L'inspiration
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nacrine
paela
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L'inspiration
Je suis persuadé que l'essence de la vie réside dans l'inspiration, dans la beauté et dans l'intuition. Alors, il faudrait qu'on me dise ce qu'on en pense. Ici, on, c'est les zèbres, parce qu'ils s'intéressent probablement un minimum à ça.
Histoire de poser des idées, le forum est bon pour ça, puis de leur faire prendre l'air
Il y a une sorte de profondeur dans la vie, elle n'est pas plate, et tout ne se passe pas dans le meme plan non plus. Tous les jours, je crois qu'on vit à travers plusieurs "dimensions". Si ce n'était pas le cas, nous n'aurions pas plus de raison de vivre qu'un caillou, meme en prenant en compte notre pensée.
L'inspiration est ce phénomène où l'intuition rejoint le monde extérieur pour y déposer la beauté dont on fait l'expérience en alors que la beauté rejoint l'intuition. C'est comme si deux mains se tendaient et se serraient, apportant chacune comme fruit le contact meme.
Je me trompe peut-etre, mais je retrouve dans tous les sentiments les plus subtils cette genèse et consommation de la beauté, ce qui me fait me demander si il n'y a pas "que ça" dans la vie.
Parce que le reste, c'est pas grand chose finalement: le temps qui passe et nous dedans. Nous sommes aux cotés de la vie durant la majeure partie de nos journées, ne la goutons que par petits bouts et rarement. Et nous partageons l'inspiration (c'est toujours un partage) presque uniquement
On ne peut pas saisir les choses subtiles sans y etre attentif et ouvert. Donc c'est seulement quand on a conscience qu'on est inspiré qu'on peut voir la beauté. Cela ne veut pas dire qu'on pense qu'on est inspiré, mais que l'inspiration n'échappe pas à notre conscience.
L'amour est une forme d'inspiration, ou alors, une partie de l'amour l'est. L'humour aussi, la "consommation" et la création de l'art... Une infinité de choses encore, une infinité de sons et de couleurs, si on veut approcher la description par ces deux sens. Ce n'est jamais quelque chose qui passe dans la pensée de manière à ce qu'on puisse le savoir ou le ressentir par la pensée.
Il faut chérir notre nature pour ce qu'elle nous permet l'inspiration. Le reste est secondaire, pourtant il est au premier plan donc on ne peut que s'y consacrer et le vivre. Finalement, on risque de vivre, rien.
J'aimerais savoir si vous pensez comme ceci, si vous donnez une si grande importance à l'inspiration.
Sur un plan plus matériel, quels sont, si ils existent, les principaux critères de beauté pour vous? Pour vous et non selon vous, c'est-à-dire que je ne vous demande pas de justifier des critères, mais de les chercher si c'est possible: trouver les caractères communs des choses que vous trouvez belles pour dire les choses simplement.
Quelles sont les conditions/causes de la beauté chez vous? Cela demande non pas une analyse mais une mémoire des faits: la beauté est-elle liée aux gens? Aux gens eux-memes où à quelque chose qu'ils ont? L'inspiration n'est-elle qu'un partage?
Voyez-vous la peine comme une inspiration? Et la colère? La faim? La haine? La volonté?
(votre réponse comprendra un paragraphe introductif, un développement argumenté des idées et une conclusion ouverte sur le sujet)
Histoire de poser des idées, le forum est bon pour ça, puis de leur faire prendre l'air
Il y a une sorte de profondeur dans la vie, elle n'est pas plate, et tout ne se passe pas dans le meme plan non plus. Tous les jours, je crois qu'on vit à travers plusieurs "dimensions". Si ce n'était pas le cas, nous n'aurions pas plus de raison de vivre qu'un caillou, meme en prenant en compte notre pensée.
L'inspiration est ce phénomène où l'intuition rejoint le monde extérieur pour y déposer la beauté dont on fait l'expérience en alors que la beauté rejoint l'intuition. C'est comme si deux mains se tendaient et se serraient, apportant chacune comme fruit le contact meme.
