Ma nouvelle relation à soi

Un petit écrit du matin, sur ma relation à soi que j'explore à ma façon avec un outil incompréhensible à moi (il m'a demandé quelques mois pour le créer et le comprendre).



- Bonjour Shadow, encore vous ! Il va falloir arrêter de passer me voir pour un oui, pour un non, j’ai d’autres patients, figurez-vous ! Qu’est-ce qu’il y a encore aujourd’hui ?
- Toujours pareil, encore des rencontres où je dois rejoindre des amis qui forment une communauté, et j’ai ce sentiment de dénuement qui m’envahit…Je ne comprends pas, je n’y arrive pas, c’est toujours et encore une sorte de défi pour moi de réussir à m’engager avec eux….
- Expliquez-moi ce qui se passe dans ces moments-là, qu’est-ce que vous voyez exactement ?
- Je ne sais pas vraiment…c’est comme si j’avais deux volontés qui s’affrontaient…j’y vais, j’y vais pas ?
- Mais qu’est-ce qui vous fait hésiter, à chaque fois ?
- Je crois que je ne vois pas trop ce que je peux partager avec eux, ni comment…
- Mais pourquoi vous croyez-çà, que vous n’avez rien à partager avec eux ? il faudrait vraiment faire disparaître cette croyance, non ?
- Je ne vois pas comment, sincèrement…
- Mais qu’est-ce que vous ne voyez pas justement, parlons en…
- Je ne vois pas si je peux avoir confiance en eux, je crois
- Ah, OK ! alors pilule bleue ! Ça va vous booster pour faire disparaître vos hésitations, et à toute vitesse aller à leur rencontre pour vous identifier, vous savez, dire bonjour, vous présenter, tout çà quoi… Une pilule chaque fois qu’avant une rencontre, vous identifiez cette angoisse à vous lancer à leur rencontre, à aller vous montrer.
- Merci docteur. Encore un truc, si je peux….


- Ça m’arrive encore, vous savez je vous en ai déjà parler, au milieu d’une rencontre, je ne sais pas pourquoi, de m’évader je ne sais où pour rester en attente…
- On en a déjà parlé, oui, vous n’avez donc toujours pas compris…
- On repart pour un tour…bon…qu’est-ce que vous ressentez exactement dans ces moments…
- Toujours pareil, vous savez, j’ai l’impression de devoir relever un défi pour m’engager au milieu d’une rencontre
- Mais d’où vient cette drôle d’impression ?
- Je ne sais pas…je crois que j’hésite pour m’intégrer, j’ai un peu peur que ce que je vais pouvoir n’ai pas d’intérêt, ça me laisse indécis
- Mais qu’est-ce qui vous fait penser ça, c’est quoi votre raisonnement dans ces cas-là ? pourquoi croyez-vous que l’intérêt de ce que vous pouvez avoir à dire va disparaître si vous le dîtes ?
- Je ne comprends pas, je n’arrive pas à sentir d’où ça vient…
- Mais qu’est-ce que vous ne sentez pas justement, parlons en…
- Je n’arrive pas à sentir ce qui me freine, à nommer cette sensation de défi à relever pour m’engager.
- Ah, OK ! alors pilule verte ! Ça va vous booster pour vous donner une confiance invisible pour vous intégrer, et manifester un peu de curiosité si vous voulez que cette rencontre soit un succès, pensez-y, vous le comprenez ça quand même ? Une pilule chaque fois qu’au cours d’une rencontre, vous sentez que commence à se former tout seul un sentiment de désintérêt. C’est bon cette fois, j’ai des clients qui attendent…


- Juste un petit truc…promis
- Parce que quand je m’évade un peu… je ne sais pas comment dire… plus je m’évade, plus c’est dur de résoudre le problème, et au fur et à mesure, je perds la foi…
- Vous ne savez pas dire…mais qu’est-ce que vous perdez exactement ?
- Je crois que je perds la volonté de me challenger…
- Attendez, je ne comprends pas votre problème, challenger quoi, challenger qui ? Vous êtes avec des amis, vous sentez bien leur empathie, non ?
- Hum…je crois que non, ce que je ressens, c’est que la seule chose qu’on partage, c’est notre manque de ressources pour résoudre le problème qui se forme…mais je vais trouver…
- Mais qu’est-ce que vous n’arrivez pas à résoudre, au fond, c’est quoi le problème ?
- Ben je cherche justement…c’est le problème dans ces moments-là…mais je vous assure, je m’engage pour résoudre ce défi, à fond…mais quel est le problème ? That’s the question…
- Ah OK ! Pilule rose alors ! La pilule du bonheur ! Ça va vous boostez pour sentir un peu des trucs invisibles en toute confiance, et faire disparaître ce besoin de croire, de raisonner, pour voir ce qui devrait vous sautez aux yeux. Vos amis n’ont pas besoin que vous leur prouviez qui vous êtes, ils nourrissent des sentiments, vous le ressentez ça quand même ? Nourrir des sentiments, ça vous parle ? Non oubliez cette question, ne parlez plus, dehors ! J’ai dix clients qui attendent maintenant !


