Homme zèbre et sexualité compliquée liée aux pensées envahissantes

Hello,

Sujet simple qui concerne les zèbres de type masculin et leur sexualité

Plus jeune, j'ai une quelques partenaires féminines et je n'ai clairement jamais eu de problème à ce sujet. Cependant, plus je vieilli (actuellement 35 ans), plus je m'aperçois que mon hypersensibilité se développe d'année en année et cela amène à des soucis que je n'avais quasi jamais eu auparavant : anxiété généralisée, pensées envahissantes (en arborescence) et bien évidemment cette fameuse difficulté dans l'intimité avec ma compagne...

Je ne comprends pas car elle fait le maximum pour me mettre à l'aise mais l'excitation ne reste pas longtemps. Dès lors qu'on envisage quelque choe d'intime avec mon amie, qui est assez entreprenante à ce sujet, j'arrive à me concentrer quelques minutes puis, mes pensées refont surface et je perds le fil, l'excitation, l'envie d'il y a quelques minutes. C'est totalement incompréhensible. Je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à lâcher prise, mettre en off la zone néocortexe de mon fichu cerveau et tenter de raisonner à minima comme un reptile dans ces moments là. Elle, de son côté, me dit clairement qu'elle ne pense à rien, qu'elle ne réflichit à rien dans ces moments là... Moi c'est l'inverse, je suis dans l'hyperanalyse et mon cerveau est toujours en train de tourner à pleine vitesse en imaginantion encore et toutjours des scénarios qui n'arriveront jamais. j'ai eu le même problème avec mon ex compagne.

Ces fameux scénarios, je les vois d'ailleurs tout le temps. Que ce soit en privé ou au travail, dès lors que j'ai un RDV quelque part ou une réunion, j'arrive toujours à me détacher du présent et m'imaginer dans le futur et donc pendant le RDV ou réunion... Comme si j'étais dans un film ou une bande dessinée... A titre d'exemple, une amie me propose d'aller avec elle à un événement situé à 2h de chez moi. J'imagine donc déjà être dans la voiture, connaître le temps qu'il fera, les discussions que l'on aura, les vêtements que je porterai et ceux qu'elle portera, les marques de voitures que je verrai sur la route, les gens que l'on verra sur place, si la météo sera changeante, ce qu'on mangera, les objets qu'on touchera, l'énergie qu'il y aura là bas, etc... Je ne sais pas comment les gens typiques pensent généralement mais j'ai l'impression d'être anormal par moment voire limite fou... Ce qui implique donc que je deviens hyperanxiaux et j'ai même parfois peur d'aller à un potentiel RDV...

Je raconte cela car j'ai le même problème dans l'intimité. Dès lors qu'on engage quelque chose, j'imagine aussi des scénarios de dingue qui ne se passera d'ailleurs jamais. Clairement, j'aimerai arrêter de penser et me concentrer sur l'instant présent... Au final je n'éprouve plus trop de plaisir et cela m'inquiète énormément...

Je m'adresse donc à vous, les zèbres mâles

Avez-vous ce genre de problème ? Comment gérez vous la sitaution et notamment concernant vos pensées débordantes ?

Au plaisir de vous lire prochainement

Pourquoi seulement les zèbres de type masculin?

Sois pas jalouse "Jo" "Dadou" veut parler de sexualité masculine (et là, le genre a peut-être sa place ... je suppose. L'égalité H/F connait des limites, faut en parler avec Sandrine Rousseau).
Mais, je suis d'accord avec toi, il faudrait en parler ensemble Hommes et Femmes et faire tomber le(s) tabou(s).

Je pense d'ailleurs que la personne la plus à même d'aider Dadou, c'est justement sa compagne. Dans un couple, il faut parler de tout, sans tabou. S'il y a un blocage, c'est peut-être dû à un manque de communication. (Nous ne sommes pas des bêtes, et encore moins des machines).

Bienvenue Dadou!

Hello,

Initialement je voulais surtout avoir le retour d'expérience(s) d'autres mecs comme moi mais j'avoue aussi être intéressé par l'avis de femmes ^^
Nous en parlons déjà avec ma compagne mais n'étant pas une personne aux rayures bien prononcées, je voulais ici votre/vos retours

Bonjour Dadou, et bienvenue,

Alors je n'ai pas connu ce problème-là (enfin les pensées qui filent dans tous les sens j'ai, mais c'est temporaire).
Je ne pourrai hélas pas t'aider.

Mais je peux te proposer quelques pistes de réflexions.

