Les tabou
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Les tabou
Bonjour,
Désolée si le sujet a déjà été abordé. Je me retrouve dans une situation assez difficile à vivre. J'ai très longtemps souffert d'une phobie sociale assez sévère, la spontanéité était quelque chose d'extrêmement difficile pour moi et j'étais toujours dans le contrôle de moi-même, ayant toujours l'impression que si je me laissais aller, des trucs ignobles et complètement inappropriés allaient sortir de ma bouche.
Après de très longues années de thérapie je me sens enfin mieux, libérée de cette pression interne permanente. Cette spontanéité retrouvée fait énormément de bien. Par contre, ça m'amène aussi à des situations assez délicates. Ce nouvel état d'acceptation de moi-même, de mon passé et de la vie de manière générale fait que je n'ai plus aucun tabou : sexe, argent, religion, politique, maladies mentales, drogues, ...
Quand je rencontre quelqu'un avec qui je ressens une certaine affinité, j'ai naturellement envie d'en savoir plus sur elle avec un élan de spontanéité assez fort et ça m'amène à mettre les pieds dans le plat avec beaucoup de maladresse, moi qui suis plutôt subtile d'habitude.
J'ai l'impression que le ras le bol de cette cage dans laquelle je me suis mise moi même pendant des années fait qu'aujourd'hui je relâche la pression en un coup et sans discernement.
Par exemple aujourd'hui j'ai été boire un verre avec une copine pas du tout proche que je connais depuis peu de temps. Mais le feeling est là et du coup je me sens à l'aise , j'ai envie de la connaître mieux dans ce qu'elle est vraiment et je finis par mettre les pieds dans le plat suite à l'évocation du sujet de la grossesse. La fille approche la 40aine et veut faire appel à un don de sperme, ça je le saurai après lui avoir tiré (gentiment) les vers du nez sans me rendre compte sur le moment que ce sujet était embarrassant pour elle (je ne l'apprendrai qu'après coup).
J'ai d'autres situations similaires où je ne me rends vraiment pas compte que certains sujets sont sensibles chez certains, car pour moi sur le moment c'est juste un partage humain et bienveillant.
Je me sens assez mal, car j'ai l'impression que soit je suis complètement phobique sociale à m'autocensurer en permanence, soit je me laisse porter par mes élans de sympathie pour les autres (car mes questions ne sont jamais dans le but d'agresser la personne mais juste de mieux les connaître et comprendre qui elles sont vraiment par intérêt sincère pour la personne) mais du coup avec des grosses bourdes que j'ai beaucoup de mal à assumer..
Des avis sur la question ? Des personnes qui se reconnaissent dans cette situation ?
Bonne soirée
Désolée si le sujet a déjà été abordé. Je me retrouve dans une situation assez difficile à vivre. J'ai très longtemps souffert d'une phobie sociale assez sévère, la spontanéité était quelque chose d'extrêmement difficile pour moi et j'étais toujours dans le contrôle de moi-même, ayant toujours l'impression que si je me laissais aller, des trucs ignobles et complètement inappropriés allaient sortir de ma bouche.
Après de très longues années de thérapie je me sens enfin mieux, libérée de cette pression interne permanente. Cette spontanéité retrouvée fait énormément de bien. Par contre, ça m'amène aussi à des situations assez délicates. Ce nouvel état d'acceptation de moi-même, de mon passé et de la vie de manière générale fait que je n'ai plus aucun tabou : sexe, argent, religion, politique, maladies mentales, drogues, ...
Quand je rencontre quelqu'un avec qui je ressens une certaine affinité, j'ai naturellement envie d'en savoir plus sur elle avec un élan de spontanéité assez fort et ça m'amène à mettre les pieds dans le plat avec beaucoup de maladresse, moi qui suis plutôt subtile d'habitude.
J'ai l'impression que le ras le bol de cette cage dans laquelle je me suis mise moi même pendant des années fait qu'aujourd'hui je relâche la pression en un coup et sans discernement.
Par exemple aujourd'hui j'ai été boire un verre avec une copine pas du tout proche que je connais depuis peu de temps. Mais le feeling est là et du coup je me sens à l'aise , j'ai envie de la connaître mieux dans ce qu'elle est vraiment et je finis par mettre les pieds dans le plat suite à l'évocation du sujet de la grossesse. La fille approche la 40aine et veut faire appel à un don de sperme, ça je le saurai après lui avoir tiré (gentiment) les vers du nez sans me rendre compte sur le moment que ce sujet était embarrassant pour elle (je ne l'apprendrai qu'après coup).
