Non pas quoi, mais comment communiquer.
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Non pas quoi, mais comment communiquer.
A la limite, on s'en fout de ta/ma/sa vérité, c'est le chemin suivi qui nous intéresse. Faisons quelques pas côte à côte !
j'ai une intuition bien vague mais prégnante concernant un fil où l'on parlerait de la communication réussie, c'est à dire qui ne s'englue pas dans une impasse à la suite d'une vérité assénée et qui se prétend définitive. Qu'est-ce qu'une parole définitive, sinon une censure à usage multiple ?
Donc j'ouvre ce fil sur NOS problèmes de communication - Oui, j'en ai ! c'est clair ! - et sur ce qui pourrait être une communication féconde entre nous, une communication dans laquelle la conclusion a moins d'importance que le fait de faire un bout de chemin ensemble...
Bref, ce n'est pas encore très clair. Un hymne à l'inachevé et à la parole non pas "non violente" mais ouverte, parole qui relance, qui enrichit, et qui ne ferme pas.
Voilà; bonnes années à toutes et à tous.
Pour nous inspirer je vous lie le blog d'un copain qui pour moi a carrément du génie !
Ne serait-ce qu'en nous inspirant...
j'ai une intuition bien vague mais prégnante concernant un fil où l'on parlerait de la communication réussie, c'est à dire qui ne s'englue pas dans une impasse à la suite d'une vérité assénée et qui se prétend définitive. Qu'est-ce qu'une parole définitive, sinon une censure à usage multiple ?
Donc j'ouvre ce fil sur NOS problèmes de communication - Oui, j'en ai ! c'est clair ! - et sur ce qui pourrait être une communication féconde entre nous, une communication dans laquelle la conclusion a moins d'importance que le fait de faire un bout de chemin ensemble...
Bref, ce n'est pas encore très clair. Un hymne à l'inachevé et à la parole non pas "non violente" mais ouverte, parole qui relance, qui enrichit, et qui ne ferme pas.
Voilà; bonnes années à toutes et à tous.
Pour nous inspirer je vous lie le blog d'un copain qui pour moi a carrément du génie !
Ce blog est dormant, mais baisons sa lèvre, peut-être se réveillera t-il ?
http://s-entredire.hautetfort.com/
Ne serait-ce qu'en nous inspirant...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Bonsoir
Je crois qu'en ce qui me concerne, la communication est nécessairement incomplète, et incommode, et inconfortable. Les gens ont des attentes. D'une certaine manière, ils se projettent, prévoient les issues et les cadenassent, souvent sans le vouloir, et souvent sans discernement (tristes tropismes, craintes, méprises, quiproquos, surdités).
la communication implique une mise à distance de la forme, sauf si elle va dans son sens. Adapter, informellement ce que l'on est à l'autre pour mieux le comprendre, et pour en venir à un consensus. une seule et même longueur d'onde.
Mes problèmes de communication sont à double sens: Je ne perçois pas mes expressions faciales, je ne suis pas sûr de mes interfaces. et j'ai un mal fou a savoir comment m'adapter au mieux aux diverses situations de communication.
exemple.
Mon grand père, il y a quelques années, me voyant pantalon troué, cheveux longs m'assène un "j'espère qu'a mon enterrement tu seras mieux habillé". Je réponds un non qui le stupéfait. Je ne savais pas s'il s'agissait d'une plaisanterie ou d'une remarque déguisée en plaisanterie, ou une plaisanterie déguisée en remarque.. Mes raisons de dire non semblaient belles et justes. Mais manifestement ça n'était pas la réponse attendue..
Le langage me semble comme tronqué par la nécessité de se connaître avant de communiquer. Qui peut savoir quel est le sens des mots ?
Je crois qu'en ce qui me concerne, la communication est nécessairement incomplète, et incommode, et inconfortable. Les gens ont des attentes. D'une certaine manière, ils se projettent, prévoient les issues et les cadenassent, souvent sans le vouloir, et souvent sans discernement (tristes tropismes, craintes, méprises, quiproquos, surdités).
la communication implique une mise à distance de la forme, sauf si elle va dans son sens. Adapter, informellement ce que l'on est à l'autre pour mieux le comprendre, et pour en venir à un consensus. une seule et même longueur d'onde.
