Instinct de protection
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Instinct de protection
Ce qui est assez rigolo, c'est que j'ai tapé "protection" dans le moteur de recherche du forum et je n'ai trouvé que des sujets en rapport avec la protection de soi.
(C'est possible de ne lire que les trucs soulignés si y'a la flemme de tout lire.)
« L'instinct de protection est celui qui le pousse à prendre sous son aile un sujet plus fragile que lui, qui a besoin de son apport calorique, physique, social pour vivre. »
Souvent associé comme une qualité masculine, l’instinct de protection est ce qui pousse un individu à protéger les personnes qu’il considère comme plus faibles que lui contre des éléments ou des évènement extérieurs.
*** Contexte
Dans la nuit mon voisin du dessus est décédé. Très âgé, je n’aurais probablement rien pu faire contre une mort inévitable voire attendue. Plus en détail : je ne ressens pas de la tristesse ou de la peur par rapport à la mort qui me semble faire partie du quotidien de tout sujet vivant - néanmoins je ressens de la colère. En effet, il m’arrive régulièrement de voir des occasions manquées de pouvoir éviter des situations tragiques, du fait d’autrui, et cela m’agace fortement. J’ai plusieurs exemples en tête. Malgré tout, je pense que ce sentiment n’est pas justifié, qu’il n’est pas nécessaire et biaisé.Je suis agacée parce que je pense que j'aurais pu créer une occasion d'éviter le dommage et que la personne ayant reçu le dommage m'en a empêché. Quelque chose me pousse à avoir ce comportement et je ne sais pas vraiment ce que c’est. J'aimerais y réfléchir parce que c'est intéressant. (Enfin ce n'est pas un big deal, parce que je suis déjà passée à autre chose. Mais ce sont de nouveaux sentiments dans cette situation et je pense que ça mérite réflexion).
Il y a, comme toutes explications aux comportements de chacun, un traumatisme derrière cela (dans le sens où un événement marquant agit comme levier pour créer un comportement immuable permettant à l’avenir d’éviter de le revivre - l’événement traumatique). Il devient problématique quand il implique de ne plus arriver à vivre normalement ; ce qui n’est pas mon cas. Je ne vais donc pas m’épancher sur les raisons (que je connais) qui m’ont poussé à adopter un tel comportement. Ce que je trouve intéressant en revanche, c’est le caractère irrepressible de la chose - c’est pour ça que je parle d’instinct. C’est commun à beaucoup de personnes, cela prend des formes douces c’est-à-dire non pathologiques et c’est présent dans le règne animal de manière récurrente et significative ; outre le fait qu’il s’agit d'une sensation et non d’une réflexion ou d’une émotion (dans le sens où le comportement n’est pas issu de la colère, de la joie, de la tristesse etc.). Quelque chose d’informe me pousse à agir ainsi.
*** Apartés
[Apparemment c'est trop personnel alors j'ai dû enlever cette partie-ci. Mais je laisse les éléments que j'y avais soulignés.
Je ne peux pas m’empêcher de faire un lien entre plusieurs autres comportements
mais c'est pas ce qui m'intéresse vraiment, le "pourquoi" mais plutôt le... la gestion du truc en fond, comment aborder la chose de manière saine et comment prévenir les évolutions toxiques du machin. ]
*** Discussion ?
Le coeur du truc, du moins je le crois, c’est que ça, ce truc de protection qui génère colère, impuissance, frustration ou sentiment d’injustice dans de nombreux cas, PEUT devenir problématique et je m’en inquiète. J’ai par exemple l’image de la mère sur-protectrice, souvent sujette à des anxiétés inutiles et injustifiées ou celle de celui qui devient intrusif et possessif… enfin tout un tas de comportements que je jugerai bien volontiers comme toxiques. Le truc qui me gène, précisément, c’est qu’en adoptant ce comportement, j’outre-passe la liberté d'autrui de choisir de faire « appel à moi ou non » (bien entre-guillemets). Je prends le rôle, je me charge du truc et c'est presque irrépressible. Et heu… je ne sais pas comment m’en défaire. J’ai peur que ça ne me rende passivement invasive (même si j’ai jamais vraiment eu de retour en ce sens - mais je considère les autres comme biaisés parce que l’instinct de protection met aussi l’autre sur une tribune et c’est assez agréable de se savoir considéré et aimé même heu… par ce moyen-là - mais je conjecture parce que je ne peux pas vraiment savoir ce que les autres en pensent, car c’est une réflexion intérieure et c’est assez peu visible en réalité… mais j’aime beaucoup réfléchir sur des sujets comme ça ayant un esprit qui semble fonctionner avec un système tel que « pourquoi ça pourrait devenir problématique », là où d’autres auraient un truc du style « pourquoi ça pourrait ne pas fonctionner » ou encore « quel moyen choisir pour atteindre cet objectif »).
