Mon parcours wais4 + psy
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Mon parcours wais4 + psy
J’ai besoin de partager une expérience avec des personnes susceptibles de me comprendre. J’ai conscience que certaines personnes ici et ailleurs ont des difficultés bien plus grandes que les miennes et la pudeur m’incite plutôt à ne pas parler de mes états d’âme. Malgré tout je vais les partager ici car il me semble que c’est le rôle d’un forum.
J’ai initié ma démarche pour faire un test wais IV il y a presque 1 an. J’ai voulu le faire avec une neuro psychologue qui m’a été recommandée par une personne qui a beaucoup d’expérience dans les RH et le coaching et que j’estime pas ailleurs.
Après 10 mois d’attente, j’ai pu faire mes 3 rendez-vous et avoir mon résultat de test.
J’ai un QI extrêmement hétérogène. En 15 ans d’expérience c’est la première fois qu’elle voyait une telle hétérogénéité couplée avec un indice de compréhension verbale au taquet (note max aux 3 subtests si j’ai bien compris). C’est littéralement ce qu’elle m’a dit. Elle m’a dit en somme que j’étais un cas particulier permis les cas particuliers.
Intuitivement et suite à mes lectures sur le forum j’ai l’impression que chaque HPI est un cas très particulier de toutes façons. Elle ne m’a pas proposé de participer à ses groupe de parole et ma réorientation vers une psy qui suit beaucoup de HPI.
Je suis allé à la consultation vendredi avec cette psy. Elle même m’a dit que j’étais déjà visiblement très loin dans ma démarche de compréhension du monde et des interactions que j’avais avec celui ci ainsi que les possibilités qui s’offrent à moi. Par conséquent elle pense ne pas pouvoir m’aider n’étant elle même pas HPI. Je l’ai compris comme vous êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi.
Elle m’a conseillé de me rapprocher de Mensa pour rencontrer physiquement d’autres HPI. J’avoue que ça m’intimide un peu mais je vais le faire.
Elle m’a conseillé de lire psychologie du haut potentiel de Nathalie Clobert (un bon gros pavé) Avec cette phrase: je l’ai donné à plusieurs HPI qui n’ont pas réussi à se plonger dedans, mais avec votre niveau de compréhension ça devrait passer. Je sais pas si elle a fait ça intentionnellement, mais forcément vu que je suis assez compétitif je vais m’accrocher. Par contre j’ai encore plus l’impression d’être un cas bizarre…
Elle m’a réorienté vers une psy elle même HPI. J’espère que celle ci acceptera de me suivre.
La raison pour laquelle j’ai démarré cette démarche c’est que j’ai remarqué que je déborde rapidement les gens quand on discute et que ça a pour conséquence que la discussion s’arrête régulièrement (monologue, incompréhension ou bien carrément abandon par ko de la partie adverse). Si même les psy abandonnent, je vais devoir faire face à un degré de solitude encore plus élevé et j’avoue que ça commence à être difficile.
J’ai initié ma démarche pour faire un test wais IV il y a presque 1 an. J’ai voulu le faire avec une neuro psychologue qui m’a été recommandée par une personne qui a beaucoup d’expérience dans les RH et le coaching et que j’estime pas ailleurs.
Après 10 mois d’attente, j’ai pu faire mes 3 rendez-vous et avoir mon résultat de test.
J’ai un QI extrêmement hétérogène. En 15 ans d’expérience c’est la première fois qu’elle voyait une telle hétérogénéité couplée avec un indice de compréhension verbale au taquet (note max aux 3 subtests si j’ai bien compris). C’est littéralement ce qu’elle m’a dit. Elle m’a dit en somme que j’étais un cas particulier permis les cas particuliers.
Intuitivement et suite à mes lectures sur le forum j’ai l’impression que chaque HPI est un cas très particulier de toutes façons. Elle ne m’a pas proposé de participer à ses groupe de parole et ma réorientation vers une psy qui suit beaucoup de HPI.