Sur le flot des pensées, il existe plein de techniques pour focus sur autre chose. La cohérence cardiaque, la méditation... enfin plutôt les méditations, car il en existe de plein de natures différentes (méditation marchée, guidée, par des images, etc etc).
D'ailleurs j'en profite pour préciser que la méditation ce n'est PAS essayer de ne plus penser. C'est essayer de se mettre en retrait de ses pensées, pour juste voir d'où elles viennent, les laisser passer, et le voir partir. Il faut aussi noter que c'est comme un sport ou toute autre activité : cela demande de la pratique, de l'entraînement, en y allant progressivement (mieux vaut méditer deux à cinq minutes à intervalles réguliers que trente minute un jour par semaine). Et ce n'est jamais du temps perdu, car ça aide à mettre les choses en place.
Sinon, une pratique sportive plus générale peut aider aussi.

Si jamais ton souci d'attention est lié à des problématiques types TDAH, là aussi je ne pourrai pas aider, mais je pense que pas mal de gens ici vivent cela et pourront te parler des traitements qui existent sur ces particularités.

Pour ce qui est plus particulièrement de tes relations intimes, pour moi cela demande une réflexion...
- cela vient-il uniquement de toi ? Serait-ce pareil avec une autre partenaire ?
- cela vient-il d'elle ?
- cela vient-il de l'endroit où vous en êtes, dans votre relation, dans ce que vous partagez ? Des projets, ou absences de ? Des envies, ou absences de ?
- as-tu remarqué une constante dans les choses qui peuvent te bloquer ? Est-ce par exemple toujours le cas quand c'est elle qui allume la brindille ? Ou quand c'est toi qui lances les hostilités ? Est-ce parce que vous n'avez pas un lieu adéquat pour vous retrouver vraiment en intimité ? Est-ce au contraire parce que tout est convenu, devenu comme une habitude, un rituel, un systématique de l'action ? Genre c'est le samedi soir, à telle heure, après une douche, dans la chambre, etc, etc ?
- as-tu essayer de sortir de ta zone de confort concernant cette intimité ? Des positions ? Peut-être des lieux ? Découvrir de nouvelles choses, comme utilisation de la nourriture, d'objets ?

Je pense que tu n'as pas à être dans le jugement. Tu le vois de toi-même, cela n'arrange rien.

Bonjour,
je te conseille d'essayer la "méditation du raisin", qui permet de découvrir/favoriser la pleine conscience, et de revenir à la sensualité tout en accueillant ses pensées.
Ca ne coute rien d'essayer, ça dure 12 minutes et c'est assez facile... et tu verras ensuite si ça t'aide et si tu peux l'appliquer à l'intimité .
Voici un exemple de guidance https://www.youtube.com/watch?v=QzxlGHbbQX0
NB : elle ne dit pas au départ une chose importante : il faut adopter la "posture du débutant", considérer ce que tu tiens ta main comme si tu n'en avais jamais vu avant et que tu en ignores tout, donc en principe sans le nommer, ce qui n'est pas le cas dans cet enregistrement.

Hello Dadou,  

  Je viens de relire ton post et j'y vois deux évènements qui sont possiblement en interaction: la découverte de ta "zébritude" d'une part, et une baisse de ta libido. Je pense que tu es tout simplement préoccupé, troublé, par cette "découverte" (il me semble que Mme Siaud-Facchin avait parlé de cette éventualité d'avoir un choc), et tu t'acharnes à relever tout ce qui définit un "zébre" comme l'hypersensibilité, la  "pensée en arborescence" (qui n'existe pas, c'est démontré scientifiquement: tu peux retrouver des pages sur ce forum ou ailleurs). Bref, tu es tracassé et ces recherches (sur qui tu es vraiment) effacent tout autre désir (dont le désir sexuel).
  S'il n'y a pas de problème physique (ça n'a pas l'air), ou médical (médicaments pouvant agir sur la libido), il y a de  fortes  chances que ce manque de désir ait une cause psychologique, passagère (stress, pression au travail, ou que tu t'infliges inconsciemment) mais c'est peut-être aussi un début de dépression, il faut donc en parler à ta compagne, ou un médecin, un ami,  une personne qui saura écouter.
 Mais les propos de J.S.F. sur les "zèbres", tu oublies (ou tu cherches des scientifiques comme Gauvrit, Aubertin, Ramus et consorts, et méfies-toi des gourous "spécialistes" de la "douance": Tu auras des renseignements en parcourant le forum, je pense).

Bon courage!

