Le game

On joue au foot

Et d'un seul coup les supporters des deux camps se battent

Alors où est la limite

Le jeu peut devenir notre identité

L'identité est quelque chose de mouvant

Que Sartre se rassure

L'on peut être tout-à-fait soi-même en jouant

Alors on joue au commerce

Et il y a des pauvres

Est-ce tout simplement les perdants

Alors où est la limite

Un certain seuil de pauvreté ?

Et en-dessous de ce seuil

Vous êtes pris en charge par l'état

Vous quittez la partie

Mais perdre la partie est assez dur

Alors est-ce un jeu ou la réalité

Finalement le jeu a l'air plus marrant pour certains que pour d'autres

Certains décident des règles

Jusqu'au jour où ils s'aperçoivent qu'il y avait d'autres règles

Des règles sur les gens qui font des règles

Et d'autres arrivent

Qui prennent leur place

Alors s'ils sont beaux joueurs

Ils cèdent la place

Sinon

Ils et elles peuvent s'accrocher comme des perdu.e.s

Dans le chaos tout est pareil

La réalité est comme le jeu

La réalité a des règles changeantes

Alors quelle différence

Eh bien celle que l'on décide

Alors il faut nous mettre en capacité de décider

En sachant ce que l'on veut

Ah merde c'est être soi-même ça

Sartre et Marx avaient raison

Un coup l'on décide des règles

Et un coup l'on joue

À condition

De ne pas se laisser emporter par le jeu.

Allez faites-vous violence

Embrassez les mecs sans leur demander

Claire au début m'a dit "embrasse-moi"

Franchement je trouvais ça très cliché, comme je vous l'avais dit

Du coup ça m'avait coupé l'envie

C'était trop une recette

Bref après quand on s'est revu

Je l'ai pas embrasée pour se dire bonjour

Ben quelques semaines avaient passé j'étais timide et puis elle avait couché avec un autre

Donc je boudais à moitié et je savais pas trop pourquoi j'étais allé la voir

Néanmoins une fois chez elle j'étais assis et elle m'avait embrassé