Lycée privé en Ile de France avec classes aménagées et/ou pédagogie très spécifique pour ado 17 ans.

Bonjour,
Notre fille a décroché l'année dernière après être juste entrée en 1ère générale.
C'est une belle zèbre, 152 aux tests psy (wais, wisc..je ne sais plus)
Gros probleme psy depuis des années qui se sont aggravés l'année dernière. Elle est suivie depuis par un psychiatre en hôpital.

Elle n'est plus allée au lycée depuis un an, mais, son état se stabilisant, et comme elle avait eu une expérience très positive en stage de 3 eme dans un restaurant, elle a décidé de reprendre cette année en "seconde Pro service en restauration" et en alternance.
Elle a commencé son alternance et a travaillé 3 semaines avant la rentrée . Ça s'est plutôt bien passé, bien qu'elle ait dû "avaler la pillule" que, oui, nettoyer les wc du restau tous les jours fait partie de la formation et du job.

Le pire était à venir hier matin, lundi, quand elle a fait sa rentrée scolaire au CFA, avec des élèves plus jeunes de 2 ans, et beaucoup moins vifs.
Là elle a réalisé qu'elle s'était plantée complètement en choisissant cette formation.

Je m'en doutais, car en plus, si elle supporte 7 heures de travail au resto car c'est varié, il y a des temps de repos, peu de monde, et c'est payé (même peu ) , c'est beaucoup plus éprouvant pour elle d'être dans une classe avec un effectif important, beaucoup de jeunes garçons remuants et bruyants et intrusifs, des profs pas tous sympa, plus bavards que leur matière ne le demande, devant lesquels on doit rester assis, concentré, ne pas trop bouger, et supporter que pour les autres tout soit répété plusieurs fois, etc.
Ajoutons les 2 heures - en tout - de trajets en métro et les horaires lourds et contraignants qui la privent d'acivités sportives ( qui l'aident à guérir et à tenir le coup , donc sont vitales pour elle) .

Résultat : aujourd'hui elle somatise (ou elle a vraiment un virus) , elle a de la fièvre et ne veut plus jamais retourner là-bas. Elle rêve d'être comme ses amies qui sont restées au lycée et sont en terminale cette année, font de la philo et en parlent...Elle a passé une nuit terrible et désespérée et est restée au lit ce matin.

Je viens de lui présenter, à sa timide demande, des alternatives pour cette année et cette rentrée, mais ses pb psy sont quand même loin d'être réglés. Avec en plus ce sentiment d'avoir "encore" échoué, pour le moment toute autre possibilité lui parait inacceptable (bien que nous soyons tout à fait bienveillants et préparés à des revirements de ce type) .
Nous avons proposé Micro lycée, Ecole Diagonale, autre bac pro (mode) , mais rien n'est idéal et elle supporte mal dans l'état émotionnel et grippal dans lequel elle se trouve ce matin.

Une des options que j'imagine, ce serait qu'elle passe le bac en candidat libre. Des connaissances non sco (Instruction en Famille) l'ont fait , et apparemment , on peut préparer son bac juste avec des annales , à 16 ans , et le réussir en candidat libre.
MAIS! mais notre fille ne supporte pas l'instruction en famille, être seule devant ses cours. Elle l'a expérimenté en 5 eme suite à ses premières difficultés (harcèlement au collège et dégringolade psy ) et a complètement détesté. La phobie scolaire développée à l'extérieur a été supplantée par une phobie scolaire pour l'IEF et le CNED. Elle a préféré affronter toutes ses peurs et retourner au collège que continuer avec le CNED comme préconisé par le médecin scolaire de l'académie!

Alors je cherche un, ou des établissements privés , même chers , qui fassent des classes à petits effectifs et horaires aménagés pour faire passer le bac en candidats libres à des élèves , en toute bienveillance et intelligemment (c'est à dire que c'est pas la peine de passer 400 heures à potasser si la moitié suffisent pour avoir ce fichu bac.

Si vous avez des idées, des expériences qui pourraient nous inspirer ou carrément correspondre à ce que nous cherchons, nous serons très reconnaissants.

Bonne journée à tous.

Peut-être y a-t-il quelque chose au niveau du tissu associatif ?
Mais je ne saurais pas où chercher... Peut-être du côté des associations autour de l'autisme ; pas mal d'asperger / haut niveau doivent être concernés j'imagine.

https://www.ecolealternative.com/ou-trouver-une-ecole-alternative-publique-et-gratuite-a-paris-et-en-region-parisienne/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_autog%C3%A9r%C3%A9_de_Paris

https://www.cidj.com/etudes-formations-alternance/avant-le-bac/lycee-autogere-un-lycee-sans-notes-sans-surveillants

Merci beaucoup.
Pour le lycée autogéré, elle refuse aussi, parce qu'elle pense qu'elle manquerait de cadre. Nous on pense que ce serait assez idéal
Je vais réessayer quand même.
Nous avons un peu d'entraînement, mais ce n'est pas facile d'être pleins de courage tous les jours !
Merci beaucoup pour ces pistes .

Ma petite soeur, en décrochage à l'époque, est allée dans un lycée autogéré (pas à Paris), et ça lui a permis de terminer sa scolarité sans décrocher définitivement. Elle en a gardé de très bons souvenirs et elle n'a jamais regretté. Pour autant, je comprends bien que ce type de structure ne convienne pas à tout le monde.

Je me doute bien comme ce doit être difficile en tant que parent, je vous souhaite bien du courage et de la persévérance... Votre fille a de la chance d'avoir des parents impliqués dans la recherche de son mieux-être.

En fait, le cadre existe, il est construit conjointement par tous, profs comme élèves.

L'effet-mère a écrit:En fait, le cadre existe, il est construit conjointement par tous, profs comme élèves.