Je me trompe peut-etre, mais je retrouve dans tous les sentiments les plus subtils cette genèse et consommation de la beauté, ce qui me fait me demander si il n'y a pas "que ça" dans la vie.
Parce que le reste, c'est pas grand chose finalement: le temps qui passe et nous dedans. Nous sommes aux cotés de la vie durant la majeure partie de nos journées, ne la goutons que par petits bouts et rarement. Et nous partageons l'inspiration (c'est toujours un partage) presque uniquement
On ne peut pas saisir les choses subtiles sans y etre attentif et ouvert. Donc c'est seulement quand on a conscience qu'on est inspiré qu'on peut voir la beauté. Cela ne veut pas dire qu'on pense qu'on est inspiré, mais que l'inspiration n'échappe pas à notre conscience.
L'amour est une forme d'inspiration, ou alors, une partie de l'amour l'est. L'humour aussi, la "consommation" et la création de l'art... Une infinité de choses encore, une infinité de sons et de couleurs, si on veut approcher la description par ces deux sens. Ce n'est jamais quelque chose qui passe dans la pensée de manière à ce qu'on puisse le savoir ou le ressentir par la pensée.
Il faut chérir notre nature pour ce qu'elle nous permet l'inspiration. Le reste est secondaire, pourtant il est au premier plan donc on ne peut que s'y consacrer et le vivre. Finalement, on risque de vivre, rien.
J'aimerais savoir si vous pensez comme ceci, si vous donnez une si grande importance à l'inspiration.
Sur un plan plus matériel, quels sont, si ils existent, les principaux critères de beauté pour vous? Pour vous et non selon vous, c'est-à-dire que je ne vous demande pas de justifier des critères, mais de les chercher si c'est possible: trouver les caractères communs des choses que vous trouvez belles pour dire les choses simplement.
Quelles sont les conditions/causes de la beauté chez vous? Cela demande non pas une analyse mais une mémoire des faits: la beauté est-elle liée aux gens? Aux gens eux-memes où à quelque chose qu'ils ont? L'inspiration n'est-elle qu'un partage?
Voyez-vous la peine comme une inspiration? Et la colère? La faim? La haine? La volonté?
(votre réponse comprendra un paragraphe introductif, un développement argumenté des idées et une conclusion ouverte sur le sujet)
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: L'inspiration
Pour moi l'inspiration vient du fait de la connection à notre être dans sa globalité. Ca se produit assez rarement comme tu dis. L'inspiration est là quand l'insconscient vient se connecter au conscient, et que toutes les autres parties mal définies viennent les rejoindre pour se taper un super barbec, l'intuition, l'empathie, je ne sais pas où elles résident mais quand tout le monde se pointent c'est la super fête. Ces moments là sont fugaces et quand tu te réveilles, tu te dis : "mais j'étais où là ? Comme j'étais heureux"
Quand tu dis ça "Donc c'est seulement quand on a conscience qu'on est inspiré qu'on peut voir la beauté. Cela ne veut pas dire qu'on pense qu'on est inspiré, mais que l'inspiration n'échappe pas à notre conscience. "
Je ne suis pas d'accord. Laisser l'inspiration entrer dans la conscience c'est déjà perdre le fil de cette inspiration. C'est redonner tout le pouvoir à la conscience, c'est se mettre à analyser, la situation, et donc la beauté.
Voir la beauté c'est quelque part déjà ne plus la voir. Je suis d'accord avec ta façon de voir mais pas dans ton approche. Oui le monde est beauté, oui notre vie doit être tourné vers la beauté, vers la création de la beauté. Je ne pense pas qu'il y ait d'autres but que de créer de la beauté.
Mais se mettre à analyser la beauté c'est la perdre. Une fois créée la beauté existe de par elle-même. C'est parce que nous sommes déconnectés de nous-mêmes que nous ne la voyons pas.