*** Sentiments généraux
Avant: rien.
Pendant: amour.
Après: colère et impuissance.
Analyse: peur (nan mais c'est flippant la vectorisation de l'amour vers la colère et l'impuissance - moi je vois que ça peut créer un problème en tout cas et je me sens démunie pour faire en sorte que ça ne le fasse pas).
(J'essaye de résumer hein !? )
(C'est possible de ne lire que les trucs soulignés si y'a la flemme de tout lire.)
« L'instinct de protection est celui qui le pousse à prendre sous son aile un sujet plus fragile que lui, qui a besoin de son apport calorique, physique, social pour vivre. »
Souvent associé comme une qualité masculine, l’instinct de protection est ce qui pousse un individu à protéger les personnes qu’il considère comme plus faibles que lui contre des éléments ou des évènement extérieurs.
*** Contexte
Dans la nuit mon voisin du dessus est décédé. Très âgé, je n’aurais probablement rien pu faire contre une mort inévitable voire attendue. Plus en détail : je ne ressens pas de la tristesse ou de la peur par rapport à la mort qui me semble faire partie du quotidien de tout sujet vivant - néanmoins je ressens de la colère. En effet, il m’arrive régulièrement de voir des occasions manquées de pouvoir éviter des situations tragiques, du fait d’autrui, et cela m’agace fortement. J’ai plusieurs exemples en tête. Malgré tout, je pense que ce sentiment n’est pas justifié, qu’il n’est pas nécessaire et biaisé.Je suis agacée parce que je pense que j'aurais pu créer une occasion d'éviter le dommage et que la personne ayant reçu le dommage m'en a empêché. Quelque chose me pousse à avoir ce comportement et je ne sais pas vraiment ce que c’est. J'aimerais y réfléchir parce que c'est intéressant. (Enfin ce n'est pas un big deal, parce que je suis déjà passée à autre chose. Mais ce sont de nouveaux sentiments dans cette situation et je pense que ça mérite réflexion).
Il y a, comme toutes explications aux comportements de chacun, un traumatisme derrière cela (dans le sens où un événement marquant agit comme levier pour créer un comportement immuable permettant à l’avenir d’éviter de le revivre - l’événement traumatique). Il devient problématique quand il implique de ne plus arriver à vivre normalement ; ce qui n’est pas mon cas. Je ne vais donc pas m’épancher sur les raisons (que je connais) qui m’ont poussé à adopter un tel comportement. Ce que je trouve intéressant en revanche, c’est le caractère irrepressible de la chose - c’est pour ça que je parle d’instinct. C’est commun à beaucoup de personnes, cela prend des formes douces c’est-à-dire non pathologiques et c’est présent dans le règne animal de manière récurrente et significative ; outre le fait qu’il s’agit d'une sensation et non d’une réflexion ou d’une émotion (dans le sens où le comportement n’est pas issu de la colère, de la joie, de la tristesse etc.). Quelque chose d’informe me pousse à agir ainsi.
*** Apartés
[Apparemment c'est trop personnel alors j'ai dû enlever cette partie-ci. Mais je laisse les éléments que j'y avais soulignés.
Je ne peux pas m’empêcher de faire un lien entre plusieurs autres comportements
mais c'est pas ce qui m'intéresse vraiment, le "pourquoi" mais plutôt le... la gestion du truc en fond, comment aborder la chose de manière saine et comment prévenir les évolutions toxiques du machin. ]
*** Discussion ?
Le coeur du truc, du moins je le crois, c’est que ça, ce truc de protection qui génère colère, impuissance, frustration ou sentiment d’injustice dans de nombreux cas, PEUT devenir problématique et je m’en inquiète. J’ai par exemple l’image de la mère sur-protectrice, souvent sujette à des anxiétés inutiles et injustifiées ou celle de celui qui devient intrusif et possessif… enfin tout un tas de comportements que je jugerai bien volontiers comme toxiques. Le truc qui me gène, précisément, c’est qu’en adoptant ce comportement, j’outre-passe la liberté d'autrui de choisir de faire « appel à moi ou non » (bien entre-guillemets). Je prends le rôle, je me charge du truc et c'est presque irrépressible. Et heu… je ne sais pas comment m’en défaire. J’ai peur que ça ne me rende passivement invasive (même si j’ai jamais vraiment eu de retour en ce sens - mais je considère les autres comme biaisés parce que l’instinct de protection met aussi l’autre sur une tribune et c’est assez agréable de se savoir considéré et aimé même heu… par ce moyen-là - mais je conjecture parce que je ne peux pas vraiment savoir ce que les autres en pensent, car c’est une réflexion intérieure et c’est assez peu visible en réalité… mais j’aime beaucoup réfléchir sur des sujets comme ça ayant un esprit qui semble fonctionner avec un système tel que « pourquoi ça pourrait devenir problématique », là où d’autres auraient un truc du style « pourquoi ça pourrait ne pas fonctionner » ou encore « quel moyen choisir pour atteindre cet objectif »).