Vraiment je suis convaincue. Notre douce chérie ne sait pas ce qu'elle manque. Elle se fourvoie dans cette seconde pro qui est aux antipodes de ces besoins et aspirations, mais n'essaie même pas le LAP qui n'est pas si terrible  et ne la mettrait pas parterre au premier round.

Ellee est sans doute  typique des hauts potentiels, à la fois hypersensibles, anticipant tout, trop , traumatisée par ses expériences passées et en tirant des conclusions trop hâtives, immatures, dictées par la peur de se sentir mal, ou rejetée, ou pas à la hauteur, tout en acceptant très difficilement l'aide de psy dont les moindres caractéristiques sont jugées, les moindres failles décelées , la moindre suspicion de relâchement, de manquement intellectuel, la moindre incohérence , sont traqués et causent la rupture;
Elle est très difficile à aider.  

parfois aider, c'est imposer ...

quand un enfant, quelque soit son âge, se fourvoie, il faut accepter d'imposer la voie qui nous parait la plus sûre et la plus adaptée. cela nécessite une force intérieure qui va rassurer l'enfant, qui n'attend que ça.

peut-être saviez-vous d'ailleurs, même avant le début de l'année scolaire, qu'un établissement CFA ne lui conviendrait pas ; mais vous l'avez laissée choisir elle-même, pour lui accorder votre confiance, pensant lui faire ce cadeau.

maintenant qu'elle a fait cette expérience, c'est à vous de prendre la décision, de manière adulte. avec douceur mais fermeté. c'est à vous-même qu'il convient de faire confiance maintenant.

elle a de la chance, votre fille. un jour, elle s'en rendra compte et vous le dira.

isadora a écrit:parfois aider, c'est imposer ...

quand un enfant, quelque soit son âge, se fourvoie, il faut accepter d'imposer la voie qui nous parait la plus sûre et la plus adaptée. cela nécessite une force intérieure qui va rassurer l'enfant, qui n'attend que ça.

peut-être saviez-vous d'ailleurs, même avant le début de l'année scolaire, qu'un établissement CFA ne lui conviendrait pas ; mais vous l'avez laissée choisir elle-même.

En fait , c'est son papa qui l'a encouragé dans ce sens , me reprochant de ne pas adhérer, d'avoir des réticences. J'étais le mouton noir, l'oiseau de mauvais augure, je n'ai pas eu d'autre choix que celui de me taire , de laisser faire, vivre l'expérience jusqu'au bout. Mon mari est particulier aussi. Ce matin il pensait que je jubilais de cette issue, alors que pas du tout. J'aurais bien aimé me tromper , que ça fonctionne , et voir partir tous les jours notre fille animée par ses propres buts et aspirations. En plus j'aurais vraiment aimé avoir enfin plus de temps pour moi et la paix !


Merci en tout cas pour ces encouragements. J'aimerais faire ça, mais je ne sais pas si j'aurai la force. Je comprends tout à fait .

J'avais déjà fait ces démarches pour le lycée autogéré et le Pole Innovant Lycéen l'année 20-21 (LAP) et la rentrée 2021-22 (PIL) , et les 2 structures demandent une implication de l'élève, qu'il soit volontaire, motivé. Ma fille n'a eu qu'à balayer du revers de la main ces propositions. Après la réunion au PIL , elle m'a dit en accélérant vers la sortie " c'est bon , on peut partir, ils demandent d'être volontaire, je ne suis pas volontaire. C'est réglé "
Pour le LAP, je n'avais même pas réussi à la faire venir aux portes ouvertes et aux réunions de présentation, elle a refusé d'y aller.
Je l'avais "forcée" à venir à celle du PIL.
ça m'attriste , parce que je vois ça comme de l'auto-sabotage. Elle rejette tout ce qui pourrait peut-être lui convenir, lui être profitable.
Elle joue beaucoup des différences de personnalités entre ses deux parents, essaie sans cesse de nous opposer, et je suis généralement la méchante de l'histoire. Quand j'impose, elle tourne ça comme si je lui déclarais mon désamour. C'est très dur. ELle traduit ça avec des mots incroyablement durs: je ne l'aime pas , je veux la rabaisser, ou lui nuire, je lui cherche toujours des problèmes. Je n'ose souvent même plus parler, car si ce que je dis lui déplait, elle accuse mon ton, mon expression de visage. J'ai beau m'en défendre, m'appliquer à lui parler encore plus doucement, apaiser mes traits au cas où ! ça ne passe pas . Je récolte : " tu me parles mal ! " "tu me fais tout le temps la tête" "tu me regardes mal" "j'aime pas quand tu me regardes comme ça " " t'as vu comment tu me parles " etc. Mais le pire, c'est que la discussion s'arrête là et mes propositions sont rejetées, deviennent presque tabous comme le LAP et le PIL, symbole de mon agressivité à son égard.

et ça ne peut pas venir de son père, il ne supporte pas le conflit, donc il est juste capable de l'accompagner, super bien, dans toutes les démarches de ses choix à elle , comme cette seconde pro . Il l'a accompagnée acheter ses tenues, il a fait toutes les paperasses, l'entretien d'entrée au CFA, la com avec le restaurant pour le contrat d'apprentissage, et encore de l'administration, etc.
Il est entre dépit et rage ce matin.

ah.

si les deux parents ne sont pas d'accord, c'est facile de mettre un coin et de l'enfoncer dans la faille. personne n'aime le conflit, on ne va jamais au conflit pour le conflit, c'est pour aller vers du mieux.

si vous preniez conseil auprès des personnes qui gèrent le lycée autogéré ? votre cas ne doit pas être un cas à part à ce point, et l'histoire du volontariat doit bien avoir une limite. peut-être une période d'essai qui lui serait proposée ?

