L'angoisse du matin
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L'angoisse du matin
Glacial, de lendemain de neige, où tout a fondu pour se répandre en glaciation. Un de plus pas vu passé, tout juste endormi par trop de fatigue absurde. Cela fait depuis trop longtemps que je ne vois plus passer mes matins. Même quand je me lève avec le temps devant moi je le laisse filer. Il me fait peur ce matin avec sa garnison de possibles et de « tu vois tu n'arrives pas à t'y mettre » ou autre « es-tu sûr d'en avoir l'énergie » et « à quoi bon puisque tu n'arriveras comme toujours jamais au bout des choses », "de toute façon ils ne te comprennent pas".
L'angoisse se matérialise même dans la météo maintenant. Je sens mon âme se rétracter à l'idée de risquer une plaque de verglas en vélo. Je projette alors les milliers de problèmes que pose le fait de prendre ma voiture. Je suis moralement contre l'usage confortable de ce moyen de locomotion en ville. "Non, je ne fais pas refaire cet débat sans fin dans mon agora personnelle." Je redoute de ne plus être en capacité de reprendre le vélo par la suite si je me laisse aller à mes peurs. Je ne sais pas si je pourrai me garer, sans parler des bouchons aux différents endroits où j'aimerais aller. Je ne peux pas me rendre dans le centre car il n'y aura pas de place de stationnement et ça me prendrait trop de temps. Dans ce cas il faut que je fasse sans ce dont j'avais "besoin". Mais alors quand est-ce que je vais le faire ? Comment si je continue à prendre ma voiture ? Quelles affaires je prends avec moi pour ce RDV que j'ai dans trois heures ? Je repasse par chez moi entre temps ? Et après, je rentre aussi avant de retrouver une amie dans un bar ? Où je mange alors ? Et puis si je prends la voiture il ne faut pas que je boive trop... Tout ça parce que je suis trop peureux de prendre le vélo avec un léger risque de verglas, « t'es vraiment nul »... Alors que tout ça se déroule dans ma tête, je suis fixé sur le réduit de ma cour, figé dans mon corps à l'intérieur de cet appartement.
J'imagine que vous voyez bien ce que je veux dire.
Finalement j'ai jugulé tout ça en me sortant. Le pire aurait été de ne pas sortir de chez moi. Reste les autres angoisses existentielles. Se détendre.... pfiou.... se détendre on a dit ! Même sur ce forum je finis par avoir envie de répondre de façon véhémente à certains qui balancent des assertions dans le vide. Je voudrais me battre contre l'ineptie. Je sais que j'y perdrais la tête, alors je souffle un grand coup. Ça fait un lien entre ma voix et mon coeur. Enfin c'est ce que je me raconte.
Je vous remercie du fond du coeur d'agrémenter cet endroit doux et serein où il est clair de s'exprimer. Ça contrebalance un peu ces envies de pleurer nourries de trop de tensions dans ce monde absurde. C'est d'ailleurs pour ça que ça me peine de voir des floods ici, façon rue89. J'ai l'impression que quelque chose de plus se corrompt. Et mon âme de crier : "pas ça !". Je ne veux pas rentrer dans ma tanière pour cause de l'inconstance de mon prochain. Pitié, dites-moi que je ne suis pas cet ours qui voudrait vivre en société comme des "amis" m'avaient fait part de la perception que je pouvais laisser.
Il y a des jours comme ça, où tout se cristallise. Comme si le froid saisissait même l'âme. Et ça se matérialise un peu comme un manque affectif.
Avez-vous aussi des angoisses face au matin ?
L'angoisse se matérialise même dans la météo maintenant. Je sens mon âme se rétracter à l'idée de risquer une plaque de verglas en vélo. Je projette alors les milliers de problèmes que pose le fait de prendre ma voiture. Je suis moralement contre l'usage confortable de ce moyen de locomotion en ville. "Non, je ne fais pas refaire cet débat sans fin dans mon agora personnelle." Je redoute de ne plus être en capacité de reprendre le vélo par la suite si je me laisse aller à mes peurs. Je ne sais pas si je pourrai me garer, sans parler des bouchons aux différents endroits où j'aimerais aller. Je ne peux pas me rendre dans le centre car il n'y aura pas de place de stationnement et ça me prendrait trop de temps. Dans ce cas il faut que je fasse sans ce dont j'avais "besoin". Mais alors quand est-ce que je vais le faire ? Comment si je continue à prendre ma voiture ? Quelles affaires je prends avec moi pour ce RDV que j'ai dans trois heures ? Je repasse par chez moi entre temps ? Et après, je rentre aussi avant de retrouver une amie dans un bar ? Où je mange alors ? Et puis si je prends la voiture il ne faut pas que je boive trop... Tout ça parce que je suis trop peureux de prendre le vélo avec un léger risque de verglas, « t'es vraiment nul »... Alors que tout ça se déroule dans ma tête, je suis fixé sur le réduit de ma cour, figé dans mon corps à l'intérieur de cet appartement.