Mes problèmes de communication sont à double sens: Je ne perçois pas mes expressions faciales, je ne suis pas sûr de mes interfaces. et j'ai un mal fou a savoir comment m'adapter au mieux aux diverses situations de communication.
exemple.
Mon grand père, il y a quelques années, me voyant pantalon troué, cheveux longs m'assène un "j'espère qu'a mon enterrement tu seras mieux habillé". Je réponds un non qui le stupéfait. Je ne savais pas s'il s'agissait d'une plaisanterie ou d'une remarque déguisée en plaisanterie, ou une plaisanterie déguisée en remarque.. Mes raisons de dire non semblaient belles et justes. Mais manifestement ça n'était pas la réponse attendue..
Le langage me semble comme tronqué par la nécessité de se connaître avant de communiquer. Qui peut savoir quel est le sens des mots ?
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Je cite in extenson le post du blog mis en lien de la date du 11/09/2010 J'éviterai de le refaire, à vous de lire, à vous de voir...
"Dire de vive voix et écrire
Dire de vive voix est un geste fait dans l’espace physique, un geste extérieur – qu’il soit "adressé" à quelqu'un, quelque être ou quelque chose, ou simplement crié à la face du monde.
[Même un chien comprend qu’on lui adresse la parole].
Ecrire, à l'inverse, est toujours un geste « intérieur », a parte, un geste adressé a posteriori à ceux qui savent de quoi il en « retourne ». Nul ne pourrait en effet devin-er, vu de l'extérieur, qu'une personne entend communiquer par là s’il ne s’était préalablement mis d’accord avec elle sur le sens de l’acte d’écrire et le contrat qui le lie à l’écriseur : « Oui, il est possible de communiquer par écrit : l’un écrit, l’autre lit ».
Mais il faut donc que le contrat qui lie ces deux personnes in-voque l’existence d’un espace autre que l’espace réel dans lequel se déroule la parole et s’attentive l’ouïe. En quelque sorte l’écriseur dépose sa « parole écrite » dans ce nouvel espace, et c’est dans ce même espace que le lecteur viendra la recueillir… [Il ne sert à rien de parler d’un espace de l’écriture qui n’inclurait pas la lecture.]
Quel est ce nouvel espace de communication né d’un contrat et réactualisé à chaque écrit, chaque lu ? L’écrire et le lire en sont assurément les hérauts. Mais ils sont loin d’être innocents : ils ont contresigné le contrat, mais avec quelle Hypostase, par là même créée, celui-ci fut-il passé ?"
"Dire de vive voix et écrire
Dire de vive voix est un geste fait dans l’espace physique, un geste extérieur – qu’il soit "adressé" à quelqu'un, quelque être ou quelque chose, ou simplement crié à la face du monde.
[Même un chien comprend qu’on lui adresse la parole].
Ecrire, à l'inverse, est toujours un geste « intérieur », a parte, un geste adressé a posteriori à ceux qui savent de quoi il en « retourne ». Nul ne pourrait en effet devin-er, vu de l'extérieur, qu'une personne entend communiquer par là s’il ne s’était préalablement mis d’accord avec elle sur le sens de l’acte d’écrire et le contrat qui le lie à l’écriseur : « Oui, il est possible de communiquer par écrit : l’un écrit, l’autre lit ».
Mais il faut donc que le contrat qui lie ces deux personnes in-voque l’existence d’un espace autre que l’espace réel dans lequel se déroule la parole et s’attentive l’ouïe. En quelque sorte l’écriseur dépose sa « parole écrite » dans ce nouvel espace, et c’est dans ce même espace que le lecteur viendra la recueillir… [Il ne sert à rien de parler d’un espace de l’écriture qui n’inclurait pas la lecture.]
Quel est ce nouvel espace de communication né d’un contrat et réactualisé à chaque écrit, chaque lu ? L’écrire et le lire en sont assurément les hérauts. Mais ils sont loin d’être innocents : ils ont contresigné le contrat, mais avec quelle Hypostase, par là même créée, celui-ci fut-il passé ?"
Justement, il y a un contrat tacite à respecter. Et pour cela il faut commencer par considérer que l'écrit est un DON. (Je ne parle pas du catalogue d'injures accompagnant une crise de nerf.) Le contrat tacite premier n'est-il pas d'abord de respecter le sujet proposé et d'éviter de le défigurer par des considérations qui le déforment, le diluent ou le ridiculisent ? C'est au prix de cette politesse que l'on peut penser ensemble.
