Besoin d'écoute et d'avis.
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Weigela
marmotte
X-man
MaxenceL
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Besoin d'écoute et d'avis.
Cela doit faire plusieurs mois que j’hésite à poster tout ça. J’ai toujours peur, comme d’habitude. Mais en ce moment, je ne sais vraiment plus quoi faire, je suis complètement perdue.
Je dois déjà dire que je vis dans une famille chinoise assez traditionnaliste. Je parle mal chinois, mes parents parlent mal français. La communication est très dure.
A cinq ans, j’ai appris de ma mère qu’elle voulait avorter lorsque j’étais dans son ventre, j’ai réellement pris conscience de ce que cela signifiait à l’adolescence, aussi ce que voulait dire ces jours où l’on oubliait souvent de venir me chercher à l’école. Ma mère continue à me sortir parfois qu’elle aurait aimé avorter au lieu de m’avoir comme fardeau. Je pense être pour l’avortement pour cette raison, si la mère est profondément conne et qu’elle ne veut vraiment pas de cet enfant, l’enfant va en souffrir.
Bien sûr, je ne suis pas l’enfant modèle, j’ai toujours fais pleins de bêtises, j’ai volé (pour acheter des livres la plupart du temps…), je suis égoïste, je fume. Mais je me demande si ça n’a pas été une conséquence de ce manque. Je n’ai pas eu une enfance si terrible, mais j’ai sûrement manqué de ce qu’un enfant a le plus besoin pour se construire.
Il faut comprendre que ma famille ne croit pas réellement à l’amour comme nous le voyons. Quand on entend mon père parler, tout n’est que devoir, travail. Tu dois aider ta famille, tu dois t’occuper bien de tes enfants. A mes oreilles, ça a toujours raisonné comme un principe hypocrite. Mes parents ne s’aiment même pas d’amour, ils sont mariés, ils restent parce qu’ils se sont engagés et qu’il est impensable de divorcer.
Je ne veux pas dire que mes parents sont des monstres insensibles, mais ils m’ont pas mal blessé lorsque j’étais enfant, déjà en me traitant comme si j’avais l’âge de mes aînés (de 3 à 5 ans plus âgés). Ma mère a souvent dit qu’elle ne m’a jamais voulu, et le dernier souvenir de ces mots remonte à mes 5 ans. Qu’est-ce qu’une enfant doit comprendre lorsque sa propre mère lui dit qu’elle n’a jamais voulu d’elle ? Ça me tue toujours. Maintenant quand j’entends ces mots, je n’y fais plus attention, j’y suis devenue insensible. Mais rien que de savoir qu’un adulte est capable de dire ça à une enfant, je trouve ça affreusement triste.
Mon père est plus soft. Il est souvent autoritaire, mais il est drôle. Bien qu’il me fasse toujours la leçon. Ca l’énerve quand je lis des livres, excuse récurrent : « Tu lis trop, ta vue va s’aggraver ». Oui parce que mes parents sont incapables de comprendre que je suis cultivée, ils rechignent toujours à m’acheter des livres parce que « les livres ne servent à rien » Hahah. (je hais emprunter à la bibliothèque).
Je fais régulièrement des dépressions, plus forte chaque fois. Je suis déjà allée voir un psy une fois, il a voulu une thérapie de groupe, impensable pour moi, il n’a pas voulu me suivre (c’était un centre de psy gratuit blablabla). Mes parents trouvent ça faible, ils continuent à se moquer de moi parce que le collège voulait que j’aille voir un psy, quatre ans après.
La dernière « crise » comme l’appelle mes amis, est très récente, je ne suis pas sûre d’en être sortie. Je me suis simplement rendue compte que si j’appelais ma mère en pleure (j’habite seule en appartement avec des colocataires), elle se moquerait de moi un jour ou l’autre. Pour être dépressif, il faut être complètement déréglé, fou, con selon mes parents. J’en ai pleuré tous les jours pendant deux semaines, hésitant à téléphoner à ma mère pour qu’elle me rassure, mais je ne l’ai jamais fait. Je sais très bien ce qui se serait passé, je l’ai déjà appelé il y a longtemps. Elle s’était bien moquée de moi, et quand j’étais petite, elle se moquait toujours de moi lorsque je venais la voir en pleure. Je l’aime, c’est ma mère, ça me tue.
Je pense qu’à cause d’elle, je n’ai jamais pu réellement croire que l’on puisse m’aimer. Si ma mère ne m’aime pas, qui d’autre pourrait m’aimer ? (bien sûr, je sais que ma mère m’aime d’une façon, mais pas la bonne j’ai l’impression). Je suis amie avec quelqu’un qui m’a toujours supporté, je lui ai dit des choses affreusement blessante, il a toujours été là quand j’en avais vraiment besoin, avec patience mais assez de fermeté pour me donner une claque. Je passe mon temps à me faire de très bons amis avec lesquels j’ai beaucoup d’affinités, mais je fini toujours par coupé les ponts au moindre soupçon d’hypocrisie.
Mon meilleur ami veut que j’aille faire une psychothérapie ou quelque chose du genre parce que j’ai aussi des problèmes de sommeil (énormément de paralysie du sommeil avec parfois des hallucinations) et des envies glauques comme vouloir couper le cuir chevelu d’une personne qui m’énerve en cm² et arracher un par un chaque cm² ou me poignarder. Mais un psy, c’est trop cher, je ne peux pas me le permettre.
Je ne sais pas pourquoi je poste ici. Pour avoir vos avis, je ne sais pas. Peut-être savoir si des zèbres sont dans mon cas, je suis toujours dans un Spleen permanent. Pour les autres, j’ai l’air tellement heureuse, peu de gens peuvent se rendre compte que je suis triste. Mes amis ne m’ont jamais réellement avancés, sauf mon meilleur ami. Parfois, j’ai tellement peur de raté ma vie, je suis passable au lycée et ma peur de l’échec me paralyse, et j’ai simplement envie de mourir parce que je pense que la vie ne m’avance à rien. Je ne veux pas dire que je ne serai jamais heureuse, on ne sait jamais, mais je suis tellement fatiguée, tout est tellement lourd.
Enfin, j’espère ne pas ressembler à toutes ces ados de 16 ans qui se plaignent pour se montrer intéressante. J’ai toujours eu peur d’avoir cette image, j’appelle souvent mes amis quand je me sens vraiment très très mal.
(>< j’hésite énormément à poster ça. Mais l’une de mes résolutions (oui j’en ai haha), c’est d’oser, on verra ensuite)
Je dois déjà dire que je vis dans une famille chinoise assez traditionnaliste. Je parle mal chinois, mes parents parlent mal français. La communication est très dure.
A cinq ans, j’ai appris de ma mère qu’elle voulait avorter lorsque j’étais dans son ventre, j’ai réellement pris conscience de ce que cela signifiait à l’adolescence, aussi ce que voulait dire ces jours où l’on oubliait souvent de venir me chercher à l’école. Ma mère continue à me sortir parfois qu’elle aurait aimé avorter au lieu de m’avoir comme fardeau. Je pense être pour l’avortement pour cette raison, si la mère est profondément conne et qu’elle ne veut vraiment pas de cet enfant, l’enfant va en souffrir.
Bien sûr, je ne suis pas l’enfant modèle, j’ai toujours fais pleins de bêtises, j’ai volé (pour acheter des livres la plupart du temps…), je suis égoïste, je fume. Mais je me demande si ça n’a pas été une conséquence de ce manque. Je n’ai pas eu une enfance si terrible, mais j’ai sûrement manqué de ce qu’un enfant a le plus besoin pour se construire.
Il faut comprendre que ma famille ne croit pas réellement à l’amour comme nous le voyons. Quand on entend mon père parler, tout n’est que devoir, travail. Tu dois aider ta famille, tu dois t’occuper bien de tes enfants. A mes oreilles, ça a toujours raisonné comme un principe hypocrite. Mes parents ne s’aiment même pas d’amour, ils sont mariés, ils restent parce qu’ils se sont engagés et qu’il est impensable de divorcer.
Je ne veux pas dire que mes parents sont des monstres insensibles, mais ils m’ont pas mal blessé lorsque j’étais enfant, déjà en me traitant comme si j’avais l’âge de mes aînés (de 3 à 5 ans plus âgés). Ma mère a souvent dit qu’elle ne m’a jamais voulu, et le dernier souvenir de ces mots remonte à mes 5 ans. Qu’est-ce qu’une enfant doit comprendre lorsque sa propre mère lui dit qu’elle n’a jamais voulu d’elle ? Ça me tue toujours. Maintenant quand j’entends ces mots, je n’y fais plus attention, j’y suis devenue insensible. Mais rien que de savoir qu’un adulte est capable de dire ça à une enfant, je trouve ça affreusement triste.
Mon père est plus soft. Il est souvent autoritaire, mais il est drôle. Bien qu’il me fasse toujours la leçon. Ca l’énerve quand je lis des livres, excuse récurrent : « Tu lis trop, ta vue va s’aggraver ». Oui parce que mes parents sont incapables de comprendre que je suis cultivée, ils rechignent toujours à m’acheter des livres parce que « les livres ne servent à rien » Hahah. (je hais emprunter à la bibliothèque).
Je fais régulièrement des dépressions, plus forte chaque fois. Je suis déjà allée voir un psy une fois, il a voulu une thérapie de groupe, impensable pour moi, il n’a pas voulu me suivre (c’était un centre de psy gratuit blablabla). Mes parents trouvent ça faible, ils continuent à se moquer de moi parce que le collège voulait que j’aille voir un psy, quatre ans après.
La dernière « crise » comme l’appelle mes amis, est très récente, je ne suis pas sûre d’en être sortie. Je me suis simplement rendue compte que si j’appelais ma mère en pleure (j’habite seule en appartement avec des colocataires), elle se moquerait de moi un jour ou l’autre. Pour être dépressif, il faut être complètement déréglé, fou, con selon mes parents. J’en ai pleuré tous les jours pendant deux semaines, hésitant à téléphoner à ma mère pour qu’elle me rassure, mais je ne l’ai jamais fait. Je sais très bien ce qui se serait passé, je l’ai déjà appelé il y a longtemps. Elle s’était bien moquée de moi, et quand j’étais petite, elle se moquait toujours de moi lorsque je venais la voir en pleure. Je l’aime, c’est ma mère, ça me tue.
Je pense qu’à cause d’elle, je n’ai jamais pu réellement croire que l’on puisse m’aimer. Si ma mère ne m’aime pas, qui d’autre pourrait m’aimer ? (bien sûr, je sais que ma mère m’aime d’une façon, mais pas la bonne j’ai l’impression). Je suis amie avec quelqu’un qui m’a toujours supporté, je lui ai dit des choses affreusement blessante, il a toujours été là quand j’en avais vraiment besoin, avec patience mais assez de fermeté pour me donner une claque. Je passe mon temps à me faire de très bons amis avec lesquels j’ai beaucoup d’affinités, mais je fini toujours par coupé les ponts au moindre soupçon d’hypocrisie.
Mon meilleur ami veut que j’aille faire une psychothérapie ou quelque chose du genre parce que j’ai aussi des problèmes de sommeil (énormément de paralysie du sommeil avec parfois des hallucinations) et des envies glauques comme vouloir couper le cuir chevelu d’une personne qui m’énerve en cm² et arracher un par un chaque cm² ou me poignarder. Mais un psy, c’est trop cher, je ne peux pas me le permettre.
Je ne sais pas pourquoi je poste ici. Pour avoir vos avis, je ne sais pas. Peut-être savoir si des zèbres sont dans mon cas, je suis toujours dans un Spleen permanent. Pour les autres, j’ai l’air tellement heureuse, peu de gens peuvent se rendre compte que je suis triste. Mes amis ne m’ont jamais réellement avancés, sauf mon meilleur ami. Parfois, j’ai tellement peur de raté ma vie, je suis passable au lycée et ma peur de l’échec me paralyse, et j’ai simplement envie de mourir parce que je pense que la vie ne m’avance à rien. Je ne veux pas dire que je ne serai jamais heureuse, on ne sait jamais, mais je suis tellement fatiguée, tout est tellement lourd.
Enfin, j’espère ne pas ressembler à toutes ces ados de 16 ans qui se plaignent pour se montrer intéressante. J’ai toujours eu peur d’avoir cette image, j’appelle souvent mes amis quand je me sens vraiment très très mal.
(>< j’hésite énormément à poster ça. Mais l’une de mes résolutions (oui j’en ai haha), c’est d’oser, on verra ensuite)
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
J'ai un modèle de parents proche du tien.
Ma mère est ambivalente avec ses enfants depuis toujours. D'une part ils sont une prolongation d'elle-même (le truc normal à la naissance mais ensuite normalement on se détache et on guide l'enfant vers l'indépendance), une façon d'être aimée, un modèle social réussi, ce qui du coup lui permet de nous voir positivement ; d'autre part nous étions un fardeau, un regret car elle se sentait à cause de nous privée de liberté et privée de quitter son mari.
Donc j'ai souvent entendu avec un gros soupir est les yeux au ciel que si c'était à refaire elle n'aurait pas eu d'enfants. Par ailleurs non étions utilisés comme faire-valoir.
En effet il faut apprendre à vivre avec "ça", une sorte de négation de notre propre vie voulue par notre mère.
Mais ce qu'elle ressent par rapport à ses enfants lui appartient. Et si tu y mets de la distanciation on pourrait même dire que cela ne te regarde pas vraiment dans l'absolu. C'est ta mère qui n'a pas réglé son non désir d'enfant, sa grossesse, son mariage ; ce sont tes parents qui refusent de divorcer soit de trouver une solution à leur mal être. Mes parents c'est idem et j'ai longtemps essayé de comprendre ou de leur faire sauter le pas du divorce pour leur bien et celui de toute la famille mais j'ai laissé tomber (D'une part c'est épuisant, d'autre part ils sont adultes, responsables et sans doute quand même satisfaits de leur vie).
Donc je dirais que tu n'as rien à voir avec tout ça.
Tu dis que tu n'es pas parfaite et que tu as fait des bêtises, soit. Ce n'est pas pour ça que tu n'es pas digne d'être aimée. L'amour fait partie de ce que les parents doivent donner à leur enfant donc c'est ta mère qui est en tort et pas toi.
Est-ce que tu connais les raisons de cette envie d'avortement au 5e mois ? Est-ce qu'elle se savait enceinte plus tôt ? Est-ce qu'il était possible d'encore avorter ? (Tu n'es pas obligée de répondre mais peut-être qu'en en sachant plus tu comprendras mieux.)
Si tu fais dépression sur dépression avec des envies d'en finir pourquoi ne pas consulter à nouveau (quand tu auras de l'argent) ? Il y a autre chose que les thérapies de groupe.
"Pour être dépressif, il faut être complètement déréglé, fou, con selon mes parents"
C'est l'avis des miens aussi.
Quand on est enfant nos références premières sont les parents. Donc on croit ce qu'ils nous disent. Si ils se moquent de toi tu en déduis que tu es digne d'être raillée... On peut choisir de garder ses croyances toute notre vie ou bien de s'en libérer. En fait tu peux te faire ton propre avis sur toi, sur les psy, sur l'avortement, sur tout et ton avis a autant de valeur que le leur et que celui de n'importe qui.
Je n'ai pas de conseils à te donner. Mon expérience est que j'ai pris sur moi et vécu dans le spleen un nombre considérable d'années et qu'une partie de ma vie a été gâchée par ce spleen dû à mes parents. C'est en décidant de vivre avant tout pour moi tout en faisant une thérapie "réparatrice" qui me permet aussi de les "gérer" que je vais mieux. Sachant tout de même que le passé ne s'efface pas. J'ai fait le deuil de la famille idéale aussi.
[Je n'ai pas bien compris comment il se fait que tu ne parles pas la même langue que tes parents. Mais en effet comment communiquer ? ]
Ma mère est ambivalente avec ses enfants depuis toujours. D'une part ils sont une prolongation d'elle-même (le truc normal à la naissance mais ensuite normalement on se détache et on guide l'enfant vers l'indépendance), une façon d'être aimée, un modèle social réussi, ce qui du coup lui permet de nous voir positivement ; d'autre part nous étions un fardeau, un regret car elle se sentait à cause de nous privée de liberté et privée de quitter son mari.
Donc j'ai souvent entendu avec un gros soupir est les yeux au ciel que si c'était à refaire elle n'aurait pas eu d'enfants. Par ailleurs non étions utilisés comme faire-valoir.
En effet il faut apprendre à vivre avec "ça", une sorte de négation de notre propre vie voulue par notre mère.
