Je ne comprends rien au marché du travail
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RonaldMcDonald
WatchMax2077
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Je ne comprends rien au marché du travail
Bonjour tout-le-monde,
Je suis un petit nouveau qui est sacrément perdu dans sa vie professionnel. Les mots pour résumé mon parcours : polyvalent et chaotique
J'ai un Bac+3 et un master qui en tout peuvent me mener à 8 métiers différents (pas le meilleurs choix pour un indécis comme moi ... ) . Je suis curieux et j'apprends pleins de nouvelles compétences (trop facilement), j'ai toujours plein de projet (que je ne finis jamais bien-sur), et je vais là où mon coeur et mes rencontres me portent. Tout ce mélange m'amène passé trente ans à avoir un CV qui ressemble à rien et qui part dans tout les sens. Et bonus: à faire toujours des jobs sous-qualifiés ce qui me frustre énormement.
Pour couronner le tout, je ne comprends rien au marché du travail. Entre les mots qui veulent rien dire en anglais : project leader manager, digital ressource leader et tout les autres noms de postes absurdes et les fiches de postes que je ne comprends encore moins , je n'arrive vraiment pas à tirer mon épingle du jeu.
Actuellement je travaille dans une petite structure qui m'exploite et me paye une misère (et dans laquelle je n'arrive pas à montrer mon potentiel) mais comme je fonctionne à l'affectif il y a un côté qui me plait, un petit syndrome de stokholm en somme. Mais bon, il faut de l'argent un moment et j'aimerais arriver à un poste/domaine où je me sers de ce que j'ai appris (ça, c'est mon gros égo qui parle).
J'hesite à partir dans un des domaines que j'ai étudié lors de mon Bac+3, l'ux design mais pas facile de prétendre à un poste quand on demande autant d'expérience hors j'en ai aucune réellement dans ce domaine, autant de domaine techniques, ... et d'un autre côté il y a un domaine que j'aime particulièrement et depuis toujours mais il n'y a pas de travail là dedans ( ou en tout cas je ne sais pas comment travailler dedans)
L'autrefois, j'étais à une conférence et une femme racontait son parcours professionnel si ... parfait ... et moi je me suis juste senti comme une chiotte avec pleins de connaissances sans jamais savoir comment les utiliser.
Bref, no entiendo el mercado laboral
Je suis un petit nouveau qui est sacrément perdu dans sa vie professionnel. Les mots pour résumé mon parcours : polyvalent et chaotique
J'ai un Bac+3 et un master qui en tout peuvent me mener à 8 métiers différents (pas le meilleurs choix pour un indécis comme moi ... ) . Je suis curieux et j'apprends pleins de nouvelles compétences (trop facilement), j'ai toujours plein de projet (que je ne finis jamais bien-sur), et je vais là où mon coeur et mes rencontres me portent. Tout ce mélange m'amène passé trente ans à avoir un CV qui ressemble à rien et qui part dans tout les sens. Et bonus: à faire toujours des jobs sous-qualifiés ce qui me frustre énormement.
Pour couronner le tout, je ne comprends rien au marché du travail. Entre les mots qui veulent rien dire en anglais : project leader manager, digital ressource leader et tout les autres noms de postes absurdes et les fiches de postes que je ne comprends encore moins , je n'arrive vraiment pas à tirer mon épingle du jeu.
Actuellement je travaille dans une petite structure qui m'exploite et me paye une misère (et dans laquelle je n'arrive pas à montrer mon potentiel) mais comme je fonctionne à l'affectif il y a un côté qui me plait, un petit syndrome de stokholm en somme. Mais bon, il faut de l'argent un moment et j'aimerais arriver à un poste/domaine où je me sers de ce que j'ai appris (ça, c'est mon gros égo qui parle).
J'hesite à partir dans un des domaines que j'ai étudié lors de mon Bac+3, l'ux design mais pas facile de prétendre à un poste quand on demande autant d'expérience hors j'en ai aucune réellement dans ce domaine, autant de domaine techniques, ... et d'un autre côté il y a un domaine que j'aime particulièrement et depuis toujours mais il n'y a pas de travail là dedans ( ou en tout cas je ne sais pas comment travailler dedans)
L'autrefois, j'étais à une conférence et une femme racontait son parcours professionnel si ... parfait ... et moi je me suis juste senti comme une chiotte avec pleins de connaissances sans jamais savoir comment les utiliser.
