Haha ! présentation deuxième mouture

Bonjour les zèbres, zébrés et apparentés.

Il y a quatre années qui se sont écoulées depuis mon inscription, est c'est avec beaucoup d'émotions que je vous livre le chemin parcouru.
Parce qu'il s'en est passé des choses depuis que je vous ai rencontré,et je vois que vous êtes probablement l'une des rencontres les plus importante de mon existence.

Je suis toujours Silverlechien, j'aurais 38 ans dans quelques jours et je reviens vers vous en cet instant, car je viens de me retourner pour voir ce qui avait été accompli durant ce laps de temps.

Ce que j'y ai vu est extraordinaire.

-En premier lieu, j'ai guéri de l'accident de travail ayant failli me couter une partie de ma main gauche. La mobilité est là et bien revenue, et cette partie de mon corps est presque normalisée, il en reste seulement de belles cicatrices et un peu de sensibilité physique exacerbée. Ce n'est presque rien, je suis courageux.

-J'ai rencontré Etoile38, et nous vivons ensembles, nous nous sommes bien voulus comme concubins. On s'aime , on se tourne autour, parfois on se bagarre un peu, puis on se réconcilie. C'est comme ça quand deux farouches individus se côtoient intimement .

-Mais nous ne sommes pas que farouches. Elle a su utiliser sa magie féminine pour fabriquer deux bébés dans le secret de son ventre. Un garçon puis une fille. Ca a été une grande grande leçon et je n'ai pas fini d'apprendre. Car il n'y a pas de manuels. Ou plutôt, si il y en a des tas. Mais ils sont remplis de poncifs et d'âneries. Ils font parti des ouvrages les plus dispensables qui soient. Et lorsque je vois mes enfants grandir, je me dit que nous nous en sortons admirablement. Mon petit est futé.

-Ensuite et simultanément  je me suis fais former, comme Technicien du Bâtiment option dessins de projets. Ca a été une année pleine d'apprentissages, et avec mon jeune fils qui était alors un nourrisson, il a fallu composer avec les aléas du métier de parent bien connus des parents et des observateurs de parents. Cela fut un très grand succès. Bien entendu par la réussite, mais aussi par ma capacité d'absorption. J'ignorais que je pouvais apprendre autant de choses en un temps si court. Je viens seulement de m'en rendre compte d'ailleurs.

-J'ai ensuite immédiatement trouvé un travail en rapport, supérieur à mes qualifications. Toutes proportions gardées mais sans minimiser, ce qui a été réalisé pendant les deux dernières années est admirable par la qualité du travail difficile fourni et aussi compte tenu d'où je viens et de mon parcours scolaire chaotique(*). Pour une souris, la colline est vue comme un obstacle non seulement infranchissable mais aussi potentiellement dangereux.
Je croyais pouvoir rencontrer dans ma nouvelle vie pro davantage de "belles personnes", car j'ai naïvement cru qu'évoluer dans une classe socio-professionnelle supérieure rendrait les choses plus faciles. C'était une erreur, et ce qui en découle est une déception à la hauteur de mes attentes, parce que j'ai pu y observer les mêmes travers qu'ailleurs dans cette "belle" société faite de gens supposément supérieurs de par leur condition sociale parfois très avantageuse. Mais j'ai appris sans le savoir à parfois tirer le bon parti des choses.
*(Et de la situation familiale; nous avons eu notre petite fille, et pour le coup, les aléas de la vie de parent ont été vraiment durs à encaisser, mais ils l'ont été)

Je quitte mes fonctions bientôt dans cette société, et c'est pour cette raison que je dispose de temps pour réfléchir et penser ce qui n'a pas pu l'être.
Car toutes ces péripéties se sont déroulées simultanément, s'intriquant et s'enchevêtrant les unes dans les autres, comme une perpétuelle course/fuite en avant infernale, car pressé de jouir de cette zébritude trouvée puis épousée, toujours avec retenue toutefois; en effet, on ne quitte pas facilement des habits portés douloureusement pendant 34 ans.

Cela a été rendu possible par deux "choses" :
1) L'envie de me donner une chance et de m'aimer en acceptant qui je suis. Ce n'est pas toujours simple de regarder avec bienveillance l'être singulier que nous sommes. Ce qui est certain par contre, c'est que cette douce différence n'est plus vécue comme un boulet entravant ma vie. Cette douce différence est ma plus grande chance, et je tâche de faire en sorte que ce soit aussi celle de ceux qui me croisent. Je travaille chaque jour.
2) PAR VOUS AUSSI, les zèbres, et principalement. Je mesure aujourd'hui le bien que vous m'avez donné, car c'est un don que vous m'avez fait. Vous m'avez donné de la force, une force inouïe. Oui elle sommeillait, là, tapie dans sa propre ombre. Vous avez chassez les ombres. Pour ceci je vous suis reconnaissant, je vous reconnais et je vous aime.