Mon livre
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St'ban
Stef-âne
Didier Dalvissen
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Mon livre
Bonjour à toutes et tous, chères écrivaines et chers écrivains, chères lectrices et chers lecteurs,
Je m'appelle Didier Dalvissen (voir mon fil de présentation) et je suis heureux de vous parler de mon livre auto-édité qui raconte mon aventure - bien que largement remaniée et romancée bien sûr - et plus précisément la découverte de ma douance ainsi que des diverses savanes numériques que j'ai jadis parcourues.
Je ne donnerai point ici le titre et les détails de la publication, supposant que cela serait assimilé à de la publicité que ZC prohibe. Il ne devrait pas être trop difficile de trouver ces informations par soi-même...
Au plaisir de nous rencontrer sur cette page !
Didal
Je m'appelle Didier Dalvissen (voir mon fil de présentation) et je suis heureux de vous parler de mon livre auto-édité qui raconte mon aventure - bien que largement remaniée et romancée bien sûr - et plus précisément la découverte de ma douance ainsi que des diverses savanes numériques que j'ai jadis parcourues.
Je ne donnerai point ici le titre et les détails de la publication, supposant que cela serait assimilé à de la publicité que ZC prohibe. Il ne devrait pas être trop difficile de trouver ces informations par soi-même...
Au plaisir de nous rencontrer sur cette page !
Didal
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
Hello, Didier, et bienvenue à toi.
(Candide?? C'est toi?. Si oui, excuse-moi, j'ai pas encore lu ton témoignage. ça semble bien écrit, en tous cas).
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Mon livre
Hello Stef !
Merci pour ton accueil. Oui, Candide je fus, découvrant le pays des Surdoués il y a bien longtemps.
A bientôt peut-être ?
Merci pour ton accueil. Oui, Candide je fus, découvrant le pays des Surdoués il y a bien longtemps.
A bientôt peut-être ?
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
Que je peux confirmer que c'est facile de trouver.
Que j'ai tapé dans la plateforme américaine judicieusement devinée "candide surdoué".
Que je parle comme Johnny.
Que j'ai tapé dans la plateforme américaine judicieusement devinée "candide surdoué".
Que je parle comme Johnny.
Invité- Invité
Re: Mon livre
Pour ceux qui, comme moi, semblent loin de ce monde... c'est laquelle la plateforme américaine sus-devinée ?
Invité- Invité
Re: Mon livre
"Candide au pays des surdoués"
Didier Dalvissen
Didier Dalvissen
- Spoiler:
- https://www.amazon.ca/-/fr/Didier-Dalvissen/dp/B08KQPB567
St'ban- Messages : 10478
Date d'inscription : 24/10/2018
Age : 102
Localisation : Belgium (Région Namuroise)
Re: Mon livre
Félicitations Didier, et bienvenue dans le monde de l'auto-édition (même si, si j'en crois la date de publication de ton ouvrage, tu y as fait tes premiers pas quelques semaines avant moi).
Je te souhaite une belle réussite avec ton roman, et de nombreux retours positifs.
Je te souhaite une belle réussite avec ton roman, et de nombreux retours positifs.
Re: Mon livre
Merci bien, Lilas. Je salue chaleureusement une consœur !
Dès que j'aurai un peu plus de temps, je serai intéressé par échanger sur nos parcours.
Dès que j'aurai un peu plus de temps, je serai intéressé par échanger sur nos parcours.
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
Didier Dalvissen a écrit:
Dès que j'aurai un peu plus de temps, je serai intéressé par échanger sur nos parcours.
Avec plaisir.
N'hésite pas à m'envoyer un MP car je ne passe pas très souvent sur le forum.
Re: Mon livre
Je confirme !!
- Spoiler:
- Ah ! les spoilers ! Ça m'a manqué...
Et toutes ces petites images animées
Tiens, enfin du changement : les twemojis
Bref, les icônes du portable...
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
- Spoiler:
- Tu as tes trois doses ? C'est-à-dire que ce serait dommage de te perdre maintenant qu'on t'a pour nous.
Invité- Invité
Re: Mon livre
Chose promise - sur un autre fil - chose due.