J'imagine que vous voyez bien ce que je veux dire.
Finalement j'ai jugulé tout ça en me sortant. Le pire aurait été de ne pas sortir de chez moi. Reste les autres angoisses existentielles. Se détendre.... pfiou.... se détendre on a dit ! Même sur ce forum je finis par avoir envie de répondre de façon véhémente à certains qui balancent des assertions dans le vide. Je voudrais me battre contre l'ineptie. Je sais que j'y perdrais la tête, alors je souffle un grand coup. Ça fait un lien entre ma voix et mon coeur. Enfin c'est ce que je me raconte.
Je vous remercie du fond du coeur d'agrémenter cet endroit doux et serein où il est clair de s'exprimer. Ça contrebalance un peu ces envies de pleurer nourries de trop de tensions dans ce monde absurde. C'est d'ailleurs pour ça que ça me peine de voir des floods ici, façon rue89. J'ai l'impression que quelque chose de plus se corrompt. Et mon âme de crier : "pas ça !". Je ne veux pas rentrer dans ma tanière pour cause de l'inconstance de mon prochain. Pitié, dites-moi que je ne suis pas cet ours qui voudrait vivre en société comme des "amis" m'avaient fait part de la perception que je pouvais laisser.
Il y a des jours comme ça, où tout se cristallise. Comme si le froid saisissait même l'âme. Et ça se matérialise un peu comme un manque affectif.
Avez-vous aussi des angoisses face au matin ?
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: L'angoisse du matin
j'ai essayé de les supprimer en ne me levant qu'à 14 heures, et ça ne marche pas, la preuve je suis encore dans mon lit à tapoter mon clavier, alor que j'ai mille choses à faire.
Re: L'angoisse du matin
J'ai des angoisses à toute heure du jour... Parfois de la nuit. Le matin, ma foi... En ce moment, la seule chose qui m'angoisse, c'est que le temps passe trop vite, parce que je suis dans une routine lever-douche-p'tit déj'-boulot-dîner-ordi-dodo. Mais quand mon CDD sera fini, si je ne trouve pas tout de suite, je sais aussi qu'au-lieu de peindre, d'écrire, de faire tout ce que j'aurais le temps de faire et qui ne coûte pas grand chose, je resterai à dormir jusque tard, à me coucher tard, et à glander sur le pc... La vie va passer trop vite, ne va pas m'attendre, et moi, qui la regarde passer, au-lieu d'essayer de marcher de concert, je reste sur le muret, à bronzer au soleil, alors qu'il n'y a pas de soleil et que les fourmis me grimpent dessus.
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: L'angoisse du matin
En général, quand la paresse me fait rester au lit le matin, c'est le pire, parce que mon esprit s'arrange pour me repasser en boucle tous les trucs à faire, et je finis souvent en état de détresse alors que je suis pas encore levée. D'où des réveils "saut rapide hors du lit dès que le réveil sonne" qui sont difficilement compris quand je ne dors pas seule.
Zut, j'avais pas pensé que ca pouvait aussi être un trait de trouble de l'attention ca... même si la manière dont tu le décrit Siddharta fait un lien avec la zébritude.
J'ai exactement le même genre de réflexions et d'angoisses avant de sortir. Et parfois je me force à sortir, parce qu'il est temps... Durant les deux dernières semaines j'ai eu quelques exemples où j'ai malheureusement fini par sortir en oubliant trois ou quatres choses clefs et importantes pour tout ce que je voulais faire en ville... (genre le portefeuille, l'article que je voulais aller retourner...) et où finalement ma sortie a été complètement vaine au final...Siddhartha a écrit:Finalement j'ai jugulé tout ça en me sortant.