Parfois elle nous surprend, dans une photo, cinq secondes dans un film, trois lignes dans une page, parce que quelques choses se met à vibrer en nous, mais uniquement parce que nous sommes disposer à ce moment là, parce que nous sommes connectés. A partir du moment où tu te demandes, pourquoi c'est beau ça, tu n'es plus dans la beauté. Je ne peux donc pas te donner de critères et passe directement à la conclusion.
SAuf que non... Ca c'est ma façon de voir. Mais j'y pense. Je connais pas mal de gens, leur trip c'est d'analyser. Ils vont être au bord de l'orgasme parce qu'ils auront repéré un contre-champs de génie, une métaphore subtile et magnifique. Sont-ils inspirés eux ? Ca m'échappe. C'est ton cas non ? Je ne fonctionne pas de cette façon. La beauté me saute toujours en pleine figure. Je la prends et je la garde le plus longtemps possible sans rien chercher d'autres que savourer cete douce étreinte. Mais bon, c'est pas grave.
Conclusion, personnelle donc : La beauté est et se vit. Et donc s'analyse à posteriori. Le but est donc d'atteindre cette inspiration, cette connection à notre être profond et d'y rester. Et donc de vivre dans la beauté et l'inspiration en permanence.
Quand tu dis ça "Donc c'est seulement quand on a conscience qu'on est inspiré qu'on peut voir la beauté. Cela ne veut pas dire qu'on pense qu'on est inspiré, mais que l'inspiration n'échappe pas à notre conscience. "
Je ne suis pas d'accord. Laisser l'inspiration entrer dans la conscience c'est déjà perdre le fil de cette inspiration. C'est redonner tout le pouvoir à la conscience, c'est se mettre à analyser, la situation, et donc la beauté.
Voir la beauté c'est quelque part déjà ne plus la voir. Je suis d'accord avec ta façon de voir mais pas dans ton approche. Oui le monde est beauté, oui notre vie doit être tourné vers la beauté, vers la création de la beauté. Je ne pense pas qu'il y ait d'autres but que de créer de la beauté.
Mais se mettre à analyser la beauté c'est la perdre. Une fois créée la beauté existe de par elle-même. C'est parce que nous sommes déconnectés de nous-mêmes que nous ne la voyons pas.
Parfois elle nous surprend, dans une photo, cinq secondes dans un film, trois lignes dans une page, parce que quelques choses se met à vibrer en nous, mais uniquement parce que nous sommes disposer à ce moment là, parce que nous sommes connectés. A partir du moment où tu te demandes, pourquoi c'est beau ça, tu n'es plus dans la beauté. Je ne peux donc pas te donner de critères et passe directement à la conclusion.
SAuf que non... Ca c'est ma façon de voir. Mais j'y pense. Je connais pas mal de gens, leur trip c'est d'analyser. Ils vont être au bord de l'orgasme parce qu'ils auront repéré un contre-champs de génie, une métaphore subtile et magnifique. Sont-ils inspirés eux ? Ca m'échappe. C'est ton cas non ? Je ne fonctionne pas de cette façon. La beauté me saute toujours en pleine figure. Je la prends et je la garde le plus longtemps possible sans rien chercher d'autres que savourer cete douce étreinte. Mais bon, c'est pas grave.
Conclusion, personnelle donc : La beauté est et se vit. Et donc s'analyse à posteriori. Le but est donc d'atteindre cette inspiration, cette connection à notre être profond et d'y rester. Et donc de vivre dans la beauté et l'inspiration en permanence.
- Spoiler:
Invité- Invité
Re: L'inspiration
ouverture/contemplation/delectation
what's up ?
what's up ?
nacrine- Messages : 301
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : univers
Re: L'inspiration
L'inspiration est le mot "inspir".
C'est l'effet obtenu tout au fond de soi, qu'on ressent comme une vague de certitude ou parfois comme un minuscule chuchotement fébrile et fragile, mais dont on "sait" qu'il s'agit du fil à suivre.