Je suis allé à la consultation vendredi avec cette psy. Elle même m’a dit que j’étais déjà visiblement très loin dans ma démarche de compréhension du monde et des interactions que j’avais avec celui ci ainsi que les possibilités qui s’offrent à moi. Par conséquent elle pense ne pas pouvoir m’aider n’étant elle même pas HPI. Je l’ai compris comme vous êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi.
Elle m’a conseillé de me rapprocher de Mensa pour rencontrer physiquement d’autres HPI. J’avoue que ça m’intimide un peu mais je vais le faire.
Elle m’a conseillé de lire psychologie du haut potentiel de Nathalie Clobert (un bon gros pavé) Avec cette phrase: je l’ai donné à plusieurs HPI qui n’ont pas réussi à se plonger dedans, mais avec votre niveau de compréhension ça devrait passer. Je sais pas si elle a fait ça intentionnellement, mais forcément vu que je suis assez compétitif je vais m’accrocher. Par contre j’ai encore plus l’impression d’être un cas bizarre…
Elle m’a réorienté vers une psy elle même HPI. J’espère que celle ci acceptera de me suivre.
La raison pour laquelle j’ai démarré cette démarche c’est que j’ai remarqué que je déborde rapidement les gens quand on discute et que ça a pour conséquence que la discussion s’arrête régulièrement (monologue, incompréhension ou bien carrément abandon par ko de la partie adverse). Si même les psy abandonnent, je vais devoir faire face à un degré de solitude encore plus élevé et j’avoue que ça commence à être difficile.
Seskap- Messages : 172
Date d'inscription : 04/10/2022
Localisation : Colmar
Re: Mon parcours wais4 + psy
Je n'ai rien d'intelligent à dire mais je propose juste deux trucs, croisés sur le forum...
Les conférences du jour du congrès en ligne douance (gratuit) pourraient te parler :
Le bouquin a eu un sujet sur zc que tu as peut-être déjà vu, à tout hasard, c'est là :
https://www.zebrascrossing.net/t42290-psychologie-du-haut-potentiel
Les conférences du jour du congrès en ligne douance (gratuit) pourraient te parler :
...
Dimanche 9 octobre
19H00 (Bruxelles) - 13H00 (Québec)
Muriel WATIER • Comment bien comprendre et se faire comprendre quand on est HPI ?
21H00 (Bruxelles) - 15H00 (Québec)
Sylvie TIMMERS • Accepter sa singularité : un chemin de transformation
...
https://www.zebrascrossing.net/t39011-congres-en-ligne-douance#1922245
Le bouquin a eu un sujet sur zc que tu as peut-être déjà vu, à tout hasard, c'est là :
https://www.zebrascrossing.net/t42290-psychologie-du-haut-potentiel
Topsy Turvy- Messages : 8367
Date d'inscription : 10/01/2020
Re: Mon parcours wais4 + psy
Bonjour à toi. J'ai quelques petites remarques, si je puis me permettre.
D'abord peut être rappeler qu'il n'y a pas un seul être humain, voir être vivant, qui ne soit pas un cas très particulier parmi les cas très particuliers. Du coup c'est biaisé de se sentir plus particulier que la moyenne.
Ensuite, haut potentiel, zèbre, QI, et même l'intelligence, ce sont des concepts, des abstractions. Au mieux elles donnent une grille de lecture de certains éléments du réel, mais ce ne sont pas des éléments constitutifs de la réalité dans toute sa subtilité/complexité. J'entends par là que même si ces concepts apportent un certain confort, voir une certaine ludicité, pour penser la réalité, ils peuvent aussi nous aliéner lorsque nous les prenons pour des éléments objectifs de la réalité. Et cette aliénation c'est justement ce que certaines personnes ou structures savent exploiter pour générer un business extrêmement juteux qui brasse surtout énormément de vent (je suis absolument certain qu'à l'avenir on trouvera toujours des nouvelles étiquettes à coller sur les individus pour relancer des effets de mode nécessaires à l'essor de ces business).