Mais ce qu'elle ressent par rapport à ses enfants lui appartient. Et si tu y mets de la distanciation on pourrait même dire que cela ne te regarde pas vraiment dans l'absolu. C'est ta mère qui n'a pas réglé son non désir d'enfant, sa grossesse, son mariage ; ce sont tes parents qui refusent de divorcer soit de trouver une solution à leur mal être. Mes parents c'est idem et j'ai longtemps essayé de comprendre ou de leur faire sauter le pas du divorce pour leur bien et celui de toute la famille mais j'ai laissé tomber (D'une part c'est épuisant, d'autre part ils sont adultes, responsables et sans doute quand même satisfaits de leur vie).
Donc je dirais que tu n'as rien à voir avec tout ça.
Tu dis que tu n'es pas parfaite et que tu as fait des bêtises, soit. Ce n'est pas pour ça que tu n'es pas digne d'être aimée. L'amour fait partie de ce que les parents doivent donner à leur enfant donc c'est ta mère qui est en tort et pas toi.
Est-ce que tu connais les raisons de cette envie d'avortement au 5e mois ? Est-ce qu'elle se savait enceinte plus tôt ? Est-ce qu'il était possible d'encore avorter ? (Tu n'es pas obligée de répondre mais peut-être qu'en en sachant plus tu comprendras mieux.)
Si tu fais dépression sur dépression avec des envies d'en finir pourquoi ne pas consulter à nouveau (quand tu auras de l'argent) ? Il y a autre chose que les thérapies de groupe.
"Pour être dépressif, il faut être complètement déréglé, fou, con selon mes parents"
C'est l'avis des miens aussi.
Quand on est enfant nos références premières sont les parents. Donc on croit ce qu'ils nous disent. Si ils se moquent de toi tu en déduis que tu es digne d'être raillée... On peut choisir de garder ses croyances toute notre vie ou bien de s'en libérer. En fait tu peux te faire ton propre avis sur toi, sur les psy, sur l'avortement, sur tout et ton avis a autant de valeur que le leur et que celui de n'importe qui.
Je n'ai pas de conseils à te donner. Mon expérience est que j'ai pris sur moi et vécu dans le spleen un nombre considérable d'années et qu'une partie de ma vie a été gâchée par ce spleen dû à mes parents. C'est en décidant de vivre avant tout pour moi tout en faisant une thérapie "réparatrice" qui me permet aussi de les "gérer" que je vais mieux. Sachant tout de même que le passé ne s'efface pas. J'ai fait le deuil de la famille idéale aussi.
[Je n'ai pas bien compris comment il se fait que tu ne parles pas la même langue que tes parents. Mais en effet comment communiquer ? ]
Invité- Invité
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Mes parents sont des immigrés chinois communautaristes. Ainsi, ils parlent très mal français (en plus, ils ne sont pas très futés, ça n'arrange rien pour apprendre la langue) ils ont passés près de vingt-cinq ans en France pour vous dire. Je pense que n'importe quel lycéen qui passe un an en Chine sait au moins parler chinois correctement (et sérieusement, c'est plus difficile que le Français). Et moi, j'ai quitté la "communauté" chinoise assez jeune, j'ai les bases, mais je n'ai pas le courage d'apprendre, ça me fait plus chier qu'autre chose, d'ailleurs je suis nulle en langue (sauf l'anglais, dieu merci).
Mon souvenir le plus ancien de ma mère me disant qu'elle n'avait jamais voulu de moi remonte à mes 5 ans.
Et le divorce. Non, chez les chinois c'est impossible. L'Honneur. Pour mes cousines, bien s'entendre avec leurs "futurs" maris suffit. Ils resteront ensemble toutes leurs vies. On parle "d'harmonie du couple", Hahahha, une de mes tantes est restée avec un mari violent, je me souviens avoir demander à ma mère pourquoi elle ne l'a pas quitté "Divorcer ? NON ! C'est pire."
Mes parents s'entendent relativement bien, sauf qu'il n'y a pas d'amour. C'est comme un ami avec lequel tu couches toute ta vie, l'amour qu'ils se vouent est différent de l'Amour avec un grand A.
Leurs vies se résument à : travailler, se marier, avoir des enfants. Pour ma soeur et moi ils voient une vie ainsi : travailler, trouver un bon mari chinois, se marier, avoir des enfants, bien tenir sa maison, être une bonne femme qui écoute son mari. Quand je leurs parle de doctorat et de minimum bac+8, et que je ne marierai pas avant, ils tremblent de peur "Mais que va-t-on penser de nous ? Une fille de 26 ans toujours pas mariée !?". Ma cousine ingénieur, est dans le même cas, on la harcèle pour qu'elle se trouve un mari et qu'elle abandonne l'idée d'une doctorat.
Les enfants, nous on serre à leur faire les traducteurs, les comptables (mes deux aînés sont en école de commerce), les démarches administratifs. On est au courant de tout, ils ont fait beaucoup de conneries ? On assume nous, les enfants, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre. Et on travaille, on est de la main d'oeuvre utile, personnellement je suis une grosse apathique, être serveuse ? Je hais ça un truc de ouf. Ils m'obligent à l'être (j'esquive tout le temps, je me sens coupable, mais je ne suis jamais réellement payé pour mon travail alors tant pis).
Enfin, merci beaucoup. Je pense qu'écrire m'aide à y voir plus claire que raconter oralement. Le psy, je ne suis pas contre, je n'ai vraiment pas les moyens. Mais tu as réussi à trouver une paix ? Libéré de ce "Spleen" ?
Je me demande souvent si toute ma vie sera ainsi, alourdie par des parents idiots (ils passeront leurs vies à gâcher la mienne par leur présence, me harceler pour que je trouve un mari, que j'ai des enfants, que je les aide... blablabla.), toujours cette peur de ne pas être aimée et avec cette tristesse...
Ah non. Elle voulait avorté au début mais mon père voulait avoir un autre fils, et c'est le mari qui commande. Finalement j'étais une fille. Mon père était super content, j'avais la peau pâle (signe de beauté, mes deux aînés ont la peau foncée), j'étais donc belle (Haha, j'entends souvent ma mère dire "Ahh quand tu étais petite, tu étais tellement belle, regarde ce que tu es devenue, moche." j'ai pour habitude de lui répondre que tout le monde me dit que je lui ressemble trait pour trait.)Est-ce que tu connais les raisons de cette envie d'avortement au 5e mois ? Est-ce qu'elle se savait enceinte plus tôt ? Est-ce qu'il était possible d'encore avorter ? (Tu n'es pas obligée de répondre mais peut-être qu'en en sachant plus tu comprendras mieux.)
Mon souvenir le plus ancien de ma mère me disant qu'elle n'avait jamais voulu de moi remonte à mes 5 ans.
Et le divorce. Non, chez les chinois c'est impossible. L'Honneur. Pour mes cousines, bien s'entendre avec leurs "futurs" maris suffit. Ils resteront ensemble toutes leurs vies. On parle "d'harmonie du couple", Hahahha, une de mes tantes est restée avec un mari violent, je me souviens avoir demander à ma mère pourquoi elle ne l'a pas quitté "Divorcer ? NON ! C'est pire."
Mes parents s'entendent relativement bien, sauf qu'il n'y a pas d'amour. C'est comme un ami avec lequel tu couches toute ta vie, l'amour qu'ils se vouent est différent de l'Amour avec un grand A.
La réussite sociale. Ma mère est gonflée d'orgueil à cause de ça. Elle se félicite de nos réussites scolaires, passe sont temps à prodiguer des conseils aux autres chinois, comme si nous étions un modèle à suivre. Nos réussites n'ont rien à voir avec mes parents, enfin. Nous sommes livrés à nous même. Depuis la primaire, je prenais toute seule le bus pour aller à l'école, au collège aussi. Au lycée, j'habite dans un appartement que je partage avec mon frère et ma soeur, sans mes parents, j'ai 10 à 15 euros par semaine pour manger personnellement (budget quand même serré quand je veux faire de vrais plats, et j'adore cuisiner, si jamais je fini chômeuse, je saurai comment me dérouiller Hahaha. Ah ? C'est pas drôle.). J'ai peut-être grandi trop vite, mal grandi sûrement. Nous devons nos réussites scolaires à tout, sauf mes parents (d'ailleurs, quand j'avais des zéros, mon père faisait juste la grimace et me donnait une légère tape sur la tête, c'était cool ça par contre.)D'une part ils sont une prolongation d'elle-même (le truc normal à la naissance mais ensuite normalement on se détache et on guide l'enfant vers l'indépendance), une façon d'être aimée, un modèle social réussi, ce qui du coup lui permet de nous voir positivement
Leurs vies se résument à : travailler, se marier, avoir des enfants. Pour ma soeur et moi ils voient une vie ainsi : travailler, trouver un bon mari chinois, se marier, avoir des enfants, bien tenir sa maison, être une bonne femme qui écoute son mari. Quand je leurs parle de doctorat et de minimum bac+8, et que je ne marierai pas avant, ils tremblent de peur "Mais que va-t-on penser de nous ? Une fille de 26 ans toujours pas mariée !?". Ma cousine ingénieur, est dans le même cas, on la harcèle pour qu'elle se trouve un mari et qu'elle abandonne l'idée d'une doctorat.
Les enfants, nous on serre à leur faire les traducteurs, les comptables (mes deux aînés sont en école de commerce), les démarches administratifs. On est au courant de tout, ils ont fait beaucoup de conneries ? On assume nous, les enfants, parce qu'ils sont trop cons pour comprendre. Et on travaille, on est de la main d'oeuvre utile, personnellement je suis une grosse apathique, être serveuse ? Je hais ça un truc de ouf. Ils m'obligent à l'être (j'esquive tout le temps, je me sens coupable, mais je ne suis jamais réellement payé pour mon travail alors tant pis).
Oui, j'ai compris ça. Quand, dans mon enfance, je pouvais prouver logiquement que les paroles de mes parents étaient idiots, pleins de préjugés. "Toujours se remettre en question" et "Connais-toi toi-même" sont mes credo. Quand j'ai du temps libre pour penser, je m'amuse à remettre des choses en question. Tout. Ce qui peut me rendre aussi parano et peu sûre de moi.Quand on est enfant nos références premières sont les parents. Donc on croit ce qu'ils nous disent. Si ils se moquent de toi tu en déduis que tu es digne d'être raillée... On peut choisir de garder ses croyances toute notre vie ou bien de s'en libérer. En fait tu peux te faire ton propre avis sur toi, sur les psy, sur l'avortement, sur tout et ton avis a autant de valeur que le leur et que celui de n'importe qui.
Enfin, merci beaucoup. Je pense qu'écrire m'aide à y voir plus claire que raconter oralement. Le psy, je ne suis pas contre, je n'ai vraiment pas les moyens. Mais tu as réussi à trouver une paix ? Libéré de ce "Spleen" ?
Je me demande souvent si toute ma vie sera ainsi, alourdie par des parents idiots (ils passeront leurs vies à gâcher la mienne par leur présence, me harceler pour que je trouve un mari, que j'ai des enfants, que je les aide... blablabla.), toujours cette peur de ne pas être aimée et avec cette tristesse...
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
En fait il me semble que tu vis en plus ce que vivent la seconde génération d'immigré : une sorte de choix difficile entre la culture d'origine et la culture du pays d'accueil de la famille.
Une paix je vais dire que c'est en cours . En tout cas ça va nettement mieux. J'ai même géré superbement Noël . J'ai encore des choses à apprendre (l'estime, la confiance en moi et en les autres, être plus proactive et moins victime des situations => J'avais pas le droit d'avoir un avis, une émotion, encore moins contraire aux leurs donc je dois réapprendre certaines choses). Bon si j'avais su comme on dit j'aurais commencé cette démarche plus tôt.
Une paix je vais dire que c'est en cours . En tout cas ça va nettement mieux. J'ai même géré superbement Noël . J'ai encore des choses à apprendre (l'estime, la confiance en moi et en les autres, être plus proactive et moins victime des situations => J'avais pas le droit d'avoir un avis, une émotion, encore moins contraire aux leurs donc je dois réapprendre certaines choses). Bon si j'avais su comme on dit j'aurais commencé cette démarche plus tôt.
Invité- Invité
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Merci d'avoir osé. Je n'ai pas de réponse, ni de conseils, mais je réfléchis en écrivant à partir de mon expérience personnelle, donc je peux me tromper.
Voilà que me reviennent des souvenirs et j'en viens à me poser une question sur laquelle je ne m'étais jamais arrêtée : ce que la moquerie, les mots blessants, les hurlements, signifient des parents vers un ou leurs enfants.
Dans ce que tu décris, ces moqueries dès que tu demandes de l'attention, et l'affirmation que ta mère ne voulait pas de toi trop sont trop fréquentes et récurrentes pour que ce soit de la pure indifférence. Un message t'es adressé, mais le message est déplacé, il n'y a pas là de relation normale de parent à enfant. Quelque chose est dit qui vient d'avant ta naissance, dans la chaîne des générations.
Je crois comme Cramique qu'il ne s'agit pas de toi en tant que personne, et que n'es pas ce que tes parents disent de toi, ou ne te disent pas. Ca n'adoucira pas la douleur du manque d'amour, ou de l'incapacité de tes parents à exprimer de l'amour, mais c'est important de le comprendre pour pouvoir se construire à partir de son identité propre, et pas celle qui t'es imposée dans cette chaîne de générations. Prends soin de toi, soi bienveillante envers toi-même et tourne-toi vers ceux qui t'aiment vraiment, te le disent ou te le montrent, ils ont de bonnes raisons de le faire.
Et tu as bien raison de continuer à creuser tes sentiers de traverse, aller vers ce qui t'intéresse et te fait respirer.
Je t'envoie toute mon affection
Voilà que me reviennent des souvenirs et j'en viens à me poser une question sur laquelle je ne m'étais jamais arrêtée : ce que la moquerie, les mots blessants, les hurlements, signifient des parents vers un ou leurs enfants.
Dans ce que tu décris, ces moqueries dès que tu demandes de l'attention, et l'affirmation que ta mère ne voulait pas de toi trop sont trop fréquentes et récurrentes pour que ce soit de la pure indifférence. Un message t'es adressé, mais le message est déplacé, il n'y a pas là de relation normale de parent à enfant. Quelque chose est dit qui vient d'avant ta naissance, dans la chaîne des générations.
Je crois comme Cramique qu'il ne s'agit pas de toi en tant que personne, et que n'es pas ce que tes parents disent de toi, ou ne te disent pas. Ca n'adoucira pas la douleur du manque d'amour, ou de l'incapacité de tes parents à exprimer de l'amour, mais c'est important de le comprendre pour pouvoir se construire à partir de son identité propre, et pas celle qui t'es imposée dans cette chaîne de générations. Prends soin de toi, soi bienveillante envers toi-même et tourne-toi vers ceux qui t'aiment vraiment, te le disent ou te le montrent, ils ont de bonnes raisons de le faire.
Et tu as bien raison de continuer à creuser tes sentiers de traverse, aller vers ce qui t'intéresse et te fait respirer.
Je t'envoie toute mon affection
Invité- Invité
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Ah mince, j'avais écrit un message super long pour te réconforter, mais il y a eu un bug ! Bon ben me voilà obligé de tout réécrire, du coup ça va sûrement être un peu moins long que le premier message, désolé.
Bon ben perso j'ai vécu un peu ce que tu as vécu côté famille. Famille peu communicative, parents divorcés, grand-frère décédé et j'en passe... Bon je vais pas étaler ma vie non plus, on est là pour toi ici. Juste pour te dire que je connais un peu ce par quoi t'es passé (bon la plupart du temps, on aime pas entendre des inconnus dire qu'ils connaissent nos problèmes alors qu'ils connaissent pas notre vie. C'est vrai, et je vais te répondre ici avec ce que tu as écrit mais aussi par comparaison avec ce que j'ai vécu, donc je vais peut-être me tromper).
Ne pas se sentir aimé par ses parents, ça nous fait poser une grande question: Qu'est-ce qu'on fait là ? Pourquoi on est né, alors que nos parents ne nous voulaient apparemment pas ? C'est quoi notre destinée ? Et aussi : Comment puis-je me faire aimer des autres alors que ceux qui sont sensés m'aimer le plus ne le font pas ?
C'est vrai que toute ces questions, ça entame énormément la confiance en soi, et ça provoque une bonne crise d'identité. Moi-même j'en suis un peu à ce stade-là, mais j'ai peut-être un peu plus avancé que toi, alors je vais tenter de t'éclairer avec ce que j'ai trouvé.