Bref, no entiendo el mercado laboral
WatchMax2077- Messages : 5
Date d'inscription : 11/11/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Bonjour.
Il y a deux types de postes recherchés, de nos jours. Le mieux payé, c'est le Bullshit Manager. Ce poste a plein de synonymes, et demande essentiellement de savoir lécher les bonnes bottes. J'ai la vague impression que tu n'as pas ce qu'il faut pour ça. Moi non plus, hein.
Recherché aussi, le spécialiste dans un domaine précis (et demandé). Ca paye moins, mais c'est quand même pas mal. Mais le vilain petit secret, c'est qu'il faut savoir se vendre. Même pour un poste technique. Tiens, moi. Comment je me vends? Ben, j'ai appris auprès des meilleurs : les commerciaux. En 2007, j'ai changé de SSII, je suis parti vers une petite structure, qui n'avait pas la puissance commerciale pour me placer facilement. 9 commerciaux différents m'ont fait passer le même entretien, chacun à sa manière, en ressortant les trucs les plus chelous que les clients avaient inventé.
Plus généralement, c'est une compétence qui s'apprend. Le CV, déjà. Le CV doit être ciblé. J'ai fait quelques trucs, euh, différents, dans ma carrière. Mais suivant que je cherche un boulot en programmation COBOL ou en qualité logiciel, je vais présenter mes expériences complètement différemment. Donc si tu cherche en UX, ben, tu vais faire rendre gorge à la vérité de ce que tu as réellement fait, et faire croire que tu as fait de l'UX partout ou tu est passé. Mais ça, c'est si ta stratégie, c'est de chercher en UX. Il faut choisir un axe de présentation, à un moment. Si il ne marche pas, en changer. Moi, mon axe de présentation, c'est ingénieur qualité logiciel polyvalent. Ce qui est horriblement gonflé, vu mes lacunes techniques dans plein de trucs de base que 99% des boites modernes utilisent (pas la mienne, évidemment, sinon c'est pas drôle). Mais ça mord.
Ensuite, il y' a l'entretien. Ca, c'est vraiment une compétence qui se travaille, s'acquiert, s'apprend, se raffine. La base, c'est de bosser la question "parlez moi de vous". C'est con, hein, en 30 ou 40 entretien, on a du me poser une fois une question similaire. C'était il y a trois semaines. Mais c'est TOUJOURS la question à préparer. Et à préparer en fonction de l'interlocuteur, de la place, de la stratégie qu'on a prévu. Pourquoi est-ce la question magique? Tout simplement parceque la réponse contient toutes les autres. Quand tu as bossé tout ton CV, en connaissant par cœur chaque recoin de chaque expérience, et ce que tu peux dire pour te faire pousser sur icelle. Si la question est "Bon, je vois qu'en 2002 vous avez fait de la maintenance sur du COBOL à la Banque Régionale Géniale. Quelles étaient les normes de développement? Les avez-vous trouvées utiles?"
Et là, tu réponds sur les normes de développement, et tu en profites pour sortir tout ton blabla "oui, j'ai appris à bosser avec de grandes bases de code"... et comme tu sais que la mission que te propose l'interlocuteur est sur du très vieux code pourri (il te l'a dit, tu l'a bien écouté), tu rajoutes "c'étaient de vieilles horreurs inmaintenables, que j'ai appris à découvrir, explorer et dompter - et j'ai adoré ça".
Alors évidemment, ça ne marche pas à chaque fois, parfois il a la question technique qui tue (je ne suis pas un vrai informaticien, le gars qui me demande un tout par cœur sur sa techno préférée, je n'ai aucune chance), parfois je rate l'indice qui me permettrait de réorienter mon discours, parfois je n'ai juste aucune chance de base. Mais ça marche quand même pas mal. Allez retour sur ce petit entretien il y a trois semaines.
