Tdah qui se manifeste véritablement à l'âge adulte

Bonjour a toutes et à tous.

J'ai toujours été un peu tête en l'air mais depuis l'arrivée de ma deuxième fille et le fait que j'ai lancé ma boîte, j'ai l'impression qu'un tdah qui était passé sous les radars se manifeste véritablement depuis plus d'un an désormais. (Tdah compensé par mon Qi) édit : tda sans hyperactivité

J'ai rdv avec une neurologue spécialisée dans 1 mois. J'ai déjà rempli le questionnaire Diva 2.0 qui laisse penser à un tdah.

Je précise également que ma fille est thqi et tdah.
Étant donné le côté génétique de la chose je me dis qu'il y a une assez forte probabilité pour que je sois moi même tdah.

Est ce arrive à l'un ou l'autre d'entre vous, que votre tdah se manifeste tardivement ? Et de quelle manière ?

Je n'ai pas trop souffert de ce sujet étant enfant car ma mère était toujours derrière moi.
Merci d'avance pour vos partage d'expérience.
Bonne journée  

Je ne vais pas pouvoir t'aider des masses, moi le TDA s'est manifesté depuis ma plus tendre enfance mais on ne mettait pas ce nom dessus.

Si tu regardes la vidéo de psychocouac sur Youtube, il explique que le TDA/H c'est situationnel. Dans certains environnements tu seras fonctionnelle, dans d'autres non, et là alors seulement on pourra identifier le TDA/H.

J'ai toujours été un grand distrait. Mais mon inattention se fait pire depuis la naissance houleuse de mon fils. Je commence sérieusement à me poser des questions sur un éventuel TDA sans H. En tous cas, ça semble se révéler plus marquant à certains moments que d'autres.

Je ne dis pas marquant par hasard. C'est pour éviter des jugements de valeur du genre "plus souvent", ou "plus gravement", que je serais bien incapable d'étayer par des mesures dignes de ce nom. Plus marquant, ça veut dire que je le remarque vraiment plus. Et que je peut associer facilement ce changement à un évènement précis dans ma vie. L'hypothèse d'une manifestation tardive, en tous cas plus évidente, me parait quand même corroborée par mon exemple personnel. Evidemment, je suis un échantillon de taille 1, donc pas représentatif.

et il faut trouver des spécialistes, en plus:

Remarque pour toi, Ronald : la dépression et le burn out donnent des symptômes similaires au TDA/H.
Notamment sur les soucis d'attention.

Je m'excuse, je m'incruste car j'étais un enfant "dans la lune", distrait (un peu comme Pierre Richard), mais sans que cela ait des conséquences importantes. A l'âge adulte, je ne pense pas que mon attitude ait changé, mais les conséquences, elles, devenaient insupportables, pour moi, mais aussi pour les autres. C'est très difficile d'assurer des responsabilités, par exemple, ou d'avoir la crainte perpétuelle d'oublier un truc important (au point de ne pas trouvé le sommeil). Alors, je développais, par périodes, un tas de phobies. Il a fallu apprendre à tout relativiser, faire des distinctions entre ce qui est primordial, important, et relatif. (Fatiguant) et toujours chercher des solutions, prévoir en envisageant toutes les situations possibles, et ça ne s'arrête jamais.
Sinon, jamais été testé pour le TDA, mais je pense qu'il a toujours été présent depuis toujours (les enseignants faisaient part de mon manque d'attention, depuis toujours, mais je pense avoir réussi à m'adapter (en apparence).
Vous souvenez-vous de ce fait divers où un bébé était décédé parce que son père avait oublié de le déposer chez sa nourrice: l'enfant était resté une journée entière en plein soleil, dans la voiture sur le parking du bureau où exerçait le père, et bien sûr, quand celui-ci a repris sa voiture le soir, l'enfant était mort, déshydraté. (Cette histoire m'avait bouleversé, je pensais que ça aurait pu m'arriver, aussi, plus jeune, à un moment de trop plein de boulot où on ne sait plus où "donner de la tête", c'est dramatique).

