Le HPI et la bipolarité
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Le HPI et la bipolarité
Bonjour à tous et à toutes !
J'ai réalisé le WAIS IV il y a 2 semaines. Les résultats sont tombés hier, je suis bien HPI, ce qui me soulage et répond à beaucoup d'inquiétudes et de questions que j'avais sur moi-même. Mais parmi elles en subsiste une en particulier, et c'est ce pourquoi je me suis inscrite sur ce forum, dans l'espoir de trouver quelques témoignages similaires.
Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ? Je vous livre mon témoignage détaillé ci-dessous afin de préciser les raisons de mon interrogation.
J'ai toujours eu des problèmes avec mes émotions : soit des crues brutales qui envahissaient les berges de ma rationalité et de ma perception du monde, soit une sécheresse absolue qui ternissait ma vision du monde.
En résumé, comme beaucoup d'entre vous, je suis perméable à tous les stimuli extérieurs et je peux être submergée par des émotions d'une trop grande intensité, ou alors en être totalement coupée selon les périodes de ma vie. Il m'arrive également de faire des crises de panique quand il y a trop de monde autour de moi ou que je me sens oppressée d'une quelconque manière. Je peux en conséquence avoir des phases très, très sombres, avec de façon quasi systématique des grosses crises existentielles, un sentiment de gros vide qui m'alourdit paradoxalement la tête, comme une chape de plomb sur mon esprit. Parfois il suffit juste que le ciel soit gris pour que mon moral soit altéré de façon très significative sur la journée et que je retombe dans des pensée destructrices. J'ai fait deux dépressions sans raisons apparentes, une à 15 ans et une à mes 19 ans. J'en ai aujourd'hui 21. Je sais aujourd'hui que c'était dû à un grand mal-être renforcé par le conflit entre mon rejet total du système scolaire et la nécessité d'y performer malgré tout.
De l'autre côté de la pièce, je suis toujours émerveillée par des petits détails ou des choses qui semblent anecdotiques à mes proches (genre la réflection du soleil couchant sur les maisons à colombage dans ma ville, le fonctionnement de la main, etc.) et, de la même façon, ça provoque un enthousiasme qui peut sembler démesuré à d'autres. Je peux être surexcitée par des choses qui n'ont pas l'intérêt communément attribué par la plupart des gens. Faire des nuits blanches pour lire des bouquins, ou juste pour écouter de la musique m'arrive très régulièrement. je fais aussi des insomnies, depuis toute petite, parce que j'arrive juste pas à arrêter de ruminer. Quand j'étais petite et que ma mère ne comprenait pas pourquoi je n'arrivais pas à dormir, je lui disais souvent que j'attendais que mon cerveau "s'épuise tout seul" pour que le reste de mon corps puisse dormir (j'avais des sortes de somnifères durant ma primaire pour cette raison). De plus, je sais que j'ai pas mal d'idées, tendance à sauter du coq à l'âne dans une discussion, etc. Tous ces détails pourraient faire penser à de l'hypomanie en certaines circonstances.
Ces deux versants constituent selon moi ma personnalité, et sont liés à mon hypersensibilité, et peut être voire sûrement au HPI. On m'a pourtant diagnostiquée bipolaire de type 2 en février 2022, après une sorte de gros burn-out en CPGE suite auquel j'ai été en hopital psy pendant 2 semaines. Ce diagnostic a été posé seulement au bout de quelques jours, j'étais supposément en phase hypomaniaque alors que, très stressée par la prépa, je parlais simplement encore plus vite que d'habitude ; parce que je passais du "coq à l'âne" dans la discussion alors que c'est toujours le cas dans mes discussions ; parce que je ne dormais que très peu (insomnies car stress, mais j'étais au final épuisée, donc rien à voir avec quelqu'un qui ne dort pas 3h par nuit car son corps ne le peut tout simplement pas vu qu'il est en phase maniaque), etc. Et comme j'ai fait des dépressions, on m'a posé ce diagnostic. Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV. Je n'ai pas envie de me détruire le foie en prenant toute ma vie du lithium alors que je n'ai sûrement pas de problèmes de régulation d'humeur. J'ai vu que la proportion de personnes diagnostiquées bipolaires était plus importante chez les HPI, et aussi que le taux d'erreur de diagnostics était de 60% environ (on m'a souvent répété ce chiffre, il est peut-être erroné). J'ai également lu dans plusieurs bouquins traitant de la douance que cette dernière pouvait être liée à une cyclothymie plus ou moins sévère, et qu'évidemment l'hypersensibilité pouvait mener à un vécu bien plus intense des émotions que la moyenne des personnes.
Mon témoignage parle-t-il à certain.e.s d'entre vous ? Avez-vous déjà été médicamenté pour un trouble psychiatrique qui s'est avéré n'entre être pas un, mais plutôt les conséquences d'un HPI et/ou HPE ? (Je ne parle bien sûr pas des personnes qui ont un trouble psy, c'est à dire une véritable pathologie qui affecte leurs sphères pro, privée, sociale, etc., ou qui ne manifestent pas de doute sur l'existence de celui-ci) Quels liens faire entre HPI+HPE et bipolarité ? Un régulateur d'humeur est-il malgré tout indiqué si notre hypersensibilité nous dépasse sans pour autant avoir de troubles au niveau pathologique ? Vous êtes-vous, dans votre cheminement vers la détection de votre HPI, arrêté au préalable sur la possibilité de présenter un trouble (comme un trouble borderline ou une bipolarité de type 2) tant votre sensibilité était intense comparée à la majorité des individus ?
Voici un extrait de mon bilan du test WAIS IV : "Ces différents éléments témoignent d’un mode de fonctionnement typique des personnes HPI, avec une hypersensibilité, à savoir un haut potentiel émotionnel, un HPE, qui semble la fragiliser depuis son adolescence dans son rapport aux autres, avec un sentiment de décalage et de non compréhension des autres, donc un ressenti de solitude extrême. Ses changements d’humeur en revanche ne sont pas en lien avec le fait d’être HPI ou HPE d’où me semble-t-il le besoin de poursuivre son traitement et son accompagnement auprès d’un psychiatre."
Moi qui espérais trouver des réponses en passant ce test (c'est une des raisons pour lesquelles j'étais curieuse de le faire en vérité), je suis un peu désemparée. Je cherche donc d'autres zèbres avec une histoire à laquelle la mienne pourrait faire écho.
Attention : je ne demande pas sur ce forum si je suis bipolaire ou non ! Je suis déjà intimement convaincue que ce n'est pas le cas. Je cherche des témoignages, des gens ayant effectué le même parcours, voire sont allés bien plus loin dans leur réflexion que moi, du fait de leur âge par exemple et de leur recul.
Merci d'avoir prêté attention à mon message ! J'espère que ce post sera porteur de réponses pour moi comme pour d'autres qui se posent la même question.
Potipoua
J'ai réalisé le WAIS IV il y a 2 semaines. Les résultats sont tombés hier, je suis bien HPI, ce qui me soulage et répond à beaucoup d'inquiétudes et de questions que j'avais sur moi-même. Mais parmi elles en subsiste une en particulier, et c'est ce pourquoi je me suis inscrite sur ce forum, dans l'espoir de trouver quelques témoignages similaires.
Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ? Je vous livre mon témoignage détaillé ci-dessous afin de préciser les raisons de mon interrogation.
J'ai toujours eu des problèmes avec mes émotions : soit des crues brutales qui envahissaient les berges de ma rationalité et de ma perception du monde, soit une sécheresse absolue qui ternissait ma vision du monde.
En résumé, comme beaucoup d'entre vous, je suis perméable à tous les stimuli extérieurs et je peux être submergée par des émotions d'une trop grande intensité, ou alors en être totalement coupée selon les périodes de ma vie. Il m'arrive également de faire des crises de panique quand il y a trop de monde autour de moi ou que je me sens oppressée d'une quelconque manière. Je peux en conséquence avoir des phases très, très sombres, avec de façon quasi systématique des grosses crises existentielles, un sentiment de gros vide qui m'alourdit paradoxalement la tête, comme une chape de plomb sur mon esprit. Parfois il suffit juste que le ciel soit gris pour que mon moral soit altéré de façon très significative sur la journée et que je retombe dans des pensée destructrices. J'ai fait deux dépressions sans raisons apparentes, une à 15 ans et une à mes 19 ans. J'en ai aujourd'hui 21. Je sais aujourd'hui que c'était dû à un grand mal-être renforcé par le conflit entre mon rejet total du système scolaire et la nécessité d'y performer malgré tout.