Donc, j'ai été contacté cet été par un cabinet de chasseurs de têtes plus sérieux que les autres. Ils ont commencé par prendre des références, avant de me placer sur deux clients potentiels. Le premier demandait un lead qualité logiciel. J'ai tenté le coup, j'ai amadoué le RH, mais le chef technique n'a même pas voulu me recevoir : aucune expérience de lead. Il y a des limites aux traficotages que je me permets sur mon CV. Le deuxième client potentiel, lui, cherchait juste un qualiticien expérimenté. Mais dégouté par divers trucs (dont la réponse de la première boite, mais aussi des trucs persos), je vais en entretien les mains dans les poches. Pas un cahier, pas un crayon, pas une préparation, même pas un coup d'oeil au site web de la boite. La honte.
Mais comme je l'ai dit, j'ai préparé peut-être 30 ou 40 entretiens dans ma vie. Et pas à moitié. Ca laisse des traces. Donc quand le chef technique m'a demandé "bon, ben, à toi de parler" sans autre forme de procès, j'étais quand même prêt à 90%. Je n'ai pas été parfait, mais j'ai été assez convainquant pour avoir droit à un test technique. sur des technos que je ne connais pas, mais je me suis assez accroché comme un morpion pour convaincre sa qualiticienne de m'envoyer négocier avec la RH - j'en suis là.
Tout ça pour dire que ton souci n'est pas ce que tu as fait. Ton souci est l'image que tu en donnes. Moi, j'ai donné l'image d'un mec qui ne lâche rien, qui trouve des trucs intéressants, qui connait les fondamentaux théoriques de la qualité logiciel, et qui sait les utiliser en pratique dans un contexte hostile. Et on va voir si ça paye assez pour lâcher mon job actuel. (à -2K, je signe, plus bas, je ne peux pas me permettre).
Si tu as un profil LinkedIn, je serais ravi de le voir pour te donner des pistes (mais il te faut 5 messages pour poster des messages privés, tu peut spammer ce qui te manque dans l'enfilade dédiée).
Il y a deux types de postes recherchés, de nos jours. Le mieux payé, c'est le Bullshit Manager. Ce poste a plein de synonymes, et demande essentiellement de savoir lécher les bonnes bottes. J'ai la vague impression que tu n'as pas ce qu'il faut pour ça. Moi non plus, hein.
Recherché aussi, le spécialiste dans un domaine précis (et demandé). Ca paye moins, mais c'est quand même pas mal. Mais le vilain petit secret, c'est qu'il faut savoir se vendre. Même pour un poste technique. Tiens, moi. Comment je me vends? Ben, j'ai appris auprès des meilleurs : les commerciaux. En 2007, j'ai changé de SSII, je suis parti vers une petite structure, qui n'avait pas la puissance commerciale pour me placer facilement. 9 commerciaux différents m'ont fait passer le même entretien, chacun à sa manière, en ressortant les trucs les plus chelous que les clients avaient inventé.
Plus généralement, c'est une compétence qui s'apprend. Le CV, déjà. Le CV doit être ciblé. J'ai fait quelques trucs, euh, différents, dans ma carrière. Mais suivant que je cherche un boulot en programmation COBOL ou en qualité logiciel, je vais présenter mes expériences complètement différemment. Donc si tu cherche en UX, ben, tu vais faire rendre gorge à la vérité de ce que tu as réellement fait, et faire croire que tu as fait de l'UX partout ou tu est passé. Mais ça, c'est si ta stratégie, c'est de chercher en UX. Il faut choisir un axe de présentation, à un moment. Si il ne marche pas, en changer. Moi, mon axe de présentation, c'est ingénieur qualité logiciel polyvalent. Ce qui est horriblement gonflé, vu mes lacunes techniques dans plein de trucs de base que 99% des boites modernes utilisent (pas la mienne, évidemment, sinon c'est pas drôle). Mais ça mord.