C'est l'effet obtenu au fond de soi, en plein coeur, en pleine âme. Pas dans la tête, jamais. Sinon on se trompe en suivant toujours "la tête" "bien" raisonnée, et on crée des effets carréments contraires. Le coeur et l'âme ont les réponses les plus profondes: ce sont elles qui "inspirent", elles qui innovent, elles qui intuitent ce que la raison ne trouve pas, ou refuse surtout de voir.
L'inspiration est tout au fond de nous, en réponse à ce que l'on croise, voit. La réponse au beau, au mal, la réponse au "tout". Elle jaillit comme la source de vie. Elle n'est pas forcément faite pour le partage ensuite. Sinon les artistes non-entendus de leur temps auraient vite été en panne d'inspiration. ^^
C'est comme un enfant avec ses châteaux de sable. Il sait que c'est éphémère, sans but autre que de suivre cette soif de création, le temporaire y ajoutant justement un pan de beauté et de futilité qui lui donnent une saveur incomparable. Monet et ses lumières de l'instant fugace, qui l'ont "obsédé", c'était une nourriture qui créait en lui, et qu'en recréant à son tour, il nourrissait davantage par un second effet plus complexe.
Après, l'inspiration ne mène pas toujours à l'envie de partager, lorsque c'est trop différent, car ce qui nourrit doit aussi être protégé le temps où l'on a besoin.
Quant à la beauté, qu'elle soit vue ou créée par soi-même, elle a cet hypnotisme dont on se demande parfois si l'on doit aussi s'en défaire ou bien s'y soustraire pour reprendre de nouveau un peu le contrôle. Mais reprendre le contrôle signifie risquer de trop reculer, et de se décrocher de l'inspiration. Ou de cette nourriture. Et à ce point-là, on peut tendre effectivement vers l'obsession (entre autres).
Le dernier numéro de l'INREES est excellent sur le thème de l'intuition, et croise la piste de l'inspiration sous beaucoup d'aspects. Il se vend en kiosque désormais aussi, ou sur le site en ligne.
C'est un thème complexe, et inexploré, aux nombreux fils et ressorts, matériaux et possibilités.
EDIT: pour les paresseux, +1000 avec le post de Nacrine ci-dessus qui résume artistiquement le procédé. ^^
C'est l'effet obtenu tout au fond de soi, qu'on ressent comme une vague de certitude ou parfois comme un minuscule chuchotement fébrile et fragile, mais dont on "sait" qu'il s'agit du fil à suivre.
C'est l'effet obtenu au fond de soi, en plein coeur, en pleine âme. Pas dans la tête, jamais. Sinon on se trompe en suivant toujours "la tête" "bien" raisonnée, et on crée des effets carréments contraires. Le coeur et l'âme ont les réponses les plus profondes: ce sont elles qui "inspirent", elles qui innovent, elles qui intuitent ce que la raison ne trouve pas, ou refuse surtout de voir.
L'inspiration est tout au fond de nous, en réponse à ce que l'on croise, voit. La réponse au beau, au mal, la réponse au "tout". Elle jaillit comme la source de vie. Elle n'est pas forcément faite pour le partage ensuite. Sinon les artistes non-entendus de leur temps auraient vite été en panne d'inspiration. ^^
C'est comme un enfant avec ses châteaux de sable. Il sait que c'est éphémère, sans but autre que de suivre cette soif de création, le temporaire y ajoutant justement un pan de beauté et de futilité qui lui donnent une saveur incomparable. Monet et ses lumières de l'instant fugace, qui l'ont "obsédé", c'était une nourriture qui créait en lui, et qu'en recréant à son tour, il nourrissait davantage par un second effet plus complexe.
Après, l'inspiration ne mène pas toujours à l'envie de partager, lorsque c'est trop différent, car ce qui nourrit doit aussi être protégé le temps où l'on a besoin.