Attention, je ne suis pas en train de dire qu'il faut tout rejeter en bloc et que ces concepts abstraits (qui pour la plupart ne peuvent exister seulement parce que d'autres concepts inventés au préalable les rend concevables quitte à noyer toujours plus le réel dans l'abstraction du logos) sont d'aucune utilité, je dis juste qu'il faut être très vigilant et ne pas prendre tout ça trop au sérieux. Il faut être critique et se méfier de notre tendance à coller des étiquette qui peut se retourner contre nous en nous enfermant dans un monde parallèle, peu importe qu'on soit très intelligent ou non.
D'abord peut être rappeler qu'il n'y a pas un seul être humain, voir être vivant, qui ne soit pas un cas très particulier parmi les cas très particuliers. Du coup c'est biaisé de se sentir plus particulier que la moyenne.
Ensuite, haut potentiel, zèbre, QI, et même l'intelligence, ce sont des concepts, des abstractions. Au mieux elles donnent une grille de lecture de certains éléments du réel, mais ce ne sont pas des éléments constitutifs de la réalité dans toute sa subtilité/complexité. J'entends par là que même si ces concepts apportent un certain confort, voir une certaine ludicité, pour penser la réalité, ils peuvent aussi nous aliéner lorsque nous les prenons pour des éléments objectifs de la réalité. Et cette aliénation c'est justement ce que certaines personnes ou structures savent exploiter pour générer un business extrêmement juteux qui brasse surtout énormément de vent (je suis absolument certain qu'à l'avenir on trouvera toujours des nouvelles étiquettes à coller sur les individus pour relancer des effets de mode nécessaires à l'essor de ces business).
Attention, je ne suis pas en train de dire qu'il faut tout rejeter en bloc et que ces concepts abstraits (qui pour la plupart ne peuvent exister seulement parce que d'autres concepts inventés au préalable les rend concevables quitte à noyer toujours plus le réel dans l'abstraction du logos) sont d'aucune utilité, je dis juste qu'il faut être très vigilant et ne pas prendre tout ça trop au sérieux. Il faut être critique et se méfier de notre tendance à coller des étiquette qui peut se retourner contre nous en nous enfermant dans un monde parallèle, peu importe qu'on soit très intelligent ou non.
Invité- Invité
Re: Mon parcours wais4 + psy
Merci Topsy. J’avais fait une recherche mais je n’avais pas trouvé ces deux fils. Je vais me plonger dedans.
Vbgass je pense avoir conscience du côté business et je m’en méfie. 2 psy qui me proposent d’aller voir ailleurs ne sont pas dans cette démarche ou en tout cas pas avec moi.
Je sens bien que cette étiquette me pose problème. Je suis d’accord avec ça. Je vois aussi le risque d’aliénation et de vouloir tout analyser à l’aune de cette caractérisation (HPI). J’ai déjà vu plusieurs fois ce mécanisme sur certains fils ici.
Une des difficultés pour moi c’est que je ressent le besoin de tout comprendre. Si je vois que j’ai la possibilité d’accéder à la compréhension c’est très frustrant de ne pas y aller.
Malgré cela la caractéristique HPI permet un angle de réflexion nouveau pour moi et j’espère pouvoir trouver de nouvelles solutions / postures face à certaines de mes difficultés.
Par exemple la gestion et l’utilisation des mes émotions. Aujourd’hui je suis exclusivement dans le contrôle, et la caractéristique HPI me permet de requestionner mon passé avec un autre angle.
Vbgass je pense avoir conscience du côté business et je m’en méfie. 2 psy qui me proposent d’aller voir ailleurs ne sont pas dans cette démarche ou en tout cas pas avec moi.
Je sens bien que cette étiquette me pose problème. Je suis d’accord avec ça. Je vois aussi le risque d’aliénation et de vouloir tout analyser à l’aune de cette caractérisation (HPI). J’ai déjà vu plusieurs fois ce mécanisme sur certains fils ici.