- Je ne voudrais pas insister…mais il y a un truc dont je ne vous ai jamais parlé…rapport à vos pilules roses d’ailleurs…
- Vous vous foutez de ma gueule là ! Je vous en ai déjà donné, vous ne les avez pas prises ? Un truc dont vous ne m’avez jamais parlé, je pourrais écrire une encyclopédie avec tous nos rendez-vous !
- Si,si…mais faut croire qu’elles ne marchent pas.
- Bon, on va voir si on trouve mieux. Attendez.
- Non…mais c’est que parfois, à force d’attendre un moment d’évasion…ou je pourrais tout oublier…il m’arrive de boire un verre…
- Oui, bon, un verre, vous n’allez pas en mourir. Mais attention, un verre ça va…vous connaissez la suite. Mais dîtes moi quand même, reconnaissez-le, pourquoi vous faîtes ça ?
- Mais je ne fais rien de mal, c’est bon…c’est juste un verre…enfin, quand je bois le premier, je m’y engage, allez pas croire que…non, non, je m’en défie, pas de deuxième verre…
- Parlons-en, c’est quoi cette histoire de défi, qu’est-ce que vous voulez oublier en fait ?
- Hum…oublier que je me désintéresse de ma vie ? et puis marre de cette indécision, je n’ai jamais su qu’en faire de ma vie…
- Hein ? Mais vous me parlez de quelle vie là ? Qu’est-ce que vous vous êtes foutu dans la mémoire pour avoir des idées comme ça ?
- Me poussez pas trop, OK ! Vous me parlez correctement, hein…Je ne me suis rien foutu dans la mémoire, je suis pas fou, je le vois bien que j’ai jamais fait ce que je voulais, comme je voulais, comme il fallait…
- On se calme, ça va aller…On bois de l’eau fraîche, keep cool. Ça date de quand dîtes moi, elle remonte à quand cette idée, et ça veut dire « ce que je voulais, comme je voulais, comme il fallait » ?
- Ça veut dire qu’on me foute la paix quand je me désintéresse de tout parce que j’ai un problème à résoudre qui me laisse dans l’indécision ! C’est clair ?! Mais ça personne n’a jamais compris, ah ça me regarder comme un débile avec des yeux vides et m’obliger à aller jouer avec les copains pour être « comme eux », ça j’ai bien compris que c’est ce qu’ils voulaient.
- Ah, ok ! Pilule blanche, pour le coup ! Ça va vous booster la mémoire et la confiance, et vous faire vous souvenir de ceux qui vous ont gardé leur confiance, même avec votre besoin de devenir parfois invisible pour résoudre on ne sait quel problème qui vous laisse indécis. Qui ne vous abandonnent pas et vous attendent, faîtes leur confiance. Pour vous souvenir quand vous êtes parti, qu’ils vous attendent, alors pas trop longtemps l’invisibilité, hein, sinon ils risquent de vous oublier un jour. Parce que vous vous en souvenez, quand même, qu’il y en a qui en ont été capables ? Vous ne devez pas être facile à vivre mon pauvre vieux… Bon, on arrête pour aujourd’hui Shadow, ça fait déjà deux heures qu’on tchatche.
- Oui, ça va aller pour aujourd’hui. Juste une question, une dernière, promis. J’ai un copain, des fois je prends un verre avec lui, mais j’ai comme l’impression que quand je le laisse, il continue à bien discuter avec sa bouteille. Vous avez une idée d’un spécialiste vers qui l’orienter ?
- Pas moi, c’est sûr. Mais j’ai un confrère qui utilise un autre Mandala, je crois qu’il travaille plus sur les questions d’équilibre. Je vais voir avec lui s’il peut recevoir votre copain. J’espère que votre copain n’est pas aussi chiant que vous, vous êtes pas un cadeau à suivre !
- Je ne vous garantis rien pour mon copain…

Je vous épargne les graphiques, ils sont un peu différents de l'étape précédente, les mots ne sont pas aux mêmes emplacements, c'est tout ce qui change.

-      Bonjour Nono ! Ravi de vous rencontrer, mon confère m’a dit qu’il y avait un petit souci à résoudre. Un de vos copains a l’air de s’inquiéter pour vous. Il craint que vous ne soyez devenu alcoolique, vous voulez qu’on en parle ?
-      Bonjour docteur, n’importe quoi ! Il se mêle de quoi d’abord Gaski, qu’il reste à sa place. Mais bon puisque je suis là, qu’est-ce que vous voulez savoir ?
-      Commençons par le premier verre, comment ça se passe le premier verre ?
-      Le premier verre…hum… rien de spécial, j’ai un moment devant moi, rien de spécial à faire, à part attendre, pour une fois, alors pourquoi pas un verre, pour s’évader un peu ?
-      Mais s’évader de quoi au juste, vous voyez quoi devant vous ?
-      Je ne sais pas… un moment de libre, la paix, pas de défi dans lequel je dois m’engager.
-      Comment ça un défi ? qu’est ce que vous ressentez à ce moment-là ?
-      Ce que je ressens…peut-être que ça y est, je suis au calme, invisible de tout le monde, pas de soucis à l’horizon, je peux m’installer avec confiance dans un moment de paix.
-      Un moment de paix ? Mais de quelle guerre vous parlez, je ne vous suis plus là ?
-      Mais je n’en sais rien, c’est juste une sensation, pendant un moment une guerre va s’évader, je peux un moment disparaitre et m’évader de la journée passée.
-      Ah, ok ! Rien de grave, pilule bleue ! ça va vous booster pour renforcer votre volonté de ne pas toucher au premier verre, et rapidement identifier ce que vous avez de mieux à faire. Une pilule chaque fois que vous identifiez que vous auriez des choses à faire mais que vous vous en désintéressez. Je sais, cela peut sembler curieux, mais ça fonctionne. Bon, ça a été rapide, ravi d’avoir pu vous aider.
-      Ben merci, mais votre idée, ça me fait penser à un truc…vous avez deux minutes ?
 