Zut, j'avais pas pensé que ca pouvait aussi être un trait de trouble de l'attention ca... même si la manière dont tu le décrit Siddharta fait un lien avec la zébritude.
moza- Messages : 85
Date d'inscription : 09/11/2011
Localisation : Scandinavie
Re: L'angoisse du matin
Merci pour vos réponses.
Je commence à identifier que cette angoisse qui monte a ses raisons.
Je viens de tomber "par hasard" sur un bouquin qui me donne des clés en ce sens. D'une part je commence à stresser car je déménage pour n'avoir plus de domicile fixe pendant au moins trois mois d'ici trois semaines. D'autre part car je crois me souvenir d'évènements potentiellement traumatiques dans mon enfance liés à des chutes de neige.
Parce que de manière générale ce que je décris là ne part pas autant en sucette qu'aujourd'hui. Seule la répétition de l'impossibilité de faire quelque chose de mon matin est prégnante.
Je vais interroger ma famille.
Se fixer des mini objectifs et s'y tenir à peu près aide grandement à surmonter ces angoisses et se montrer capable de faire face. C'est quand un nouvel élément vient se mettre dans le rouage que c'est reparti pour un tour. Ahlala c'est pas tous les jours facile...
Moza : C'est quelque chose que j'apprécie beaucoup aussi de me lever sans réfléchir, tout de suite... enfin quand j'y arrive. Et après il y a le stade petit déjeuner et ordinateur qui verrouille tout. Enfin pour le moment.
Je commence à identifier que cette angoisse qui monte a ses raisons.
Je viens de tomber "par hasard" sur un bouquin qui me donne des clés en ce sens. D'une part je commence à stresser car je déménage pour n'avoir plus de domicile fixe pendant au moins trois mois d'ici trois semaines. D'autre part car je crois me souvenir d'évènements potentiellement traumatiques dans mon enfance liés à des chutes de neige.
Parce que de manière générale ce que je décris là ne part pas autant en sucette qu'aujourd'hui. Seule la répétition de l'impossibilité de faire quelque chose de mon matin est prégnante.
Je vais interroger ma famille.
Se fixer des mini objectifs et s'y tenir à peu près aide grandement à surmonter ces angoisses et se montrer capable de faire face. C'est quand un nouvel élément vient se mettre dans le rouage que c'est reparti pour un tour. Ahlala c'est pas tous les jours facile...
Moza : C'est quelque chose que j'apprécie beaucoup aussi de me lever sans réfléchir, tout de suite... enfin quand j'y arrive. Et après il y a le stade petit déjeuner et ordinateur qui verrouille tout. Enfin pour le moment.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: L'angoisse du matin
Tu fais bien de souligner que la zébritude n'explique pas tout Maza. Dans mon cas c'est peut-être une façon de faire face à des angoisses, sans pour autant que ce soit propre à une quelconque Zitude. Parfois j'ai peut-être un peu tendance à l'oublier à force de chercher des "solutions" trop toutes faites.
siddhartha- Messages : 378
Date d'inscription : 25/01/2012
Age : 39
Localisation : Sur le chemin après ma rencontre avec Alice Miller
Re: L'angoisse du matin
Je trouve ça vraiment bien décrit.moza a écrit:En général, quand la paresse me fait rester au lit le matin, c'est le pire, parce que mon esprit s'arrange pour me repasser en boucle tous les trucs à faire, et je finis souvent en état de détresse alors que je suis pas encore levée.
Ca me désespère tellement lorsque ça m'arrive .moza a écrit:J'ai exactement le même genre de réflexions et d'angoisses avant de sortir. Et parfois je me force à sortir, parce qu'il est temps... Durant les deux dernières semaines j'ai eu quelques exemples où j'ai malheureusement fini par sortir en oubliant trois ou quatres choses clefs et importantes pour tout ce que je voulais faire en ville... (genre le portefeuille, l'article que je voulais aller retourner...) et où finalement ma sortie a été complètement vaine au final...
Aïe- Messages : 169
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: L'angoisse du matin
moza a écrit:J'ai exactement le même genre de réflexions et d'angoisses avant de sortir. Et parfois je me force à sortir, parce qu'il est temps... Durant les deux dernières semaines j'ai eu quelques exemples où j'ai malheureusement fini par sortir en oubliant trois ou quatres choses clefs et importantes pour tout ce que je voulais faire en ville... (genre le portefeuille, l'article que je voulais aller retourner...) et où finalement ma sortie a été complètement vaine au final...