Cher orange: ici le thème est la communication - ni le communiquant, ni la "vérité" qu'il défend, mais seulement le FAIT de la communication et de ses aléas.
Ici donc : http://s-entredire.hautetfort.com/
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
justement,
la communication est un champ si vaste.. L'écriture me plait justement, parce qu'elle n'est rien de plus (et je ne suis pas tout à fait d'accord, du coup, avec la citation que tu as proposée. La communication jouirait-elle de contrats tacites ? si c'était le cas elle n'échouerait jamais. Des définitions communes pour chaque mot ? une vie ne suffirait pas... ) Pas de geste, pas d'embarrassantes maladresses, et surtout un temps différent. Un temps de lecture, un temps d'écriture, et un recul qui sera normalement toujours salvateur (C'EST UN ACCORD TACITE, MAIS IL PORTE SUR LA FORME. LES MAJUSCULES AUGMENTENT LE VOLUME SONORE) Pourtant, il est absurde de l'imaginer en train de crier, ou d'accorder un quelconque crédit à 'image physique que le lecteur aurait de moi après cette lecture..
Et l'art? La musique ? Hors du verbal fourmillent tant de choses, qui m'ont toujours parues plus belles, et plus simples, qui ne nécessitent que peu d'accord tacite, car l'espace temps de l'oeuvre d'art se rapproche de celui de la lecture/écriture en général. Lire et écrire en même temps serait aussi vain qu'avoir une conversation obtue. Mais la lecture donne le choix.
Si je puis me permettre de rebondir sur ton précédent topic, les mots défigurer, ridiculiser et diluer sont de l'ordre d'une sphère subjective; ces choses ne peuvent s'écrire tacitement, si ?
La communication pourrait se défaire du communiquant ? (j'existe pourtant, virtuellement, avec une forme moindre mais tout aussi présente au texte...)
la communication est un champ si vaste.. L'écriture me plait justement, parce qu'elle n'est rien de plus (et je ne suis pas tout à fait d'accord, du coup, avec la citation que tu as proposée. La communication jouirait-elle de contrats tacites ? si c'était le cas elle n'échouerait jamais. Des définitions communes pour chaque mot ? une vie ne suffirait pas... ) Pas de geste, pas d'embarrassantes maladresses, et surtout un temps différent. Un temps de lecture, un temps d'écriture, et un recul qui sera normalement toujours salvateur (C'EST UN ACCORD TACITE, MAIS IL PORTE SUR LA FORME. LES MAJUSCULES AUGMENTENT LE VOLUME SONORE) Pourtant, il est absurde de l'imaginer en train de crier, ou d'accorder un quelconque crédit à 'image physique que le lecteur aurait de moi après cette lecture..
Et l'art? La musique ? Hors du verbal fourmillent tant de choses, qui m'ont toujours parues plus belles, et plus simples, qui ne nécessitent que peu d'accord tacite, car l'espace temps de l'oeuvre d'art se rapproche de celui de la lecture/écriture en général. Lire et écrire en même temps serait aussi vain qu'avoir une conversation obtue. Mais la lecture donne le choix.
Si je puis me permettre de rebondir sur ton précédent topic, les mots défigurer, ridiculiser et diluer sont de l'ordre d'une sphère subjective; ces choses ne peuvent s'écrire tacitement, si ?
La communication pourrait se défaire du communiquant ? (j'existe pourtant, virtuellement, avec une forme moindre mais tout aussi présente au texte...)
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
C'est un espace écologique et économique. Celui où l'on met en exergue la communication, et non le fait de vouloir avoir raison à tout prix. C'est l'espace d'un égo, mais partagé... Si c'est l'espace intérieur de "l'écriseur" qui s'offre, c'est en tant que tel que cet espace doit être respecté. Il n'y a pas de fatalité, et pour ne pas dire de tic, à avoir quelqu'un ou à l'être, qui à tout oui s'imagine devoir répondre systématiquement par un "non". Car cette rupture de communication devrait aller au bout de sa logique en ne participant tout simplement pas. Quel est l'objet de la communication ? Dire que la communication est impossible ? Alors pourquoi l'écrire ? Tout dire repose sur un espoir, et la mise en commun de ce mouvement d'espoir s'appellerait communication.ce nouvel espace de communication
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Ok, ce fil est une merde...