La première chose que j'ai trouvé, c'est que tu ne dois rien à personne. Tu te demandes pourquoi tu es là ? Tu es là, un point c'est tout. Et tu mérites autant que les autres d'être aimée et d'être heureuse. Pourquoi est-ce que le fait d'avoir des parents peu communicatifs devrait compromettre notre existence à jamais ? Bon c'est vrai, on va avoir un manque affectif énorme, très difficile à combler. On n'a pas eu des bases saines. Mais est-ce que c'est insurmontable pour autant ? A mon avis, après un gros travail sur soi, on peut faire la part des choses et se concentrer plus sur sa vie que sur celle que nos parents ont voulu nous donner. C'est ta vie, pas celle d'un autre, pas celle de tes parents. Toi mieux que personne sait ce que tu veux. La preuve, tu es allée jusqu'à voler pour assouvir une de tes passions, la lecture ! A un moment donné, j'espère que tu arriveras à ne plus te soucier des autres et à prendre ta vie en main sans prendre en compte les remarques avoisinantes. Mais bon, le fait d'être zèbre n'aide pas, c'est sûr. Malheureusement, je ne peux pas t'aider sur le point de vue de la zébritude, moi-même je ne sais pas comment m'en dépatouiller avec. Enfin bon, le principal est que tu fasses ta vie sans regarder le passé et avec pour objectif d'être heureuse. Tu en as le droit.
Après, c'est vrai qu'on a du mal à croire qu'on est aimé quand nos parents ne nous l'ont jamais montré. Et pourtant, c'est bien le cas. C'est dur à voir, mais c'est le cas. Il y a des gens autour de toi qui sont heureux que ta mère n'ait pas avorté, et qui sont prêts à pas mal de choses pour toi. Par exemple ton meilleur ami. Et même tes parents, même si ce n'est pas si évident que ça. Alors c'est vrai, quand on est zèbre on a un énorme besoin affectif, mais ce n'est pas parce que les autres ne mettent pas la forme pour nous aimer qu'ils ne nous aiment pas. C'est difficile à ressentir pour nous, mais c'est le cas. Et le truc qu'il faut faire c'est savoir qu'il n'y a pas la forme, mais il y a le fond.
Le truc qu'il te manque, c'est clairement de l'affection. Mais comme me l'a dit mon psy, nul autre que nous-mêmes ne pouvons combler ce manque. Tu as la vie devant toi, alors à toi d'en faire des moments inoubliables, et de combler toi-même ce vide pour au final réussir à te dire "Je suis fière de ce que je suis." C'est pas évident c'est sûr, c'est peut-être utopique, mais bon c'est déjà bien de tendre vers ça.
Dans le cas présent, tu es en dépression, alors bon parler d'être heureux ces temps-ci on en voit pas trop l'intérêt. Le plus important pour l'instant c'est d'en parler. Garder tout pour soi, c'est super dangereux (je parle en connaissance de cause). T'es venue sur le forum et c'est déjà super, mais derrière nos écrans on peut pas faire grand-chose. Une thérapie c'est bien, à défaut d'avoir une super aide au moins tu auras quelqu'un à ton écoute et qui pourra te conseiller. Après ce qui serait bien ça serait que tu puisses un peu t'affranchir de cette barrière de la langue avec tes parents. Alors si tes parents sont pas prêts à faire l'effort de parler mieux français, à toi d'apprendre le chinois malheureusement. Mais si cette barrière est passée, la communication devrait s'améliorer naturellement.
Après malheureusement je sais pas ce que tu peux faire d'autre, ça serait à tes parents de faire des efforts, mais bon ils vont pas changer non plus du tout au tout. Néanmoins au vu de ta souffrance, ils seraient peut-être capables d'essayer de changer. Mais bon on sait jamais...
Voilà, je ne sais pas quoi te dire de plus, si ce n'est t'encourager. Rappelle-toi, tu as sûrement de grandes qualités et tu mérites autant que quiconque d'être heureuse. Tu as des passions sûrement (la lecture apparemment, mais peut-être d'autres ? ), peut-être déjà une idée de métier, t'as l'air d'avoir des amis proches (pas besoin d'en avoir une ribambelle, un seul c'est déjà suffisant). Tu n'as assurément pas une vie parfaite, mais tu n'as pas de quoi rougir. Et je suis sûr que tu feras d'autres belles rencontres, que t'auras d'autres passions. Il faut juste que ce manque affectif ne te paralyse pas, mène ta vie comme tu l'entends.
Quand je me relis, c'est vrai que ça fait plus court, j'ai pas pu écrire tout ce que je voulais dommage. Mais bon j'espère que ça t'aura aidée un peu.
Bon ben perso j'ai vécu un peu ce que tu as vécu côté famille. Famille peu communicative, parents divorcés, grand-frère décédé et j'en passe... Bon je vais pas étaler ma vie non plus, on est là pour toi ici. Juste pour te dire que je connais un peu ce par quoi t'es passé (bon la plupart du temps, on aime pas entendre des inconnus dire qu'ils connaissent nos problèmes alors qu'ils connaissent pas notre vie. C'est vrai, et je vais te répondre ici avec ce que tu as écrit mais aussi par comparaison avec ce que j'ai vécu, donc je vais peut-être me tromper).
Ne pas se sentir aimé par ses parents, ça nous fait poser une grande question: Qu'est-ce qu'on fait là ? Pourquoi on est né, alors que nos parents ne nous voulaient apparemment pas ? C'est quoi notre destinée ? Et aussi : Comment puis-je me faire aimer des autres alors que ceux qui sont sensés m'aimer le plus ne le font pas ?
C'est vrai que toute ces questions, ça entame énormément la confiance en soi, et ça provoque une bonne crise d'identité. Moi-même j'en suis un peu à ce stade-là, mais j'ai peut-être un peu plus avancé que toi, alors je vais tenter de t'éclairer avec ce que j'ai trouvé.
La première chose que j'ai trouvé, c'est que tu ne dois rien à personne. Tu te demandes pourquoi tu es là ? Tu es là, un point c'est tout. Et tu mérites autant que les autres d'être aimée et d'être heureuse. Pourquoi est-ce que le fait d'avoir des parents peu communicatifs devrait compromettre notre existence à jamais ? Bon c'est vrai, on va avoir un manque affectif énorme, très difficile à combler. On n'a pas eu des bases saines. Mais est-ce que c'est insurmontable pour autant ? A mon avis, après un gros travail sur soi, on peut faire la part des choses et se concentrer plus sur sa vie que sur celle que nos parents ont voulu nous donner. C'est ta vie, pas celle d'un autre, pas celle de tes parents. Toi mieux que personne sait ce que tu veux. La preuve, tu es allée jusqu'à voler pour assouvir une de tes passions, la lecture ! A un moment donné, j'espère que tu arriveras à ne plus te soucier des autres et à prendre ta vie en main sans prendre en compte les remarques avoisinantes. Mais bon, le fait d'être zèbre n'aide pas, c'est sûr. Malheureusement, je ne peux pas t'aider sur le point de vue de la zébritude, moi-même je ne sais pas comment m'en dépatouiller avec. Enfin bon, le principal est que tu fasses ta vie sans regarder le passé et avec pour objectif d'être heureuse. Tu en as le droit.
Après, c'est vrai qu'on a du mal à croire qu'on est aimé quand nos parents ne nous l'ont jamais montré. Et pourtant, c'est bien le cas. C'est dur à voir, mais c'est le cas. Il y a des gens autour de toi qui sont heureux que ta mère n'ait pas avorté, et qui sont prêts à pas mal de choses pour toi. Par exemple ton meilleur ami. Et même tes parents, même si ce n'est pas si évident que ça. Alors c'est vrai, quand on est zèbre on a un énorme besoin affectif, mais ce n'est pas parce que les autres ne mettent pas la forme pour nous aimer qu'ils ne nous aiment pas. C'est difficile à ressentir pour nous, mais c'est le cas. Et le truc qu'il faut faire c'est savoir qu'il n'y a pas la forme, mais il y a le fond.
Le truc qu'il te manque, c'est clairement de l'affection. Mais comme me l'a dit mon psy, nul autre que nous-mêmes ne pouvons combler ce manque. Tu as la vie devant toi, alors à toi d'en faire des moments inoubliables, et de combler toi-même ce vide pour au final réussir à te dire "Je suis fière de ce que je suis." C'est pas évident c'est sûr, c'est peut-être utopique, mais bon c'est déjà bien de tendre vers ça.
Dans le cas présent, tu es en dépression, alors bon parler d'être heureux ces temps-ci on en voit pas trop l'intérêt. Le plus important pour l'instant c'est d'en parler. Garder tout pour soi, c'est super dangereux (je parle en connaissance de cause). T'es venue sur le forum et c'est déjà super, mais derrière nos écrans on peut pas faire grand-chose. Une thérapie c'est bien, à défaut d'avoir une super aide au moins tu auras quelqu'un à ton écoute et qui pourra te conseiller. Après ce qui serait bien ça serait que tu puisses un peu t'affranchir de cette barrière de la langue avec tes parents. Alors si tes parents sont pas prêts à faire l'effort de parler mieux français, à toi d'apprendre le chinois malheureusement. Mais si cette barrière est passée, la communication devrait s'améliorer naturellement.
Après malheureusement je sais pas ce que tu peux faire d'autre, ça serait à tes parents de faire des efforts, mais bon ils vont pas changer non plus du tout au tout. Néanmoins au vu de ta souffrance, ils seraient peut-être capables d'essayer de changer. Mais bon on sait jamais...
Voilà, je ne sais pas quoi te dire de plus, si ce n'est t'encourager. Rappelle-toi, tu as sûrement de grandes qualités et tu mérites autant que quiconque d'être heureuse. Tu as des passions sûrement (la lecture apparemment, mais peut-être d'autres ? ), peut-être déjà une idée de métier, t'as l'air d'avoir des amis proches (pas besoin d'en avoir une ribambelle, un seul c'est déjà suffisant). Tu n'as assurément pas une vie parfaite, mais tu n'as pas de quoi rougir. Et je suis sûr que tu feras d'autres belles rencontres, que t'auras d'autres passions. Il faut juste que ce manque affectif ne te paralyse pas, mène ta vie comme tu l'entends.
Quand je me relis, c'est vrai que ça fait plus court, j'ai pas pu écrire tout ce que je voulais dommage. Mais bon j'espère que ça t'aura aidée un peu.
X-man- Messages : 143
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 30
Localisation : Lozère
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Merci à tout le monde pour vos avis et votre soutient.
Je me raccroche souvent à mes passions oui, la culture. J'achetais des livres, pas seulement de la littérature, des trucs complètement idiots, que j'avais même du mal à comprendre parfois parce qu'ils étaient trop avancées, ou des dictionnaires en tout genre. La poésie, l'éthique (<3) et la physique. J'essai de m'y accrocher, mais je n'y arrive pas, c'est pas assez fort. Surtout que j'ai des obligations du style les cours. La vie sociale. Je hais la vie sociale, devoir me demander ce que les gens pensent de moi (je n'arrive pas à y faire abstraction).
Je vais essayer d'aller de l'avant. Je voudrai vraiment essayer de ne plus penser, ça m'est arrivé une fois, quand je n'en pouvais vraiment plus du tout. Mais je suis comme une loque, donc ça ne sera pas bon pour mes études...
Enfin, merci énormément.
Je me raccroche souvent à mes passions oui, la culture. J'achetais des livres, pas seulement de la littérature, des trucs complètement idiots, que j'avais même du mal à comprendre parfois parce qu'ils étaient trop avancées, ou des dictionnaires en tout genre. La poésie, l'éthique (<3) et la physique. J'essai de m'y accrocher, mais je n'y arrive pas, c'est pas assez fort. Surtout que j'ai des obligations du style les cours. La vie sociale. Je hais la vie sociale, devoir me demander ce que les gens pensent de moi (je n'arrive pas à y faire abstraction).
Je vais essayer d'aller de l'avant. Je voudrai vraiment essayer de ne plus penser, ça m'est arrivé une fois, quand je n'en pouvais vraiment plus du tout. Mais je suis comme une loque, donc ça ne sera pas bon pour mes études...
Enfin, merci énormément.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Il y a énormément de choses dans ton post, et déjà beaucoup de réponses apportées. Je vais essayer d'apporter ma pierre à l'édifice ...
Je ne peux pas dire que j'ai connu la même chose que toi. Au contraire, mes parents m'ont trop désirée, trop aimée. Mal aimée, finalement. Quand j'avais ton âge (et plus tôt, et plus tard), j'avais l'impression que leur bonheur reposait entièrement sur moi, ce qui est bien lourd à porter tout de même. Aucun échec n'était envisageable, aucune défaillance non plus. Je me rappelle que mon père m'a fait la morale pour un 19/20 en maths, dont j'avais osé m'avouer satisfaite : "Les maths, c'est juste ou c'est faux. Soit tu as réussi, et tu as 20, soit tu as échoué." (J'ai fini prof de lettres ). Je me suis longtemps demandé ce que j'avais fait pour mériter tout ça. Rien. Je n'avais rien fait. J'étais née, ce dont je n'étais en rien responsable. Et j'étais née de ces parents-là, avec leur histoire individuelle et leur histoire commune, avec leurs frustrations, avec eux-mêmes des vécus problématiques. Bref : j'étais née d'êtres humains aussi imparfaits que tous les autres Je faisais assez bien illusion si je m'en donnais la peine, et combien de gens dans ce cas autour de moi ? autour de toi ? En une année, dans les pays développés, plus d'un individu sur 20 fait une dépression. Il n'est pas question de nier la souffrance que tu ressens. Elle est bien réelle, et ne doit pas être négligée. Mais tu ne pourras pas la dépasser si tu en restes à chercher des coupables. La seule voie pour se sortir de là, à mon avis, est de comprendre et d'accepter d'où on vient, pour bâtir son avenir. De toute manière, tu ne pourras pas changer tes parents, ni leur passé, ni ton passé, alors autant apprendre à faire avec. Te faire aider par un psy est une bonne idée. Il existe des moyens de consulter des psys gratuitement, en attendant de pouvoir te payer la crème des psys Renseigne-toi auprès des structures "jeunes" de ta ville ou de ton département. Ou auprès de la conseillère d'orientation de ton lycée : leur titre officiel est "conseiller d'orientation psychologue". L'infirmière peut aussi faire l'affaire, ou l'assistante sociale. Vois avec qui tu te sens le plus à l'aise. Toutes ces personnes sont tenues au secret (vis-à-vis de tes parents) et auront les informations qui pourront t'être utiles pour trouver les aides nécessaires dans ton cas particulier (faibles ressources, présence parentale réduite au strict minimum ...).
Je ne sais pas si tu as été testée, mais de toute manière, ta manière de réfléchir et de rendre compte de ta réflexion, par tes écrits, montre que tu disposes de solides atouts intellectuels, et cela ne peut que jouer en ta faveur. Tu gagnes beaucoup de temps sur les autres, car tu as visiblement déjà compris l'essentiel de ce qu'il fallait comprendre sur tes origines, sur la manière dont tes parents se comportent à ton égard, à l'égard de tes aînés aussi. En plus, tu as les moyens de t'en sortir par toi-même. Le choix de respecter la tradition et les règles sociales de la communauté de tes parents est leur choix, pas le tien. Tu n'as pas à le subir, puisque tu as les moyens de t'affranchir de ta communauté. Les études, tu pourras les faire.
Sinon, tu dis que tu vis avec tes aînés, c'est ça ? Ce sont deux garçons ou un garçon et une fille ? Comment ça se passe avec eux ? As-tu le sentiment de pouvoir compter sur eux ? Comment se positionnent-ils à l'égard de tes parents ?
Je ne peux pas dire que j'ai connu la même chose que toi. Au contraire, mes parents m'ont trop désirée, trop aimée. Mal aimée, finalement. Quand j'avais ton âge (et plus tôt, et plus tard), j'avais l'impression que leur bonheur reposait entièrement sur moi, ce qui est bien lourd à porter tout de même. Aucun échec n'était envisageable, aucune défaillance non plus. Je me rappelle que mon père m'a fait la morale pour un 19/20 en maths, dont j'avais osé m'avouer satisfaite : "Les maths, c'est juste ou c'est faux. Soit tu as réussi, et tu as 20, soit tu as échoué." (J'ai fini prof de lettres ). Je me suis longtemps demandé ce que j'avais fait pour mériter tout ça. Rien. Je n'avais rien fait. J'étais née, ce dont je n'étais en rien responsable. Et j'étais née de ces parents-là, avec leur histoire individuelle et leur histoire commune, avec leurs frustrations, avec eux-mêmes des vécus problématiques. Bref : j'étais née d'êtres humains aussi imparfaits que tous les autres Je faisais assez bien illusion si je m'en donnais la peine, et combien de gens dans ce cas autour de moi ? autour de toi ? En une année, dans les pays développés, plus d'un individu sur 20 fait une dépression. Il n'est pas question de nier la souffrance que tu ressens. Elle est bien réelle, et ne doit pas être négligée. Mais tu ne pourras pas la dépasser si tu en restes à chercher des coupables. La seule voie pour se sortir de là, à mon avis, est de comprendre et d'accepter d'où on vient, pour bâtir son avenir. De toute manière, tu ne pourras pas changer tes parents, ni leur passé, ni ton passé, alors autant apprendre à faire avec. Te faire aider par un psy est une bonne idée. Il existe des moyens de consulter des psys gratuitement, en attendant de pouvoir te payer la crème des psys Renseigne-toi auprès des structures "jeunes" de ta ville ou de ton département. Ou auprès de la conseillère d'orientation de ton lycée : leur titre officiel est "conseiller d'orientation psychologue". L'infirmière peut aussi faire l'affaire, ou l'assistante sociale. Vois avec qui tu te sens le plus à l'aise. Toutes ces personnes sont tenues au secret (vis-à-vis de tes parents) et auront les informations qui pourront t'être utiles pour trouver les aides nécessaires dans ton cas particulier (faibles ressources, présence parentale réduite au strict minimum ...).