Ensuite, il y' a l'entretien. Ca, c'est vraiment une compétence qui se travaille, s'acquiert, s'apprend, se raffine. La base, c'est de bosser la question "parlez moi de vous". C'est con, hein, en 30 ou 40 entretien, on a du me poser une fois une question similaire. C'était il y a trois semaines. Mais c'est TOUJOURS la question à préparer. Et à préparer en fonction de l'interlocuteur, de la place, de la stratégie qu'on a prévu. Pourquoi est-ce la question magique? Tout simplement parceque la réponse contient toutes les autres. Quand tu as bossé tout ton CV, en connaissant par cœur chaque recoin de chaque expérience, et ce que tu peux dire pour te faire pousser sur icelle. Si la question est "Bon, je vois qu'en 2002 vous avez fait de la maintenance sur du COBOL à la Banque Régionale Géniale. Quelles étaient les normes de développement? Les avez-vous trouvées utiles?"
Et là, tu réponds sur les normes de développement, et tu en profites pour sortir tout ton blabla "oui, j'ai appris à bosser avec de grandes bases de code"... et comme tu sais que la mission que te propose l'interlocuteur est sur du très vieux code pourri (il te l'a dit, tu l'a bien écouté), tu rajoutes "c'étaient de vieilles horreurs inmaintenables, que j'ai appris à découvrir, explorer et dompter - et j'ai adoré ça".
Alors évidemment, ça ne marche pas à chaque fois, parfois il a la question technique qui tue (je ne suis pas un vrai informaticien, le gars qui me demande un tout par cœur sur sa techno préférée, je n'ai aucune chance), parfois je rate l'indice qui me permettrait de réorienter mon discours, parfois je n'ai juste aucune chance de base. Mais ça marche quand même pas mal. Allez retour sur ce petit entretien il y a trois semaines.
Donc, j'ai été contacté cet été par un cabinet de chasseurs de têtes plus sérieux que les autres. Ils ont commencé par prendre des références, avant de me placer sur deux clients potentiels. Le premier demandait un lead qualité logiciel. J'ai tenté le coup, j'ai amadoué le RH, mais le chef technique n'a même pas voulu me recevoir : aucune expérience de lead. Il y a des limites aux traficotages que je me permets sur mon CV. Le deuxième client potentiel, lui, cherchait juste un qualiticien expérimenté. Mais dégouté par divers trucs (dont la réponse de la première boite, mais aussi des trucs persos), je vais en entretien les mains dans les poches. Pas un cahier, pas un crayon, pas une préparation, même pas un coup d'oeil au site web de la boite. La honte.
Mais comme je l'ai dit, j'ai préparé peut-être 30 ou 40 entretiens dans ma vie. Et pas à moitié. Ca laisse des traces. Donc quand le chef technique m'a demandé "bon, ben, à toi de parler" sans autre forme de procès, j'étais quand même prêt à 90%. Je n'ai pas été parfait, mais j'ai été assez convainquant pour avoir droit à un test technique. sur des technos que je ne connais pas, mais je me suis assez accroché comme un morpion pour convaincre sa qualiticienne de m'envoyer négocier avec la RH - j'en suis là.
Tout ça pour dire que ton souci n'est pas ce que tu as fait. Ton souci est l'image que tu en donnes. Moi, j'ai donné l'image d'un mec qui ne lâche rien, qui trouve des trucs intéressants, qui connait les fondamentaux théoriques de la qualité logiciel, et qui sait les utiliser en pratique dans un contexte hostile. Et on va voir si ça paye assez pour lâcher mon job actuel. (à -2K, je signe, plus bas, je ne peux pas me permettre).
Si tu as un profil LinkedIn, je serais ravi de le voir pour te donner des pistes (mais il te faut 5 messages pour poster des messages privés, tu peut spammer ce qui te manque dans l'enfilade dédiée).
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Il y a trois marchés du travail :
1/ Le marché d'apparence, bien payé
2/ Le marché où on exploite les gens qui sont contents de travailler
3/ Le marché où on reconnaît l'importance d'avoir des gens qui sont contents de travailler.