et dans l'entourage ? une personne qui aurait conservé une forme d'autorité morale sur votre fille ? parrain, marraine ? grands parents ? profs de sport, entraineur ? il semble que vous vous sentiez isolée dans votre famille. l'expression mouton noir, je ne l'aime pas. pas du tout. ça peut ressembler au bouc émissaire, dans le futur. et non, vous ne l'avez pas forcée à aller à la réunion, vous l'avez fortement encouragée . elle vous a finalement accompagnée. appuyez vous sur cette expérience positive, votre objectif était qu'elle y aille, elle y est allée.

je ne peux que vous encourager à tenir bon. le désamour, vous savez que c'est faux. on doit aussi apprendre qu'on peut être en conflit avec quelqu'un sur un sujet et pour autant continuer à l'aimer. j'aime bien l'expression "agree to disagree".

courage, y a du lourd. vous avez eu le courage de poster ici, c'est votre premier pas, vous avez enclenché le mouvement. gardez cette énergie pour faire bouger les choses !

je vous mets un lien qui n'a rien à voir avec le sujet, ne vous découragez pas

https://api-prod-fam.mangerbouger.fr/storage/quiz-AP-Ados/video_ap_ados/220725_SPF_45sec_16-9_WEB.mp4]

isadora a écrit:ah.

je vous mets un lien qui n'a rien à voir avec le sujet, ne vous découragez pas

https://api-prod-fam.mangerbouger.fr/storage/quiz-AP-Ados/video_ap_ados/220725_SPF_45sec_16-9_WEB.mp4]

Merci Isadora, quelle sagesse et quelle justesse dans vos messages.
ça m'aide beaucoup. Sincèrement, car en vous lisant , je vois bien que je pars tous azimuts! Vous m'avez aidée à recentrer ma réflexion.
Mille mercis.


merci aussi pour la tranche de rire ! ahhhhh ça détend , ça fait du bien !

Je suis en train de lire cet article de Cairn sur le rejet de l'école à l'adolescence (mon fiston, jeune ado, n'est pas énamouré du système éducatif ^^) et je me suis dit que ça pourrait vous intéresser, voire vous donner quelques pistes (bien que vous avez sûrement déjà explorer pour certaines voire toutes, mais okazou ^^) :
https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2011-3-page-78.htm

solferina a écrit:Merci beaucoup.
Pour le lycée autogéré, elle refuse aussi, parce qu'elle pense qu'elle manquerait de cadre. Nous on pense que ce serait assez idéal

C’est ce que j’allais proposer aussi
Pourquoi est-ce qu’elle pense avoir besoin d’un cadre comme celui d’un lycée normal ?

Raconte des salades a écrit:

solferina a écrit:Merci beaucoup.
Pour le lycée autogéré, elle refuse aussi, parce qu'elle pense qu'elle manquerait de cadre. Nous on pense que ce serait assez idéal

C’est ce que j’allais proposer aussi
Pourquoi est-ce qu’elle pense avoir besoin d’un cadre comme celui d’un lycée normal ?

Peut-être à cause de sa mauvaise expérience avec le CNED en 5ème .
Je me demande si elle n'a pas associé le grand mal-être qu'elle vivait alors, ses difficultés à se concentrer, à apprendre, à trouver de la joie , de la curiosité, tout ça , elle l'a associé au CNED et au fait d'être seule, au manque de cadre.

Alors que ce mal-être venait de une année de harcèlements, en 6 ème et début de 5 ème.
Avec le temps que nous avons pris pour réaliser que ça n'allait vraiment plus, les tentatives de l'aider en la maintenant au collège, puis, le temps de la présenter à différents médecins dont scolaire à la DASEN (ou DSDEN je ne sais plus) à Bobigny; le temps que la demande de CNED règlementé par ce médecin scolaire soit accepté, puis reçu par le CNED, qui a mis presque 2 mois à envoyer les cours, elle avait déjà passé presque 4 mois au moins à la maison sans cours . Une prof qu'elle aimait beaucoup s'en était pris à elle lui interdisant de se plaindre du harcèlement qu'elle subissait, qui avait repris en début de 5 ème. ça a été le déclencheur d'un état de grande souffrance. Donc elle ne voulait pas de prof à la maison non plus, ni d'horaires aménagés...
Les cours sont arrivés quand elle n'allait toujours pas bien. On nous a conseillé de ne pas du tout la forcer. On a fait tout doucement, ce qu'elle pouvait , elle n'a pas rendu tous les devoirs mais suffisamment , tenant compte de l'arrivée très tardive du colis du CNED, pour passer en 4 eme.
Elle s'est sentie en échec d'avoir été écartée de l'école, tout en étant terrifiée à l'époque d'y retourner et d'y subir encore et encore des brimades.
Je crois que tout ça est apparu comme une injustice à ses yeux : elle était isolée, "différente" (l'importance de la norme à ces âges !) et les harceleurs étaient en classe, la prof aussi, qui s'est montrée odieuse et de mauvaise foi, très malveillante, ne manquant jamais d'envoyer des piques quand notre fille allait déjà très mal puis encore après que elle soit retirée du collège, piques relayées par les "copines " de classe. J'en ai les larmes aux yeux en y repensant. Quelle sorcière cette prof.

L'effet-mère a écrit:Je suis en train de lire cet article de Cairn sur le rejet de l'école à l'adolescence (mon fiston, jeune ado, n'est pas énamouré du système éducatif ^^) et je me suis dit que ça pourrait vous intéresser, voire vous donner quelques pistes (bien que vous avez sûrement déjà explorer pour certaines voire toutes, mais okazou ^^) :
https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2011-3-page-78.htm

Merci beaucoup , je vais le lire ce soir .