Je ne sais pas si tu as été testée, mais de toute manière, ta manière de réfléchir et de rendre compte de ta réflexion, par tes écrits, montre que tu disposes de solides atouts intellectuels, et cela ne peut que jouer en ta faveur. Tu gagnes beaucoup de temps sur les autres, car tu as visiblement déjà compris l'essentiel de ce qu'il fallait comprendre sur tes origines, sur la manière dont tes parents se comportent à ton égard, à l'égard de tes aînés aussi. En plus, tu as les moyens de t'en sortir par toi-même. Le choix de respecter la tradition et les règles sociales de la communauté de tes parents est leur choix, pas le tien. Tu n'as pas à le subir, puisque tu as les moyens de t'affranchir de ta communauté. Les études, tu pourras les faire.
Sinon, tu dis que tu vis avec tes aînés, c'est ça ? Ce sont deux garçons ou un garçon et une fille ? Comment ça se passe avec eux ? As-tu le sentiment de pouvoir compter sur eux ? Comment se positionnent-ils à l'égard de tes parents ?
marmotte- Messages : 39
Date d'inscription : 19/06/2011
Age : 51
Localisation : Ici-même
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Cool, on a 2 points en commun, la lecture et la physique ! J'ai lu quelque part (je sais plus trop où) que t'étais en 1eS, question science ça peut aller je pense Je sais plus trop ce qui se fait en 1e, ça doit être pas mal d'électricité un truc comme ça non ? Les dipôles et tout le bazar qui va avec c'est ça ?
Perso quelque chose a changé en moi à partir du moment où j'ai eu mon bac où j'ai pu faire ce que je voulais. Comme toi (et comme marmotte apparemment ) j'ai subi un peu la pression familiale, le traditionnel "t'es surdoué, t'as des capacités alors bosse !", les engueulades pour les 17/20, 18/20 etc (une fois j'ai ramené un 8/20 à la maison, souvenir inoubliable, ma mère a demandé un rdv à mon prof ). Alors pour leur faire plaisir (et aussi parce que j'ai un peu d'ego), je leur ai ramené le bac mention très bien. Et puis c'est tout. Je suis allé faire un tour en prépa (eh oui, quand t'as de supers bonnes notes faut aller en prépa) non pas pour le prestige de la chose, mais parce que j'y adorais ce qu'on y enseignait. Le truc c'est que bon la prépa ça a une réputation qui est pas volée, et donc bon les activités à côté ça m'a trop manqué, le fait de passer des après-midis entières à lire et tout... Plus de copine, plus de sorties entre amis, plus grand-chose quoi... Et puis j'en avais marre de faire des dissertations de français sur commande ou d'enchaîner 36000 exercices, Dms et consorts... Bref il y avait plus trop de plaisir. Et là où j'ai senti l'évolution, c'est que j'ai réussi à dire "Stop, c'est bon c'est pas fait pour toi". Alors oui tout comme toi j'ai des parents assez stricts, du genre "Mon fils entrera à Polytechnique" et tout, mais là j'ai préféré m'écouter, et pour l'instant même si j'ai plus le côté prestige de mes études, n'empêche que je me fais plaisir à côté, et pour mes parents ben tant pis ils en pensent ce qu'ils veulent. Du coup là j'envisage de faire une école d'ingé post-bac, ou d'aller en fac (de physique ! ou de maths, à voir j'aime bien les 2).
Au moment du Bac, tu vas arriver au choix de ton orientation. Et là il est très important d'écouter non pas tes parents qui vont peut-être te mettre la pression. Tu as envie de faire de la physique ? Pas de problème, fais des études de physique, la prépa ou la fac, t'as le choix. Et c'est super sympa ce qu'on apprend en 1e année, un peu de thermodynamique, de mécanique quantique, de mécanique tout court, d'optique et j'en passe. Tu préfères les études littéraires vu que tu aimes lire ? Prépa lettres ou fac de lettres, t'as le choix. Tu veux faire autre chose ? T'as le choix.
Tout ça pour te dire que le choix de ton orientation va vraiment te mettre face à toi-même, c'est peut-être la 1e fois que tu vas vraiment faire un choix déterminant pour toi. Et il faut faire gaffe à ne pas te laisser faire avoir par la pression des autres. C'est un des moments où tu vas vraiment prendre soin de toi. Et ce qui m'est arrivé, et j'espère que ça va t'arriver aussi, c'est de te sentir plus libérée par la suite. Parce que tu vas te retrouver avec des personnes qui ont les mêmes goûts scolaires que toi, avec qui tu vas partager davantage d'affinités, et qui vont t'apprécier (et t'aimer) davantage que maintenant. J'ai pour preuve le fait que j'ai été incapable d'avoir une petite amie pendant 16 ans, et en prépa pour moi ça s'est fait naturellement avec mon ex, mon style de vie et mon look un peu intello décontracté qui agaçait certains au lycée était beaucoup mieux accepté et apprécié en prépa. Et puis tu vas grandir, mûrir, te détacher de plus en plus de tes parents pour vivre ta vie, c'est la logique des choses. Mais la thérapie peut t'aider à le faire le mieux possible.
Voilà voilà, au plaisir de discuter avec toi, et si t'as d'autres gros moments de spleen n'hésite pas.
Perso quelque chose a changé en moi à partir du moment où j'ai eu mon bac où j'ai pu faire ce que je voulais. Comme toi (et comme marmotte apparemment ) j'ai subi un peu la pression familiale, le traditionnel "t'es surdoué, t'as des capacités alors bosse !", les engueulades pour les 17/20, 18/20 etc (une fois j'ai ramené un 8/20 à la maison, souvenir inoubliable, ma mère a demandé un rdv à mon prof ). Alors pour leur faire plaisir (et aussi parce que j'ai un peu d'ego), je leur ai ramené le bac mention très bien. Et puis c'est tout. Je suis allé faire un tour en prépa (eh oui, quand t'as de supers bonnes notes faut aller en prépa) non pas pour le prestige de la chose, mais parce que j'y adorais ce qu'on y enseignait. Le truc c'est que bon la prépa ça a une réputation qui est pas volée, et donc bon les activités à côté ça m'a trop manqué, le fait de passer des après-midis entières à lire et tout... Plus de copine, plus de sorties entre amis, plus grand-chose quoi... Et puis j'en avais marre de faire des dissertations de français sur commande ou d'enchaîner 36000 exercices, Dms et consorts... Bref il y avait plus trop de plaisir. Et là où j'ai senti l'évolution, c'est que j'ai réussi à dire "Stop, c'est bon c'est pas fait pour toi". Alors oui tout comme toi j'ai des parents assez stricts, du genre "Mon fils entrera à Polytechnique" et tout, mais là j'ai préféré m'écouter, et pour l'instant même si j'ai plus le côté prestige de mes études, n'empêche que je me fais plaisir à côté, et pour mes parents ben tant pis ils en pensent ce qu'ils veulent. Du coup là j'envisage de faire une école d'ingé post-bac, ou d'aller en fac (de physique ! ou de maths, à voir j'aime bien les 2).
Au moment du Bac, tu vas arriver au choix de ton orientation. Et là il est très important d'écouter non pas tes parents qui vont peut-être te mettre la pression. Tu as envie de faire de la physique ? Pas de problème, fais des études de physique, la prépa ou la fac, t'as le choix. Et c'est super sympa ce qu'on apprend en 1e année, un peu de thermodynamique, de mécanique quantique, de mécanique tout court, d'optique et j'en passe. Tu préfères les études littéraires vu que tu aimes lire ? Prépa lettres ou fac de lettres, t'as le choix. Tu veux faire autre chose ? T'as le choix.
Tout ça pour te dire que le choix de ton orientation va vraiment te mettre face à toi-même, c'est peut-être la 1e fois que tu vas vraiment faire un choix déterminant pour toi. Et il faut faire gaffe à ne pas te laisser faire avoir par la pression des autres. C'est un des moments où tu vas vraiment prendre soin de toi. Et ce qui m'est arrivé, et j'espère que ça va t'arriver aussi, c'est de te sentir plus libérée par la suite. Parce que tu vas te retrouver avec des personnes qui ont les mêmes goûts scolaires que toi, avec qui tu vas partager davantage d'affinités, et qui vont t'apprécier (et t'aimer) davantage que maintenant. J'ai pour preuve le fait que j'ai été incapable d'avoir une petite amie pendant 16 ans, et en prépa pour moi ça s'est fait naturellement avec mon ex, mon style de vie et mon look un peu intello décontracté qui agaçait certains au lycée était beaucoup mieux accepté et apprécié en prépa. Et puis tu vas grandir, mûrir, te détacher de plus en plus de tes parents pour vivre ta vie, c'est la logique des choses. Mais la thérapie peut t'aider à le faire le mieux possible.
Voilà voilà, au plaisir de discuter avec toi, et si t'as d'autres gros moments de spleen n'hésite pas.
X-man- Messages : 143
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 30
Localisation : Lozère
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Avec ce que tu écris plus bas sur l'accueil de ta mère lorsque tu te confies à elle en pleurs, cela me semble normal que tu aies peur.MaxenceL a écrit:Cela doit faire plusieurs mois que j’hésite à poster tout ça. J’ai toujours peur, comme d’habitude.
Le simple fait de t'interroger me pousse à te répondre "surement"...MaxenceL a écrit:
Mais en ce moment, je ne sais vraiment plus quoi faire, je suis complètement perdue.
Je dois déjà dire que je vis dans une famille chinoise assez traditionnaliste. Je parle mal chinois, mes parents parlent mal français. La communication est très dure.
[...]
Bien sûr, je ne suis pas l’enfant modèle, j’ai toujours fais pleins de bêtises, j’ai volé (pour acheter des livres la plupart du temps…), je suis égoïste, je fume. Mais je me demande si ça n’a pas été une conséquence de ce manque.
"Si terrible" implique que tu compares ton enfance à celle des autres, c'est une façon d'amoindrir ta douleur par rapport à tout ce qui t'a manqué. Tu as raison : tu as manqué de plein de choses essentielles, certes pas de choses matérielles, mais toutes ces choses qui font qu'on se sent bien tel que nous sommes, sans avoir besoin de l'assentiment d'autrui : respect, écoute, tendresse, te regarder pour ce que tu étais/es et non projeter sur toi des attentes ou des croyances ("les filles doivent faire ca dans leur vie) et tant encoreMaxenceL a écrit: Je n’ai pas eu une enfance si terrible, mais j’ai sûrement manqué de ce qu’un enfant a le plus besoin pour se construire.
Tu n'as pas besoin de les protéger. Ta "valeur" ne dépend pas de la leur. Je suis désolée, mais une mère qui répète à sa fille qu'elle aurait dû avorté EST insensible tout au moins aux émotions de sa fille. Un parent qui ne voit son enfant que comme un "chemin tout tracé qu'il a décidé lui en tant que parent" EST insensible aux besoins d'autonomie, d'épanouissement de son enfant. Il n'y a pas besoin du mot monstre devant. Ils sont probablement sensibles à d'autres égard, mais ce qui importe ce n'est pas de les comprendre, mais de comprendre comment leurs comportements t'ont affectés et t'ont fait choisir certains types de comportement (égoïsme, fumer...) plutôt que d'autres dans lesquels tu te sentirais mieux (d'ailleurs es-tu vraiment égoïste ? n'est-ce pas le regard de tes parents que tu poses sur toi ?)MaxenceL a écrit:
[...]Je ne veux pas dire que mes parents sont des monstres insensibles, [...]
Effectivement, quelle autre conclusion pourrait tirer un enfant qui ne se sent pas aimé, surtout s'il n'a pas d'autres personnes proches dans son entourage qui puissent lui montrer qu'il aimable ou que les personnes lui manifestant un intérêt sont discréditées par les parents ? A quel point c'est douloureux à ressentir pour un enfant qui est en plus complétement dépendant de ses parents !MaxenceL a écrit:
[...]
Je pense qu’à cause d’elle, je n’ai jamais pu réellement croire que l’on puisse m’aimer. Si ma mère ne m’aime pas, qui d’autre pourrait m’aimer ? (bien sûr, je sais que ma mère m’aime d’une façon, mais pas la bonne j’ai l’impression).
Tu as des possibilités d'action là. Tu peux apprendre sur les relations humaines, notamment pour chercher à valider ou à invalider la cause de ton soupçon d'hypocrisie. Cela devrait te permettre de conserver voire d'approfondir certaines relations, et celles pour lesquelles ton soupçon sera confirmée prendront effectivement fin. J'aime beaucoup l'analyse transactionnelle pour ca. Je te recommande Claude Steiner, des scénarios et des hommes si cela t'interesse . De quoi progresser seule puisque les finances sont comptées D'ailleurs, dans un autre courant mais donnant tout autant d'outils, je t'invite à découvrir la PRI sur ce sujet : http://zebrascrossing.forumactif.org/t2986-theorie-de-la-pri-resumeMaxenceL a écrit:
Je suis amie avec quelqu’un qui m’a toujours supporté, je lui ai dit des choses affreusement blessante, il a toujours été là quand j’en avais vraiment besoin, avec patience mais assez de fermeté pour me donner une claque. Je passe mon temps à me faire de très bons amis avec lesquels j’ai beaucoup d’affinités, mais je fini toujours par coupé les ponts au moindre soupçon d’hypocrisie.[...]
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
@mat48
Oui je suis en 1ère S ^^. On a fait de l'optique (je suis une bouse en optique Haha), des bases de chimie organique, la couleur, l'excitation et la desexcitation de l'électron qui donne une couleur. J'ai d'ailleurs eu 19 à ce DS. Disons qu'en seconde, j'ai eu combien de notre au dessus de 18 ? Un ou deux ? Ah non, trois, j'avais eu un vingt en histoire des arts.
Je fais partie de ceux qui ont toujours "Trimestre correct. N'exploite pas toutes ses capacités", ce trimestre, j'ai eu pour la première fois de ma vie des encouragements du conseil de classe (j'ai jamais eu de félicitation, bien sûr)
Mes parents s'en fichent de mes notes, de mon comportement en classe. Au collège, je me suis fait renvoyée, j'ai accumulée 40 heures de colle en une année. Rien. Juste quand je suis descendue à 7 de moyenne en 4e => Mon père : "Lina... Tu devrais écouter le professeur, au moins. C'est important" quand j'y repense ça me fait sourire. Ce qui leurs importes c'est que je passe ou que j'ai mon diplôme.
J'ai bien sûr eu des moqueries parce que j'avais de mauvaises notes, mais sérieusement, je m'en fichais. J'ai toujours eu le droit de faire ce que je voulais, absolument tout. 13 ans, je veux dormir chez une amie, j'avais juste à les prévenir au téléphone le soir même parfois. Indifférence.
Mes parents me considèrent plus comme une sous-douée. Ils m'ont souvent livrés à moi-même. Je suis devenue relativement responsable très tôt. Ils ne rigolent pas sur le sexe, le mariage, la cigarette, les drogues et le devoir. Ils n'y connaissent rien en orientation, ma mère n'est même pas allée au lycée chinois. La prépa ils ne connaissent pas. Ils ont toujours été d'accord avec ce que je voulais faire. Danseuse classique, sage-femme, ingénieur... Bien sûr en se moquant de moi.
Pour le doctorat, c'est juste que j'aurai fini mes études assez tard et ça compromet le plan du mariage tout beau tout hypocrite de mes parents. Ils ont déjà des idées pour ma soeur qui a 19 ans. Bien sûr rien n'est forcé, si elle ne l'apprécie pas, c'est ok, ce ne sont pas des monstres. Mais quand même.
J'ai décidé moi même de faire prépa. J'ai vraiment envie de voir la prépa (puis je rêve de l'ESPCI), mais j'ai pas assez de rigueur, je n'arrive pas à m'améliorer sur ce défaut. Et j'ai surtout peur de ne pas y arriver, que mon mal empire. Je vis comme si j'étais au ralentie. Je divague tellement et j'aime tellement ça (parfois ça m'énerve parce que ça me bloque, mais j'aime profondément ça).
Puis j'ai peur qu'une dépression en prépa soit la goutte d'eau qui fasse dépasser le vase. Mais je ne me fais pas d'illusion sur ma possible réussite en prépa, j'ai 20 plans d'orientation alternatives dont deux si jamais je n'ai pas le bac (absurde, bien sûr, sans prétention), juste que je ne sais pas...