Ca me rassure malheureusement de réaliser que je ne suis pas la seule à faire ça... J'en suis même championne du monde ! Et induit à chaque fois une terrible culpabilité parce que je nesuis pas la seule impliquée : sorti le bébé par un froid de canard... pour rien ! Oublié la veste pour le pressing du coup mon mari sera à poil pour son RV professionnel...
Du coup j'en deviens limite TOC quand je NE DOIS PAS oublier un truc : genre sur le trajet enntre la maison et l'aéroport je vais vider mon sac 40 fois pour être sûre d'avoir les papiers et les billets d'avion... Au risque en le vidant de perdre un truc... Mais c'est plus fort que moi.
Re: L'angoisse du matin
J'ai un emploi du temps tellement blindé entre mes enfants à déposer à l'école et à la crèche, le boulot, ma formation, des rendez-vous divers, que la question de me lever le matin ne se pose même plus...Je suis même devenu super organisée sans vraiment m'en rendre compte ;-) alors qu'à la base, je suis dyspraxique, bordélique, facilement distraite par tout et n'importe quoi...
Dans mon cas, ce sont les périodes d'oisiveté qui sont redoutables, j'ai horreur du vide et si je devais ralentir le rhythme, que je n'aie plus d'emploi, ni de projets à mener (avec des échéances claires), je me laisserais lentement gagner par la paresse (moins j'ai de choses à faire, moins j'en fais ;-) et j'aurais tendance à vouloir m'isoler. Par exemple, je ne pourrais pas être femme au foyer, pour moi les tâches du quotidiens sont englobées dans la masse de choses à faire mais ne constituent pas un projet en soi (et moi, j'avance de projet en projet, le jour où je n'en aurai plus sur le feu, c'est la dépression assurée).
Ma seule difficulté est de devoir m'adapter à l'emploi du temps des autres (école, entreprise), je pense que je serai vraiment performante en terme d'optimisation de mon temps de travail quand je pourrai décider moi même de mon emploi du temps...
Dans mon cas, ce sont les périodes d'oisiveté qui sont redoutables, j'ai horreur du vide et si je devais ralentir le rhythme, que je n'aie plus d'emploi, ni de projets à mener (avec des échéances claires), je me laisserais lentement gagner par la paresse (moins j'ai de choses à faire, moins j'en fais ;-) et j'aurais tendance à vouloir m'isoler. Par exemple, je ne pourrais pas être femme au foyer, pour moi les tâches du quotidiens sont englobées dans la masse de choses à faire mais ne constituent pas un projet en soi (et moi, j'avance de projet en projet, le jour où je n'en aurai plus sur le feu, c'est la dépression assurée).
Ma seule difficulté est de devoir m'adapter à l'emploi du temps des autres (école, entreprise), je pense que je serai vraiment performante en terme d'optimisation de mon temps de travail quand je pourrai décider moi même de mon emploi du temps...
Re: L'angoisse du matin
Je suis au foyer, à ton inverse, Delphine...
Et bien que j'aie des journées bien remplies (4 enfants ça occupe) j'ai sincèrement l'impression de glander du matin au soir. Je crois que je sui définitivement conditionnée par une bonne vieille éducation judéo chrétienne, si tu travailles pas (à l'extérieur de chez toi) tu sers à rien.
Et, vrai, quand je bosse, je réalise que je ne suis vraiment performante que quand je suis dans l'urgence. J'arrive à me sortir brillament de situations complexes... Et je reste à jouer au solitaire pendant des heures quand il n'y a rien à faire pour finalement oublier / rendre en retard la seule et unique petite tâche que j'avais à faire et qui devait me prendre 15 minutes sur ma journée de travail.
Et si vous voulez vraiment vous marrer, il y a ce bouquin, rafraîchissant et à hurler de rire :
Absolument dé-bor-dée !, Ou le paradoxe du fonctionnaire de Zoé Shepard
Et bien que j'aie des journées bien remplies (4 enfants ça occupe) j'ai sincèrement l'impression de glander du matin au soir. Je crois que je sui définitivement conditionnée par une bonne vieille éducation judéo chrétienne, si tu travailles pas (à l'extérieur de chez toi) tu sers à rien.