Quant à la beauté, qu'elle soit vue ou créée par soi-même, elle a cet hypnotisme dont on se demande parfois si l'on doit aussi s'en défaire ou bien s'y soustraire pour reprendre de nouveau un peu le contrôle. Mais reprendre le contrôle signifie risquer de trop reculer, et de se décrocher de l'inspiration. Ou de cette nourriture. Et à ce point-là, on peut tendre effectivement vers l'obsession (entre autres).
Le dernier numéro de l'INREES est excellent sur le thème de l'intuition, et croise la piste de l'inspiration sous beaucoup d'aspects. Il se vend en kiosque désormais aussi, ou sur le site en ligne.
C'est un thème complexe, et inexploré, aux nombreux fils et ressorts, matériaux et possibilités.
EDIT: pour les paresseux, +1000 avec le post de Nacrine ci-dessus qui résume artistiquement le procédé. ^^
Invité- Invité
Re: L'inspiration
KARA : très bien ton ressenti et bien retranscrit surtout
désolée je suis dans l'épurement en ce moment,
sinon on s'encombre on s'encombre on s'encombre et puis on est obligé de faire des vide-grenier pour éponger la dette illusoire !!!
oui reconnectons-nous avec notre instinct subtil et laissons jaillir... la splendeur !
à vivre
désolée je suis dans l'épurement en ce moment,
sinon on s'encombre on s'encombre on s'encombre et puis on est obligé de faire des vide-grenier pour éponger la dette illusoire !!!
oui reconnectons-nous avec notre instinct subtil et laissons jaillir... la splendeur !
à vivre
nacrine- Messages : 301
Date d'inscription : 16/01/2012
Localisation : univers
Re: L'inspiration
Introduction
J'ai copié ça sur Wikipédia en guise d'intro : Étymologiquement, "inspiration" vient du latin in spiritum, qui signifie littéralement "avoir Dieu en soi". Ainsi, une doxa largement répandue durant l'Antiquité voulait que l'inspiration artistique émane de Dieu.
Développement
Je ne sais pas si je crois en Dieu (je suis agnostique), mais lorsque je perçois intensément la beauté (à travers la musique, par exemple), j'ai l'impression que quelque chose de "supérieur" me parle. Je sympathise totalement avec la doxa de l'Antiquité ! Et je rejoins le shung' sur le fait que la beauté échappe à l'analyse, et que c'est peut-être ce précisément ce qui la rend belle (!) Mais on peut toujours essayer de trouver des points communs entre les belles choses.
Pour moi, la beauté est le plus souvent :
- surprenante,
- originale,
- étrange,
- admirable,
- pertinente comme le signale Kara :
Sinon j'ai une tendance à valoriser la musique "triste" (elle a un je-ne-sais-quoi de plus noble selon moi).
Et il me semble que la beauté n'a pas de sens. C'est pourquoi la question "qu'a voulu dire l'auteur ?" me semble à côté de la plaque.
Conclusion
Je pense que l'inspiration/beauté est assez insaisissable, à l'instar du swing ou du groove.
« - Monsieur Armstrong, qu'est-ce que le swing ?
- Madame, si vous avez à le demander, vous ne le saurez jamais ! »
— Propos attribués à Louis Armstrong
Et si on arrivait à la saisir, ne cesserait-elle pas d'être belle ?
J'ai copié ça sur Wikipédia en guise d'intro : Étymologiquement, "inspiration" vient du latin in spiritum, qui signifie littéralement "avoir Dieu en soi". Ainsi, une doxa largement répandue durant l'Antiquité voulait que l'inspiration artistique émane de Dieu.
Développement
Je ne sais pas si je crois en Dieu (je suis agnostique), mais lorsque je perçois intensément la beauté (à travers la musique, par exemple), j'ai l'impression que quelque chose de "supérieur" me parle. Je sympathise totalement avec la doxa de l'Antiquité ! Et je rejoins le shung' sur le fait que la beauté échappe à l'analyse, et que c'est peut-être ce précisément ce qui la rend belle (!) Mais on peut toujours essayer de trouver des points communs entre les belles choses.
