compte rendu d'errance d'un vagabond (titre volé sans scrupule a qui vous savez)

http://www.sylvain-autourdumonde.com/

Voila c'est l'un des rares compte rendu de voyageurs que j'aime.
J'y suis retourné aujourd'hui par curiosité pour voir s'il y avait eue un nouvel article. En fait non.

Cela a toujours été un plaisir de le lire et de le relire.
Sa vision des choses et son ressenti se rapprochent de ma vision des choses et de ce que j'ai vecu pendant mes voyages.

L'un des rares que j'ai lu qui m'ont interressé sur la longueur, car il ne raconte pas que la partie idyllique du voyage (genre "c'est merveilleux, les gens sont extraodinaires" etc et les galeres ne sont pas uniquement "a les mechants qui demandent un bakchich" ) ni la vision de certains qui voyagent dans un cadre "humanitaire" (mot valise pour moi), du genre "je vais sauver le monde" ou "je viens apporter mon aide aux misereux" (bon, il en faut bien aussi pour faire un monde)

Bref, la vision d'un mec qui part voyager sans autre but que de voyager. Et ca prendra le temps que ca prendra. Sans filtre dans sa façon de raconter.

p;s;
oui j'ai plagié sans honte le debut du titre de ce sujet a confiteor.
Sans scrupules

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deja que je ne fais pas de bénévolat dans mon pays alors qu'il y a de quoi faire, je ne vois pas pourquoi j'irais en faire dans d'autre pays....
Et donner un coup de main, par exemple décharger un camion naturellement quand le routier t'as pris en stop c'est pas du bénévolat (et ca les surprend tres souvent, et en plus ils veulent donner un truc qu'ils pensaient pas me donner au depart, genre un paquet de clopes, un truc a bouffer ou a boire ou un petit billet pour m'acheter un truc) et j'ai été vacciner contre le bénévolat en Argentine, dans le nord ouest, le soir d'un 24 décembre ou en passant devant des petits baraquements d'indiens, bien pauvres, un gros 4X4 bien neuf et propre arrive avec 3 quadra qui en sortent en tenue de running bien flashi avec les deux mecs qui appellent les enfants et leur donnent des cadeaux et la gonzesses qui les filme avec le smartphone.... avec un vague coucou de la dame qui me demande, au loin (ne surtout pas s'approcher) d'ou je viens "francia"..."ah ok, ciao"

les rares notes que j'ai pu prendre (quand je ne les ai pas perdu tout bonnement), c'etait plus pour noter deux-trois idées, trucs à aller voir sur wikipedia, adresses, mail, numero de tel. Et on m'a tellement dit d'ecrire que ça m'en a fait passer l'envie, j'ai bien essayer 2-3 fois. Je ne sais pas par ou commencer, je ne sais pas quoi écrire et surtout pas motivé pour raconter moi meme ma propre vie Et puis à la base, j'ai voyagé pour moi, pas pour les autres, ni pour ecrire ce que j'ai vu du monde.
Ce que j'ai vu et vécu fait ce que je suis maintenant. En bien et en mal.

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Hahaha coucou
On est dans le grand sud marocain vers Laayoune.
On se balade sur les pistes du désert dans des lieux improbables et d'une beauté stupéfiante avec des sites archeologiques et des paysages à couper le souffle.
C'est rude les pistes sont mauvaises et il ne faut pas espérer l'aide de quiconque.
Le soir petits bivouacs dans des environnements de rêve.
Ensuite on part en Mauritanie pour du désert encore plus intense.

Cesse de te poser des questions, lache-toi et part !

Le voyage est un loisir extraordinaire durant lequel on se retrouve.

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Confiteor a écrit:
Cesse de te poser des questions, lache-toi et part !

et oui

Et puis cesse d’obéir aux injonctions!

Salutations de Valparaiso, Chili, gwynplaine. C'est un endroit coloré qui me rappelle l'Italie à cause de ses rues étroites et de ses escaliers. Il fait chaud, mais la pluie rafraîchit. Oui, un voyage imprévu.

Voici quelques autres « pavés », comme tu appelles drôlement mes commentaires, puisque je voyage à travers l'Amérique du Sud et pourrais partager l'expérience que nous (un ami de Strasbourg et sa femme chilienne) avons vécu lors d'un atelier sur l'estime de soi en espagnol, peut-être que cela sera intéressant pour quelqu'un et je prends du temps pour le plaisir de partager.

Nous y avons appris sur le comportement prosocial, la désirabilité sociale, la différence entre empathie émotionnelle et cognitive, les signes d’une personne avec un ego faible, sujet auquel nous prêtons beaucoup d’attention parce que, comme l’a dit un de mes amis, certains pourraient nous décrire. Un de ces signes est d’être impulsif et de montrer l’instabilité émotionnelle avec des explosions de colère qui peuvent difficilement être contrôlées, un sentiment d’infériorité caché et la nécessité d’exercer subtilement ou ouvertement supériorité sur les autres dans la façon de les traiter (mépriser les qualités des autres ou minimiser l'importance de ses réussites, utiliser des insultes ou des sarcasmes) en les snobant. Mais de ces signes, celui qui nous a le plus frappés est celui de la distorsion de la perception, savoir que la personne avec un ego faible tend à la paranoïa. Par exemple, il/elle peut penser que les autres ont souvent de mauvaises ou de deuxièmes intentions (ils veulent m’utiliser, ils veulent profiter de moi ou abuser de moi financièrement, ils me mentent, etc.) et sont très dépendants de l’évaluation que les autres en font, même s’ils ne veulent pas ressentir cette dépendance parce que la moindre suggestion leur donne l’impression que d’autres veulent les contrôler comme s’ils étaient des enfants.