De l'autre côté de la pièce, je suis toujours émerveillée par des petits détails ou des choses qui semblent anecdotiques à mes proches (genre la réflection du soleil couchant sur les maisons à colombage dans ma ville, le fonctionnement de la main, etc.) et, de la même façon, ça provoque un enthousiasme qui peut sembler démesuré à d'autres. Je peux être surexcitée par des choses qui n'ont pas l'intérêt communément attribué par la plupart des gens. Faire des nuits blanches pour lire des bouquins, ou juste pour écouter de la musique m'arrive très régulièrement. je fais aussi des insomnies, depuis toute petite, parce que j'arrive juste pas à arrêter de ruminer. Quand j'étais petite et que ma mère ne comprenait pas pourquoi je n'arrivais pas à dormir, je lui disais souvent que j'attendais que mon cerveau "s'épuise tout seul" pour que le reste de mon corps puisse dormir (j'avais des sortes de somnifères durant ma primaire pour cette raison). De plus, je sais que j'ai pas mal d'idées, tendance à sauter du coq à l'âne dans une discussion, etc. Tous ces détails pourraient faire penser à de l'hypomanie en certaines circonstances.
Ces deux versants constituent selon moi ma personnalité, et sont liés à mon hypersensibilité, et peut être voire sûrement au HPI. On m'a pourtant diagnostiquée bipolaire de type 2 en février 2022, après une sorte de gros burn-out en CPGE suite auquel j'ai été en hopital psy pendant 2 semaines. Ce diagnostic a été posé seulement au bout de quelques jours, j'étais supposément en phase hypomaniaque alors que, très stressée par la prépa, je parlais simplement encore plus vite que d'habitude ; parce que je passais du "coq à l'âne" dans la discussion alors que c'est toujours le cas dans mes discussions ; parce que je ne dormais que très peu (insomnies car stress, mais j'étais au final épuisée, donc rien à voir avec quelqu'un qui ne dort pas 3h par nuit car son corps ne le peut tout simplement pas vu qu'il est en phase maniaque), etc. Et comme j'ai fait des dépressions, on m'a posé ce diagnostic. Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV. Je n'ai pas envie de me détruire le foie en prenant toute ma vie du lithium alors que je n'ai sûrement pas de problèmes de régulation d'humeur. J'ai vu que la proportion de personnes diagnostiquées bipolaires était plus importante chez les HPI, et aussi que le taux d'erreur de diagnostics était de 60% environ (on m'a souvent répété ce chiffre, il est peut-être erroné). J'ai également lu dans plusieurs bouquins traitant de la douance que cette dernière pouvait être liée à une cyclothymie plus ou moins sévère, et qu'évidemment l'hypersensibilité pouvait mener à un vécu bien plus intense des émotions que la moyenne des personnes.
Mon témoignage parle-t-il à certain.e.s d'entre vous ? Avez-vous déjà été médicamenté pour un trouble psychiatrique qui s'est avéré n'entre être pas un, mais plutôt les conséquences d'un HPI et/ou HPE ? (Je ne parle bien sûr pas des personnes qui ont un trouble psy, c'est à dire une véritable pathologie qui affecte leurs sphères pro, privée, sociale, etc., ou qui ne manifestent pas de doute sur l'existence de celui-ci) Quels liens faire entre HPI+HPE et bipolarité ? Un régulateur d'humeur est-il malgré tout indiqué si notre hypersensibilité nous dépasse sans pour autant avoir de troubles au niveau pathologique ? Vous êtes-vous, dans votre cheminement vers la détection de votre HPI, arrêté au préalable sur la possibilité de présenter un trouble (comme un trouble borderline ou une bipolarité de type 2) tant votre sensibilité était intense comparée à la majorité des individus ?
Voici un extrait de mon bilan du test WAIS IV : "Ces différents éléments témoignent d’un mode de fonctionnement typique des personnes HPI, avec une hypersensibilité, à savoir un haut potentiel émotionnel, un HPE, qui semble la fragiliser depuis son adolescence dans son rapport aux autres, avec un sentiment de décalage et de non compréhension des autres, donc un ressenti de solitude extrême. Ses changements d’humeur en revanche ne sont pas en lien avec le fait d’être HPI ou HPE d’où me semble-t-il le besoin de poursuivre son traitement et son accompagnement auprès d’un psychiatre."
Moi qui espérais trouver des réponses en passant ce test (c'est une des raisons pour lesquelles j'étais curieuse de le faire en vérité), je suis un peu désemparée. Je cherche donc d'autres zèbres avec une histoire à laquelle la mienne pourrait faire écho.
Attention : je ne demande pas sur ce forum si je suis bipolaire ou non ! Je suis déjà intimement convaincue que ce n'est pas le cas. Je cherche des témoignages, des gens ayant effectué le même parcours, voire sont allés bien plus loin dans leur réflexion que moi, du fait de leur âge par exemple et de leur recul.
Merci d'avoir prêté attention à mon message ! J'espère que ce post sera porteur de réponses pour moi comme pour d'autres qui se posent la même question.
Potipoua
Dernière édition par Potipoua le Ven 9 Juin 2023 - 15:36, édité 2 fois (Raison : correction de fautes de syntaxe)
Potipoua- Messages : 30
Date d'inscription : 02/03/2023
Age : 22
Localisation : Sous un arbre
Re: Le HPI et la bipolarité
Bonjour, bienvenue
C'est compliqué, de mon point de vue. C'est compliqué, par exemple, car c'est sûr que tout comme dans le passé, et peut-être encore de nos jours, il y a eu des autistes Asperger diagnostiqués à tort schizophrènes, il doit y avoir aujourd'hui et il doit y avoir eu des HQI diagnostiqués à tort bipolaires. C'est possible, mais c'est scabreux de te conforter dans la remise en cause de ce diagnostic, même si j'ai bien compris que tu cherches des témoignages et non qu'on te dise si tu as oui ou non un trouble psy : tu as été très claire sur ce point (et sur le reste)
Le HPE lié au HPI, je ne crois pas que cela existe. Tout le monde ne sera pas d'accord. Il n'y a pas vraiment de profil type pour les personnes HQI, et l'hypersensibilité associée, ce n'est pas établi grâce à des études sérieuses. L'état des connaissances va plutôt dans le sens que le QI élevé ne rend pas les troubles psy plus fréquents dans cette population et que les traits récurrents vérifiés sont assez banals : un certain appétit pour les connaissances (c'est logique pour des gens avec plus de ressources cérébrales).
C'est un peu un sac de nœuds..., pas évident d'être au clair avec ces histoires de tests de QI.
Ce sujet ( https://www.zebrascrossing.net/t43770-personnalite-zebre-sans-precocite-infantile ) montre que déjà sur ce forum, qui accueille des personnes concernées et testées (pas seulement, et c'est tant mieux (ce n'est pas une secte qui prône la valeur absolue du QI)), les notions "de base" font débat.
Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter Si tu as le courage de lire le fil de discussion que j'ai indiqué, il me semble que tu trouveras quelques éléments pour relativiser le lien entre HPI et "HPE". L'un de ces acronymes fait référence à quelque chose de bien mieux défini que l'autre. Si la personne qui t'a fait passer ton test de QI croit qu'il existe un portrait psychologique des surdoués, à mon avis, elle fait fausse route.
J'espère que tu vas obtenir des réponses et des témoignages
C'est compliqué, de mon point de vue. C'est compliqué, par exemple, car c'est sûr que tout comme dans le passé, et peut-être encore de nos jours, il y a eu des autistes Asperger diagnostiqués à tort schizophrènes, il doit y avoir aujourd'hui et il doit y avoir eu des HQI diagnostiqués à tort bipolaires. C'est possible, mais c'est scabreux de te conforter dans la remise en cause de ce diagnostic, même si j'ai bien compris que tu cherches des témoignages et non qu'on te dise si tu as oui ou non un trouble psy : tu as été très claire sur ce point (et sur le reste)
Le HPE lié au HPI, je ne crois pas que cela existe. Tout le monde ne sera pas d'accord. Il n'y a pas vraiment de profil type pour les personnes HQI, et l'hypersensibilité associée, ce n'est pas établi grâce à des études sérieuses. L'état des connaissances va plutôt dans le sens que le QI élevé ne rend pas les troubles psy plus fréquents dans cette population et que les traits récurrents vérifiés sont assez banals : un certain appétit pour les connaissances (c'est logique pour des gens avec plus de ressources cérébrales).
C'est un peu un sac de nœuds..., pas évident d'être au clair avec ces histoires de tests de QI.
Ce sujet ( https://www.zebrascrossing.net/t43770-personnalite-zebre-sans-precocite-infantile ) montre que déjà sur ce forum, qui accueille des personnes concernées et testées (pas seulement, et c'est tant mieux (ce n'est pas une secte qui prône la valeur absolue du QI)), les notions "de base" font débat.
Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter Si tu as le courage de lire le fil de discussion que j'ai indiqué, il me semble que tu trouveras quelques éléments pour relativiser le lien entre HPI et "HPE". L'un de ces acronymes fait référence à quelque chose de bien mieux défini que l'autre. Si la personne qui t'a fait passer ton test de QI croit qu'il existe un portrait psychologique des surdoués, à mon avis, elle fait fausse route.
J'espère que tu vas obtenir des réponses et des témoignages
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
À mon sens, plutôt que de t’arrêter à un diagnostic (qui ne te définit pas qu’il s’agisse d’HPI, HPE ou bipolarité), tu pourrais mobiliser tes efforts à mettre en place un protocole de vie qui t’aide à réguler tes émotions: méditation, sophrologie, yoga, sport, marche etc. Et te consacrer à apprendre à te connaître pour utiliser ta sensibilité à bon escient sans la laisser prendre le dessus sur ta vie (surcharge émotionnelle).
J043947.08+163415.7- Messages : 4459
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 49
Localisation : La tête dans les étoiles
Re: Le HPI et la bipolarité
Bonjour et bienvenue.
D'abord +1 à avec le dragon fuschia : tout ceci est avant tout un appel à te connaitre toi, pour trouver comment tu peux avoir des relations avec toi-même apaisées. Puis avec les autres. Les étiquettes ne sont que des étiquettes.
Ensuite, un gros bémol : tu est encore en CPGE (si j'ai bien compris. Sinon, ignores ce paragraphe, oublies le, mets-le à la poubelle), c'est, euh, brutal, pour rester poli. L'objectif à court terme, c'est de terminer, de foncer, sans trop de remises en causes. Serrer les dents, avoir un concours, puis ensuite se poser.
Enfin : non, je ne suis pas passé par là. Feu mon oncle, lui, a été accusé de toutes les pathologies mentales de la terre par sa mère, car il refusait une vie morne de fonctionnaire. Elle l'a envoyé dans toutes sortes d'institutions pour fous, institutions qui ont fini par le rendre effectivement fou. Et il a eu une vie absolument misérable. Il n'a jamais vu son enfant.
Je suis atterré de voir qu'aujourd'hui encore on détruit la vie des gens "par prudence pour les autres". Il aurait eu plus de 40 ans de plus que toi, mais bien que le détail n'aie rien à voir, je lis, dans ton histoire, des prémisses de ce qu'il a subi, et ça me fait flipper. Mon père, qui a essayé de le sauver, pense que l'erreur de son malheureux frère a été d'affronter le système en face. Lui, qui était certainement HPI aussi (il a quand même fait Centrale Paris...) a choisi la voie de la dissimulation, et a pu se construire une vie à l'abri de son environnement toxique d'origine. Ca lui a couté cher, mais il est encore debout, à 75 ans.
Quel que soit ton diagnostic réel, je ne peux que te conseiller de faire profil bas, au vu de cette expérience. Le système n'aime pas les contestataires hors normes. Surtout quand ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont contestataires. "Rien à foutre de ton BAC+5 option ennui, je veux être camionneur et voir le monde" est la phrase qui a scellé le sort de mon oncle. La phrase qui l'a marqué au fer rouge comme "ingérable" voire "dangereux" (pour le petit confort des autres, c'est tout, mais c'était passible de la pire peine possible).
Après, tu est une fille, dans ce cas précis, c'et peut-être une chance, il est possiblement plus facile pour toi de faire un nuage de fumée le temps de t'éloigner du milieu ou on t'envoie chez les psys pour le simple crime de vouloir exister. Il est possible que tu paraisses moins rebelle que mon oncle. Mais on t'a quand même déjà mis une étiquette - tu dois faire gaffe, les gens dont le petit confort passe avant tout ne vont pas te rater si ils se sentent agressés.
Je n'ai pas dit si tu les agresses. Je sais que tu ne les agresses pas. J'ai dit si ils se sentent agressés. Des trucs complètement anodins peuvent bouleverser des gens, juste parce que ça n'entre pas dans leur vision du monde - et que leur équilibre mental à eux dépend du respect par tous de cette vision du monde (je sais, c'est injuste pour les autres - mais en cas de souci, c'est les autres qu'ils font payer).
Un jour, en école d'ingé, je me suis levé pour aller corriger au tableau une erreur du prof (après 5 minutes de cohue ou il avait refusé d'admettre son erreur). Plusieurs élèves m'ont ensuite passé un savon sur le thème "ce que tu as fait est inacceptable/inadmissible". C'étaient des autoritaires dont la santé mentale dépendait du respect par tous de la stricte hiérarchie. Et si ils en avaient eu les moyens, ils m'auraient moi aussi envoyé chez le psy, et j'en serais ressorti moi aussi avec des petites pilules. Peu importe lesquelles, d'ailleurs. L'important aurait été de bien faire passer le message que le fou, c'était pas eux, mais un autre.
D'abord +1 à avec le dragon fuschia : tout ceci est avant tout un appel à te connaitre toi, pour trouver comment tu peux avoir des relations avec toi-même apaisées. Puis avec les autres. Les étiquettes ne sont que des étiquettes.
Ensuite, un gros bémol : tu est encore en CPGE (si j'ai bien compris. Sinon, ignores ce paragraphe, oublies le, mets-le à la poubelle), c'est, euh, brutal, pour rester poli. L'objectif à court terme, c'est de terminer, de foncer, sans trop de remises en causes. Serrer les dents, avoir un concours, puis ensuite se poser.
Enfin : non, je ne suis pas passé par là. Feu mon oncle, lui, a été accusé de toutes les pathologies mentales de la terre par sa mère, car il refusait une vie morne de fonctionnaire. Elle l'a envoyé dans toutes sortes d'institutions pour fous, institutions qui ont fini par le rendre effectivement fou. Et il a eu une vie absolument misérable. Il n'a jamais vu son enfant.
Je suis atterré de voir qu'aujourd'hui encore on détruit la vie des gens "par prudence pour les autres". Il aurait eu plus de 40 ans de plus que toi, mais bien que le détail n'aie rien à voir, je lis, dans ton histoire, des prémisses de ce qu'il a subi, et ça me fait flipper. Mon père, qui a essayé de le sauver, pense que l'erreur de son malheureux frère a été d'affronter le système en face. Lui, qui était certainement HPI aussi (il a quand même fait Centrale Paris...) a choisi la voie de la dissimulation, et a pu se construire une vie à l'abri de son environnement toxique d'origine. Ca lui a couté cher, mais il est encore debout, à 75 ans.
Quel que soit ton diagnostic réel, je ne peux que te conseiller de faire profil bas, au vu de cette expérience. Le système n'aime pas les contestataires hors normes. Surtout quand ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont contestataires. "Rien à foutre de ton BAC+5 option ennui, je veux être camionneur et voir le monde" est la phrase qui a scellé le sort de mon oncle. La phrase qui l'a marqué au fer rouge comme "ingérable" voire "dangereux" (pour le petit confort des autres, c'est tout, mais c'était passible de la pire peine possible).
Après, tu est une fille, dans ce cas précis, c'et peut-être une chance, il est possiblement plus facile pour toi de faire un nuage de fumée le temps de t'éloigner du milieu ou on t'envoie chez les psys pour le simple crime de vouloir exister. Il est possible que tu paraisses moins rebelle que mon oncle. Mais on t'a quand même déjà mis une étiquette - tu dois faire gaffe, les gens dont le petit confort passe avant tout ne vont pas te rater si ils se sentent agressés.
Je n'ai pas dit si tu les agresses. Je sais que tu ne les agresses pas. J'ai dit si ils se sentent agressés. Des trucs complètement anodins peuvent bouleverser des gens, juste parce que ça n'entre pas dans leur vision du monde - et que leur équilibre mental à eux dépend du respect par tous de cette vision du monde (je sais, c'est injuste pour les autres - mais en cas de souci, c'est les autres qu'ils font payer).
Un jour, en école d'ingé, je me suis levé pour aller corriger au tableau une erreur du prof (après 5 minutes de cohue ou il avait refusé d'admettre son erreur). Plusieurs élèves m'ont ensuite passé un savon sur le thème "ce que tu as fait est inacceptable/inadmissible". C'étaient des autoritaires dont la santé mentale dépendait du respect par tous de la stricte hiérarchie. Et si ils en avaient eu les moyens, ils m'auraient moi aussi envoyé chez le psy, et j'en serais ressorti moi aussi avec des petites pilules. Peu importe lesquelles, d'ailleurs. L'important aurait été de bien faire passer le message que le fou, c'était pas eux, mais un autre.
