La sensation du comprendre. (Impro)
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La sensation du comprendre. (Impro)
Ce n'est pas apprendre une chose nouvelle qui est intéressante dans le fait d'étudier un sujet ou de s'interroger sur un sujet. C'est d'abord la sensation du comprendre. L'esprit humain semble avide de s'agréger un comprendre, mais ce n'est pas dans la perspective de remplir le sac de la conscience simplement, mais surtout d'éprouver le déclic de comprendre ("comprendre" lu aussi au sens de contenir ou d'être contenu).
Comprendre c'est d'abord une sensation. Je renoue dans la joie à une chose que je suis et que désormais je sais.
Soudain il y a une lueur dans mon esprit quand il s'ouvre et absorbe un nouvel élément de conscience. C'est d'abord une sensation, un soulagement. Il en va de la compréhension comme de la résolution d'une tension en musique, quelque chose s'achève, comme en un soupir de soulagement.
Comprendre, c'est la sensation de se percevoir.
Comprendre, c'est éprouver qu'on est et éprouver ce qu'on est.
Comprendre c'est une sensation. Et les esprits curieux sont des esprits inquiets qui recherchent cette sensation du comprendre. La compréhension est un repos de l'esprit, qu'accompagne des réactions corporelles - sourire, détente, larmes aux yeux, sentiment de repos. Aussi mental que semble le goût de comprendre, il est un évènement corporel. Comprendre, c'est jouir. Le goût de comprendre, c'est le goût de reposer en harmonie avec son être. Comprendre, c'est un antidépresseur.
J'agrège à moi des éléments par le fait de comprendre, mais je ne puis agréger à moi que des étants qui déjà participent à priori de mon moi. Sans quoi je serai placé devant une œuvre surréaliste et arbitraire qui ne me proposera qu'un étonnement passager, mais qui restera à mes yeux un simple OBJET. Comprendre, c'est devenir moi. Comprendre c'est étendre ma saisie sur moi même. Comprendre c'est accroître le SUJET. Comprendre c'est être face à un miroir. Le soulagement, la résolution des tensions se traduit instantanément par un "oui". C'est: "Oui, cet étant est aussi un étant qui me forme". Comprendre, c'est lever le voile sur son moi.
Je ne puis pas comprendre ce qui n'a aucun étant en moi. Quoi que l'on comprenne, c'est toujours soi et ne peut être que soi. Comprendre en dernier ressort c'est la confirmation de soi, la confirmation d'être. Ce que je comprends (ce dont je suis porteur) trouve confirmation dans le fait de comprendre. De saisir.
En réalité comprendre, c'est toujours SE comprendre, c'est toujours un travail narcissique. Je ne peux considérer comme vrai que ce que je connais déjà, mais qui n'est pas encore parvenu à l'état de verbe. Parvenir à l'état de verbe, c'est prendre conscience. Et c'est de moi dont je prends conscience dans le comprendre.
Ce qui devient verbe, c'est ce qui devient pleinement moi. Une fois devenu verbe le savoir compris est agrégé à moi en connaissance de cause. Ce que j'étais et que je ne savais pas devient conscience par le comprendre.
Le comprendre consiste donc dans la verbalisation de soi. Une fois le verbe accompli, je dois comprendre à nouveau. Je dois gagner sur "l'indit", l'informulé du terrain en comprenant de nouveau. Vouloir comprendre devient la dynamique par laquelle je me connais.
Mais je peux me comprendre réellement que par des faits (Wittgenstein), des reliements au monde. Je ne peux comprendre (avec la sensation du comprendre afférente) des OBJETS. Comprendre revient à faire du SUJET et non de l'objet.
Je ne puis donc comprendre que moi. Comprendre, c'est me retrouver. C'est avoir la preuve de l'unicité de mon identité. Comprendre, c'est étendre l'empan du je suis.
Comprendre est une sensation. C'est la sensation que mon cerveau me donne quand il est SATISFAIT.
Quiconque ne s'occupe pas de la satisfaction de son cerveau par la compréhension meurt à terme d'inanition mentale. Les aliments que mon cerveau supportent et qui le nourrissent sont des faits d'être.