Une des difficultés pour moi c’est que je ressent le besoin de tout comprendre. Si je vois que j’ai la possibilité d’accéder à la compréhension c’est très frustrant de ne pas y aller.
Malgré cela la caractéristique HPI permet un angle de réflexion nouveau pour moi et j’espère pouvoir trouver de nouvelles solutions / postures face à certaines de mes difficultés.
Par exemple la gestion et l’utilisation des mes émotions. Aujourd’hui je suis exclusivement dans le contrôle, et la caractéristique HPI me permet de requestionner mon passé avec un autre angle.
Seskap- Messages : 172
Date d'inscription : 04/10/2022
Localisation : Colmar
Re: Mon parcours wais4 + psy
Je partage avec toi ce besoin de comprendre, mais il est très fréquent de poursuivre à fond une certaine voie jusqu'à se retrouver dans une impasse, surtout lorsque cette voie là se situe en premier lieu dans la dimension du langage et de l'abstraction. Cependant c'est aussi souvent nécessaire d'épuiser une certaine voie pour constater par soi même les impasses vers lesquelles elle mène, avant de faire machine arrière avec davantage d'expérience et une plus grande ouverture aux éléments subtils de la réalité.
Le plus grand risque d'aveuglement dans cette voie en particulier c'est qu'elle est très liée à l'identité, sentiment extrêmement propice à toute sorte de biais (sentiment qui est d'ailleurs généré par un biais dès le départ, consistant à se percevoir comme une entité propre, déterminée et indépendante d'un contexte global) et qui par définition va dans le sens inverse d'une prise de recul nécessaire à une compréhension à peu près en phase avec la réalité. Tant qu'on arrive à garder une certaine distance par rapport aux étiquettes, qu'on ne les prend pas trop au sérieux, alors on ne risque pas grand chose et ça peut effectivement nous aider à comprendre certains aspects de l'humain et un peu de nous même au passage. Mais quand on commence vraiment à se construire une représentation de soi même à base d'étiquettes qui n'ont aucune existence en dehors du logos, là on risque de finir complètement paumé.
Le plus grand risque d'aveuglement dans cette voie en particulier c'est qu'elle est très liée à l'identité, sentiment extrêmement propice à toute sorte de biais (sentiment qui est d'ailleurs généré par un biais dès le départ, consistant à se percevoir comme une entité propre, déterminée et indépendante d'un contexte global) et qui par définition va dans le sens inverse d'une prise de recul nécessaire à une compréhension à peu près en phase avec la réalité. Tant qu'on arrive à garder une certaine distance par rapport aux étiquettes, qu'on ne les prend pas trop au sérieux, alors on ne risque pas grand chose et ça peut effectivement nous aider à comprendre certains aspects de l'humain et un peu de nous même au passage. Mais quand on commence vraiment à se construire une représentation de soi même à base d'étiquettes qui n'ont aucune existence en dehors du logos, là on risque de finir complètement paumé.
Invité- Invité
Re: Mon parcours wais4 + psy
Bonjour aux protagonistes de ce fil.
Désolé je ne vais rien apporter de très concret, mon intervention va donc se rapprocher d'un +1 un peu évolué.
Tout d'abord je remarque la démarche très saine et légitime de Seskap.
Ensuite j'épouse parfaitement (selon moi lol) les opinions telles qu'exprimées par vbgass, d'autant qu'il est très difficile d'encourager quelqu'un qui initie une action quelle qu'elle soit en y adjoignant des avertissements.
(PS c'est sincère et pas uniquement diplomatique, dans les deux cas)
Je remarque quelques biais naissant par contre Seskap :
"...êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi"
Je ne suis pas sur que ce soit la seule grille de lecture. Un psy ne me semble pas destiné à tromper l'ennui. Le psy n'est pas un collègue chercheur avec qui l'on partage ses découvertes, c'est un praticien qui vend la compétence qu'il a acquise lors de sa formation ainsi que le fruit d'une expérience professionnelle (soit dit en passant l'un comme l'autre me semblent difficiles à évaluer en qualité, oserais-je ajouter... scientifique) pour résoudre des difficultés réelles ou perçues.