Je reviens suite à mon jalon. Mon intervention n'était en rien féministe: je suis assez peu intéressée aux histoires de lutte des sexes, des genres ou quoique ce soit du style. Live and let live.
Mon propos était surtout de dire que je ne pense pas que la problématique que tu exprimes soit propre aux êtres de sexe masculin ni même d'ailleurs aux zèbres ou HPI ou hypersensibles ou je ne sais quoi d'autre.
Il me semble assez compréhensible que pour tenir un haut degré d'excitation sur une période de temps assez longue, cela suppose d'être d'une part focus sur ce qu'on est en train de vivre (l'excitation c'est aussi, voir peut-être surtout, dans la tête) et d'autre part dans le lâcher prise sur le plan physique (habiter son corps, être en connexion avec celui-ci).
Si les pensées sont ailleurs, je conçois mal qu'on puisse, sauf exception, facilement rester excité.
J'en reviens un peu à ce qui a été dit ci-dessus:
- quand on est conjoncturellement préoccupé, accepter que la libido est sûrement perturbée par cela. Ca n'a rien de dramatique, sauf justement si on se persuade que c'est un problème. La sexualité n'est pas quelque chose de constant: l'accepter et s'adapter à son état du moment. Peut-être faut-il espacer vos rapports en ce moment, les vivre différemment, moins vous contraindre sur un "résultat" à atteindre, prendre plus de temps à deux... en gros, vous mettre moins la pression
- quand on est de manière durable en difficulté d'incarnation de l'instant présent, la même chose que pour tout ce qui ne relève pas de la sexualité (le fameux: je suis trop dans mon mental, je pense trop): méditation, sport, sophrologie, marche en pleine nature, etc. Peut-être aussi s'aménager des espaces (de temps et de lieux) propices à se concentrer sur soi et sur l'autre, une bulle où on éliminera tout ce qui a été repéré comme parasitant l'excitation (petit exemple qui parlera à tous: essayer de faire l'amour avec votre bébé qui pleure dans la pièce d'à côté n'est pas forcément gage d'un moment de partage réussi et intense... )
Pour terminer: ne pas se prendre la tête! Echanger avec son partenaire, accepter que la vie n'est pas linéaire et que tout est impermanent, se souvenir qu'il y a plein de façons différentes et épanouissantes de faire l'amour et de partager un moment charnel avec l'autre.

Il faudrait lui demander de faire des choses inattendues. Hop, ton esprit part ailleurs, pouf, vas-y je lui pince un téton, il avait qu'à être concentré, plaf, il regarde par la fenêtre, il pense à la météo de dans trois jours, vlan, je lui tape sur la fesse gauche.

Tu vois l'idée.

Si la brutalité t'excite, c'est banco.

Encore plus sérieusement, tu as sans doute Ne masculin en bout de stack : la seule façon d'évacuer c'est de dire ces choses à haute voix.

Un lien qui peut intéresser "Dadou":

https://www.psychologue.net/articles/haut-potentiel-intellectuel-et-sexualite-des-particularitesa-prendre-en-compte

Je pense qu'il faut relativiser le concept de "haut Potentiel" mais il y a des choses pertinentes à prendre en compte:

Ce travail vise donc à vérifier, chez des individus étiquetés "haut potentiel", la présence d'une intellectualisation envahissante, de marques d'un rapport au corps potentiellement conflictuel et d'éventuelles dysfonctions sexuelles.

Ainsi les personnes concernées évoquent une "difficulté à débrancher le cerveau", une "mascarade, pantomime insupportable", une "comédie du désir".

Les travaux de J-C Terrassier et de D. Lubinsky, sur le Haut Potentiel, sont également explicites.