Voici un extrait du livre : le chapitre 7 en entier.
Si ça vous rappelle fortement quelque chose, on s'est peut-être croisé un jour...
Bonne lecture !
Voici un extrait du livre : le chapitre 7 en entier.
Si ça vous rappelle fortement quelque chose, on s'est peut-être croisé un jour...
Bonne lecture !
Didier Dalvissen - Candide chez les surdoués - Chapitre 7 a écrit:7. Rencontre du premier type venu
Ma rencontre avec d’autres surdoués officiels (j’en ai déjà rencontré par le passé, mais je ne savais pas que j’en étais, je ne savais pas qu’ils en étaient, et je ne savais même pas que ça existait !) va se faire via un forum sur le thème de la surdouance. Surprenants débuts virtuels ! La première réponse que je reçois est du genre rentre-dedans, peu empreinte de la bienveillance attendue. J’ai l’habitude des discussions sur les forums qui dégénèrent et finissent en pugilat de masse, avec mots fleuris et saillies sarcastiques de part et d’autre. Oui, sur les forums « normaux », mais dans le cas présent, je pénètre dans le monde merveilleux des surdoués, des gens comme moi, gentils, compréhensifs, ouverts, accueillants, bienveillants... Je garde mon calme, l’individu en question est peut-être mal luné aujourd’hui. Je ne vais pas en rester là et décide de me rendre à la rencontre hebdomadaire en vigueur à l’époque, à savoir une sortie dans une espèce de troquet des quartiers populaires du nord de la capitale qui tient lieu de salon tous les dimanches à partir de 20 h.
L’endroit est surprenant et inattendu pour ce genre de rencontre, en même temps qu’adulé par les habitués pour son ambiance : un bar qui s’étale tout en longueur sur une largeur de vitrine, où l’on se frotte dès qu’on se croise au niveau du comptoir, avec de minuscules toilettes maculées de signes et d’inscriptions diverses situées dans la cave et accessibles moyennant contorsions entre deux fûts de bière et trois piles de cagettes de bouteilles de sodas, et tout au fond une salle d’au plus quinze mètres carrés sans aucune ouverture sur l’extérieur, dont le mobilier usé par les siècles est vaguement composé de quelques banquettes hétéroclites, chaises cassées, tables bancales et poufs éventrés, à l’éclairage insignifiant et l’aération absente, bref ce que d’aucuns appelleraient un cloaque, un antre glauque, un décor digne des films les plus sombres de Jean-Pierre Jeunet, entre la maison de l’épouvante et le taudis ouvrier du début de l’ère industrielle, mais où j’ai pourtant vu s’entasser jusqu’à vingt personnes assises les unes à côté des autres, allongées ou appuyées contre un mur, au milieu de pintes de bière et restes de pizza que le patron, en cheville avec un « artisan » du coin, autorisait à pénétrer dans son établissement contre pourcentage pour que ses hôtes puissent se sustenter.
Le contraste est des plus saisissants : d’un côté la fine fleur de l’intelligence, de l’autre la grossièreté d’un bouge périurbain. Comme si le raffinement de l’intellect avait besoin de fumier pour se développer, à l’instar d’un nénuphar qui pour éclore doit plonger ses racines dans la vase et la merde... Peut-être ai-je mal évalué le lieu. Il correspond finalement à l’état d’esprit de cette tranche de la population qui semble avoir fait sien le slogan, comme souvent tout groupuscule rejeté pour son particularisme : pour vivre heureux, vivons cachés. Certes, mais pourquoi vivre dans la sueur, l’obscurité, la promiscuité, le bruit, ce qui est un comble pour des êtres qui ne cessent de mettre en avant leur hypersensibilité et leur intolérance à toutes formes de nuisances sensorielles, alors qu’il y a quantité d’endroits plus agréables dans la capitale ? Au fond (au fond du bar surtout !), je ne vais pas tarder à découvrir une autre vérité bien décevante : les surdoués ressemblent fort dans leurs us et coutumes à l’immense majorité de la population ! Ils raffolent des mêmes choses aussi peu raffinées que les bitures à la Kro et le remplissage d’estomac à coups de Mc Do, et le Saint-Graal du surdoué lambda diffère en fin de compte assez peu de celui de l’homme de la rue : un bon happy hour pour se murger de cinq à sept. Qu’importe la bouteille pourvu qu’on ait l’ivresse, surtout quand elle est bon marché...