J'ai bien manqué de talent, je ne comprends rien quand je relis...
J'ai bien manqué de talent, je ne comprends rien quand je relis...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
il est un peu vague.. et puis finalement avoir raison à tout prix..ça me parait évident que la communication anime plus une notion d'échange (en architecture par exemple) qu'une insistance égotique. sinon ça ne communique pas.
cette question de l'accord tacite est néanmoins intéressante
cette question de l'accord tacite est néanmoins intéressante
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Dans le lien cité il y a ce concept: l'auteur descend (enfin) de son estrade, vient s'assoir dans le public et commente avec lui.
Peut-il y avoir communication quand il y a hiérarchie ?
Peut-il y avoir communication quand il y a hiérarchie ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Effectivement je ne crois pas. La hierarchie est justement destinée à figer l'échange mutuel afin d'optimiser dans des cas d’urgence (ex militaire, comme l'avait fait remarquer naguère Philippe) la productivité.
Il s'agit d'une communication mais privée d'un échange didactique. La symétrie parfaite n'est pas respectée.
On confond d'ailleurs souvent absence de hiérarchie et non respect des compétences de chacun au profit d'un nivellement. Du coup la hiérarchie envahi aussi les relations sociales banales étant vue comme la seule voie d'affirmation de soi.
Il s'agit d'une communication mais privée d'un échange didactique. La symétrie parfaite n'est pas respectée.
On confond d'ailleurs souvent absence de hiérarchie et non respect des compétences de chacun au profit d'un nivellement. Du coup la hiérarchie envahi aussi les relations sociales banales étant vue comme la seule voie d'affirmation de soi.
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
qwerty, comprends-moi. Dès que tu poses une affirmation, tu deviens didactique, enseignant.
Descend de l'estrade d'où tu as parlé et viens commenter ton propos à mes cotés...
L'affirmation se pose comme une vérité indiscutable (je ne parle pas de ta volonté, mais de la forme). De fait, ce n'est plus ouvert. Que serait ton apport ci-dessus si tu le voulais ouvert ?
Mon ami dont j'ai mis le blog en lien plus haut a un jour posé cette question qui m'a complètement bouleversé: "quelle est la FONCTION de la vérité dans ton discours ?" (Non pas son contenu, mais bien sa fonction...)
(Je l'ai invité sur zébra , il est venu, a lu, a ri, et je ne l'ai plus revu ! Serait-il là que déjà il m'aurait mis en pièces...)
Pour ma part et je laisse chacun libre d'une autre lecture, je lui ai vu une fonction dictatoriale.
Tu entends je pense que je ne parle pas contre toi, mais avec toi, sur le thème de la communication.
"Ceci EST cela", c'est fermé formellement. Ça n'appelle pas de commentaires, pas de réponse. Sinon sur le mode d'une transgression, d'une forme larvée de violence, parce qu'il faut introduire une rupture dans ton discours. Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre, et si même ce sujet intéresse quelqu'un d'autre que moi...
Toute affirmation est didactique par nature. Nous sommes donc non dans la communication, mais dans l'enseignement. Si je veux communiquer autour de la difficulté que j'aurais à supporter tout échange dès lors qu'il a lieu sur un mode didactique - et donc concurrentiel - je devrais forcément parler de moi, et de mon ressenti. On aurait alors à faire à un tout autre échange, non plus ou un concept s'impose à un homme, mais où un homme se dit à un autre homme. Ce serait alors purement (autant que faire se peut) de la "commun-ication" (mise en commun).
Le communication serait alors ce qui appelle une réponse, et non un simple acquiescement, une simple obéissance.Descend de l'estrade d'où tu as parlé et viens commenter ton propos à mes cotés...
L'affirmation se pose comme une vérité indiscutable (je ne parle pas de ta volonté, mais de la forme). De fait, ce n'est plus ouvert. Que serait ton apport ci-dessus si tu le voulais ouvert ?
Mon ami dont j'ai mis le blog en lien plus haut a un jour posé cette question qui m'a complètement bouleversé: "quelle est la FONCTION de la vérité dans ton discours ?" (Non pas son contenu, mais bien sa fonction...)