J'ai d'autres situations similaires où je ne me rends vraiment pas compte que certains sujets sont sensibles chez certains, car pour moi sur le moment c'est juste un partage humain et bienveillant.
Je me sens assez mal, car j'ai l'impression que soit je suis complètement phobique sociale à m'autocensurer en permanence, soit je me laisse porter par mes élans de sympathie pour les autres (car mes questions ne sont jamais dans le but d'agresser la personne mais juste de mieux les connaître et comprendre qui elles sont vraiment par intérêt sincère pour la personne) mais du coup avec des grosses bourdes que j'ai beaucoup de mal à assumer..
Des avis sur la question ? Des personnes qui se reconnaissent dans cette situation ?
Bonne soirée
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Les tabou
La question est donc, jusqu'à quel point faut-il soit "s'adapter aux autres", soit être "soi-même".
Et j'ai envie de te dire que la réponse est dans la question.
Tout dépend de la place que tu es prête à prendre ou à te donner en société.
Je pense que c'est un choix fondamentalement existentiel.
Est ce que tu as envie d'être acceptée pour ce que tu es ? ou pour ce que les autres veulent que tu sois ?
Alors évidemment, assumer d'être pleinement soi-même lorsqu'on est hph/hpi ça implique souvent de se retrouver complétement seul.
Honnêtement, je n'ai pas la réponse à la question, chacun est seul face à son propre choix de se "prostituer" aux normes des autres pour se faire accepter ou d'assumer pleinement ce que l'on est en ce contentant du peu de vraies relations qu'on a construites.
Et j'ai envie de te dire que la réponse est dans la question.
Tout dépend de la place que tu es prête à prendre ou à te donner en société.
Je pense que c'est un choix fondamentalement existentiel.
Est ce que tu as envie d'être acceptée pour ce que tu es ? ou pour ce que les autres veulent que tu sois ?
Alors évidemment, assumer d'être pleinement soi-même lorsqu'on est hph/hpi ça implique souvent de se retrouver complétement seul.
Honnêtement, je n'ai pas la réponse à la question, chacun est seul face à son propre choix de se "prostituer" aux normes des autres pour se faire accepter ou d'assumer pleinement ce que l'on est en ce contentant du peu de vraies relations qu'on a construites.
Ambroz- Messages : 20
Date d'inscription : 09/10/2019
Localisation : Var (83)
Re: Les tabou
Oui, me reconnaît bien dans cette situation. Tu fait preuve d'une curiosité naturelle et pose des questions par bienveillance mais voilà, parfois l'autre n'est pas prête à entendre la question (car trop personnelles à son gout). J'ai déjà eu plusieurs fois le cas oui...
Alors, à mon sens, pas besoin de te "re-brider", car c'est une belle qualité que de se préoccuper des autres comme ça ; ce serait dommage de l'occulter.
Mais, si j'ai un conseil à donner, ce serais celui-ci : Demande d'abord à la personne si elle est ok pour aborder ce sujet délicat avec toi.
Par exemple :
- Ah tu me parlais de ta grossesse. Je me pose une question qui peut, peut-être, te paraître indiscrète ou gênante. Est-ce que je peux te la poser ? Si ma question te met mal à l'aise, dis le moi et on changera de sujet."
Comme ça, la personne est prévenue que tu va aborder un sujet qui pourrait éventuellement la gêner, elle à bien compris que, si c'est le cas, elle n'aura pas à se sentir obligée de répondre, etc. De plus, ça pourrait la mettre en confiance de constater que, justement, tu te soucie de savoir si ça la gêne ou non. Tu vois ?
Alors, à mon sens, pas besoin de te "re-brider", car c'est une belle qualité que de se préoccuper des autres comme ça ; ce serait dommage de l'occulter.
Mais, si j'ai un conseil à donner, ce serais celui-ci : Demande d'abord à la personne si elle est ok pour aborder ce sujet délicat avec toi.
Par exemple :
- Ah tu me parlais de ta grossesse. Je me pose une question qui peut, peut-être, te paraître indiscrète ou gênante. Est-ce que je peux te la poser ? Si ma question te met mal à l'aise, dis le moi et on changera de sujet."
Comme ça, la personne est prévenue que tu va aborder un sujet qui pourrait éventuellement la gêner, elle à bien compris que, si c'est le cas, elle n'aura pas à se sentir obligée de répondre, etc. De plus, ça pourrait la mettre en confiance de constater que, justement, tu te soucie de savoir si ça la gêne ou non. Tu vois ?
Osmoze- Messages : 46
Date d'inscription : 11/07/2021
Age : 36
Localisation : Charleroi, Belgique
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