Je ne suis pas adepte de ce genre de lieu. Mais je n’ai pas le choix et j’estime que le plus important est pour l’instant la rencontre avec les « miens ». Je pénètre dans le bar, me faufile jusqu’au fond en me frottant à quelques ventres mous et autres parties charnues de l’anatomie humaine, et me voilà ! Des petites grappes d’individus sont en pleine discussion ici ou là. La plupart jettent un coup d’œil à mon attention et répondent à mon salut avec un large sourire semblant signifier : « Je ne te connais pas, mais tu es le bienvenu. » Il n’en faut pas plus pour que je m’abstienne de faire demi-tour et me sente même presque comme chez moi. Restant silencieusement dans l’entrée quelques minutes, comme à l’interface entre deux mondes, mi-spectateur passif d’une scène nouvelle et pleine de promesses, mi-ethnologue sur le qui-vive découvrant une tribu inconnue, j’examine la pièce en détaillant chaque élément de « décoration », je hume l’atmosphère, et surtout j’observe les « miens ». Un nouveau venu passe derrière moi et me tend la main pour se présenter. Le dialogue fabuleux qui s’en suit a de quoi ébranler le plus sûr de lui des individus pas trop sûrs d'eux :
« Bonsoir. Hervé.
– Bonsoir. Didier.
– Enchanté.
– Enchanté. »
Puis Hervé tourne les talons et fait le tour de la pièce pour saluer les convives. Ici une simple poignée de mains, là il claque la bise, un peu plus loin donne une accolade, une tape dans la main ou un check à l’américaine. Je crois je ne reparlerai pas de la soirée à Hervé ; je crois même ne jamais lui avoir reparlé. Nouvelle vérité qui s’abat sur moi comme une masse : les rencontres éphémères et superficielles existent bel et bien aussi dans le monde des surdoués. Je vais chercher un soda au comptoir et reviens m’asseoir à une place libre. Je salue mes voisins et mes voisines. Oui, point positif au moins : il y a des femmes ! Je ne l’ai pas encore dit, mais c’est là une autre motivation qui m’a poussé à chercher les « miens » : faire des rencontres avec la gent féminine. Allions dans l’allégresse le plaisir et la nécessité !
Mes premières conversations – souvent les dernières aussi ! – avec les nouvelles personnes croisées au cours des prochains mois seront toujours similaires : « Et toi, comment as-tu découvert que ‘tu en étais’ ? » Rapidement, je constate que le sujet de conversation principal dans ces rencontres est centré sur la douance, bref que les discussions qui ont lieu dans la savane tournent autour du zèbre : cela semble plutôt normal a priori. Je vais mettre un peu de temps à comprendre qu’il y a pire : la plupart des gens, surtout les nouveaux venus comme moi, sont incapables dans les premières semaines d’éviter le sujet, ou d’y revenir inlassablement à un moment ou un autre. Nous versus les autres ! Ces sorties « dans la vie réelle », traduction de l’anglais In Real Life qu’on abrège en IRL pour distinguer le virtuel du réel, s’apparentent à une gigantesque thérapie collective perpétuelle dont les principaux animateurs ont pour nom Kro, Despé et Bud ! Combien de fois vais-je raconter mon histoire ?
« Et toi, comment t’as découvert ?
– Blablabla... vie pas ordinaire... blablabla... décalage... blablabla... bouquin sur les surdoués... fait tilt... test... surprise !!!