Par ailleurs si elle réoriente vers un collègue plus spécialisé (pour autant qu'un Hpi devienne spécialisé par le simple fait de l'être), c'est peut être simplement selon le même principe qu'un médecin généraliste qui réorientera vers un spécialiste dans les cas qui le nécessitent.
Ensuite il me semble qu'un QI hétérogène, rend l'outil chiffré qu'est le QI inutilisable selon ses propres concepteurs. Bref, le gros piège me semble de vouloir coller à ce qui n'est qu'une modélisation de la réalité, piège d'autant plus vicieux que l'on est doté d'un esprit de compétition développé.
Je pense qu'un psy est pertinent lorsque l'on a un problème à résoudre et que son utilité devrait se mesurer à sa capacité à le résoudre (sa capacité à l'étiqueter, le comprendre ou l'expliquer n'étant que des critères intermédiaires qu'il serait dangereux de placer au premier plan autrement que provisoirement) par son action.
Ce que je dis est trivial, mais l'on s'égare vite dans les domaines où les prémisses ne sont pas reliés à la conclusion par un signe ⇔ ou ⇒
(PS encore faut il que les prémisses soient issues de la réalité )
En gros je me demande s'il ne faut pas isoler les problèmes et les définir avant de s'engager sur une voie qui repose sur une hypothèse unique.
Par exemple je suppose que quelqu'un doté d'un QI extrêmement bas doit aussi vivre souvent un sentiment de solitude, et fréquemment se retrouver situation de monologue s'il est particulièrement exubérant. C'est probablement aussi le cas de quelqu'un dont le discours fait de nombreuses digressions. C'est probablement aussi le cas de personnes lambda qui sont très occupées à défendre leur propre intérêt. Parfois le sentiment de solitude ne provient pas de ce que l'on est, mais du fait que l'on poursuit simultanément des objectifs mutuellement exclusifs sans le réaliser ou l'accepter.
Désolé je ne vais rien apporter de très concret, mon intervention va donc se rapprocher d'un +1 un peu évolué.
Tout d'abord je remarque la démarche très saine et légitime de Seskap.
Ensuite j'épouse parfaitement (selon moi lol) les opinions telles qu'exprimées par vbgass, d'autant qu'il est très difficile d'encourager quelqu'un qui initie une action quelle qu'elle soit en y adjoignant des avertissements.
(PS c'est sincère et pas uniquement diplomatique, dans les deux cas)
Je remarque quelques biais naissant par contre Seskap :
"...êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi"
Je ne suis pas sur que ce soit la seule grille de lecture. Un psy ne me semble pas destiné à tromper l'ennui. Le psy n'est pas un collègue chercheur avec qui l'on partage ses découvertes, c'est un praticien qui vend la compétence qu'il a acquise lors de sa formation ainsi que le fruit d'une expérience professionnelle (soit dit en passant l'un comme l'autre me semblent difficiles à évaluer en qualité, oserais-je ajouter... scientifique) pour résoudre des difficultés réelles ou perçues.
Par ailleurs si elle réoriente vers un collègue plus spécialisé (pour autant qu'un Hpi devienne spécialisé par le simple fait de l'être), c'est peut être simplement selon le même principe qu'un médecin généraliste qui réorientera vers un spécialiste dans les cas qui le nécessitent.
Ensuite il me semble qu'un QI hétérogène, rend l'outil chiffré qu'est le QI inutilisable selon ses propres concepteurs. Bref, le gros piège me semble de vouloir coller à ce qui n'est qu'une modélisation de la réalité, piège d'autant plus vicieux que l'on est doté d'un esprit de compétition développé.
Je pense qu'un psy est pertinent lorsque l'on a un problème à résoudre et que son utilité devrait se mesurer à sa capacité à le résoudre (sa capacité à l'étiqueter, le comprendre ou l'expliquer n'étant que des critères intermédiaires qu'il serait dangereux de placer au premier plan autrement que provisoirement) par son action.