Le numéro 1/ c'est la bonne façon de gagner sa vie, tu mets un costume, tu te gomines les cheveux (ou tu te maquilles) , tu vas au bureau, tu dis bonjours, tu vas à ton pupitre et tu pousses quelques boutons. A la fin du mois tu as ton salaire, tu peux prendre un crédit pour acheter une maison, aller en vacances pour avoir des trucs à raconter à la pause café etc. Bref c'est la vie simple et réussie du salarié qui est parfaitement content d'aller bosser même si son travail ne sert fondamentalement à rien. Un grand jeu d'apparence, pour lequel la majorité des gens sont heureusement instinctivement bien armés.
Le numéro 2/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, essaye de rejoindre une entreprise qui est dirigée par des gens qui sont bien adaptés à la catégorie numéro 1/, mais qui savent aussi exploiter à leur profit une situation pour améliorer leurs fins de mois.
Le numéro 3/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, réussi à rejoindre une entreprise qui va avoir envie d'établir avec lui une relation gagnant/gagnant, une équipe où il va trouver des pairs qui vont le soutenir, et pour lesquels il pourra travailler de toutes ses forces sans se sentir exploiter.
1/ Le marché d'apparence, bien payé
2/ Le marché où on exploite les gens qui sont contents de travailler
3/ Le marché où on reconnaît l'importance d'avoir des gens qui sont contents de travailler.
Le numéro 1/ c'est la bonne façon de gagner sa vie, tu mets un costume, tu te gomines les cheveux (ou tu te maquilles) , tu vas au bureau, tu dis bonjours, tu vas à ton pupitre et tu pousses quelques boutons. A la fin du mois tu as ton salaire, tu peux prendre un crédit pour acheter une maison, aller en vacances pour avoir des trucs à raconter à la pause café etc. Bref c'est la vie simple et réussie du salarié qui est parfaitement content d'aller bosser même si son travail ne sert fondamentalement à rien. Un grand jeu d'apparence, pour lequel la majorité des gens sont heureusement instinctivement bien armés.
Le numéro 2/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, essaye de rejoindre une entreprise qui est dirigée par des gens qui sont bien adaptés à la catégorie numéro 1/, mais qui savent aussi exploiter à leur profit une situation pour améliorer leurs fins de mois.
Le numéro 3/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, réussi à rejoindre une entreprise qui va avoir envie d'établir avec lui une relation gagnant/gagnant, une équipe où il va trouver des pairs qui vont le soutenir, et pour lesquels il pourra travailler de toutes ses forces sans se sentir exploiter.
Invité- Invité
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
- Spoiler:
Je n'ai pas compris ce passage.daurinak a écrit:Le numéro 2/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, essaye de rejoindre une entreprise qui est dirigée par des gens qui sont bien adaptés à la catégorie numéro 1/, mais qui savent aussi exploiter à leur profit une situation pour améliorer leurs fins de mois.
berami- Messages : 193
Date d'inscription : 01/11/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Rien qu'en disant "UX design", tu as tout dit. Le monde du numérique (pardon, du digital, parce qu'on tape sur le clavier avec nos doigts bien sûr) est blindé d'acronymes anglais hyper vendeurs, mais terriblement creux. Je ne suis pas dans l'informatique moi même (je n'ai même jamais vraiment cherché d'emploi, toujours le même employeur du stage au CDI), mais je suis dans un tel environnement et c'est ridicule de voir tout autant d'intitulé que de personnes. D'ailleurs ici, je crois qu'on a même lus de techniciens de surface pour la propreté des locaux, mais des ingénieurs en entretien des surfaces planes, ou des surface cleaning leaders.
Helhest- Messages : 348
Date d'inscription : 22/02/2018
Localisation : Auvergne
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
berami a écrit:
- Spoiler:
Je n'ai pas compris ce passage.daurinak a écrit:Le numéro 2/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, essaye de rejoindre une entreprise qui est dirigée par des gens qui sont bien adaptés à la catégorie numéro 1/, mais qui savent aussi exploiter à leur profit une situation pour améliorer leurs fins de mois.