– Ouais, pareil ! »
Pareil, mais pas complètement non plus. J’ai réussi à dégager trois grands types de storytelling : les gosses qui ont eu une enfance dorée dans la douance parce que leur précocité a été repérée bien avant l’âge adulte ; d’autres racontent que c’est à l’occasion de séances avec un psy pour traiter des troubles divers comme la dyslexie, un mal-être ambiant voire une sévère dépression, que ce dernier, un peu plus au fait du sujet que les autres, leur aurait suggéré qu’ils étaient surdoués et que tous leurs problèmes venaient de là ; la troisième race, dont je fais partie, a erré pendant plusieurs décennies avant de crier Eurêka ! un beau matin en lisant un bouquin. Les premiers, quand on n’en fait pas partie, on a tendance à les mettre de côté car on pense qu’ils n’ont pas souffert. Ce qui les ferait bondir, bien sûr, car des gamins précoces ayant morflé, il y en a toujours eu des palanquées ! Mais quand on appartient aux deux autres groupes, et qu’on a fondu en larmes pendant des jours en se lamentant parce qu’on croyait avoir perdu la moitié de sa vie, il devient difficile de pardonner d’être malheureux à ceux qui le savent depuis toujours. C’est con cette attitude aussi, mais c’est courant...
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
@gattopardo : je réponds à ton message qui a été effacé.
Merci pour le compliment. Je fais ce que je peux. Mais c'est vrai que par rapport à beaucoup de surdoués, j'écris plutôt "mieux"...
Des coquilles ? Peut-être dans l'extrait ci-dessus car j'ai fait un copier-coller que j'ai dû remanier un peu pour la mise en forme (je l'ai relu cursivement sans rencontrer d'erreur), mais le texte a été relu avec soin par une personne (THQI) qui ne laisse pas passer une virgule mal placée. J'ai discuté avec elle pendant plusieurs heures sur les passages qui lui semblaient douteux.
Toutefois, n'hésite pas à m'envoyer un message avec tes remarques si tu estimes qu'il y a matière. Merci !
Merci pour le compliment. Je fais ce que je peux. Mais c'est vrai que par rapport à beaucoup de surdoués, j'écris plutôt "mieux"...
Des coquilles ? Peut-être dans l'extrait ci-dessus car j'ai fait un copier-coller que j'ai dû remanier un peu pour la mise en forme (je l'ai relu cursivement sans rencontrer d'erreur), mais le texte a été relu avec soin par une personne (THQI) qui ne laisse pas passer une virgule mal placée. J'ai discuté avec elle pendant plusieurs heures sur les passages qui lui semblaient douteux.
Toutefois, n'hésite pas à m'envoyer un message avec tes remarques si tu estimes qu'il y a matière. Merci !
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
Oserais-tu penser que Flaubert, Proust, Céline, et tous ceux qui ont bouleversé les canons de la littérature n'étaient pas largement plus surdoués que toi !c'est vrai que par rapport à beaucoup de surdoués, j'écris plutôt "mieux"
Quelle prétention dérisoire et grotesque.
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Mon livre
Pure spéculation ! J'oserais surtout penser, en effet, que rien ne dit que les noms cités aient été ceux de surdoués.
Je pourrais même aller plus loin : jusqu'à preuve du contraire (impossible à fournir), ils ne l'étaient pas...
Ceci dit, c'est un échange stérile et j'ai mieux à faire. Je n'empêcherai personne de penser ce qu'il veut. Y compris me concernant. Alors bon week-end !
Je pourrais même aller plus loin : jusqu'à preuve du contraire (impossible à fournir), ils ne l'étaient pas...
Ceci dit, c'est un échange stérile et j'ai mieux à faire. Je n'empêcherai personne de penser ce qu'il veut. Y compris me concernant. Alors bon week-end !
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Re: Mon livre
Hypothèse distrayante : "Les génies ne sont pas surdoués".
Confiteor- Messages : 9159
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 65
Localisation : Drôme
Re: Mon livre
Didier Dalvissen a écrit:Merci bien, Lilas. Je salue chaleureusement une consœur !
Dès que j'aurai un peu plus de temps, je serai intéressé par échanger sur nos parcours.
Et moi non. Je n'ai droit qu'à de froides salutations comme d'habitude.
Cher Didier
En ce matin brumeux d'août ensoleillé
Comment se porte la création littéraire française
Qu'est-ce que créer
Le français
Mais enfin comment as-tu osé relire ce passage cursivement ? Sont-ce là des manières
Alors cher Didier, tu vas nous dire que tu apportes ta modeste contribution à la littérature mais sans prétention bien évidemment, à par critiquer le style de pauvres surdoués sans talent, mais ce n'est là qu'une constatation objective bien entendue due [dudu] à ton honnêteté à toute épreuve.