Pour moi, la beauté est le plus souvent :
- surprenante,
- originale,
- étrange,
- admirable,
- pertinente comme le signale Kara :
Kara a écrit:minuscule chuchotement fébrile et fragile, mais dont on "sait" qu'il s'agit du fil à suivre.
Sinon j'ai une tendance à valoriser la musique "triste" (elle a un je-ne-sais-quoi de plus noble selon moi).
Et il me semble que la beauté n'a pas de sens. C'est pourquoi la question "qu'a voulu dire l'auteur ?" me semble à côté de la plaque.
Conclusion
Je pense que l'inspiration/beauté est assez insaisissable, à l'instar du swing ou du groove.
« - Monsieur Armstrong, qu'est-ce que le swing ?
- Madame, si vous avez à le demander, vous ne le saurez jamais ! »
— Propos attribués à Louis Armstrong
Et si on arrivait à la saisir, ne cesserait-elle pas d'être belle ?
Rus In Urbe- Messages : 359
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Age : 44
Localisation : 70ème quartier administratif de Paris
Re: L'inspiration
Il n'est pas question ici de la légitimité de l'analyse, il n'y a d'ailleurs pas d'interférence entre analyse et beauté au sens où vous semblez l'entendre: la vie est longue, on peut penser puis etre inspiré, etre inspiré puis penser et suivre le chemin de l'un à l'autre.
Il est vrai que j'aime l'analyse, mais ici je ne demande pas d'analyse pure et dure. Plutot une mise en commun d'éléments flous pour éclairer ce sujet encore poussiéreux.
Je ne fais pas systématiquement de lien entre l'inspiration et le fait de savoir qu'on est sur le bon fil. Au contraire, j'y verrais plus une déconnexion, le reste se faisant par la réflexion et la durée des émotions.
Que ce soit l'analyse ou pas qui nous meme à la beauté, cela passe par l'inspiration, et la beauté nous saute effectivement à la figure, parce que nous nous sommes mis en position pour que ça soit possible. (ouverture, contemplation, délectation)
Ce que je voulais dire sur la conscience était la négation de "on peut etre inspiré et ressentir la beauté sans pouvoir en avoir conscience". C'est comme si je disais qu'on ne peut pas déguster un vin sans porter un verre à sa bouche. (n'est-ce pas?)
Et quand je dis "partage", c'est que, de toute évidence si l'inspiration est de notre initiative, la beauté est extérieure.
S'interroger sur l'origine de la beauté, "qu'est-ce que la beauté" comme le fait Rus In Urbe et avec lui les penseurs de l'Antiquité, est intéressant. Il faut au moins essayer! Ne trouvez vous pas que ne pas penser à la question serait une perte?
Honnetement, combien de choses arrivons nous, arrivés au début du vingtième siècle, à saisir? Non, je ne crois pas qu'on doive avoir peur de briser les choses comme la beauté en les comprenant. Sinon, ça sera qu'elles n'étaient que des illusions confortables, ce à quoi je trouve peu de sens.
Sinon je me retrouve dans ces critères, à moitié dans la pertinence.
Il est vrai que j'aime l'analyse, mais ici je ne demande pas d'analyse pure et dure. Plutot une mise en commun d'éléments flous pour éclairer ce sujet encore poussiéreux.
Je ne fais pas systématiquement de lien entre l'inspiration et le fait de savoir qu'on est sur le bon fil. Au contraire, j'y verrais plus une déconnexion, le reste se faisant par la réflexion et la durée des émotions.