Et, vrai, quand je bosse, je réalise que je ne suis vraiment performante que quand je suis dans l'urgence. J'arrive à me sortir brillament de situations complexes... Et je reste à jouer au solitaire pendant des heures quand il n'y a rien à faire pour finalement oublier / rendre en retard la seule et unique petite tâche que j'avais à faire et qui devait me prendre 15 minutes sur ma journée de travail.
Et si vous voulez vraiment vous marrer, il y a ce bouquin, rafraîchissant et à hurler de rire :
Absolument dé-bor-dée !, Ou le paradoxe du fonctionnaire de Zoé Shepard
Re: L'angoisse du matin
Purée, c'est exactement ça. Avancer de projet en projet. Même si, dans mon cas, le projet est "faire la litière en rentrant", "en septembre, faire un bébé avec mon chéri", "essayer de trouver du boulot rapidement"... Besoin de poser des étapes, de faire des listes. Si je n'ai plus rien à faire... Je déprime direct. Et je rêverais de faire du télétravail, pour pouvoir m'organiser à ma guise...
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: L'angoisse du matin
Complètement exactement totalement!!!
Et ça ramène à la quête impossible du bonheur : je serai heureuse quand : j'aurai trié les papiers en retard / fini la peinture dans la salle de bain / j'aurai plus de temps pour moi / j'aurai trouvé un boulot...
Et pour le télétravail, toutes mes recherches vont aussi en ce sens. On monte une boite sur le net et on s'associe ? :-D
Et ça ramène à la quête impossible du bonheur : je serai heureuse quand : j'aurai trié les papiers en retard / fini la peinture dans la salle de bain / j'aurai plus de temps pour moi / j'aurai trouvé un boulot...
Et pour le télétravail, toutes mes recherches vont aussi en ce sens. On monte une boite sur le net et on s'associe ? :-D
Re: L'angoisse du matin
Delphine.Elea a écrit:
Dans mon cas, ce sont les périodes d'oisiveté qui sont redoutables, j'ai horreur du vide et si je devais ralentir le rhythme, que je n'aie plus d'emploi, ni de projets à mener (avec des échéances claires), je me laisserais lentement gagner par la paresse (moins j'ai de choses à faire, moins j'en fais ;-) et j'aurais tendance à vouloir m'isoler. Par exemple, je ne pourrais pas être femme au foyer, pour moi les tâches du quotidiens sont englobées dans la masse de choses à faire mais ne constituent pas un projet en soi (et moi, j'avance de projet en projet, le jour où je n'en aurai plus sur le feu, c'est la dépression assurée).
han, c'est tout moi ça !
et je suis maman au foyer. Je suis aussi assmat', pour une courte durée _ évidemment. J'ai d'autres projets sur le moyen terme, pour ne pas sombrer, car le quotidien, malgré les 5 enfants, ne me suffit pas. Quand ils sont là tous les 5, je suis bien occupée, ça va (et encore), mais dès que le rythme ralentit... au moins, je sais ici qu'il y a des gens qui me comprennent. OUF !! c'est ma soupape de sécurité !!
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: L'angoisse du matin
pour répondre tout de même au sujet de base, je n'ai pas vraiment d'angoisse du matin. Moi je suis plutôt angoissée le soir, à l'idée des jours qui suivent... Mais le matin, je n'ai pas le temps en fait.
enzèbrée- Messages : 384
Date d'inscription : 31/03/2011
Re: L'angoisse du matin
Assmat' : assistante maternelle ?
@Laurinette : ça serait fin cool en théorie, mais dans la pratique, je doute que ça soit une bonne idée... Je suis une procrastinatrice finie, et il faut sans cesse me donner des coups de pieds au cul pour que j'avance !!!
@Laurinette : ça serait fin cool en théorie, mais dans la pratique, je doute que ça soit une bonne idée... Je suis une procrastinatrice finie, et il faut sans cesse me donner des coups de pieds au cul pour que j'avance !!!
Saphodane- Messages : 3002
Date d'inscription : 24/01/2012
Age : 39
Localisation : Metz
Re: L'angoisse du matin
Et si on montait un service de coups de pied au cul pour zèbres procrastinateurs ? Je suis sure qu'on aurait des clients LOL !
Je suis exactement comme toi c'est pour ça que l'idée de me lancer à deux est plus motivante je trouve... Ceci dit j'ai été à mon compte pendant 3 ans et je m'en suis pas mal tirée hein...