RonaldMcDonald- Messages : 11679
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 48
Localisation : loin de chez moi, dans un petit coin de paradis
Re: Le HPI et la bipolarité
pour répondre précisément à ta question.
je connais personnellement et plutôt de façon intime 3 personnes HPI qui ont fréquenté le forum, mais n'y sont plus (deux d'entre elles sont bannies) et qui fleurtent avec la bipolarité. les 3 ont une vie professionnelle plutôt réussie, ont eu une famille et des enfants.
l'une d'entre elle est bipolaire mais refuse le diagnostic et s'attache à son diagnostic HPI pour expliquer ses décalages avec le réel et le fonctionnement du monde. j'ai été agressée verbalement très fortement par cette personne lors d'une crise en phase "haute" qui m'a fait définitivement couper avec elle, pour me protéger.
une autre personne a été diagnostiquée bipolaire, tardivement. après plusieurs burn out professionnels. la connaissant plutôt bien, je ne partage pas le diagnostic de bipolarité établi brusquement par un psychiatre en milieu de vie et recommandant la prise de médicaments qui ne semblent pas faire effet. son intelligence lui a toujours permis de naviguer dans la vie et de réussir professionnellement à haut niveau, et de vivre de belles histoires d'amour-passion.
une troisième personne HPI a été suspectée de bipolarité à la suite de plusieurs épisodes dépressifs, mais le psychiatre a rejeté cette hypothèse. les épisodes dépressifs étaient liés à un mode de vie et un contexte. la personne était tout simplement malheureuse.
les classes prépa, c'est l'enfer. en général, on survit quelque soit la façon dont on en sort, par le haut ou par l'issue de secours. ça laisse des traces. longtemps. certains s'en font une gloire ultérieurement, en mode warrior. c'est ce que les spécialistes de la santé au travail appellent un réflexe identitaire, qui permet d'être dans le déni de la souffrance infligée par le système. quant à l'issue de secours qu'a empruntée mon amie de prépa, en l'occurrence quelques semaines en clinique psychiatrique, elle lui a permis de devenir une grande universitaire reconnue dans son domaine ultra pointu et d'écrire des ouvrages qui font référence.
(ps : certains en sortent aussi par une autre voie, plus tragique.)
je connais personnellement et plutôt de façon intime 3 personnes HPI qui ont fréquenté le forum, mais n'y sont plus (deux d'entre elles sont bannies) et qui fleurtent avec la bipolarité. les 3 ont une vie professionnelle plutôt réussie, ont eu une famille et des enfants.
l'une d'entre elle est bipolaire mais refuse le diagnostic et s'attache à son diagnostic HPI pour expliquer ses décalages avec le réel et le fonctionnement du monde. j'ai été agressée verbalement très fortement par cette personne lors d'une crise en phase "haute" qui m'a fait définitivement couper avec elle, pour me protéger.
une autre personne a été diagnostiquée bipolaire, tardivement. après plusieurs burn out professionnels. la connaissant plutôt bien, je ne partage pas le diagnostic de bipolarité établi brusquement par un psychiatre en milieu de vie et recommandant la prise de médicaments qui ne semblent pas faire effet. son intelligence lui a toujours permis de naviguer dans la vie et de réussir professionnellement à haut niveau, et de vivre de belles histoires d'amour-passion.
une troisième personne HPI a été suspectée de bipolarité à la suite de plusieurs épisodes dépressifs, mais le psychiatre a rejeté cette hypothèse. les épisodes dépressifs étaient liés à un mode de vie et un contexte. la personne était tout simplement malheureuse.
les classes prépa, c'est l'enfer. en général, on survit quelque soit la façon dont on en sort, par le haut ou par l'issue de secours. ça laisse des traces. longtemps. certains s'en font une gloire ultérieurement, en mode warrior. c'est ce que les spécialistes de la santé au travail appellent un réflexe identitaire, qui permet d'être dans le déni de la souffrance infligée par le système. quant à l'issue de secours qu'a empruntée mon amie de prépa, en l'occurrence quelques semaines en clinique psychiatrique, elle lui a permis de devenir une grande universitaire reconnue dans son domaine ultra pointu et d'écrire des ouvrages qui font référence.
(ps : certains en sortent aussi par une autre voie, plus tragique.)
isadora- Messages : 3889
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit:Ma question porte sur les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'être HPE et HPI : en gros, les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Bonjour Potipoua,
A défaut de pouvoir répondre à ta question, je peux te partager cette vidéo éditée par le Centre de Thérapies des Troubles de l'Humeur et Emotionnels de Montpellier, qui aide à comprendre les symptômes de la bipolarité et leur intersection avec le fait d'avoir un trouble borderline. Car il y a aussi une part importante d'erreurs de diagnostics entre ces 2 troubles.
Il analyse aussi la pertinence des critères de diagnostic habituels. Et essaye de tirer au clair les différents concepts autour de l'identité, de la littérature scientifique.
J'espère que cela t'aidera à avancer
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: Le HPI et la bipolarité
Je ne sais pas si mon témoignage peut t’aider mais il se trouve que j’ai, comme toi, vécu des phases dans ma vie où j’étais réellement submergée par les émotions avec des phases de up & down tres rapprochées, (mais toujours en lien avec un contexte extérieur et non selon un cycle régulier comme on l’observe chez les bipolaires). J’ai également fait un gros burn out vers la trentaine et même comme toi un séjour HP (décompensation).
C’est à ce moment tardif de ma vie que la bipolarité a été envisagée avant d’être définitivement réfutée par les psychiatres qui m’ont suivie ensuite. Je n’ai été médicamentée que très peu de temps (à peine 1 mois) et les cycles d’humeur ont disparu lorsque mon environnement s’est retrouvé débarrassé des causes qui provoquaient ces « crises ».
On a parlé pour moi d’HPI et d’HPE mais je n’ai jamais pu savoir si cela pouvait expliquer mon vécu , tout simplement parce qu’il n’existe pas de profil « HPI », pas plus que de profil HPE vu que ce concept est trop flou pour les psychiatres. Pour certains courants psys, ça peut jouer mais c’est, dans tous les cas, loin de tout expliquer.
Tout ce qu’on sait dire, c’est qu’une « bonne intelligence » n’exclût pas de vivre intensément ses émotions, ni ne protège de troubles psy.
C’est donc selon moi assez vain d’aller chercher dans la littérature scientifique sur ce sujet ou ici des explications quand la question est moins de savoir quelle étiquette ou pathologie te définirait que comment vivre mieux en paix avec toi-même et les autres.
Je peux témoigner avoir trouver l’environnement adéquat, celui qui me met dans l’état d’esprit favorable à calmer « mon esprit bizarre » sans aucun médoc et la recette est finalement assez simple: s’occuper l’esprit à faire ce qui nous rend heureux, partager cela avec des personnes bien choisies, s’autoriser à vivre les moments de tristesse et de joie sans se juger, ni culpabiliser, prendre du recul avec les relations et les environnements toxiques, cesser de vouloir juger et contrôler mes émotions et au contraire les laisser s’exprimer puisqu’elles ont toujours quelquechose à m’apprendre, sur moi ou les autres, m’accepter et ne chercher à changer que ce qui peut l’être etc.. Bref, rien de sorcier et pourtant…
Je ne peux pas témoigner de la bipolarité puisque je ne suis pas concernée mais j’ai lu, comme toi, qu’il y avait beaucoup d’erreurs de diagnostic sur ce trouble. Si les médocs ne te font rien, cette piste n’est probablement pas la bonne.
Édit : la vidéo postée ci dessus confirme que le trouble bipolaire ne dépend pas de facteurs externes, contrairement au trouble borderline. C’est peut-être l’élément de réponse que tu cherchais ?
C’est à ce moment tardif de ma vie que la bipolarité a été envisagée avant d’être définitivement réfutée par les psychiatres qui m’ont suivie ensuite. Je n’ai été médicamentée que très peu de temps (à peine 1 mois) et les cycles d’humeur ont disparu lorsque mon environnement s’est retrouvé débarrassé des causes qui provoquaient ces « crises ».
On a parlé pour moi d’HPI et d’HPE mais je n’ai jamais pu savoir si cela pouvait expliquer mon vécu , tout simplement parce qu’il n’existe pas de profil « HPI », pas plus que de profil HPE vu que ce concept est trop flou pour les psychiatres. Pour certains courants psys, ça peut jouer mais c’est, dans tous les cas, loin de tout expliquer.
Tout ce qu’on sait dire, c’est qu’une « bonne intelligence » n’exclût pas de vivre intensément ses émotions, ni ne protège de troubles psy.
C’est donc selon moi assez vain d’aller chercher dans la littérature scientifique sur ce sujet ou ici des explications quand la question est moins de savoir quelle étiquette ou pathologie te définirait que comment vivre mieux en paix avec toi-même et les autres.