(C’est dans la boîte de mon beauf, tout le monde a été choqué, mais là c’est plus du burn out parental)

Laelia a écrit:Remarque pour toi, Ronald : la dépression et le burn out donnent des symptômes similaires au TDA/H.
Notamment sur les soucis d'attention.

Laelia a écrit:(C’est dans la boîte de mon beauf, tout le monde a été choqué, mais là c’est plus du burn out parental)

Je me sens visé, là, soudain. Bon, je n'ai pas laissé mon gosse cuire dans la voiture, mais j'ai oublié d'aller à un rendez-vous avec sa psy. Et je ne peux pas accuser mon employeur de me pousser au burn-out (on est une boite ou les gens décident d'eux-mêmes de faire leur 80 heures, sauf quelques bizarres comme moi qui se limitent à 40/45 heures, et la RH nous cite en exemple parce que nous on respecte le droit du travail...). Si je suis en burn-out (ça reste à voir, et j'ai d'autres trucs à régler avant), c'est bel et bien familial (et je connais les coupables. Ils sont deux).

Finalement, ce sera ici, c'est dans le sujet...

La petite psy qui m'a fait passer les différents tests (dont la Diva) me posait les questions, et me disait qu'elle pouvait elle aussi répondre à tout positivement, mais que ça venait dans son cas de ses troubles du sommeil.
Ce que disent les différentes conférences que j'ai vues, c'est qu'il faut vérifier sur le dysfonctionnement des fonctions exécutives ne vient pas d'autre chose que le TDA/H. Un trauma peut avoir des conséquences similaires, par ex. Certains troubles du comportement également. La dépression... D'où l'importance (si j'ai bien saisi) de voir un psychiatre qui doit tout vérifier (est-ce que c'est toujours fait ? ça c'est un autre pb).

Dans les tests, il me semble qu'on demande systématiquement ce qui se passe dans l'enfance, c'est pas un trouble qui apparaît spontanément (ou alors il y a une autre cause comme souci au cerveau etc). Par contre, comme c'est situationnel, ça rajoute de la difficulté pour certains qui ont été dans un milieu adapté durant une bonne partie de leur vie puis ça a changé. Je trouve que ça se voit bien dans le témoignage de Stef-Âne.
Puis ya un autre souci : Ya des TDAH dans une famille de TDAH qui donnent l'impression d'être juste normal. SI vous demandez à ma mère si j'étais hyperactive, elle vous dira que non, que j'étais plutôt molle. Mon père dira que j'étais insupportable que je bougeais tout le temps. Moi j'ai l'impression que j'étais molle. Je ne me rappelle pas du tout avoir été particulièrement étourdie ou autre. Un peu dans la lune peut-être.

Une bonne chose à faire est de prendre les bulletins scolaires. Je vois pas mal de témoignages de TDAH sur FB qui sont épatés de les retrouver, que ça apporte des informations intéressantes, et qu'ils ne se rappellent pas du tout avoir été des gamins compliqués à gérer en classe.

Laelia a écrit:Finalement, ce sera ici, c'est dans le sujet...

Une bonne chose à faire est de prendre les bulletins scolaires. Je vois pas mal de témoignages de TDAH sur FB qui sont épatés de les retrouver, que ça apporte des informations intéressantes, et qu'ils ne se rappellent pas du tout avoir été des gamins compliqués à gérer en classe.

Merci à tous pour vos retours.

Justement j'ai réussi à obtenir tous mes bulletins depuis la maternelle jusqu'au collège Il y a bien certaines matières / certains professeurs qui ont employé les termes d'inattention et de distrait. Il est également fait mention d'oublis lorsqu'il s'agissait de rendre des devoirs. J'avoue que mon état actuel a des répercussions très importantes notamment sur ma vie de famille donc il est important pour moi de pouvoir identifier les causes et trouver des solutions y compris s'il faut passer par la case médication

Bonjour,

J'écoutais le témoignage d'une personne souffrant d'un TDAH (et HPI) et qui expliquait que pour lui, c'était un petit peu plus évident que pour cette configuration (hpi+tdah), les troubles apparaissent surtout à l'âge adulte : les responsabilités et l'organisation qui en découle s'accumulent (vie de famille, travail etc....), l'administratif (beurk), etc...