Le numéro 2/
D'accord, alors on va prendre l'exemple de l'artiste qui aime créer des œuvres, dessiner des personnages, jouer avec les couleurs, designer des logos. Cette personne aime donc ce qu'elle fait, pour elle ce n'est pas véritablement un travail : c'est une passion. Combien doit-on payer cette personne ? Mettons qu'on l'a impliqué dans un projet (disons de jeux vidéo tout ça est très théorique), dans le cadre des activités de notre entreprise. Sur l'année, ce jeu à rapporté 234 989 euros net d'impôt. On estime que l'artiste est responsable à 22% du succès du projet (oui oui, c'est très arbitraire). Quel contrepartie salariale ou bonus mérite cet artiste ?
Je pense que sociétalement la question ne demande même pas à être considérée : le but d'une entreprise c'est de maximiser le profit. Il y a suffisamment d'artistes pour que s'en aliéner 1 ou 2 ne soit pas un facteur majeur de réduction des bénéfices. Par ailleurs l'artiste adorant ce qu'il fait, on lui rend finalement service en lui fournissant une audience qui va pouvoir admirer son travail. Non seulement le salaire ne doit donc pas dépasser 0, mais en plus en bonne logique, c'est l'artiste qui devrait fournir de l'argent à la boîte en reconnaissance du service qu'elle lui rend.
===> Notre société est organisée de telle façon, qu'il est généralement contre productif de payer les gens qui aiment ce qu'ils font. Une grosse boîte dont le nom améliore la visibilité et permet de donner une impulsion à une carrière rend un service à la personne qu'elle embauche. La rémunération doit donc être amputée de ce service rendu.
Dernière édition par daurinak le Ven 12 Nov 2021 - 9:57, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
tiens, sur un autre fil, je trouve ce commentaire de St'Ban particulièrement pertinent, et adapté au débat (et plus efficace que mon mur de texte) : https://www.zebrascrossing.net/t42409-archetypes-feminins-masculins#1858125
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Merci pour les conseils et merci Ronald Macdonald, je crois effectivement que ce qui me manque c'est l'image que je donne de mon parcours un peu fouilli (et ne pas être fait pour les jobs de bullshit manager). C'est d'ailleurs ce qui flanche généralement dans mes recherches d'emploi : mon CV n'est pas très linéaire et j'ai des expériences toujours à coté. La chance que j'ai par contre c'est que quand on me prends en entretien j'arrive a séduire mes interlocuteurs avec mon energie et ma curiosité. Mais pour ça, il faut passer la première étape de séléction.
Pour l'UX, j'avoue que si je m'y interesse c'est parce que cela aborde une part de créativité, d'analyse et d'ergonomie (ce qui manque cruellement dans notre monde) et surtout on recherche beaucoup en ce moment. Après fondamentalement je trouve que le digital est un peu bullshit comme le dit Hellhest, mais bon ça paye et il y a moyen de trouver son compte je crois. Surface cleaner leader
Pour l'UX, j'avoue que si je m'y interesse c'est parce que cela aborde une part de créativité, d'analyse et d'ergonomie (ce qui manque cruellement dans notre monde) et surtout on recherche beaucoup en ce moment. Après fondamentalement je trouve que le digital est un peu bullshit comme le dit Hellhest, mais bon ça paye et il y a moyen de trouver son compte je crois. Surface cleaner leader
WatchMax2077- Messages : 5
Date d'inscription : 11/11/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Si c'est surtout le CV qui bloque : encore une fois, nettoyer le CV n'est pas un crime ni un mensonge - on se concentre juste sur ce qui intéresse la cible. Tant mieux si mes conseils pour l'entretien ne sont pas utiles.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Oh ils le sont bien-sûr, comme je l'ai dit j'ai toujours eu des jobs sous-qualifié pas sûr qu'un entretien pour un job en digital se passe parfaitement sans préparation pour te dire ,j'ai même fait une capture d'écran de ta réponse. Merci encore !
WatchMax2077- Messages : 5
Date d'inscription : 11/11/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
WatchMax2077 a écrit:La chance que j'ai par contre c'est que quand on me prends en entretien j'arrive a séduire mes interlocuteurs avec mon energie et ma curiosité. Mais pour ça, il faut passer la première étape de séléction.