Qu'est-ce que tu penses de Victor Hugo ? Tu aimes ?
Est-ce que tu donnes quelques éclaircissements anthropologiques sur la place du surdoué dans la société
Super Didier a écrit:Je ne donnerai point ici le titre et les détails de la publication, supposant que cela serait assimilé à de la publicité
Je te comprends. Mais allez quand même acheter le bouquin. Vous le trouverez facilement vous êtes surdoués après tout.
Invité- Invité
Re: Mon livre
Didier Dalvissen a écrit:Chose promise - sur un autre fil - chose due.
Voici un extrait du livre : le chapitre 7 en entier.
Si ça vous rappelle fortement quelque chose, on s'est peut-être croisé un jour...
Bonne lecture !Didier Dalvissen - Candide chez les surdoués - Chapitre 7 a écrit:7. Rencontre du premier type venu
Ma rencontre avec d’autres surdoués officiels (j’en ai déjà rencontré par le passé, mais je ne savais pas que j’en étais, je ne savais pas qu’ils en étaient, et je ne savais même pas que ça existait !) va se faire via un forum sur le thème de la surdouance. Surprenants débuts virtuels ! La première réponse que je reçois est du genre rentre-dedans, peu empreinte de la bienveillance attendue. J’ai l’habitude des discussions sur les forums qui dégénèrent et finissent en pugilat de masse, avec mots fleuris et saillies sarcastiques de part et d’autre. Oui, sur les forums « normaux », mais dans le cas présent, je pénètre dans le monde merveilleux des surdoués, des gens comme moi, gentils, compréhensifs, ouverts, accueillants, bienveillants... Je garde mon calme, l’individu en question est peut-être mal luné aujourd’hui. Je ne vais pas en rester là et décide de me rendre à la rencontre hebdomadaire en vigueur à l’époque, à savoir une sortie dans une espèce de troquet des quartiers populaires du nord de la capitale qui tient lieu de salon tous les dimanches à partir de 20 h.
L’endroit est surprenant et inattendu pour ce genre de rencontre, en même temps qu’adulé par les habitués pour son ambiance : un bar qui s’étale tout en longueur sur une largeur de vitrine, où l’on se frotte dès qu’on se croise au niveau du comptoir, avec de minuscules toilettes maculées de signes et d’inscriptions diverses situées dans la cave et accessibles moyennant contorsions entre deux fûts de bière et trois piles de cagettes de bouteilles de sodas, et tout au fond une salle d’au plus quinze mètres carrés sans aucune ouverture sur l’extérieur, dont le mobilier usé par les siècles est vaguement composé de quelques banquettes hétéroclites, chaises cassées, tables bancales et poufs éventrés, à l’éclairage insignifiant et l’aération absente, bref ce que d’aucuns appelleraient un cloaque, un antre glauque, un décor digne des films les plus sombres de Jean-Pierre Jeunet, entre la maison de l’épouvante et le taudis ouvrier du début de l’ère industrielle, mais où j’ai pourtant vu s’entasser jusqu’à vingt personnes assises les unes à côté des autres, allongées ou appuyées contre un mur, au milieu de pintes de bière et restes de pizza que le patron, en cheville avec un « artisan » du coin, autorisait à pénétrer dans son établissement contre pourcentage pour que ses hôtes puissent se sustenter.