*** Sentiments généraux
Avant: rien.
Pendant: amour.
Après: colère et impuissance.
Analyse: peur (nan mais c'est flippant la vectorisation de l'amour vers la colère et l'impuissance - moi je vois que ça peut créer un problème en tout cas et je me sens démunie pour faire en sorte que ça ne le fasse pas).
(J'essaye de résumer hein !? )
Delightfull Grey- Messages : 1402
Date d'inscription : 27/10/2018
Age : 25
Re: Instinct de protection
Sujet très intéressant pour moi, je trouve.
je suis sujette depuis longtemps à l'instinct du sauveur. Ce qui a pas mal pourri ma vie, et m'a mis face à des profiteurs en tout genre.
Je suppose que tu connais le triangle de Karpman ?
Une solution pour moi a été l'évitement des humains. Pas la meilleure des solutions, hein.
De mon côté, je ne me sens pas en colère de voir les choses arriver, plutôt coupable de ne pas en avoir fait assez.
Maintenant, comment gérer ça et sortir de ça ?
hum. Pas évident de répondre. J'espère qu'il y aura des réponses qui viendront.
Je dirais que désormais, je me raisonne pour ne plus partir à aider les gens. Je me réserve que pour certaines personnes. Et surtout, je n'aide plus les gens malgré eux (parce qu'en effet, c'est les priver de leur liberté).
Sauf exception.
Et c'est pas évident de savoir quand il faudrait forcer les choses ou non (je pense aux personnes suicidaires, par ex, l'individu lambda n'est généralement pas équipé pour prédire le danger réel). Même un professionnel de santé galère, donc...
je suis sujette depuis longtemps à l'instinct du sauveur. Ce qui a pas mal pourri ma vie, et m'a mis face à des profiteurs en tout genre.
Je suppose que tu connais le triangle de Karpman ?
Une solution pour moi a été l'évitement des humains. Pas la meilleure des solutions, hein.
De mon côté, je ne me sens pas en colère de voir les choses arriver, plutôt coupable de ne pas en avoir fait assez.
Maintenant, comment gérer ça et sortir de ça ?
hum. Pas évident de répondre. J'espère qu'il y aura des réponses qui viendront.
Je dirais que désormais, je me raisonne pour ne plus partir à aider les gens. Je me réserve que pour certaines personnes. Et surtout, je n'aide plus les gens malgré eux (parce qu'en effet, c'est les priver de leur liberté).
Sauf exception.
Et c'est pas évident de savoir quand il faudrait forcer les choses ou non (je pense aux personnes suicidaires, par ex, l'individu lambda n'est généralement pas équipé pour prédire le danger réel). Même un professionnel de santé galère, donc...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Instinct de protection
Très intéressant aussi je trouve.
A partir du constat chacun fait son chemin. Moi j'en suis venu à considérer que je devais faire ma part, en m'investissant autant que possible sans imposer, en fonction de ce que je percevais, pressentais, anticipais. Parfois c'est vain et le malheur arrive, parfois c'est bénéfique et partant réjouissant. Sachant qu'il n' y a rien d'autre à attendre en retour.
C'est tout ce que j'ai trouvé pour connaître le sentiment que je vivais ma vie.
A partir du constat chacun fait son chemin. Moi j'en suis venu à considérer que je devais faire ma part, en m'investissant autant que possible sans imposer, en fonction de ce que je percevais, pressentais, anticipais. Parfois c'est vain et le malheur arrive, parfois c'est bénéfique et partant réjouissant. Sachant qu'il n' y a rien d'autre à attendre en retour.
C'est tout ce que j'ai trouvé pour connaître le sentiment que je vivais ma vie.
Anglemort- Messages : 146
Date d'inscription : 13/10/2021
Re: Instinct de protection
moi je pense que je suis sur la défensive, c'est devenue automatique,plus ou moins pregnant suivant les gens ou la période.
scorame- Messages : 259
Date d'inscription : 13/11/2017
Localisation : LANDES
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