Questionnement sur le diagnostic et le HP en général

Bonjour à toutes et tous,

C'est la première fois que je publie sur ce forum, bien que j'y sois inscrite depuis 4 ans. / Update : et bien non, je m'aperçois que j'ai posté il y a 4 ans, et j'avais totalement oublié !!

J'ai 35 et j'ai passé le WAIS IV il y a 4 ans. La psychologue en avait conclu que j'ai un fonctionnement cognitif correspondant à une Intelligence Atypique, de surdoué.

Voici les résultats :

QI Verbal : 147
Indice Compréhension verbale : 133
QI Raisonnement Fluide: 103
Indice Organisation perceptive : 106
Indice Mémoire de Travail : 150
Indice Vitesse de Traitement : 116

QI Total : Non Significatif (125-135)

Elle n'a jamais voulu me donner de chiffre exact pour le QI. De mon côté, j'ai depuis ce test beaucoup relativisé cette notion de haut potentiel, en lisant notamment pas mal de littérature un peu plus scientifique et moins grand public, comme les écrits de Nicolas Gauvrit. Ensuite j'ai un peu oublié tout ca en me disant que le HP était très accessoire (voire erroné ou inexistant). Finalement 4 ans après je m'interroge de nouveau sur mon diagnostic, sur la notion d'hypersensibilité" fréquemment associée au diagnostique, sur toutes les postulats un peu erronés et conclusions hâtives que l'on peut lire. J'ai, j'imagine comme beaucoup, longtemps été obsédée par le fameux chiffre, pour savoir si j'étais au dessous ou en dessous de 130, pour finalement comprendre et accepter qu'il n'y a pas d'effet de seuil et que même en étant à 126, on est de toute façon très différent d'une majorité de la population présente entre 100 et 110.

Du coup aujourd'hui ma question se situe, au delà d'un chiffre, sur les conséquences d'une organisation cognitive différente de la majorité de la population. Sans parler d'hypersensibilité, puisque, pour ma part, je pense qu'elle n'est pas corrélée au HP, comment comprenez vous et analysez vous votre fonctionnement au regard du monde qui vous entoure ? Pensez-vous que ce fonctionnement différent de la majorité, impacte votre vie et comment ?

Partant de la, quelles solutions pour se sentir à sa place malgré un décalage souvent présent ?

Merci de m'avoir lue

Artegraal

(Re)Bienvenue à vous.

Je ne suis pas HPI et je ne cherche pas à l'être, c'est une étiquette dont je me passe très bien.

Ma solution pour me sentir à ma place malgré le décalage, parce qu'il y en a un, et c'est ma raison de vous répondre avec honnêteté, c'est d'accepter de rarement me sentir à ma place, de l'assumer, de l'aimer, et de cultiver ma subjectivité, parce que c'est la réalité.

Et d'écarter définitivement les êtres incompatibles avec ma subjectivité, par la violence si cela est nécessaire.

Bref, j'arrête de faire semblant.

Et je suis beaucoup plus tranquille.

J'espère que vous trouverez d'autres éléments de réponses à vos questions, pour faire votre petit marché.

Tu as surtout une excellente mémoire. Mais tu ne fais pas forcément de nouveaux liens avec toutes ces infos que tu es capables d'emmagasiner. Donc malheureusement, je ne pense pas que tu as un QI général particulièrement élevé. Mais vlà, c'est pas mal du tout

J'aimerais avoir ta capacité de rétention des infos, c'est mon indice le plus faible (dans les 110 si g bon souvenir, lol)

L'indice verbal est très souvent au dessus de 130, chez beaucoup de personnes.

Au moins, ça te donne des indices sur tes points forts et moins forts.

Pour éviter l’impression de décalage, commencer par:
- intégrer que la normalité n’existe pas : nous sommes tous différents
- travailler son estime de soi: on cherche à se conformer quand on n’assume pas qui on est
- encourager l’autre à cultiver sa différence: la différence de chacun faut la richesse de tous
- se poser moins de question et vivre plus.

J043947.08+163415.7 a écrit:(.../...)
- intégrer que la normalité n’existe pas : nous sommes tous différents (.../...)

Difficile de sous-estimer ça.

On peut même aller plus loin et dire que toutes les normalités sont différentes. La normalité d'un bar à chicha Biterrois n'est pas la normalité d'une boite hype de Courchevel, ni celle du café de la poste d'une ville sinistrée dans le nord, par exemple. La différence n'est pas qu'entre les individus, elle est aussi entre les groupes d'individus. Et chaque groupe a non seulement sa "normalité" (dans laquelle aucun membre n'est totalement intégré, d'ailleurs, personne n'est normal à 100%, dès lors que le groupe dépasse la taille 1), mais aussi sa tolérance à l'écart à la normalité.

Trouver un groupe avec une tolérance plus forte, ou une normalité plus proche de qui on est, ça aide. Ca ne fait pas tout, évidemment.

