En quête de sens...

Bonjour à tous et à toutes,

Après de nombreuses années de souffrance, couplées d'un immuable sentiment de décalage, j'ai récemment décidé de sauter le pas et d'effectuer un bilan psychométrique.
Je pensais avoir un problème de praxie et un profil zèbre simultanés.
Or, un problème se pose finalement... Je ne dispose désormais plus du "bénéfice du doute", ce qui signifie que je ne peux plus supposer appartenir au groupe de zèbres, ce qui brouille d'autant plus les pistes. Je n'ai aucune particularité, mais je suis inadaptée et mon cercle social relativement clos est essentiellement composé de zèbres car j'ai beaucoup de mal à m'entendre avec des gens qui n'ont pas une sensibilité atypique.
Je suis frustrée de ne pas pouvoir comprendre à quel groupe je peux me référer.
J'ai un QIT de 125 que le psychologue s'est empressé de rayer car il n'aurait apparemment aucun sens et serait non significatif. J'ai un écart de 41 points entre mon indice le plus fort (ICV, décrétée "haut potentiel verbal") et le plus faible (IRP, qui est dans la moyenne). Par ailleurs, le psychologue a décelé une "bizarrerie" dans mon profil car, au sein-même de l'IRP, mes résultats aux subtests sont extrêmement disparates et seule l'épreuve des cubes a été échouée. Le psychologue a failli me faire retenter cette épreuve car c'est la toute première que j'ai réalisée et il suppose un stress trop important au début. Je sais aussi qu'il y a en tout au moins 3 questions auxquelles j'ai échoué alors que je connaissais la réponse.
Concernant, l'IVT, j'ai très bien réussi une épreuve et la deuxième a été dans la moyenne haute, le psychologue m'a dit que j'avais perdu du temps car j'appuyais trop sur mon crayon.
Je ne sais pas s'il me cherchait des excuses pour me rassurer, je suis complètement déboussolée. Je tiens à préciser qu'il n'y a aucune question d'ego, mais une profonde quête de sens.
Je me permet juste une petite digression car un doute persiste en moi : le psychologue m'a dit que le profil "haut potentiel" était exclus comme le QIT était insuffisant, mais il a estimé l'intervalle de confiance à 120-129 alors que celui-ci est censé être de 5%. Je n'ai pas osé faire de commentaire et je me trompe probablement, mais il devrait peut-être se situer à environ 119-131.

Désolée, mon message est flou, il n'a ni queue ni tête, mais si l'un ou l'une d'entre vous est inspiré.e par mes propos et a une réponse à m'apporter... J'ai besoin d'être éclairée. Concernant le potentiel trouble praxique (mon hypothèse supportée par le psychologue de par le résultat à l'IRP et l'appui sur le crayon, les gestes imprécis lors de l'IVT), il m'a dit que cela ne relevait pas de sa compétence et qu'il était navré de ne pas pouvoir m'apporter de réponse.
Tout ce que je sais, c'est que j'ai un QI très hétérogène et, lors de l'anamnèse, il m'avait dit que j'avais une pensée en arborescence.
Est-ce l'hétérogénéité de mon QI qui explique ce sentiment de décalage, ce besoin d'être isolée, cette envie de fréquenter uniquement des personnes plus âgées, les centres d'intérêt divergents ?

Merci de m'avoir lue et belle journée à vous.  

Salut,

Eternelle question que celle du profil hétérogène ^^
Et très classique dans le ICV très élevé et l'IRP beaucoup plus faible (l'ICV est l'indice le plus dépendant de l'éducation et du niveau scolaire)

Après dit-toi que "haut potentiel" ça veut dire atteindre 130 au test, mais c'est juste une appellation statistique.
Avec un QI de 125 tu es déjà dans une tranche d'intelligence supérieure, donc c'est normal si tu te sens souvent naturellement en décalage avec nombre de gens.

Au fil du temps le groupe "zèbre" s'est étoffé, en témoigne les millions de débats sur la définition exacte de ce terme.
La mienne - qui m'est propre - c'est que si tu te ressens zèbres, dans les traits qui sont généralement présentés comme ceux des zèbres, et bien tu l'es, et tant pis si tu n'as ps l'appellation officielle HQI. L'avoir ne changerait pas forcément ta vie non plus et tu aurais toujours les mêmes questions.

Ok, tu n'es pas zèbre/surdoué (les deux termes se voulant être synonymes dans la tête de JSF qui a nommé ainsi le surdoués) dans la mesure ou ton test ne le valide pas.

Mais

de une, si tu prends vraiment la peine de comprendre quel type d'intelligence ce test valide (et que tu en comprend la finalité), tu en concluras de toi-même que ça ne signifie rien de ton intelligence.