 
-      Allez-y, dîtes toujours…
-      Parce que la pilule bleue, je ne suis pas sûr qu’elle fonctionne ?
-      Quoi, vous ne me faîtes pas confiance !?
-      Non, ce n’est pas ça, c’est que question curiosité, je crois que j’en suis dénué pour les choses communes, ou les choses de la communauté. Vous voyez, s’occuper de l’appart, s’habiller, se laver, aller chez le docteur, s’occuper de l’administratif, prendre des nouvelles des amis, vous voyez quoi.
-      Ah, ça arrive, ce n’est pas bien grave, vous savez, on est tous comme ça. Mais ça à l’air de vous préoccuper. Qu’est ce que vous ressentez quand vous avez des choses comme ça à faire ?
-       ??? ça ne m’intéresse pas vraiment, mais ce n’est pas vraiment ça, c’est que ça m’empêche de faire autre chose, ça vient comme un challenge à relever alors que je voudrais faire autre chose.
-      Faire autre chose ? Mais vous me parlez de quoi là, exactement ? On préférerait tous faire autre chose, mais là, challenge ?
-      Hum…disons que je voudrais bien avoir un moment à moi, à faire ce en quoi j’ai confiance après avoir été invisible toute la journée.
-      Hein ?! Mais on va où là, vous me parlez de quoi ? C’est quoi cette histoire d’invisibilité ?
-      Ben rien, j’ai juste été invisible toute la journée, comme tout le monde, non ? En tout cas, moi, je le crois. Métro, boulot, dodo, invisible. Pas compliqué à comprendre, non ?
-      Ah, ok, vu ! Pilule verte ! ça va vous booster pour vous engager dans les tâches sans intérêt, challenger cette volonté de ne rien faire, et vous donner de la curiosité pour ces tâches dans lesquelles vous ne croyez pas. Une pilule chaque fois que vous devez vous lancer dans des tâches en attente, que vous avez laissées en souffrance, et comprendre que c’est pour le bien de la communauté, qu’il faut les partager. On est bon là ! On va se laisser maintenant, c’est que j’ai des clients qui payent, eux ! hein, on se comprend !
-      Vous avez encore une minute, ils peuvent peut-être attendre encore une minute ? Sans vouloir abuser. Parce que ce que vous me dîtes, ça me fait penser que les choses en attente…faut bien être honnête, je préfère m’évader, pas sûr que les pilules vertes fonctionnent. Votre collègue a dû vous dire, je suis un peu particulier.
 
-      Faut pas abuser quand même, mais quoi, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? On préfère tous s’évader, mais on ne le fait pas, c’est la vie, c’est comme ça, que voulez vous que j’y fasse, à par vous booster un peu et les pilules vertes sont très efficaces, croyez-moi. Sinon faîtes des listes de choses à faire et tenez-vous-y !
-      Je crois que j’en ai déjà pris des pilules, il y a pas mal d’années, ça a marché un temps, mais quand j’ai arrêté, ça n’avait rien changé au fond. El les listes, j’ai essayé aussi.
-      Allez-y, dîtes.
-      C’est que toutes ces choses à faire que je devrais mettre sur une liste, je vous avoue que je ne m’y retrouve pas, ce n’est pas moi, pas dans tous ces trucs gratuits de la vie quotidienne en attente que je m’en occupe.
-      Quoi ce n’est pas vous ! Vous croyez que c’est moi à quatre pattes pour changer régulièrement la litière du chat ! Ben non, et je le fais quand même ! Eh, faut arrêter de réfléchir mon petit gars, t’as quoi dans la tête dans ces moments-là, faut revenir sur terre ?!
-      Ben…je crois que je voudrais bien être un peu challengé. Métro, boulot, dodo…c’est un peu encéphalogramme plat…et ces tâches là je n’en parle pas…
-      Mais de quel challenge tu parles ? Et oui, changer la litière du chat c’est un challenge, ça ne te suffit pas ?
-      Oui, ok, mais si je ne fais pas la litière du chat, personne ne va disparaitre, je ne crois pas, y-a-pas mort d’homme !
-      Hein ! Pas mort d’homme, ok, mais ça pue. Tu penses un peu aux autres ? et c’est quoi cette histoire de mort d’homme ?
-      Hum…je vais vous dire…c’est tuant toute la journée pour que les autres aient un peu de confiance en vous, de rester invisible…
-      Ok, ok ! J’ai compris ! Au choix, t’es juste un psychopathe qui fait peur ou un grand mégalo. Ne t’inquiète pas, pilules noires, c’est du costaud, elles vont te booster pour oublier toutes ces idées et pouvoir t’engager dans ces défis du quotidien, elles sont top ! Tu vas redevenir toi-même avec une identité normale pour te lancer. Une pilule chaque fois que tu as des idées de te croire différent sans raison, tu verras, plus d’indécision pour te lancer dans les tâches en attente qui ne t’intéressent pas. Tu me remercieras !
-      Merci, c’est gentil à vous. Je vais essayer ça.
 