@marmotte
Je ne fais absolument pas confiance à mes CPE, encore moins à mon COP, ni à l'infirmière (idiote au possible) et le psy du centre gratuit pour mineur a refusé de me suivre parce que je ne voulais pas que l'on fasse une thérapie de famille, en même temps à l'époque j'étais un peu amoureuse et très conne, je n'avais pas encore clairement identifié mon mal, il m'a sûrement mal compris mais bon. C'est loin de chez moi, pénible, je hais être dérangée dans mon quotidien, ça me rend triste.
Je n'ai pas été testée. Je pense que ma grande curiosité pour tous les domaines (quand on ne m'y oblige pas) et ma façon de fonctionner peu me donner un gros doute.
J'ai un grand frère et une grande soeur. Mon frère est aimé parce que c'est un garçon, il a souvent été violent avec moi dans mon enfance, j'en ai aussi énormément souffert. Là, on se dispute souvent, mais la minute qui suit l'engueulade, on fait comme si rien ne s'était passé. Il me donne des conseils, répond volontiers à mes questions sur la finance et autres (il est en école de management, j'aime pas le terme "commerce" trompeur). On partage un peu la même culture geek (sauf jeu vidéo, je hais les jeux vidéos).
Ma soeur, elle a toujours voulu que je meurs. Il y a une photo où je suis encore bébé et où elle me mord le poignet, une autre où elle essaie de m'étouffer. Elle a aussi souvent dit que je n'étais pas sa soeur. Mais j'étais pas mal chiante, je piquais les livres, je foutais un bordel pas possible, je posais pleins de questions, si j'avais été a leur place, ça m'aurait vite énervé à coup sûr (en plus j'aime pas les enfants).
Avant j'étais la préférée de mon père parce que j'étais jolie, maintenant c'est elle parce qu'elle a d'excellent résultat scolaire et qu'elle écoute mes parents. Bien que Hahaha, avec elle je m'amuse à prouver à ma mère a+b qu'elle est moche, conne et incapable (oui c'est méchant), ma soeur a un bon chinois et j'ai assez de vocabulaire pour lui prouver qu'elle est trop prétentieuse. Ma mère est affreusement orgueilleuse et jamais personne pour la remettre à sa place.
Ma soeur était première de sa classe en ES sans rien faire du tout (vraiment rien, mais je ne pense pas qu'elle soit zèbre). On se dispute souvent, je hais son ton autoritaire, mais on s'entend bien des fois. Comme des frères et soeur quoi.
Oui, je vis dans un appartement avec eux sans mes parents. Bah déjà c'est le bordel permanent, la guerre pour la vaisselle. On fait chacun pour soi, on ne s'occupe pas vraiment de l'autre, sauf quand je cuisine. Mon frère est incapable de me confronter face à face, il rapporte tout à ma mère (je trouve ça charmant d'un adulte de 22 ans).
Je me repose sur eux. De toute façon, je fini toujours par avoir ce que je veux en tannant mes parents. Finalement je ne sais pas si je suis égoïste, c'est relatif à tout point de vue. Du point de vue chinois, c'est clair. Ceux des "français" peut diverger aussi, je pense seulement à moi. Je hais mes parents de ne se sacrifier pour que j'ai mes cours de violoncelle, pour que j'ai tous les livres que je veux alors qu'eux ne se privent pas. Mais je me sens aussi coupable.
Enfin, merci à tous ><. Et Fleur de sel, j'irai voir ça demain.
Oui je suis en 1ère S ^^. On a fait de l'optique (je suis une bouse en optique Haha), des bases de chimie organique, la couleur, l'excitation et la desexcitation de l'électron qui donne une couleur. J'ai d'ailleurs eu 19 à ce DS. Disons qu'en seconde, j'ai eu combien de notre au dessus de 18 ? Un ou deux ? Ah non, trois, j'avais eu un vingt en histoire des arts.
Je fais partie de ceux qui ont toujours "Trimestre correct. N'exploite pas toutes ses capacités", ce trimestre, j'ai eu pour la première fois de ma vie des encouragements du conseil de classe (j'ai jamais eu de félicitation, bien sûr)
Mes parents s'en fichent de mes notes, de mon comportement en classe. Au collège, je me suis fait renvoyée, j'ai accumulée 40 heures de colle en une année. Rien. Juste quand je suis descendue à 7 de moyenne en 4e => Mon père : "Lina... Tu devrais écouter le professeur, au moins. C'est important" quand j'y repense ça me fait sourire. Ce qui leurs importes c'est que je passe ou que j'ai mon diplôme.
J'ai bien sûr eu des moqueries parce que j'avais de mauvaises notes, mais sérieusement, je m'en fichais. J'ai toujours eu le droit de faire ce que je voulais, absolument tout. 13 ans, je veux dormir chez une amie, j'avais juste à les prévenir au téléphone le soir même parfois. Indifférence.
Mes parents me considèrent plus comme une sous-douée. Ils m'ont souvent livrés à moi-même. Je suis devenue relativement responsable très tôt. Ils ne rigolent pas sur le sexe, le mariage, la cigarette, les drogues et le devoir. Ils n'y connaissent rien en orientation, ma mère n'est même pas allée au lycée chinois. La prépa ils ne connaissent pas. Ils ont toujours été d'accord avec ce que je voulais faire. Danseuse classique, sage-femme, ingénieur... Bien sûr en se moquant de moi.
Pour le doctorat, c'est juste que j'aurai fini mes études assez tard et ça compromet le plan du mariage tout beau tout hypocrite de mes parents. Ils ont déjà des idées pour ma soeur qui a 19 ans. Bien sûr rien n'est forcé, si elle ne l'apprécie pas, c'est ok, ce ne sont pas des monstres. Mais quand même.
J'ai décidé moi même de faire prépa. J'ai vraiment envie de voir la prépa (puis je rêve de l'ESPCI), mais j'ai pas assez de rigueur, je n'arrive pas à m'améliorer sur ce défaut. Et j'ai surtout peur de ne pas y arriver, que mon mal empire. Je vis comme si j'étais au ralentie. Je divague tellement et j'aime tellement ça (parfois ça m'énerve parce que ça me bloque, mais j'aime profondément ça).
Puis j'ai peur qu'une dépression en prépa soit la goutte d'eau qui fasse dépasser le vase. Mais je ne me fais pas d'illusion sur ma possible réussite en prépa, j'ai 20 plans d'orientation alternatives dont deux si jamais je n'ai pas le bac (absurde, bien sûr, sans prétention), juste que je ne sais pas...
@marmotte
Je ne fais absolument pas confiance à mes CPE, encore moins à mon COP, ni à l'infirmière (idiote au possible) et le psy du centre gratuit pour mineur a refusé de me suivre parce que je ne voulais pas que l'on fasse une thérapie de famille, en même temps à l'époque j'étais un peu amoureuse et très conne, je n'avais pas encore clairement identifié mon mal, il m'a sûrement mal compris mais bon. C'est loin de chez moi, pénible, je hais être dérangée dans mon quotidien, ça me rend triste.
Je n'ai pas été testée. Je pense que ma grande curiosité pour tous les domaines (quand on ne m'y oblige pas) et ma façon de fonctionner peu me donner un gros doute.
J'ai un grand frère et une grande soeur. Mon frère est aimé parce que c'est un garçon, il a souvent été violent avec moi dans mon enfance, j'en ai aussi énormément souffert. Là, on se dispute souvent, mais la minute qui suit l'engueulade, on fait comme si rien ne s'était passé. Il me donne des conseils, répond volontiers à mes questions sur la finance et autres (il est en école de management, j'aime pas le terme "commerce" trompeur). On partage un peu la même culture geek (sauf jeu vidéo, je hais les jeux vidéos).
Ma soeur, elle a toujours voulu que je meurs. Il y a une photo où je suis encore bébé et où elle me mord le poignet, une autre où elle essaie de m'étouffer. Elle a aussi souvent dit que je n'étais pas sa soeur. Mais j'étais pas mal chiante, je piquais les livres, je foutais un bordel pas possible, je posais pleins de questions, si j'avais été a leur place, ça m'aurait vite énervé à coup sûr (en plus j'aime pas les enfants).
Avant j'étais la préférée de mon père parce que j'étais jolie, maintenant c'est elle parce qu'elle a d'excellent résultat scolaire et qu'elle écoute mes parents. Bien que Hahaha, avec elle je m'amuse à prouver à ma mère a+b qu'elle est moche, conne et incapable (oui c'est méchant), ma soeur a un bon chinois et j'ai assez de vocabulaire pour lui prouver qu'elle est trop prétentieuse. Ma mère est affreusement orgueilleuse et jamais personne pour la remettre à sa place.
Ma soeur était première de sa classe en ES sans rien faire du tout (vraiment rien, mais je ne pense pas qu'elle soit zèbre). On se dispute souvent, je hais son ton autoritaire, mais on s'entend bien des fois. Comme des frères et soeur quoi.
Oui, je vis dans un appartement avec eux sans mes parents. Bah déjà c'est le bordel permanent, la guerre pour la vaisselle. On fait chacun pour soi, on ne s'occupe pas vraiment de l'autre, sauf quand je cuisine. Mon frère est incapable de me confronter face à face, il rapporte tout à ma mère (je trouve ça charmant d'un adulte de 22 ans).
Je pense être vraiment égoïste. Je n'aide jamais mes parents au restaurant quand ils ont besoin d'une serveuse. Je reste assise dans mon coin à lire ou aller sur internet. Nous sommes dans une passe très très dure en ce moment, mon frère m'accuse souvent de ne penser qu'à moi. Mais c'est de ma faute si c'est la crise ? Si mes parents ont raté ? Oui, bon, je dois me sentir concernée, s'ils tombent, je tombe. Je ne fais absolument rien pour aider mes parents alors que mes aînés leurs sont 'dévoués' par devoir et par pitié.d'ailleurs es-tu vraiment égoïste ? n'est-ce pas le regard de tes parents que tu poses sur toi ?
Je me repose sur eux. De toute façon, je fini toujours par avoir ce que je veux en tannant mes parents. Finalement je ne sais pas si je suis égoïste, c'est relatif à tout point de vue. Du point de vue chinois, c'est clair. Ceux des "français" peut diverger aussi, je pense seulement à moi. Je hais mes parents de ne se sacrifier pour que j'ai mes cours de violoncelle, pour que j'ai tous les livres que je veux alors qu'eux ne se privent pas. Mais je me sens aussi coupable.
Enfin, merci à tous ><. Et Fleur de sel, j'irai voir ça demain.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Ah ben quelle famille ! Entre la soeur qui veut ta peau et la mère qui te protège pas, et pire qui a l'air de s'en foutre de toi (c'est peut-être qu'un air heureusement), je me demande même comment t'as fait pour pas craquer plus tôt. J'aime pas vraiment les critères d'amour tels que " Elle est jolie", "Elle a des bonnes notes", " Elle nous écoute, elle"... Ça donne l'impression qu'il faut toujours se justifier pour être aimé, et qu'on est pas accepté tel qu'on est. Ça en devient terriblement frustrant et triste (perso j'ai un frère qui se tape des notes très moyennes en bac pro et ma mère croit plus en son potentiel qu'au mien, qui ait pourtant fini 1er de ma classe en S et qui s'est tapé les supers classes de prépa. Et le pire c'est que je sais qu'elle a pas tout à fait tort, la preuve je suis plus en prépa suite à ma dépression ^^' ). Pour moi l'amour des parents doit être inconditionnel. Du coup je comprends un peu ton manque, mais comme j'ai pas trop trouvé de solution à mon cas qui ressemble un peu au tien, si ce n'est de vivre ma vie telle que je l'entends, je peux pas t'aider plus...
Là où je peux t'aider par contre, c'est pour ton orientation ! Alors concernant la prépa, le fait que t'ais peur d'y arriver, ça c'est tout à fait logique. Faut dire que de l'extérieur ça ressemble à une montagne infranchissable. Certes, c'est dur. Bien plus compliqué au lycée. Là, avoir des facilités ça sert plus à grand-chose (sauf les 2, 3 génies que j'y ai croisés). C'est plus le travail qui compte. Alors certes, il faut avoir une bonne méthode de travail. De la rigueur ? Ça dépend ce que t'appelles rigueur. Alors oui, faut bosser régulièrement, sinon tu prends un retard que t'as énormément de mal à rattraper. Passe une semaine sans rien faire, et c'est fini. De toute façon tu peux pas ne pas bosser une semaine entière, avec les colles etc... Après est-ce qu'il faut être méthodique dans l'écriture, la présentation etc ? Ben dans ma prépa, on privilégiait plus le coup de génie que l'apprentissage par coeur. Pour tout te dire, j'ai jamais appris une démonstration par coeur de physique ou de maths en 1e année (par contre les exos je les faisais de bon coeur). En DS pareil, tout sur de la réflexion pure. Bon après il y en avait aussi qui apprenaient par coeur, et bon quand il y a des questions de cours c'est là où ils s'en sortent. Mais t'es pas forcément obligée de tout apprendre comme une dingue, le plus important c'est que tu comprennes ce qui est dit. Donc bon la rigueur...
Après que tu ais peur de craquer, ça aussi c'est logique. Arriver déjà dépressive, ça aide pas à la tâche. Après ça dépend si t'es prête à te battre pour atteindre ton objectif et délaisser le reste. J'ai connu des gens peu motivés (comme moi malheureusement) qui ont préféré arrêter parce qu'ils voulaient profiter de leurs années étudiantes ou parce qu'ils avaient complètement décroché vis à vis du rythme etc. Ces personnes là pouvaient aller tout à fait bien extérieurement, d'autres comme toi et moi étaient dépressives. Statistiquement parlant, elles sont pour la plupart dépressives. MAIS il y aussi des gens dépressifs qui s'accrochent parce qu'ils savent ce qu'ils veulent et qu'ils ne veulent rien lâcher de leur objectif. J'ai une amie qui est restée en prépa alors que son père est décédé lors de sa 1e année. Et perso je sais pas comment elle a fait pour tenir. Mais là elle y est encore, elle s'en sort même plutôt pas mal. Alors tu vois tout dépend de ta force de caractère et de ce que tu veux.
Bon après l'ESPCI c'est pas non plus l'école la plus facile à avoir. Mais des écoles de physique-chimie t'en as plein, des écoles plus ou moins faciles, t'as le choix. L'avantage quand t'es en prépa c'est que la plupart du temps si tu restes jusqu'au bout t'es obligée d'avoir une école. En effet il y a plus de places disponibles que de demandes. Le truc c'est que tout le monde veut les mêmes écoles alors bon... Mais sinon t'es presque sûre d'avoir une école. Et si tu veux pas faire prépa ben t'as toujours des écoles d'ingénieur à prépa intégrée. C'est plus cool niveau rythme, t'as pas la pression des concours mais bon les écoles sont bien souvent moins réputées que d'autres grandes écoles (quoique avec l'INSA et l'UTC... mais ça vaut pas Polytechnique ou les Mines). Et t'as les écoles d'ingé par la fac (Polytech etc), bref t'as le choix pour finir ingénieur. Bon le seul problème c'est que la plupart des choses c'est sur dossier, donc bon s'ils te mettent "Trimestre correct", tu vas pas non plus avoir le top du top, mais en même temps quand t'as une école qui te va qu'est-ce qu'on s'en fiche du reste ! (Chose que tes parents sont pas prêts à entendre apparemment ) Rien ne t'empêche d'essayer.
Bon après t'as le choix de la fac, et du doctorat. Chouette choix je dirais ! Alors oui pour tes projets de mariage et tout, tes parents devront attendre. Mais comme on l'a dit auparavant, c'est ta vie pas la leur. Mais bon en fac c'est pas comme si t'étais au bagne non plus, niveau petit ami tu devrais y trouver ton compte. Et puis c'est plus cool comme rythme, t'as le temps de t'occuper de ta dépression. Mais bon les débouchés sont moindres, des docteurs chômeurs ça existe plus qu'il ne faut.
Bon avec toutes ces possibilités c'est clair que tu rentres plus dans le plan "petite fille sage et docile" que tes parents ont l'air de t'avoir prévu. Mais voilà, tu arrives à t'en détacher et c'est une bonne chose.
Après que tes parents te laissent faire ce que tu veux et qu'ils ne se soucient pas de toi, il y a pas mal d'inconvénients c'est sûr, mais il y aussi quelques avantages. Tu peux clairement faire ce que tu veux, vivre ta vie. Mais bon niveau affection c'est clair qu'il y a un manque. Donc bon, la vie est pas toute blanche ou toute noire...
Bon après concernant ta famille je crois qu'il n'y a plus qu'à espérer qu'il y ait une prise de conscience générale, mais bon... En attendant, la thérapie peut t'aider à faire avec.