Il est triste de voir que grand nombre (on ne peut pas dire quelques) de personnes décident de rester avec leurs fautes et leurs problèmes en entravant leur propre vie et celle des autres. Ces gens ne sont pas intéressés à trouver un moyen de mieux utiliser son potentiel humain et donc avoir une meilleure qualité de vie. Nous avons examiné pourquoi beaucoup ont du mal à s’excuser et à accepter ses erreurs et prennent le rôle de victimes (sont ceux qui offensent et se sentent offensés) et avons aussi appris que personne n’est obligé de pardonner à quelqu’un qui ne reconnaît même pas son offense, mais chacun de nous est obligé de vivre en paix avec soi-même. J’ai été ravie qu’il y ait eu une réelle sincérité de la part des participants qui ont parlé de leurs faiblesses, il y a eu des dramatisations et beaucoup de rires. On aurait dit une thérapie de groupe qui a dépassé la barrière du langage. Je ne suis jamais allée à un atelier en France avec un public français, donc je ne saurais pas quoi commenter.

Ce que nous avons remarqué, c’est que deux participants ont quitté l’atelier le premier jour où le sujet du narcissisme était abordé. On nous expliquait le style cognitif inflexible du narcissique, c’est-à-dire qu' une fois qu’il crée une idée, il s’y enferme. Le mot « encajonado » fut utilisé en espagnol. Le cerveau d'un narcissique est comme un tiroir fermé, il ne s'ouvre pas pour stocker de nouvelles idées ou pour voir les choses sous un autre angle, il aura toujours la même chose dans le « tiroir » et aura toujours besoin de rabaisser les autres pour se sentir au-dessus. Il a été constaté qu’un narcissique a les mêmes traits qu’une personne avec l’ego faible, comme l’envie et la tendance à la paranoïa. Si les autres réussissent, il narcissique ne sera pas content de leur succès. Tout a conduit à la conclusion que le narcissique reste toujours dans une position de médiocrité, il ne peut pas grandir en raison de sa faible tolérance à la frustration quand une erreur lui est signalée ou simplement quand une suggestion nouvelle lui est faite. C'est comme la personne qui pense qu’elle obtiendra des résultats différents en agissant toujours de la même manière. Et c’est à ce moment-là que beaucoup ont demandé si un narcissique pourrait changer s’il suivait une thérapie. Tu connais la réponse ?... (On a dit que le narcissisme malin ne serait pas abordé car il s’agissait d’un sujet très scabreux.)

Un homme de 38 ans s’est présenté comme quelqu'un souffrant de schizophrénie paranoïde depuis l’âge de 21 ans et tout à coup un silence s’est fait. Puis tout le monde a souri et a dit en chœur : "Bienvenue Pablo Antonio" et nous avons tous applaudi. Le lendemain, il nous a présenté sa petite amie qui avait décidé de participer également à l'atelier. Ils s'aiment et comptent se marier. Grâce à lui, la différence entre une maladie mentale et un trouble de la personnalité a été brièvement abordée. Pablo Antonio, par exemple, n’était pas dans l’atelier à cause de sa schizophrénie, mais parce qu’il avait acquis un mauvais comportement qui était devenu un trouble. Il avait appris à se voir lui-même et les autres d’une manière qui diffère de la réalité à cause de sa faible estime de soi, même si sa maladie était bien contrôlée, ce qui avait des conséquences négatives. Et pour tous, le manque d’estime de soi sabote et détruit le succès personnel comme les bonnes relations avec les autres.

Nous avons apprécié que ceux qui étaient là, y compris certains étrangers comme nous, étaient prêts à l’épanouissement personnel pour renforcer leurs relations familiales ou professionnelles. Il y avait un entrepreneur suédois qui disait qu’il ne pouvait pas supporter la critique, ce qui l’avait obligé à recommencer encore et encore. Il voulait apprendre à contrôler son ego. (Je suppose que narcissique n’était pas, il pourrait avoir quelques traits, oui, mais pas un trouble de la personnalité de ce genre.)

Et pour en revenir au sujet du Chili, il y a une longue liste d’endroits pour skier ici. Je connaissais la Patagonie argentine, mais pas la chilienne. Je ne sais pas si tu as eu l’occasion de visiter la Villa O'Higgins où se trouve le plus grand parc du Chili et l'un des plus grands au monde et les glaciers qui constituent la troisième plus grande étendue de glace continentale de la planète. C’est le printemps, mais on sent tout : pluie, vent, froid, soleil...

Ce fut un voyage remarquable, rien de solitaire et très culturel. J’aurais aimé que tu sois avec nous et qui sait qui veut et qui peut vivre une expérience comme celle-ci de plus grande croissance personnelle, de restructuration, de resynchronisation avec le positif, se rendre compte de qui l'on est par soi-même en Amérique du Sud ou là où quelqu’un peut le faire.

C’est une vue au réveil, de une cabane au fond du Cajon del Maipo (zone sud-est de la région métropolitaine du Chili). J’aimerais l’avoir toujours depuis ma fenêtre. J’adore la vue sur la glace. Je ne sais pas pourquoi quelqu’un a pensé à dire que certaines vues peuvent nous faire sentir un peu fossiles... La vérité n’offense pas, parfois elle te fait rire...

C’est le célèbre « Cerro Torre » vu du champ de glace sud, dans la Patagonie, entre la frontière Argentine et Chili, c’est pourquoi il appartient aux deux pays et est reconnu au niveau mondial parmi les grimpeurs. C'est le plus haut sommet d'une chaîne de quatre sommets. Je ne savais même pas qu’il existait.