Oh, mais je suis entièrement d'accord avec ce que dit "Isadora"!
  Et je ne pense pas que les difficultés aient un rapport spécifique avec le Haut Potentiel, mais plutôt que c'est un loupé dans l'éducation: nul n'est parfait ..... et il est possible d'avoir mal évalué un comportement chez un enfant.
  Il y a cet article (d'un site "zèbre"!) qui peut mettre sur une piste:

 https://www.zebrezen.fr/enfant-difficile/

  Et aussi, un ouvrage de Caroline Goldman (psychiatre reconnue chez les enfants "zèbres", et par ailleurs fille de Jean-Jacques, mais rien à voir), paru aux éditions Dunod, et dont j'ai oublié le titre.

  Je vais lire le lien sur "Cairn", en général, c'est un site intéressant.  

  Bonne journée (et Bienvenue).

En même temps, avec un QIT à 152, on arrive dans de l'exceptionnel (au sens premier du terme). Le cerveau va (vraiment) à toutes vitesses, les sensibilités sont exacerbées même par rapport à des zèbres "classiques" (si tant est que ce terme ait un sens).
Pas facile de différencier ce qui est lié à ces particularités de ce qui est "juste" une histoire de comportement (ce qui serait une première étape, mais n'apporterait pas de solution de toutes manières).



Anecdote qui n'a pas de lien direct : j'ai eu pour collègue un moment un gars qui avait un QIT de 156. Je devais vraiment m'accrocher pour suivre, je retrouvais cette impatience que j'entre-aperçois dans les écrits de Solferina, et j'étais probablement un des seuls à le comprendre - il s'était mis à peu près tout le monde à dos, et ne supportait que très difficilement la médiocrité dont il était entouré. Cela fait un drôle d'effet de se retrouver pour une fois de l'autre côté.

fift a écrit:En même temps, avec un QIT à 152, on arrive dans de l'exceptionnel (au sens premier du terme). Le cerveau va (vraiment) à toutes vitesses, les sensibilités sont exacerbées même par rapport à des zèbres "classiques" (si tant est que ce terme ait un sens).
Pas facile de différencier ce qui est lié à ces particularités de ce qui est "juste" une histoire de comportement

En effet, et nous pensons que c'est un ensemble, un cocktail instable , parfois explosif. Notre fille a toujours été particulière, et particulièrement à vif, perspicace, rapide, en avance même bébé. Franchement, on en bave depuis le début. Le diagnostic de personnalité limite nous a aidés et elle aussi à comprendre et accepter mieux certains traits, certaines réactions qu'elle a depuis toute petite, presque bébé.
Nous avons fait de notre mieux, parfois c'était pas terrible notre mieux, mais ce n'est qu'après qu'on se frappe le front en réalisant tout ce qu'on aurait pu/du faire ou ne pas faire. Notre choupinette avait toujours une longueur d'avance sur ce que nous aurions du comprendre d'elle, d'où elle en était, de comment elle percevait, comprenait, ressentait le monde. On intervenait toujours trop ou pas assez et trop tard.

Son frère aîné est aussi bien doté, un peu moins du point de vu numéraire, 148 je crois , mais avec son caractère, son milieu, ses entourages successifs (famille, écoles, amis...), son histoire et sa perception de son vécu, pour le moment, à 19 ans, c'est l'harmonie!
Il paraissait introverti, toujours plongé dans ses bouquins, ses kapla, ses lego et ses règles du jeu strictes : il a plein d'amis, des vrais , des bons . Il était balaise en motricité fine mais il courait comme un pantin désarticulé, maintenant c'est un sportif accompli . Etc. etc. Il nous inquiétait un peu avec ses sensibilités et ses particularités, mais il a réussi à trouver une belle place. Les études vont aussi super bien .

Je suis fatiguée. Hier , elle a supporté de parler de la suite (scolaire ou pas ) 5 minutes  avant de filer et pleurer. Aujourd'hui, moins de 2 minutes. C'est chaud.  
J'ai reparlé du PIL et du LAP , parce qu'ele m'a fait part de son désir d'étudier comme ses copines la philo, l'anglais et l'espagnol, la géographie, le français, ses matières préférées ) mais elle refuse, trouve que c'est trop loin et qu'elle va se sentir mal ,  et  dit qu'elle veut quelque chose de "normal" et proche ( mais pas le lycée de secteur, qui de toute façon est généralement plein à cette date). J'ai appelé plusieurs "privés" pas loin , mais bien sûr ils m'ont proposé d'attendre novembre pour l'inscrire pour sept 2023.
Je lui ai dit que son parcours était original , et que au PIL ou au LAP, par ex, ce serait assez ordinaire ou normal ce type de parcours.
Mais elle a continué à pleurer.

J'ai essayé aussi un établissement dans le 13 eme qui fait soins études, mais ils sont difficiles à joindre. Je réessaierai demain ...

Stef-âne a écrit:Oh, mais je suis entièrement d'accord avec ce que dit "Isadora"!
  Et je ne pense pas que les difficultés aient un rapport spécifique avec le Haut Potentiel, mais plutôt que c'est un loupé dans l'éducation: nul n'est parfait ..... et il est possible d'avoir mal évalué un comportement chez un enfant.
  Il y a cet article (d'un site "zèbre"!) qui peut mettre sur une piste:

 https://www.zebrezen.fr/enfant-difficile/

  Et aussi, un ouvrage de Caroline Goldman (psychiatre reconnue chez les enfants "zèbres", et par ailleurs fille de Jean-Jacques, mais rien à voir), paru aux éditions Dunod, et dont j'ai oublié le titre.

  Je vais lire le lien sur "Cairn", en général, c'est un site intéressant.  

  Bonne journée (et Bienvenue).