J043947.08+163415.7 a écrit:Je reviens suite à mon jalon. Mon intervention n'était en rien féministe: je suis assez peu intéressée aux histoires de lutte des sexes, des genres ou quoique ce soit du style. Live and let live.
Mon propos était surtout de dire que je ne pense pas que la problématique que tu exprimes soit propre aux êtres de sexe masculin ni même d'ailleurs aux zèbres ou HPI ou hypersensibles ou je ne sais quoi d'autre.
Il me semble assez compréhensible que pour tenir un haut degré d'excitation sur une période de temps assez longue, cela suppose d'être d'une part focus sur ce qu'on est en train de vivre (l'excitation c'est aussi, voir peut-être surtout, dans la tête) et d'autre part dans le lâcher prise sur le plan physique (habiter son corps, être en connexion avec celui-ci).
Si les pensées sont ailleurs, je conçois mal qu'on puisse, sauf exception, facilement rester excité.
J'en reviens un peu à ce qui a été dit ci-dessus:
- quand on est conjoncturellement préoccupé, accepter que la libido est sûrement perturbée par cela. Ca n'a rien de dramatique, sauf justement si on se persuade que c'est un problème. La sexualité n'est pas quelque chose de constant: l'accepter et s'adapter à son état du moment. Peut-être faut-il espacer vos rapports en ce moment, les vivre différemment, moins vous contraindre sur un "résultat" à atteindre, prendre plus de temps à deux... en gros, vous mettre moins la pression
- quand on est de manière durable en difficulté d'incarnation de l'instant présent, la même chose que pour tout ce qui ne relève pas de la sexualité (le fameux: je suis trop dans mon mental, je pense trop): méditation, sport, sophrologie, marche en pleine nature, etc. Peut-être aussi s'aménager des espaces (de temps et de lieux) propices à se concentrer sur soi et sur l'autre, une bulle où on éliminera tout ce qui a été repéré comme parasitant l'excitation (petit exemple qui parlera à tous: essayer de faire l'amour avec votre bébé qui pleure dans la pièce d'à côté n'est pas forcément gage d'un moment de partage réussi et intense... )
Pour terminer: ne pas se prendre la tête! Echanger avec son partenaire, accepter que la vie n'est pas linéaire et que tout est impermanent, se souvenir qu'il y a plein de façons différentes et épanouissantes de faire l'amour et de partager un moment charnel avec l'autre.

Wow, ton commentaire est beaucoup plus intelligent que le mien, j'espère que tu auras une réponse. Je veux dire, j'espère que tu seras lu(e).

J'ai parcouru tes messages, Dadou, je te propose une piste :

je ne sais pas comment le dire habilement... voili, voilà, j'étais socialement angoissé avant... avant d'intégrer que tout le monde s'en fout de ce qu'on fait. Les gens ont leur propre vie. Être anxieux en société est lié au fait d'être trop nombriliste. Et même croire être envahi par le mental des gens alentours, c'est seulement être perdu dans ses projections, ses conjectures, et ses fantasmes, crois-je.

L'hypersensibilité, c'est en partie regarder son nombril à la loupe et tout grossir, exagérer de sa vie mentale. C'est en partie de la gnangnanterie. En partie, car le nombrilisme, ça se soigne. On peut rester sensible sans plus se noyer dans un verre d'eau, c'est-à-dire un rien qu'on a transformé en montagne.

Signé, ancien agoraphobe, qui croyait avoir des pouvoirs de zèbres genre l'hyperempathie. Comme dit par Stef, il faut se méfier des bidules que racontent JSF.

Si je te comprends bien, tu n’es jamais dans le présent ou très passagèrement. Donc par extension tu n’es jamais raccord avec un Moi qui se signifierait dans l’instant. D’où peut être cette question : Quelles peurs se dissimulent derrière ?

une vidéo masculine d'un québécois (avec l'accent irrésistible).

ne pas oublier que "c'est un travail d'équipe !" 

dans le milieu du tango argentin, qui sur l'aspect "connexion" à l'autre ressemble fortement à faire l'amour, certaines femmes se plaignent des danseurs qui guident mal, qui les contraignent dans l'enlacement ou qui au contraire restent distants. à celles-là, j'enseigne : ne laissez pas croire à l'homme qui ne vous traite pas bien que vous avez apprécié de danser avec lui. exigez d'être choyées, faites comprendre à votre partenaire qu'il est en train de défoncer votre épaule parce qu'il guide en force. faites une pause au milieu du morceau, en souriant, repositionnez votre bras, ralentissez le pas, ou au contraire surprenez le en l'enlaçant plus fort et dans tous les cas, faites lui confiance pour progresser. vous le ferez pour vous, et aussi pour toutes les autres femmes dans le bal.

nous les femmes, sommes aussi responsables, lorsque nous ne disons rien.

j'ai toujours été surprise de constater que certains hommes se pensaient de très bons amants (ou de très bons danseurs), parce qu'aucune femme ne leur avait expliqué que non, faire l'amour, ce n'est pas ça. ça, c'est avoir une relation sexuelle. ce genre de relation peut fonctionner dans l'élan de la jeunesse et à partir d'un certain âge, la remise en question est douloureuse des deux côtés. et la tricherie féminine est alimentée par la peur de rester seule, comme la peur de ne pas être invitée en bal et de faire tapisserie.

à l'inverse, certaines femmes en tango se laissent porter par la personne qui les guide. et lui laissent la responsabilité de la marche, sans vraiment coopérer. elles se reposent sur son bras, de tout leur poids. certaines ferment même les yeux et se réfugient en elles-mêmes dans le plaisir d'être guidées. en oubliant le danseur qui se retrouve à faire tout le boulot. 

le tango, c'est un travail d'équipe, faire l'amour, c'est un travail d'équipe.