(Je l'ai invité sur zébra , il est venu, a lu, a ri, et je ne l'ai plus revu ! Serait-il là que déjà il m'aurait mis en pièces...)
Pour ma part et je laisse chacun libre d'une autre lecture, je lui ai vu une fonction dictatoriale.
Tu entends je pense que je ne parle pas contre toi, mais avec toi, sur le thème de la communication.
"Ceci EST cela", c'est fermé formellement. Ça n'appelle pas de commentaires, pas de réponse. Sinon sur le mode d'une transgression, d'une forme larvée de violence, parce qu'il faut introduire une rupture dans ton discours. Je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre, et si même ce sujet intéresse quelqu'un d'autre que moi...
Toute affirmation est didactique par nature. Nous sommes donc non dans la communication, mais dans l'enseignement. Si je veux communiquer autour de la difficulté que j'aurais à supporter tout échange dès lors qu'il a lieu sur un mode didactique - et donc concurrentiel - je devrais forcément parler de moi, et de mon ressenti. On aurait alors à faire à un tout autre échange, non plus ou un concept s'impose à un homme, mais où un homme se dit à un autre homme. Ce serait alors purement (autant que faire se peut) de la "commun-ication" (mise en commun).
...La hierarchie est justement destinée à figer l'échange
... Quelle est la FONCTION de la vérité dans cette phrase ?
Je communique: je désire inspirer le lecteur, non pas lui fournir des renseignements.
Je replace le lien du blog auquel je me réfère - et non pas copie - vu que par les temps qui courent...
...http://s-entredire.hautetfort.com/
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Oui merci de faire remarquer. Je crois que tu as bien compris les chose, ca ne se veut pas du tout fermé. Mais ca doit effectivement l'être dans la forme.
De toute façon pour se rendre compte objectivement que cela ne l'est pas il faudrait capter ce qui se passe dans mon ciboulot au moment ou je lis autrui.
Il faudrait que je truffe le texte de qu'en pensez vous ?
Au moment ou il te vient une idée, elle est dictatoriale. Et chez moi sa nature évolutive ne se traduit que par des liens qui n'en finissent plus et donc éventuellement un texte sans fin.
Je remarque juste que quand la perte de confiance en soi est au paroxysme, plus rien ne sort, pas d'avis, que du doute. Pourtant le fond d'idées reste le même.
J'en déduit qu'exposer son idée est par essence une forme dictatoriale qui correspond a exprimer ce que l'on pense, affirmer que l'on est. C'est aussi ce qui permet de rétablir les choses quand on est mal compris. Ne t'es t'il jamais arrivé de douter de tes propres paroles lorsqu'elles ont été mal perçues par d'autre ? Moi oui. Probablement effectivement que cela se perçoit dans ma façon de m'exprimer.
A mon avis l'échange ouvert ne provient pas de la façon dont on exprime ses avis, mais de la façon dont on reçoit celui des autres.
Le reste n'est que politesse.
Cela dit effectivement il doit y avoir un truc que je ne saisi pas à t'en croire.
Moi ce qui me vient a l'esprit, quand on parle de forme, c'est que l'on se trouve par défaut dans un monde fermé et pour le coup dictatorial sauf si une option donc facultative vient signaler que la répartie est permise.
Il est vrai que je fonctionne à l'envers.
Je vais y reflechir. Mais c'est une évidence que j’énonce là.
PS je n'avais lu que ton dernier message, ayant vu que tu avais posté. J'ai pas lu le reste et juste répondu à la question posée.
PS pour toi didactique et dictatorial on un sens identique ? Je viens de me le demander. Dans le concret c'est parfois vrai. Ca ne devrait pas. Mais chacun reste libre "to process" les données avant de les faire siennes, ca s’appelle comprendre d'ailleurs. Cela n'en exclue pas de refaire soi même les expériences afin de conclure avec certitude. C'est d'ailleurs ce qui parfois fait frémir les petits chef : on a osé remettre en question ma parole (réaction d'ailleurs similaire que la cause soit une mauvais compréhension de la parole du petit chef, ou la détection d'une erreur réelle dans sa parole)
De toute façon pour se rendre compte objectivement que cela ne l'est pas il faudrait capter ce qui se passe dans mon ciboulot au moment ou je lis autrui.
