NON au HARCELEMENT !

Pour ceux et celles qui en ont besoin, sachez que vous n'êtes pas seuls(es)!!!

la difficulté, c'est toujours de prouver ces trucs là. Si le chef (ou le collègue, d'ailleurs) est assez idiot pour laisser des traces, tant pis pour sa gueule. Mais souvent, ce n'est pas le cas, et se défendre est plus compliqué.

A minima, s'avouer à soi-même que ce n'est pas norma d'être traité comme ça, c'est déjà un premier pas, mais les pas suivants sont de difficulté, euh, variable. Ne pas compter sur les collègues pour témoigner, ils ont trop peur - et souvent n'ont même pas fait ce premier pas, et vont être les premiers à vous demander d'être raisonnable.

Ces dispositifs ne servent à rien. Elles ne s'adressent qu'aux victimes qui ont conscience de l'être et pas aux vraies, celles qui ne se sentent pas concernées car elles sont manipulées par leur bourreau ou qui se sentent coupables car c'est le propre de la manipulation que de faire croire aux victimes qu'elles sont la cause de leur souffrance.

La victime qui a conscience de l'être ne l'est plus. Sortie de l'obscurité dans laquelle l'a plongé son bourreau, retrouvant la vue et sachant reconnaître les ficelles du manipulateur, elle découvre généralement toute seule les moyens de s'en sortir et n'a bien souvent plus besoin de s'adresser à ces services là.

Si on veut aider les victimes, il faut d'abord que la société reconnaisse non seulement l'existence mais la pathologie dont souffrent leurs bourreaux.
Une pathologie qui se veut invisible aux yeux de la société tout entière car c'est la société qui la protège car c'est elle qui en a le plus besoin.

Ainsi, malheureusement, la seule à pouvoir poser ce diagnostic est la victime elle-même.
Il faut d'abord qu'elle le reconnaisse avant de pouvoir, elle, se reconnaître.
La victime est généralement guérie quand elle a fait tout le travail, en lieu et place de son bourreau qui en fait ainsi l'économie.
Le bourreau ne souhaitant qu'une seule chose : c'est que sa victime souffre à sa place.

Il y a un discours, en effet, qui peut écraser la victime (et ça marche sur tous les sujets, même bien plus anodins, comme quand la dernière fois que je me suis plaint au boulot qu'une partie de mon boulot ne tenait pas debout) : "sois raisonnable, c'est comme ça, il faut s'y faire."

Phrase qui certes est applicable à certains contextes précis (demain, je serais plus vieux, par exemple). Mais qui est utilisée dans bien des contextes ou quelques efforts permettraient d'avancer. Non, il n'est par raisonnable de se faire tabasser/violer/insulter à longueur de journée (ni de faire des trucs idiots parce que des gens ont la flemme de changer la procédure, même si c'est bien moins grave).

Le problème est la constitution de la preuve. Un bon et vrai manipulateur ne laisse aucune trace, Dans un sens, on peut dire qu'il commet des "crimes parfaits".
Aux prud'hommes, le harcèlement ne sera reconnu que sous réserve de preuves matérielles et les indemnités dépendront du préjudice reconnu.

C'est à la victime de les fournir et pour cela elle doit être plus malin que le malin.

Une victoire aux prud'hommes donne du crédit au pénal et vice et versa, il ne faut pas hésiter à engager des poursuites et aux prud'hommes et au pénal et commencer par la justice la moins lente.

Sauf qu'on ne peut pas encourager une personne qui ne se voit pas, elle-même, comme une victime.
On voit des femmes battues avec le bras cassé et le visage tuméfié se considérer comme illégitime à porter plainte contre le "cogneur". Si on ne traite pas les dommages psychologiques de la victime, les dommages physiques ne sont pas des preuves suffisantes aux yeux de la victime elle-même pour oser porter plainte.
Ces personnes doivent être souvent protégées des coups "à l'insu de leur plein gré".
On ne peut pas sauver quelqu'un qui se défend d'avoir besoin d'être sauvé car elle se considère coupable.
Et ça, c'est toute la difficulté qui vient ruiner les efforts de ces associations : le déni de la victime dans lequel son bourreau l'a sciemment enfermé.

Le bourreau, souvent appuyé par un certain récit collectif.

RonaldMcDonald a écrit:Le bourreau, souvent appuyé par un certain récit collectif.

Oui et ça me semble important de le souligner.
A force de banaliser des attitudes abjectes, on en fait la norme..

RonaldMcDonald a écrit:Le bourreau, souvent appuyé par un certain récit collectif.

ouep, je confirme, la société tout entière s'aveugle et aurait bien besoin, comme le dit la psychiatre Muriel Salmona, d'être prise en charge. Ce n'est pas uniquement à la victime de voir un psy - ce qui d'ailleurs ne sert strictement à rien si elle reste contact avec le bourreau familial/conjugal (ou autre... c'est pas les toxiques qui manquent) et que rien n'est fait pour la mettre à l'abri. Le système protège les pervers et les manipulateurs, pas les victimes.

je confirme que le 3919 et d'autres associations ne servent à rien, ne font rien pour vous aider en cas de violences faites aux femmes, c'est monstrueux
une perte totale de temps/énergie ces assocs contre les violences faites aux femmes, sous prétexte d'orienter les femmes victimes elles les condamnent surtout à un parcours du combattant, où elles sotn malmenées et humiliées par les gendarmes, par les services sociaux etc... de nombreuses femmes en témoignent, et le système doit être réformé d'urgence !

au-delà de mon expérience perso...

c'est peu dire que je suis en colère, débordant de rancune et scandalisée

ne pas être reconnue victime après tout ce que j'ai subi durant des décennies !!! et encore aujourd'hui avoir une généraliste (une lâche qui ne fait pas de signalement enfance en danger... comme 95% des médecins pourtant en première ligne de ces situations de maltraitances et aussi son indifférence médicale à ma souffrance) qui me reproche mon besoin, pourtant vital de reconnaissance et de réparation - le système judiciaire joue rarement son rôle, cf le fiasco judiciare d'Outreau

et le tout se passe dans un petit village où tout se sait, où je ne suis pas anonyme comme dans une grande ville, où PERSONNE ne fait le nécessaire pour me protéger, et où la culture du viol joue à plein - c'est moi qu'on rejette et regarde de travers, personne ne harcèle ou n'ennuie les divers prédateurs et leurs complices...

