Mettre fin à ses jours
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Forum ZEBRAS CROSSING :: Zèbrement vous :: Vie de zèbre :: Psychologie, difficultés, addictions, travail sur soi
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Mettre fin à ses jours
Je sais que c'est un sujet qui a déjà été abordé sur le forum mais je me rends compte que j'ai personne a qui en parler dans mon entourage.
Il y a peu ma mère me parlait d'un membre de notre famille qui souffre de fibromyalgie, les douleurs sont parfois si insoutenables qu'il a lui a avoué avoir déjà pensé au suicide. Elle semblait être terriblement déstabilisée et touchée par la situation alors que ce n'est pas une personne d'ordinaire très démonstrative ni inquiète. Il y a eu un grand silence, je n'ai pas su quoi répondre, j'ai hésité un instant mais finalement je n'ai pas osé lui dire que moi aussi j'y ai pensé à plusieurs reprises, enfin pour être exacte : j'y pense.
Je ne sais pas pour quelle raison la souffrance psychologique est minimisée et/ou stigmatisée. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été prise au sérieux par des (neuro)psychologues rencontrées au cours de mon diagnostic de l'autisme. Je n'explique pas cette image de femme faible et seule que ces spécialistes m'ont renvoyées en pleine figure. Si j'étais faible il y a bien longtemps que je ne serais plus de ce monde, sauf si mettre fin à ses jours est un des actes des plus courageux qui soit. Ou lâche, je n'arrive pas à savoir.
Je me suis toujours promis de me battre et de ne jamais laissé tomber.
J'ai été diagnostiquée HQI à 27 ans puis autiste à 30 ans, dans un silence quasi total.
J'ai encaissé sans rien dire avec beaucoup de colère en moi.
J'ai énormément souffert au travail, notamment. Il y a trois ans j'ai perdu le seul emploi dans lequel je m'épanouissais et de la pire des manières, ça m'avait mis plus bas que terre, je me rends compte aujourd'hui que j'en sors pas indemne. J'ai perdu cette confiance en moi qui m'était si propre et que je pensais inébranlable. Faut dire aussi que les deux diagnostics n'ont pas aidé non plus. A force de résilience j'ai fini par trouver un poste convenable, un peu chiant, pas très bien payé, mais je souffre moins qu'auparavant et pour la première fois j'ai un environnement qui me convient.
Quant à ma vie personnelle, c'est un désert qui semble sans fin.
J'ai été la femme qui plaisait (beaucoup) aux hommes mais moi mon regard ne se posait que sur très peu d'entre eux et pour je ne sais quelle raison ça a toujours été des histoires impossibles : déjà en couple, habitant à l'autre bout de la France ou tout simplement ne s'intéressant pas à moi. Je l'ai toujours vécu comme une injustice profondément douloureuse. En réalité je fuyais par peur. J'ai été lâche et je le suis toujours, je m'en rends compte seulement maintenant. Je ne me suis jamais battue pour être avec quelqu'un car je pensais que tout devait se faire naturellement. Puis je n'ai pas côtoyé que du beau monde, on ne m'a pas toujours montré une belle image des hommes et il m'est toujours difficile d'y passer outre. Je ne suis probablement pas des plus facile à vivre au quotidien mais quand je me laisse aimer je suis d'une authenticité sans faille, dans le partage et dans le respect. Je conçois qu'on ne puisse pas aimer une personne toute une vie mais il m'est impossible de comprendre qu'on puisse la trahir de n'importe quelle forme qui soit.
C'est après avoir quitté un homme formidable mais avec qui je ne pouvais envisager de poursuivre ma vie (nous étions davantage amis qu'amants) que mes questionnements sont venus remplir mon quotidien. J'avais besoin de réponses à mes questions. Mes interrogations m'ont vite amené vers la douance et trois mois plus tard je passais la WAIS et me découvrais HQI. S'en est suivi de nouveaux questionnements aboutissant au TSA, plusieurs années à me battre pour que cela soit (re)connue et pour m'en sortir professionnellement.
J'ai laissé ma vie sentimentale entre parenthèse pendant tout ce temps.
Aujourd'hui j'ai 35 ans, j'ai gagné de belles batailles mais j'en sors meurtrie et personne ne le sait.
Je suis propriétaire, je suis en CDI depuis 2 ans, j'ai des activités sportives assez riches et variées dont un titre de vice-championne de France, une activité musicale avec quelques années d'avance, certains veulent me voir ouvrir un restaurant d'autres exposer mes peintures dans des galeries.
Mes amis se sont mariés, sont devenus parents.
Moi je me sens terriblement seule.
Tout le monde me croit forte et indépendante mais personne n'était là quand j'ai fait le deuil de la maternité, personne n'était là quand je me suis résignée à vivre seule, personne n'est là quand mes larmes coulent, personne n'est là pour me prend dans ses bras, personne ne sait à quel point j'en ai besoin.
Le suicide j'y ai déjà pensé comme solution une ou deux fois durant ces dernières années quand je n'avais plus la force de me battre. Je m'y suis résignée en m'attachant à l'amour de mes parents : je ne peux pas leur faire ça, ils ne le méritent pas. Je me suis donc fait une promesse : ne pas mettre fin à mes jours temps que mes parents seront en vie. Je ne suis paradoxalement pas dépressive, en fait c'est une solution que j'ai intégré et qui me fait de moins en moins peur. Elle est là de côté mais je sais que pour le moment je n'y ai pas le droit.
Mais il y a peu j'ai croisé cet homme en soirée, on avait pas mal bu, je me suis laissée approcher, je l'ai laissé me prendre dans ses bras, je l'ai laissé me prendre la main, je l'ai laissé me regarder d'une profondeur bien rare. Ça a réveillé en moi quelque chose de bien enfouie : le besoin et l'envie d'être avec quelqu'un. Ça faisait tellement longtemps que ça ne m'était pas arrivée. Un coup de cœur inespéré de ma part. J'y ai cru un instant, je me suis dit ça y est j'y ai enfin le droit. Raté, c'est lui même une personne meurtrie (avec une histoire de vie pas facile) mais il profite de la vie à sa manière. C'était juste comme ça, insignifiant, il est sur le point de vivre une histoire avec une autre. J'étais un simple divertissement futile, moi je voyais en lui un espoir, j'avais envie de passer du temps avec lui et de le découvrir.