De deux, si tu lis ce fil https://www.zebrascrossing.net/t42763-trouble-et-probleme-de-sante-le-cote-sombre-du-zebre, tu verras à quel point il est aujourd'hui impossible de définir quels seraient les caractéristiques réellement communes aux surdouées et ton score n'a donc aucune importance. Ce qui importe, c'est ce que test peut t'aider à comprendre sur toi, pas de te mettre dans une case.

De trois, pour la même raison qu'il est impossible de déterminer avec certitude des caractéristiques spécifiques au profil de zèbre, le plus important est de savoir si tu reconnais en toi des fonctionnements similaires aux zèbres qui pourraient t'en apprendre sur toi. Il n'y a aucune raison de nier ces similitudes que tu reconnais au motif que tu n'aurais pas obtenu un score de > 130 au test de QI.
 
De quatre, et c'est peut-être le plus important, une "case", quelle qu'elle soit ne définit pas ta personnalité qui est unique.
Si tu souffres depuis des années, le souci ne vient pas du fait que tu sois ou pas surdouée.

Le soucis est peut-être que tu ne te connais pas, et que peut-être tu souffres de comorbidités qui n'ont strictement rien à voir avec ton QI (c'est donc d'autant pus une piste à écarter car à ce jour, strictement rien ne prouve qu'on puisse associer le QI à une quelconque comorbidité).
la seule chose de grave pour toi serait, le risque que, si tu avais été diagnostiquée zèbre, ces "soucis qui te font souffrir" auraient été mis à tort sur le dos du zèbre (qui comme l'âne, a bon dos pour porter la charge des autres).

tandis que là, tout ce que tu peux tirer comme enseignement de ce test, c'est que tes soucis ne viennent pas de là et ça, c'est une chance et une victoire car

de cinq, tu ne tomberas pas dans le piège ou le biais de confirmation dans lequel tombent certains surdoués qui s'imaginent pouvoir ainsi faire l'économie d'un travail qu'ils ont à faire sur eux en réalité. Et j'entends par travail, non la quête d'une pathologie ou d'une comorbidité cachée, mais bien celle d'un trésor caché, dont la découverte peut s'avérer certes bonne ou mauvaise mais qui dans tous les cas, te fera progresser sur ton chemin en y apportant un éclairage qui jusqu'ici te manquait et te libèrera en te rendant ton libre arbitre.

Il est certain qu'écouter les conseils de personnes random sur des fora de zèbres est toujours plus pertinent que l'expertise des psychologues.
Ce qu'il ne faut pas lire.

Bienvenue Incomprise, ce que t'a dit ton psy est conforme à ce qu'il a appris dans son cursus. Le fait qu'il respecte le seuil des 130 pour valider ou non le Haut Potentiel est gage de sérieux (même si d'autres sont moins catégoriques sans pour autant être moins compétents). Après, il faut savoir prendre du recul sur ce seuil, comme te l'écrit Tigrou. On ne le répétera jamais assez mais c'est purement statistique et le fait de nommer HPI quelqu'un qui atteint ce seuil n'est que conventionnel. Il n'y a pas de correspondance dans la réalité.
Le décalage que tu ressens est essentiellement cognitif et 125, c'est amplement suffisant pour ne pas retrouver ses petits dans une conversation avec le tout venant (sans aucun mépris j'entends).  
Si je comprends bien, ton ICV est très haut et rien que ça, ça dit des choses (plus à mon sens que le simple QIT). Comme par exemple ta capacité très supérieure à la moyenne à opérer des liens logiques, une précision certaines sur le sens des mots, une culture générale révélant (peut-être) une certaine curiosité, une mémoire cristallisée (à long terme) performante, te donnant un regard sur les choses plus précis, souvent (pas toujours) plus pertinent, à tout le moins plus affuté que celui des gens que tu côtoies au quotidien. Ça n'est pas rien tu en conviendras.
Il te reste à digérer tout ceci, en évitant de te focaliser sur le seuil des 130, qui n'est qu'indicatif (je sais, plus simple à écrire qu'à faire dans un premier temps).
Je ne minimise pas tes interrogations, bien légitimes quand on se retrouve avec un résultat aussi hétérogène mais dis-toi qu'il est bien plus simple de se vautrer à ces tests que d'y surperformer. Dit autrement, Atteindre 125 n'est pas permis à tout le monde, loin de là.

Ceci étant, si tu as besoin de précisions sur ton bilan, ton psy est là pour y répondre. N'hésite pas à revenir vers lui car c'est chez lui bien plus qu'ici que tu trouveras des réponses. Ces tests, plus qu'à te mettre dans une case bien précise, disent des choses sur tes capacités. Ton QI te situe plus qu'il ne te définit, il ne te résume pas à lui seul.

(entre nous, pourquoi pas ne remettre sur la table l'épreuve des cubes avec ton psy, sait-on jamais ?)

Je t'en prie, ouvre un fil et raconte.