Ce que je dis est trivial, mais l'on s'égare vite dans les domaines où les prémisses ne sont pas reliés à la conclusion par un signe ⇔ ou ⇒
(PS encore faut il que les prémisses soient issues de la réalité )
En gros je me demande s'il ne faut pas isoler les problèmes et les définir avant de s'engager sur une voie qui repose sur une hypothèse unique.
Par exemple je suppose que quelqu'un doté d'un QI extrêmement bas doit aussi vivre souvent un sentiment de solitude, et fréquemment se retrouver situation de monologue s'il est particulièrement exubérant. C'est probablement aussi le cas de quelqu'un dont le discours fait de nombreuses digressions. C'est probablement aussi le cas de personnes lambda qui sont très occupées à défendre leur propre intérêt. Parfois le sentiment de solitude ne provient pas de ce que l'on est, mais du fait que l'on poursuit simultanément des objectifs mutuellement exclusifs sans le réaliser ou l'accepter.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Mon parcours wais4 + psy
Merci à tous encore une fois.
Le but premier de mon post est d’avoir des echanges qui alimentent ma réflexion, ce qui n’est pas le cas avec mon entourage proche sur ce sujet, pour des raisons diverses. Vos posts m’aident sans conteste a atteindre ce but premier.
« êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi »
C’est littéralement ce qu’elle m’a dit. C’est quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout et j’avoue que c’est assez troublant. Je partage ton point de vue à priori. J’imagine qu’une compétence avec les protocoles qu’elle implique pourrait tout aussi bien s’appliquer indépendamment du score dans tel ou tel subtest. A partir du moment où le/la psy donne l’avis cité plus haut, soit c’est mon a priori qui est faut, soit elle ne désire pas s’engager dans un suivi pour une autre raison (consciente ou non). Je n’ai pas forcément envie d’aller plus loin sur cette question, mais je sens que considérer cet avis peu renforcer un biais naissant chez moi si je n’y prends pas garde effectivement.
Une des questions de la liste transmise par Topsy traite de ce sujet. Il est courant (si on suit la réponse fournie dans la vidéo) que l’adulte découvrant son HP passe par une phase où tout est décrypté (passé présent futur) de n fonction de cette « aptitude ». C’est visiblement le rôle du suivi de garantir que l’on passe cette étape pour aller vers l’étape et maintenant qu’est ce que j’en fait.
Personnellement j’aimerais volontiers accéder à cette étape rapidement. Il convient effectivement d’isoler les motivations et/ou les problèmes sur lesquels on va travailler (en tout cas ça me semble évident). C’est ce que j’ai commencé à faire et les deux psy ont bien sûr voulu creuser ce point.
Le but premier de mon post est d’avoir des echanges qui alimentent ma réflexion, ce qui n’est pas le cas avec mon entourage proche sur ce sujet, pour des raisons diverses. Vos posts m’aident sans conteste a atteindre ce but premier.
« êtes trop loin dans le HPI et vous allez vous ennuyer très rapidement avec moi »
C’est littéralement ce qu’elle m’a dit. C’est quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout et j’avoue que c’est assez troublant. Je partage ton point de vue à priori. J’imagine qu’une compétence avec les protocoles qu’elle implique pourrait tout aussi bien s’appliquer indépendamment du score dans tel ou tel subtest. A partir du moment où le/la psy donne l’avis cité plus haut, soit c’est mon a priori qui est faut, soit elle ne désire pas s’engager dans un suivi pour une autre raison (consciente ou non). Je n’ai pas forcément envie d’aller plus loin sur cette question, mais je sens que considérer cet avis peu renforcer un biais naissant chez moi si je n’y prends pas garde effectivement.