Ma naïveté n'a visiblement aucune limite.
Je ne suis donc rien, pour personne.
Je me demande finalement si quelqu'un se soucierait de ma disparition.
Je me demande si ma promesse doit être tenue.
Je me demande si ça vaut le coup de se battre, encore et encore, et pourquoi.
Je n'attends rien de ce poste, ni de réponse ni d'être comprise. J'ai juste besoin d'évacuer mes pensées.
Je vous souhaite à une tous une belle vie, je ne suis pas certaine de revenir sur le forum, j'y ai passé beaucoup de temps déjà.
Merci à celles et à ceux qui m'ont beaucoup aidé et ont contribué à mes victoires.
Merci de m'avoir lu toutes ces années.
Il y a peu ma mère me parlait d'un membre de notre famille qui souffre de fibromyalgie, les douleurs sont parfois si insoutenables qu'il a lui a avoué avoir déjà pensé au suicide. Elle semblait être terriblement déstabilisée et touchée par la situation alors que ce n'est pas une personne d'ordinaire très démonstrative ni inquiète. Il y a eu un grand silence, je n'ai pas su quoi répondre, j'ai hésité un instant mais finalement je n'ai pas osé lui dire que moi aussi j'y ai pensé à plusieurs reprises, enfin pour être exacte : j'y pense.
Je ne sais pas pour quelle raison la souffrance psychologique est minimisée et/ou stigmatisée. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été prise au sérieux par des (neuro)psychologues rencontrées au cours de mon diagnostic de l'autisme. Je n'explique pas cette image de femme faible et seule que ces spécialistes m'ont renvoyées en pleine figure. Si j'étais faible il y a bien longtemps que je ne serais plus de ce monde, sauf si mettre fin à ses jours est un des actes des plus courageux qui soit. Ou lâche, je n'arrive pas à savoir.
Je me suis toujours promis de me battre et de ne jamais laissé tomber.
J'ai été diagnostiquée HQI à 27 ans puis autiste à 30 ans, dans un silence quasi total.
J'ai encaissé sans rien dire avec beaucoup de colère en moi.
J'ai énormément souffert au travail, notamment. Il y a trois ans j'ai perdu le seul emploi dans lequel je m'épanouissais et de la pire des manières, ça m'avait mis plus bas que terre, je me rends compte aujourd'hui que j'en sors pas indemne. J'ai perdu cette confiance en moi qui m'était si propre et que je pensais inébranlable. Faut dire aussi que les deux diagnostics n'ont pas aidé non plus. A force de résilience j'ai fini par trouver un poste convenable, un peu chiant, pas très bien payé, mais je souffre moins qu'auparavant et pour la première fois j'ai un environnement qui me convient.
Quant à ma vie personnelle, c'est un désert qui semble sans fin.
J'ai été la femme qui plaisait (beaucoup) aux hommes mais moi mon regard ne se posait que sur très peu d'entre eux et pour je ne sais quelle raison ça a toujours été des histoires impossibles : déjà en couple, habitant à l'autre bout de la France ou tout simplement ne s'intéressant pas à moi. Je l'ai toujours vécu comme une injustice profondément douloureuse. En réalité je fuyais par peur. J'ai été lâche et je le suis toujours, je m'en rends compte seulement maintenant. Je ne me suis jamais battue pour être avec quelqu'un car je pensais que tout devait se faire naturellement. Puis je n'ai pas côtoyé que du beau monde, on ne m'a pas toujours montré une belle image des hommes et il m'est toujours difficile d'y passer outre. Je ne suis probablement pas des plus facile à vivre au quotidien mais quand je me laisse aimer je suis d'une authenticité sans faille, dans le partage et dans le respect. Je conçois qu'on ne puisse pas aimer une personne toute une vie mais il m'est impossible de comprendre qu'on puisse la trahir de n'importe quelle forme qui soit.
C'est après avoir quitté un homme formidable mais avec qui je ne pouvais envisager de poursuivre ma vie (nous étions davantage amis qu'amants) que mes questionnements sont venus remplir mon quotidien. J'avais besoin de réponses à mes questions. Mes interrogations m'ont vite amené vers la douance et trois mois plus tard je passais la WAIS et me découvrais HQI. S'en est suivi de nouveaux questionnements aboutissant au TSA, plusieurs années à me battre pour que cela soit (re)connue et pour m'en sortir professionnellement.
J'ai laissé ma vie sentimentale entre parenthèse pendant tout ce temps.
Aujourd'hui j'ai 35 ans, j'ai gagné de belles batailles mais j'en sors meurtrie et personne ne le sait.
Je suis propriétaire, je suis en CDI depuis 2 ans, j'ai des activités sportives assez riches et variées dont un titre de vice-championne de France, une activité musicale avec quelques années d'avance, certains veulent me voir ouvrir un restaurant d'autres exposer mes peintures dans des galeries.
Mes amis se sont mariés, sont devenus parents.
Moi je me sens terriblement seule.
Tout le monde me croit forte et indépendante mais personne n'était là quand j'ai fait le deuil de la maternité, personne n'était là quand je me suis résignée à vivre seule, personne n'est là quand mes larmes coulent, personne n'est là pour me prend dans ses bras, personne ne sait à quel point j'en ai besoin.
Le suicide j'y ai déjà pensé comme solution une ou deux fois durant ces dernières années quand je n'avais plus la force de me battre. Je m'y suis résignée en m'attachant à l'amour de mes parents : je ne peux pas leur faire ça, ils ne le méritent pas. Je me suis donc fait une promesse : ne pas mettre fin à mes jours temps que mes parents seront en vie. Je ne suis paradoxalement pas dépressive, en fait c'est une solution que j'ai intégré et qui me fait de moins en moins peur. Elle est là de côté mais je sais que pour le moment je n'y ai pas le droit.