Son témoignage m'avait marqué car je suis en envoie de détection (je vais sans doute commencer à prendre un traitement durant l'été, ce qui éclairera ma psy quand à ma réponse clinique...), et idem : pas forcément des fauteurs de troubles en classe, mais plutôt rêveurs et le côté HPI fait qu'on continue à "assurer" au niveau des notes, donc pas de quoi inquiéter les professeurs...(sans doute des profils sans hyperactivité ?)
Ca se gâte plus au collège/lycée, jusqu'à douter nous même de la véracité d'être "hpi".

J'ai une image pour illustrer, et cela m'arrive quasi tout les jours : laisser échapper quelque chose de mes mains, le faire tomber (TDA) mais toujours réussir à le rattraper, les 90% du temps avant qu'il ne s'explose au sol. C'est cool, mais épuisant.

Il y aussi une composante importante dans le trouble qui me parle, c'est l'impulsivité .

Et je rejoins un commentaire, qui fait état de l'importance du contexte (familial) dans lequel on se développe ; on ne se perçoit pas différent dans une famille de "maladroit" ou de "tornades".
On peut rajouter que contrairement à d'autres troubles neurodéveloppementaux (comme le TSA), il y a je trouve, une sorte "d'acceptation sociétale" : "tu es juste maladroit", "tu n'a jamais fait attention à rien", "tu es comme untel, tu oublies toujours tout avant de partir", etc...
Combien de fois ai-je fait rire malgré moi des gens autour de moi, parce que j'oubliais des trucs , me trompait d'horaires, de lieux de RDV etc...

Par contre, et je précise n'être franchement pas une grande afficionados de Freud, mais quid des actes manqués ?
J'ai parfois l'impression d'oublier des choses mais que c'est totalement conscient de la part mon cerveau de me faire croire à un oubli...Comme une carrière dans le paramédical avortée à force d'oublis divers et variés qui m'ont découragé (attestations, jour de concours, etc....), et quand j'y pense, de toute façon, cette voie ne m'aurait absolument pas convenu...

Pour revenir à ton sujet, le fait que ta fille est été testée TDAH + THQI...ça semble aller tout droit dans ce sens, il y aurait beaucoup de liens héréditaires avec le TDAH qu'avec le HPI par exemple (des études scientifiques avaient démontré une prévalence de presque 50% il me semble, pour la transmission du TDAH)

Aussi, si je prends mon cas, mon TDAH a été masqué par mon HPI durant ma scolarité, mais aussi parce que souffrant d'un trouble de stress post-traumatique durant le début de ma vie d'adulte, plusieurs psychologues avaient mis sur ce compte là mon défaut de concentration.

Bonjour,

Sans rien y connaître, ce qui m'inspire en vous lisant, c'est d'essayer de comprendre l'intérêt de soigner un post comme celui-ci?
En tant que TSA/TDA et dérivés non testés, je trouve que le truc c'est surtout d'admettre 35 ans de compensations qu'on se prend dans la figure d'un coup. J'ai lu ou entendu que même chez un 'neurotypique' , il s'en prendrait souvent une aussi à degrés variables vers la 50aine?

Du coup, ben là encore j'ai entendu dire que quand c'est conjugué à d'autres trucs, la décohérence émotive se renforce avec > le temps.

Au final, tout est peut-être potentiellement possible, mais les combinaisons permettant d'atteindre 100% peuvent se contredire sur ce sujet comme pour les autres, rendant délicat cette approche.
- Ton livre préféré:
-"Tout est dans le titre" , >> parole de TDA.