Merci pour ces idées et lien.
En effet, c'est sûr que nous nous sommes loupés avec elle. Souvent.
Actuellement nous avons commencé une formation de "psycho éducation " par l'association Connections Familiales. Ils vont nous apprendre beaucoup de clés de communication et d'écoute, et d'autres choses. 2heures par semaines pendant 10 semaines je crois. On a rencontré (en visio) beaucoup d'autres parents qui vivent des trucs compliqués, graves. Beaucoup de leur enfants , entre 17 et 35 ans sont borderline ET haut potentiel.

Qui connait (humour inside), la différence entre un « spécialiste » et un « généraliste » ?

  Bon, en gros, un « généraliste », c'est quelqu'un qui a des connaissances dans plusieurs domaines (en médecine, par exemple), alors qu'un « spécialiste », lui, aura beaucoup de connaissances, mais dans un domaine en particulier. Et, si  nous poussons la comparaison à l'extrême, cela donne : Un « généraliste », c'est celui qui ne connait rien sur tout, et le « spécialiste », lui, connait tout sur ….rien.

 Et, personnellement, c'est parfois, la différence que je constate entre un « surdoué » (surtout certains « Aspies ») et d'autres personnes « normalement ou moyennement » douées.
 Alors, bien sûr, les QI de plus de 150, ça ne m'épate pas plus que ça.  
 Cela n'empêche pas le fait qu'il y a des personnes plus douées que d'autres, et dans plusieurs domaines en même temps. Je pense aux philosophes grecs qui étaient à la fois linguistes, littéraires, physiciens, médecins et astrologues. (Même architectes et stratèges militaires, en sus).
 Et je pense plus particulièrement à Eratosthène de Cyrène qui, je crois, (sans en être certain à 100%) a donné son nom aux personnes douées en tout. (Un Eratosthène, ce mec!).
  (Bon, j'ai dû rechercher « Eratosthène » car j'ai toujours dit « Aristothène » en pensant à « Aristote », décidément, j'suis pas doué comme mec , que voulez-vous.).

  Pour en revenir à nos moutons (noirs?) Solférina  , je pense que c'est un problème de comportement et, à mon avis, les parents ne se sont pas montrés assez fermes, en particulier, le papa, qui semble céder trop facilement aux caprices de sa chère fifille. Donc, pas de cadre sécure (les vidéos de « Psychocouac » sont pas mal). Il ne s'agit pas de tout céder à la gamine sous prétexte qu'on l'aime et qu'on veuille la paix, ce n'est pas l'aider, au contraire. Et, comme elle est intelligente, si elle voit une faille chez ses parents, elle va s'y engouffrer.

  Ah, moi aussi, j'ai une anecdote ; Un jour, ma femme, fatiguée, avait demandé à notre fille de faire le ménage dans la cuisine et cette dernière avait refusé en prétextant (entre autres choses ) qu'elle n'avait pas « demander à naître » ! Ni une ni deux, ma femme a répondu qu'elle non plus n'avait pas demandé à naître et surtout à avoir une gamine comme ça, et elle est montée se coucher (en larmes) pour ne réapparaître que pour le repas du lendemain soir. Fifille avait cherché à s'excuser en préparant le repas du soir et en nettoyant tout, comme elle ne faisait jamais, mais …. rien à faire, ni avec sa mère (qui avait pleuré toute l'après-midi, était fatiguée et n'avait pas faim),ni avec moi avec qui elle a partagé une « soupe à la grimace » dans un silence « de mort ». Je l'avais même virée de notre chambre en lui disant qu'elle avait fait assez de dégâts et qu'on verrait ça le lendemain. (elle voulait s'excuser encore). C'est bizarre, mais ensuite, nous avons eu la fille la plus charmante qu'il soit possible d'avoir et elle demande toujours à sa mère si elle a besoin d'un service quelconque.

  Bon courage et bonne soirée. (Pour l'instant, je n'ai pas réfléchi au genre d'école qui pourrait convenir, mais je pense qu'il existe des solutions, je vais rechercher .....).

solferina a écrit:J'ai essayé aussi un établissement dans le 13 eme qui fait soins études, mais ils sont difficiles à joindre. Je réessaierai demain ...

FSEF ?

Loulouminette a écrit:FSEF ?

Oui

J'ai appelé le LAP et il reste seulement des places en terminale (si le message de leur répondeur est à jour...et j'ai envie de tenter.
Je sais que certains élèves issus de l'IEF , qui n'ont jamais été scolarisés, pas même au CNED, souhaitent parfois intégrer un lycée en terminale pour se faciliter la vie pour passer le bac. Je ne parviens pas pour l'instant à trouver l'argumentaire administratif qu'il faut fournir en l'absence de notes, de bulletins , d'établissement d'origine etc...
Je pense, peut-être à tort, que ma fille pourrait tenter ça, au risque de redoubler la terminale. Une année de préparation et une année effective. Ou comme ces élèves du LAP passent le bac en candidats libres, je crois qu'il est possible de passer les épreuves en partie, et de poursuivre l'année suivante. J'ai lu quelque part que c'était même plus intéressant de redoubler la terminale plutôt que la première.

Si vous avez des infos sur ces inscriptions très marginales au lycée, je suis preneuse.

solferina a écrit:Oui

Effectivement, en termes de communication ce ne sont pas les plus accessibles. 

Il me semble que ce n'est pas du tout le même cadre. C'est vraiment du médico-universitaire donc il me semble qu'il y a un aspect médical très marqué, ne serait-ce que du point de vue de la structure elle-même, des bâtiments, etc.
Le LAP, pas d'avis précis, enfin si, un ancien qui travaillait dans mon bahut faisait partie des instigateurs du projet, autant dire qu'on m'en a donné une vision pas neutre du tout.