Mais il y a peu j'ai croisé cet homme en soirée, on avait pas mal bu, je me suis laissée approcher, je l'ai laissé me prendre dans ses bras, je l'ai laissé me prendre la main, je l'ai laissé me regarder d'une profondeur bien rare. Ça a réveillé en moi quelque chose de bien enfouie : le besoin et l'envie d'être avec quelqu'un. Ça faisait tellement longtemps que ça ne m'était pas arrivée. Un coup de cœur inespéré de ma part. J'y ai cru un instant, je me suis dit ça y est j'y ai enfin le droit. Raté, c'est lui même une personne meurtrie (avec une histoire de vie pas facile) mais il profite de la vie à sa manière. C'était juste comme ça, insignifiant, il est sur le point de vivre une histoire avec une autre. J'étais un simple divertissement futile, moi je voyais en lui un espoir, j'avais envie de passer du temps avec lui et de le découvrir.
Ma naïveté n'a visiblement aucune limite.
Je ne suis donc rien, pour personne.
Je me demande finalement si quelqu'un se soucierait de ma disparition.
Je me demande si ma promesse doit être tenue.
Je me demande si ça vaut le coup de se battre, encore et encore, et pourquoi.
Je n'attends rien de ce poste, ni de réponse ni d'être comprise. J'ai juste besoin d'évacuer mes pensées.
Je vous souhaite à une tous une belle vie, je ne suis pas certaine de revenir sur le forum, j'y ai passé beaucoup de temps déjà.
Merci à celles et à ceux qui m'ont beaucoup aidé et ont contribué à mes victoires.
Merci de m'avoir lu toutes ces années.
Edel- Messages : 306
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Mettre fin à ses jours
Il sera certainement encore là un temps.
Les allers et retours ne sont jamais que des circonvolutions, autour d'un soi qui ne cesse de se définir.
Les batailles gagnées portent toujours des fruits, qui tombent en terre afin de faire germer leurs graines. Ne sommes-nous pas aussi ces arbres-là, en devenir ?
Bonne route à toi.
Les allers et retours ne sont jamais que des circonvolutions, autour d'un soi qui ne cesse de se définir.
Les batailles gagnées portent toujours des fruits, qui tombent en terre afin de faire germer leurs graines. Ne sommes-nous pas aussi ces arbres-là, en devenir ?
Bonne route à toi.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3887
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Mettre fin à ses jours
Vous écrivez et vous êtes lue, c'est déjà là.
Je travaille actuellement sur les psychotraumatismes et la honte, et vous encourage à prendre ce chemin de recherche.
Il y a aussi les schémas et les blessures d'attachement.
En bonus :
Je suis plus âgé que vous, et j'ai probablement remporté moins de batailles que vous mais je viens de remporter la plus importante de ma vie : la bataille contre mes parents.
Maintenant je travaille à faire sortir l'emprise perverse narcissique de ma tête et de ma mémoire.
Peut-être aurons-nous l'occasion de recroiser nos chemins en un certain point.
Courage à vous.
Amour et Dignité
Et non, vous n'êtes pas seule, beaucoup en passent par là, nous les appelons "psys".
Je travaille actuellement sur les psychotraumatismes et la honte, et vous encourage à prendre ce chemin de recherche.
Il y a aussi les schémas et les blessures d'attachement.
En bonus :
- Spoiler:
Je suis plus âgé que vous, et j'ai probablement remporté moins de batailles que vous mais je viens de remporter la plus importante de ma vie : la bataille contre mes parents.
Maintenant je travaille à faire sortir l'emprise perverse narcissique de ma tête et de ma mémoire.
Peut-être aurons-nous l'occasion de recroiser nos chemins en un certain point.
Courage à vous.
Amour et Dignité
Et non, vous n'êtes pas seule, beaucoup en passent par là, nous les appelons "psys".
Invité- Invité
Re: Mettre fin à ses jours
je cite de mémoire : "il n est aucune tristesse qu un Prélude de Debussy ne puisse guérir." Claire Fourier.
cette phrase m a longtemps accompagnée.
cette phrase m a longtemps accompagnée.
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Mettre fin à ses jours
Une chose est à peu près certaine : ce n'est pas en ignorant un problème qu'il n'en devient plus un.
Invité- Invité
Re: Mettre fin à ses jours
Edel, tu ne peux pas postuler pour un retrouver un métier qui se rapproche de ton ancien ? ou le même que l'ancien, mais dans une autre boîte ?
Quand on va très mal, on ne sait plus imaginer des jours plus heureux, on ne voit pas qu'il reste des options, beaucoup d'options plutôt que le suicide.
Peut-être que tu trouveras un compagnon, sans que ce soit forcément le compagnon rêvé et que ce sera un bon compromis, si je peux me permettre.
Faudrait pas que je tombe dans le yakafokon, si ce n'est pas déjà le cas. Je me doute que ce n'est pas facile et que tu te dis que tu t'es déjà donné beaucoup de mal sans que tes efforts ne soient pris en considération, le TSA + le HPI faisant que tu peux rester à la surface sans te noyer, mais en usant tes ressources.
Bon courage
Quand on va très mal, on ne sait plus imaginer des jours plus heureux, on ne voit pas qu'il reste des options, beaucoup d'options plutôt que le suicide.
Peut-être que tu trouveras un compagnon, sans que ce soit forcément le compagnon rêvé et que ce sera un bon compromis, si je peux me permettre.
Faudrait pas que je tombe dans le yakafokon, si ce n'est pas déjà le cas. Je me doute que ce n'est pas facile et que tu te dis que tu t'es déjà donné beaucoup de mal sans que tes efforts ne soient pris en considération, le TSA + le HPI faisant que tu peux rester à la surface sans te noyer, mais en usant tes ressources.
Bon courage
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Mettre fin à ses jours
Edel a écrit:Je suis propriétaire, je suis en CDI depuis 2 ans, j'ai des activités sportives assez riches et variées dont un titre de vice-championne de France, une activité musicale avec quelques années d'avance
Tu as gagné de belles batailles, mais il semblerait que ces accomplissements ne t’apportent plus le bonheur aujourd’hui. Peut-être est-ce le bon moment de faire un bilan sur ce qui compte le plus pour toi aujourd’hui ?
Je crois que l’idéogramme chinois correspondant au mot « crise » signifie aussi « opportunité » !
Je suggérerai que c’est une opportunité pour redéfinir de nouvelles priorités pour orienter la suite de ta vie ...
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Mettre fin à ses jours
Être rien pour personne. Être quelqu’un pour tout le monde. Être ceci pour. C’est terrible. Être est déjà terrible alors si on l’additionne à des injonctions de cette sorte c’est encore plus terrifiant.