Le contraste est des plus saisissants : d’un côté la fine fleur de l’intelligence, de l’autre la grossièreté d’un bouge périurbain. Comme si le raffinement de l’intellect avait besoin de fumier pour se développer, à l’instar d’un nénuphar qui pour éclore doit plonger ses racines dans la vase et la merde... Peut-être ai-je mal évalué le lieu. Il correspond finalement à l’état d’esprit de cette tranche de la population qui semble avoir fait sien le slogan, comme souvent tout groupuscule rejeté pour son particularisme : pour vivre heureux, vivons cachés. Certes, mais pourquoi vivre dans la sueur, l’obscurité, la promiscuité, le bruit, ce qui est un comble pour des êtres qui ne cessent de mettre en avant leur hypersensibilité et leur intolérance à toutes formes de nuisances sensorielles, alors qu’il y a quantité d’endroits plus agréables dans la capitale ? Au fond (au fond du bar surtout !), je ne vais pas tarder à découvrir une autre vérité bien décevante : les surdoués ressemblent fort dans leurs us et coutumes à l’immense majorité de la population ! Ils raffolent des mêmes choses aussi peu raffinées que les bitures à la Kro et le remplissage d’estomac à coups de Mc Do, et le Saint-Graal du surdoué lambda diffère en fin de compte assez peu de celui de l’homme de la rue : un bon happy hour pour se murger de cinq à sept. Qu’importe la bouteille pourvu qu’on ait l’ivresse, surtout quand elle est bon marché...
Je ne suis pas adepte de ce genre de lieu. Mais je n’ai pas le choix et j’estime que le plus important est pour l’instant la rencontre avec les « miens ». Je pénètre dans le bar, me faufile jusqu’au fond en me frottant à quelques ventres mous et autres parties charnues de l’anatomie humaine, et me voilà ! Des petites grappes d’individus sont en pleine discussion ici ou là. La plupart jettent un coup d’œil à mon attention et répondent à mon salut avec un large sourire semblant signifier : « Je ne te connais pas, mais tu es le bienvenu. » Il n’en faut pas plus pour que je m’abstienne de faire demi-tour et me sente même presque comme chez moi. Restant silencieusement dans l’entrée quelques minutes, comme à l’interface entre deux mondes, mi-spectateur passif d’une scène nouvelle et pleine de promesses, mi-ethnologue sur le qui-vive découvrant une tribu inconnue, j’examine la pièce en détaillant chaque élément de « décoration », je hume l’atmosphère, et surtout j’observe les « miens ». Un nouveau venu passe derrière moi et me tend la main pour se présenter. Le dialogue fabuleux qui s’en suit a de quoi ébranler le plus sûr de lui des individus pas trop sûrs d'eux :
« Bonsoir. Hervé.
– Bonsoir. Didier.
– Enchanté.
– Enchanté. »
Puis Hervé tourne les talons et fait le tour de la pièce pour saluer les convives. Ici une simple poignée de mains, là il claque la bise, un peu plus loin donne une accolade, une tape dans la main ou un check à l’américaine. Je crois je ne reparlerai pas de la soirée à Hervé ; je crois même ne jamais lui avoir reparlé. Nouvelle vérité qui s’abat sur moi comme une masse : les rencontres éphémères et superficielles existent bel et bien aussi dans le monde des surdoués. Je vais chercher un soda au comptoir et reviens m’asseoir à une place libre. Je salue mes voisins et mes voisines. Oui, point positif au moins : il y a des femmes ! Je ne l’ai pas encore dit, mais c’est là une autre motivation qui m’a poussé à chercher les « miens » : faire des rencontres avec la gent féminine. Allions dans l’allégresse le plaisir et la nécessité !
Mes premières conversations – souvent les dernières aussi ! – avec les nouvelles personnes croisées au cours des prochains mois seront toujours similaires : « Et toi, comment as-tu découvert que ‘tu en étais’ ? » Rapidement, je constate que le sujet de conversation principal dans ces rencontres est centré sur la douance, bref que les discussions qui ont lieu dans la savane tournent autour du zèbre : cela semble plutôt normal a priori. Je vais mettre un peu de temps à comprendre qu’il y a pire : la plupart des gens, surtout les nouveaux venus comme moi, sont incapables dans les premières semaines d’éviter le sujet, ou d’y revenir inlassablement à un moment ou un autre. Nous versus les autres ! Ces sorties « dans la vie réelle », traduction de l’anglais In Real Life qu’on abrège en IRL pour distinguer le virtuel du réel, s’apparentent à une gigantesque thérapie collective perpétuelle dont les principaux animateurs ont pour nom Kro, Despé et Bud ! Combien de fois vais-je raconter mon histoire ?
« Et toi, comment t’as découvert ?