épuisant !

je n'ai que très peu d'aide/soutien/appuis et être très isolée (mais vers qui me tourner dans cette société du chacun pour soi si les soignants/aidants sont eux-mêmes maltraitants ?!) me rend vulnérable à de nouvelles attaques

j'ai comme options merdiques ? être agressée ou devenir agressive à mon tour ? je ne comprends pas que personne n'intervienne pour faire cesser mon calvaire
#stopharcelement

Invité a écrit:Ces dispositifs ne servent à rien. Elles ne s'adressent qu'aux victimes qui ont conscience de l'être et pas aux vraies, celles qui ne se sentent pas concernées car elles sont manipulées par leur bourreau ou qui se sentent coupables car c'est le propre de la manipulation que de faire croire aux victimes qu'elles sont la cause de leur souffrance.

La victime qui a conscience de l'être ne l'est plus. Sortie de l'obscurité dans laquelle l'a plongé son bourreau, retrouvant la vue et sachant reconnaître les ficelles du manipulateur, elle découvre généralement toute seule les moyens de s'en sortir et n'a bien souvent plus besoin de s'adresser à ces services là.

Si on veut aider les victimes, il faut d'abord que la société reconnaisse non seulement l'existence mais la pathologie dont souffrent leurs bourreaux.
Une pathologie qui se veut invisible aux yeux de la société tout entière car c'est la société qui la protège car c'est elle qui en a le plus besoin.

Ainsi, malheureusement, la seule à pouvoir poser ce diagnostic est la victime elle-même.
Il faut d'abord qu'elle le reconnaisse avant de pouvoir, elle, se reconnaître.
La victime est généralement guérie quand elle a fait tout le travail, en lieu et place de son bourreau qui en fait ainsi l'économie.
Le bourreau ne souhaitant qu'une seule chose : c'est que sa victime souffre à sa place.

tout à fait d'accord

d'accord aussi avec Ronald sur la difficulté au niveau judiciaire d'apporter la preuve

pas du tout d'accord avec Delightfull Grey

quelqu'un de ZC que j'ai rencontré IRL m'a parlé de "outsmart the devil" mais sans me donner de conseils précis et concrets

je suis obligée de ruser, et bien souvent de me démerder toute seule, c'est usant, vous pouvez pas savoir

il s'agit de crimes très graves, je peux pas "lâcher prise" et encore moins "pardonner" comme l'a suggéré un psychiatre pardonner des traitements cruels, inhumains et dégradants commis de manière systématique et répétée sur des décennies ? des crimes ? non mais ça va pas la tête ?! il n'y a pas de pardon sans justice

c'est pas le système qui va me protéger ou me rendre justice (sauf miracle)

c'est déjà un miracle d'avoir survécu, mais ça reste de la survie, je souffre tellement c'est un tel calvaire de chaque instant (aucun répit) que je vis pas, je crève à petit feu, j'enrage, j'élabore des projets de vengeance irréalistes, j'en bave

et ces saluds ont l'impunité la plus totale dans un pays où le ministre de l'intérieur est un violeur

elle est belle, tiens, notre police !

ces monstres ont détruit ma vie et le crime leur profite financièrement tandis que je n'enf inis pas de m'étioler dans la précarité la plus totale

et je suis entourée de gens dans le déni qui ne cessent de me dire "vous plaingez pas y'a pire" vous vous en sortez pas si mal etc

ça donne envie de hurler : AAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!

Invité a écrit:

RonaldMcDonald a écrit:Le bourreau, souvent appuyé par un certain récit collectif.

Oui et ça me semble important de le souligner.
A force de banaliser des attitudes abjectes, on en fait la norme..

je rencontre ça notamment en milieu hospitalier, où je subs viols et tentatives de viols... dans l'indifférence totale des soignants qui ne font RIEN pour me protéger

c'est plus un lieu de soin cet hôpital, c'est l'anti-chambre de l'enfer à mes yeux

on a beau s'épuiser à signaler les faits, aux soignats personne ne moufte ni bouge et c'est quasi ma faute

le discours culpabilisant et moralisateur de certains médecins... j'en reviens pas

quelle bande de misogynes et de sales cons !!!

et après ils s'étonnent qu'à force d'être agressée et harcelée je devienne agressive à mon tour

faire des signalements au 119 ne sert à rien, personne n'intervient, personne ne fait le nécessaire pour nous protéger les plus vulnérables ou leur rendre justice

sauf moi qui me démène toute seule jusqu'au burn-out, et une nouvelle psy un peu plus bienveilante et à l'écoute que les autres, et que j'ai eu un mal fou à trouver

mais c'est quoi ces psys incompétents et dans le déni qui prennent le parti de l'agresseur ?! dans quel camp ils sont ?! et la généraliste qui me reproche aussi "de me positionner en victime" je la déteste la sale connasse de merde !! GGGGGGGGRRRRRRRR

pas étonnant qu'avec ce cumul je sois devenue borderline