J'ai entendu tout et son contraire sur le LAP.
Mon voisin qui pensait que rien ne pouvait aider son fils a été surpris qu'il ait son bac . Il y était entré en terminale.
Une autre élève que je connaissais, elle , était une excellente élève, mais très engagée politiquement. Elle y a fait ses 3 ans de lycée avec succès.
D'autres m'ont rapporté des expériences positives et négatives, pas directes.

Stef-âne a écrit:je pense que c'est un problème de comportement

Merci pour la blague Stef-âne.

Pour le reste, je suis d'accord. dans l'article que vous avez envoyé , que j'ai parcouru, on reconnaîtrait notre fille dans l'enfant tyran.
C'est vrai que ses crises terribles nous mettaient parfois au diapason, qu'on a souvent marché sur des oeufs, pour ne pas gâcher des sorties par exemple.
Mais la cause n'est pas la permissivité !? peut-être un peu du côté de mon mari, mais quand les enfants étaient petits , j'étais souvent seule. C'est vrai que mon cher et tendre était très gentil à ses retours , sans aucune idée d'éducation, d'apprentissage de bonnes conduites - cependant, je ne laissais pas régner le chaos( c'était juste épuisant) , et à part en cas d'intense fatigue, je n'ai jamais laissé aller. J'étais même plutôt stricte. On me trouve en général un caractère un peu militaire.
Et ça a plutôt bien fonctionné avec mon fils. Mais ma fille a toujours été comme une savonnette, un terrain glissant. Elle s'est opposée non stop à mon autorité de l'âge de 8 mois (quand elle a commencé à explorer la maison) jusqu'à aujourd'hui. Mon mari n'a vraiment pas été aidant dans ce domaine, ricanant parfois devant elle de mes demandes , de l'ordre ou de la conduite que je demandais. Un vieil ado comme je disais. Mais je n'ai pas lâché. En revanche, comme votre femme, j'ai souvent eu des larmes , de rage, de fatigue, de sentiment d'injustice. Mais mon mari ne discerne pas ce qui est juste ou pas, il n'a quasiment aucune idée de ce qui convient, comme vous disiez je crois, il n'intervient que si ça le dérange dans ses activités, ou l'empêche de manger tranquille. Et il est très adaptable, alors peu de choses le dérangent. Il fait facilement abstraction de ce qui l'entoure.
Mais vraiment, je revendique d'avoir donné une "bonne " éducation à mes 2 enfants. D'ailleurs, la demoiselle sait se comporter correctement en classe, au travail , chez les autres. Un truc étrange quand elle faisait des crises effrayantes il y a quelques mois, elle semblait me les réserver. Elle a avoué au psychiatre devant mon mari, qu'elle avait honte devant son frère et son père, alors elle s'abstenait...
Une chose est sûre, nous sommes tous les deux démunis, ne savons plus par quel bout prendre la problematique qu'elle incarne.

est-ce que ta fille a déjà une idée d'orientation future ? autre que le service en restauration ? a-t-elle renoncé à son rêve ? parce que peut être qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. ce n'est pas parce que le CFA ne lui a pas convenu que le métier qu'elle ambitionnait ne lui correspondrait pas.

si elle envisage de poursuivre dans cette voie, il y a une très belle formation à Lyon
institut Bocuse

et d'autres écoles prestigieuses. Thonon les bains

peut-être que c'est le CFA qui n'était pas à sa hauteur.

isadora a écrit:est-ce que ta fille a déjà une idée d'orientation future ? autre que le service en restauration ? a-t-elle renoncé à son rêve ? parce que peut être qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. ce n'est pas parce que le CFA ne lui a pas convenu que le métier qu'elle ambitionnait ne lui correspondrait pas.

si elle envisage de poursuivre dans cette voie, il y a une très belle formation à Lyon
institut Bocuse

et d'autres écoles prestigieuses. Thonon les bains

peut-être que c'est le CFA qui n'était pas à sa hauteur.

Je ne suis pas sûre. Elle a fait ce stage réussi en 3 eme et c'est le premier truc depuis des années où elle se sentait prise en compte, appréciée, douée.

Je crois vraiment que c'est ce qui l'a ramenée vers cette idée de métier, avec l'aide de mon mari qui se frottait les mains qu'elle ait trouvé quelque chose.
Mais elle a toujours convoité et regardé du côté de ses amies qui continuaient leurs parcours au lycée. Donc on peut dire qu'elle tergiversait, qu'elle s'est dirigée soudainement vers la restauration fin mai ou juin, tout en continuant à évoquer la "chance" de ses copines qui suivaient une scolarité normale, parlaient ensemble de leurs épreuves, de certains sujets, de la perspective du bac et de leurs projets post-bac.
Dans ces conversations, elle s'est accrochée fort à son projet pour n'avoir pas "rien".
Avec son papa, ils ont éludé qu'elle ne pourrait plus aller à la danse qui comptait énormément pour elle, éludé que les autres élèves auraient 2 ans de moins et choisi la voie pro à ce niveau faute, souvent, de pouvoir aller en 2nde générale.
Eludé aussi que faire les chiottes tous les jours au restaurant, faisait partie de sa formation et du métier de serveuse. Sans compter tous les autres travaux de nettoyage, à 4 pattes, debout, entre deux passe-plats, et qu'on vous demande ou rappelle généralement rudement. Elle croyait que comme en 3 eme , on allait mesurer ses talents (surtout que c'est le même restau) et les utiliser. On lui a dit d'attendre en arrière salle, de faire passe-plat et ménage, comme toute bonne apprentie qui démarre (un long chemin de croix).

Je lui avais proposé les voies pro en fin de 3 ème voyant qu'elle se décourageait suite au confinement , au manque de suivi par son collège, qu'elle ne lisait plus du tout , mais quelle idée ! ? Elle ne voulait pas ! Elle passerait le bac parce qu'elle avait des idées de métiers.