Je peux témoigner avoir trouver l’environnement adéquat, celui qui me met dans l’état d’esprit favorable à calmer « mon esprit bizarre » sans aucun médoc et la recette est finalement assez simple: s’occuper l’esprit à faire ce qui nous rend heureux, partager cela avec des personnes bien choisies, s’autoriser à vivre les moments de tristesse et de joie sans se juger, ni culpabiliser, prendre du recul avec les relations et les environnements toxiques, cesser de vouloir juger et contrôler mes émotions et au contraire les laisser s’exprimer puisqu’elles ont toujours quelquechose à m’apprendre, sur moi ou les autres, m’accepter et ne chercher à changer que ce qui peut l’être etc.. Bref, rien de sorcier et pourtant…
Je ne peux pas témoigner de la bipolarité puisque je ne suis pas concernée mais j’ai lu, comme toi, qu’il y avait beaucoup d’erreurs de diagnostic sur ce trouble. Si les médocs ne te font rien, cette piste n’est probablement pas la bonne.
Édit : la vidéo postée ci dessus confirme que le trouble bipolaire ne dépend pas de facteurs externes, contrairement au trouble borderline. C’est peut-être l’élément de réponse que tu cherchais ?
Kavalog- Messages : 5
Date d'inscription : 06/01/2023
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit: Alors que selon moi, pour constater un trouble psychiatrique qui présente des phases sur des durées pouvant s'étendre à plusieurs mois, le minimum est de CONSTATER ces phases et leur caractère cyclique dans le temps. De plus, ces "humeurs" haute ou basse ne sont pas constantes : je ne me sens pas "trop" bien pendant 1 à 2 semaines, puis d'humeur dépressive pendant 2 à 3 semaines, voire plus. Ce que je vis s'apparente plus à de la cyclothymie, et encore. Ce n'est pas à un niveau pathologique.
Je suis sous lithium, mais évidemment il ne fonctionne pas pour réguler mes humeurs (surprise !). Bref, je me suis perdue dans ce diagnostic pendant un an, avant de chercher du côté du HPI puisqu'on me l'a évoqué 5 fois dans ma vie avant que je passe le WAIS IV.
Potipoua
Bonjour Potipoua
Pour rebondir sur les quelques phrases ci-dessus : Comme tu dis, "selon toi". Sauf que tu n'es pas psychiatre, et encore moins objective puisqu'il s'agit de toi. Et que le lithium ne fonctionne pas ne prouve rien, si ce n'est que ton organisme ne réagit pas au lithium.
Sur la bipolarité d'une manière générale : c'est un mot, un diagnostic émit par un psychiatre (voire un interne !) à un instant T de ta vie à un instant T de l'histoire de la psychiatrie. Il y a 100 ans le diagnostic aurait été différent, dans 100 ans il le sera tout autant. Pour autant, des épisodes dépressifs, même s'ils sont justifiés par des évènements extérieurs, sont à prendre en considération puisqu'ils sont le symptôme d'un possible dérèglement de ton organisme.
Je suis comme toi, j'ai écopé d'un diagnostic de bipolarité émis en une demie heure par un interne qui ne m'avait jamais vu (mais je n'étais pas arrivé là par hasard). Et, comme toi, je ne cesse de m'interroger depuis.
Avec une quinzaine d'années de recul, ce que je peux te dire c'est que : le plus important n'est pas le mot, n'est pas le diagnostic. Le plus important c'est de rester lucide sur soi-même, de savoir alerter et aller chercher les bonnes solutions pour aller mieux quand on en a besoin. Je pense que ne pas vouloir se voir malade aide à aller mieux, mais reste dangereux si on s'obstine à ne pas vouloir se soigner quand il le faut. Vis à vis de la psychiatrie je garde une distance prudente mais sais y recourir quand il le faut - sauf que je fais à chaque fois trèèèèès attention à ne pas parler trop vite à mon interlocuteur pour pas me retrouver en camisole
Bon courage !
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
Re: Le HPI et la bipolarité
Beaucoup de bons conseils et de réflexions intéressantes t'ont été apportées déjà. Je les partage en grande partie. Je rajouterai une référence qui pourra t'apporter des réponses quant aux liens entre HPI et HPE. C'est le livre de Gauvrit, " les surdoués ordinaires" . Après cette lecture, je n'ai plus jamais cherché ce que ça voulait dire être HPE ou HPI.
Et j'ai cherché comment gérer mes envols "émotionnels" qui faisaient de moi quelqu'un d'un peu trop impulsive ou brut de décoffrage. Est-ce que c'est parce-que je suis hpe ou HPI, je m'en fous. Je suis comme ça. J'ai tout autant d'enthousiasmes que de tristesses, une palette émotionnelle avec lesquelles je colore ma vie à ma façon. Est-ce ça évolue par cycles pour penser à une bipolarité ? Oui et non... enthousiasme et tristesse peuvent cohabiter dans le même espace temps. J'ai appris à tenir tout ça, comme des chevaux un peu trop fougueux quand je suis en compagnie sauf quand la compagnie " m'emmerde", me fait chier, mais j'ai besoin de toute ma palette de couleur pour vivre.
J'ai pris un temps du lithium mais sous forme d'oligosols pendant mes études en approche des examens pour ne pas perdre le sommeil. Ça m'avait fait beaucoup de bien et permis de garder le cap le temps de passer un concours. Mais ça coûtait cher, et j'avais pas envie de bousiller autre chose en poursuivant plus longtemps le traitement.
Ma fille est passée par les CPGE, elle avait eu la chance de tomber dans un groupe classe vachement sympa, et si elle en a bavé, elle a aussi su faire la fête et relativiser le stress débile que ça occasionne. Trouver du temps pour décharger son énergie dans la fête, une activité physique qu'on aime, la pratique d'une activité artistique, manuelle, les amis, etc. Et cesser de pathologiser tout.
J'espère que tu trouveras parmi tout ça quelques outils pour trouver ta solution.
Et j'ai cherché comment gérer mes envols "émotionnels" qui faisaient de moi quelqu'un d'un peu trop impulsive ou brut de décoffrage. Est-ce que c'est parce-que je suis hpe ou HPI, je m'en fous. Je suis comme ça. J'ai tout autant d'enthousiasmes que de tristesses, une palette émotionnelle avec lesquelles je colore ma vie à ma façon. Est-ce ça évolue par cycles pour penser à une bipolarité ? Oui et non... enthousiasme et tristesse peuvent cohabiter dans le même espace temps. J'ai appris à tenir tout ça, comme des chevaux un peu trop fougueux quand je suis en compagnie sauf quand la compagnie " m'emmerde", me fait chier, mais j'ai besoin de toute ma palette de couleur pour vivre.
J'ai pris un temps du lithium mais sous forme d'oligosols pendant mes études en approche des examens pour ne pas perdre le sommeil. Ça m'avait fait beaucoup de bien et permis de garder le cap le temps de passer un concours. Mais ça coûtait cher, et j'avais pas envie de bousiller autre chose en poursuivant plus longtemps le traitement.
Ma fille est passée par les CPGE, elle avait eu la chance de tomber dans un groupe classe vachement sympa, et si elle en a bavé, elle a aussi su faire la fête et relativiser le stress débile que ça occasionne. Trouver du temps pour décharger son énergie dans la fête, une activité physique qu'on aime, la pratique d'une activité artistique, manuelle, les amis, etc. Et cesser de pathologiser tout.
J'espère que tu trouveras parmi tout ça quelques outils pour trouver ta solution.
Invité- Invité
Re: Le HPI et la bipolarité
Potipoua a écrit:les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Oui, très clairement.
[...]
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
Gros homme de paille + conseils de santé...mmashoro a écrit:Potipoua a écrit:les professionnels de la santé mentale pourraient-ils confondre bipolarité et HPE + HPI ?
Oui, très clairement.
[...]
Et si la personne a vraiment besoin de son traitement, est-ce que c'est une si bonne idée de décrédibiliser la psychiatrie ?
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
[...]
Dernière édition par mmashoro le Jeu 9 Mar 2023 - 15:23, édité 1 fois
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
C’est tellement dangereux ce que tu racontes…
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Si tu le dis, c'est que ça doit être vrai.
mmashoro- Messages : 399
Date d'inscription : 23/05/2015
Age : 34
Localisation : sur quelques pixels d'espace-temps, tantôt Morbihan, tantôt Toulouse, tantôt Caussade, tantôt ailleurs, mais toujours dans la Voie Lactée, même si je suis intolérant au lactose
Re: Le HPI et la bipolarité
Dernier post édité, car édition des précédents.
persntm- Messages : 706
Date d'inscription : 30/12/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Laelia a écrit:C’est tellement dangereux ce que tu racontes…
Pourquoi tu dis ça ?
câlin- Messages : 807
Date d'inscription : 13/09/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Imagine qu’une personne bipolaire qui a besoin du traitement passe par là…
Laelia- Messages : 2911
Date d'inscription : 23/02/2022
Re: Le HPI et la bipolarité
Au CHU de Montpelier, il y a aussi le Prof. Belzeaux qui est spécialiste de la bipolarité. Il a mis au point une technique de dépistage de la bipolarité par une prise de sang. Voir ici.