-      Une question peut-être, après je vous laisse…
-      T’es lourd, toi…Quoi encore…Après on arrête !
-       C’est une question conne, je sais… mais comment je fais pour croire que la communauté va se retrouver dans le dénuement si je ne fais pas tout ce qu’elle attend de moi ? Parce que je n’y crois pas un instant…Elle ne va pas s’effondrer si je n’ai pas changé la litière du chat, non ?
-      Effectivement, question conne…mais t’as quoi dans la tête pour avoir des idées comme ça ?
-      Je ne sais pas…je me dis que si je dois me bouger le cul pour la communauté c’est pour l’aider à relever un défi…un truc ou je peux être vraiment utile, non ?
-      Mais de quels défis tu parles ? ça ne te suffit pas comme défi une litière qui pue et qui te donne envie de gerber quand tu dois la changer ?
-      Ben…peut-être des défis que je peux relever…Mais je crois que ça a disparu, plus personne, personne n’a jamais cru que je pouvais relever certains défis…
-      Tu ne te prends vraiment pas pour de la merde, toi ! Et ça vient de quoi, d’après toi que plus personne ne le croit ?
-      Me faîtes pas chier…j’ai confiance dans ce que je pense même si ma façon de penser semble invisible, indescriptible, que même moi je ne sais pas pourquoi j’ai cette idée…et je vous emmerde…
-      Ah OK, je vois ! Ecoute, j’ai des pilules un peu borderline…ça reste entre nous…elle sont un peu violentes…Je t’en donne une et c’est toi qui vois…Effet radical, ça va faire disparaître tout le crédit que tu donnes à tes idées, tu te sentiras mieux tu verras.
-      Ah…c’est un peu radical, non ?
-      Tu veux te sentir bien ou pas mon petit gars ?
-      Faîtes voir…faut que j’y réfléchisse…
-      Si tu la prends, fais gaffe à ton équilibre, ça risque de changer pas mal de choses. J’ai un collègue qui a un Mandala, au cas où. Avec ton pote Gaski, je crois que vous en avez tous les deux besoin, je dis ça, je ne dis rien…
 
J’ai pris la pilule borderline, il y a très longtemps, juste pour me sentir bien avec mes frangins, dans la cour de récré, simplement à table avec les parents…Tout seul, comme un grand…On m’a un peu aidé à l’avaler, faut avouer.


Une photo, quand même, juste pour la route...

Il ne me reste plus qu'un Mandala à lire, celui de l'équilibre.
Je le fais en moins d'une heure maintenant, ça m'a bien occupé ces derniers mois pour construire ce "truc".
j'avais commencé il y a plusieurs années, mais pour le boulot, sans me l'appliquer à moi, à Soi, avec des ressorts psychologiques, freudiens comme jungiens.
celui de l'équilibre, je le connais déjà bien, c'est avec lui que j'ai expérimenté pendant ces mois, à faire des pliages, des maquettes, à tester différents chemins de lecture....
Vous connaissez un mec qui offre à sa copine un mannequin de 40 cm de haut, cherchant son équilibre, avec des boulets faits de grosses perles de bois, portant des mots dédoublés sur des fils de laine, posé sur un vieux disque vinyle, "demain on dansera le bonheur" ? Avec un beau portrait que j'ai fait d'elle quand même, les yeux au ciel pleins d'espoir.
je suis sûr que je vais encore découvrir des truc avec ce dernier Mandala mais patience, je me le garde pour ce soir.
Après un "truc" sera fini.
Je pense à matriX, les films. Comme à l'envers, tu prends une pilule pour quitter ton monde et rentrer dans le rang. J'écrirai un "truc" un jour, matriZ. En plus, je crois que cela correspond à ma façon de penser, matricielle. Arrête de faire ton mégalo et va faire la litière du chat ! 

-      Bonjour monsieur, pardon, docteur !
-      Oui bonjour, mais vous êtes qui ? Vous avez rendez-vous ?
-      Ah…c’est un peu compliqué…vous deviez voir Gaski et Nono, mais ils n’ont pas pu venir, un empêchement. C’était trop bête, je suis leur coloc, ils m’ont envoyé, on peut voir ce qu’on peut faire pour eux, non ? vos collègues ont dû vous en parler un peu.
-      Oui, effectivement, mais enfin bon, vous n’êtes pas eux, c’est un peu idiot cette idée ? Enfin, bon, vous êtes là, vous en pensez quoi de vos deux colocs ?
-      Ben…ils sont curieux…ils croient avoir disparu ou disparaître. Ils font des crises où ils disparaissent, essaient de disparaître d’autres fois, vous savez pour la bouteille…Oui, j’ai eu un topo rapide. Mais comment vous les sentez ces deux zigotos ?
-      Je crois que c’est compliqué pour eux, pas simple, comme s’ils voulaient sortir d’un truc, venir à la lumière, mais il y a une sorte de défi pour eux à s’engager, je ne vois pas ce que ça peut être, en tout cas un défi qu’ils ne sont pas encore arrivés à relever.
-      Mais c’est quoi leur problème ? S’engager dans quoi ? Vous avez votre coloc à trois, je suppose qu’ils ont des amis, un boulot, une famille. S’engager dans quoi ?
-      Pour tout vous dire, je manque un peu de ressources pour vous répondre, on ne partage pas grand-chose ?
-      Comment ça vous ne partagez pas grand-chose, ce sont vos potes où pas, vous vivez en coloc depuis 50 ans, non ?
-      Ben…en coloc, oui…on vit dans le même appart exigu… mais c’est un peu dénué de communauté, vous savez, le même appart mais chacun chez soi…
-      Ah, OK, je vois ! Bon ben si vous voulez aider vos deux potes, triple ration de pilules bleues ! ça va tous vous booster pour sortir chacun de vos « quant à soi », et être un peu curieux de ce en quoi vous avez foi, les uns les autres, ce qui vous réunit. Une pilule pour chacun, chaque fois que vous vous prenez la tête pour la faire trinquer à la victoire d’une disparition.
 