Ben oui on est rien pour personne. On est un peu à la rigueur ou alors beaucoup et sans doute on ne le voit pas. On est tellement obnubilé par ce rien qu’on en voit rien. On est tellement obnubilé par l’être qu’on en voit pas les autres. Être tsa n’aide pas en plus. Il y a comme un biais qui filtre le vrai. Donc on n’est pas ou peu ou rarement objectif sur soi même. Mais j’estime qu’on fait de notre mieux.
Regarder la vie comme une bataille est déjà la perdre je trouve. Car quelle énergie cette lutte avale et combien peu d’énergie on dispose, qu’il faut incessamment revitaliser chaque jour pour la remette à l’ouvrage. C’est usant. Pour quel résultat ? Ce rien qu’on s’inflige alors que les avancées sont là que plus d’un envierait d’avoir à cet âge: un CDI qui signe une reconnaissance, un statut de proprio qui signe un confort. Des activités qui occupent et qui ont bien occupé.
Sauf qu’un moment donné le modèle de vie fait son chemin et parvient à la fin de son cycle comme le démontre très bien zébrisse. La mine est épuisée il faut creuser ailleurs. Donc oui faire un pas de côté (un pas peu être violent mais certainement pas mortel !) et se considérer pour dessiner un chemin autre, possible dans lequel le bien être est également possible.
Tu peux t’aider d’autres pour te voir, demander comment tu es perçue pour t’aider à te considérer mieux que par des manquements ou ce rien stérile et en effet mortifère.
Enfin cette question qui me taraude et qui est difficile. Quand on se suicide, on punit qui ? Est-ce pourquoi on attend que les proches disparaissent (c’est terrible car suppose que les proches puissent disparaître avant alors que parfois non, on ne sait pas de quoi et fait demain) ?
c’est donc quelque part inconsciemment « souhaiter » cette mort tout en la redoutant. La souhaiter en raison du soulagement d’une peine de ta perte et un malheur parce perdre ses parents est terrible.
Je maintien. Grandir c’est trembler dit char, c’est pas se bagarrer.
Voilà ce que je peux te dire Édel.
Ben oui on est rien pour personne. On est un peu à la rigueur ou alors beaucoup et sans doute on ne le voit pas. On est tellement obnubilé par ce rien qu’on en voit rien. On est tellement obnubilé par l’être qu’on en voit pas les autres. Être tsa n’aide pas en plus. Il y a comme un biais qui filtre le vrai. Donc on n’est pas ou peu ou rarement objectif sur soi même. Mais j’estime qu’on fait de notre mieux.
Regarder la vie comme une bataille est déjà la perdre je trouve. Car quelle énergie cette lutte avale et combien peu d’énergie on dispose, qu’il faut incessamment revitaliser chaque jour pour la remette à l’ouvrage. C’est usant. Pour quel résultat ? Ce rien qu’on s’inflige alors que les avancées sont là que plus d’un envierait d’avoir à cet âge: un CDI qui signe une reconnaissance, un statut de proprio qui signe un confort. Des activités qui occupent et qui ont bien occupé.
Sauf qu’un moment donné le modèle de vie fait son chemin et parvient à la fin de son cycle comme le démontre très bien zébrisse. La mine est épuisée il faut creuser ailleurs. Donc oui faire un pas de côté (un pas peu être violent mais certainement pas mortel !) et se considérer pour dessiner un chemin autre, possible dans lequel le bien être est également possible.
Tu peux t’aider d’autres pour te voir, demander comment tu es perçue pour t’aider à te considérer mieux que par des manquements ou ce rien stérile et en effet mortifère.
Enfin cette question qui me taraude et qui est difficile. Quand on se suicide, on punit qui ? Est-ce pourquoi on attend que les proches disparaissent (c’est terrible car suppose que les proches puissent disparaître avant alors que parfois non, on ne sait pas de quoi et fait demain) ?
c’est donc quelque part inconsciemment « souhaiter » cette mort tout en la redoutant. La souhaiter en raison du soulagement d’une peine de ta perte et un malheur parce perdre ses parents est terrible.
Je maintien. Grandir c’est trembler dit char, c’est pas se bagarrer.
Voilà ce que je peux te dire Édel.
Opicino- Messages : 277
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Mettre fin à ses jours
Bonjour Edel, ton message me touche, parce que ça rejoint mon vécu.
J'ai 42 ans dans quelques mois, et toujours célibataire. Et je me sens seule, profondément seule.
Il y a des moments où il me tarde que ça se termine. "ça", c'est la vie. Où le désespoir est vraiment profond. Je ne songe pas au suicide, je n'aurai jamais le "courage" pour ça. Et également je pense à ma famille et aux gens qui m'aiment. Et pourtant je pense que ma famille, dans mon cas, est responsable en très grande partie de ma situation actuelle.
Puis je suis responsable de nombreuses vies, mes animaux. Cependant, dans les moments de désespoir, je me dis que si je devais mettre fin à mes jours, je prendrai le temps de placer tout mon petit monde avant toute chose. "ya pas de problème, ya que des solutions".
Au final, c'est une solution "logique" que l'on envisage ; mais je ne suis pas certaine que ce soit là le vrai désir profond.
Ce désir c'est de ne plus sentir le désespoir.
J'ai eu une période avec de vraies pensées suicidaires, avec des images de mutilation qui revenaient constamment, lors d'un burn out. ça n'a strictement rien à voir avec la façon logique d'envisager la chose. ça s'est réglé à coup d'anti-dépresseur. Désormais ça a disparu.
Si c'est ça que tu vis, mais dans tes mots on dirait que non, et bien il est INDISPENSABLE d'aller voir ton médecin et de lui en parler.
Ce suicide là, c'est une pulsion biochimique dont on peut se débarrasser. Dont on DOIT se débarrasser, pour laisser place à la suite.
La suite, ça reste cette question que je me pose désormais depuis des années : comment sortir de cette solitude ????
C'est marrant, d'ailleurs, tu peux retrouver des traces de ça sur le forum, j'avais fait un sujet qui se nommait "vaincre la solitude".
Des années après, ben j'ai pas vraiment de réponse. Des bouts seulement...