Note qu'on peut être HPI et Bipolaire.
Il peut arriver que le lithium ne soit pas efficace. C'est le cas pour un petit pourcentage de personnes (5% je crois). Il faut faire attention si on propose d'augmenter la dose car cela peut être toxique à forte dose. Une personne que je connais en a fait les frais et a dû avoir un pacemaker alors qu'elle n'avait même pas 30 ans. Mais pour la majorité des gens, cela fonctionne très bien et il n'y a pas de soucis.
Note qu'on peut être HPI et Bipolaire.
Il peut arriver que le lithium ne soit pas efficace. C'est le cas pour un petit pourcentage de personnes (5% je crois). Il faut faire attention si on propose d'augmenter la dose car cela peut être toxique à forte dose. Une personne que je connais en a fait les frais et a dû avoir un pacemaker alors qu'elle n'avait même pas 30 ans. Mais pour la majorité des gens, cela fonctionne très bien et il n'y a pas de soucis.
Chmike- Messages : 101
Date d'inscription : 17/03/2023
Age : 61
Localisation : Marseille
Re: Le HPI et la bipolarité
J043947.08+163415.7 a écrit:À mon sens, plutôt que de t’arrêter à un diagnostic (qui ne te définit pas qu’il s’agisse d’HPI, HPE ou bipolarité), tu pourrais mobiliser tes efforts à mettre en place un protocole de vie qui t’aide à réguler tes émotions: méditation, sophrologie, yoga, sport, marche etc. Et te consacrer à apprendre à te connaître pour utiliser ta sensibilité à bon escient sans la laisser prendre le dessus sur ta vie (surcharge émotionnelle).
+1
très bon conseil, formulé avec bienveillance et que je reprends aussi à mon compte, d'autant plus que je me suis longtemps liassée définir par un ensemble de diags stigmatisants.
(je ne bataille plus pour me débarrasser de ses étiquettes comme "troubles bipolaires" ou "haut potentiel" qui m'ont été collées. Les uns et les autres (psychiatres, entourage familial toxique etc...) ont le droit d'avoir leur avis, j'ai le droit de refuser d'être stigmatisée, de vivre à ma façon et de prendre soin de moi.
au yoga, à la méditation j'ajouterais une technique de libération émotionnelle (EFT en anglais) qui est très efficace, c'est même bluffant. Des séances de "tapotage" ("tapping" en anglais dit encore "EFT"). Gary Craig a élaboré cette technique qui combine la stimulation de points d'acupuncture selon la médecine traditionnelle chinoise (MTC) par le fameux "tapotage" et des techniques inspirées par la psychologie positive à l'amricaine. Sa méthode est gratuite et accessible à tous sur le net. Il existe aussi une appli (payante mais je trouve que c'est abordable quand on est concerné par de graves maladies chroniques dont certaines sotn dites incurables... cette appli c'est "The Tapping Solution" et c'est uniquement en anglais. pour des versions gratuites et en français, faites une recherche sur youtube.
à noter que ceci n'est pas de la pub, mais un simple témoignage, je n'ai pas d'actions en bourse ni de liens sponsorisés avec l'appli citée.
Et pour résumer : une bonne hygiène de vie est primordiale.
(si on n'aime pas le yoga, il y a le Pilates, le qi gong, le tai chi etc... on peut piocher dans toutes ces techniques, sophro ou autres et se faire un menu de pratiques bienfaisantes à la carte. Du personnalisé et sur-mesure, en somme).
A noter que j'ai accepté l'idée de prendre à vie un traitement allopathique pour troubles bipolaires (il se trouve que je n'ai jamais pris de lithium, j'ai un traitement qui fonctionne sans trop me rendre malade par ailleurs, donc avec effets secondaires limités) car j'ai bien constaté les dégâts quand j'arrête le traitemetn et/ou que je le prends de manière chaotique. Ceci dit, j'ai lutté contre certains abus de psychotropes et surdosages, j'ai aujourd'hui enfin des doses qui me conviennent et que je fais régulièrement réajuster, et je complète avec une bonne hygiène de vie, ainsi que des pratiques telles que yoga, méditation, etc...
Je suis critique quant aux dérives de la psychiatrie et vigilante vis-à-vis de certains abus/maltraitances mais je ne rejette pas l'allopathie et la psychiatrie aux orties pour autant. Je prône l'équilibre et la modération.
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Le HPI et la bipolarité
RonaldMcDonald a écrit:Bonjour et bienvenue.
D'abord +1 à avec le dragon fuschia : tout ceci est avant tout un appel à te connaitre toi, pour trouver comment tu peux avoir des relations avec toi-même apaisées. Puis avec les autres. Les étiquettes ne sont que des étiquettes.
Ensuite, un gros bémol : tu est encore en CPGE (si j'ai bien compris. Sinon, ignores ce paragraphe, oublies le, mets-le à la poubelle), c'est, euh, brutal, pour rester poli. L'objectif à court terme, c'est de terminer, de foncer, sans trop de remises en causes. Serrer les dents, avoir un concours, puis ensuite se poser.
Enfin : non, je ne suis pas passé par là. Feu mon oncle, lui, a été accusé de toutes les pathologies mentales de la terre par sa mère, car il refusait une vie morne de fonctionnaire. Elle l'a envoyé dans toutes sortes d'institutions pour fous, institutions qui ont fini par le rendre effectivement fou. Et il a eu une vie absolument misérable. Il n'a jamais vu son enfant.
Je suis atterré de voir qu'aujourd'hui encore on détruit la vie des gens "par prudence pour les autres". Il aurait eu plus de 40 ans de plus que toi, mais bien que le détail n'aie rien à voir, je lis, dans ton histoire, des prémisses de ce qu'il a subi, et ça me fait flipper. Mon père, qui a essayé de le sauver, pense que l'erreur de son malheureux frère a été d'affronter le système en face. Lui, qui était certainement HPI aussi (il a quand même fait Centrale Paris...) a choisi la voie de la dissimulation, et a pu se construire une vie à l'abri de son environnement toxique d'origine. Ca lui a couté cher, mais il est encore debout, à 75 ans.
Quel que soit ton diagnostic réel, je ne peux que te conseiller de faire profil bas, au vu de cette expérience. Le système n'aime pas les contestataires hors normes. Surtout quand ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont contestataires. "Rien à foutre de ton BAC+5 option ennui, je veux être camionneur et voir le monde" est la phrase qui a scellé le sort de mon oncle. La phrase qui l'a marqué au fer rouge comme "ingérable" voire "dangereux" (pour le petit confort des autres, c'est tout, mais c'était passible de la pire peine possible).
Après, tu est une fille, dans ce cas précis, c'et peut-être une chance, il est possiblement plus facile pour toi de faire un nuage de fumée le temps de t'éloigner du milieu ou on t'envoie chez les psys pour le simple crime de vouloir exister. Il est possible que tu paraisses moins rebelle que mon oncle. Mais on t'a quand même déjà mis une étiquette - tu dois faire gaffe, les gens dont le petit confort passe avant tout ne vont pas te rater si ils se sentent agressés.
Je n'ai pas dit si tu les agresses. Je sais que tu ne les agresses pas. J'ai dit si ils se sentent agressés. Des trucs complètement anodins peuvent bouleverser des gens, juste parce que ça n'entre pas dans leur vision du monde - et que leur équilibre mental à eux dépend du respect par tous de cette vision du monde (je sais, c'est injuste pour les autres - mais en cas de souci, c'est les autres qu'ils font payer).
Un jour, en école d'ingé, je me suis levé pour aller corriger au tableau une erreur du prof (après 5 minutes de cohue ou il avait refusé d'admettre son erreur). Plusieurs élèves m'ont ensuite passé un savon sur le thème "ce que tu as fait est inacceptable/inadmissible". C'étaient des autoritaires dont la santé mentale dépendait du respect par tous de la stricte hiérarchie. Et si ils en avaient eu les moyens, ils m'auraient moi aussi envoyé chez le psy, et j'en serais ressorti moi aussi avec des petites pilules. Peu importe lesquelles, d'ailleurs. L'important aurait été de bien faire passer le message que le fou, c'était pas eux, mais un autre.
+1
hum, mon entourage familal m'a envoyé soigner mon mal-être dû à des trauams et à leur comportement violent et criminel. Mon crime ? vouloir exister, être fière de ma différence, être une contestataire hors-normes sans même l'en rendre compte, etc... Et êtr naive et gentille, aussi. Je passe pour "insolente" et "provocante" malgré moi.
