Techno: A Social History [audio, 3 x 28' : Détroit ; Berlin ; 'Monde' (en crise : Ukraine, Géorgie, Liban, Palestine)]

Trad rapide a écrit:Techno : Une histoire sociale
Depuis 40 ans, la Techno est le cœur battant des mouvements sociaux à travers le monde. Qu'est-ce qui en fait la musique parfaite pour accompagner des idées radicales ? DJ Ash Lauryn enquête.

Détroit - Épisode 1 sur 3

Au début des années 60, Detroit était connue pour deux choses : les automobiles et les disques Motown. Ils étaient le double fondement d'une ville progressiste et cosmopolite, avec une classe moyenne noire florissante. Mais après les émeutes des droits civiques de 1967, le rêve cosmopolite de Motor City s'est figé. Les emplois automobiles ont disparu, tout comme Motown. La ville autrefois prospère est devenue une ville fantôme post-industrielle, ouvrant la voie à une nouvelle culture radicale.

DJ, productrice et native de Detroit, Ash Lauryn retrace la naissance de la techno, une musique clairsemée et futuriste qui a réimaginé le désert de Motor City comme une utopie futuriste et a revigoré la jeune génération qui y avait été abandonnée.

La première partie de Techno: A Social History présente des histoires des premiers architectes, ascenseurs et disciples du genre - Juan Atkins, Kevin Saunderson, DJ Minx et Richie Hawtin. Ils n'avaient aucune idée que ce nouveau son de Detroit pourrait prospérer ailleurs - mais assez tôt, leur musique étrange a été emballée, exportée et appliquée à des contextes disparates dans le monde entier.

Berlin - Épisode 2 sur 3

En 1989, alors que la guerre froide touchait à sa fin, le Berlin nouvellement réunifié est devenu un symbole de la politique libérale, de l'hédonisme aux yeux écarquillés et de la promesse d'un avenir meilleur. Au même moment, Detroit Techno s'installe dans les sous-sols de la ville, dynamisant une nouvelle génération d'explorateurs. Bientôt, des défilés techno attiraient des millions de fêtards dans les rues de Berlin et des boîtes de nuit monumentales ressemblant à des cathédrales étaient créées dans les infrastructures abandonnées de la ville.

Le DJ et producteur Ash Lauryn raconte l'histoire de la Mecque moderne de la Techno, avec des histoires des personnalités qui se sont emparées de cette musique et lui ont donné une maison à Berlin (le fondateur de Tresor Dimitri Hegemann, le créateur de Love Parade Dr Motte) ainsi que les DJ qui ont ont contribué à cimenter la réputation internationale de la ville (Ellen Allien, Marcel Dettmann, Richie Hautin).

Monde - Épisode 3 sur 3

Dans la dernière partie de cette histoire sociale, DJ Ash Lauryn explore les contextes disparates où vit le potentiel radical de la Techno, en ce moment.

Le DJ ukrainien Nastia parle de la résilience de la scène de club chérie de Kyiv - qui est née de la tourmente de la révolution de 2013 mais qui est pour l'instant en sommeil. Dans la capitale géorgienne, Giorgi Kikonishvili parle de Bassiani, le club qui est devenu un quartier général de la politique progressiste et de l'organisation communautaire - jusqu'à ce que des raids de la police armée menacent l'existence de la scène.

Pendant ce temps, à Beyrouth, longtemps considérée comme la capitale du Moyen-Orient pour la musique électronique, Tala Mortada et d'autres promoteurs tentent de reconstruire après que l'explosion de 2020 a détruit ses boîtes de nuit légendaires. Et à Ramallah, les fans de techno se donnent beaucoup de mal pour communier avec des personnes partageant les mêmes idées lors de fêtes, et la marraine de la techno palestinienne, Sama' Abdulhadi, est emprisonnée pour avoir organisé une vitrine d'artistes locaux sur un lieu de culte.