-      Pas bien compris là…vous êtes sûr que vous êtes docteur ?
-      Ben non, je ne suis pas docteur, ducon… Je regarde votre coloc à la noix…si je comprends bien, ça chauffe souvent, non ?
-      On peut dire ça….
-      Et vous attendez quoi pour vous lancer et chacun vous évader sans attendre de ce trou à rats ?
-      Ben, ce n’est pas si simple que ça…on est trois…c’est un peu un challenge pour se mettre d’accord sur ce qu’on veut…
-      C’est le principe de la coloc…mais, bon, finalement vous arrivez à quoi ?
-      Ben à vrai dire… à part avoir quelques principes communs sur ce dont il faut se débarrasser pour que la coloc marche…
-      Se débarrasser, mais pourquoi vous auriez des choses à vous débarrasser les jeunes ?
-      Ben…comment dire…on partage un peu la dèche tout les trois…un manque de ressources…
-      Ah, OK, rien de grave, c’est la jeunesse, c’est normal ! Pilule verte, ça va vous donner des forces pour relever ce défi de votre engagement dans la vraie vie, et vous lancer à fond pour construire l’identité de votre coloc !
 
-      C’est sympa, merci pour les pilules vertes docteur, ah non, vous n’êtes pas docteur, mais vous êtes qui bordel ! Enfin, pas grave…laissez tomber. Une question quand même, juste au cas où…
-      Vas-y mon grand, j’ai déjà tout entendu…
 
-      Ben, vous savez, on y croit à notre coloc…mais des fois…y’a des trucs qui font qu’on n’y croit plus trop, qui sont plus forts que nous et ça fait disparaître tout ce qu’on croyait avoir construit…
-      Vous n’avez jamais pris de gamelle où quoi, les gamins ! ça s’appelle l’apprentissage, ça fait des croûtes et des bleus, pas de quoi en faire des montagnes. Qu’est-ce qui ne passe pas avec vous trois ?
-      Ben… on y croit tous les trois…on a nos engagements, les trucs auxquels on croit, et c’est parfois un défi pour les tenir, chacun…
-      Un défi ? Et pourquoi un défi, vous êtes trois bordels pour vous serrer les coudes, vous le savez çà !
-      Ben…justement…ok on partage notre manque de ressources, ça, ça nous rapproche mais ça ne fait pas tout.
-      Quoi ça ne fait pas tout ?
-      Ben à part une communauté de clodos… ça on sait que c’est nous, ça nous réunit…mais ce n’est pas la grande vie !
-      Ah OK, je vois ! Pilules roses les gars ! ça va vous donner de la volonté pour vous dépasser, de sortir de ça, et avoir foi en vous, en votre curiosité, aller tout explorer pour en sortir, avoir foi en ce que vous êtes aussi, ce qui fait que vous êtes vous. Une pilule pour chacun, chaque fois que curieusement, car c’est curieux, vous commencez à cesser d’y croire. Vous allez voir, elles ont top, je ne leur ai pas encore trouvé de nom. Peut-être anti dépresseur, ça claque ça comme nom !
 
-       Ah…il y a un peut-être un petit souci là, avec tes pilules. T’es vraiment pas docteur, toi !
-      J’ai jamais dit que j’étais docteur ! Mais quoi, qu’est-ce qu’elles ont mes pilules roses du bonheur ?
-      Ben tout ce que tu nous vends, pour être bien comme il faut et construire ou vivre avec notre identité, c’est d’attendre des pilules d’évasion !?
-      Oui, ben quoi… ça s’appelle la société de consommation, ou la société du bonheur…c’est quoi le problème ?
-      Le problème c’est si on ne pense pas comme ça, en fait, si on n’y arrive pas. Tu vois, ce qu’on voudrait c’est nous challenger, nous faire nous-même, pas avec des pilules prêtes à avaler.
-      Quoi vous faire vous-même ? Comprends pas… Qu’est-ce vous cherchez à vous challenger, vous avez tout à portée de main.
-      Ben non justement. T’as pas les bonnes pilules, là t’es en manque de ressources pour qu’on partage quelque chose !
-      Quoi partager, qu’est ce que vous voulez de plus !
-      Laisse tomber, t’as pas les bonnes pilules, personne les a.
-      Ah, OK ! je crois avoir compris ! Pilule arc-en-ciel ! Elles vont vous booster pour vous engager dans ce défi, allez vous faire vous-même, et partir de ce que vous êtes tous les trois pour vous relancer. Une pilule chaque fois que vous aurez envie de vous évader de vous-même, de ce que vous êtes les gars. Je vous promets pas que ça va être facile. Je vous laisse un petit stock…ça va le faire !
-      Merci…doc

Ecrit au matin, pas vraiment de l'écriture automatique, mais en suivant les lignes de mots d'un Mandala.
C'est différent de l'écriture automatique, mais je suppose que pour faire de l'écriture automatique sur mon fonctionnement, il fallait me décentrer un peu pour observer, lire un état de la situation, une photo, que me donne ce mandala.