J'ai bien compris que je ne pouvais affronter le système de manière frontale, que la voie à suivre était celle de la dissimulation, du secret et de la ruse. Un peu comme quand on veut sortir de l'emprise d'un PN. Petit à petit en toute discrétion j'ai réussi à faire baisser les doses de psychotropes. Je ne prends plus que 1/5 des doses qui m'ont été prescrites à l'origine, il y a une trentaine d'années, et sur pression/manipulation de PN violents et pédocriminels.
Je suis douce comme un agneau mais suis considérée comme "dangereuse" par certain. Alors que c'est surtou moi du fait de ma différence qui risque le danger les abus les dérives et autres violences.
Si je prends encore certains psychotropes c'est avec prudence, parce que ça m'est bénéfique et que je surveille de près les effets secondaires indésirables. Je lis les notices d'utilisation des médicaments (je me suis fait engueuler par un odieux psychiatre de CMP pour l'avoir fait ) et c'est sûr que "les femmes qui lisent sont dangereuses"... pour le système d'abus et de maltraitances mis en place dans ces institutions spécialisées qui sont le lieu de toutes les privations de droits et de libertés.
Dans ces lieux terribles j'ai tout de même découvert des pratiques vraiment thérapeutiques et intéressantes comme l'art-thérapie, le yoga, le théâtre, la sophrologie...
En gros des pédo-criminels des pervers et des psychopathes m(ention spéciale à mon demi-frère qui m'a jeté au visage, comme un soufflet "et si tu n'es pas contente tu n'as que te suicider" refusent de se soigner et envoient leur victime martyrisée... soigner une maladie qu'elle n'a pas. Par contre, le trauma, lui est bien là et demande d'être soigné et pris en charge.
D'une certaine façon j'observe le système, je décortique ses mécaniques et son mode de fonctionnement et j'en détourne les règles pour qu'elles me permettent de survivre.
Mais dire haut et fort une vérité qui dérange, ça c'est très dangereux et c'est un risque que je prends moins souvent qu'avant. C'est une position de lanceur d'alerte (sans en avoir le statut officiel) qui me vaut toutes les représailles possibles et imaginables. Ce n'est pas que dangereux c'est usant et je finis épuisée et en burn-out. Et par me rendre malade pour de bon, ce qui donne raison aux prédateurs.
Je navigue à vue et en eaux troubles je n'ai pas de conclusion définitive quant à cette histoire, encore moins de conseils à donner.
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Le HPI et la bipolarité
A noter que les erreurs de diag sont fréquentes en psychiatrie.
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Le HPI et la bipolarité
Bonjour Potipoua,
J'ai pour ma part 3 connaissances (HPI, THPI) dont 2 très proches qui ont pris un traitement lithium pendant de longues années suite à un diagnostic de BP. C'est un produit très puissant, et généralement très efficace pour réguler l'humeur. Mais il est en effet très loin d'être anodin (foie, thyroïde, et beaucoup d'implications dans la vie de tous les jours).
Chaque vie est unique et il est toujours dangereux de tirer des généralités sur une expérience, même si la plupart des humains font ça (ici aussi quelquefois malheureusement).
Sur les 3 personnes que je cite, une a été diagnostiquée BP dans sa vingtaine, et a pris du lithium pendant plus de 20 ans. Ceci a détruit sa thyroïde, et lui a causé de gros problèmes de santé. Le diag HPI est arrivé dans sa quarantaine. J'ai alors pensé que la BP n'avait été qu'une erreur de diag et que toute sa vie avait été bouleversée par ce médoc. Mais après le lithium, il est devenu très difficile de trouver un traitement qui fonctionne bien. Et à force d'échecs, cette personne a arrêté son traitement. Elle a alors clairement pété les plombs, et c'est allé très loin avec séjour HP (sans i) et suites judiciaires. La BP semblait donc être malheureusement bien réelle.
Une autre personne a eu le diag de BP dans sa trentaine et a été sous traitement lithium pendant quelques années. Mais devant les implications dans sa vie de tous les jours, elle a décidé de diminuer le traitement puis de l'arrêter. Elle l'a alors remplacé par plusieurs activités, méditation, création, compléments alimentaires, etc... mais aussi beaucoup d'alcool. Tout un tas de choses qui peuvent paraître la voie à ne pas suivre, mais force est de constater qu'elle arrive à assurer le quotidien. Par contre, il faut bien avouer que cette personne a peu à peu fait le vide autour d'elle, étant très difficile à vivre. Elle tient tant bien que mal, dans presque une ''idéologie'', seule contre tous.
La 3ème personne a eu un parcours très difficile en HP pendant de longues années, avec plusieurs TS. Elle n'a jamais passé de WAIS, mais je lui en fais largement le crédit. Le lithium a vraiment réussi à apaiser cette personne qui est maintenant dans sa septantaine. Elle ne voudrait en aucun cas arrêter, ceci malgré les effets dans sa vie quotidienne.
Bref, on est ici sur des parcours de vie complexes. HPI, HPE, BP, schizophrénie, psychose, névrose, tout cela peut exister chez n'importe quel individu. Mais on peut aussi les confondre tant les comportements peuvent être similaires.
Dans mon parcours de découverte du haut potentiel, j'ai longtemps pensé que beaucoup de HPI étaient diagnostiqués BP à tort. C'est certainement le cas, mais peut-être pas autant que je pensais. Je ne savais pas que la BP n'est pas juste une variation de l'humeur, même importante. Pour l'avoir vécu avec les 3 personnes dont je parle, il y a dans cette pathologie une chose très importante, c'est la dimension délirante. Elle est +/- légère, mais elle existe. Et ce n'est pas juste de croire en des mondes fantastiques. C'est un fonctionnement au quotidien qui peut être de la paranoïa, une addiction, un problème de rapport au réel, une névrose/psychose...
La BP est une chose complexe. Avant tout, il est important de s'adresser à des psychiatres vraiment compétents, et surtout, qui soient aussi formés au HP pour pouvoir comprendre les différences et les limites. Car le lithium est un produit trop puissant pour le prendre comme de l'aspirine. Et c'est trop souvent la solution de facilité pour beaucoup de psys peu compétents. Surtout si comme tu le décris, ça n'est pas efficace pour toi.
A propos de médication, le Pr Chistophe Lançon est une personne ressource de grande compétence (hôpital Ste Marguerite Marseille, préface du livre de Cécile Bost).
Bref, here's my 2cts. Hope this helps.
J'ai pour ma part 3 connaissances (HPI, THPI) dont 2 très proches qui ont pris un traitement lithium pendant de longues années suite à un diagnostic de BP. C'est un produit très puissant, et généralement très efficace pour réguler l'humeur. Mais il est en effet très loin d'être anodin (foie, thyroïde, et beaucoup d'implications dans la vie de tous les jours).
Chaque vie est unique et il est toujours dangereux de tirer des généralités sur une expérience, même si la plupart des humains font ça (ici aussi quelquefois malheureusement).
Sur les 3 personnes que je cite, une a été diagnostiquée BP dans sa vingtaine, et a pris du lithium pendant plus de 20 ans. Ceci a détruit sa thyroïde, et lui a causé de gros problèmes de santé. Le diag HPI est arrivé dans sa quarantaine. J'ai alors pensé que la BP n'avait été qu'une erreur de diag et que toute sa vie avait été bouleversée par ce médoc. Mais après le lithium, il est devenu très difficile de trouver un traitement qui fonctionne bien. Et à force d'échecs, cette personne a arrêté son traitement. Elle a alors clairement pété les plombs, et c'est allé très loin avec séjour HP (sans i) et suites judiciaires. La BP semblait donc être malheureusement bien réelle.
Une autre personne a eu le diag de BP dans sa trentaine et a été sous traitement lithium pendant quelques années. Mais devant les implications dans sa vie de tous les jours, elle a décidé de diminuer le traitement puis de l'arrêter. Elle l'a alors remplacé par plusieurs activités, méditation, création, compléments alimentaires, etc... mais aussi beaucoup d'alcool. Tout un tas de choses qui peuvent paraître la voie à ne pas suivre, mais force est de constater qu'elle arrive à assurer le quotidien. Par contre, il faut bien avouer que cette personne a peu à peu fait le vide autour d'elle, étant très difficile à vivre. Elle tient tant bien que mal, dans presque une ''idéologie'', seule contre tous.
La 3ème personne a eu un parcours très difficile en HP pendant de longues années, avec plusieurs TS. Elle n'a jamais passé de WAIS, mais je lui en fais largement le crédit. Le lithium a vraiment réussi à apaiser cette personne qui est maintenant dans sa septantaine. Elle ne voudrait en aucun cas arrêter, ceci malgré les effets dans sa vie quotidienne.
Bref, on est ici sur des parcours de vie complexes. HPI, HPE, BP, schizophrénie, psychose, névrose, tout cela peut exister chez n'importe quel individu. Mais on peut aussi les confondre tant les comportements peuvent être similaires.