Je sais que ya un truc en moi qui dysfonctionne. Mais j'ai beau avoir tenté, je ne sais pas le réparer efficacement. Ya des mieux ya des bas.
Je sais que j'ai des soucis d'attachement, je sais que je fuis les gens, mes émotions aussi, et que des fois je me lance éperdument dans les relations qu'il ne faut pas. La dernière a été terrible, notamment parce que je pensais avoir justement vaincu la solitude. J'ai fait pesé sur autrui mon bonheur, et autrui n'avait pas franchement la tête à ça, et c'était pas son rôle. Il était comme un ange à mes yeux, mais voilà, pas pour moi.
J'ai aussi fait le deuil de la maternité. Encore aujourd'hui ça me fait monter les larmes aux yeux d'y penser. L'arrivée de mes neveux m'a apaisée.
Je réussis des choses, même si pas exceptionnelles, je me suis battue pour réussir à réussir, et ça ne me satisfait pas non plus vraiment. C'est tiède. Je propose une belle image via les réseaux sociaux et je pense que la plupart des gens ne devinent pas vraiment ce qu'il y a derrière.
Ils ne peuvent pas deviner ce qu'on ne leur dit pas.
Je sais que ce devrait être à moi d'aller vers les autres. Mais c'est pas évident.
Au final, des amis intimes, vraiment intimes, il y en a très peu. Mais j'ai pu constater que quand tu as la chance d'en avoir un, au moins un, et bien ça apaise et pas qu'un peu ce sentiment de solitude. Et le poids du célibat.
On a tendance à focaliser sur le couple, mais l'amitié est tout aussi importante. Et honnêtement, je crois que c'en est plus. Les amis restent, tu n'attends pas la même fidélité que pour un compagnon, à moi qui ne crois pas vraiment dans le couple au vu des modèles qui m'entourent, je trouve l'amitié plus fiable, plus sécurisante qu'un compagnon.
Mais faut réussir à changer son point de vue.
Tu es visiblement dans la croyance que tu ne comptes pour personne. Ceci est une croyance. Tu n'es pas dans le cœur de tes amis. Tu ne sais pas à quel point tu leur importes, et encore moins de quelle façon ils seraient anéantis par ta disparition. Je suis certaine que tu serais surprise si tu leur demandais.
Ils ne te devinent pas. Oké. Que se passerait-il si tu tentais de te dire ? Certains ne voudraient probablement pas entendre, eux, ben ils ne valent pas le coup. Mais d'autres te surprendraient.
Je pense à cette fois où j'avais un gros chagrin, et j'étais si seule, et que ma copine P. m'a "engueulée" et m'a dit de le dire et de demander un câlin. Elle était à l'autre bout de la France, donc pas disponible physiquement. Ben j'ai fait, et j'ai été étonnée par la gentillesse dont certains ont fait preuve envers moi.
Je me dis que avant de songer au suicide sérieusement, quand c'est pour un cas d'une personne en santé physique mais mauvaise santé mentale, il faut, avant tout, tout tenter.
Je sais que les psy peuvent être défaillants, incompétents, mais dans le lot, yen a un qui peut te réapprendre à développer une relation de confiance. ça se passe d'abord entre un psy et le patient, qui expérimente une nouvelle façon d'être et d'être en relation. Et après, ça change doucement avec l'entourage. Et amoureux ou pas, tu arrives à développer des relations de qualités qui te font te sentir moins seule.
La route est longue, mais à ton âge, ça vaut le coup de tenter. Au moins essayer.
Pour ma part, j'ai des moments de grosse fatigue où j'en ai marre de me batailler, je lâche, puis l'énergie revient et je peux reprendre la bataille.
C'est ptèt ça pour toi : coup dur car tu as entrevu un espoir, t'es dans le creux de la vague, mais ça va remonter, et tu vas pouvoir reprendre la bataille pour toi-même. Parce que tu vaux le coup, et que tu n'as pas fait déjà tout ça pour rien.
Je t'envoie toute ma compassion. Et si tu as besoin de causer, on cause.
J'ai 42 ans dans quelques mois, et toujours célibataire. Et je me sens seule, profondément seule.
Il y a des moments où il me tarde que ça se termine. "ça", c'est la vie. Où le désespoir est vraiment profond. Je ne songe pas au suicide, je n'aurai jamais le "courage" pour ça. Et également je pense à ma famille et aux gens qui m'aiment. Et pourtant je pense que ma famille, dans mon cas, est responsable en très grande partie de ma situation actuelle.
Puis je suis responsable de nombreuses vies, mes animaux. Cependant, dans les moments de désespoir, je me dis que si je devais mettre fin à mes jours, je prendrai le temps de placer tout mon petit monde avant toute chose. "ya pas de problème, ya que des solutions".
Au final, c'est une solution "logique" que l'on envisage ; mais je ne suis pas certaine que ce soit là le vrai désir profond.
Ce désir c'est de ne plus sentir le désespoir.
J'ai eu une période avec de vraies pensées suicidaires, avec des images de mutilation qui revenaient constamment, lors d'un burn out. ça n'a strictement rien à voir avec la façon logique d'envisager la chose. ça s'est réglé à coup d'anti-dépresseur. Désormais ça a disparu.
Si c'est ça que tu vis, mais dans tes mots on dirait que non, et bien il est INDISPENSABLE d'aller voir ton médecin et de lui en parler.
Ce suicide là, c'est une pulsion biochimique dont on peut se débarrasser. Dont on DOIT se débarrasser, pour laisser place à la suite.
La suite, ça reste cette question que je me pose désormais depuis des années : comment sortir de cette solitude ????
C'est marrant, d'ailleurs, tu peux retrouver des traces de ça sur le forum, j'avais fait un sujet qui se nommait "vaincre la solitude".
Des années après, ben j'ai pas vraiment de réponse. Des bouts seulement...
Je sais que ya un truc en moi qui dysfonctionne. Mais j'ai beau avoir tenté, je ne sais pas le réparer efficacement. Ya des mieux ya des bas.