Que ce soit l'analyse ou pas qui nous meme à la beauté, cela passe par l'inspiration, et la beauté nous saute effectivement à la figure, parce que nous nous sommes mis en position pour que ça soit possible. (ouverture, contemplation, délectation)
Ce que je voulais dire sur la conscience était la négation de "on peut etre inspiré et ressentir la beauté sans pouvoir en avoir conscience". C'est comme si je disais qu'on ne peut pas déguster un vin sans porter un verre à sa bouche. (n'est-ce pas?)
Et quand je dis "partage", c'est que, de toute évidence si l'inspiration est de notre initiative, la beauté est extérieure.
S'interroger sur l'origine de la beauté, "qu'est-ce que la beauté" comme le fait Rus In Urbe et avec lui les penseurs de l'Antiquité, est intéressant. Il faut au moins essayer! Ne trouvez vous pas que ne pas penser à la question serait une perte?
Honnetement, combien de choses arrivons nous, arrivés au début du vingtième siècle, à saisir? Non, je ne crois pas qu'on doive avoir peur de briser les choses comme la beauté en les comprenant. Sinon, ça sera qu'elles n'étaient que des illusions confortables, ce à quoi je trouve peu de sens.
Sinon je me retrouve dans ces critères, à moitié dans la pertinence.
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: L'inspiration
Peux-tu développer ce point, s'il te plaît? Sinon, ton post est vraiment suggestif et mérite une réponse détaillée que je dois faire plus tard.paela a écrit:
Il y a une sorte de profondeur dans la vie, elle n'est pas plate, et tout ne se passe pas dans le meme plan non plus. Tous les jours, je crois qu'on vit à travers plusieurs "dimensions". Si ce n'était pas le cas, nous n'aurions pas plus de raison de vivre qu'un caillou, meme en prenant en compte notre pensée.
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: L'inspiration
C'est une question de ressenti: instinctivement, bien que je ne sois certainement pas en mesure de le justifier, je sens qu'il a quelque chose de "spécial" et de beau dans la vie qui échappe à toute description dans la meme base que celle qu'on utilise pour l'exprimer.
Je vais éviter les images; je pense par exemple que si on arrive à expliquer la pensée dans l'intégralité de son fonctionnement, et dans ses origines, on ne parviendra jamais à expliquer la conscience. La première est peut-etre d'une complexité infinie, l'autre en est d'une plus grande, ou plus justement, différente.
Partant du principe, que je trouve indiscutable, que sans conscience il y a autant de vie chez l'Homme que chez le caillou (pas au sens biologique bien sur), je me dis, en constatant que la beauté possède des "caractéristiques" singulières, qu'elle est la matière première de la vie. La conscience étant préalablement posée comme lieu ou structure de la vie, l'inspiration devient la composante consciente de l'Homme, son représentant dans la dimension de la beauté.
En parlant autant de la vie sans dire ce que je lui donne comme signification, je ne suis pas très malin... Disons que c'est empirique, vivre par opposition à "ne pas vivre"...?
Le mot "plat" était mal choisi, il est connoté en plus. Contentons-nous de dire que tout ne peut pas etre exprimé selon une seule composante. Le mot "dimension" semble donc bien convenir.
(mais on n'est pas ici dans la construction d'une théorie mathématique, "tout n'est pas exprimé" vaut pour un "tout ne peux pas etre exprimé")
Maintenant, si tu me fais remarquer qu'il n'y a pas de raison pour qu'il y ait plusieurs dimensions a priori, je ne peux pas te contredire. Mais je ne dis pas que l'Homme et sa pensée n'ont pas une place aussi importante dans l'affaire.
Et oui mon post est très subjectif, et ce n'est pas mille fois plus clair dans ma tete que ça ne l'est à l'écrit
Je vais éviter les images; je pense par exemple que si on arrive à expliquer la pensée dans l'intégralité de son fonctionnement, et dans ses origines, on ne parviendra jamais à expliquer la conscience. La première est peut-etre d'une complexité infinie, l'autre en est d'une plus grande, ou plus justement, différente.