Ce ne sont pas des objets, ce sont des étants qui participent au monde. Mon cerveau par le comprendre participe à de nouvelles variantes du monde parce que j'amène à l'être le verbe insu qui dormait hors de la conscience. Je deviens ainsi participant d'un monde plus vaste. Je réalise ma filiation ontologique avec l'univers. Comprendre, c'est faire un pas de plus vers l'intégration de soi au monde.
Il n'y a pas d'OBJECT-ivité dans le comprendre, mais bien de la SUBJEC-tivité, parce que que comprendre, c'est rendre sujet ce qui était objet. C'est prendre vie dans ce qui était obscurité.
TOUS LES OBJETS DU MONDE NE SONT QUE DES SYMBOLES DE CE QUE CONTIENT MON ÊTRE.
Faisons maintenant un pas qualitatif en posant: " L'amour dans son essence est une compréhension partagée."
Alors l'émerveillement est la saisie immédiate et préverbale d'un tout qui me totalitalise et me plénifie. L'émerveillement est le dieu du comprendre.
Comprendre c'est d'abord une sensation. Je renoue dans la joie à une chose que je suis et que désormais je sais.
Soudain il y a une lueur dans mon esprit quand il s'ouvre et absorbe un nouvel élément de conscience. C'est d'abord une sensation, un soulagement. Il en va de la compréhension comme de la résolution d'une tension en musique, quelque chose s'achève, comme en un soupir de soulagement.
Comprendre, c'est la sensation de se percevoir.
Comprendre, c'est éprouver qu'on est et éprouver ce qu'on est.
Comprendre c'est une sensation. Et les esprits curieux sont des esprits inquiets qui recherchent cette sensation du comprendre. La compréhension est un repos de l'esprit, qu'accompagne des réactions corporelles - sourire, détente, larmes aux yeux, sentiment de repos. Aussi mental que semble le goût de comprendre, il est un évènement corporel. Comprendre, c'est jouir. Le goût de comprendre, c'est le goût de reposer en harmonie avec son être. Comprendre, c'est un antidépresseur.
J'agrège à moi des éléments par le fait de comprendre, mais je ne puis agréger à moi que des étants qui déjà participent à priori de mon moi. Sans quoi je serai placé devant une œuvre surréaliste et arbitraire qui ne me proposera qu'un étonnement passager, mais qui restera à mes yeux un simple OBJET. Comprendre, c'est devenir moi. Comprendre c'est étendre ma saisie sur moi même. Comprendre c'est accroître le SUJET. Comprendre c'est être face à un miroir. Le soulagement, la résolution des tensions se traduit instantanément par un "oui". C'est: "Oui, cet étant est aussi un étant qui me forme". Comprendre, c'est lever le voile sur son moi.
Je ne puis pas comprendre ce qui n'a aucun étant en moi. Quoi que l'on comprenne, c'est toujours soi et ne peut être que soi. Comprendre en dernier ressort c'est la confirmation de soi, la confirmation d'être. Ce que je comprends (ce dont je suis porteur) trouve confirmation dans le fait de comprendre. De saisir.
En réalité comprendre, c'est toujours SE comprendre, c'est toujours un travail narcissique. Je ne peux considérer comme vrai que ce que je connais déjà, mais qui n'est pas encore parvenu à l'état de verbe. Parvenir à l'état de verbe, c'est prendre conscience. Et c'est de moi dont je prends conscience dans le comprendre.
Ce qui devient verbe, c'est ce qui devient pleinement moi. Une fois devenu verbe le savoir compris est agrégé à moi en connaissance de cause. Ce que j'étais et que je ne savais pas devient conscience par le comprendre.
Le comprendre consiste donc dans la verbalisation de soi. Une fois le verbe accompli, je dois comprendre à nouveau. Je dois gagner sur "l'indit", l'informulé du terrain en comprenant de nouveau. Vouloir comprendre devient la dynamique par laquelle je me connais.