Là où je peux t'aider par contre, c'est pour ton orientation ! Alors concernant la prépa, le fait que t'ais peur d'y arriver, ça c'est tout à fait logique. Faut dire que de l'extérieur ça ressemble à une montagne infranchissable. Certes, c'est dur. Bien plus compliqué au lycée. Là, avoir des facilités ça sert plus à grand-chose (sauf les 2, 3 génies que j'y ai croisés). C'est plus le travail qui compte. Alors certes, il faut avoir une bonne méthode de travail. De la rigueur ? Ça dépend ce que t'appelles rigueur. Alors oui, faut bosser régulièrement, sinon tu prends un retard que t'as énormément de mal à rattraper. Passe une semaine sans rien faire, et c'est fini. De toute façon tu peux pas ne pas bosser une semaine entière, avec les colles etc... Après est-ce qu'il faut être méthodique dans l'écriture, la présentation etc ? Ben dans ma prépa, on privilégiait plus le coup de génie que l'apprentissage par coeur. Pour tout te dire, j'ai jamais appris une démonstration par coeur de physique ou de maths en 1e année (par contre les exos je les faisais de bon coeur). En DS pareil, tout sur de la réflexion pure. Bon après il y en avait aussi qui apprenaient par coeur, et bon quand il y a des questions de cours c'est là où ils s'en sortent. Mais t'es pas forcément obligée de tout apprendre comme une dingue, le plus important c'est que tu comprennes ce qui est dit. Donc bon la rigueur...
Après que tu ais peur de craquer, ça aussi c'est logique. Arriver déjà dépressive, ça aide pas à la tâche. Après ça dépend si t'es prête à te battre pour atteindre ton objectif et délaisser le reste. J'ai connu des gens peu motivés (comme moi malheureusement) qui ont préféré arrêter parce qu'ils voulaient profiter de leurs années étudiantes ou parce qu'ils avaient complètement décroché vis à vis du rythme etc. Ces personnes là pouvaient aller tout à fait bien extérieurement, d'autres comme toi et moi étaient dépressives. Statistiquement parlant, elles sont pour la plupart dépressives. MAIS il y aussi des gens dépressifs qui s'accrochent parce qu'ils savent ce qu'ils veulent et qu'ils ne veulent rien lâcher de leur objectif. J'ai une amie qui est restée en prépa alors que son père est décédé lors de sa 1e année. Et perso je sais pas comment elle a fait pour tenir. Mais là elle y est encore, elle s'en sort même plutôt pas mal. Alors tu vois tout dépend de ta force de caractère et de ce que tu veux.
Bon après l'ESPCI c'est pas non plus l'école la plus facile à avoir. Mais des écoles de physique-chimie t'en as plein, des écoles plus ou moins faciles, t'as le choix. L'avantage quand t'es en prépa c'est que la plupart du temps si tu restes jusqu'au bout t'es obligée d'avoir une école. En effet il y a plus de places disponibles que de demandes. Le truc c'est que tout le monde veut les mêmes écoles alors bon... Mais sinon t'es presque sûre d'avoir une école. Et si tu veux pas faire prépa ben t'as toujours des écoles d'ingénieur à prépa intégrée. C'est plus cool niveau rythme, t'as pas la pression des concours mais bon les écoles sont bien souvent moins réputées que d'autres grandes écoles (quoique avec l'INSA et l'UTC... mais ça vaut pas Polytechnique ou les Mines). Et t'as les écoles d'ingé par la fac (Polytech etc), bref t'as le choix pour finir ingénieur. Bon le seul problème c'est que la plupart des choses c'est sur dossier, donc bon s'ils te mettent "Trimestre correct", tu vas pas non plus avoir le top du top, mais en même temps quand t'as une école qui te va qu'est-ce qu'on s'en fiche du reste ! (Chose que tes parents sont pas prêts à entendre apparemment ) Rien ne t'empêche d'essayer.
Bon après t'as le choix de la fac, et du doctorat. Chouette choix je dirais ! Alors oui pour tes projets de mariage et tout, tes parents devront attendre. Mais comme on l'a dit auparavant, c'est ta vie pas la leur. Mais bon en fac c'est pas comme si t'étais au bagne non plus, niveau petit ami tu devrais y trouver ton compte. Et puis c'est plus cool comme rythme, t'as le temps de t'occuper de ta dépression. Mais bon les débouchés sont moindres, des docteurs chômeurs ça existe plus qu'il ne faut.
Bon avec toutes ces possibilités c'est clair que tu rentres plus dans le plan "petite fille sage et docile" que tes parents ont l'air de t'avoir prévu. Mais voilà, tu arrives à t'en détacher et c'est une bonne chose.
Après que tes parents te laissent faire ce que tu veux et qu'ils ne se soucient pas de toi, il y a pas mal d'inconvénients c'est sûr, mais il y aussi quelques avantages. Tu peux clairement faire ce que tu veux, vivre ta vie. Mais bon niveau affection c'est clair qu'il y a un manque. Donc bon, la vie est pas toute blanche ou toute noire...
Bon après concernant ta famille je crois qu'il n'y a plus qu'à espérer qu'il y ait une prise de conscience générale, mais bon... En attendant, la thérapie peut t'aider à faire avec.
X-man- Messages : 143
Date d'inscription : 25/11/2011
Age : 30
Localisation : Lozère
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Ok merci beaucoup Mat. Dans le travail scolaire j'ai du mal à l'écrit pour la rigueur. Mais aussi en maths où je fais beaucoup de fautes d'inattention, en SVT et Physique où j'oublis de mettre des choses sur la copie parce que ça me semble tellement évident (puisque parfois, ce sont des informations que je connais depuis pas mal de temps). Il y a aussi les fois où je ne comprend RIEN. Mais vraiment rien, et que j'ai pas envie de comprendre parce que j'en ai rien à en foutre.
Enfin, je compte un peu sur l'avance des connaissances que m'ont apporté ma curiosité. Je suis en train de lire les cours de Feynman (lentement quand même). Même si je sais qu'il ne faut pas que je compte dessus.
J'ai surtout peur que la prépa, que même le bac soit ma "grande limite" au niveau de mon intelligence (je marche beaucoup avec des jauges Hahaha, j'ai des niveaux de jauges limites pour toutes les matières, tous les sujets. Je m'imagine mes limites ou pas, enfin c'est compliquer à expliquer). Et je suis du genre à haîr les gens qui me crient "mais faut dépasser tes limites !". Oui bon...
Enfin, je compte un peu sur l'avance des connaissances que m'ont apporté ma curiosité. Je suis en train de lire les cours de Feynman (lentement quand même). Même si je sais qu'il ne faut pas que je compte dessus.
J'ai surtout peur que la prépa, que même le bac soit ma "grande limite" au niveau de mon intelligence (je marche beaucoup avec des jauges Hahaha, j'ai des niveaux de jauges limites pour toutes les matières, tous les sujets. Je m'imagine mes limites ou pas, enfin c'est compliquer à expliquer). Et je suis du genre à haîr les gens qui me crient "mais faut dépasser tes limites !". Oui bon...
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
J'ai eu moi-même un bagage gratiné et j'entends très bien ce que tu dis. Mais en-dehors de l'empathie je n'ai guère de solution à conseiller - j'en ai, mais elles ne sont pas conseillables ! - Ce qui m'a sauvé peut-être pourrait perdre quelqu'un d'autre...j'ai tout de même une ligne de fuite: la vie n'est qu'un passage et s'avère un voyage somme toute assez ennuyeux vu la qualité des autres voyageurs. Donc moi ce que j'ai fais, c'est un peu exprimé sur mon fil ce soir: je ne suis rentré que dans un seul rang: la fidélité à moi-même; j'ai vomi les classements jugements et étiquettes, et j'avance vers une sorte d'harmonie que je soupçonne en amont de mes insuffisances et ne laisse rien n'y personne m'en détourner. Mon but est de me trouver. Que les autres ne me saoulent pas avec leurs priorités et leurs problèmes, habitudes ou "ordres". Chacun sa merde ! Ils veulent servir ? Qu'ils servent ! Moi j'ai pas le temps...je crêverai seul et dans la misère, mais j'aurais connu l'intensité d'être pleinement soi.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Et qu'as-tu ressenti, quand tu as eu ces encouragements ?MaxenceL a écrit:
Je fais partie de ceux qui ont toujours "Trimestre correct. N'exploite pas toutes ses capacités", ce trimestre, j'ai eu pour la première fois de ma vie des encouragements du conseil de classe (j'ai jamais eu de félicitation, bien sûr)
MaxenceL a écrit:
Mes parents s'en fichent de mes notes, de mon comportement en classe. Au collège, je me suis fait renvoyée, j'ai accumulée 40 heures de colle en une année. Rien. Juste quand je suis descendue à 7 de moyenne en 4e => Mon père : "Lina... Tu devrais écouter le professeur, au moins. C'est important" quand j'y repense ça me fait sourire. Ce qui leurs importes c'est que je passe ou que j'ai mon diplôme.
J'ai bien sûr eu des moqueries parce que j'avais de mauvaises notes, mais sérieusement, je m'en fichais. J'ai toujours eu le droit de faire ce que je voulais, absolument tout. 13 ans, je veux dormir chez une amie, j'avais juste à les prévenir au téléphone le soir même parfois. Indifférence.
Mes parents me considèrent plus comme une sous-douée. Ils m'ont souvent livrés à moi-même. Je suis devenue relativement responsable très tôt. Ils ne rigolent pas sur le sexe, le mariage, la cigarette, les drogues et le devoir. Ils n'y connaissent rien en orientation, ma mère n'est même pas allée au lycée chinois. La prépa ils ne connaissent pas. Ils ont toujours été d'accord avec ce que je voulais faire. Danseuse classique, sage-femme, ingénieur... Bien sûr en se moquant de moi.
Pour le doctorat, c'est juste que j'aurai fini mes études assez tard et ça compromet le plan du mariage tout beau tout hypocrite de mes parents. Ils ont déjà des idées pour ma soeur qui a 19 ans. Bien sûr rien n'est forcé, si elle ne l'apprécie pas, c'est ok, ce ne sont pas des monstres. Mais quand même.
Je comprends que tu aurais aimé avoir d'autres parents. Mais comme tu le dis toi-même, ça t'a obligée à acquérir de l'autonomie, le sens des responsabilités. A quelque chose malheur est bon. Comme je le disais dans mon précédent post, tu ne pourras pas changer tes parents. Tu pourras t'en éloigner, et tu ne leur dois pas grand chose, donc tu pourras même le faire le coeur léger. Inutile donc de te torturer en ressassant leur incapacité à être de suffisamment bons parents pour toi. Vois plutôt les atouts qui résultent de la situation : tu as de la maturité, et une indépendance que peu de jeunes de ton âge ont (et sont capables d'assumer).
De toute manière, qui ne tente rien n'a rien. Il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on est à peu près sûr de ne pas faire d'erreur. Mais ne rien faire serait la pire erreur à faire, non ? Des gens qui ont commencé à bosser en prépa, j'en connais.Maxence L a écrit:J'ai décidé moi même de faire prépa. J'ai vraiment envie de voir la prépa (puis je rêve de l'ESPCI), mais j'ai pas assez de rigueur, je n'arrive pas à m'améliorer sur ce défaut. Et j'ai surtout peur de ne pas y arriver, que mon mal empire. Je vis comme si j'étais au ralentie. Je divague tellement et j'aime tellement ça (parfois ça m'énerve parce que ça me bloque, mais j'aime profondément ça).
Puis j'ai peur qu'une dépression en prépa soit la goutte d'eau qui fasse dépasser le vase. Mais je ne me fais pas d'illusion sur ma possible réussite en prépa, j'ai 20 plans d'orientation alternatives dont deux si jamais je n'ai pas le bac (absurde, bien sûr, sans prétention), juste que je ne sais pas...
Je ne sais pas si tu es particulièrement mal entourée ou si tu es en grande défiance vis-à-vis de l'institution. D'expérience, je sais que tous ces métiers peuvent être exercés par des personnes extraordinaires comme par des khons de première ... Il serait sans doute positif pour toi que tu trouves un interlocuteur pour te guider et t'aider, mais il faut que tu le souhaites toi-même.MaxenceL a écrit:
@marmotte
Je ne fais absolument pas confiance à mes CPE, encore moins à mon COP, ni à l'infirmière (idiote au possible) et le psy du centre gratuit pour mineur a refusé de me suivre parce que je ne voulais pas que l'on fasse une thérapie de famille, en même temps à l'époque j'étais un peu amoureuse et très conne, je n'avais pas encore clairement identifié mon mal, il m'a sûrement mal compris mais bon. C'est loin de chez moi, pénible, je hais être dérangée dans mon quotidien, ça me rend triste.
Quant à la thérapie familiale, vu ce que tu dis de ta famille, ça semble voué à l'échec, de toute manière. Je sais qu'il existe des ethnopsychiatres, mais je ne sais pas s'il en existe tournés vers le monde chinois (qui me semble assez étranger, de prime abord, aux pratiques "psy"). Encore faudrait-il que tes parents et toi-même acceptiez la démarche commune.
Enfin, tu n'étais qu'une gamine, sans doute assez mal dans sa peau. Tu n'es pas responsable de ce rejet. Tu lui as piqué sa place de petite dernière, tu étais celle que votre père trouvait jolie, et elle a dû bien sentir que ta présence n'était pas désirée, donc elle s'est sentie autorisée à agir ainsi. D'ailleurs, quels parents prendraient des photos d'une de leurs filles en martyrisant une autre ? Je suis deux fois mère, et si mes enfants se chamaillent (j'ai de la chance, ils se chamaillent peu et pour des broutilles) mon premier réflexe est de les séparer, pas de photographier ("immortaliser") la scène. Je trouve ça franchement malsain !MaxenceL a écrit:
J'ai un grand frère et une grande soeur. Mon frère est aimé parce que c'est un garçon, il a souvent été violent avec moi dans mon enfance, j'en ai aussi énormément souffert. Là, on se dispute souvent, mais la minute qui suit l'engueulade, on fait comme si rien ne s'était passé. Il me donne des conseils, répond volontiers à mes questions sur la finance et autres (il est en école de management, j'aime pas le terme "commerce" trompeur). On partage un peu la même culture geek (sauf jeu vidéo, je hais les jeux vidéos).
Ma soeur, elle a toujours voulu que je meurs. Il y a une photo où je suis encore bébé et où elle me mord le poignet, une autre où elle essaie de m'étouffer. Elle a aussi souvent dit que je n'étais pas sa soeur. Mais j'étais pas mal chiante, je piquais les livres, je foutais un bordel pas possible, je posais pleins de questions, si j'avais été a leur place, ça m'aurait vite énervé à coup sûr (en plus j'aime pas les enfants).
Quel est le rapport avec la choucroute ? Première sans rien faire, ça dénote un certain potentiel, tout de même. Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas sur la même longueur d'ondes qu'elle est "normalement" intelligente. La personnalité, ce n'est pas le QI. Mais je ne partage pas l'idée que les personnes à haut potentiel seraient une espèce à part, comme les zèbres sont une espèce à part des chevaux. Il y a des problématiques récurrentes, mais autant de personnalités que d'histoires personnelles.MaxenceL a écrit:
Ma soeur était première de sa classe en ES sans rien faire du tout (vraiment rien, mais je ne pense pas qu'elle soit zèbre). On se dispute souvent, je hais son ton autoritaire, mais on s'entend bien des fois. Comme des frères et soeur quoi.
Pardon, mais ça m'a fait sourire. On n'est pas vraiment un adulte à vingt-deux ans. Enfin, plus exactement, c'est rare d'être un adulte à vingt-deux ans.MaxenceL a écrit:]Oui, je vis dans un appartement avec eux sans mes parents. Bah déjà c'est le bordel permanent, la guerre pour la vaisselle. On fait chacun pour soi, on ne s'occupe pas vraiment de l'autre, sauf quand je cuisine. Mon frère est incapable de me confronter face à face, il rapporte tout à ma mère (je trouve ça charmant d'un adulte de 22 ans).
En même temps, tu ne leur dois pas grand chose, si on en croit ce que tu nous dis de vos relations, non ?MaxenceL a écrit:Je pense être vraiment égoïste. Je n'aide jamais mes parents au restaurant quand ils ont besoin d'une serveuse. Je reste assise dans mon coin à lire ou aller sur internet. Nous sommes dans une passe très très dure en ce moment, mon frère m'accuse souvent de ne penser qu'à moi. Mais c'est de ma faute si c'est la crise ? Si mes parents ont raté ? Oui, bon, je dois me sentir concernée, s'ils tombent, je tombe. Je ne fais absolument rien pour aider mes parents alors que mes aînés leurs sont 'dévoués' par devoir et par pitié.
Je me repose sur eux. De toute façon, je fini toujours par avoir ce que je veux en tannant mes parents. Finalement je ne sais pas si je suis égoïste, c'est relatif à tout point de vue. Du point de vue chinois, c'est clair. Ceux des "français" peut diverger aussi, je pense seulement à moi. Je hais mes parents de ne se sacrifier pour que j'ai mes cours de violoncelle, pour que j'ai tous les livres que je veux alors qu'eux ne se privent pas. Mais je me sens aussi coupable.