Je sais que j'ai des soucis d'attachement, je sais que je fuis les gens, mes émotions aussi, et que des fois je me lance éperdument dans les relations qu'il ne faut pas. La dernière a été terrible, notamment parce que je pensais avoir justement vaincu la solitude. J'ai fait pesé sur autrui mon bonheur, et autrui n'avait pas franchement la tête à ça, et c'était pas son rôle. Il était comme un ange à mes yeux, mais voilà, pas pour moi.
J'ai aussi fait le deuil de la maternité. Encore aujourd'hui ça me fait monter les larmes aux yeux d'y penser. L'arrivée de mes neveux m'a apaisée.
Je réussis des choses, même si pas exceptionnelles, je me suis battue pour réussir à réussir, et ça ne me satisfait pas non plus vraiment. C'est tiède. Je propose une belle image via les réseaux sociaux et je pense que la plupart des gens ne devinent pas vraiment ce qu'il y a derrière.
Ils ne peuvent pas deviner ce qu'on ne leur dit pas.
Je sais que ce devrait être à moi d'aller vers les autres. Mais c'est pas évident.
Au final, des amis intimes, vraiment intimes, il y en a très peu. Mais j'ai pu constater que quand tu as la chance d'en avoir un, au moins un, et bien ça apaise et pas qu'un peu ce sentiment de solitude. Et le poids du célibat.
On a tendance à focaliser sur le couple, mais l'amitié est tout aussi importante. Et honnêtement, je crois que c'en est plus. Les amis restent, tu n'attends pas la même fidélité que pour un compagnon, à moi qui ne crois pas vraiment dans le couple au vu des modèles qui m'entourent, je trouve l'amitié plus fiable, plus sécurisante qu'un compagnon.
Mais faut réussir à changer son point de vue.
Tu es visiblement dans la croyance que tu ne comptes pour personne. Ceci est une croyance. Tu n'es pas dans le cœur de tes amis. Tu ne sais pas à quel point tu leur importes, et encore moins de quelle façon ils seraient anéantis par ta disparition. Je suis certaine que tu serais surprise si tu leur demandais.
Ils ne te devinent pas. Oké. Que se passerait-il si tu tentais de te dire ? Certains ne voudraient probablement pas entendre, eux, ben ils ne valent pas le coup. Mais d'autres te surprendraient.
Je pense à cette fois où j'avais un gros chagrin, et j'étais si seule, et que ma copine P. m'a "engueulée" et m'a dit de le dire et de demander un câlin. Elle était à l'autre bout de la France, donc pas disponible physiquement. Ben j'ai fait, et j'ai été étonnée par la gentillesse dont certains ont fait preuve envers moi.
Je me dis que avant de songer au suicide sérieusement, quand c'est pour un cas d'une personne en santé physique mais mauvaise santé mentale, il faut, avant tout, tout tenter.
Je sais que les psy peuvent être défaillants, incompétents, mais dans le lot, yen a un qui peut te réapprendre à développer une relation de confiance. ça se passe d'abord entre un psy et le patient, qui expérimente une nouvelle façon d'être et d'être en relation. Et après, ça change doucement avec l'entourage. Et amoureux ou pas, tu arrives à développer des relations de qualités qui te font te sentir moins seule.
La route est longue, mais à ton âge, ça vaut le coup de tenter. Au moins essayer.
Pour ma part, j'ai des moments de grosse fatigue où j'en ai marre de me batailler, je lâche, puis l'énergie revient et je peux reprendre la bataille.
C'est ptèt ça pour toi : coup dur car tu as entrevu un espoir, t'es dans le creux de la vague, mais ça va remonter, et tu vas pouvoir reprendre la bataille pour toi-même. Parce que tu vaux le coup, et que tu n'as pas fait déjà tout ça pour rien.
Je t'envoie toute ma compassion. Et si tu as besoin de causer, on cause.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Mettre fin à ses jours
Dernière remarque : lorsque j’observe les gens autour de moi, je vois les comportements qui aident à ne pas se sentir seul.
Quand ma pote L. ne va pas bien, qu’elle est triste, elle prend son téléphone et appelle. Sa mère, sa belle-mère, sa sœur, moi, son autre meilleure amie…
Elle sait qu’il y a qq1 pour elle. Tout comme elle sera là pour ces gens.
Elle est en sécurité affective.
Moi, j’ose pas. Et pourtant des amis j’en ai, à commencer par elle.
Je vais déranger, je veux pas polluer, les gens vont se lasser de moi… au final, je sais que je renforce moi-même mon sentiment de solitude.
Bref, ce que je veux dire, encore une fois et probablement maladroitement, c’est qu’avant d’envisager le suicide, il y a des choses à peut-être tenter.
Ne serait ce que dans l’idée « perdu pour perdu, autant essayer ».
Quand ma pote L. ne va pas bien, qu’elle est triste, elle prend son téléphone et appelle. Sa mère, sa belle-mère, sa sœur, moi, son autre meilleure amie…
Elle sait qu’il y a qq1 pour elle. Tout comme elle sera là pour ces gens.
Elle est en sécurité affective.
Moi, j’ose pas. Et pourtant des amis j’en ai, à commencer par elle.
Je vais déranger, je veux pas polluer, les gens vont se lasser de moi… au final, je sais que je renforce moi-même mon sentiment de solitude.
Bref, ce que je veux dire, encore une fois et probablement maladroitement, c’est qu’avant d’envisager le suicide, il y a des choses à peut-être tenter.
Ne serait ce que dans l’idée « perdu pour perdu, autant essayer ».
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Mettre fin à ses jours
J'étais assez inquiet de voir qu'Edel n'avait pas répondu ni donné de signe de vie, en particulier au vu du sujet "mettre fin à ses jours".
Aussi cela m'a rassuré de voir qu'elle a récemment posté ailleurs sur ZC !
Sinon, en rapport avec la thématique, je souhaitais partager cette chanson :
Aussi cela m'a rassuré de voir qu'elle a récemment posté ailleurs sur ZC !
Sinon, en rapport avec la thématique, je souhaitais partager cette chanson :
Dernière édition par zebrisse le Sam 25 Mar 2023 - 18:32, édité 1 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Mettre fin à ses jours
(bon bin je vais lire et m'instruire, constatant que je ne suis pas la seule)
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Mettre fin à ses jours
Votre témoignage me touche beaucoup.