Il faudrait que je truffe le texte de qu'en pensez vous ?
Au moment ou il te vient une idée, elle est dictatoriale. Et chez moi sa nature évolutive ne se traduit que par des liens qui n'en finissent plus et donc éventuellement un texte sans fin.
Je remarque juste que quand la perte de confiance en soi est au paroxysme, plus rien ne sort, pas d'avis, que du doute. Pourtant le fond d'idées reste le même.
J'en déduit qu'exposer son idée est par essence une forme dictatoriale qui correspond a exprimer ce que l'on pense, affirmer que l'on est. C'est aussi ce qui permet de rétablir les choses quand on est mal compris. Ne t'es t'il jamais arrivé de douter de tes propres paroles lorsqu'elles ont été mal perçues par d'autre ? Moi oui. Probablement effectivement que cela se perçoit dans ma façon de m'exprimer.
A mon avis l'échange ouvert ne provient pas de la façon dont on exprime ses avis, mais de la façon dont on reçoit celui des autres.
Le reste n'est que politesse.
Cela dit effectivement il doit y avoir un truc que je ne saisi pas à t'en croire.
Moi ce qui me vient a l'esprit, quand on parle de forme, c'est que l'on se trouve par défaut dans un monde fermé et pour le coup dictatorial sauf si une option donc facultative vient signaler que la répartie est permise.
Il est vrai que je fonctionne à l'envers.
Je vais y reflechir. Mais c'est une évidence que j’énonce là.
PS je n'avais lu que ton dernier message, ayant vu que tu avais posté. J'ai pas lu le reste et juste répondu à la question posée.
PS pour toi didactique et dictatorial on un sens identique ? Je viens de me le demander. Dans le concret c'est parfois vrai. Ca ne devrait pas. Mais chacun reste libre "to process" les données avant de les faire siennes, ca s’appelle comprendre d'ailleurs. Cela n'en exclue pas de refaire soi même les expériences afin de conclure avec certitude. C'est d'ailleurs ce qui parfois fait frémir les petits chef : on a osé remettre en question ma parole (réaction d'ailleurs similaire que la cause soit une mauvais compréhension de la parole du petit chef, ou la détection d'une erreur réelle dans sa parole)
bepo- Messages : 2704
Date d'inscription : 14/09/2009
Age : 54
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Justement, mais écrit à plusieurs mains ! C'est l'idée !donc éventuellement un texte sans fin.
C'est dommage peut-être que tu n'aies pas tout lu, ça ouvre vers des pistes.
La communication m'intéresse beaucoup, parce que c'est pour moi à la fois une source de joie et aussi de souffrances très profondes. D'autant plus que j'ai parfois des sautes d'humeur et que je m'entraîne pour essayer de les moduler...
Une remarque toujours venue du même blog: aller voir une fleur ensemble, ou en faire un objet verbal ? un "savoir"?. C'est un peu l'angle d'approche de Varna je trouve.
(c'est l'idée globalement) Je suppose que l'auteur cherche à rétablir une communication d'être à être plus que de savoir à savoir. le thème est infini, j'espère qu'il continuera.
En tout cas merci pour ta contribution.
(Ps La pensée n'est pas dictatoriale dès lors qu'elle accepte une pensée qui la contredise, je veux dire, in foro interno, sinon, ce serait comparable à de l'obsession)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
il faut se rassurer mutuellement.
Dernière édition par Wise le Mer 15 Fév 2012 - 20:35, édité 1 fois
Re: Non pas quoi, mais comment communiquer.
Comment arriver à tout dire sans lasser l'auditeur. Comment arriver à faire la différence entre un échange intellectuel ou affectif et une conversation de salon. Comment se contenter d'un témoignage superficiel sans quasiment "violer" l'intimité de l'autre pour comprendre plus, comprendre mieux. Comment ne pas tenter de suivre 20 conversations en même temps. Comment être futile et léger alors que sous les mots qui s'échangent se cachent tant de profondeurs fascinantes. A force de visage tournés et de rires qui ne nous sont pas adressés, on se tait et on entre en désolation sociale. J'ai un peu le blues ce soir, mais pour une fois je crois que celui ou celle qui lira ce message comprendra ce qu'il veut dire.
Invité- Invité
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