– Blablabla... vie pas ordinaire... blablabla... décalage... blablabla... bouquin sur les surdoués... fait tilt... test... surprise !!!
– Ouais, pareil ! »
Pareil, mais pas complètement non plus. J’ai réussi à dégager trois grands types de storytelling : les gosses qui ont eu une enfance dorée dans la douance parce que leur précocité a été repérée bien avant l’âge adulte ; d’autres racontent que c’est à l’occasion de séances avec un psy pour traiter des troubles divers comme la dyslexie, un mal-être ambiant voire une sévère dépression, que ce dernier, un peu plus au fait du sujet que les autres, leur aurait suggéré qu’ils étaient surdoués et que tous leurs problèmes venaient de là ; la troisième race, dont je fais partie, a erré pendant plusieurs décennies avant de crier Eurêka ! un beau matin en lisant un bouquin. Les premiers, quand on n’en fait pas partie, on a tendance à les mettre de côté car on pense qu’ils n’ont pas souffert. Ce qui les ferait bondir, bien sûr, car des gamins précoces ayant morflé, il y en a toujours eu des palanquées ! Mais quand on appartient aux deux autres groupes, et qu’on a fondu en larmes pendant des jours en se lamentant parce qu’on croyait avoir perdu la moitié de sa vie, il devient difficile de pardonner d’être malheureux à ceux qui le savent depuis toujours. C’est con cette attitude aussi, mais c’est courant...
Bien
Je veux dire bien il est temps pour moi de faire une critique de ce texte
Il y a une certaine chaleur dans ce texte
Tu aimes manger ?
Tu aimes la bonne chaire avoue, le bon vin
Il y a un "aller vers l'autre", même s'il n'est pas dénué d'appréhension qui se traduit par quelques étonnements un peu trop marqués
Il y a ce constat un peu triste d'êtres à part tout en ayant dramatiquement les mêmes besoins que la masse dont ils sont ou se sentent exclus : des êtres comme tout le monde
*bonne chère
Qui dénote le sentiment de lèse de la masse envers ces gens justifiant à leurs yeux robotisés une mise à l'écart, pour leur pardonner d'exister
Bien !
14/20.
Invité- Invité
Re: Mon livre
Des "êtres à part"...
Qui sur cette foutue planète ne se sent pas dans une certaine mesure "à part" ?
La question n'est donc pas d'être ou non à part, à mon sens, mais de savoir quel est le critère retenu pour en juger !
(Bref, pour l'analyse de texte : 12/20 Peut mieux faire. )
Ce qui distingue un surdoué d'un pas surdoué est à mon avis exceptionnel qualitativement, tout en étant bien moindre quantitativement de ce qui l'en rapproche. Infiniment bien moindre.
Encore une fois, il s'agira de savoir si l'on veut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Si l'on veut échapper à la réalité de sa condition dans toutes ses dimensions en en mettant une seule en avant. On peut se cacher derrière son petit doigt dit l'expression, et c'est déjà une prouesse parce que ça n'est pas épais ; certains arrivent sans souci à se cacher derrière un concept : "ma différence parce que je suis nettement plus intelligent que la moyenne"...
Une autre expression dit que "la critique est facile mais l'art est difficile". Qu'avez-vous fait, sinon, vous tous qui m'avez critiqué ouvertement ici ou bien cachés derrière vos écrans ? Oui, beaucoup de surdoués ("certifiés") pourraient écrire mieux que je ne l'ai fait, mais combien le font ? Combien font l'effort de mettre quelques dizaines de pages en forme (et surtout "en fond") ? La graine a le potentiel du chêne millénaire. Mais non plantée, non arrosée, non protégée, elle se rabougrit et retourne à la terre comme si elle avait toujours été stérile. Entre ce qui pourrait advenir et ce qui advient, certains trouvent encore une sacré épaisseur pour se cacher ! Ce n'est pas un hasard je pense si l'on parle de "haut potentiel", expression qui restera celle que je préfère à toutes les autres, surtout les plus grotesques (Z, zèbres, etc.)...
Ceci dit, je vous laisse. J'ai du boulot. Comme disait un saint, si vous me cherchez, je serai aux putes ou à la taverne !