Dans mon parcours de découverte du haut potentiel, j'ai longtemps pensé que beaucoup de HPI étaient diagnostiqués BP à tort. C'est certainement le cas, mais peut-être pas autant que je pensais. Je ne savais pas que la BP n'est pas juste une variation de l'humeur, même importante. Pour l'avoir vécu avec les 3 personnes dont je parle, il y a dans cette pathologie une chose très importante, c'est la dimension délirante. Elle est +/- légère, mais elle existe. Et ce n'est pas juste de croire en des mondes fantastiques. C'est un fonctionnement au quotidien qui peut être de la paranoïa, une addiction, un problème de rapport au réel, une névrose/psychose...
La BP est une chose complexe. Avant tout, il est important de s'adresser à des psychiatres vraiment compétents, et surtout, qui soient aussi formés au HP pour pouvoir comprendre les différences et les limites. Car le lithium est un produit trop puissant pour le prendre comme de l'aspirine. Et c'est trop souvent la solution de facilité pour beaucoup de psys peu compétents. Surtout si comme tu le décris, ça n'est pas efficace pour toi.
A propos de médication, le Pr Chistophe Lançon est une personne ressource de grande compétence (hôpital Ste Marguerite Marseille, préface du livre de Cécile Bost).
Bref, here's my 2cts. Hope this helps.
Jefrah- Messages : 111
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: Le HPI et la bipolarité
Salut Potipoua,
C'est la première fois que je m'identifie autant à un témoignage et franchement ça me rassure de savoir que je ne suis pas seul et que d'autres personnes de mon âge me comprennent.
Je suis également en CPGE, je redouble ma première année actuellement a cause de mes problèmes de santé l'an dernier et je suis confronté également à l'avis de mon psychiatre face à celui de ma psychanalyste.
Depuis le covid tout est devenu tellement plus dure à cause de l'isolement et d'un amour déçu et à force de tout garder pour soi, l'arrivée en CPGE à était une catastrophe et a révélé mon humeur dépressive que je n'arrivais plus à cacher.
Au final je me suis retrouvé quelques semaines à l'hôpital et mon "virage maniaque" suite a ma première prise d'anti depresseur (je mets des pincettes car cet événement et encore flou pour mon psychiatre) a fait émettre l'hypothèse d'un trouble bipolaire. Je vais passer sur les détails mais pour faire simple de janvier 2022 jusqu'à octobre de la même année, mon humeur rassemblait à des montagnes russes et une deuxième réaction forte lors d'un changement total de traitement a remis ce doute de bipolarité sur la table.
Enfin bref tout ça pour expliqué simplement la situation et du côté des pensées, bon je m'identifie très bien à ce que tu décris, et je doute beaucoup de cette idée de bipolarité n'ayant jamais trouvé similitude et de variation d'humeur dû a cet aspect inexplicable de la maladie. Je sais tour de même qus j'ai besoin de la psychiatrie, c'est une évidence mais je trouve beaucoup de ressources auprès de ma psychanalyste. Je ne m'étais jamais intéressé de près à ce qu'était la précocité intellectuelle, mais ayant beaucoup travaillé avec des enfants étant hpi, elle m'a fait faire passer les tests psychométriques la semaine dernière. Je n'ai pas encore les résultats mais son confrère qui m'a fait passer les tests m'a bien dit qu'il avait une idée du résultat. Cela remet tout le débat qui me tracasse depuis maintenant plus d'un an sur la table, lequel dit juste, est ce que la psychanalyse et la psychiatrie son compatible sur l'explication de mon mal être ?
Je comprends que ça te perturbe aussi de ne pas savoir et se serait plus simple d'avoir des mots que l'on nous fourni pour expliquer notre comportement aux autres mais depuis octobre, j'ai complètement arrêté de me poser ce genre de questions, à force je m'étais retrouvé épuisé avec ces pensées obsetionnelles et la reflexion en arborescence n'est pas bénéfique dans ce cas là. J'ai eu une période de mieux où mon humeur était revenu à la normale, j'avais enfin retrouvé de l'élan vitale, l'envie de laisser le temps s'écouler maisnpour autant il y a toujours cette sensibilité et ce côté emotionnel très marqué qui m'ont aussi fait pensé à de la cyclothymie pendant un moment.
Bon je vais pas trop m'étendre d'un coup car ça pourrait etre long, j'ai essayé d'être claire et concis tout en te donnant l'impression de m'identifier à toi car c'est le cas, je n'ai pas trop détaillé le côté hpi car j'ai un peu plus de mal à exprimer ce que je rescent, il me faut plus de temps pour trouver les bons mots et comme tu peux voir c'est pas en tombant à 4h du matin sur ton témoignage que je suis le plus en forme.
Si tu as des questions ou que tu veux que je détail certaines choses, je serais ravis de le faire (et c'est peut etre plus simple de le faire sur les reseuax sociaux) mais sache que tu n'est pas seule à te poser ces questions et à etre dans une situation très similaire.
N'oublie pas de demander des explications claires aux professionnels de santés qui te suivent, c'est tout de même leur metier et la confiance est importante dans notre relation avec eux.
Bon courage
C'est la première fois que je m'identifie autant à un témoignage et franchement ça me rassure de savoir que je ne suis pas seul et que d'autres personnes de mon âge me comprennent.
Je suis également en CPGE, je redouble ma première année actuellement a cause de mes problèmes de santé l'an dernier et je suis confronté également à l'avis de mon psychiatre face à celui de ma psychanalyste.
Depuis le covid tout est devenu tellement plus dure à cause de l'isolement et d'un amour déçu et à force de tout garder pour soi, l'arrivée en CPGE à était une catastrophe et a révélé mon humeur dépressive que je n'arrivais plus à cacher.
Au final je me suis retrouvé quelques semaines à l'hôpital et mon "virage maniaque" suite a ma première prise d'anti depresseur (je mets des pincettes car cet événement et encore flou pour mon psychiatre) a fait émettre l'hypothèse d'un trouble bipolaire. Je vais passer sur les détails mais pour faire simple de janvier 2022 jusqu'à octobre de la même année, mon humeur rassemblait à des montagnes russes et une deuxième réaction forte lors d'un changement total de traitement a remis ce doute de bipolarité sur la table.
Enfin bref tout ça pour expliqué simplement la situation et du côté des pensées, bon je m'identifie très bien à ce que tu décris, et je doute beaucoup de cette idée de bipolarité n'ayant jamais trouvé similitude et de variation d'humeur dû a cet aspect inexplicable de la maladie. Je sais tour de même qus j'ai besoin de la psychiatrie, c'est une évidence mais je trouve beaucoup de ressources auprès de ma psychanalyste. Je ne m'étais jamais intéressé de près à ce qu'était la précocité intellectuelle, mais ayant beaucoup travaillé avec des enfants étant hpi, elle m'a fait faire passer les tests psychométriques la semaine dernière. Je n'ai pas encore les résultats mais son confrère qui m'a fait passer les tests m'a bien dit qu'il avait une idée du résultat. Cela remet tout le débat qui me tracasse depuis maintenant plus d'un an sur la table, lequel dit juste, est ce que la psychanalyse et la psychiatrie son compatible sur l'explication de mon mal être ?
Je comprends que ça te perturbe aussi de ne pas savoir et se serait plus simple d'avoir des mots que l'on nous fourni pour expliquer notre comportement aux autres mais depuis octobre, j'ai complètement arrêté de me poser ce genre de questions, à force je m'étais retrouvé épuisé avec ces pensées obsetionnelles et la reflexion en arborescence n'est pas bénéfique dans ce cas là. J'ai eu une période de mieux où mon humeur était revenu à la normale, j'avais enfin retrouvé de l'élan vitale, l'envie de laisser le temps s'écouler maisnpour autant il y a toujours cette sensibilité et ce côté emotionnel très marqué qui m'ont aussi fait pensé à de la cyclothymie pendant un moment.
Bon je vais pas trop m'étendre d'un coup car ça pourrait etre long, j'ai essayé d'être claire et concis tout en te donnant l'impression de m'identifier à toi car c'est le cas, je n'ai pas trop détaillé le côté hpi car j'ai un peu plus de mal à exprimer ce que je rescent, il me faut plus de temps pour trouver les bons mots et comme tu peux voir c'est pas en tombant à 4h du matin sur ton témoignage que je suis le plus en forme.
Si tu as des questions ou que tu veux que je détail certaines choses, je serais ravis de le faire (et c'est peut etre plus simple de le faire sur les reseuax sociaux) mais sache que tu n'est pas seule à te poser ces questions et à etre dans une situation très similaire.
N'oublie pas de demander des explications claires aux professionnels de santés qui te suivent, c'est tout de même leur metier et la confiance est importante dans notre relation avec eux.
Bon courage
Chaaarles- Messages : 1
Date d'inscription : 09/06/2023
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