Mais je peux me comprendre réellement que par des faits (Wittgenstein), des reliements au monde. Je ne peux comprendre (avec la sensation du comprendre afférente) des OBJETS. Comprendre revient à faire du SUJET et non de l'objet.
Je ne puis donc comprendre que moi. Comprendre, c'est me retrouver. C'est avoir la preuve de l'unicité de mon identité. Comprendre, c'est étendre l'empan du je suis.
Comprendre est une sensation. C'est la sensation que mon cerveau me donne quand il est SATISFAIT.
Quiconque ne s'occupe pas de la satisfaction de son cerveau par la compréhension meurt à terme d'inanition mentale. Les aliments que mon cerveau supportent et qui le nourrissent sont des faits d'être.
Ce ne sont pas des objets, ce sont des étants qui participent au monde. Mon cerveau par le comprendre participe à de nouvelles variantes du monde parce que j'amène à l'être le verbe insu qui dormait hors de la conscience. Je deviens ainsi participant d'un monde plus vaste. Je réalise ma filiation ontologique avec l'univers. Comprendre, c'est faire un pas de plus vers l'intégration de soi au monde.
Il n'y a pas d'OBJECT-ivité dans le comprendre, mais bien de la SUBJEC-tivité, parce que que comprendre, c'est rendre sujet ce qui était objet. C'est prendre vie dans ce qui était obscurité.
TOUS LES OBJETS DU MONDE NE SONT QUE DES SYMBOLES DE CE QUE CONTIENT MON ÊTRE.
Faisons maintenant un pas qualitatif en posant: " L'amour dans son essence est une compréhension partagée."
Alors l'émerveillement est la saisie immédiate et préverbale d'un tout qui me totalitalise et me plénifie. L'émerveillement est le dieu du comprendre.
Dernière édition par Fata Morgana le Mer 30 Nov 2011 - 9:33, édité 1 fois (Raison : Oubli d'une majuscule.)
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:07, édité 1 fois
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Ah, Loic, j'étais sûr que tu serais le premier à réagir !!!
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Il y a une chaine d'analogies (cadène) possible. Je la propose simplement:
La genèse 1-2 "La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme" :
L'inconscient n'est pas informé, il est pure potentialité, mais rien n'émerge.
Puis vient le comprendre: "Au commencement était le verbe". Le comprendre distingue dans cette mer informelle de l'inconscient une zone sur laquelle il jette un rayon. Elle devient délimitée et donc identifiée par le "verbe"; c'est à dire le jour de la conscience. Comprendre, venir à l'être, c'est toujours un avènement du "verbe" dans l'inconscient.
Sepher Ietzirah: "Au commencement tout fut fait par son nomum."
D'autres approches sont tout à fait légitimes !
Il va falloir créer le mot "nomation". Même si la multiplication des objets n'est pas souhaitable, le terme "nomation" peut devenir un synonyme, partiel mais éclairant du comprendre.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Loic a écrit:Ca compte pas, j'suis fan
EDIT : en fait c'est plus ambivalent : ça m'énerve comme tu mets en mots des ressentis que moi je n'arrive pas à exprimer ! Pfff...
Veux-tu dire que seul ce qu'on crée soi-même peut devenir un comprendre réellement efficient
pour soi ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
quand ça devient FAIRE
Oui, mais le vouloir les déforme. Il se fait ce qui s'est compris. Comprendre est une fonction du faire (? Plutôt vice et versa), mais la chair est faible. De comprendre à acte, il y a du temps. Ne jamais forcer !
Il faut que ça SE fasse, et non pas je DOIS faire. D'ailleurs d'où vient la distorsion entre le comprendre et le faire ? Sinon parce que le monde des faits est si relatif et intriqué, menacé par le temps de comprendre de l'autre par exemple?
Les créateurs d'entreprise font acter les autres dans leur propre désir et leur propre comprendre...
Ai-je le droit de faire entrer l'autre dans mon désir ?
Alors considérons comme acquis ce qui est su et comme acté ce qui est voulu. Un homme est défini par sa volonté. Je ne peux vouloir que ce que j'ai reconnu comme vrai. Nescience - compréhension - verbalisation (corporelle, être ému est corporel) - désir - vouloir - faire.