Elle pensait devenir chiropractrice, puis médecin. Puis elle s'est vautrée en maths après le confinement et s'est découragée d'aller vers ces études là. Elle était bonne en tout jusqu'au début de la troisième. Mais les relations au collège, avec harcèlement sur les réseaux sociaux , premiers émois , quelques profs pas très motivants ou /et complètement débordés, le bruit en classe, puis le confinement , tout ça a contribué à la détourner de la scolarité.

En seconde elle était bien décidée à remonter en selle et aller vers un bac. Elle a rattrapé beaucoup de lacunes des cours inexistants de troisième, en écartant les maths, et s'en est bien sortie, avec quelques cours de soutien. Elle a pu passer en 1ère.

Jamais tout ce temps elle n'a pensé à passer en pro. Mais elle s'est découragée de tout, puis s'est laissée sombrer. Nous l'avons portée, pas que cette année , à bout de bras, puis n'avons pas eu d'autre choix que nous tourner vers le monde médical en septembre, vu les comportements qu'elle montrait complètement déjantés, dangereux, désespérés.

Je pense qu'elle est très confuse, très influencée par ses amies et les réseaux sociaux, la téléréalité ( nous n'avons pas la télé, elle suit chez ses copines , ses cousines au commencement, et sur internet) . Elle ne lit plus depuis longtemps , heureusement que ses amies ne sont pas toutes cruches. ça la cultive un peu.
Dans ce chaos mental, je pense qu'elle est bien incapable de distinguer ce qu'elle voudrait devenir, faire, projetée par conditionnement sur les icônes à grosse bouche et fesses proéminentes qui semblent passer leur vie à siroter des cocktails au bords des plages de sable blanc ou au pied des buildings de Dubai. Ou encore, sur ces déballeuses de colis qui se filment à recevoir et accumuler des tas d'objets inutiles et colorés, et se pâment d'en avoir toujours plus.
Encore là, les copines pas trop cruches et qui ont su garder un pied dans le réel, la ramènent un peu sur terre.

Après serveuse/serveur, c'est quand même pas le métier le plus divertissant.

Moi aussi j'avais apprécié mon stage en crêperie à l'époque du collège (c'était 1 jour 1 métier à l'époque je crois). Mais quand j'ai dû faire ça plus longuement à 23 ans, je n'ai tenu qu'un mois avant de ressentir un ennui mortel. Et puis à chaque fois que j'ai été obligé de bosser à nouveau en service par la suite, la période avant ennui était de plus en plus courte, genre 1 semaine.

Je suis bien d'accord.

mmashoro a écrit:Après serveuse/serveur, c'est quand même pas le métier le plus divertissant.

Moi aussi j'avais apprécié mon stage en crêperie à l'époque du collège (c'était 1 jour 1 métier à l'époque je crois). Mais quand j'ai dû faire ça plus longuement à 23 ans, je n'ai tenu qu'un mois avant de ressentir un ennui mortel. Et puis à chaque fois que j'ai été obligé de bosser à nouveau en service par la suite, la période avant ennui était de plus en plus courte, genre 1 semaine.

En tous cas courage dans cette situation difficile.

Aussi, quand elle aura trouvé ce qu'elle veut "être", tu pourras nous dire c'est quoi stp ? J'ai 32 ans et moi non plus je ne sais pas ce que je veux "être" quand je serais grand, donc je cherche des idées…  



Bon, sinon, il y a des écolieux un peu partout en France aussi ; peut-être que ça lui ferait du bien d'aller en visiter quelques uns histoire de découvrir des trucs genre la construction terre-paille, le maraîchage sur sol vivant (MSV), ou que-sais-je. Chercher une voie professionnelle en 2022, c'est hyper hasardeux de toutes façons. Il faut parier sur un des futurs possibles, entre ceux où l'IA supprime 30 à 50% des tafs, et ceux où on n'arrive pas à trouver une source d'énergie pour remplacer le pétrole et où on doit vivre dans un monde beaucoup plus petit, avec un niveau de sophistication de la division du travail bien moindre et donc en étant chacun bien plus polyvalent (ça peut même être un futur où on a de l'IA qui supprime des tafs et pas de pétrole   ).

Elle peut aussi essayer de faire un beau mariage. C'est certes un peu rétrograde, mais ce n'est probablement pas le pire moyen d'évacuer le problème de l'orientation professionnelle.

Mais bon dans l'immédiat si elle va mal peut-être que ça lui ferait du bien de rencontrer des pairs. Regarde dans la catégorie Attroupements s'il y a des gens qui organisent des IRL dans votre région.

Tiens, je viens justement de tomber sur une vidéo de Raymonde Hazan qui parle du besoin de tester plusieurs activités.

Le propos en question commence à 13:42 :

La véritable réussite tardive des HPI/HPE

Starmania est un excellent opéra-rock *
Si elle lit plus, ça peut être une bonne idée, pour la sortir de son quotidien, lui redonner des envies, de l’emmener au théâtre ou au cinéma ? Starmania (qui en plus est un opéra qui parle du manque de sens, de crise existentielle, de crise sociale, de capitalisme, de l’adoration des stars (Stella Spotlight, un peu comme une influenceuse télé-réalité parle de l’envers du décor dans Les adieux d’un sex-symbol)), et tout ça sur de la très bonne musique) est joué dès novembre à Paris (j’y vais hehe) puis part en tournée dans toute la France