-      Bonjour, ma belle, qu’est-ce que je peux faire pour toi, tu as rendez-vous ?
-      On évite ma belle, on n’a pas gardé les cochons ensemble, c’est Jane, ok ! Et non, j’ai pas rendez-vous. Il est où le charlatan qui file des pilules de toutes les couleurs à mon frangin ?
-      Hop, hop, hop…on se calme de suite !
-      Laisse tomber ducon, j’ai repéré son bureau, à plus, rendors-toi.
 
-      Salut ! Vous avez personne, ça tombe bien. C’est vous qui vous amusez à filer des pilules à mon frangin, Gaski ?
-      Qui vous a laissé entrer ? Je ne reçois que sur rendez-vous, voyez avec mon assistant, bonne journée.
-      Non, mais vous avez pas compris, ça va cesser vos pilules, ou je vous poursuis au tribunal.
-      Qu’est-ce qu’il y a avec mes pilules ? C’est que de l’eau avec des colorants, alors vous pouvez y aller au tribunal jeune fille…
-      C’est pas jeune fille, c’est Jane, et appelez-moi encore jeune fille et vous allez voir.
-      Bon, qu’est ce qu’il y a avec Gaski, ça fait un moment que je ne l’ai pas vu.
-      Il y a que vous êtes bien gentil avec vos pilules qui lui donnent la confiance. Résultat, il boit toujours autant et il fonce toujours comme un malade avec sa moto. Vous êtes aveugle ou quoi, vous l’avez pas identifier, çà, qu’il va s’écraser contre un mur un jour à force de foncer à toute vitesse ?
-      Ça va, il sait conduire non, ce n’est pas avec un verre qu’il va se foutre en l’air. Et puis aveugle à quoi, de quoi vous me parlez, là ?
-      Ben…je crois toujours qu’il ne va pas revenir, va disparaître, se fracasser contre un mur.
-      Se fracasser, c’est toi qui es fracassée, oui…c’est quoi ton problème avec ton frangin et sa moto ?
-      Ben…je le connais, je vois bien ce qu’il fait…quand ça lui prend, il file sur sa moto comme s’il voulait se challenger, battre encore un record de vitesse.
-      Oui, bon…c’est vrai que ce n’est pas hyper raisonnable, mais bon, il ne s’est pas tué jusque-là, non ? Qu’est-ce qui t’inquiète en fait ?
-      Je sais pas…je le comprends pas quand il dégage comme ça sur sa moto…On dirait qu’il s’engager dans un défi, je sais pas pourquoi il fait ça, ça m’inquiète quand il part comme ça en virée…
-      Ah, ok ! Bon écoute, charlatan ou pas, j’ai des pilules bleues qui pourraient t’aider. Elles vont te déstresser un peu, s’il part c’est qu’il a confiance, même si tu le vois pas, c’est qu’une virée à moto, et arrêter de t’inquiéter pour rien, de toute façon tu pourrais pas l’accompagner, t’as pas les ressources, ton permis, pour partager ses virées avec lui, non ? Une pilule chaque fois qu’il part en virée et que tu peux pas l’accompagner, partager ça avec lui pour surveiller sa vitesse. Laisse faire.
 
-      Hum… non mais vous voulez me fourguer quoi là avec vos pilules ? Vous voulez me shooter pour que je me désintéresse de ce qu’il peut lui arriver. Que je reste dans l’indécision, il va revenir ou il va se fracasser sur un mur cette fois ?
-      Quoi, c’est trop compliqué ça ? C’est quoi le problème en fait pour toi quand il part en virée ?
-      Ben…je dois lui faire confiance…alors qu’il est loin, sur sa moto, invisible…
-      Oui, et alors ?
-      Ben…je ne suis pas là, pour lui dire de faire gaffe, pour challenger sa volonté à la con d’aller toujours plus vite.
-      Pourquoi à la con ? C’est quoi cette idée ?
-      C’est pas que c’est un idée à la con, mais moi je peux rien quand il a envie de faire ça, à part essayer de le déifier de s’engager dans ces idées de vitesse.
-      Ah, ok ! Pilules vertes alors ! Elles sont un peu plus costauds, faudra pas abuser. Elles vont te shooter pour être convaincante et qu’il te croit quand tu lui expliques qu’il pourrait disparaitre fracassé contre un mur, et l’aider, tu verras dans sa tête, cette idée va s’autoformer pour le convaincre. Une pilule chaque fois que tu es convaincue qu’il se tâte pour partir en virée, dans l’indécision.
 