Nous sommes (...) plégiques. L'encombrement du réel et les collisions des désirs entravent le faire. C'est dans le vouloir qu'est notre acte. Le vouloir parfait peut aboutir à un acte imparfait.
Mais je situe ci-dessus la "création", l'avènement de soi, dans le comprendre. Là est l'impulsion.
La source est libérée. Elle n'est pas de sitôt à la mer. Évacuer les accidents, inévitables dans le faire, car ils sont les écueils du comprendre, non son mode. Déterrer les sources en amont, mais ne pas ériger de barrages (systèmes) en aval car on pourrait trahir l'intuition première.
D'abord, désenclaver la conscience. Ma joie de comprendre crée, elle est performative, immanquablement elle rejaillira dans un vécu. Mais je n'y serai plus, je serai déjà sur les fumées (terme de chasse= traces, déjections animales) d'un comprendre à venir. Mon acte, je ne le verrai pas. Il sera fait. Mais déjà en fonction d'un passé. La montée en conscience est ce sur quoi il faut se concentrer.
Faire, c'est (se) dire. Mais avant le dire, il y faut le comprendre, l'avènement du verbe dans le tohu-bohu (Vague et vide en hébreu). L'avènement de la conscience dans le vague déplace des forces dans le monde. Alors j'agirai en amont du faire. Dans "l'incarnation-verbalisation" du comprendre dans le tohu-bohu. Une étoile de plus au firmament, tel sera ce nouvel eurêka.
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
"Intuition est assimilation". C'est pour cela qu'il ne faut pas aller voir dans le noir. Il te phagocyterait.
"Si vous ne devenez comme des enfants".
"La chauve-souris ne vole pas, elle plonge seulement dans le vide."
Fais ce que tu aimes comme un jeu. Écrire sans penser à aucun lecteur, de manière spontanée, en oubliant aussi tes références littéraires. Non pas qu'est-ce qu'ON dit de cela, mais qu'est-ce que je dis, moi ?
Si tu peux explorer et rejeter la profondeur obscure, c'est que ton point de vue est placé HORS d'elle. C'est là qu'il faut regarder, mais pas en bas...'cause vertige.
Tu intellectualises trop, tu lis même trop !
La spontanéité créatrice, c'est le jeu.
Mais je ne parlais pas de cela, je parlais juste de l'acte "magique" de comprendre. Soudain, ce que l'on comprend prend vie. Devient soi. Quelque chose remonte à la surface, à la conscience, devient être.
j'ai dis plus haut ma méfiance vis à vis du faire: il trouble l'eau s'il est acté à mauvais escient, trop tôt, ou avec gourmandise...faire c'est finir. Mais entre comprendre, et faire, il y a le temps, les rayons du soleil doivent d'abord pénétrer toutes les pièces de l'être, et ALORS et alors seulement on saura quoi faire. Mais en général, une chose qu'on peut faire (et là zèbre oblige) est finie et n'est plus intéressante, on sait qu'on a compris quand on cherche une autre compréhension. Car cela signifie que la compréhension précédente est d'ores et déjà intégrée. On a envie d'autre chose. Un nouveau verbe doit éclairer le vague et vide.
"Si vous ne devenez comme des enfants".
"La chauve-souris ne vole pas, elle plonge seulement dans le vide."
Fais ce que tu aimes comme un jeu. Écrire sans penser à aucun lecteur, de manière spontanée, en oubliant aussi tes références littéraires. Non pas qu'est-ce qu'ON dit de cela, mais qu'est-ce que je dis, moi ?
Si tu peux explorer et rejeter la profondeur obscure, c'est que ton point de vue est placé HORS d'elle. C'est là qu'il faut regarder, mais pas en bas...'cause vertige.
Tu intellectualises trop, tu lis même trop !
La spontanéité créatrice, c'est le jeu.