Qui sur cette foutue planète ne se sent pas dans une certaine mesure "à part" ?
La question n'est donc pas d'être ou non à part, à mon sens, mais de savoir quel est le critère retenu pour en juger !
(Bref, pour l'analyse de texte : 12/20 Peut mieux faire. )
Ce qui distingue un surdoué d'un pas surdoué est à mon avis exceptionnel qualitativement, tout en étant bien moindre quantitativement de ce qui l'en rapproche. Infiniment bien moindre.
Encore une fois, il s'agira de savoir si l'on veut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Si l'on veut échapper à la réalité de sa condition dans toutes ses dimensions en en mettant une seule en avant. On peut se cacher derrière son petit doigt dit l'expression, et c'est déjà une prouesse parce que ça n'est pas épais ; certains arrivent sans souci à se cacher derrière un concept : "ma différence parce que je suis nettement plus intelligent que la moyenne"...
Une autre expression dit que "la critique est facile mais l'art est difficile". Qu'avez-vous fait, sinon, vous tous qui m'avez critiqué ouvertement ici ou bien cachés derrière vos écrans ? Oui, beaucoup de surdoués ("certifiés") pourraient écrire mieux que je ne l'ai fait, mais combien le font ? Combien font l'effort de mettre quelques dizaines de pages en forme (et surtout "en fond") ? La graine a le potentiel du chêne millénaire. Mais non plantée, non arrosée, non protégée, elle se rabougrit et retourne à la terre comme si elle avait toujours été stérile. Entre ce qui pourrait advenir et ce qui advient, certains trouvent encore une sacré épaisseur pour se cacher ! Ce n'est pas un hasard je pense si l'on parle de "haut potentiel", expression qui restera celle que je préfère à toutes les autres, surtout les plus grotesques (Z, zèbres, etc.)...
Ceci dit, je vous laisse. J'ai du boulot. Comme disait un saint, si vous me cherchez, je serai aux putes ou à la taverne !
Didier Dalvissen- Messages : 21
Date d'inscription : 03/01/2022
Age : 44
Non, ça ne part pas en couille
@ Didier Dalvissen Hier (27/08/22) à 9:47
@gattopardo : je réponds à ton message qui a été effacé. qu'en des termes galants ces choses là sont dites! tu as deviné par qui ...
Merci pour le compliment. Je fais ce que je peux. Mais c'est vrai que par rapport à beaucoup de surdoués, j'écris plutôt "mieux"...
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@gattopardo : je réponds à ton message qui a été effacé. qu'en des termes galants ces choses là sont dites! tu as deviné par qui ...
Merci pour le compliment. Je fais ce que je peux. Mais c'est vrai que par rapport à beaucoup de surdoués, j'écris plutôt "mieux"...
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Dernière édition par gattopardo le Lun 19 Sep 2022 - 14:25, édité 1 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Mon livre
Bla Bla. .....
Curieux commentaire.
Bel effort pour ne pas bla blatter, qui quoi qu'on en pense des goûts et des couleurs, a le mérite d'essayer de s'élever au dessus des blattes.
Et de se débattre, dans la vraie vie.
Reste que déblatérer, chasser les blattes, peut être un sport plus réjouissant que d'autres.
Chacun son spore.
Curieux commentaire.
Bel effort pour ne pas bla blatter, qui quoi qu'on en pense des goûts et des couleurs, a le mérite d'essayer de s'élever au dessus des blattes.
Et de se débattre, dans la vraie vie.
Reste que déblatérer, chasser les blattes, peut être un sport plus réjouissant que d'autres.
Chacun son spore.
Shadow Boxeur- Messages : 1530
Date d'inscription : 22/04/2022
Age : 53
Localisation : Marseille
Re: Mon livre
Ce qui me gêne chez Didier c'est cette espèce de condescendance chaleureuse, qui transpire aussi bien dans ses posts que son texte.
De ce fait c'est plutôt toi qui crée cette séparation
Peur d'être assimilé à des êtres plus terre à terre que prévu ?
De ce fait c'est plutôt toi qui crée cette séparation
Peur d'être assimilé à des êtres plus terre à terre que prévu ?
Invité- Invité
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