-      Ça va pas marcher votre pilule, désolée, vous comprenez vraiment rien.
-      Quoi, je comprends rien ?
-      Ben…il ne partage pas grand-chose, quand ses idées de vitesse le prennent, je ne l’identifie pas toujours.
-      Mais tu n’identifie pas quoi, au juste ?
-      Mais c’est un challenge de savoir ce qu’il veut ! Je ne le comprends pas toujours !
-      Mais qu’est-ce que tu ne comprends pas au fond ?
-      Mais j’en sais rien ! Je comprends pas, c’est invisible quand ça lui prend ! Et puis moi je lui fais confiance, je fais pas gaffe !
-      Je vois pas…tu le connais, tu sais qu’il risque de partir en vrille, pourquoi tu fais pas gaffe ?
-      Ben…si je dois le surveiller en permanence, tout le temps le sermonner, répéter, à force il ne va plus croire à ce que je dis, ça va faire disparaître tout mon crédit.
-      Ah, ok ! Attend je cherche là, c’est spécial votre truc. Si, pilules violettes. Elle vont te booster pour que tu oublies tes angoisses de savoir su tu peux lui faire confiance ou pas et arrêter de le sermonner.  Tu vas voir, ça va vous faire du bien à tous les deux, tu vas arrêter de partager avec lui tes idées qu’il manque de ressources, qu’il lui manque une case, qu’il fait n’importe quoi.
 
-      Hum…c’est sûr que ça serait reposant…mais c’est quand même mon frangin vous savez…j’hésite avec vos pilules…Qu’est ce qui pourrait me convaincre, parce que là je suis indécise, de me désintéresser de ses virées à moto, c’est sûr qu’elles arrêteraient de me pourrir la vie, mais quand même…
-      Quoi ? qu’est-ce qui te gêne ?
-      Ben…C’est mon frangin, je peux pas comme ça arrêter de croire en lui, en ce qu’il aime.
-      Mais il aime quoi au fond ton frangin ? Qui m’a bien cassé les c… au passage et t’es pas sa sœur pour rien.
-      Ben…je crois qu’au fond, il a une invisible confiance dans sa bécane, je ne comprends pas, comme s’il avait plus confiance dans sa bécane que dans sa frangine.
-      Ah…mais confiance en quoi, d’après toi ?
-      Mais j’en sais rien moi ! Il croit qu’avec elle il peut s’engager dans tous les défis, c’est incroyable ça quand même !
-      Et en quoi ça te pose un problème, Jane ?
-      Ben…il m’écoute jamais…quand il veut se challenger, il ne pense qu’à sa bécane…
-      Ah, ok ! Je vois. Bon écoute…Je devrais pas t’en parler, mais j’ai des pilules blanches…Une devrait suffire, mais faudrait que tu la fasse avaler à ton frangin. C’est du costaud, ça fera disparaître ses idées de croire en sa bécane. Il sera convaincu qu’il s’est fait des idées tout seul sur sa bécane géniale. Mais là, c’est un vrai choix ma grande. Si je t’en donne une, à toi de vraiment savoir si tu veux qu’il se désintéresse de sa bécane pour que puisse s’autoformer une nouvelle vie pour ton frangin. Il ne se rendra compte de rien, garanti. ça restera invisible pour lui, il sera convaincu qu’il s’est trouvé une nouvelle vie qu’il a choisi.
-      La vache…c’est pas un peu radical votre truc ?
-      C’est toi qui vois.
-      Donnez toujours, je vais y réfléchir. Votre truc, ça me fait penser à une copine. J’espère que c’est pas vous qui lui avez filé une de vos pilules. Elle est un peu comme ça, elle me donne l’impression d’avoir une vie qu’elle a pas choisi. Je sais pas trop quoi faire pour la soutenir…
-      C’est pas mon rayon, ça ! J’ai un collègue qui s’occupe de ça, c’est compliqué quand on a fait ce qu’il ne fallait pas, mais il y a des pilules. Bon, j’espère bien ne plus vous revoir, ni toi ni ton frangin, et ne venez pas me chercher des poux dans la tête avec mes pilules, elle ne font de mal à personne, c’est que de l’eau et des colorants.
-      C’est ça, ouais…Tchao, à ne pas vous revoir

-      Il est où ce clown qui se fait passer pour un docteur !
-      Ho ! Stop ! Vous comptez aller où là. Et vous êtes qui d’abord ?!
-      Quoi, qui je suis, je m’appelle Nini, et je veux voir le débile qui a filé une pilule blanche à ma coloc !
-      On se calme, ok ! Les pilules blanches, ce n’est pas ici ! ça c’est la came du docteur F, pas ici ma vieille !
-      C’est ça ouais…je veux voir le charlatan !
-      Qu’est-ce qui se passe ici, c’est quoi ce bordel ?!
-      Tiens tu tombes bien toi, c’est toi qui a fourgué tes pilules à ma copine Jane ?
-      On se calme, venez, on va en parler tranquillement, pas la peine de faire un scandale.
-      C’est ça ouais, c’est un scandale, un vrai de vrai, charlot !
-      Bon, asseyez-vous. C’est quoi le problème, qu’est-ce qu’il y a ?
-      Il y a que vous avez fourgué vos pilules à ma coloc, qu’elles les a fait avalé à son frangin et que maintenant il se désintéresse complètement de sa bécane…pfft….comme s’il avait oublié, même plus capable d’identifier que des bécanes c’était sa came.
-      Oui et alors, c’est bien ce que voulais votre coloc, non ? C’est quoi le problème ?
-      Le problème c’est qu’il a l’air d’un mort-vivant, à croire qu’il a disparu.
-      Quoi disparu ? mais qu’est-ce qui a disparu ?
-      Ben…il reste sur sa terrasse à rien faire…plus aucune volonté de se challenger.
-      Oui, ben c’est pas mal ça, ça lui évite d’aller faire le con avec sa moto, non ?
-      Ben…il ne s’engage plus dans rien, fini le mec qui relevait des défis…disparu…une loque.
-      Ah, ok, je vois le truc ! Pilule bleue ma vieille, tu vas arrêter de te prendre la tête pour lui, ça va te donner la confiance, t’inquiète, c’est pas grave s’il est invisible. Et ça va t’aider, désintéresse-toi de ce mec, arrête de te poser des questions, tu fais que te créer des problèmes à être indécise. Une pilule chaque fois que tu sens que tu commences à t’inquiéter, à te poser des questions pour lui et son problème de vitesse qui lui détruit la tête.
-      Nini, vous avez pas compris comment je m’appelle. C’est hors de question vos pilules de merde.
 