Mais je ne parlais pas de cela, je parlais juste de l'acte "magique" de comprendre. Soudain, ce que l'on comprend prend vie. Devient soi. Quelque chose remonte à la surface, à la conscience, devient être.
j'ai dis plus haut ma méfiance vis à vis du faire: il trouble l'eau s'il est acté à mauvais escient, trop tôt, ou avec gourmandise...faire c'est finir. Mais entre comprendre, et faire, il y a le temps, les rayons du soleil doivent d'abord pénétrer toutes les pièces de l'être, et ALORS et alors seulement on saura quoi faire. Mais en général, une chose qu'on peut faire (et là zèbre oblige) est finie et n'est plus intéressante, on sait qu'on a compris quand on cherche une autre compréhension. Car cela signifie que la compréhension précédente est d'ores et déjà intégrée. On a envie d'autre chose. Un nouveau verbe doit éclairer le vague et vide.
Note: Quand on comprend quelque chose on dit: "Je RÉALISE quelque chose." Réaliser, c'est rendre réel...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Une sensation? Clairement.
Une fois j'ai compris un truc pendant un cours de modélisation, ce qui fait que j'ai levé la main pour répondre à la question posée par la prof. J'étais là seule.
Seulement cette compréhension fut si fugace que le temps de lever la main, elle avait disparue (cet oubli est peut être lié à mon coté TDA). J'ai vraiment eu l'air débile, mais je suis absolument certaine d'avoir compris l'espace d'une seconde...
Edit : je ne corrige pas dans texte car le lapsus est superbe : j'étais là seule --> j'étais la seule.
Une fois j'ai compris un truc pendant un cours de modélisation, ce qui fait que j'ai levé la main pour répondre à la question posée par la prof. J'étais là seule.
Seulement cette compréhension fut si fugace que le temps de lever la main, elle avait disparue (cet oubli est peut être lié à mon coté TDA). J'ai vraiment eu l'air débile, mais je suis absolument certaine d'avoir compris l'espace d'une seconde...
Edit : je ne corrige pas dans texte car le lapsus est superbe : j'étais là seule --> j'étais la seule.
Waka- Messages : 3452
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Tu as levé la main trop vite: bon exemple du danger du faire. ( j'ai employé le mot "gourmandise" quelque part ci-dessus.)
Pouvoir comprendre c'est participer. Une chose inerte dont nous saisissons soudain le fonctionnement: cela nous donne l'impression d'être bien huilé, en bon état de marche. Nous participons à l'harmonie que nous conférons à la chose. En quelque sorte pour comprendre il nous vient plutôt d'individualiser l'objet bien plus que d'objectiver l'être ! Nous prêtons aux choses des qualités d'être, des sensations, que nous tirons de nous-mêmes. Ainsi indirectement avons-nous tendance à faire du vivant de tout. Ainsi humanisons-nous l'ensemble de la réalité. La conscience semble trahir ce fait: elle tend à être diffusive d'elle-même !
Toute nouvelle compréhension rajoute du conscient à l'univers, non que nous rendions l'inerte conscient, mais à travers nous l'univers prend sens. Prend verbe. Voilà l'homme: il verbifie le réel.
Quand je comprends, une clarté se fait. Une bouffé lumineuse envahie mon sensorium. Tout à coup le thème observé ne m'est plus étranger, il fait corps avec moi. Il me devient pour moi présence à moi-même !
Il devient être. Il se symbolise en moi. L'interaction quand elle produit son fruit ajoute à ma conscience, par quel vecteur ? le symbole ! Je suis un être qui récapitule le réel en termes symboliques ! Une fois saisis les symboles, je maîtrise la réalité qu'ils sous-tendent. Et cela fait de l'homme, au milieu de la fatalité des déterminismes, celui qui raconte une histoire, celui qui dit: "Je suis".
Pouvoir comprendre c'est participer. Une chose inerte dont nous saisissons soudain le fonctionnement: cela nous donne l'impression d'être bien huilé, en bon état de marche. Nous participons à l'harmonie que nous conférons à la chose. En quelque sorte pour comprendre il nous vient plutôt d'individualiser l'objet bien plus que d'objectiver l'être ! Nous prêtons aux choses des qualités d'être, des sensations, que nous tirons de nous-mêmes. Ainsi indirectement avons-nous tendance à faire du vivant de tout. Ainsi humanisons-nous l'ensemble de la réalité. La conscience semble trahir ce fait: elle tend à être diffusive d'elle-même !
