avant qu'ils construisent le nouveau pont qui passe très au nord, très près de l'entrée du Bosphore il fallait une demi journée pour la traverser par les autoroutes urbaine saturées

C'est pas là que tu avais réparé ton camion ?

Je vous passe les détails mais j'ai révisé ma gastronomie turque et elle est aussi variée que savoureuse.

Repas en famille et avec les amis se sont succédés entre temps, afin de ne pas perdre le rythme haltes rapides dans des gargottes populaires. Elle sont si nombreuses. On y mange à toute heure et les prix sont modiques, aussi elles sont très fréquentées. Le plus souvent elles sont spécialisées, on les nomme alors "salonu". On y sert des soupes, des plats à base d'abats (tête foie tripes de mouton grillés, en sauce ou en soupe), des boulettes de viande grillées ou en sauce, des petits déjeuners (ce n'est pas une plaisanterie ici), des börek, une sorte de patisserie proche de la pâte feuilletée dégoulinant de beurre fourrée à la viande, au fromage ou aux légumes, et bien sûr des salon de baklava trop sucrées et si diverses qu'on ne peut s'empêcher de goûter encore une petite dernière variété, on en sort un peu écœuré en dépit des verres de ce thé de la mer Noire savoureux qui tente de diluer les excès.
Les gargottes généralistes sont des "lokanta". On y mange de la nourriture familiale, des plats en sauce à base de légumes et d'un peu de viande. Inutile d'espérer que vous en fasse la liste tant ils sont divers et dépendant de la région. Ils sont accompagnés de riz pilav, de haricots, de bulgur et de beaucoup de pain souvent en forme de galette mince en pâte non levée (lavaş) ou de délicieuses sortes de brioches plates (pide). On alterne avec une cuillère de yaourt bien frais qui apaisé le feu des piments grillés à la braise. Chaque région possède un ferment un peu différent, utilisé du lait de vache, de brebis ou de chèvre. Goût et texture sont innombrables.
Les restaurants plus chics servent de la viande et on y découvre ce que sont les authentiques kebabs, bien loin des infâmes sandwichs qu'on nous sert en Europe et qu'on appelle ici donner. À l'origine chaque ville possèdait sa spécialité, désormais les cartes sont longues et on hésite entre adana, iskender, patlıcan (mon préféré,  viande hachée bien parfumée et aubergine), urfa, etc.
Proche de la mer on mange bien entendu des poissons dans des lieux souvent chics et assez chers dans lesquels on sert de l'alcool.

Il resterait à parler des petites roulottes poussées à bras qui proposent des en-cas à manger sur le pouce. La liste est sans fin ... Le soir on y bavarde entre copains en grignotant une bricole.

Ce matin npus partons vers 9 heures faire une croisière d'une heure 30 sur le Bosphore. C'est ici le métro qui zigzague d'une rive à l'autre. Plus tôt le bateau aurait été bondé de travailleurs se rendant au centre ville. À cette heure tardive il est presque vide. On y sert du thé et des tests. En dépit du temps gris et de la relative fraîcheur nous restons sur le pont supérieur afin de profiter de la ville qui défile sous nos yeux. Au bord de l'eau les somptueuses demeures en bois peint de couleur pastel construite au XIXeme (kiosk)
En arrière sur la colline des villas avec de superbes jardins suspendus et au loin les gratte ciels des quartiers modernes. De nombreuses pentes sont encore couvertes de cette superbe forêt mixte de la mer Noire.
Nous passons sous les deux ponts suspendus, croisons d'énormes cargos qui se feraient un chemin au milieu des barques de pêcheurs ou des vedettes rapides et parfois même de quelques petits bateaux de pêche au filet traquant l'anchois au centre ville.
On aperçoit les remparts et citadelles byzantines, les mosquées anciennes en pierre jaunes ou les plus récentes un peu prétentieuse avec des toitures en zinc..
Et désormais s'annoncent les lieux les plus prestigieux le palais de Top Kapı (la Grande Porte, nom donné à la cour des Sultans Ottomans) que nous souhaitons visiter à nouveau vingt ans après que nous l ayons découvert en compagnie de nos enfants.
C'est au centre de l'Istanbul touristique les vastes esplanades des mosquées, l'immense marché couvert entouré de rues bondées de chalands.
Nous avons arpenté ces lieux tant de fois.

Cette ville est aussi monstrueuse que magique. Je m'y sens à l'aise, j'en connais les codes et le mode d'emploi, c'est une sorte de résidence secondaire trop vaste pour que je puisse espérer en connaître tous les recoins mais qui m'est familière.

Tu ne parles jamais des chats stambouliotes, faut-il en déduire que tu n'aimes pas les chats ?
En tout cas, je comprends mieux ta référence au Prof. Edhem Eldem pour ce qui est de l'histoire.
Bon appétit. Rien à voir avec les chats. Ni avec Eldem, s'il faut le préciser. De tout foie avec vous.

Nous sommes à Üsküdar, nous changeons de bateau. Le lieu est plus charmant qu'un couloir de correspondance du métro.

Le soleil perce la brume d'automne. Les pointes dorées surmontant les coupoles et les minarets des mosquées resplendissent, la pierre blanche des murs s'illumine et tout autour les peintures des façades retrouvent leur couleur.

Nous sommes proches de la sortie du Bosphore. Au loin les délicieuses îles aux Princes dans la mer de Marmara me font souvenir de toutes ces promenades estivales dans ces petits paradis de verdure préservés des voitures. Nos amis nous y emmenaient visiter de la famille à l'occasion d'une naissance ou ... d'un décès. Et nous prenions un goûter dans le jardin sous des tonnelles avant de partir marcher un peu et observer les cigognes tourner en rond au dessus de la forêt de pins.

Istanbul est parait-il la Mecque du tango, après Buenos Aires. le must, c'est d'aller danser le tango sur le pont d'un bateau sur le Bosphore. en voyant ta photo, je me dis qu'avec le roulis, ça doit être quelque chose !
profitez bien de cette pause en "famille".

Moi aussi j'aimerais passer ma vie à manger. Mais j'imagine bien le résultat

Spoiler:

je ne bouge plus depuis des années. J'ai pas mal bougé, notamment quand la grande était petite (avant ses trois ans, elle avait vu Gdansk, Wroclaw, Cracovie, Katowice, Pszczyna, Berlin, Un bon morceau de la campagne anglaise, Douvres, Portsmouth, Stonehenge, Salisbury, Paris, Grenoble, Juan les Pins, Nice, Monaco, et voyagé en Ferry, Tunnel, TGV, train corail, train de banlieue, train polonais tortillard, avion, tramway, métro, bus).

Mais tout ça s'est arrêté brutalement. Quitter Paris, c'est aussi quitter un hub majeur de transports, et tout est soudain beaucoup plus loin. Suivi des ennuis de santé du petit, suivi du COVID... Non, je n'ai plus grand chose à dire sur les voyageurs, de nos jours.

Eminonü l'heure des bateaux des travailleurs.

Hahaha le bateau est accompagné par une bande de dauphins

Ahaha

https://youtu.be/xrpHq9TJdc4