-      C’est vous qui voyez, qu’est-ce que vous faîtes la sinon ? C’est quoi votre problème avec les pilules et les docteurs ?
 
-      Ben…je vois bien que vous manquez de ressources pour partager ce qu’il vit, ce qu’on vit, vous ne comprenez rien, charlot !
-      Quoi je ne comprends rien, je ne comprends rien à quoi, au juste ?
-      Vous pouvez pas comprendre, mais moi je lui fais confiance, c’est comme, ça, c’est invisible pour vous, vous comprenez rien !
-      Je suis docteur hein ! Arrêtez vos conneries, c’est quoi cette histoire d’invisibilité ? Qu’il aille voir un docteur !
-      Qu’il aille voir un docteur ?! Vous rigolez ou quoi ?! Vous voulez jouer avec moi, c’est ça, vous voulez qu’on s’engage dans un défi tous les deux ? Je vous dis que je lui fais confiance.
-      C’est quoi cette histoire de défi ?
-      Arrête charlot ! Je rentre pas dans ton jeu, tu veux me challenger là, c’est ça ? Que j’ai plus confiance en lui, et plus confiance en toi ?
-      Ah, ok ! C’est plus compliqué que ce que je pensais. Pilule verte…ça peut marcher je crois. Ça te boostera pour que tu fasses confiance à la médecine, même si tu n’y comprends rien que c’est invisible pour toi, cette science. Ça va t’aider à te convaincre que les docteurs ont toujours raison. Une pilule chaque fois que tu as des certitudes qui ne partagent pas le sens commun. Ça va t’aider, on va se revoir tous les deux, t’es dérangée ma grande.
-      Vous êtes trop fort toubib, ça m’a l’air génial votre idée. Une question si je peux ?
-      Quoi, ça te suffit pas les pilules ?
 
 
-      Si, si…c’est juste par curiosité…comment vous avez fait pour si vite sortir de l’indécision et identifier le problème ?
-      C’est mon boulot ma vieille, c’est quoi ta question ?
-      Ben…les toubibs on est habitués…ça a juste disparu le crédit qu’on peut avoir en vous, la preuve avec vos pilules de merde !
-      Mais vous voulez croire en quoi, au fond !
-      Ben…j’aimerais que les toubibs voient un peu, challengent un peu la volonté commune…
-      De quoi vous me parlez là ?
-      Je sais…serment d’Hypocrite et tout le tralala…surtout ne pas défier vos engagements de toubibs, rester bien sage et faire ce que dit le Dalos….
-      Ah, ok, je vois bien, là ! Une sceptique ! Pilule jaune, très adaptée. Ça va booster l’invisible confiance que vous avez aujourd’hui pour les toubibs, vous allez voir avec ça, plus d’indécision, plus de désintérêt pour aller voir les toubibs, et vous en avez besoin ma vieille.
 
-      Ah…c’est si grave que ça docteur ? Vous êtes certain, selon ce que vous me dîtes, je dois avoir la conviction partagée d’un manque de ressources ?
-      Ça y est, vous revenez à la raison, c’est bien ma fille, c’est la bonne voie. Qu’est-ce qui vous tracasse encore ? Je sens un doute.
-      Ben…c’est que jusque-là, ça veut dire qu’elle était invisible en fait la confiance que j’avais en moi, une illusion ?
-      C’est pas bien grave ma fille, ça arrive, ne t’inquiète pas, on va s’en occuper. Ça va aller ? On continue ?
-      Ça fout les boules votre truc, vous voulez que je m’engage à défier tout ce que j’ai cru de moi, tout ce en quoi j’ai cru ?
-      Tu étais malade ma fille, ce n’est pas ta faute, mais oui, il va falloir. Tu vas y arriver, c’est quoi le problème ?
-      Ben…c’est un peu dur…trouver la volonté de challenger toute une vie passée…
-      Ah, t’inquiète ! Pilule noire ! C’est du costaud mais très efficace, un vrai destop, ça va faire disparaitre tout ce en quoi tu croyais ! Radical, tu m’en diras des nouvelles.
-      Heu…ça fait mal docteur ?
-      Mais non, t’inquiète, garanti sur facture, ah non je travaille au black pardon, tu ne sentiras rien.
-      Faites voir, je vais y réfléchir…Dîtes voir…quand tout ça aura disparu, ça va devenir quoi ? je pense à une copine, elle m’a l’air transparente, ou double, je sais pas comment dire, vous connaissez un toubib pour çà ?
-      Hum…j’ai bien un nom…on en reparle…