Cela dit, je trouve assez gênant de dire qu'on hait ses parents de ne pas se sacrifier pour son propre superflu. Au moins es-tu honnête avec toi-même et avec les autres.
marmotte- Messages : 39
Date d'inscription : 19/06/2011
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Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Pas grand chose. Ce ne sont que des encouragements, ça ne vaut pas grand chose pour moi (contrairement aux félicitations)Et qu'as-tu ressenti, quand tu as eu ces encouragements ?
Ce que je n'ai pas dis c'est que mes parents vivent quand même dans une relative opulence (comparer à ce que je vis, avec 10 euros/semaine pour manger). Mon père dépense minimum 10 euros par jour en loto, ça va très très souvent jusque 20 à 30 euros (10x30 = 300 par mois. 300 serait le pris trimestriel de mes cours de violoncelle).En même temps, tu ne leur dois pas grand chose, si on en croit ce que tu nous dis de vos relations, non ? Cela dit, je trouve assez gênant de dire qu'on hait ses parents de ne pas se sacrifier pour son propre superflu.
Ma mère continu à aller chez le coiffeur pour des conneries du genre permanente, coloration de cheveux pour cacher ses cheveux blancs, achat de produit de beauté de luxe en tout genre. Je n'ai pas compté, mais ça coûte cher et vu que nos dettes sont assez gros pour que mon frère s'inquiète d'une saisie de tous nos biens, je pense que l'on a vraiment pas les moyens pour leurs dépenses (on a déjà fait faillite de toute façon).
Je suis totalement d'accord avec 10/ semaine pour manger, mais quand je vois mes parents, je crois que je peux les haïr rien que pour ça, mon père pourrait se limiter à 5 euros par jour, ma mère revoir ses priorités. Enfin, j'ai des amis qui ont des parents qui font beaucoup plus de sacrifice que ça pour que leur enfant puisse avoir un loisir qui le rend heureux. Mais oui, ce sont mes parents, je n'y peux rien, je dois accepter.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
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Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Ce sont d'abord eux qu'ils mettent en danger, mais c'est vrai que vous pourriez être touchés indirectement. Cela dit, la priorité serait plutôt qu'ils se modèrent pour essayer de sauver ce qui peut l'être car la situation financière semble périlleuse. Ils ont l'air assez immatures, tout de même ... Mais je doute que ce soit le moment de demander des cours de violoncelle : remplacer une source de difficulté financière par une autre, hum ... Tu pourras t'offrir ça plus tard
Et je trouve choquant de n'autoriser que 10€ de nourriture par semaine à son enfant tout en se permettant autant de superflu que tu le dis. Comment peut-on manger sainement avec moins de deux euros par jour ???? Ne va pas voir l'assistante sociale de ton établissement en lui racontant ça, si tu ne veux pas que tes parents aient les services sociaux sur le dos.
Et je trouve choquant de n'autoriser que 10€ de nourriture par semaine à son enfant tout en se permettant autant de superflu que tu le dis. Comment peut-on manger sainement avec moins de deux euros par jour ???? Ne va pas voir l'assistante sociale de ton établissement en lui racontant ça, si tu ne veux pas que tes parents aient les services sociaux sur le dos.
marmotte- Messages : 39
Date d'inscription : 19/06/2011
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Localisation : Ici-même
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Oui, de toute façon, en ce moment il est pas envisageable que je prenne des cours de violoncelle si mes parents arrêtaient leurs dépenses. Mais je me dis juste que chaque mois, mon père dépense minimum l'équivalent d'un trimestre de cours de violoncelle. Avant, quand ça allait encore bien, j'en ai vraiment beaucoup voulu à mon père, ça m'a presque tué d'arrêter le violoncelle. Maintenant, j'essai juste d'oublier que je ne peux plus en faire. Mais, à l'époque, par conscience que mes parents n'y arrivaient déjà pas, je me suis moi-même "sacrifiée" en arrêtant les cours.
C'est pas si difficile que ça, faut acheté pas cher et bien s'organiser. J'ai des bases style purée, semoule ou pâtes (maximum 5 euros par mois, j'exige souvent plus d'argent quand je n'ai plus ces "bases"), puis je rajoute des légumes non cuisinés en conserves ou surgelés, parfois des frais. J'achète du jambon et soit du cèleri rappé ou des carottes rappés pour l'entrée, tout du premier prix. Du thon en boite... Quand j'ai envie de rien, je me fais des crêpes. J'ai encore assez pour acheté quelques biscuits. Mais je mange quand même 2 fois par semaine à la cantine du lycée
Je crois que ce qui m'énerve le plus c'est de ne pas pouvoir réellement cuisiner comme je le voudrais. Mais quand ma soeur est là, et qu'on fait les courses ensemble, je négocie toujours pour qu'elle m'achète de la viande et des légumes pour que je cuisine des soupes ou des plats du style blanquette de veau.
C'est pas si difficile que ça, faut acheté pas cher et bien s'organiser. J'ai des bases style purée, semoule ou pâtes (maximum 5 euros par mois, j'exige souvent plus d'argent quand je n'ai plus ces "bases"), puis je rajoute des légumes non cuisinés en conserves ou surgelés, parfois des frais. J'achète du jambon et soit du cèleri rappé ou des carottes rappés pour l'entrée, tout du premier prix. Du thon en boite... Quand j'ai envie de rien, je me fais des crêpes. J'ai encore assez pour acheté quelques biscuits. Mais je mange quand même 2 fois par semaine à la cantine du lycée
Je crois que ce qui m'énerve le plus c'est de ne pas pouvoir réellement cuisiner comme je le voudrais. Mais quand ma soeur est là, et qu'on fait les courses ensemble, je négocie toujours pour qu'elle m'achète de la viande et des légumes pour que je cuisine des soupes ou des plats du style blanquette de veau.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
En tout cas vu tes capacités de raisonnement je ne vois pas pourquoi tu ne dépasserais pas le niveau bac. Les études c'est aussi un passage (quasiment obligé) où les profs attendent de toi au départ que tu restitues à l'examen ce qu'ils te racontent en cours. A la limite ça peut changer un peu plus tard (en master) parce que moins d'élève, l'écrémage des premières années est fait..
Je ne sais pas ce que c'est exactement qu'une prépa (pas expérimenté) mais si tu es motivée tu pourrais trouver des ressources en toi pour y arriver non ?
Pour les parents et les sous :
J'en entendu toute mon enfance et adolescence : c'est NOTRE argent, tu es dans NOTRE maison donc on décide pour toi. Je devais justifier l'emploi de mon argent de poche et ils disaient oui ou non pour la dépense (ce que je trouve pédagogiquement débile). Pour les études idem, ils me payaient les études à condition que ces études leur conviennent, que je ne fasse que étudier et que je réussisse. Résultat j'ai très vite intégré le fait que l'argent est un problème et un moyen de pression et de contrôle. Donc j'ai choisi assez vite l'indépendance financière ( => boulots d'étudiant). Du coup c'est gratifiant car il ne faut plus se justifier et on dépense comme on veut.
J'ai à un moment fait des études artistiques qui demandaient l'achat de pas mal de matériel, que mes parents me payent en me faisant sentir le sacrifice financier, du coup j'ai passé des années à culpabiliser dès qu'ils m'achetaient un crayon, au point de m'en priver plutôt que de le leur demander. Mais ça aussi c'est une façon de contrôler, de limiter l'autre dans son développement ..
Donc l'indépendance financière peut être une piste. Tu es en âge d'avoir un job étudiant.
Sinon pour le fait que ton père joue au loto à partir du moment où c'est lui qui gagne son argent et que les charges sont honorées je n'y vois rien de dérangeant ( à mes yeux). Il gagne l'argent, il ne partage pas et le dépense en égoïste. Mais du coup toi aussi tu peux te permettre de penser à toi et d'être égoïste. Certes une famille me semble un tout où chacun y met du sien, mais dans ta famille les liens ne semblent pas présents du tout donc en effet pourquoi donnerais-tu ? Je te trouve logique.
De toute façon il faut absolument écouter ses désirs et faire ce qui nous semble bien. Si ne pas participer à la vie familiale te culpabilise vraiment bcp tu peux participer un minimum pour t'éviter cette culpabilité, mais pas par amour ou par devoir, juste pour que toi tu te sentes mieux. A ton âge particulièrement on est en construction de soi, donc l'étape dite "égoïste" me semble acceptable. Je te trouve assez saine et lucide en fait.
Je ne sais pas ce que c'est exactement qu'une prépa (pas expérimenté) mais si tu es motivée tu pourrais trouver des ressources en toi pour y arriver non ?
Pour les parents et les sous :
J'en entendu toute mon enfance et adolescence : c'est NOTRE argent, tu es dans NOTRE maison donc on décide pour toi. Je devais justifier l'emploi de mon argent de poche et ils disaient oui ou non pour la dépense (ce que je trouve pédagogiquement débile). Pour les études idem, ils me payaient les études à condition que ces études leur conviennent, que je ne fasse que étudier et que je réussisse. Résultat j'ai très vite intégré le fait que l'argent est un problème et un moyen de pression et de contrôle. Donc j'ai choisi assez vite l'indépendance financière ( => boulots d'étudiant). Du coup c'est gratifiant car il ne faut plus se justifier et on dépense comme on veut.
J'ai à un moment fait des études artistiques qui demandaient l'achat de pas mal de matériel, que mes parents me payent en me faisant sentir le sacrifice financier, du coup j'ai passé des années à culpabiliser dès qu'ils m'achetaient un crayon, au point de m'en priver plutôt que de le leur demander. Mais ça aussi c'est une façon de contrôler, de limiter l'autre dans son développement ..
Donc l'indépendance financière peut être une piste. Tu es en âge d'avoir un job étudiant.
Sinon pour le fait que ton père joue au loto à partir du moment où c'est lui qui gagne son argent et que les charges sont honorées je n'y vois rien de dérangeant ( à mes yeux). Il gagne l'argent, il ne partage pas et le dépense en égoïste. Mais du coup toi aussi tu peux te permettre de penser à toi et d'être égoïste. Certes une famille me semble un tout où chacun y met du sien, mais dans ta famille les liens ne semblent pas présents du tout donc en effet pourquoi donnerais-tu ? Je te trouve logique.
De toute façon il faut absolument écouter ses désirs et faire ce qui nous semble bien. Si ne pas participer à la vie familiale te culpabilise vraiment bcp tu peux participer un minimum pour t'éviter cette culpabilité, mais pas par amour ou par devoir, juste pour que toi tu te sentes mieux. A ton âge particulièrement on est en construction de soi, donc l'étape dite "égoïste" me semble acceptable. Je te trouve assez saine et lucide en fait.
Invité- Invité
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Je reviens pour vous parler de ce qui a un peu avancé.
Je me suis sentie mal après avoir fumé quelque chose avant les cours et vue que je ne voulais pas vomir en cours, Je suis allée cher l'infirmière. Et puisqu'il n'y avait qu'à attendre pour que ça passe, donc j'ai parlé de mes problèmes.
Elle m'a conseillée d'aller aux urgences psychiatriques si ça n'allait vraiment pas.
C'était il y a plus d'un mois. Je suis toujours aussi angoissée, suicidaire, blasée, consternée par tout ce qui m'entoure. J'ai arrêté les crises de pleurs. Je m'enferme dans la poésie et les rêveries. Mais énormément de choses me pèsent, j'ai l'impression de ne pas avoir la force de surmonter tout ça. Je pense que j'aimerai être forte, qu'il faut que je me reprenne en main. Que si je rate mes études (je me suis considérablement relâchée), c'est entièrement parce que je rêve trop. Mais j'arrive pas à me remettre en main. Je ne lis même plus.
J'hésite à aller aux urgences psychiatriques, parce qu'il est hors de question que j'y aille pendant mes crises de pleurs. J'ai peur de passée pour une simple adolescente suicidaire, puis quand j'ai l'idée d'y aller, je me dis que ce n'est pas si grave que ça. C'est quand même des urgences.
Je me suis sentie mal après avoir fumé quelque chose avant les cours et vue que je ne voulais pas vomir en cours, Je suis allée cher l'infirmière. Et puisqu'il n'y avait qu'à attendre pour que ça passe, donc j'ai parlé de mes problèmes.
Elle m'a conseillée d'aller aux urgences psychiatriques si ça n'allait vraiment pas.
C'était il y a plus d'un mois. Je suis toujours aussi angoissée, suicidaire, blasée, consternée par tout ce qui m'entoure. J'ai arrêté les crises de pleurs. Je m'enferme dans la poésie et les rêveries. Mais énormément de choses me pèsent, j'ai l'impression de ne pas avoir la force de surmonter tout ça. Je pense que j'aimerai être forte, qu'il faut que je me reprenne en main. Que si je rate mes études (je me suis considérablement relâchée), c'est entièrement parce que je rêve trop. Mais j'arrive pas à me remettre en main. Je ne lis même plus.
J'hésite à aller aux urgences psychiatriques, parce qu'il est hors de question que j'y aille pendant mes crises de pleurs. J'ai peur de passée pour une simple adolescente suicidaire, puis quand j'ai l'idée d'y aller, je me dis que ce n'est pas si grave que ça. C'est quand même des urgences.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Salut Maxencel, je suis consternée par ce que je lis et effrayé aussi... Je sais que les gens ont parfois du mal à comprendre que l'on puisse aller mal et peuvent se montre blaissant. Moi même, il y a un temps je fais une mini-dépression à cause du rejet, de la pression des autres qui s'acharnaient sur moi et mes parents qui n'en comprenaient pas la gravité de mon état mental.... Tous ce que je peux dire c'est qu'il faut absolument que tu en parle, il te faut une oreille attentive et bienveillante capable de comprendre. Si tu penses que quelqu'un est capable d'endosser ce rôle alors fonce, moi c'est ma grand-mère qui m'a aidé à l'époque. La solitude, c'est de loin ce qu'il y a de pire en dépréssion alors, si personne ne peut t'écouter je ne peux que t'encourager à aller aux urgences psychatriques. Prend soin de toi, essaie de trouver une activité dans laquelle tu peux t'investir à fond, rencontrer d'autres gens que tu ne connais pas avec lesquels tu pourras repartir de zéro et surtout une activité qui t'empêches de décrocher, de divaguer dans tes soucis. Sourtout, PARLES-EN ici, où ailleurs, il faut que tu en parle, il faut que tu t'en sorte, ton histoire m'a boulversée, je suis avec toi.
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Je me permets de te répondre, même si je n'ai pas vraiment de conseils à te donner.
Je dis ça, parce que je pense que ta situation est particulière, et que tout ce que je pourrais dire ou argumenter, conseiller, sera(it) à prendre et à modifier en fonction de toi, ton vécu et ta situation.
Tu dois te dire: Non mais ils sont sympa, discuter?`Avec qui? J'ai pas l'argent d'aller voir un thérapeute, et les amis, c'est des amis. Et effectivement. Je connais ça, je n'ai pas l'argent non plus pour aller consulter. Alors avec qui? Un journal, ce forum, des feuilles volantes, au travers d'une passion...peu importe, mais il faut l'exprimer. Quelle que soit la manière de l'exprimer, il ne faut pas le laisser à l'intérieur de toi. ça te ronge jusqu'au plus profond de ton être si tu ne le sors pas, et les dégâts causés mettent beaucoup plus de temps à guérir qu'ils ne sont apparus. Défoule toi sur une toile, dans une salle de sport, dans un cahier, derrière un écran, sur un coussin...Peu importe, mais ne laisse pas ça te bouffer.
Ma mère à moi ne l'exprime pas, mais elle ne m'aime pas. C'est un fait que je n'ai pas encore accepté, mais au moins je peux le nommer. Il faut essayer de se détacher des choses qu'on ne peut pas changer. Tu ne changeras pas ta mère, tu ne peux que changer l'impact qu'elle a sur toi. Pas en un clin d'oeil, pas sans douleur. Mais un jour, j'ose espérer que tu pourras l'écouter et te dire que tu es triste...pour elle. Pas pour toi.
Mais ça c'est un cheminement que seule toi peut faire.
Et si tu as besoin d'être entendue, on est là sur ce forum, aussi pour ça!
Je dis ça, parce que je pense que ta situation est particulière, et que tout ce que je pourrais dire ou argumenter, conseiller, sera(it) à prendre et à modifier en fonction de toi, ton vécu et ta situation.