L’art, la culture, etc., c’est pas que la lecture et ça pourrait l’aider. La musique, la poésie, etc., c’est essentiel pour les humains. Et l’histoire de l’art ça donne vraiment un sentiment de révélation quand on découvre l’autre dimension d’un tableau, que ça peut débloquer des choses. Globalement ça donne une sensation d’aération voire d’élévation de l’esprit
Je trouve qu’on laisse trop ce genre de plaisirs spirituels (qui donne un sentiment d’élévation, j’insiste) aux « intellectuels », aux gens « scolaires », mais ça devrait pas être le cas. Les comédies musicales, les opéras, les romans graphiques etc., ça touche tout le monde parce qu’on est tous humains.
On en fait quelque chose de second, dont on doit se préoccuper une fois qu’on a plus de soucis (administratifs, d’argent, etc.) . En réalité c’est ce qui nous manque peut-être, à travailler toute la journée, à devoir penser à l’école, à ci, à ça, on est déshumanisés, et tout le monde doit avoir le droit de souffler, même si on est au chômage depuis 3 décennies ou en décrochage scolaire et qu’on est donc considéré par 60% de la population comme un feignant, et de se connecter à la beauté, parler à son imaginaire etc . Je pense que ça aide justement à résoudre ses problèmes, même si ça paraît futile et secondaire
J’oublie évidemment, au-delà des trucs esthétiques, les messages sociaux, philosophiques parfois etc., qu’on reçoit et qui peuvent nous aiguiller dans notre vid

*j’dis ça parce qu’on a posté la complainte de la serveuse automate sur ce fil

Ils parlent aussi des QR codes dans Monopolis :

Luc Plamondon / Michel Berger / France Gall a écrit:On aura tous un numéro dans le dos
Et une étoile sur la peau

et d'Elon Musk / Jean-Luc Mélenchon :

Luc Plamondon / Michel Berger / France Gall a écrit:Quand on ne saura plus où trouver du soleil
Alors on partira pour Mars ou Jupiter

Mais je diverge.

@Raconte des salades > Wouah, ils refont une tournée ?! Ouf ! Et tellement d'actualité !

Quand j’avais vu en vidéo Starmania pour la première fois (y a 3-4 ans), je m’étais dit « Zéro Janvier, c’est Trump »
J’avais pas pensé à Elon Musk, un livret visionnaire en tout cas. (Pourquoi Melenchon?)

Oui, oui, ils refont une tournée!
https://www.starmania-officiel.com/billetterie/?utm_medium=search&utm_source=GoogleAds&utm_campaign=Starmania_Natio_120722&gclid=Cj0KCQjwvZCZBhCiARIsAPXbajvY59qKkog3JnmOgPR6dsJQWH-wYf-qjdNw6a5cmmuTRJw1YBzloHcaAvfdEALw_wcB
La liste des villes est sur le site

sur une intuition, en ce début de vacances scolaires, je me permets de prendre des nouvelles de ta fille.

se sent-elle mieux dans la voie qu'elle avait choisie ou a-t-elle décidé de changer son orientation ? (réponse seulement si tu le sens, bien sûr.)

isadora a écrit:
se sent-elle mieux dans la voie qu'elle avait choisie ou a-t-elle décidé de changer son orientation ? (réponse seulement si tu le sens, bien sûr.)

Bonjour Isadora,
Merci pour ton message. Notre fille a laissé tombé complètement le CFA et la formation.
Elle fait des extras dans le restaurant qui l'avait prise en alternance, et cette partie fonctionne très bien. C'est quand elle veut et elle est bien intégrée dans l'équipe, appréciée ...un peu sous-payée à notre sens, et non déclarée. Mais elle est satisfaite, et un peu active , ce qui est une bonne chose, même si ce ne sont que 2 à 4 services par semaine.
Nous avons fait des démarches pour qu'elle reprenne une scolarité en soins études. Elle a acquiescé que ce serait possible et adapté à ses voeux auprès du psychiatre. Désormais nous attendons la réponse de la clinique FSEF (Fondation santé des étudiants de France ) du 13 eme à Paris.

merci pour les bonnes nouvelles, qui font chaud au cœur. il semble que tout soit en train de se clarifier, pour tout le monde !

  

Hello! ^^
C’est des études de santé pour quel métier ? Comment ça fonctionne dans une clinique ?

Édit: j’ai relu 3 fois le post auquel je croyais répondre et ah ouais j’avais vraiment rien compris. Je croyais qu’elle commençait des études de santé dans une clinique
Mais donc, reprendre des études de niveau lycée c’est ça ? Lycée général/technique/pro?
D’ailleurs maintenant que j’y pense, je connais une fille qui avait vraisemblablement fait sa terminale là-bas (un centre de soins pour ados  dans le 13e où on peut être scolarisé, il doit pas y en avoir 58), je sais pas pour quelle raison, j’ai jamais osé demander (mais elle avait des cicatrices partout sur les bras, qu’elle ne cachait pas). Elle était en L1 avec moi, ça s’est très bien passé et elle a obtenu haut-la-main son année. Maintenant elle est en L2 mais on n’ a plus le même emploi du temps

Raconte des salades a écrit:Mais donc, reprendre des études de niveau lycée c’est ça ? Lycée général/technique/pro?
D’ailleurs maintenant que j’y pense, je connais une fille qui avait vraisemblablement fait sa terminale là-bas (un centre de soins pour ados  dans le 13e où on peut être scolarisé, il doit pas y en avoir 58), je sais pas pour quelle raison, j’ai jamais osé demander (mais elle avait des cicatrices partout sur les bras, qu’elle ne cachait pas). Elle était en L1 avec moi, ça s’est très bien passé et elle a obtenu haut-la-main son année. Maintenant elle est en L2 mais on n’ a plus le même emploi du temps

Oui, ce serait pour le lycée.

Merci pour cette histoire de cette camarade que ces "soins-études" ont pu aider. C'est encourageant. Le psychiatre nous a fait part d'une telle histoire de belle reprise.
Alors notre fille reprendrait où c'est le mieux : elle a pu passer en première avant de tout arrêter. Alors seconde? Première?
Espérons déjà qu'elle sera acceptée dans ce projet, dans cette clinique. Ce n'est pas encore gagné.