Toute nouvelle compréhension rajoute du conscient à l'univers, non que nous rendions l'inerte conscient, mais à travers nous l'univers prend sens. Prend verbe. Voilà l'homme: il verbifie le réel.
Quand je comprends, une clarté se fait. Une bouffé lumineuse envahie mon sensorium. Tout à coup le thème observé ne m'est plus étranger, il fait corps avec moi. Il me devient pour moi présence à moi-même !
Il devient être. Il se symbolise en moi. L'interaction quand elle produit son fruit ajoute à ma conscience, par quel vecteur ? le symbole ! Je suis un être qui récapitule le réel en termes symboliques ! Une fois saisis les symboles, je maîtrise la réalité qu'ils sous-tendent. Et cela fait de l'homme, au milieu de la fatalité des déterminismes, celui qui raconte une histoire, celui qui dit: "Je suis".
Dernière édition par Fata Morgana le Mer 30 Nov 2011 - 14:28, édité 3 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:09, édité 2 fois (Raison : croisement de posts :))
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Rhhaaa, croisement de posts...
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Et c'est là qu'arrive la question "métapsychique": qu'est-ce que vouloir comprendre ce que c'est que de comprendre ?
Fata Morgana- Messages : 20818
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Re: La sensation du comprendre. (Impro)
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Dernière édition par Loic le Dim 2 Déc 2012 - 14:09, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Non. C'est dire que l'homme est un méta-être. Si l'homme/femme est sensoriellement, corporellement la synthèse du tout, dire qu'il peut se placer hors du pur ressenti pour symboliser les symboles, c'est dire qu'il est un esprit. Non pas qu'il a un cerveau seulement, lequel est un synthétiseur sensoriel, mais qu'il peut ensembler le multiple en un dit. En un mot. Dire cela c'est le relier au verbe pur. Comme si ici le verbe était un en-soi. Comme si l'aboutissement de toute compréhension était de résumer tout en un verbe: le nom du soi.
(j'improvise au fil de la plume !!! soyez indulgents !)
Ce n'est pas la raison pure, la raison cherche encore à comprendre, c'est son moteur, mais c'est le Nom.
Comprendre c'est retrouver son nom. Comprendre ce que c'est que comprendre est extatique: ce ne peut être que du dehors de notre donné.
Si je comprends que comprendre m'agrège des réalités physiques, mais sous formes de symboles verbaux ou graphiques, comprendre ce que comprendre veut dire implique un regard extrinsèque à moi-même, au seuil de rupture. je suis une interface entre esprit (extrinsèque) et corps. Je fais passer l'objet dans les sens, et traduit les sens en objets. J'incarne de l'esprit par l'acte, parce que j'ai verbifié de l'objet. Comprendre, c'est voir. C'est voir l'extérieur en soi. On dit: "je vois !" Que voit-on ? l'adéquation du monde et de notre être, le verbe unique qui les articule tous deux. C'est voir que tout est en nous sous la forme d'un dit symbolique. La perfection du discours symbolique qui se déroule en nous et qui décrit le monde en nous comme nous dans le monde, quand elle parvient à devenir une seule lumière, une seule compréhension, c'est notre vérité. Et dans ce "je me tais" le silence de la réalisation est fait d'une parfaite réconciliation entre le moi et le monde. Nous parlons le même langage graphique, le monde et nous. Ce qu'il est en objets, nous l'éprouvons en langage. Le ressenti est un langage qui nous parle - Le langage comme pont entre le monde matériel et le monde des symboles, en un mot, le verbe comme transcendance du monde d'un coté et de l'autre coté, comme incarnation de l'esprit. ( A peu près... )
Je ne suis pas sûr de vraiment croire ce que je dis... (j'improvise au fil de la plume !!! soyez indulgents !)
Ce n'est pas la raison pure, la raison cherche encore à comprendre, c'est son moteur, mais c'est le Nom.