Si vous vous découragez d'être seule, rappelez-vous la découverte des Amériques. Du jour au lendemain on a découvert un immense continent avec une flore et une faune extraordinairement riche et des humains. Or, quelques temps avant, on en ignorait complètement l'existence. Dites vous que vous êtes peut-être juste quelques temps avant la découverte de votre partenaire qui sera comme un continent magnifique et extraordinaire.
Je vous invite par là à gardez confiance en l'avenir car tout est encore possible. Vous êtes loin d'avoir épuisé toutes vos chances, et vous avez de nombreux atouts si j'ai bien compris.
Le suicide est une fausse bonne idée. Certes, cela met un terme à sa souffrance, et Dieu sait combien cette souffrance peut parfois être terrible et insupportable. On ne voit plus qu'elle et on ne voit plus le reste.
Le reste ? C'est la souffrance qu'on infligera à ceux qui restent. C'est la solution à toutes nos souffrances que le destin va nous apporter juste un peu plus tard. C'est de ne pas aider les autres qui souffrent comme on aurait tant aimé qu'on le fasse pour nous.
J'ai un pote qui vit pareil que vous et c'est frustrant à voir cette souffrance de part et d'autre.
Si vous vous découragez d'être seule, rappelez-vous la découverte des Amériques. Du jour au lendemain on a découvert un immense continent avec une flore et une faune extraordinairement riche et des humains. Or, quelques temps avant, on en ignorait complètement l'existence. Dites vous que vous êtes peut-être juste quelques temps avant la découverte de votre partenaire qui sera comme un continent magnifique et extraordinaire.
Je vous invite par là à gardez confiance en l'avenir car tout est encore possible. Vous êtes loin d'avoir épuisé toutes vos chances, et vous avez de nombreux atouts si j'ai bien compris.
Le suicide est une fausse bonne idée. Certes, cela met un terme à sa souffrance, et Dieu sait combien cette souffrance peut parfois être terrible et insupportable. On ne voit plus qu'elle et on ne voit plus le reste.
Le reste ? C'est la souffrance qu'on infligera à ceux qui restent. C'est la solution à toutes nos souffrances que le destin va nous apporter juste un peu plus tard. C'est de ne pas aider les autres qui souffrent comme on aurait tant aimé qu'on le fasse pour nous.
J'ai un pote qui vit pareil que vous et c'est frustrant à voir cette souffrance de part et d'autre.
Chmike- Messages : 101
Date d'inscription : 17/03/2023
Age : 61
Localisation : Marseille
Re: Mettre fin à ses jours
Hello.
J'écris ce message en me disant que je ne devrais peut être pas.
Tu as déjà eu des réponses assez pertinentes.
Et puis ce que je vais écrire et assez personnel...
Je voulais juste t'inviter à te souvenir que même quand on est très intelligent, on est souvent très surpris par la vie, dans le bon et dans le mauvais sens du terme, dans le très bon, dans le très mauvais pour être exacte.
Personne ne peut prédire l'avenir.
Alors c'est dommage de tout foutre en l'air, toutes les possibilités, parce que jusque là on a pas eu une vie telle qu'on l'aurait souhaitée.
Je t'écris ce message alors que moi même j'ai fait un passage en réanimation suite à une TS.
J'étais bien contente, quelques années plus tard, d'avoir survécu (ça s'est joué à peu de choses!).
J'étais toute jeune à l'époque.
Ne perds pas espoir, tu n'as pas un régime différent de celui des autres, toi aussi tu auras d'excellentes rencontres / surprises/ nouvelles / expériences, toi aussi tu peux grandir dans la joie ,et faire grandir ta joie.
J'écris ce message en me disant que je ne devrais peut être pas.
Tu as déjà eu des réponses assez pertinentes.
Et puis ce que je vais écrire et assez personnel...
Je voulais juste t'inviter à te souvenir que même quand on est très intelligent, on est souvent très surpris par la vie, dans le bon et dans le mauvais sens du terme, dans le très bon, dans le très mauvais pour être exacte.
Personne ne peut prédire l'avenir.
Alors c'est dommage de tout foutre en l'air, toutes les possibilités, parce que jusque là on a pas eu une vie telle qu'on l'aurait souhaitée.
Je t'écris ce message alors que moi même j'ai fait un passage en réanimation suite à une TS.
J'étais bien contente, quelques années plus tard, d'avoir survécu (ça s'est joué à peu de choses!).
J'étais toute jeune à l'époque.
Ne perds pas espoir, tu n'as pas un régime différent de celui des autres, toi aussi tu auras d'excellentes rencontres / surprises/ nouvelles / expériences, toi aussi tu peux grandir dans la joie ,et faire grandir ta joie.
Motpourmaux- Messages : 18
Date d'inscription : 14/01/2020
Localisation : Paris 16
Re: Mettre fin à ses jours
Jérémy34 a écrit:Une chose est à peu près certaine : ce n'est pas en ignorant un problème qu'il n'en devient plus un.
askip TROP parler d'un problème l'aggrave (selon une certaine vision/philosophie de vie inspirée du bouddhisme zen)
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Mettre fin à ses jours
Laelia a écrit:Dernière remarque : lorsque j’observe les gens autour de moi, je vois les comportements qui aident à ne pas se sentir seul.
Quand ma pote L. ne va pas bien, qu’elle est triste, elle prend son téléphone et appelle. Sa mère, sa belle-mère, sa sœur, moi, son autre meilleure amie…
Elle sait qu’il y a qq1 pour elle. Tout comme elle sera là pour ces gens.
Elle est en sécurité affective.
Moi, j’ose pas. Et pourtant des amis j’en ai, à commencer par elle.
Je vais déranger, je veux pas polluer, les gens vont se lasser de moi… au final, je sais que je renforce moi-même mon sentiment de solitude.
Bref, ce que je veux dire, encore une fois et probablement maladroitement, c’est qu’avant d’envisager le suicide, il y a des choses à peut-être tenter.