Du coup ça vaut le coup d'y aller francement avec le CV qui est simplement une façon de décrocher l'entretien. Il y a au moins une fois ou j'avais été vendu par une SSII qui avait fait mon cv sans moi ... et j'ai dis au client que c'était pas la peine de regarder le CV, mais qu'on pouvait s'il voulait parler de mes expériences et qualifications. A un moment le CV c'est plus pour pour déterminer les entretiens qu'autre chose. Si tu es le bon candidat, beaucoup de monde est prêt à comprendre que ton cv n'est pas aligné (et est carrément faux). Après en cherchant bien tu trouveras toujours quelqu’un pour s'indigner, mais j'en ai croisé très très très peu. Quitte à leur donner ton vrai CV lors de l'entretien si tu n'aimes pas mentir. L'important c'est l'entretien.
Invité- Invité
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Mercidaurinak a écrit:berami a écrit:
- Spoiler:
Je n'ai pas compris ce passage.daurinak a écrit:Le numéro 2/ c'est quand un atypique qui a besoin de donner du sens à sa vie, et de trouver dans son activité du sens, essaye de rejoindre une entreprise qui est dirigée par des gens qui sont bien adaptés à la catégorie numéro 1/, mais qui savent aussi exploiter à leur profit une situation pour améliorer leurs fins de mois.
Le numéro 2/
D'accord, alors on va prendre l'exemple de l'artiste qui aime créer des œuvres, dessiner des personnages, jouer avec les couleurs, designer des logos. Cette personne aime donc ce qu'elle fait, pour elle ce n'est pas véritablement un travail : c'est une passion. Combien doit-on payer cette personne ? Mettons qu'on l'a impliqué dans un projet (disons de jeux vidéo tout ça est très théorique), dans le cadre des activités de notre entreprise. Sur l'année, ce jeu à rapporté 234 989 euros net d'impôt. On estime que l'artiste est responsable à 22% du succès du projet (oui oui, c'est très arbitraire). Quel contrepartie salariale ou bonus mérite cet artiste ?
Je pense que sociétalement la question ne demande même pas à être considérée : le but d'une entreprise c'est de maximiser le profit. Il y a suffisamment d'artistes pour que s'en aliéner 1 ou 2 ne soit pas un facteur majeur de réduction des bénéfices. Par ailleurs l'artiste adorant ce qu'il fait, on lui rend finalement service en lui fournissant une audience qui va pouvoir admirer son travail. Non seulement le salaire ne doit donc pas dépasser 0, mais en plus en bonne logique, c'est l'artiste qui devrait fournir de l'argent à la boîte en reconnaissance du service qu'elle lui rend.
===> Notre société est organisée de telle façon, qu'il est généralement contre productif de payer les gens qui aiment ce qu'ils font. Une grosse boîte dont le nom améliore la visibilité et permet de donner une impulsion à une carrière rend un service à la personne qu'elle embauche. La rémunération doit donc être amputée de ce service rendu.
C'est ton avis ? ou bien c'est pour expliquer un point de vue qui n'est pas le tien ?
Je ne pige pas tout, parce que ça me dépasse, mais j'ai l'impression que tu exprimes avec un peu de malice le cynisme à l'œuvre dans le capitalisme.
Des trucs du genre, "on va pas quand même pas payer qqn qui aime son travail ?!"... C'est de la provocation ?
Si je te dis qu'un humain doit être considéré comme étant en partie sa propre fin ? Qu'il ne doit pas être considéré seulement comme un moyen, un simple outil, mais comme un humain, ça te parle ?
berami- Messages : 193
Date d'inscription : 01/11/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
@berami
daurinak a écrit:
Il y a trois marchés du travail :
1/ Le marché d'apparence, bien payé
2/ Le marché où on exploite les gens qui sont contents de travailler
3/ Le marché où on reconnaît l'importance d'avoir des gens qui sont contents de travailler.
Invité- Invité
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
RonaldMcDonald a écrit:Bonjour.