Une des questions de la liste transmise par Topsy traite de ce sujet. Il est courant (si on suit la réponse fournie dans la vidéo) que l’adulte découvrant son HP passe par une phase où tout est décrypté (passé présent futur) de n fonction de cette « aptitude ». C’est visiblement le rôle du suivi de garantir que l’on passe cette étape pour aller vers l’étape et maintenant qu’est ce que j’en fait.
Personnellement j’aimerais volontiers accéder à cette étape rapidement. Il convient effectivement d’isoler les motivations et/ou les problèmes sur lesquels on va travailler (en tout cas ça me semble évident). C’est ce que j’ai commencé à faire et les deux psy ont bien sûr voulu creuser ce point.
Seskap- Messages : 172
Date d'inscription : 04/10/2022
Localisation : Colmar
Re: Mon parcours wais4 + psy
Peut être que l'exploration et l'approfondissement de cette grille de lecture va t'aider éventuellement à mieux conscientiser certaines lacunes qui sont fréquentes chez les personnes diagnostiquées haut potentiel, et donc de pouvoir travailler dessus. En ce qui me concerne c'est un peu ce qui s'est passé, j'avais été diagnostiqué enfant, puis je me suis vraiment penché sur ce que ça pouvait signifier vers 20 ans. Ca m'a sans doute un peu aidé à porter un autre regard sur certaines difficultés d'ordre social et émotionnel notamment, mais c'est surtout l'expérience acquise hors de ma zone de confort qui m'a permis d'évoluer réellement à mon avis. Et à mesure que je continuais d'approfondir le sujet par simple envie de comprendre, j'ai fini par le trouver un peu étriqué et biaisé, puis par le déconstruire à mesure que la réalité m'apparaissait bien trop subtile et complexe pour que la pertinence de ces grilles de lecture se vérifie dans la pratique. Aujourd'hui je ne m'identifierai plus comme zèbre, ou sous une étiquette quelle qu'elle soit. J'ai en grande partie comblé mes lacunes et je pense que le décalage que je ressens encore souvent vis à vis des autres est un sentiment finalement très partagé dans une société qui se déshumanise à marche forcée et qui tend à nous couper les uns des autres en nous enfermant dans des tunnels de pensée sur mesure pour notre confort. Et je pense que ce décalage en dis davantage sur la société en question que sur moi même. D'ailleurs je trouve peut être plus pertinent d'avoir une approche plus collective que personnelle de ces problématiques, sachant qu'on en apprend souvent beaucoup plus sur soi même qu'on ne l'imagine en tentant de décrypter la société dans laquelle on évolue.
Invité- Invité
Re: Mon parcours wais4 + psy
J'ambitionne de pouvoir allier les deux approches : collective et personelle.
Mon expérience personnelle me laisse penser que je suis extrêmement moins disponible pour les autres si j'ai quelque chose à régler "en interne". ça m'accapare et je suis émotionnellement assez mauvais dans ces cas (je veux dire encore plus ). Cela a généré beaucoup de malentendu dans ma vie je pense. J'imagine sans peine que je ne suis pas le seul dans cette situation indépendamment du QI.
Concernant l'évolution de notre société, je la déplore profondément, mais en même temps je suis quelqu'un de naturellement tourné vers les opportunités. Et il se trouve qu'il y en a beaucoup. Je pense que l'exploration de celles ci est un bon remède si cette évolution te déprime. Même si les actions/initiatives divergentes sont minoritaires, elles sont assez nombreuse. Il est probable que chaque groupe vive dans un tunnel de pensée, mais en multipliant les groupes on peu se créer un réseau de tunnels.
Ces tunnels de pensée ont l'air si fréquent que j'imagine qu'ils ont une fonction sociale forte chez l'humain (sentiment de communauté, rapidité de jugement et d'apprentissage...). Est ce qu'on est vraiment certain que c'est une évolution actuelle ou simplement de nouveaux tunnels remplacent les anciens ?
Mon expérience personnelle me laisse penser que je suis extrêmement moins disponible pour les autres si j'ai quelque chose à régler "en interne". ça m'accapare et je suis émotionnellement assez mauvais dans ces cas (je veux dire encore plus ). Cela a généré beaucoup de malentendu dans ma vie je pense. J'imagine sans peine que je ne suis pas le seul dans cette situation indépendamment du QI.