Partant du principe, que je trouve indiscutable, que sans conscience il y a autant de vie chez l'Homme que chez le caillou (pas au sens biologique bien sur), je me dis, en constatant que la beauté possède des "caractéristiques" singulières, qu'elle est la matière première de la vie. La conscience étant préalablement posée comme lieu ou structure de la vie, l'inspiration devient la composante consciente de l'Homme, son représentant dans la dimension de la beauté.
En parlant autant de la vie sans dire ce que je lui donne comme signification, je ne suis pas très malin... Disons que c'est empirique, vivre par opposition à "ne pas vivre"...?
Le mot "plat" était mal choisi, il est connoté en plus. Contentons-nous de dire que tout ne peut pas etre exprimé selon une seule composante. Le mot "dimension" semble donc bien convenir.
(mais on n'est pas ici dans la construction d'une théorie mathématique, "tout n'est pas exprimé" vaut pour un "tout ne peux pas etre exprimé")
Maintenant, si tu me fais remarquer qu'il n'y a pas de raison pour qu'il y ait plusieurs dimensions a priori, je ne peux pas te contredire. Mais je ne dis pas que l'Homme et sa pensée n'ont pas une place aussi importante dans l'affaire.
Et oui mon post est très subjectif, et ce n'est pas mille fois plus clair dans ma tete que ça ne l'est à l'écrit
paela- Messages : 2689
Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: L'inspiration
L'inspiration, ce serait comme un accès aux possibilités. à toutes les possibilités si on prend le temps de rentrer, après l'inspiration première, dans une démarche de création.
J'ai une feuille de papier, et un crayon. Combien de possibilités ? Comment sont elles organisées entre elles ? comment trouver un moyen d'auto générer l'enchainement des possibilités de création ? franchir une étape, sans avoir trop de coups d'avance, pour ne pas s'ennuyer ?
écrire, mais aussi compter, élaborer des systèmes, des patterns, faire des points ou de lignes, trouer la feuille ou l'enrouler, pour moi l'inspirations e rapporte beaucoup a cette hisoire de saisissement de la faculté de représentation et d'abstraction. j'envisage les possibilités qui mènent aux choix qui mènent à la réalisation et à toutes les questions qui lui sont propres.
l'inspiration c'est aussi la mise en avant d'un système précis(ou d'un détail, d'une référentiel) parmi d'autres. et la fabrication d'un cheminement linéaire aux bifurcations arborescentes. Chaque décision prise coupe des branches ou augmente le niveau d'abstraction (dézoome ou zoome)
cela donne un chemin fluide et simple, mais issu d'une mécanique complexe, quasi quantique ^^ l'inspiration, et l'imagination, c'est aussi s'amuser à dénombrer tout ce qui pourrait y avoir dans la boîte avec le chat, ou sans lui !
J'ai une feuille de papier, et un crayon. Combien de possibilités ? Comment sont elles organisées entre elles ? comment trouver un moyen d'auto générer l'enchainement des possibilités de création ? franchir une étape, sans avoir trop de coups d'avance, pour ne pas s'ennuyer ?
écrire, mais aussi compter, élaborer des systèmes, des patterns, faire des points ou de lignes, trouer la feuille ou l'enrouler, pour moi l'inspirations e rapporte beaucoup a cette hisoire de saisissement de la faculté de représentation et d'abstraction. j'envisage les possibilités qui mènent aux choix qui mènent à la réalisation et à toutes les questions qui lui sont propres.
l'inspiration c'est aussi la mise en avant d'un système précis(ou d'un détail, d'une référentiel) parmi d'autres. et la fabrication d'un cheminement linéaire aux bifurcations arborescentes. Chaque décision prise coupe des branches ou augmente le niveau d'abstraction (dézoome ou zoome)
cela donne un chemin fluide et simple, mais issu d'une mécanique complexe, quasi quantique ^^ l'inspiration, et l'imagination, c'est aussi s'amuser à dénombrer tout ce qui pourrait y avoir dans la boîte avec le chat, ou sans lui !
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