Il y a deux types de postes recherchés, de nos jours. Le mieux payé, c'est le Bullshit Manager. Ce poste a plein de synonymes, et demande essentiellement de savoir lécher les bonnes bottes. J'ai la vague impression que tu n'as pas ce qu'il faut pour ça. Moi non plus, hein.
Recherché aussi, le spécialiste dans un domaine précis (et demandé). Ca paye moins, mais c'est quand même pas mal. Mais le vilain petit secret, c'est qu'il faut savoir se vendre. Même pour un poste technique. Tiens, moi. Comment je me vends? Ben, j'ai appris auprès des meilleurs : les commerciaux. En 2007, j'ai changé de SSII, je suis parti vers une petite structure, qui n'avait pas la puissance commerciale pour me placer facilement. 9 commerciaux différents m'ont fait passer le même entretien, chacun à sa manière, en ressortant les trucs les plus chelous que les clients avaient inventé.
oui se vendre en interview, chercher a plaire, souvent l'aspect technique en tout cas en info ils sen foutent ou le recruteur a pas le niveau
tu dois aussi montrer que tu es dans le moule de l'entreprise (conformisme et docilité). les entreprises ont leur culture mais c'est souvent du bullshit, pour l'image exterieure,
le truc que je regrette le plus c'est d'avoir loupé cet aspect la plus jeune, vendre ses competences ca suffit pas
les tests de recrutement meme sur l'intellgence (pas seulement personallité) recalent les zebres, je le sais j'ai du informtiser des tests avec gros cabinets, il veulent des gars moyens en tout c'est plus facile a manager et integrer.
RonaldMcDonald a écrit:
Plus généralement, c'est une compétence qui s'apprend. Le CV, déjà. Le CV doit être ciblé. J'ai fait quelques trucs, euh, différents, dans ma carrière. Mais suivant que je cherche un boulot en programmation COBOL ou en qualité logiciel, je vais présenter mes expériences complètement différemment. Donc si tu cherche en UX, ben, tu vais faire rendre gorge à la vérité de ce que tu as réellement fait, et faire croire que tu as fait de l'UX partout ou tu est passé. Mais ça, c'est si ta stratégie, c'est de chercher en UX. Il faut choisir un axe de présentation, à un moment. Si il ne marche pas, en changer. Moi, mon axe de présentation, c'est ingénieur qualité logiciel polyvalent. Ce qui est horriblement gonflé, vu mes lacunes techniques dans plein de trucs de base que 99% des boites modernes utilisent (pas la mienne, évidemment, sinon c'est pas drôle). Mais ça mord.
oui ca s'appelle du marketing, adapter le produit au marché cible
meme si ton produit est tres bon et bon commercial, si il y a pas de marché ou le marché est mort (le marché change aussi) c'est mort !
certaines technos ne valent plus grand chose alors que c'etait fort recherché
plus globalement il y a souvent des criteres inavouables qui sont decisifs lors de l'embauche et la la chance joue (meme le meilleur candidata peut etre recalé
on veut un jeune (rarement un vieux), on veut un homme ou une femme, on veut un gars qui habite juste a coté, on veut un gars qui sort de telle grande ecole (croyez moi ca joue aussi) old boys network, on veut un gars dont le pere fait le meme metier (rapporté par pote), preference nationale ou regionale (j'ai bossé dans divers pays)
zebrepat- Messages : 619
Date d'inscription : 26/03/2016
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
Hello WatchMax, et bienvenue.
Des petits conseils d'un cabinet de recrutement: https://www.silkhom.com/qualites-professionnelles-a-valoriser-dans-votre-candidature/
Il y a quelques idées, et c'est rapide comme lecture.
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Je ne comprends rien au marché du travail
- Spoiler:
Ah oui, j'avais pas compris.daurinak a écrit:@beramidaurinak a écrit:
Il y a trois marchés du travail :
1/ Le marché d'apparence, bien payé
2/ Le marché où on exploite les gens qui sont contents de travailler
3/ Le marché où on reconnaît l'importance d'avoir des gens qui sont contents de travailler.
berami- Messages : 193
Date d'inscription : 01/11/2021
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