Concernant l'évolution de notre société, je la déplore profondément, mais en même temps je suis quelqu'un de naturellement tourné vers les opportunités. Et il se trouve qu'il y en a beaucoup. Je pense que l'exploration de celles ci est un bon remède si cette évolution te déprime. Même si les actions/initiatives divergentes sont minoritaires, elles sont assez nombreuse. Il est probable que chaque groupe vive dans un tunnel de pensée, mais en multipliant les groupes on peu se créer un réseau de tunnels.
Ces tunnels de pensée ont l'air si fréquent que j'imagine qu'ils ont une fonction sociale forte chez l'humain (sentiment de communauté, rapidité de jugement et d'apprentissage...). Est ce qu'on est vraiment certain que c'est une évolution actuelle ou simplement de nouveaux tunnels remplacent les anciens ?
Seskap- Messages : 172
Date d'inscription : 04/10/2022
Localisation : Colmar
Re: Mon parcours wais4 + psy
Les tunnels de pensée auxquels je fais allusion sont très intimement liés au glissement de la vie social du monde réel vers un monde numérique où l'attention est en grande partie dirigée par des algorithmes. C'est notamment le phénomène qui fait que quand tu ouvres youtube, les suggestion qui te sont faites sont censées te faire plaisir et aller dans ton sens le plus possible. On pouvait retrouver ça dans une moindre mesure avant l'avènement du numérique quand les gens de droite lisaient le figaro et que les gens de gauche lisaient libération, mais aujourd'hui ça va bien plus loin que ça et les tunnels de pensée en question sont beaucoup plus étroits et individualisés, isolent bien plus qu'autrefois les individus dans des bulles de réalités à leur image et non à celle du monde.
J'aime bien l'idée de créer un réseau de tunnel de pensée, je pense que c'est une bonne démarche pour trouver la sortie de ce labyrinthe infernal. Fréquenter des gens qui pensent le contraire de ce qu'on pense sans se sentir insécure par exemple, ou apprendre à adopter un point de vue contraire au notre pour en comprendre plus profondément les tenants et les aboutissants afin d'élargir notre propre compréhension. De toutes façons quand tu es curieux et que tu veux comprendre l'altérité, c'est clair que tu auras moins de mal à ne pas rester enfermé dans un tunnel de pensée.
Allier les approches collectives et personnelles est inévitable de toutes façons si tu explores sincèrement et en profondeur l'une ou l'autre. De même que tu ne peux pas concevoir une pièce sans le côté pile et le côté face, on ne peux pas se comprendre soi même sans comprendre l'altérité et vice-versa, on est obligé de passer tôt ou tard par la réalisation du fait que les contraires sont ontologiquement liés, ne peuvent être conçus l'un sans l'autre.
J'aime bien l'idée de créer un réseau de tunnel de pensée, je pense que c'est une bonne démarche pour trouver la sortie de ce labyrinthe infernal. Fréquenter des gens qui pensent le contraire de ce qu'on pense sans se sentir insécure par exemple, ou apprendre à adopter un point de vue contraire au notre pour en comprendre plus profondément les tenants et les aboutissants afin d'élargir notre propre compréhension. De toutes façons quand tu es curieux et que tu veux comprendre l'altérité, c'est clair que tu auras moins de mal à ne pas rester enfermé dans un tunnel de pensée.
Allier les approches collectives et personnelles est inévitable de toutes façons si tu explores sincèrement et en profondeur l'une ou l'autre. De même que tu ne peux pas concevoir une pièce sans le côté pile et le côté face, on ne peux pas se comprendre soi même sans comprendre l'altérité et vice-versa, on est obligé de passer tôt ou tard par la réalisation du fait que les contraires sont ontologiquement liés, ne peuvent être conçus l'un sans l'autre.
Invité- Invité
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