C'est à nous d’être tolérant.
Le reste suit

Wich a écrit:C'est à nous d’être tolérant.
Le reste suit

Oui, et non.

L'Amour inconditionnel, du point de vue de la réalité, est une fabulation.

?

@Ronald et Wich
Être ouvert et curieux des autres, les accueillir avec bienveillance est un préalable nécessaire à sa propre intégration / acceptation

Il n'est même pas la peine d'être ouvert et curieux, juste tolérant et respectueux.
On change de regard et on devient acteur.

Jérémy34 a écrit:(Re)Bienvenue à vous.

Je ne suis pas HPI et je ne cherche pas à l'être, c'est une étiquette dont je me passe très bien.

Ma solution pour me sentir à ma place malgré le décalage, parce qu'il y en a un, et c'est ma raison de vous répondre avec honnêteté, c'est d'accepter de rarement me sentir à ma place, de l'assumer, de l'aimer, et de cultiver ma subjectivité, parce que c'est la réalité.

Et d'écarter définitivement les êtres incompatibles avec ma subjectivité, par la violence si cela est nécessaire.

Bref, j'arrête de faire semblant.

Et je suis beaucoup plus tranquille.

J'espère que vous trouverez d'autres éléments de réponses à vos questions, pour faire votre petit marché.

Bonjour Jérémy34,

Merci pour votre retour. C'est une manière de faire Je vous rejoins complètement sur la nécessité de ne pas se suradapter aux autres.

My_illusion a écrit:Tu as surtout une excellente mémoire. Mais tu ne fais pas forcément de nouveaux liens avec toutes ces infos que tu es capables d'emmagasiner. Donc malheureusement, je ne pense pas que tu as un QI général particulièrement élevé. Mais vlà, c'est pas mal du tout

J'aimerais avoir ta capacité de rétention des infos, c'est mon indice le plus faible (dans les 110 si g bon souvenir, lol)

L'indice verbal est très souvent au dessus de 130, chez beaucoup de personnes.

Au moins, ça te donne des indices sur tes points forts et moins forts.

Bonjour My_illusion,

Merci pour votre réponse

Sur le QI, je l'avais estimé à plus ou moins 128 entre les différentes méthodes que j'ai pu trouver. Ce n'est pas particulièrement élevé dans la sphère du HP oui, mais peu importe. Le diagnostic me permet de comprendre comment j'ai pu réussir assez facilement mes études (la mémoire !) et pourquoi je n'étais pas très bonne en math (la géométrie surtout !)

J043947.08+163415.7 a écrit:Pour éviter l’impression de décalage, commencer par:
- intégrer que la normalité n’existe pas : nous sommes tous différents
- travailler son estime de soi: on cherche à se conformer quand on n’assume pas qui on est
- encourager l’autre à cultiver sa différence: la différence de chacun faut la richesse de tous
- se poser moins de question et vivre plus.

La normalité n'existe pas : je dirais qu'elle est relative à qui la définit. Et d'un point de vue statistique sur un sujet donné, on pourra toujours établir un critère de normalité sur la base d'une moyenne.

Je rejoins ce que dit

RonaldMcDonald a écrit:

J043947.08+163415.7 a écrit:(.../...)
- intégrer que la normalité n’existe pas : nous sommes tous différents (.../...)

Difficile de sous-estimer ça.

On peut même aller plus loin et dire que toutes les normalités sont différentes. La normalité d'un bar à chicha Biterrois n'est pas la normalité d'une boite hype de Courchevel, ni celle du café de la poste d'une ville sinistrée dans le nord, par exemple. La différence n'est pas qu'entre les individus, elle est aussi entre les groupes d'individus. Et chaque groupe a non seulement sa "normalité" (dans laquelle aucun membre n'est totalement intégré, d'ailleurs, personne n'est normal à 100%, dès lors que le groupe dépasse la taille 1), mais aussi sa tolérance à l'écart à la normalité.

Trouver un groupe avec une tolérance plus forte, ou une normalité plus proche de qui on est, ça aide. Ca ne fait pas tout, évidemment.

Si je me réfère à une norme sociale dans une société donnée, il y a forcément un critère de normalité dans ce qui est attendu. Dans un sens quasi moral.
La normalité à laquelle je voulais me référer est liée à un type de réaction commun VS un type de réaction différente de la moyenne. Et c'est dans ce cadre la que je m'interroge sur les personnes qui ont un diagnostic de HP : ont-ils un raisonnement et une vision différente de la moyenne ? De la, une notion de normalité qui peut avoir une valeur morale est parfois introduite, soit par l'autre, soit par soi-même. Là ou je te rejoins, c'est sur le fait de ne pas voir l'autre non HP comme faisant parti d'une masse homogène de clones sans caractéristiques propres, évidemment. En ce sens que nous avons tous des particularités, cognitives ou non d'ailleurs. Et donc comme dit "RonaldMcDonald" se rapprocher du groupe d'une normalité proche de la notre, ou suffisamment tolérant pour accepter la non adhésion à la normalité affichée du groupe.