Je suis exactement comme toi c'est pour ça que l'idée de me lancer à deux est plus motivante je trouve... Ceci dit j'ai été à mon compte pendant 3 ans et je m'en suis pas mal tirée hein...
Re: L'angoisse du matin
L’angoisse du matin ? J’avais l’impression jusqu’à aujourd’hui de ne pas être concerné par la question.
Alors pourquoi suis-je à cette heure matinale (5h) en train d’écrire sur le sujet ?
Pour parler de l’instant présent, mon cerveau est en ébullition depuis plus d’une heure déjà avec un fourmillement d’idées plutôt noires.
Je me lève toujours très tôt. J’avais l’impression que c’était parce que j’avais envie de faire mille activités mais ce n’est pas seulement ça, c’est une angoisse permanente qui me ronge, quelque chose de diffus, sans trop savoir le motif ou pour des motifs futiles (ma sensibilité extrême !)
Il est vrai qu’en ce moment je traverse une période noire (mais je ne suis pas dépressif) sans être capable d’apporter un véritable soutien à mes proches qui en ont pourtant bien besoin. Je m’en veux de cet égoïsme.
J’aurais envie de me métamorphoser en Belle au Bois Dormant pour tout de même me réveiller mais je vois trop bien ce qui se cache derrière.
J’ai la chance d’être très entouré par la famille et les amis mais je n’ai pas envie de leur faire supporter mon mal être. D’ailleurs, je pense qu’ils ne peuvent pas m’apporter quelque chose de positif, qu’ils ne peuvent pas vraiment comprendre.
Seul un ami a cette possibilité car il est zèbre et il vit ce que je vis. Lui peut ressentir et comprendre.
Alors pourquoi suis-je à cette heure matinale (5h) en train d’écrire sur le sujet ?
Pour parler de l’instant présent, mon cerveau est en ébullition depuis plus d’une heure déjà avec un fourmillement d’idées plutôt noires.
Je me lève toujours très tôt. J’avais l’impression que c’était parce que j’avais envie de faire mille activités mais ce n’est pas seulement ça, c’est une angoisse permanente qui me ronge, quelque chose de diffus, sans trop savoir le motif ou pour des motifs futiles (ma sensibilité extrême !)
Il est vrai qu’en ce moment je traverse une période noire (mais je ne suis pas dépressif) sans être capable d’apporter un véritable soutien à mes proches qui en ont pourtant bien besoin. Je m’en veux de cet égoïsme.
J’aurais envie de me métamorphoser en Belle au Bois Dormant pour tout de même me réveiller mais je vois trop bien ce qui se cache derrière.
J’ai la chance d’être très entouré par la famille et les amis mais je n’ai pas envie de leur faire supporter mon mal être. D’ailleurs, je pense qu’ils ne peuvent pas m’apporter quelque chose de positif, qu’ils ne peuvent pas vraiment comprendre.
Seul un ami a cette possibilité car il est zèbre et il vit ce que je vis. Lui peut ressentir et comprendre.
Re: L'angoisse du matin
L'angoisse du matin, je me suis organisée pour qu'elle n'ait plus sa place dans ma vie...
Enfant boulot et autres activités, le fait d'être obligée de me lever "pour les autres" est pour l'instant imparable mais je sens de courte durée...
De façon générale, j'essaie d'être occupée en permanence pour ne laisser aucune place à l'angoisse qui se glisse dans le moindre espace vide et là c la chute libre : mon boulot m'ennuie, mon fils ne va pas bien et, et, et..... rien ne va.
Alors je bosse le we quand mon fils est absent, je bosse la nuit quand je peux, je comble encore et encore.
Mais à qui faire comprendre tout çà à part à d'autres zèbres ???
Enfant boulot et autres activités, le fait d'être obligée de me lever "pour les autres" est pour l'instant imparable mais je sens de courte durée...
De façon générale, j'essaie d'être occupée en permanence pour ne laisser aucune place à l'angoisse qui se glisse dans le moindre espace vide et là c la chute libre : mon boulot m'ennuie, mon fils ne va pas bien et, et, et..... rien ne va.
Alors je bosse le we quand mon fils est absent, je bosse la nuit quand je peux, je comble encore et encore.
Mais à qui faire comprendre tout çà à part à d'autres zèbres ???
leiloo- Messages : 18
Date d'inscription : 06/02/2012
Age : 56
Localisation : Bordeaux
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