Comprendre c'est retrouver son nom. Comprendre ce que c'est que comprendre est extatique: ce ne peut être que du dehors de notre donné.
Si je comprends que comprendre m'agrège des réalités physiques, mais sous formes de symboles verbaux ou graphiques, comprendre ce que comprendre veut dire implique un regard extrinsèque à moi-même, au seuil de rupture. je suis une interface entre esprit (extrinsèque) et corps. Je fais passer l'objet dans les sens, et traduit les sens en objets. J'incarne de l'esprit par l'acte, parce que j'ai verbifié de l'objet. Comprendre, c'est voir. C'est voir l'extérieur en soi. On dit: "je vois !" Que voit-on ? l'adéquation du monde et de notre être, le verbe unique qui les articule tous deux. C'est voir que tout est en nous sous la forme d'un dit symbolique. La perfection du discours symbolique qui se déroule en nous et qui décrit le monde en nous comme nous dans le monde, quand elle parvient à devenir une seule lumière, une seule compréhension, c'est notre vérité. Et dans ce "je me tais" le silence de la réalisation est fait d'une parfaite réconciliation entre le moi et le monde. Nous parlons le même langage graphique, le monde et nous. Ce qu'il est en objets, nous l'éprouvons en langage. Le ressenti est un langage qui nous parle - Le langage comme pont entre le monde matériel et le monde des symboles, en un mot, le verbe comme transcendance du monde d'un coté et de l'autre coté, comme incarnation de l'esprit. ( A peu près... )
mais plus question de procrastiner comme hier !!!
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
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Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Tu as levé la main trop vite: bon exemple du danger du faire.
Lol. En effet, tu peux être un peu taquin
Je prend le risque, si c'est le prix à payer pour vivre
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
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Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Il n'est pas certain qu'on vive moins en évoluant de compréhensions en compréhensions. Finalement quoi qu'on comprenne c'est soi, quoi qu'on dise, c'est soi et quoi qu'on fasse, c'est soi. Au bilan penser pour comprendre au lieu d'agir c'est éviter l'encombrement - celui des faits, des objets, des obstacles, et celui des autres.
Intéressant travail d'une vie qui s'achève par l'écriture d'un simple point final.
Intéressant travail d'une vie qui s'achève par l'écriture d'un simple point final.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Ben l'écriture c'est une action non?
:p
:p
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
A qui le dis-tu...Mais comme action c'est pas trop encombré.
En fait l'acte est plutôt dans le faire lire = donner à voir.
D'ailleurs on a dévié du thème (pour autant qu'il y en ait un !)
La petite ampoule au-dessus de la tête, que symbolise t-elle en profondeur ?
Quelle SENSATION et venue d'où ?
(y'm plait bien ce fil moi...)
En fait l'acte est plutôt dans le faire lire = donner à voir.
D'ailleurs on a dévié du thème (pour autant qu'il y en ait un !)
La petite ampoule au-dessus de la tête, que symbolise t-elle en profondeur ?
Quelle SENSATION et venue d'où ?
(y'm plait bien ce fil moi...)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Hum, moi aussi il me plait bien. Merci Fata Morgana. Comme pour Loïc, tu mets des mots sur un "chaos" (dixit) informulé en moi. Mais à l'inverse, je n'en suis pas énervée . Stimulée plutôt .
Ce que tu as écrit me ramène à ma sensation (c'est de cet ordre là) que comprendre (pour moi en tout cas) c'est plus contenir en soi que saisir par l'intelligence. La sensation d'incorporer (littéralement) du sens quand j'accède à la compréhension de quelque chose. Sensation forte en tout cas. En revanche, je ne peux transmettre à autrui cette compréhension que par la description d'une sensation (logique) ou par le truchement d'une métaphore. En général, ça rate Ou alors je renvoie directement à la source de l'illumination (cf ton image), souvent un livre (mais j'ai aussi la fâcheuse tendance à ne retenir que difficilement et partiellement nom des auteurs et titres des ouvrages...).
Bref, j'ai la sensation de comprendre ma manière de comprendre à travers ce que tu écris. Sensation forte
Mais ai-je bien tout compris??