Ne serait ce que dans l’idée « perdu pour perdu, autant essayer ».
et on fait comment, quand on a jamais eu de sa vie de sécurité affective, quand non seulement les parents sont toxiques, mais aussi les amis, qu'on subit du harcèlement (violence perverse au quotidien) où qu'on aille et quoi qu'on fasse ? que les psys eux-mêmes minimisent et sont indifférents à votre détresse ? qu'aucune thérapie ne vous soulage, que vous dépensez des fortunes en médecins et thérapies et soins de toutes sortes (jusqu'à vous surendetter) et que rien n'y fait ? et que personne n'a fait le névessaie pour vous protéger des prédateurs ? que vous êtes réduit à appeller le 3114 ? que les écoutants restent indifférents à votre détresse et/ou sans solution concrètes ? que votre souffrance se chronicise ? que vous vivez l'enfer et un calvaire sans fin ? à quel moment on doit arrêter l'achrnement thérapeutique, donner de faux espoirs (cruels), et décider que là c'est un cas désespéré et que l'euthanasie est de mise ? bien sûr c'est interdit en France, mais on n'a le droit de rien de toute façon dans ce pays de merde...
#colere #amertume #souffrance
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Mettre fin à ses jours
que des gens méchants et cruels vony jusqu'à vous voler votre animal de compagnie préféré, votre seul soutien affectif, pour continuer leur sadisme, leur destruction et vous faire souffrir en toute imunité sur l'air "mais ce n'est qu'un chat"
ben non c'est l'amour de ma vie et ce qu'ils ont fait c'est de la maltraitance envers l'animal et envers moi
SADIQUES de merde !!! sales PN à la con !!! il ne me reste plus qu'à me venger et seule LA RAGE me maintient en vie !!!
et ne me dites pas de me calmer, priver une personne autiste de ses intérêts spécifiques c'est de la définition même de l'humiliation et de la cruauté
et la putain d'impunité des agresseurs !!! GRRRRRRRRRRRRRRRRRR
ben non c'est l'amour de ma vie et ce qu'ils ont fait c'est de la maltraitance envers l'animal et envers moi
SADIQUES de merde !!! sales PN à la con !!! il ne me reste plus qu'à me venger et seule LA RAGE me maintient en vie !!!
et ne me dites pas de me calmer, priver une personne autiste de ses intérêts spécifiques c'est de la définition même de l'humiliation et de la cruauté
et la putain d'impunité des agresseurs !!! GRRRRRRRRRRRRRRRRRR
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Mettre fin à ses jours
Déjà, ne pas agresser tout ce qui approche serait une piste intéressante.
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Mettre fin à ses jours
Je trouve que le propos de Laelia est particulièrement intéressant.
Et, pour rebondir sur le premier poste d'Opossum, un verset biblique qui me semble correspondre à son propos : Jean, 12:25, "Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.". Dans le sens où le présente Opossum, c'est à dire comme tige nous-même, en dépit d'une phase critique.
J'avais été intéressée aussi par la lecture de Lambeaux de Charles Juliet. C'est un classique qui doit être dans la plupart des bibliothèques municipales. Faut être honnête, ça remue beaucoup. Mais le travail autour du souvenir, de la culpabilité, entre autres, est saisissant et inspirant.
Et, pour rebondir sur le premier poste d'Opossum, un verset biblique qui me semble correspondre à son propos : Jean, 12:25, "Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.". Dans le sens où le présente Opossum, c'est à dire comme tige nous-même, en dépit d'une phase critique.
J'avais été intéressée aussi par la lecture de Lambeaux de Charles Juliet. C'est un classique qui doit être dans la plupart des bibliothèques municipales. Faut être honnête, ça remue beaucoup. Mais le travail autour du souvenir, de la culpabilité, entre autres, est saisissant et inspirant.
Monsieur Pinpin- Messages : 1702
Date d'inscription : 04/05/2021
Age : 20
Localisation : Dans son lit, enfin !
Re: Mettre fin à ses jours
AnaKoluth a écrit:
il ne me reste plus qu'à me venger et seule LA RAGE me maintient en vie !!!
J’imagine que tu as du endurer des souffrances horribles … et c’est bien malheureux.
Et je crois comprendre que tu as perdu tout espoir de bonheur.
Cependant, selon l’école bouddhiste kadampa (et validé par l’O.M.S.), nous avons tous un potentiel indestructible de résilience, quel que soit notre vécu !
« Notre esprit ne peut jamais être brisé par l'expérience de la douleur. Nous sommes donc tous résilients. » (source https://kadampa.org/fr/2021/06/lesprit-ne-peut-jamais-etre-brise )
Dès lors, pourquoi orienter sa vie vers la vengeance ?
Perso, je préfére canaliser toute mon énergie vers du positif : trouver une thérapie qui permette d’activer ce potentiel de résilience, et m’y engager du mieux de mes capacités.
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Mettre fin à ses jours
@AnaKoluth voici une petite vidéo pour te remonter le moral
Chmike- Messages : 101
Date d'inscription : 17/03/2023
Age : 61
Localisation : Marseille
Re: Mettre fin à ses jours
.
Dernière édition par gattopardo le Mar 28 Mar 2023 - 0:02, édité 1 fois (Raison : désolé, May Lee)
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Mettre fin à ses jours
AnaKoluth a écrit:
......
SADIQUES de merde !!! sales PN à la con !!! il ne me reste plus qu'à me venger et seule LA RAGE me maintient en vie !!!
et ne me dites pas de me calmer, priver une personne autiste de ses intérêts spécifiques c'est de la définition même de l'humiliation et de la cruauté
et la putain d'impunité des agresseurs !!! GRRRRRRRRRRRRRRRRRR
Revanche est préférable à Vengeance. Cela permet d'en sortir grandi. Mais ça demande du travail (sur soi), alors Bon Courage!
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Mettre fin à ses jours
Vis tu pour quelque chose gattopardo?
May Lee- Messages : 1003
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Mettre fin à ses jours
J'viens d'écouter la vidéo de Gattopardo (j'l'avais déjà entendue, et sous-entendue)
Stef-âne- Messages : 1203
Date d'inscription : 05/06/2021
Re: Mettre fin à ses jours
.
bon, ben. peine perdue
.
bon, ben. peine perdue
.
Dernière édition par gattopardo le Mar 28 Mar 2023 - 0:00, édité 1 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Mettre fin à ses jours
.
par May Lee Aujourd'hui à 22:42
Vis tu pour quelque chose gattopardo?
[H.S.]
par May Lee Aujourd'hui à 22:42
Vis tu pour quelque chose gattopardo?
[H.S.]
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
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