Tu dois te dire: Non mais ils sont sympa, discuter?`Avec qui? J'ai pas l'argent d'aller voir un thérapeute, et les amis, c'est des amis. Et effectivement. Je connais ça, je n'ai pas l'argent non plus pour aller consulter. Alors avec qui? Un journal, ce forum, des feuilles volantes, au travers d'une passion...peu importe, mais il faut l'exprimer. Quelle que soit la manière de l'exprimer, il ne faut pas le laisser à l'intérieur de toi. ça te ronge jusqu'au plus profond de ton être si tu ne le sors pas, et les dégâts causés mettent beaucoup plus de temps à guérir qu'ils ne sont apparus. Défoule toi sur une toile, dans une salle de sport, dans un cahier, derrière un écran, sur un coussin...Peu importe, mais ne laisse pas ça te bouffer.
Ma mère à moi ne l'exprime pas, mais elle ne m'aime pas. C'est un fait que je n'ai pas encore accepté, mais au moins je peux le nommer. Il faut essayer de se détacher des choses qu'on ne peut pas changer. Tu ne changeras pas ta mère, tu ne peux que changer l'impact qu'elle a sur toi. Pas en un clin d'oeil, pas sans douleur. Mais un jour, j'ose espérer que tu pourras l'écouter et te dire que tu es triste...pour elle. Pas pour toi.
Mais ça c'est un cheminement que seule toi peut faire.
Et si tu as besoin d'être entendue, on est là sur ce forum, aussi pour ça!
Nanouche- Messages : 83
Date d'inscription : 17/11/2011
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Je suis de retour !
Il y a plus d'un mois, j'ai dis à ma mère que je ne me sentais pas aimée et tout le blabla. Et sans surprise, elle s'est moquée, se moque toujours et se justifie. Selon elle, je suis l'enfant la plus chérie de la fratrie et la plus gâtée. Je ne m'étendrais pas dans l'énumération des faits qui font que ces affirmations sont fausses.
Vers Mars, j'ai commencé à voler de l'argent à ma mère (je pense avoir quelques petits problèmes d'achat compulsif, enfin ça n'a jamais été un secret... j'ai énormément de frustration matérielle que mes amies n'ont pas parce qu'elles ont "ce qu'elles veulent"). En vêtement, chaussures, lentilles de contacts, vernis à ongles. J'ai commencé à réellement m'intéresser à mon apparence, ce que j'ai toujours plus ou moins fait, mais sans réellement avoir les moyens.
Je pense avoir gagné beaucoup plus de confiance en moi, je commence réellement à m'en foutre de ce que pense les autres (ce qui avait été un énorme problème avant), bien que ce comportement me rend terriblement orgueilleuse envers les inconnus, plus qu'avant.
Mais j'ai réussi à trouver une sorte de bonheur. Mai/Juin, j'ai été en majorité heureuse plus qu'autre chose, à part quelques crises parce que je stressais pour les anticipées au Bac (j'ai eu d'ailleurs une moyenne de 15 avec 45 points d'avance YAY => mes parents persistent à dire que je suis la plus nulle de la famille alors que c'est moi qui ait eu les meilleurs notes anticipées).
J'ai toujours périodiquement des périodes courtes où je me dis "Demain, je me suicide", surtout ce dernier mois, mais c'est parce que je suis retournée vivre avec mes parents et que je ne suis pas sûre de partir pendant ces vacances. J'ai une hâte incroyable de retourner en cours parce que c'est un bon environnement pour moi d'être "heureuse".
Quand j'ai des "crises" ou des moments où je ne suis pas heureuse (ce qui est normal, on ne peut pas être heureux 24/24), je crois que je me sens coupable de ne pas être heureuse à la fin d'une journée magnifique avec mes amis. Ou c'est parce que j'ai une soudaine peur de l'avenir.
Dans ces moments, je me dis souvent "Bon, ok. J'ai eu une vie avec des hauts et des bas. Mais tout ça est insupportable. Je ne veux pas aller plus loin, ça ne m'avance à rien d'aller plus loin. De toute façon, on meurt tous un jour et surtout on meurt seul. Connaitre l'amour ne m'intéresse pas, les probabilité de rencontrer quelqu'un qui me "va", au bon moment, lorsque l'on a le même état d'esprit est extrêmement faible. Et même ça et tout le reste je m'en fiche. Le monde des idées est meilleur. L'idée est parfaite, la vie ne l'est pas du tout. Le choix est vite fait."
Enfin bon, je continue. On verra bien. On verra si la vie est la même quand je ferai mes études supérieurs. Si ça se trouve, j'ai juste un bon cocktail d'hormones qui me dérèglent tout (j'espère sincèrement)
Il y a plus d'un mois, j'ai dis à ma mère que je ne me sentais pas aimée et tout le blabla. Et sans surprise, elle s'est moquée, se moque toujours et se justifie. Selon elle, je suis l'enfant la plus chérie de la fratrie et la plus gâtée. Je ne m'étendrais pas dans l'énumération des faits qui font que ces affirmations sont fausses.
Vers Mars, j'ai commencé à voler de l'argent à ma mère (je pense avoir quelques petits problèmes d'achat compulsif, enfin ça n'a jamais été un secret... j'ai énormément de frustration matérielle que mes amies n'ont pas parce qu'elles ont "ce qu'elles veulent"). En vêtement, chaussures, lentilles de contacts, vernis à ongles. J'ai commencé à réellement m'intéresser à mon apparence, ce que j'ai toujours plus ou moins fait, mais sans réellement avoir les moyens.
Je pense avoir gagné beaucoup plus de confiance en moi, je commence réellement à m'en foutre de ce que pense les autres (ce qui avait été un énorme problème avant), bien que ce comportement me rend terriblement orgueilleuse envers les inconnus, plus qu'avant.
Mais j'ai réussi à trouver une sorte de bonheur. Mai/Juin, j'ai été en majorité heureuse plus qu'autre chose, à part quelques crises parce que je stressais pour les anticipées au Bac (j'ai eu d'ailleurs une moyenne de 15 avec 45 points d'avance YAY => mes parents persistent à dire que je suis la plus nulle de la famille alors que c'est moi qui ait eu les meilleurs notes anticipées).
J'ai toujours périodiquement des périodes courtes où je me dis "Demain, je me suicide", surtout ce dernier mois, mais c'est parce que je suis retournée vivre avec mes parents et que je ne suis pas sûre de partir pendant ces vacances. J'ai une hâte incroyable de retourner en cours parce que c'est un bon environnement pour moi d'être "heureuse".
Quand j'ai des "crises" ou des moments où je ne suis pas heureuse (ce qui est normal, on ne peut pas être heureux 24/24), je crois que je me sens coupable de ne pas être heureuse à la fin d'une journée magnifique avec mes amis. Ou c'est parce que j'ai une soudaine peur de l'avenir.
Dans ces moments, je me dis souvent "Bon, ok. J'ai eu une vie avec des hauts et des bas. Mais tout ça est insupportable. Je ne veux pas aller plus loin, ça ne m'avance à rien d'aller plus loin. De toute façon, on meurt tous un jour et surtout on meurt seul. Connaitre l'amour ne m'intéresse pas, les probabilité de rencontrer quelqu'un qui me "va", au bon moment, lorsque l'on a le même état d'esprit est extrêmement faible. Et même ça et tout le reste je m'en fiche. Le monde des idées est meilleur. L'idée est parfaite, la vie ne l'est pas du tout. Le choix est vite fait."
Enfin bon, je continue. On verra bien. On verra si la vie est la même quand je ferai mes études supérieurs. Si ça se trouve, j'ai juste un bon cocktail d'hormones qui me dérèglent tout (j'espère sincèrement)
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
comme tu as un regard lucide sur la vie à ton âge. Tu sais maintenant que le bonheur durable n'existe pas mais par contre tu verras, pour nous HP, les moments de bonheur sont exceptionnels donc ça vaut le coup de les vivre. (ex perso: le relais des Jeux olympiques en natation hier).
et puis il serait trop dommage à ton âge de ne pas vivre des choses grandes (par le sport, l'art par exemple car les soirées et autres partys te renverront toujours vers de l'ennui et vers les questions "pourquoi suis-je différente?")
J'ai remarqué après coup qu'on fait peur à nos parents et qu'ainsi on a l'impression de ne pas être aimé autant que nos frères et soeurs.
et puis il serait trop dommage à ton âge de ne pas vivre des choses grandes (par le sport, l'art par exemple car les soirées et autres partys te renverront toujours vers de l'ennui et vers les questions "pourquoi suis-je différente?")
J'ai remarqué après coup qu'on fait peur à nos parents et qu'ainsi on a l'impression de ne pas être aimé autant que nos frères et soeurs.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Je ne pense pas que les moments de bonheur sont exceptionnels pour moi. Du moins, je pense pouvoir les retrouver car cela dépend en partie de moi. Je suis heureuse lorsque je suis avec mes amis, mais extrêmement orgueilleuse. Il faut que mon ego gonfle énormément, ce qui me valait la perte d'amis avant, mais j'ai réussi à contrôler mon comportement je pense.
Je vis principalement sous le regard d'autres personnes. Comme l'a écrit Kundera dans L'insoutenable légèreté de l'être, nous avons tous besoin de vivre sous le regard de personnes. Je pense que si je ne suis pas diagnostiquée surdouée, la cause de ma grande culture, de ma capacités à très bien dessiner, est le fait que je fais tout ça pour être regardée et admirée. Même si ça ne marche pas vraiment Haha, ça ne m'apporte pas d'amis et mes amis sont indifférents.
En fait, tout ce que je cherche c'est la poésie, je pense que c'est ce qui me rend heureuse. La poésie peut-être parfaite mais aussi imparfaite.
Haha ça ne m'intéresse pas de vivre des choses grandes. A part si ces grandes choses sont liés à moi (entre mes amis, il y a toujours une blague pour se moquer de mes ambitions, comme le fait que je deviendrais Ministre ou Prix Nobel). Mais qu'est-ce qui peut m'assurer que j'aurai le courage de travailler pour arriver à être Ministre ou Prix Nobel ? (mon dernier but est de devenir prix IgNobel plus que le Nobel Haha)
Comment on fait peur à nos parents ?
Je vis principalement sous le regard d'autres personnes. Comme l'a écrit Kundera dans L'insoutenable légèreté de l'être, nous avons tous besoin de vivre sous le regard de personnes. Je pense que si je ne suis pas diagnostiquée surdouée, la cause de ma grande culture, de ma capacités à très bien dessiner, est le fait que je fais tout ça pour être regardée et admirée. Même si ça ne marche pas vraiment Haha, ça ne m'apporte pas d'amis et mes amis sont indifférents.
En fait, tout ce que je cherche c'est la poésie, je pense que c'est ce qui me rend heureuse. La poésie peut-être parfaite mais aussi imparfaite.
Haha ça ne m'intéresse pas de vivre des choses grandes. A part si ces grandes choses sont liés à moi (entre mes amis, il y a toujours une blague pour se moquer de mes ambitions, comme le fait que je deviendrais Ministre ou Prix Nobel). Mais qu'est-ce qui peut m'assurer que j'aurai le courage de travailler pour arriver à être Ministre ou Prix Nobel ? (mon dernier but est de devenir prix IgNobel plus que le Nobel Haha)
Comment on fait peur à nos parents ?
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
ce n'est peut-être pas le bon terme, mais disons qu'ils sentent qu'on a un regard lucide sur eux et sur leurs faiblesses...donc ils se sentent un peu épiés. c'est mon avis en tous cas...
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Après beaucoup de recherches pour comprendre ce que j'avais (parce que je me suis dis que j'étais malade, ce n'était pas possible autrement), j'ai enfin trouvé hier soir ce que j'avais. Trouble de la personnalité limite ou Bordeline. Absolument tout correspond, et je me suis enfin décidée à appeler un CMP ou je peux avoir des consultations gratuitement (liste d'attente de 2 mois environs). Maintenant que je sais ce que j'ai et toute ma vie s'explique, je veux guérir parce que si je devais vivre encore plus longtemps avec ce trouble, je ne pourrai pas en voir la fin. C'est tellement lourd à supporter.
Enfin, je viendrais informer les avancements de mon traitement.
Enfin, je viendrais informer les avancements de mon traitement.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
?
Dernière édition par bibab le Mer 14 Nov 2012 - 13:08, édité 1 fois (Raison : ?)
Invité- Invité
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
je viens aux nouvelles. Jai commencé une psychothérapie depuis début décembre. Mais ça ne suffit pas, je suis un peu découragée, grosse période dépressive cette semaine (peut être parce que samedi j'ai 18 ans... ou pas )
Dimanche je pense aller aux urgences psychiatriques, puisque je serai majeur ils n'obligerons pas mes parents à venir me chercher. En ce moment je pense que je suis juste lucide sur le monde. Mais jai un doute parce que je sais que je suis malade et que ça peut être à cause de ça.
Enfin. On verra, c'est dur mais je me bats pour mes amis.
Dimanche je pense aller aux urgences psychiatriques, puisque je serai majeur ils n'obligerons pas mes parents à venir me chercher. En ce moment je pense que je suis juste lucide sur le monde. Mais jai un doute parce que je sais que je suis malade et que ça peut être à cause de ça.
Enfin. On verra, c'est dur mais je me bats pour mes amis.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
Je reviens aux nouvelles si quelqu'un suit encore le fils et est intéressé.
Je viens juste de sortir de dépression, j'ai baissé ma dose d'anti dépresseur. J'avais bien un borderline (confirmer par ma nouvelle psychiatre).
Je vais bien, j'ai passé une rupture extrêmement douloureuse. Je me sens mieux avec les gens et avec mes parents. Plus d'envie suicidaire. La thérapie m'a énormément aidé. Si pour vous ça n'a pas marcher, demandez si c'est pas le thérapeute qui est merdique ou ne vous correspond pas. Ma psychiatre est adorable et m'a aidé énormément.
Je me suis faite tatouer la molécule de sérotonine dans la nuque pour fêter la fin de ma dépression (ça fait 3 mois que je suis stable). Pour me rappeler qu'après 19 ans de malêtre, d'envie de suicide (qui ont commencé à 5 ans !), j'ai eu le courage de me battre, j'ai eu l'espoir de m'accrocher. Alors si jamais je retombe en dépression, c'est pour me rappeler que j'ai vécu 19 ans en dépression et ça ne m'a pas empêché de me battre.
J'avais un peu peur qu'on me prenne pour une prétentieuse, mais je suis fière d'en être arrivée là. Maintenant je ne pleurs que de pitié pour moi même en dépression. Je pleurs de voir tout ce que j'ai traversé. Ca ne parait pas énorme, mais il y a un an, je ne me donnais pas six mois à vivre, je voulais vraiment mourir. Je ne voyais rien au bout. Cela faisait 18 ans que je n'avais pas connu un seul vrai moment qui en vaille la peine. Je me sentais vide et je souffrais le martyre.
Enfin, merci pour ces messages qui m'ont aidé durant ces moments difficiles. Je n'ai pas énormément le temps pour revenir sur le forum. Vie remplie ! Je redouble ma licence de maths info appliqués aux sciences humaines et sociale pour info.
Je viens juste de sortir de dépression, j'ai baissé ma dose d'anti dépresseur. J'avais bien un borderline (confirmer par ma nouvelle psychiatre).
Je vais bien, j'ai passé une rupture extrêmement douloureuse. Je me sens mieux avec les gens et avec mes parents. Plus d'envie suicidaire. La thérapie m'a énormément aidé. Si pour vous ça n'a pas marcher, demandez si c'est pas le thérapeute qui est merdique ou ne vous correspond pas. Ma psychiatre est adorable et m'a aidé énormément.
Je me suis faite tatouer la molécule de sérotonine dans la nuque pour fêter la fin de ma dépression (ça fait 3 mois que je suis stable). Pour me rappeler qu'après 19 ans de malêtre, d'envie de suicide (qui ont commencé à 5 ans !), j'ai eu le courage de me battre, j'ai eu l'espoir de m'accrocher. Alors si jamais je retombe en dépression, c'est pour me rappeler que j'ai vécu 19 ans en dépression et ça ne m'a pas empêché de me battre.
J'avais un peu peur qu'on me prenne pour une prétentieuse, mais je suis fière d'en être arrivée là. Maintenant je ne pleurs que de pitié pour moi même en dépression. Je pleurs de voir tout ce que j'ai traversé. Ca ne parait pas énorme, mais il y a un an, je ne me donnais pas six mois à vivre, je voulais vraiment mourir. Je ne voyais rien au bout. Cela faisait 18 ans que je n'avais pas connu un seul vrai moment qui en vaille la peine. Je me sentais vide et je souffrais le martyre.
Enfin, merci pour ces messages qui m'ont aidé durant ces moments difficiles. Je n'ai pas énormément le temps pour revenir sur le forum. Vie remplie ! Je redouble ma licence de maths info appliqués aux sciences humaines et sociale pour info.
MaxenceL- Messages : 108
Date d'inscription : 16/10/2011
Age : 29
Localisation : Paris
Re: Besoin d'écoute et d'avis.
merci de donner du courage comme ça à nous tous. ça fait plaisir. Perso, je suis dans une phase difficile contrairement à il y a deux ans. J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
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