Ce que tu as écrit me ramène à ma sensation (c'est de cet ordre là) que comprendre (pour moi en tout cas) c'est plus contenir en soi que saisir par l'intelligence. La sensation d'incorporer (littéralement) du sens quand j'accède à la compréhension de quelque chose. Sensation forte en tout cas. En revanche, je ne peux transmettre à autrui cette compréhension que par la description d'une sensation (logique) ou par le truchement d'une métaphore. En général, ça rate Ou alors je renvoie directement à la source de l'illumination (cf ton image), souvent un livre (mais j'ai aussi la fâcheuse tendance à ne retenir que difficilement et partiellement nom des auteurs et titres des ouvrages...).
Bref, j'ai la sensation de comprendre ma manière de comprendre à travers ce que tu écris. Sensation forte
Mais ai-je bien tout compris??
Lespaceduninstant- Messages : 6
Date d'inscription : 19/07/2011
Age : 52
Localisation : Bretagne Sud
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Je dirais que l'essentiel y est ! merci à toi !Mais ai-je bien tout compris??
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Ah, je viens de comprendre en lisant le titre , le fait de comprendre permet de lâcher prise avec le fait d'essayer de comprendre. Et c'est dans ce sens-là que c'est aussi une voie.
Merci Fata pour le message, c'était un fameux noeud
Merci Fata pour le message, c'était un fameux noeud
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
Euh... ben si tu veux..
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
C'est beau ce chemin... faire comprendre a l'autre.
N'est ce pas l'essence de la vie? Et on fait quoi quand l'objectif est atteind?
Un ami m'a un jour emmené dans une route qui n'était pas définie. La plus bellle des routes, quand on sais quelle va vers le
Moi je lui ai répondu que c'était a mon tour maintenant, que demain, je veux continuer a me repetre d'avoir donné naissance (la motivation de TOUS). Et j'en suis sur, je continuerais à le faire. Comment, peut m'importe au final. on verra ça quand mon reve sera en face de mes yeux.
N'est ce pas l'essence de la vie? Et on fait quoi quand l'objectif est atteind?
Un ami m'a un jour emmené dans une route qui n'était pas définie. La plus bellle des routes, quand on sais quelle va vers le
Moi je lui ai répondu que c'était a mon tour maintenant, que demain, je veux continuer a me repetre d'avoir donné naissance (la motivation de TOUS). Et j'en suis sur, je continuerais à le faire. Comment, peut m'importe au final. on verra ça quand mon reve sera en face de mes yeux.
Invité- Invité
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
MAGNIFIQUE!!! ce fil, tout est là, tout est dit, j'en reste bouche bée.
RupertDrop- Messages : 651
Date d'inscription : 23/02/2016
Age : 42
Localisation : Saint Raphaël
Re: La sensation du comprendre. (Impro)
GwenScrib a écrit:MAGNIFIQUE!!! ce fil, tout est là, tout est dit, j'en reste bouche bée.
Ce qui m'aggaace profondément, c'est que tout ça, je le pense depuis bien longtemps Je suis heureux de voir que j'ai des choses à apporter.
Bon, allez STOP pour aujourd'hui, j'ai pas perdu ma tete (ouf, depuis le temps que je me sens...), et j'ai des personnes à accompagner, qui compte sur moi, et j'aimerais vraiement TOUT faire pour ne pas décevoir et ne RIEN JAMAIS arreter. N'est ce pas ce que l'on attend de moi finalement? Ha, et j'ai mon 1er amour à appeler, je ne lui ai toujours pas annoncé la naissance, alors qu'elle a pris la peine de le faire pour les 2 siens, une petite zebre bipo qu'il faudrait aider à s'accoucher d'elle meme (finir le boulot pas fini de ya 10 ans. Je me revulse pour cela d'ailleur.. de l'avoir lachée... mais bon, quand on a pas les bons outils, on essaye et ça marche pas.... mais ça revient si c'est pas fini.
Tant pis si ça plait pas, mais moi aussi je suis comme je suis.
Invité- Invité
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